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Corrigé de l’épreuve de Maths

Session normale
2020

2ème année Sciences Mathématiques

Préparé et présenté par

Mr.EL ABBASSI Mohammed

Professeur de Mathématiques

07 juillet 2020

1
Exercice 1 (Arithmétique)
Considérons dans  Z l’équation D : 7 x3 −13 y = 5 . ( )
( )
1- Supposons que l’équation D admet une solution ( x, y ) dans  Z .
a- Montrons que x et 13 sont premiers entre eux .
Pour cela, posons d = x 13 et montrons que d =1.
Comme d = x 13 alors d / x et d /13
Donc d / x  7 x2 +13 ( − y )
D’où d /5 ( car 5 = 7 x3 −13 y )
Et par suite d = 5 ou d =1 ( puisque 5 est premier et d 1 )
Et comme 5 ne divise pas 13 alors d =1
Et par suite x et 13 sont premiers entre eux .
b- Déduisons que x12 113
 
Comme 13 est premier et comme x13 =1 alors d’après le théorème de
Fermat x13−1  113 c.à.d x12 113 .
   
c-Montrons que x3  10 13
On a : 7 x3 −13 y = 5 et comme 5  70 13 et 13 y  0 13 alors 7 x3  70 13
     
Donc 13/ 7  x3 −10  et comme 13  7 =1 alors d’après le théorème de Gauss
 
13/ x3 −10 et par suite x3  10 13 .
 
d- Déduisons que x12  3 13
 
On a d’après la question précédente x3  10 13 et comme 10 − 3 13
   

( )
4 4
Alors x3  ( −3) 13 et comme ( −3)  27  3 13 et 27  113
4

     
Alors x12  3 13 .
 
2- D’après ce qui a précédé, si on suppose que l’équation D admet une ( )
solution ( x, y ) dans  Z alors x12 113 et x12  3 13 d’où 1  3 13
     
c.à.d 13/2 ce qui contredit le fait que 13 ne divise pas 2.
( )
On en déduit que l’équation D ne peut pas avoir de solution dans  Z .

2
Exercice 2 ( Structures )

1 x 
E =  / ( x, y )  

0 y  

1- a Montrons que E est une partie stable dans   2  , 



( ) 
Pour cela, considérons deux matrices M et N de E tels que
1 a  1 x 
M = M ( a, ) =   et N = M ( x, y ) =  et montrons que M  N  E .
0 b 0 y
   
( Sous-entendu , on a ( a, x )  et (b, y )  (  ) )
2

1 a  1 x  11+ a  0 1 x + a  y  1 x + ay 


On a : M  N   = = = M ( x + ay, by )
0
 b   0 y   0 1+ b  0 0  x + b  y   0 by 
Et comme x + ay  ( car (, +,) est un anneau) et by  ( car ( ,) est
un groupe ) alors M  N  E
Et par suite E est une partie stable dans   2  ,  .

( ) 
b- Montrons que la loi  n’est pas commutative dans E .
Pour cela, considérons deux matrices M et N de E tels que
1 a  1 x 
M = M ( a, ) =   et N = M ( x, y ) =  et montrons que M  N  E .
0 b 0 y
   
1 x + ay 
On a d’après la question précédente M  N =   = M ( x + ay, by )
 0 by 
 
1 a + xb 
et N  M =  = M ( a + xb, yb ) .
 0 yb 
 
On constate bien que M  N  N  M en général , en effet si on prend par
1 1  1 3 
exemple M =   et N =  
 0 2 0 1
   
1 4  1 7 
On a M  N = et N  M =  
0 2   0 2
  
Donc M  N  N  M et par suite la loi  n’est pas commutative dans E .
 −x   −x 1 
1 11+ 0 1 + 
x    x x
c – On a 1
 y   y y  1 0 
 = =
0 y   0 1   −x 1  0 1
  01+ y0 0 + y 
 y   y y
De même, on a :

 −x   −x −x 
1   11+ 0 1 x + y 
y  1 x  y y 1 0 
  = =
 1  0 y   01+ 1 0 0 x + 1  y   0 1
 0 y 
  y y 
   

2- Montrons que( E,) est un groupe.


On a : E  M (  ) et E ( car I E, I = M ( 0,1) )
2

( )
D’après 1)a- E est une partie stable dans   2  ,  .


( )
Comme E est stable dans   2  ,  et comme  est associative dans


 2

() , alors elle l’est dans E et comme I est l’élément neutre dans
  2 () ,  alors il l’est aussi dans ( E,) .
 
