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Equations différentielles : Corrigé

Exercice 1.
On considère l’équation différentielle (E) x + yy 0 = 0.
1◦ Quel est son type ?
On peut écrire cette équation sous la forme yy 0 = −x ou y dy = −x dx, c’est une
équation à variables séparables.
2◦ Pour quels couples (x0 , y0 ) est-on sûr de l’existence et de l’unicité d’une solution de
(E) vérifiant la condition initiale (x0 , y0 ) ?
x
On peut écrire cette équation sous la forme y 0 = − = ψ(x, y). La fonction ψ est
y
régulière pour tous les y 6= 0, donc les couples (x0 , y0 ) pour les quels on peut trouver
une unique solution de (E) vérifiant cette condition initiale sont ceux tels que y0 6= 0.
3◦ Déterminer la solution générale de (E).
En primitivant les deux membres
√ de y dy = −x dx ⇐⇒ 2y dy = −2x dx, on obtient
2 2
y = −x + C, donc y = ± C − x2 .
4◦ Déterminer la solution de (E) vérifiant la condition initiale (x0 , y0 ) = (1, 1). Sur quel
intervalle maximal cette solution est-elle définie ?
Une fonction√ f solution de (E) et vérifiant √ cette condition initiale est telle que
2
f (x) = ± C − x et√f (1) = 1, donc 1 = + C − 1 et C = 2. Donc la solution
cherchée est f (x) = 2 − x2 . Le plus grand intervalle
√ √ sur lequel cette fonction est
définie et dérivable donc solution de (E) est ] − 2, 2[.
5◦ Même question avec le couple (x0 , y0 ) = (2, −1).
Une fonction√ g solution de (E) et vérifiant cette √ condition initiale est telle que
g(x) = ± C − x2 et g(2) √ = −1, donc −1 = − C − 4 et C = 5. Donc la solution
2
cherchée est g(x) = − 5 − x . Le plus grand intervalle sur lequel cette fonction est
√ √
définie et dérivable donc solution de (E) est ] − 5, 5[.
6◦ Existe-t-il une solution de (E) vérifiant la√condition initiale (x0 , y0 ) = (2, 0)√
?
Une telle solution h serait telle que h(x) = ± C − x2 avec h(2) = 0, donc 0 = √ C − 4,
C = 4, donc une√fonction ayant des chances de convenir serait soit h1 (x) = 4 − x2 ,
soit h2 (x) = − 4 − x2 , mais ces deux fonctions, définies sur [−2, 2] ne sont pas
dérivables en 2, donc ne correspondent pas à une solution vérifiant la condition initiale
(2, 0). Il n’existe donc pas de solution de (E) pour cette c.i.

Exercice 2.
1−y
Soit (E) y 0 =
1+x
1◦ Pour quels couples (x0 , y0 ) est-on sûr de l’existence et de l’unicité d’une solution de
(E) vérifiant la condition initiale (x0 , y0 ) ?
Cette équation différentielle du premier ordre s’écrit sous la forme y 0 = ψ(x, y), la
1−y
fonction ψ : (x, y) 7−→ étant régulière pour x 6= −1, les couples (x0 , y0 ) pour
1+x
lesquels on est sûr de l’existence et de l’unicité d’une solution de (E) vérifiant cette
condition initiale sont ceux tels que x0 6= −1.
2◦ Montrer que (E) est à variables séparables.
dy dx
On peut écrire (E) sous la forme = (pour y 6= 1).
1−y 1+x
3◦ Résoudre (E). Quelle solution “évidente” correspond au cas où le dénominateur est
nul ?
Le dénominateur est nul pour y = 1, et la solution constante y = f (x) = 1 (y 0 = 0) est
clairement une solution de (E).
On primitive les deux membres de l’équation sous forme séparée et on trouve
1 1
− ln |1 − y| = ln |1 + x| + C ⇐⇒ ln |1 − y| = ln + C ⇐⇒ y − 1 = λ en
x+1 x+1
posant λ = ±eC (on peut même autoriser la valeur λ = 0, qui permet de retrouver la
solution évidente y = 1).
1
La solution générale de (E) est y = 1 + λ .
x+1
4◦ Déterminer la solution de (E) vérifiant la condition initiale (x0 , y0 ) = (0, 0). Sur quel
intervalle maximal cette solution est-elle définie ?
1
Si f est cette solution, elle vérifie f (x) = 1 + λ et f (0) = 0 donc 0 = 1 + λ,
x+1
λ = −1.
1
La solution de (E) correspondant à la c.i. (0, 0) est la fonction y = f (x) = 1 − =
x+1
x
. L’intervalle maximal contenant 0 sur lequel elle est définie est ] − 1, +∞[.
x+1
5◦ Même question avec (x0 , y0 ) = (1, −1), puis avec (x0 , y0 ) = (2, 1).
Si g est la solution de (E) correspondant à la condition initiale (1, −1), on a g(x) =
1
1+λ et f (1) = −1 donc −1 = 1 + λ 21 , λ = −4.
x+1
1
La solution de (E) correspondant à la c.i. (1, −1) est la fonction y = f (x) = 1−4 .
x+1
L’intervalle maximal contenant 0 sur lequel elle est définie est ] − 1, +∞[.
Pour la condition initiale (2, 1), inutile de faire un calcul car on sait que la solution
évidente y = 1 convient et on sait aussi que c’est la seule (car y0 6= −1). Cette solution
peut être définie sur R.

