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BP 8815/KINSHASA
© Aout 2022
[1]
I. Brève historique
La méthode ELECTRE et ses dérivés rejettent les trois postulats de base de l'aide
classique à la décision :
- Rejet du postulat de la réalité de premier ordre : ELECTRE porte sur des objets
de connaissance qui ne sont pas donnés car l'identité du projet dépend de
l'observateur et de son système de valeurs.
- Rejet du postulat du décideur : Dans l'analyse classique, le décideur a un
système de préférences rationnelles. En réalité, le décideur est souvent
indécis ; ses préférences évoluent car la décision est le résultat d'un
processus de micro décisions qui s'inscrit dans le temps.
- Rejet du postulat de l'optimum qui justifie la recherche d'un projet optimal dans
l'analyse classique d'aide à la décision. L'optimum ne peut être atteint que si
trois conditions sont satisfaites :
Les différentes stratégies (projets) proposées au décideur sont bien
distinctes les unes des autres.
Stabilité dans le temps des stratégies.
Complète comparabilité transitive. C'est-à-dire que si A > B et B > C,
alors A > C (transitivité), et que A, B et C sont toujours comparables.
La méthode ELECTRE considère que les projets ne sont pas stables et pas toujours
comparables. En effet, il n'est pas toujours possible de déterminer une stratégie
meilleure que toutes les autres dans l'absolu. Dans le cadre d'analyse des méthodes
multicritères, la valeur accordée à une stratégie est relative.
concordance et de discordance.
Les méthodes ELECTRE I et II ont été suivies de beaucoup d'autres parmi lesquelles :
[2]
ELECTRE III (1978) qui utilise une relation de sur-classement valuée et une procédure
d'exploitation du graphe valué utilisant des techniques proches de celles de
manipulation des nombres flous pour modéliser les pseudo-critères. ELECTRE III a
perdu de la simplicité des méthodes originelles et elle ne rencontre plus guère de
succès vu sa grande complexité et un recourt important aux valeurs numériques qui
la rapproche des méthodes d'utilité.
ELECTRE IV (1982) à l'opposé, est très (trop ?) simple et suppose que tous les critères
(en fait des pseudo-critères) sont de même importance. Elle comporte deux relations
de sur-classement comme ELECTRE II mais un seul jeu de seuils de veto et la notion
de concordance est traduite par une notion de majorité de critères en l'absence de
toute pondération.
MELCHIOR (JP Leclercq 1984) est une méthode proche de ELECTRE II mais purement
ordinale : elle utilise des pseudo-critères et utilise une relation d'ordre au lieu de
poids pour refléter l'importance relative des critères. ELECTRE IV apparaît comme un
cas particulier de MELCHIOR lorsque la relation d'ordre sur les critères est une
équivalence.
II. Auteur
Bernard Roy
15/03/1934 – 28/10/2017
[3]
Docteur honoris causa de la Vrije Universiteit Brussel (1978) ; Docteur honoris causa
de l'Université Laval (1998).
C'est également en 1961 qu'il crée la direction scientifique du groupe Sema-Metra qu'il
dirige entre 1964 et 1974[1]. En 1972 il rejoint l'Université Paris-Dauphine puis crée
en 1976 le laboratoire d'analyse et de modélisation des systèmes pour l'aide à la
décision (LAMSADE)[1],[7] dont il est le directeur honoraire depuis 1999[4].
Depuis 1974 il anime un groupe de réflexion nommé "Aide multicritère à la décision"
dans le cadre de EURO, l'association européenne des sociétés en recherche
opérationnelle, qu'il a présidée en 1985 et 1986[1],[5].
Enfin Bernard Roy est aussi depuis 1979 conseiller scientifique auprès de la
RATP[4],[1]. Il a un handicap visuel important.
IV. Commentaire
Poids 2 4 2 2
La méthode Electre II est aussi appropriée à de
s problèmes de choix ; elle conduit
comme dans Electre I aux matrices de Concordance et de Discordance pour ensuite
finir par la matrice de sur-classement.
V. Application
Cr1 : puissance
Cr2 : Vitesse
Cr3 : Freinage
Cr4 : consommation
L’importance de chaque critère dans la prise de décision est traduite par un poids kj
tel que
a B C d
A - 𝐽− 𝐽− 𝐽+
D 𝐽− 𝐽− 𝐽− -
A - 𝐽− 𝐽− 𝐽−
B 𝐽+ - 𝐽− 𝐽−
Chaque moto
propriétés l est évaluée en fonction des critères retenus
es plus àélevées.