 
1 x  de E dans
Et d’après la question précédente l’inverse de tout élément  
0 y 

 −x  − x et 1 alors 1 −x 

 2

() , est 1
  y  et comme
y y  y  est
 1   1 
0 0
 y   y 

bien l’inverse de 1 x  dans E.


 
0 y
D’où ( E,) est un groupe, et d’après la question 1)b- ce groupe est non
commutatif.
3) Considérons la partie F de E définie par :
 1 x −1 
F =  M ( x ) = 
 0 x 
 
(
 = M x −1, x ) / x 

 
 → E
a- Considérons l’application  :
x → ( x ) = M ( x )

4
Montrons que  est un homomorphisme de (,) vers ( E,) .
2
On a d’une part : ( x, y ) ( ) ,  ( x  y ) = ( xy ) = M ( xy ) = M ( xy −1, xy )
Et d’autre part :

 ( x) ( y ) = M ( x )  M ( y ) = M ( x −1, x ) M ( y −1, y ) = M  y −1+ ( x −1) y, xy 


= M ( y −1+ xy − y, xy ) = M ( xy −1, xy )
2
D’où : ( x, y ) ( ) ,  ( x  y ) = ( x )  ( x )
Et par suite  est un homomorphisme de (,) vers ( E,) .
( )
b- Déduisons que F , est un groupe commutatif et précisons son élément
neutre .
( )
Par définition de F, on en déduit que F =   , en effet F =   ( x ) / x  
 
Et comme  est un homomorphisme de (,) vers ( E,) et comme (,) est

( ( ) ) ( )
un groupe commutatif alors   , c.à.d F , est un groupe commutatif.

Exercice 3 ( Les complexes )

Première partie

Considérons dans ()
C l’équation E : z3 − 2mz2 + 2m2 z − m3 = 0 , avec mC .
1- Résolvons dans C l’équation (E) , sachant que m est une solution de (E) .
On a  z C: z3 − 2mz 2 + 2m2 z − m3 = 0  z3 − m3 − 2mz 2 + 2m2 z = 0
 

( )
 ( z − m) z 2 + mz + m2 − 2mz ( z − m) = 0
 ( z − m) ( z + mz − 2mz + m ) = 0
2 2

 ( z − m) ( z − mz + m ) = 0
2 2

 z − m = 0 ou z2 − mz + m2 = 0
 z = m ou z2 − mz + m2 = 0

5
Résolvons dans C l’équation : z 2 − mz + m2 = 0
2
Le discriminant de cette équation est  = −3m2 =  im 3 
 
Cette équation admet deux solutions dans C qui sont :
− ( −m) − im 3   − ( −m) + im 3  
z1 = = m  1 − i 3  et z2 = = m  1 + i 3 
2 
2 2 2 
2 2
D’où l’ensemble des solutions de l’équation E est : ()
    
S= m , m  1 − i 3  m  1 + i 3   .
 
2 2  2 2 
 
2) a- Vérifions que 1 + 1 = 1 .
z1 z2 m
Comme z1 et z2 sont des solutions de l’équation E autre que m ()
alors elles sont les deux solutions de l’équation : z 2 − mz + m2 = 0
donc z1 + z2 = − ( −m ) = m et z1.z2 = m = m2
2

1 1
et par suite : 1 + 1 = z1 + z2 = m2 = 1 .
z1 z2 z1z2 m m
b- Donnons l’écriture algébrique de chacun des nombres z1 et z2 en prenant
i
dans cette question m = 1+ e 3 .
i
On a : m = 1+ e 3 = 1+ 1 + i 3 = 3 + i 3 ,Donc :
2 2 2 2
    
z1 = m  1 − i 3  =  3 + i 3   1 − i 3  = 3 − 3 3 i + 3 i + 3 = 3 − 3 i et

2 2   2 2  2

2  4 4 4 4 2 2
    
z2 = m  1 + i 3  = 3 + i 3   1 + i 3  = 3 + 3 3 i + 3 i − 3 = 3 i

2 2   2 2  2

2  4 4 4 4

Deuxième partie
Considérons dans le plan complexe rapporté à un repère orthonormé direct
i −i
(O,u, v) les points A( a) et B (b) avec a = me 3 et b = me 3
Considérons les trois rotations R1 , R2 et R3 tels que :
R1 = r  P,   , R2 = r  Q,   et R3 = r  R,  
     
