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HLMA101 - Algèbre et analyse 1

——
Examen du mercredi 13 janvier 2016
Eléments de correction

 
 1 2
Exercice 1. On se donne la matrice A = −1 3.
 
2 −1
1. Expliciter l’application linéaire φ associée à A, en précisant bien les espaces de départ et d’arrivée.

L’application φ s’écrit :
φ: R2 −→ R3
!  
 x + 2y 
7−→ −x + 3y
x
y
2x − y

2. Déterminer Ker φ. L’application φ est elle injective ?

Par définition, ( ! ! )
x x
Ker φ = ∈ R2 | φ =0 .
y y
On cherche donc les solutions du système d’inconnues x et y :



 x + 2y = 0


 −x + 3y = 0

 2x − y = 0
En additionant les deux premières équations, on obtient y = 0 ce qui, introduisant la valeur
! y = 0 dans
0
la première équation donne x = 0. Par ailleurs, φ étant linéaire, on sait que le vecteur est toujours
0
solution. On a donc ( !)
0
Ker φ = .
0
Finalement, l’application φ est linéaire de noyau réduit à l’espace nul, elle est donc injective.

3. Décrire Im φ comme un plan vectoriel engendré par deux vecteurs à préciser, puis en en donnant une
équation. L’application φ est elle surjective ?

D’après un résultat du cours, Im φ est l’espace engendré par les colonnes de sa matrice. On a donc
       
  1   2    1   2 
   
Im φ = Vect  −1 ,  3   = h −1 ,  3  i
 
2 −1 2 −1
(N.B. Les deux notations Vect(· · · ) ou h· · · i pour désigner un espace engendré sont acceptables ). Pour
trouver une équation satisfaite par les éléments de Im φ on rappelle qu’on a l’équivalence : pour tout
(a, b, c) ∈ R3 ,
  ! a
 a   
 b ∈ Im φ ⇐⇒ le système A x
= b d’inconnues x et y est compatible.
  y  
c c
Soit donc (a, b, c) ∈ R3 , et appliquons l’algorithme de Gauss afin de touver la (les) condition(s) sur
(a, b, c) sous la(les)quelle(s) ce système est compatible.
! a 
  

 x + 2y = a
  
= b ⇐⇒ 
x
A  −x + 3y = b
y 

c 2x − y = c



 x + 2y = a

⇐⇒   5y = b + a L2 ← L2 + L1

 −5y = c − 2a L ← L − 2L
 3 3 1


 x + 2y = a

⇐⇒   5y = b + a

 0 = b + c − a L3 ← L3 + L2
(N.B. L’application de la méthode du pivot sur une matrice plutôt que sur un système était évidemment
tout aussi acceptable, à condition de bien préciser que la matrice à considérer était la matrice augmentée
du système.) On reconnaît un système échelonné dont seule la dernière ligne ne contient que des coeffi-
cients nuls à gauche du signe « = ». Le système est donc compatible si et seulement si le terme de droite
sur la dernière ligne est nul. Finalement,
  


 a 


  
Im φ = 
 


b 

 ∈ R 3
| − a + b + c = 0


 c 

L’image de φ n’est donc pas l’espace R3 tout entier : φ n’est pas surjective. (N.B. On peut vérifier que la
condition −a + b + c = 0 est satisfaite par les deux vecteurs générateurs trouvés dans la première partie
de la question.)

   x + y + z
 x  
x − y + z
4. On définit une deuxième application linéaire ψ de R3 dans R4 par l’expression : ψ : y 7→ .
   0 
z
2x + z
a. L’application φ ◦ ψ est elle définie ? Si oui, donner la matrice associée.
On a ψ : R3 → R4 et φ : R2 → R3 . L’espace de définition de φ ne correspond pas à l’espace
d’arrivée de ψ. L’application φ ◦ ψ n’est donc pas définie.

b. L’application ψ ◦ φ est elle définie ? Si oui, donner la matrice associée.