Exercice 3.
Soit (E) (1 + y)y 0 = 2x3 .
1◦ Quel est le type de cette équation différentielle ?
C’est une équation différentielle du premier ordre à variables séparables (et même
“séparées”).
2◦ Déterminer les couples (x0 , y0 ) pour lesquels on est sûr de l’existence et de l’unicité
d’une solution de (E) vérifiant la condition initiale (x0 , y0 ) ?
2x3
On peut écrire (E) sous la forme y 0 = donc les couples de c.i. pour lesquels on
1+y
est sûr de l’existence et de l’unicité d’une solution de (E) sont les couples (x0 , y0 ) tels
que y0 6= −1.
3◦ Résoudre (E).
(y + 1)2 x4
On primitive les deux membres de (E), on obtient = + K donc y + 1 =
√ √2 2
± x4 + C. La solution générale de (E) est y = −1 ± x4 + C.
4◦ Déterminer la solution de (E) vérifiant
√ la condition initiale (x0 , y0 ) = (0, 0).
La constante C est telle que 0 + 1 √ = 04 + C donc C = 1 (avec un + et non un −).
La solution cherchée est y = −1 + x4 + 1.
5◦ Combien y a-t-il de solutions de (E) vérifiant la condition initiale (0, −1) ?
Comme le deuxième élément de ce couple est y0 = −1, on ne peut rien affirmer quant
au nombre de solutions de (E) correspondant à cette c.i.
Une fonction
√ f solution de (E) et vérifiant√la c.i. (0, −1) est telle que f (x) =
−1 ± x4 + C, avec C telle que −1 = −1 ± 0 + C donc C = 0, mais on ne peut
rien décider quant au signe devant le radical. Il y a donc au moins deux solutions qui
conviennent : y1 = −1 + x2 et y2 = −1 − x2 . (En fait il y a 4 solutions car on peut
prendre + d’un côté et − de l’autre, faire un dessin ; on n’est pas obligé d’insister sur
cette subtilité.)

Exercice 4.
Soit (E) (1 − x2 )yy 0 = 1 + y 2 .
1◦ Quel est le type de cette équation différentielle ?
À variables séparables.
2◦ Déterminer les couples (x0 , y0 ) pour lesquels on est sûr de l’existence et de l’unicité
d’une solution de (E) vérifiant la condition initiale (x0 , y0 ) ?
1 + y2
On écrit (E) sous la forme y 0 = ψ(x, y) = , ψ est régulière sauf pour x = ±1
(1 − x2 )y
ou pour y = 0. Les points du plan qui conviennent sont ceux des six zones (ouvertes)
délimitées par les deux droites verticales x = ±1 et la droite horizontale y = 0 ; faire
un dessin.
3◦ Résoudre (E).
On écrit (E) sous forme
  on primitive les deux membres : (E) ⇐⇒
séparée, puis
y dy dx 1 1 1
= = − dx (Donner une indication.)
1 + y2 1 − x2 2 x+1 x−1
x+1 x+1
Donc ln(1 + y 2 ) = ln + C et 1 + y 2 = λ (λ = ±eC ; λ = 0 est impossible).
x−1 x −r
1
x+1
Finalement, la solution générale de (E) est y = ± λ − 1.
x−1
4◦ Déterminer la solution ϕ de (E) vérifiant
r ϕ(0) = 1.
x+1 √
C’est une fonction ϕ telle que ϕ(x) = ± λ − 1 avec λ tel que 1 = + −λ − 1 (le
x−1 r r
x+1 3x + 1
signe est forcément +) et donc λ = −2. On a donc ϕ(x) = −2 −1= .
x−1 1−x
Cette fonction est définie et dérivable seulement sur ] − 31 , 1[.
5◦ Existe-t-il une solution de (E) vérifiant la condition initiale (x
r0 , y0 ) = (1, 0) ?
x+1
Une telle solution serait une fonction f sous la forme f (x) = ± λ − 1 et définie
x−1 √
en 1 : la présence du dénominateur implique λ = 0, mais alors il faudrait calculer −1 :
c’est impossible. Réponse : Non !