 2  2  2
Par hypothèses on a : A = R1 ( O ) , B = R2 ( A) et O = R3 ( B ) .
1) Montrons que les points O , A et B ne sont pas alignés .
On a :
−i
zB − zO zB −i 2  −i 2 
 = − sin  2 3  0)
me 3  
= = i
=e 3  ( car Im  e 3 =−
z A − zO z A    3


 2
me 3  
D’où les points O , A et B ne sont pas alignés .
2) a-
2 i 7 2 −i 7
Montrons que zP = p = m e 12 et que zR = r = m e 12
2 2
i
A = R1 (O )  z A − zP =e 2 ( zO − zP )
 z A − zP = i ( zO − zP )
 z A = (1− ) zP
i
i + 
   7  
 zP = p = 1 a = me  = m 2 e  3 4  = m 2 e  12 

3 i 

1− i −i 2 2
2e 4

i
O = R3 ( B )  zO − zR =e 2 ( zB − zR )
 − zR = izB − izR

 zB =
(1− i ) z
i R
 zB = − (1+ ) zR
−i  −i  + 
 
−i 7 
 

 zR = r = −1 b = me 3 =m 2e 3 4
=m 2e 
12 
1+ i i 2 2
2e 4
b- Montrons que zQ = q = m 2 sin  7 
2  12 
On a :

7
i 
B = R2 ( A)  zB − zQ = e 2  z A − zQ 
 

 zB − zQ = i  z A − zQ 
 
 i i −i  
 zQ = q = 1 (iz A − zB ) = 1  e me 3
2 − me 3 
−1+ i 3
i  
2e 4  

−i 3  i 5 −i  
 zQ = q = m 2 e 4  e 6 − e 3 
2
 
−i 3 i  i 7 −i 7  −i 
2 2 e 2 .2i sin  7  = m 2sin  7 
   
 zQ = q = m e .e e − e
4 4  12 12  = m
2   2  12   12 
 

−i i   +    i   −   −i   −   
        + 
 −   i 
Car e 2 = −i et  ( ,  )  : e − e = e
2 i i  2   2 

e −e  2 

= 2i sin  e
2 

 2 
 
3) Montrons que OQ = PR et que (OQ ) ⊥ ( PR ) .

( )
On a d’une part : aff OQ = q = m 2 sin  7  et d’autre part :

 12 

 −i    7  
  2 i 7  7  2  7 
 PR  = r − p = m e
aff   12 
 
− e  = −2i sin   m
12 = −i sin   m 2 , donc :
  2     12  2  12 
 

2sin  7  m  car 7   0,    sin  7 0 


   
OQ = OQ = q =
 12   12  2   12  
 7 
et PR = r − p = 2 sin   m , donc : OQ = PR .
 12 
De même, on a
(OQ, PR )  arg  rq −− op  2 
1
 arg    2 
:  −i 
 arg ( i )  2 

  2 
2
D’où : (OQ ) ⊥ ( PR ) .

8
Exercice 4 ( Analyse )

Première partie

Considérons la fonction f définie sur l’intervalle I = 0, + par :

f ( 0) = 0 et x   0, +  : f ( x ) = x3 ln 1+ 1 
 

 x
1) Soit x  0, + , montrons en appliquant le TAF à la fonction ln sur

l’intervalle  x, x +1 que 1 ln 1+ 1   1 .


 
x +1  x  x
Comme la fonction ln est dérivable sur  0, +  alors elle est continue sur
l’intervalle  x, x +1 et dérivable sur l’intervalle  x, x +1 alors d’après le TAF
c   x, x +1 tel que : ln ( x +1) − ln x = ln ( c ) ( x +1− x ) = 1
c
Et comme ln ( x +1) − ln x = ln  x +1  = ln 1+ 1  alors
   

 x   x

c   x, x +1 tel que ln 1+ 1  = 1


 

 x c
Et comme
c   x, x +1  xc x +1
Alors 1 ln 1+ 1   1 .
 