On a ψ : R3 → R4 et φ : R2 → R3 . L’espace de définition de ψ correspond à l’espace d’arrivée de
φ. L’application ψ ◦ φ est donc bien définie. De plus, la matrice associée à ψ est
 
1 1 1
1 −1 1
B =  
0 0 0
2 0 1
D’après le cours, la matrice associée à ψ ◦ φ est la matrice produit BA, c’est-à-dire
   
1 1 1  1  2 4 
2   
1 −1 1 
BA =   −1 3  = 4 −2
0 0 0   0 0 
 
2 −1
2 0 1 4 3

Exercice 2. On considère une matrice At ∈ M3 (R) dépendant d’un paramètre réel t, et les assertions
suivantes (on rappelle que I3 désigne la matrice identité de taille 3 × 3) :
(A1) ∀t ∈ R, ∃N ∈ M3 (R) tel que NAt = I3 et At N = I3 ;
(A2) ∀N ∈ M3 (R), ∃t ∈ R tel que NAt = I3 et At N = I3 ;
(A3) ∃t0 ∈ R tel que ∀t ∈ R, At inversible =⇒ t , t0 .
1. Écrire les négations des trois assertions ci-dessus.

Les négations sont :


(¬A1) ∃t ∈ R, ∀N ∈ M3 (R), NAt , I3 ou At N , I3 ;
(¬A2) ∃N ∈ M3 (R), ∀t ∈ R, NAt , I3 ou At N , I3 ;
(¬A3) ∀t0 ∈ R ∃t ∈ R, At inversible et t = t0 .
On peut remarquer qu’en contraposant l’implication contenue dans (A3), (A3) se réécrit comme
∃t0 ∈ R tel que ∀t ∈ R, t = t0 =⇒ At non inversible.
ou, de manière plus simple :
∃t0 ∈ R tel que At0 non inversible.
On a donc de manière plus simple :
(¬A3) ∀t ∈ R, At inversible .
 
 1 1 1
2. Montrer que (A3) est vraie dans le cas particulier des matrices Bt =  1 
t 1, puis calculer l’in-
 
1+t 1 1
verse de Bt lorsqu’elle est inversible.

Effectuons les opérations (réversibles) suivantes sur les lignes de Bt : L2 ← L2 − L1 et L3 ← L3 −(1+t)L1 ,


on obtient alors la matrice suivante  
 1 1 1 
 0 t − 1 0  .
 
0 −t −t
Si t = 0, la troisième ligne de cette matrice est nulle, on en déduit ainsi d’après le cours que B0 n’est
pas inversible. Si t = 1 la deuxième ligne de cette matrice est nulle. De la même façon B1 n’est donc pas
inversible.
Variante : plutôt que d’essayer de conclure d’emblée, on pouvait aussi, à partir de la matrice ci-dessus,
continuer en effectuant les opérations L2 ← L2 + L3 puis L3 ← L3 − tL2 , ce qui conduisait à la matrice
 
 1 1 1 
 0 −1 −t 
 
0 0 −t(t − 1)
et il était alors immédiat que cette dernière était inversible si et seulement si t < {0, 1}.
Supposons maintenant que t est différent de 0 et 1. Appliquons simultanément le pivot de Gauss sur les
lignes de Bt et I3 , en commençant par les deux opérations L2 ← L2 − L1 et L3 ← L3 − (1 + t)L1 du début,
puis L2 ← t−11
L2 et L3 ← − 1t L3 , suivies de L3 ← L3 − L2 , et enfin L1 ← L1 − L2 − L3 . De la matrice Bt
on obtient I3 et de la matrice I3 on obtient la matrice :
 
 1 − t 0 t − 1 
1  
 −t t 0  .
t(t − 1)  t2 + t − 1 −t 1 − t 

Lorsque t < {0, 1}, l’inverse de Bt est donc cette dernière matrice.

3. Parmi les affirmations suivantes, lesquelles sont vraies pour tout choix de matrices At (justifier) ?
a. (A1) est équivalente à (A3) ;
b. la négation de (A1) est équivalente à celle de (A3) ;
c. (A1) est équivalente à la négation de (A3).