Exercice 5.
Soit (E) (1 − x2 )y 0 + 2y = 2.
1◦ Est-ce une équation différentielle à variables séparables ? Quel est son type ?
C’est une équation différentielle du premier ordre qui est à la fois linéaire (du type
a(x)y 0 + b(x)y = c(x) avec a(x) = 1 − x2 , b(x) = 2 = c(x)) et à variables séparables
y0 1
car on peut l’écrire sous la forme = .
2 − 2y 1 − x2
2◦ Déterminer les couples (x0 , y0 ) pour lesquels on est sûr de l’existence et de l’unicité
d’une solution de (E) vérifiant la condition initiale (x0 , y0 ) ?
2 − 2y
En écrivant (E) sous la forme y 0 = , on est sûr de l’existence et de l’unicité de
1 − x2
la solution vérifiant la condition initiale (x0 , y0 ) dès que x0 6= ±1.
3◦ Soit (H) (1 − x2 )y 0 + 2y = 0. Résoudre (H).
(H) est l’équation sans second membre associée à l’équation linéaire (E).
b(x) 2 1 1
On peut écrire − = − 2
= − (donner une indication,
a(x)Z 1−x x−1 x+1
b(x) x−1
éventuellement), donc − dx = ln + C et la solution générale de (H)
a(x) x+1
x−1
est donc y = λ .
x+1
4◦ Quelle solution évidente l’équation (E) admet-elle ?
La fonction constante y = f (x) = 1 est “clairement” solution de (E).
5◦ Donner la solution générale de (E).
x−1
La solution générale de (E) est y = λ + 1.
x+1
6◦ Retrouver ce résultat en traitant (E) comme une équation différentielle à variables
séparables.
y0
 
1 dy 2 dx 1 1
On écrit (E) sous la forme = ou = 2 = − dx,
2 − 2y 1 − x2 y−1 x −1 x−1 x+1
on primitive chaque membre : on obtient ln |y − 1| = ln |x − 1| − ln |x + 1| + C donc
x−1
y−1=λ ...
x+1
7◦ Déterminer la solution f de (E) vérifiant f (2) = 0. Sur quel intervalle maximal
peut-on définir f ?
Puisqu’on dispose de la solution générale, le plus simple est de déterminer λ. La
x−1
fonction f est telle que f (x) = 1 + λ et f (2) = 0, donc 1 + λ 13 = 0 et λ = −3. La
x+1
x−1 −2x + 4
solution cherchée est donc y = f (x) = 1 − 3 = .
x+1 x+1

Exercice 6.
Soit (E) xy 0 − y = x
1◦ Est-ce une équation différentielle à variables séparables ? Quel est son type ?
Non ! linéaire !
2◦ Déterminer les couples (x0 , y0 ) pour lesquels on est sûr de l’existence et de l’unicité
d’une solution de (E) vérifiant la condition initiale (x0 , y0 ) ?
y+x
En écrivant (E) sous la forme y 0 = , on voit qu’il suffit que x0 6= 0.
x
3◦ Résoudre (E).
L’équation sans second membre (H) associée à (E) est
dy dx
xy 0 − y = 0 ⇐⇒ = donc en primitivant chaque membre, ln |y| = ln |x| + C
y x
et y = λx. Si on ne voit pas de solution évidente, il faut recourir à la méthode de
variation de la constante : on cherche les solutions de (E) sous la forme y = λ(x)x et
donc y 0 = λ0 (x)x + λ(x). Reportant dans (E), on obtient x(λ0 (x)x + λ(x)) − λ(x)x =
x ⇐⇒ x2 λ0 (x) = x ⇐⇒ λ0 (x) = x1 . Une fonction y = λ(x)x est solution de (E) si et
1
seulement si la fonction λ est une primitive de x 7−→ donc la solution générale de
x
(E) est y = (ln |x| + C)x.
4◦ Déterminer la solution f de (E) vérifiant f (2) = 0. Sur quel intervalle maximal
peut-on définir f ?
f est de la forme f (x) = (ln |x| + C)x et vérifie 0 = (ln 2 + C)2 donc C = − ln 2 et
donc
x
f (x) = x ln est la solution cherchée. Elle est définie au plus sur ]0, +∞[.
2

