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PTSI-B DM8-corrigé 27/11/2020

Exercice 1 : Relation binaire


On définit sur R la relation xRy si et seulement si x2 − y 2 = x − y.
1. R est réflexive car pour tout x ∈ R, x2 − x2 = 0 = x − x.
Soient x, y ∈ R tels que xRy alors x2 − y 2 = x − y, donc y 2 − x2 = y − x, soit yRy. Donc R est
symétrique.
Enfin, soient x, y, z ∈ R, tels que xRy et yRx. Alors :

x2 − y 2 = x − y et y 2 − z 2 = y − z.

Donc en sommant ces égalités on trouve :

x2 − z 2 = x − z,

donc xRz, et R est transitive.


Finalement R est une relation d’équivalence.
2. Soit x ∈ R. Alors :
cl(x) = {y ∈ R | xRy} .
Donc

y ∈ cl(x) ⇐⇒ x2 − y 2 = x − y
⇐⇒ (x − y)(x + y) = x − y
⇐⇒ x = y ou y = 1 − x

Donc cl(x) = {x, 1 − x}.


1
Si x 6= alors la classe de x comporte deux éléments, et sinon un seul.
2

Exercice 2 : Équations différentielles


Résoudre les équations différentielles suivantes :
1. (E) : (1 + x2 )y 0 + xy = 1 + 2x2 sur R.
L’équation (E) est une équation différentielle linéaire du premier ordre, dont le coefficient x 7→ 1 + x2
ne s’annule pas sur R.
(a) Par théorème la solution générale de l’équation différentielle homogène associée à (E) est définie
sur R par :
x
x 7→ C exp(−F (x)) avec C ∈ R et F une primitive de x 7→
1 + x2
Donc la solution générale est de la forme :

C
x 7→ √ avec C ∈ R.
1 + x2

(b) On cherche maintenant une solution particulière. La fonction x 7→ x est une solution évidente.
(c) Par théorème la solution générale de (E) est donc de la forme :

C
x 7→ √ + x, avec C ∈ R.
1 + x2
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2. (E) : (1 + x)y 0 + y = x sur ] − 1, +∞[ avec y(0) = 0.


L’équation (E) est une équation différentielle linéaire du premier ordre, dont le coefficient x 7→ 1 + x
ne s’annule pas sur I =] − 1, +∞[.
(a) Par théorème la solution générale de l’équation différentielle homogène associée à (E) est définie
sur I par :
1
x 7→ C exp(−F (x)) avec C ∈ R et F une primitive de x 7→
1+x
Donc la solution générale est de la forme :

C
x 7→ avec C ∈ R.
1+x

(b) On cherche maintenant une solution particulière. La méthode de la variation de la constante nous
C(x)
amène à considérer une fonction de la forme , où C est dérivable sur I, avec :
1+x
x
∀x ∈ I, C 0 (x) = = x.
1
(1 + x) ×
1+x

x2
Donc x 7→ .
2(1 + x)
(c) Par théorème la solution générale de (E) est donc de la forme :

x2
C+
x 7→ 2 , avec C ∈ R.
1+x

(d) Si ϕ est la solution de (E) qui vérifie ϕ(0) = 0, alors il existe C ∈ R telle que pour tout x ∈ I,
x2
C+
ϕ(x) = 2 . Or
1+x
ϕ(0) = 0 ⇔ C = 0.

x2
Donc la solution cherchée est ϕ : x 7→ .
2(1 + x)
3. (sin(x))3 y 0 = 2 cos(x)y sur ]0, π[.
2 (x)
La solution générale est x 7→ Ce−1/ sin avec C ∈ R.
4. y0 − y = cos(x) + ex sin(2x) sur R et y(0) = 0. La solution générale est :

1 1 cos(2x)
x 7→ Cex + sin(x) − cos(x) − ex avec C ∈ R.
2 2 2

1 1 1 cos(2x)
Celle qui vérifie y(0) = 0 est x 7→ ex + sin(x) − cos(x) − ex .
2 2 2 2

Exercice 3 : Applications
Soient
P = {z ∈ C | Im(z) > 0} et D = {z ∈ C | |z| < 1} .
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iz + 1
1. On définit l’application f : C \ {−i} → C par f (z) = .
z+i
(a) Soient u, v ∈ C \ {i}, tels que f (u) = f (v). Alors :
iu + 1 iv + 1
= ⇔ (iu + 1)(v + i) = (iv + 1)(u + i) ⇔ iuv + v − u + i = iuv − v + u + i
u+i v+i
= 2u = 2v ⇔ u = v

Donc f est injective.


iz + 1
(b) Soit u ∈ Im(f ), alors il existe z ∈ C\{−i} tel que u = f (z). Supposons que u = i alors = i,
z+i
ce qui conduit à iz + 1 = iz − 1, soit 1 = −1 ce qui est absurde. Donc u = 6 i. On en déduit que
1 − iu
Im(f ) ⊂ C \ {i}. Réciproquement, si u ∈ C \ {i}, posons z = , alors u(z + i) = iz + 1,
u−i
ce qui montre que z 6= −i, puisque sinon 0 = i(−i) + 1 = 2. Donc u = f (z), et il s’en suit que
C \ {i} ⊂ Im(f ).
Finalement, par double inclusion, Im(f ) = C \ {i}.
L’application f n’est donc pas surjective, puisque Im(f ) 6= C.
(c) Soit u ∈ f (P), alors il existe z ∈ P tel que u = f (z). On a alors

iz + 1
|u| = |f (z)| =
.
z+i
Or

|iz + 1|2 − |z + i|2 = (iz + 1)(iz + 1) − (z + i)(z + i) = (iz + 1)(−iz̄ + 1) − (z + i)(z̄ − i)


= |z|2 + iz − iz̄ + 1 − |z|2 + iz − iz̄ − 1
= 2i(z − z̄)
= −4Im(z)
< 0

Donc |u|2 < 1, et u ∈ D. Par suite f (P) ⊂ D.