(A1) exprime que, la matrice At est inversible pour tout valeur de t. Comme nous l’avons vu dans la
première question, (¬ A3) se formule également de la même façon. Par conséquent c. est vraie.
De plus, pour les matrices (Bt )t∈R de la question précédente, les assertions (A1) et (¬A3) sont fausses
alors que (¬A1) et (A3) sont vraies. Par conséquent a. et b. sont fausses (puisqu’il existe un choix de
matrices pour lesquelles elles ne sont pas vérifiées).

4. Montrer que (A2) est fausse quelque soit le choix des At .


Il suffit de prendre pour N la matrice nulle. Alors, quelque soit le choix des matrices (At )t∈R on a
NAt = At N = 0
pour toute valeur de t ∈ R.
(ln(x))2 ln(x2 )+x2 −1
Exercice 3. On définit f :]0, +∞[→ R par f (x) = x−1 si x < 1, f (x) = arctan x+x si x > 1 et f (1) = 0.

1. Rappeler pourquoi 0 est le seul point d’annulation de l’arctangente.

L’arctangente est la bijection réciproque de la restriction de la tangente à ] − π/2, π/2[. Donc, pour tout
θ ∈] − π/2, π/2[,
θ = arctanz ⇔ tan(z) = θ.
Or 0 ∈] − π/2, π/2[ et tan(0) = 0. Ceci justifie bien que arctan(0) = 0. Comme arctan est bijective (donc
injective), elle ne peut prendre la valeur 0 en un autre point.

2. Montrer que f est continue sur ]0, +∞[\{1}.

On sait que x 7→ ln(x) est continue sur ]0, ∞[, que toutes les fonctions polynomiales sont continues sur
R et que x 7→ arctan x (en tant que bijection réciproque de tan) est continue sur R.

Sur ]0, 1[. La fonction x 7→ (ln(x))2 est le produit de deux fonctions continues donc continues. La fonc-
tion x 7→ x − 1 est une fonction polynomiale donc continue, de plus elle ne s’annule pas. La fonction
x 7→ (ln(x))2 /(x − 1) est donc une fraction de deux fonctions continues dont le dénominateur ne s’annule
pas, c’est donc une fonction continue.
Sur ]1, ∞[. La fonction x 7→ x2 est continue à valeur dans ]1, ∞[⊂]0, ∞[ où la fonction ln est continue.
Par composition, la fonction x 7→ ln(x2 ) est continue. La fonction x 7→ x2 − 1 est polynomiale donc
continue. Par somme, la fonction x 7→ ln(x2 ) + x2 − 1 est donc continue. L’application x 7→ arctan x + x
est également continue comme somme de fonctions continues. De plus, x 7→ arctan x est croissante sur R
donc , pour x > 1 on a arctan x > arctan 0 = 0 et donc arctan x + x > 0 ne s’annule pas. Comme ci-dessus
la fonction x 7→ (ln(x2 ) + x2 − 1)/(arctan x + x) est donc la fraction de deux fonctions continues dont le
dénominateur ne s’annule pas, c’est donc une fonction continue.

3. Montrer que f tend vers −∞ en 0. Qu’en déduisez-vous sur le graphe de f ?

On sait que
lim ln(x) = −∞ , lim x − 1 = −1.
x→0 x→0
x>0
Par conséquent, en appliquant les règles sur les limites, on a :
lim (ln(x))2 = +∞ , lim x − 1 = −1.
x→0 x→0
x>0 x>0
et
(ln(x))2
lim = −∞.
x→0 x − 1
x>0
On en déduit que la graphe de f admet comme asymptote verticale la droite d’équation x = 0.