l’aide d’une échelle
C 𝐽+ 𝐽+ - 𝐽+
[5]
Tableau 3:Tableau de D 𝐽+
performances 𝐽+ 𝐽− -
Cr1
Comparaison des scores obtenus au critère Cr3
Notons
a B C d
+
𝐽 ; le score A - 𝐽− 𝐽− 𝐽− avantageux de X Moto à Y Moto par
rapport Z c ritère ;
− B
𝐽La: leproblématique
score 𝐽+ - 𝐽− 𝐽+ désavantageuxMoto
de X avec
Moto àles
Y Moto
à résoudre est de choisir le sous-ensemble
par rappor t Z critère ;
C 𝐽+ 𝐽+ - 𝐽+
D 𝐽+ 𝐽− 𝐽− -
A B C d
A - 𝐽+ 𝐽+ 𝐽−
B 𝐽− - 𝐽− 𝐽−
C 𝐽− 𝐽+ - 𝐽−
[6] D 𝐽+ 𝐽+ 𝐽+ -
On rappelle que X Moto est avantageux à Y Moto par rapport à la consommation (Cr4)
lorsque X obtient le score moins que Y ; contrairement aux trois premiers critères.
C {𝑪𝒓𝟒} {} - {𝑪𝒓𝟒}
Exemple :
a B C d
{𝑪𝒓𝟏, 𝑪𝒓𝟐, 𝑪𝒓𝟑 } X es
t avanta les
Résumons A avantages,
- { } et parités ; soit
désavantage { }: {} geux (
désavant ageux,
égal) à B {} - {𝑪𝒓𝟏} {}
Y Mot
o aux t C {} {𝑪𝒓𝟏} - {} ableau
x du
critère 𝑪𝒓𝟏 D {} {} {} - , 𝑪𝒓𝟐, 𝑪𝒓𝟑 ;
[7]
Résumé des avantages A𝑱+ B c d
B 0,8 - 0 0,4
A 𝑱− B
Résumé des désavantages c d
C 0,2 0 - 0,2
D 0 0 0 -
[8]
Passage des tableaux des avantages (des avantages, parités) aux tableaux des poids
+
Matrices
4:Matrice
Tableau des 𝑷𝒊𝒌
de concordance
A b c d
C 0,8 1 - 0,8
La matrice
Matrices de 𝑷concordance
des 𝒊𝒌
−
+ =
elle est issue Matric es des 𝑃𝑖𝑘 et Matrices des 𝑃𝑖𝑘
A b C d
La matrice de concordance
+ =
𝑃𝑖𝑘 + 𝑃𝑖𝑘
Pour une approche optimiste 𝐶𝑖𝑘 =
0,8 + 0,2
A B c d
+ =
𝑃𝑖𝑘 + 𝑃𝑖𝑘
a -
d S -
−
𝐶𝑖𝑘 = 𝑃𝑖𝑘
Tableau 6:Matrice de sur-classement
Yamaha -
Ducati S -
Honda S S - S
On rappell e que
BMW S -
𝒂𝑺𝒃 ⟺ 𝑪(𝒂, 𝒃)
≥
Du ̂ tableau
𝒆𝒕 𝑫(𝒂, 𝒃) 6, nous remarquons que le noyau est ≤𝒅
[10]
Matrice de sur-classement
C’est-à-dire le tableau de sur-classement est :
𝒄 ̂
𝒄 ̂
𝓝 = {𝑯𝒐𝒏𝒅𝒂} YAMAHA
Graphe de sur-classement
MBW DUCATI
Ducati
HONDA
[11]
Bibliographie
Conclusion :
Quatorze (14) Méthodes ont été proposées pour le rapport (TP) des Mathématiquques
Appliquées. Nous avons choisi la mthode monodécideur ELECTRE II ; Cette méthode a
été appliquée pour rendre le problème de choix d’un type d’isolant. En accord avec les
critères et leurs poids, en utilisant la méthode électre II, le PVC s’est montré le meilleur
choix possible.
Dias, L.C and Mousseau, V.2003. IRIS: A DSS for Multiple Criteria Sorting Problems.
Journal of Multi-Criteria Decision Analysis, (12):285-298.
Lambert G., Mousseau V., 1994, Aide multicritère à la décision, cours de DEA «
Sciences de gestion », ULP Strasbourg.
Maystre L.Y., Pictet J., Simos J., 1996. Méthodes multicritères ELECTRE, Presses
Polytechniques et Universitaires Romandes, Lausanne.
Rogers,M., Bruen,M. and Maystre,L-Y. 2000. ELECTRE and decision support, method
and applications in engineering and infrastructure investment. Kluwer Academeic
Publisher, ISBN 0-7923-8647-7, USA.
Roy B., Bouyssou D., 1993. Aide multicritère à la décision : méthodes et cas ,
Economica, 695 p.
Vallée, D. and Zielniewicz,P. 1994. ELECTRE III-IV, version 3.x, guide d’utilisation,
tome1, document du LAMSADE n°85, Université de Paris Dauphine, 146p.
Vallée, D. and Zielniewicz,P. 1994. ELECTRE III-IV, version 3.x, guide d’utilisation,
tome2, document du LAMSADE n°85 bis, Université de Paris Dauphine, 52p.