(d) Comme f est injective d’après (1.a), g l’est par restriction. Il reste donc à montrer que g est
surjective de P sur D.
1 − iu
Soit u ∈ D, alors u 6= i, donc u ∈ Im(f ) et z = est un antécédent de u. Montrons qu’il est
u−i
dans P.
1 − iu 1 + iū
2iIm(z) = z − z̄ = −
u−i ū + i
(1 − iu)(ū + i) − (1 + iū)(u − i)
=
(u − i)(ū + i)
2i − 2iuū
= .
|u − i|2

1 − |u|2
Donc Im(z) = , ce qui contenu du fait que |u| < 1, puisque u ∈ D, montre que Im(z) > 0,
|u − i|2
autrement dit z ∈ P.
Par suite g est surjective.
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(e) Soit z ∈ C \ {i}, alors

z ∈ f −1 (U) ⇔ f (z) ∈ U ⇔ |f (z)|2 = 1 ⇔ f (z)f (z) = 1


iz + 1 −iz̄ + 1
⇔ · =1
z+i z̄ − i
⇔ (iz + 1)(−iz̄ + 1) = (z + i)(z̄ − i)
⇔ |z|2 + iz − iz̄ + 1 = |z|2 + iz̄ − iz + 1
⇔ iz = iz̄
⇔ z = z̄
⇔ z ∈ R.

Donc f −1 (U) = R.
z cos(θ) − sin(θ)
2. Soit θ ∈ R, on définit l’application Γθ : P → P par Γθ (z) = .
z sin(θ) + cos(θ)
(a) Soit θ ∈ R. Il faut montrer que Γθ est définie sur P, et que pour tout z ∈ P, Γθ (z) ∈ P.
cos(θ)
Soit z ∈ P, si z sin(θ) + cos(θ) = 0, alors z = − , donc Im(z) = 0, ce qui est absurde. Donc
sin(θ)
Γθ (z) est défini.
Ensuite
z cos(θ) − sin(θ) z̄ cos(θ) − sin(θ)
2iIm(Γθ (z)) = Γθ (z) − Γθ (z) = −
z sin(θ) + cos(θ) z̄ sin(θ) + cos(θ)
(z cos(θ) − sin(θ))(z̄ sin(θ) + cos(θ)) − (z sin(θ) + cos(θ))(z̄ cos(θ) − sin(θ))
=
(z sin(θ) + cos(θ))(z̄ sin(θ) + cos(θ))
= ...
z − z̄ 2i(z − z̄)
= 2 =
|z sin(θ) + cos(θ)| |z sin(θ) + cos(θ)|2

(z − z̄)
Donc Im(Γθ (z)) = > 0, puisque z ∈ P, et Γθ (z) ∈ P.
|z sin(θ) + cos(θ)|2
(b) On a directement Γ0 = idP .
(c) Soient θ, θ0 ∈ R et z ∈ P, alors

Γθ0 (z) cos(θ) − sin(θ)


(Γθ ◦ Γθ0 )(z) = Γθ (Γθ0 (z)) =
Γθ0 (z) sin(θ) + cos(θ)
z cos(θ ) − sin(θ0 )
0
cos(θ) − sin(θ)
z sin(θ0 ) + cos(θ0 )
=
z cos(θ0 ) − sin(θ0 )
sin(θ) + cos(θ)
z sin(θ0 ) + cos(θ0 )
(z cos(θ0 ) − sin(θ0 )) cos(θ) − (z sin(θ0 ) + cos(θ0 )) sin(θ)
=
(z cos(θ0 ) − sin(θ0 )) sin(θ) + (z sin(θ0 ) + cos(θ0 )) cos(θ)
z(cos(θ0 ) cos(θ) − sin(θ0 ) sin(θ)) − (sin(θ0 ) cos(θ) + sin(θ))
=
z(sin(θ0 ) cos(θ) + sin(θ) cos(θ0 )) + cos(θ0 ) cos(θ) − sin(θ0 ) sin(θ))
z cos(θ + θ0 ) − sin(θ + θ0 )
=
z sin(θ + θ0 ) + cos(θ + θ0 )
= Γθ+θ0 (z).

Donc Γθ ◦ Γθ0 = Γθ+θ0 .


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(d) Si θ ∈ R, d’après ce qui précède :

Γθ ◦ Γ−θ = Γ−θ ◦ Γθ = Γ0 = idP .

Donc l’application Γθ est une bijection et Γ−1


θ = Γ−θ .

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