Exercice 7.
Soit (E) cos xy 0 − sin xy = sin 2x.
1◦ Vérifier que la fonction ϕ : x 7−→ − cos x est une solution de (E).
On a ϕ0 (x) = sin x donc (cos x)ϕ0 (x) − (sin x)ϕ(x) = cos x sin x + sin x cos x =
2 sin x cos x = sin 2x. ϕ est bien une solution particulière de (E) (qui est une équation
différentielle linéaire du premier ordre.)
2◦ Utiliser ce résultat pour intégrer (E).
0
L’équation sans second membre associée à (E) est (H) : cos xy 0 −sin xy = 0 ⇐⇒ yy =
sin x sin x
cos x
. Une primitive de x 7−→ est G(x) = − ln |cosx|, donc la solution générale de
cos x
λ λ
(H) est y = , et la solution générale de (E) est y = − cos x.
cos x cos x
3◦ Déterminer, si elle existe, la solution particulière f de (E) vérifiant f (0) = 1. Est-elle
unique ?
λ λ
Une telle solution f est telle que f (x) = −cos x et f (0) = 1 donc −cos 0 = 1
cos x cos 0
2
i.e. λ = 2. Donc f (x) = − cos x.
cos x
4◦ Existe-t-il une solution g de (E) vérifiant g( π2 ) = 0 ?
π
2
n’est pas dans un intervalle dans lequel cos x ne s’annule pas ! On n’est donc sûr de
rien a priori. Mais pour λ = 0, on constate que la fonction particulière ϕ(x) = − cos x
(définie sur R) est telle que ϕ( π2 ) = 0. Aucune autre solution (pour un λ 6= 0) n’est
définie en π2 , donc ϕ est la seule fonction qui convient.

Exercice 8.
Lorsqu’on étudie la charge q = q(t) d’un condensateur de capacité C à travers une
résistance R sous l’effet d’une f.é.m. E, on aboutit à l’équation différentielle

dq q
R + =E
dt C
1◦ Après avoir identifié le type de cette équation différentielle, donner sa solution
générale, puis la solution particulière correspondant à q(0) = 0 (le condensateur était
complètement déchargé au début de l’expérience).
C’est une équation différentielle du premier ordre linéaire (à coefficients constants !)
dont l’inconnue est la fonction q avec t comme variable. La solution générale de
l’équation sans second membre associée (H) R dq dt
+ Cq = 0 est q = λe−t/CR . Une
solution particulière constante est q = EC donc la solution générale de cette équation
différentielle est y = λe−t/CR + EC. La condition initiale q(0) = 0 impose que 0 =
λ + EC donc λ = −EC. La solution du problème est donc q = q(t) = EC(1 − e−t/CR ).
2◦ L’intensité i = i(t) du courant à travers le circuit correspondant à cette situation est
dq
telle que I = . Quelle est l’expression de i(t) en fonction du temps ? Quelle est la
dt
valeur initiale de l’intensité au début de la charge ?
On dérive l’expression obtenue à la question précédente et on obtient
dq 1 E E
i(t) = = EC e−t/CR = e−t/RC . Pour t = 0, on trouve I0 = .
dt CR R R
3◦ Application numérique : E = 10000V, R = 106 Ω, C = 10µF. Faire la représentation
graphique de la solution. Comment est chargé le condensateur au bout de 10s ? On
rappelle que la différence de potentiel (d.d.p.) est donnée par V = q/C. Combien faut-
il de temps pour que la d.d.p aux bornes du condensateur atteigne la valeur 9900V ?
Et pour atteindre la valeur 9999V ?
Il faut tout exprimer en unités standard, donc C = 10−5 F.
q = q(t) = EC(1 − e−t/CR )
La charge q du condensateur aura comme expression
−5 6
q = 10000 × 10−5 (1 − e−t/(10 ·10 ) = 0, 1(1 − e−0,1t )
Représentation graphique :

q 6
0,1

-
O 10 20 30 40 50 t

Au bout de 10s, la charge du condensateur est q(10) = 0, 1(1−e−0,1×10 ) = 0, 1(1−e−1 ) '


0, 06321205588.
V = q/C, donc V = V (t) = E(1 − e−t/CR ). On cherche donc t tel que V (t) =
9900V ⇐⇒ 10000(1 − e−0,1t ) = 9900 ⇐⇒ 1 − e−0,1t = 0, 99 ⇐⇒ e−0,1t =
0, 01 ⇐⇒ −0, 1t = ln(0, 01) ⇐⇒ t = −10 × ln 0, 01 ' 46, 05s.
Même chose pour 9999V, calcul analogue, on trouve t = −10 × ln 0, 0001 ' 92, 10s.