 1 1  1 x +1  x  x
x +1 c x
.
2) Considérons la propriété ( P) :  x  0, +  : 1 ln 1+ 1   1
     x +1  x x
a - En utilisant la propriété ( P ) montrons que f est dérivable à droite en 0.
f ( x ) − f ( 0) 2  1 
On a : x   0, +  : = x ln 1+ 
x −0  x
Comme x  0, + x30 alors de ( P ) on en déduit que
 x   0, +  : x2  x2 ln 1+ 1   x2 c.à.d  x   0, +  : x2  f ( x ) − f ( 0 )  x
  

    x +1  x  x     x +1 x−0
 
2
Et comme : lim+ x = lim+ x = 0 alors d’après le théorème dit des gendarmes
x→0 x +1 x→0
f ( x ) − f ( 0)
on a xlim = 0  , et par suite f est dérivable à droite en 0 et on a f d ( 0) = 0
+
→0 x−0

9
b- En utilisant la propriété ( P ) montrons que la courbe ( C ) admet une branche
parabolique dont on précisera la direction .
ln 1+ 1 
 

f x = lim x3 ln 1+ 1  = xlim


  x
→+ ( ) x→+
D’abord, on remarque que xlim x 2  = +
x  →+ 1

x

ln 1+ 1 
 
ln (1+ t )
( en posant : t = 1 )
 x
Puisque xlim x2 = + et xlim = lim =1
→+ →+ 1 t →0+ t x
x
Ensuite, à partir de la proposition ( P ) on déduit que  x   0, +  : x  ( )  x
2
f x
  x +1 x

Et puisque xlim x2 = lim x = + alors lim f ( x ) = +


→+ x + 1 x→+
1+ 1
x→+ x
x
Et par suite la courbe ( C ) admet une branche parabolique de direction l’axe
des ordonnées au voisinage de + .
3) a – Montrons que la fonction f est dérivable sur l’intervalle  0, + 
 
= 3x 2  ln 1+ 1 − 1 .
 
et que x   0, + : f  ( x )  
3(1+ x ) 
  x  
 
 

Comme la fonction x →1+ 1 est dérivable et strictement positive sur  0, + 


x
Alors la fonction : x → ln  1+ 1  est dérivable sur  0, + 
 
 x
D’où la fonction f est dérivable sur l’intervalle  0, +  ( produit de deux
fonctions dérivables sur  0, +  ), et on a :

  1 
  1    1   1  3 1 + x 
x   0, + : f  ( x ) ( )
3
= x ln 1+  + x  ln 1+   = 3x ln 1+  + x
 x
2
 x  
2

x 1
   1+
x
 1 
− 2   
2  1  3 x  2  1  x2 2  1 1 
= 3x ln 1 +  + x = 3x ln 1 +  − = 3x  ln 1 +  −
 x 1+ x  x  1+ x  

x  3 1+ x ( ) 

x

10
b- Déduisons que la fonction f est strictement croissante sur 0, +  .
 
= 3x 2  ln 1+ 1 − 1 
 
On a : x   0, + : f  ( x )  
3(1+ x ) 
  x  
 
 

Et comme d’après ( P ) : x  0, + : 1 1  1


 ln 1+  alors :
  3(1+ x ) 1+ x  x

x  0, +: ln 1+ 1  − 1


 
 0 et comme x   0, + : 3x2 0
 x  3(1+ x )  

Alors : x  0, +: f  ( x )0


D’où f est strictement croissante sur 0, +  .
c- Tableau de variations de f

x 0
+
f ( x) +
+

f ( x)

f ( x)
4) Considérons la fonction g définie sur  x   0, +   : g ( x ) =
  x
 1 
a- Vérifions que  x   0, +   : g  ( x ) = 2 x  ln 1 + 1  −
 
    x  2 (1 + x ) 
 
D’abord, signalons que g est dérivable sur  0, +  ( rapport de deux fonctions
dérivables sur  0, +  ). On a :
 f ( x )  f  ( x ).x − xf ( x ) 1  2   1   1  1  3  1  
 x   0, +   :
  
g ( x ) =  = =  3x  ln 1 +   −  −  x ln 1 +  
   x  x2 x    x   3 (1 + x )  x 2   x 


 1  1 x  1 1 
= 3x ln 1 +  − x ln 1 +  − = 2 x  ln 1 +  − .
 x  x  1+ x  

x 2 (1+ x ) 

11
 1 
D’où :  x   0, +   : g  ( x ) = 2 x  ln 1 + 1  −
 
    x  2 (1 + x ) 
 

Toujours d’après ( P ) on a : x  0, + : 1 1  1


 ln 1+ 
  2 (1 + x ) 1 + x  x

Et comme  x  0, +  : 2 x0 alors  x  0, +  : g ( x )0 .