4. On étudie ici le comportement de f en 1.


a. Montrer que f admet une limite quand x tend vers 1 par valeurs supérieures et la calculer.
On sait que
lim ln(t) = 0 lim x2 = 1
t→1 x→1
Par composition, on a donc
lim ln(x2 ) = 0 et donc lim ln(x2 ) = 0.
x→1 x→1
x>1
On a également :
lim x2 − 1 = 0 et donc lim x2 − 1 = 0.
x→1 x→1
x>1
De plus, de la continuité de la fonction x 7→ arctan x et x 7→ x sur R, on a :
lim arctan x + x = arctan 1 + 1 > 0.
x→1
x>1
Finalement, en appliquant les règles sur opérations et limite, il vient :
lim f (x) = 0.
x→1
x>1

 ln(x) 2
b. Montrer que lim x−1 = 1, puis que lim f (x) = 0. La fonction f est-elle continue en 1 ?
x→1 x→1
x<1

On sait que x 7→ ln(x) est dérivable en 1 de dérivée en 1 égale à 1. Ceci signifie que
ln(x) ln(x) − ln(1)
lim = lim =1
x→1 x − 1 x→1 x−1
x,1 x,1
On a donc par conséquent
!2 !2
ln(x) ln(x)
lim = lim =1
x→1 x − 1 x→1 x − 1
x<1
D’autre part, on a :
lim (x − 1) = 0
x→1
Or, pour x < 1 on a :
!2
ln(x)
f (x) = (x − 1).
x−1
En appliquant les règles sur limite et produit, on obtient donc :
lim f (x) = 0.
x→1
x<1

5. On étudie ici le comportement de la fonction f en +∞.


a. Montrer que f admet pour asymptote oblique la droite d’équation y = x − π/2.
On a, pour x > 1 :
 π  ln(x2 ) − x arctan x − 1 π
ln(x2 )
− arctan x − 1
π
x x
f (x) − x − = + = + .
2 x + arctan x 2 1+ arctan x
x
2
Par croissance comparée, on a :
ln(x2 )
lim =0
x→+∞ x
D’autre part, on sait que
π
lim arctan x =
x→+∞ 2
Par conséquent,
1 arctan x
= lim
lim =0
x x→∞
x→+∞ x
En appliquant les règles sur les opérations de limite, on obtient donc :
ln(x2 ) 1 π arctan x
lim − arctan x − = − lim 1 + =1
x→+∞ x x 2 x→+∞ x
et finalement :  π
lim f (x) − x − = 0.
x→+∞ 2
Le graphe de f admet donc bien la droite d’équation y = x − π/2 pour asymptote oblique en +∞.

b. Montrer qu’il existe A > 0 tel que ln(x2 ) − 1 − x arctan x ≥ − πx


2 pour tout x ≥ A, puis préciser la
position du graphe de f par rapport à son asymptote oblique.
Comme lim x→+∞ ln(x)2 = +∞ on peut trouver un A0 tel que, pour x ≥ A0 on a
ln(x2 ) − 1 ≥ 0. (1)
D’autre part, pour tout x > 0 on a
π πx
arctan x ≤ et donc x arctan x ≤
2 2
et donc :
πx

≤ −x arctan x. (2)
2
Pour x ≥ A = max(A0 , 0) on peut donc ajouter (1) et (2) et on obtient :
πx
− ≤ ln(x2 ) − 1 − x arctan x.
2
Enfin, pour tout x > 0 on a arctan(x) + x > x donc pour x ≥ A > 0 on obtient
π ln(x2 ) − 1 − x arctan x
− ≤ .
2 arctan x + x
Par suite, on a pour x > A :
 π  ln(x2 ) − 1 − x arctan x π
f (x) − x − = + ≥ 0.
2 arctan x + x 2
Le graphe de f se trouve donc au-dessus de son asymptote oblique.

Exercice 4. L’objet de cet exercice est de montrer qu’une dérivée de fonction dérivable sur un intervalle
vérifie les conclusions du théorème des valeurs intermédiaires, même si cette dérivée n’est pas continue.
1. Enoncer avec précision les théorèmes des valeurs intermédiaires et des accroissements finis.

Voir le cours (il est impératif de connaître avec précision les énoncés des théorèmes du cours les plus
importants).

2. On considère la fonction de R dans R définie par h(x) = x2 sin( 1x ) si x , 0 et h(0) = 0. Montrer que h
est dérivable sur R et que h0 n’est pas continue en 0.