Exercice 9.
Déterminer la solution générale des équations différentielles suivantes :
Ce sont toutes des équations différentielles du second ordre, linéaires, à coefficients
constants, sans second membre.
1◦ (E) y 00 − 4y 0 + 13y = 0
L’équation caractéristique de cette équation est (C) x2 − 4x + 13 = 0 ; son discriminant
est ∆ = 42 − 4 × 13 = −36 = (6i)2 , une de ses racines est 2 + 3i, donc la solution
générale de (E) est y = e2x (λ1 cos 3x + λ2 sin 3x).
2◦ (E) y 00 + y 0 + y = 0
L’équation caractéristique de cette équation est

(C) x2 + x + 1 = 0 ; son discriminant
est ∆ = −3, une √
de ses racines

est − 21 + i 23 , donc la solution générale de (E) est
x
y = e− 2 (λ1 cos 23 x + λ2 sin 23 x).
(E) 3◦ 8y 00 − 40y 0 + 50y = 0
L’équation caractéristique de cette équation est (C) 8x2 − 40x + 50 = 0 ⇐⇒
4x2 − 20x + 25 = 0 ; son discriminant est ∆ = 0, sa racine double est r = 52 , donc la
5
solution générale de (E) est y = e 2 x (λ1 x + λ2 ).
(E) 4◦ 12y 00 + 7y 0 + y = 0
L’équation caractéristique de cette équation est (C) 12x2 +7x+1 = 0 ; son discriminant
−7 + 1 1 −7 − 1 1
est ∆ = 1, ses racines sont r1 = = − et r2 = = − , donc la solution
x
24 x 4 24 3
générale de (E) est y = λ1 e− 4 + λ2 e− 3 .
5◦ (E) 2y 00 − 5y 0 − 3y = 0
L’équation caractéristique de cette équation est (C) 2x2 − 5x − 3 = 0 ; son discriminant
5−7 1 5+7
est ∆ = 25 + 24 = 49, ses racines sont r1 = = − et r2 = = 3, donc la
x
4 2 4
solution générale de (E) est y = λ1 e− 2 + λ2 e3x .
6◦ (E) y 00 − 10y 0 + 26y = 0
L’équation caractéristique de cette équation est (C) x2 −10x+26 = 0 ; son discriminant
est ∆ = −4, un de ses racines est 5 + i, donc la solution générale de (E) est
y = e5x (λ1 cos x + λ2 sin x).

Exercice 10.
Résoudre les équations différentielles suivantes
Ce sont toutes des équations différentielles du second ordre linéaires, avec second
membre. On les notera toutes (E) et on appellera (H) leur équation sans second membre
associée, et (C) l’équation caractéristique de (H).
1◦ y 00 − y = 1 + x2 (on cherchera une solution particulière sous forme d’un trinôme).
Ici (E) y 00 − y = 1 + x2 et (H) y 00 − y = 0, avec (C) x2 − 1 = 0, de racines réelles 1 et
−1. La solution générale de (H) est y = λ1 ex + λ2 e−x .
Cherchons une fonction trinôme f : x 7−→ ax2 + bx + c solution de (E). Pour cette
fonction f , on a f 0 (x) = 2ax + b et f 00 (x) = 2a, donc f 00 (x) − f (x) = 1 + x2 ⇐⇒
−a = 1 a = −1
( (
2a − ax2 − bx − c = 1 + x2 ⇐⇒ −b = 0 ⇐⇒ b = 0 . La fonction
2a − c = 1 c = −3
f (x) = −x2 − 3 est donc une solution particulière de (E) et la solution générale de (E)
est donc y = λ1 ex + λ2 e−x − x2 − 3.
2◦ 2y 00 − y 0 − y = 3 cos 2x − sin 2x (on cherchera une solution particulière sous la forme
a cos 2x + b sin 2x).
Ici (E) 2y 00 − y 0 − y = 3 cos 2x − sin 2x et (H) 2y 00 − y 0 − y = 0, avec (C) 2x2 − x − 1 = 0,
de racines réelles 1 et − 21 . La solution générale de (H) est y = λ1 ex + λ2 e−x/2 .
Cherchons pour (E) une solution particulière f sous la forme : f (x) = a cos 2x+b sin 2x.
Pour cette fonction f , on a f 0 (x) = −2a sin 2x + 2b cos 2x et f 00 (x) = −4a cos 2x −
4b sin 2x, et donc 2f 00 (x) − f 0 (x) − f (x) = −8a cos 2x − 8b sin 2x + 2a sin 2x − 2b cos 2x −
a cos 2x − b sin 2x
= (−9a − 2b) cos 2x + (2a − 9b) sin 2x.
Par identification, f est donc une solution de (E) si et seulement si a, et b  sont solutions
a = − 29