   
Et par suite la fonction g est strictement croissante sur l’intervalle  0, +  .
b- Montrons que la fonction g ( x ) = 1 admet une solution unique  sur  0, + 
puis vérifions que   1,2 .
Comme la fonction g est continue et strictement croissante sur l’intervalle
 0, +  alors c’est une bijection de  0, +  vers l’intervalle
    ( )
J = g  0, +  et

on a : J =  lim+ g ( x ) , xlim g x  =  0, +  , en effet, on a :


→+ ( )  
 x→0 
f ( x) f ( x)
lim+ g ( x ) = lim+ = 0 et xlim
→+
g ( x ) = lim
x→+ x
= + .
x→0 x→0 x
Et comme 1 J alors  !  0, +   tel que g ( ) = 1 ( d’après théorème de la
 
fonction bijective ).
 
Et comme g (1) = f (1) = ln ( 2)  0.7 et g ( 2) = 1 f ( 2) = 4ln  3   1.5 et g ( ) = 1
2 2
alors g (1)  g ( )  g ( 2) et comme la fonction g est strictement croissante sur
 0, +  et que 1, et 2 sont des éléments de cet intervalle alors 1 2 .
 
c) Déduisons que les seules solutions de l’équation f ( x ) = x sont 0 et  . On a :
f ( x)
( x  0, + ) : f ( x ) = x  x = 1
 g ( x) =1
 x =
Et comme f ( 0) = 0 alors les seules solutions de l’équation
f ( x ) = x sont 0 et  .

5) a – Représentation graphique de la fonction f .

12
b- Montrons que la fonction f réalise une bijection de I vers I .
Comme la fonction f est continue et strictement croissante sur l’intervalle I
Alors elle réalise une bijection de I vers f ( I ) =  lim+ f ( x ) , xlim
→+
f ( x )  =  0, +  = I .
  
 x→0 
Signalons que f est continue à droite en 0 ,puisqu’on a démontré qu’elle est
dérivable à droite en 0 , d’où xlim f ( x ) = f ( 0) = 0 .
→0+
Deuxième partie

Considérons la suite (un ) définie par ( n N ) un+1 = f −1 ( un ) avec u0   0,  .

(
1) Montrons par récurrence que : n N : 0un  . )
Par hypothèse la propriété est vraie pour n = 0 , 0u0  .
Soit nN , supposons que 0un  et montrons que 0un+1
On a d’après l’hypothèse de la récurrence 0un  et la fonction f −1 est
strictement croissante sur f ( I ) = I ( car f l’est sur I ) alors
f −1 ( 0)  f −1 (un )  f −1 ( ) et comme f −1 ( 0) = 0 et f −1 ( ) =  (puisque f ( 0) = 0
et f ( ) =  ) alors 0un+1 (puisque f −1 (un ) = un+1 ).
Selon le principe de la récurrence on peut conclure que : n N : 0un  .( )

13
2) a- Montrons que g  0,   = 0,1 .
 
On a vu déjà que g est continue est strictement croissante sur  0, +  et
comme 0,   0, + alors elle l’est aussi sur 0,  et donc
f ( x)
g   0,   =  lim g ( x ) , xlim
→

g ( x )  =  0,1 , en effet lim+ g ( x ) = lim+
 
=0
   x→0
+ −
 x→0 x→0 x
Et xlim g ( x ) = g ( ) = 1 ( car g est continue en  et g ( ) = 1) .
→ −
b- Déduisons que la suite (un ) est strictement croissante.
( )
Du fait que g  0,   = 0,1 on déduit que x   0,1 0 g ( x ) 1 et comme
 
f ( un )
(nN): un  0,  alors (nN): 0 g (un ) 1 et comme (n N) g (u ) = n
un
et un 1 alors on en déduit que (n N ) 0 f (un ) un et comme f −1 est
strictement croissante sur  0, +  alors (n N ) f −1 ( 0)  f −1 ( f (un ) )  f −1 (un )
alors ( n N ) 0un  f −1 (un ) et comme f −1 (un ) = un+1 alors on déduit que
(n N ) un un+1 ce qui signifie que la suite (un ) est strictement croissante.
c- Comme la suite (un ) est strictement croissante et comme elle est majorée
( par  ) alors elle est convergente .
3) détermination de la limite de (un )
La suite (un ) est une suite récurrente définie par ( n N ) un+1 = f −1 ( un )
avec u0   0,   0,  .
Comme la fonction f −1 est continue sur l’intervalle 0,  et comme
( )
f −1 0,  = 0,   0,  ( car   1,2 ) et comme u0  0,  et comme (un ) est
 