Sur ] − ∞, 0[ et sur ]0, ∞[ h s’écrit comme le produit de x 7→ x2 et x 7→ sin(1/x). La première est


polynomiale donc dérivable sur R et la seconde est la composée de t → sin t dérivable sur R et de
x 7→ 1/x dérivable sur R∗ . La fonction h est donc dérivable sur ] − ∞, 0[∪]0, ∞[.
De plus, on peut calculer h0 en utilisant les règles du cours : pour tout x , 0,
!
0 1
h (x) = 2x sin(1/x) + x − 2 cos(1/x) = 2x sin(1/x) − cos(1/x) , ∀ x , 0.
2
x
Pour étudier la dérivabilité en 0 on revient à la définition de la dérivée comme limite d’un taux d’accrois-
sement : pour tout x , 0, on a
h(x) − h(0) x2 sin(1/x) − 0
= = x sin(1/x).
x−0 x−0
Par conséquent, le taux d’accroissement vu comme fonction de la variable x est le produit de la fonction
bornée x 7→ sin(1/x) par la fonction x 7→ x qui tend vers 0 quand x tend vers 0. On a donc :
h(x) − h(0)
lim = 0.
x→0 x−0
x,0
La fonction h est donc bien dérivable en 0 de nombre dérivé h0 (0) = 0. On remarque que h0 n’a pas de
limite quand x tend vers 0 (car cos(1/x) n’a pas de limite) et donc h0 n’est pas continue en 0.

3. Soit f : [a, b] → R une fonction dérivable. Montrer que f 0 vérifie la conclusion du théorème des
valeurs intermédiaires
Indication : on pourra introduire
ga (x) = f (x)− f (a)
x−a si x , a, et ga (a) = f 0 (a); gb (x) = f (b)− f (x)
b−x si x , b, et gb (b) = f 0 (b).
et appliquer le théorème des valeurs intermédiaires à ga et gb , puis le théorème des accroissements
finis pour conclure.
On vérifie que la fonction ga est continue sur [a, b]. En effet, sur ]a, b] on remarque que c’est le quotient
de deux fonctions affines dont le dénominateur ne s’annule qu’en x = a. En x = a la continuité de ga
résulte de la dérivabilité de f en a :
f (x) − f (a)
lim g (x) = lim = f 0 (a) = ga (a).
x→a a x→a x − a
x>a x>a
De même, la fonction gb est continue sur [a, b].
On peut appliquer le théorème des valeurs intermédiaires à chacune des deux fonctions entre a et b :
• pour tout c compris entre f 0 (a) et ( f (b) − f (a))/(b − a) on peut trouver un z ∈ [a, b] tel que ga (z) = c.
• pour tout c compris entre f 0 (b) et ( f (b) − f (a))/(b − a) on peut trouver un z ∈ [a, b] tel que gb (z) = c.

Il s’agit maintenant de montrer que pour tout c compris entre f 0 (a) et f 0 (b) on peut trouver un z compris
entre a et b tel que f 0 (z) = c. Pour cela, prenons c compris entre f 0 (a) et f 0 (b). A fortiori, c est compris
entre f 0 (a) et ( f (b) − f (a))/(b − a) ou entre ( f (b) − f (a))/(b − a) et f 0 (b) (le réel c est forcément dans un
de ces deux intervalles, et il peut être dans les deux à la fois).
Traitons le premier cas, en supposant de plus c , f 0 (a) (auquel cas le résultat est évident). D’après la
remarque précédente, on peut trouver z̃ ∈ [a, b] tel que ga (z̃) = c. Comme c , f 0 (a) on a z̃ > a et
ga (z̃) = c se réécrit :
f (z̃) − f (a)
=c
z̃ − a
Or, f est continue sur l’intervalle [a, z] ⊂ [a, b] et dérivable sur l’intervalle ]a, z[⊂ [a, b]. On peut donc
appliquer le théorème des accroissements finis à f entre a et z et il existe z ∈ [a, z̃] ⊂ [a, b] tel que
f (z̃) − f (a)
f 0 (z) = =c
z̃ − a
Pour c compris entre ( f (b) − f (a))/(b − a) et f 0 (b) on peut constuire de la même manière un z ∈ [a, b] tel
que f 0 (z) = c en utilisant gb .

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