−9a − 2b = 3 (× − 9) (×2) 85a = −29
n
du système ⇐⇒ ⇐⇒ 3
85 .
2a − 9b = −1 (×2) (×9) −85b = −3 b = 85
29 3
Donc une solution particulière de (E) est f (x) = − 85 cos 2x + 85 sin 2x et la solution
x −x/2 29 3
générale de (E) est donc y = λ1 e + λ2 e − 85 cos 2x + 85 sin 2x.
3◦ y 00 − 9y = 6 cos 3x (on cherchera une solution particulière comme dans 2◦ ).
Ici (E) y 00 − 9y = 6 cos 3x et (H) y 00 − 9y = 0, avec (C) x2 − 9 = 0, de racines réelles
3 et −3. La solution générale de (H) est y = λ1 e3x + λ2 e−3x .
Cherchons pour (E) une solution particulière f sous la forme : f (x) = a cos 3x+b sin 3x.
Pour cette fonction f , on a f 0 (x) = −3a sin 3x + 3b cos 3x et f 00 (x) = −9a cos 3x −
9b sin 3x, et donc f 00 (x) − 9f (x) = −9a cos 3x − 9b sin 3x − 9a cos 3x − 9b sin 3x =
(−18a) cos 3x + (−18b) sin 3x. Par identification, f est donc une solution de (E)
si et seulement si a = − 31 , et b = 0, donc une solution particulière de (E) est
f (x) = − 13 cos 3x et la solution générale de (E) est donc y = λ1 e3x + λ2 e−3x − 13 cos 3x.
4◦ y 00 − 4y 0 + 4y = e2x (on cherchera une solution particulière sous la forme g(x)e2x ).
Ici (E) y 00 − 4y 0 + 4y = e2x et (H) y 00 − 4y 0 + 4y = 0, avec (C) x2 − 4x + 4 = 0, de
racine double 2. La solution générale de (H) est y = e2x (λ1 x + λ2 ).
Cherchons pour (E) une solution particulière f sous la forme : f (x) = g(x)e2x . Pour
cette fonction f , on a f 0 (x) = g 0 (x)e2x + 2g(x)e2x et f 00 (x) 00 2x
h = g (x)e + 2g (x)e +
0 2x

2g 0 (x)e2x + 4g(x) e2x , et donc f 00 (x) − 4f 0 (x) + 4f (x) = e2x (g 00 (x) + 4g 0 (x) + 4g(x)) −
i
4(g 0 (x) + 2g(x)) + 4g(x)) = e2x g 00 (x) (les termes en g(x) et en g 0 (x) disparaissent.
Par identification, f est donc une solution de (E) si et seulement si g 00 (x) = 1, donc
en primitivant deux fois, g 0 (x) = x + α et g 00 (x) = 21 x2 + αx + β. Une solution
particulière de (E) est donc f (x) = 21 x2 e2x et la solution générale de (E) est donc
y = e2x ( 12 x2 + λ1 x + λ2 ).
1
5◦ y 00 + 4y = (variation des constantes.)
cos 2x
1
Ici (E) y 00 + 4y = et (H) y 00 + 4y = 0, avec (C) x2 + 4 = 0, sans
cos 2x
racine réelle, dont une racine complexe est 2i. La solution générale de (H) est donc
y = λ1 cos 2x + λ2 sin 2x.
en posant cos 2x = f1 (x) et sin 2x = f2 (x) (f1 , f2 sont des solutions de (H)), on
cherche une solution de (E) sous la forme y = λ1 f1 (x) + λ2 f2 (x) vérifiant de plus
y 0 = λ1 (x)f10 (x) + λ2 f20 (x), ce qui implique que λ01 (x)f1 (x) + λ02 (x)f2 (x) = 0.
Pour une telle fonction, on a y 00 = λ01 (x)f10 (x) + λ02 (x)f20 (x) + λ1 (x)f100 (x) + λ2 (x)f200 (x),
donc y est solution de (E) si et seulement si
    1
λ01 (x)f10 (x) + λ02 (x)f20 (x) + λ1 (x)f100 (x) + λ2 (x)f200 (x) + 4 λ1 f1 (x) + λ2 f2 (x) =
    cos 2x
00 00 0 0 0 0
⇐⇒ λ1 (x) f1 (x) + 4f1 (x) + λ2 (x) f2 (x) + 4f2 (x) + λ1 (x)f1 (x) + λ2 (x)f2 (x) =
| {z } | {z }
=0 =0
1
cos 2x
Une solution y de (E) sous cette forme correspond donc à deux fonctions λ1 et λ2
vérifiant
 0
λ1 (x)f1 (x) + λ02 (x)f2 (x) = 0
 0
λ1 (x) cos 2x + λ02 (x) sin 2x = 0
0 0 0 0 ⇐⇒
1
λ1 (x)f1 (x) + λ2 (x)f2 (x) = cos 2x λ01 (x)(−2 sin 2x) + λ02 (x)(2 cos 2x) = cos12x
(en remplaçant f1 et f2 par leurs expressions).
On multiplie la première égalité par 2 cos 2x et la deuxième par − sin 2x pour trouver
λ01 (x), on multiplie la première égalité par 2 sin 2x et la deuxième par cos 2x pour trouver
0
λ
1 (x)0 et on obtient
λ1 (x) = 14 ln | cos 2x| + C1
sin 2x

2λ1 (x) = − cos 2x Ce qui permet d’obtenir, en primitivant
2λ02 (x) = 1 λ2 (x) = x2 + C2
La solution générale de (E) est donc
y = 41 (ln | cos 2x|) cos 2x + 12 x sin 2x + C1 cos 2x + C2 sin 2x.

Exercice 11.
Reprendre les deux exercices précédents en cherchant à chaque fois la solution vérifiant
la condition initiale (0, 0, 2) c’est-à-dire qu’il faut chercher la fonction f solution qui
vérifie en plus f (0) = 0 et f 0 (0) = 2.
12.9.1◦ (E) y 00 − 4y 0 + 13y = 0 ; la solution générale de (E) est y = e2x (λ1 cos 3x +
λ2 sin 3x). Pour une fonction solution, on a y 0 = e2x (−3λ1 sin 3x + 3λ2 cos 3x) +
2e2x (λ1 cos 3x + λ2 sin 3x) = e2x ((2λ1 + 3λ2 ) cos 3x + (−3λ1 + 2λ2 ) sin 3x).
La condition initiale (0, 0, 2) implique donc que y(0) = λ1 = 0 et y 0 (0) = 2λ1 + 3λ2 = 2,
donc λ2 = 32 . La solution correspondant à cette condition initiale est donc y =
2 2x
3
e sin 3x.
x

12.9.2◦√(E) y 00 + y 0 + y = 0 ; la solution générale de (E)

est y√= e−√2 (λ1 cos √23 x +
x
λ2 sin 23 x). Pour

une fonction

solution, on a y 0√= e− 2 (−√23 λ1 sin √23 x+ 23 λ2 cos 2√
3
x)−
1 − x2 x
2
e (λ1 cos 2 x + λ2 sin 2 x) = e− 2 ((− 2 λ1 + 2 λ2 ) cos 2 x + (− 2 λ1 − 2 λ2 ) sin 23 x).
3 3 1 3 3 3 1

La condition initiale (0, 0, 2) implique donc que y(0) = λ1 = 0 et y 0 (0) = − 21 λ1 + 23 λ2 =
2, donc λ2 = √43 . La solution correspondant à cette condition initiale est donc
x

y= √4 e− 2 sin 3
x.
3 2
5
12.9.3◦ (E) 8y 00 − 40y 0 + 50y = 0 ; la solution générale de (E) est y = e 2 x (λ1 x + λ2 ).
5 5 5
Pour une fonction solution, on a y 0 = e 2 x (λ1 ) + 52 e 2 x (λ1 x + λ2 ) = e 2 x ( 52 λ1 x + λ1 + 25 λ2 ).
La condition initiale (0, 0, 2) implique donc que y(0) = λ2 = 0 et y 0 (0) = λ1 + 25 λ2 = 2,
5
donc λ1 = 2. La solution correspondant à cette condition initiale est donc y = 2xe 2 x .
x x
12.9.4◦ (E) 12y 00 + 7y 0 + y = 0 ; la solution générale de (E) est y = λ1 e− 4 + λ2 e− 3 .
x x
Pour une fonction solution, on a y 0 = − 41 λ1 e− 4 − 13 λ2 e− 3 .
La condition initiale (0, 0, 2) implique donc que y(0) = λ1 + λ2 = 0 et y 0 (0) =
− 14 λ1 − 31 λ2 = 2, donc λ1 = −λ2 et ( 14 − 31 )λ2 = 2, soit − 12
1
λ2 = 2 donc λ2 = −24 = −λ1 .
1 1
La solution correspondant à cette condition initiale est donc y = 24(e− 4 x − e− 3 x ).
x
12.9.5◦ (E) 2y 00 − 5y 0 − 3y = 0 ; la solution générale de (E) est y = λ1 e− 2 + λ2 e3x . Pour
x
une fonction solution, on a y 0 = − 12 λ1 e− 4 + 3λ2 e3x .
La condition initiale (0, 0, 2) implique donc que y(0) = λ1 + λ2 = 0 et y 0 (0) = − 12 λ1 +
3λ2 = 2, donc λ1 = −λ2 et ( 21 + 3)λ2 = 2, soit 74 λ2 = 2 donc λ2 = 47 = −λ1 . La solution
1 1
correspondant à cette condition initiale est donc y = − 74 (e− 2 x − e3x ) = − 47 e− 2 x + 47 e3x .
12.9.6◦ (E) y 00 − 10y 0 + 26y = 0 ; la solution générale de (E) est y = e5x (λ1 cos x +
λ2 sin x). Pour une fonction solution, on a y 0 = e5x (−λ1 sin x+λ2 cos x)+5e5x (λ1 cos x+
λ2 sin x) = e5x ((5λ1 + λ2 ) cos x + (−λ1 + 5λ2 ) sin x).
La condition initiale (0, 0, 2) implique donc que y(0) = λ1 = 0 et y 0 (0) = 5λ1 + λ2 = 2,
donc λ2 = 2. La solution correspondant à cette condition initiale est donc y = 2e5x sin x.
12.10.1◦ (E) y 00 − y = 1 + x2 ; la solution générale de (E) est y = λ1 ex + λ2 e−x − x2 − 3.
Pour une fonction solution, on a y 0 = λ1 ex − λ2 e−x − 2x.
La condition initiale (0, 0, 2) implique donc que y(0) = λ1 + λ2 − 3 = 0 et y 0 (0) =
λ1 − λ2 = 2, donc λ1 = 25 et λ2 = 21 . La solution correspondant à cette condition
initiale est donc y = 52 ex + 12 e−1 − x2 − 3.
12.10.2◦ (E) 2y 00 − y 0 − y = 3 cos 2x − sin 2x ;
la solution générale de (E) est y = λ1 ex + λ2 e−x/2 − 29 85
cos 2x + 85 3
sin 2x.
0 x 1 −x/2 58 6
Pour une fonction solution, on a y = λ1 e − 2 λ2 e + 85 sin 2x + 85 cos 2x.
La condition initiale (0, 0, 2)
 implique donc que y(0)= λ1 + λ2 − 85 = 0 et y 0 (0) =
29

λ1 + λ2 = 29 3λ1 = 357 = 21
λ1 − 12 λ2 + 856
= 2, donc 85
328 ⇐⇒ 85 5 donc λ1 = 75
2λ1 − λ2 = 85 270
−3λ2 = 85 = 54 17
et λ2 = − 18 17
. La solution correspondant à cette condition initiale est donc y =
7 x 18 −x/2 29 3
5
e − 17 e − 85 cos 2x + 85 sin 2x.
12.10.3◦ (E) y 00 − 9y = 6 cos 3x ; la solution générale de (E) est y = λ1 e3x + λ2 e−3x −
1
3
cos 3x. Pour une fonction solution, on a y 0 = 3λ1 e3x − 3λ2 e−3x − sin 3x.
La condition initiale (0,
 0, 2) implique donc que y(0) = λ1 + λ2 − 31 = 0 et y 0 (0) =
λ1 + λ2 = 13 λ1 = 12
3λ1 − 3λ2 = 2, donc ⇐⇒ . La solution correspondant à
λ1 − λ2 = 32 λ2 = − 16
cette condition initiale est donc y = 12 e3x − 16 e−3x − 13 cos 3x.
12.10.4◦ (E) y 00 −4y 0 +4y = e2x ; la solution générale de (E) est y = e2x ( 12 x2 +λ1 x+λ2 ).
Pour une fonction solution, on a y 0 = 2e2x ( 12 x2 + λ1 x + λ2 ) + e2x (x + λ1 ) = e2x (x2 +
(2λ1 + 1)x + (2λ2 + λ1 )).
La condition initiale (0, 0, 2) implique donc que y(0) = λ2 = 0 et y 0 (0) = 2λ2 + λ1 = 2,
donc λ1 = 2. La solution correspondant à cette condition initiale est donc y =
e2x ( 21 x2 + 2x).
1
12.10.5◦ (E) y 00 +4y = ; la solution générale de (E) est y = 41 (ln | cos 2x|) cos 2x+
cos 2x
1
2
x sin 2x + C1 cos 2x + C2 sin 2x. Pour une fonction solution, en se rappelant qu’on a
choisi λ1 et λ2 de façon que y 0 = λ1 (x)f10 (x) + λ 0
2 (x)f2 (x), on a donc
y 0 = 41 ln | cos 2x| + C1 (−2 sin 2x) + 21 x + C2 (2 cos 2x).


La condition initiale (0, 0, 2) implique donc que y(0) = C1 = 0 et y 0 (0) = 2C2 = 2,


donc C2 = 1. La solution correspondant à cette condition initiale est donc y =
1
4
(ln | cos 2x|) cos 2x + 12 x sin 2x + sin 2x.

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