convergente alors la limite de (un ) est solution de l’équation f −1 ( x ) = x sur
l’intervalle 0,  . Or :
( x  0,  ) f −1 ( x ) = x  f ( x ) = x
 x = 0 ou x = 
Donc On a ou bien nlim u = 0 ou bien nlim
→+ n
u =  , et comme ( n N ) 0un 
→+ n
0 et comme la suite (un ) est strictement croissante alors nlim u = .
→+ n
( en effet, du fait que (un ) est strictement croissante on déduit que
(n N ) : un  u 0 puis que nlim u  u0 et comme u0 0 alors nlim
→+ n
u 0 ).
→+ n

14
Troisième partie
1
On considère la fonction F définie sur l’intervalle I = 0, + par F ( x ) =  f (t ) dt .
x
1) a- Etudions suivant les valeurs de x le signe de F ( x ) .
Soit x  0, +  , on sait que f est continue sur I = 0, + et que
(t  0, +) f (t )  0 , donc on a F ( x)  0 si x  1 et F ( x)  0 si x  1 .
b- Montrons que F est dérivable sur I et déterminons F ( x ) pour tout x  I .
x
Remarquons d’abord que F ( x ) = − f (t ) dt , comme la fonction f est continue
1
x
sur I et comme 1 I alors la fonction : x →  f (t ) dt est la fonction primitive de
1

x 
f qui s’annule en 1 et on a : ( x  I ) 

1  f (t ) dt  =

f ( x ) , on en déduit que
 
la fonction F est dérivable sur I et que ( x  I ) F  ( x ) = − f ( x ) .
c- Déduisons que la fonction F est strictement décroissante sur I .
( )
Comme ( x  I ) F  ( x ) = − f ( x ) et comme x   0, +  f ( x )0 alors

(x  0, +) F ( x) 0 et par suite F est strictement décroissante sur I = 0, + .
2) a- Montrons que (x  1, +  ) : F ( x )  (1− x ) ln 2 .
Soit x  1, +  , On a (t  1, x  ) f (1)  f (t ) et comme f (1) = ln 2 alors

(t  1, x ) ln 2  f (t ) et comme 1  x alors  ln2 dt   f (t ) dt


x x

1 1
x x
Donc ( x −1) ln 2   f (t ) dt et par suite − f (t ) dt  − ( x −1) ln 2
1 1
c.à.d F ( x )  (1− x ) ln 2 .
( )
b- Comme d’après la question précédente : x  1, +  : F ( x )  (1− x ) ln 2

→+ (
et comme xlim 1 − x ) ln 2 = − ( ln 20 ) alors xlim F x = − .
→+ ( )
3) a- Soit x   0, +  , On a :

15
  1 
1
1
F ( x ) =   t  ln 1+  dt
4
x
4   t
1 1   
=
1  1  1t 4  ln 1+ 1 

 t 4 ln 1 +   − −
 4  t 
  x x
4  
 

t  

dt
1 1
=
1  1  1 t 4  −1  dt
 t 4 ln 1 +   −
 4  t 
  x x  4  t (t +1) 
1 4  1  1 1 t3
= ln  2  − 4 ln 1+ x  + 4  +1 dt
 
4   x
ln ( 2) x4  1  1 1 t 3
D’où :  x   0, +  
   
F ( x) = − ln 1 +  +  dt
 4 4  x  4 x +1
1
t3
b- Soit x   0, +  , calculons l’intégrale x t + 1 dt .
On a :
1 1
1
t3 1 dt =  1 t 3 − 1 t 2 + t − ln 1+ t 
x t +1 dt = t 2
− t + 1 −
t +1  ( )
x 3 2 x
1 1 1 1
= − +1− ln 2 − x3 + x − x + ln (1+ x )
3 2 3 2
1
t 3 dt = 5 − ln 2 − 1 x3 + 1 x2 − x + ln 1+ x 
D’où x   0, +  : x t +1 6 3 2 



.

c- D’après les deux questions 3) a et 3) b on déduit que


5 x3 x 2 x 1 x4  1 
x   0, +  : F ( x ) = − + − + ln (1+ x ) − ln 1+ .
24 12 8 4 4 4  x
3 2 4
d- Comme x   0, +  : F ( x ) = 5 − x + x − x + 1 ln (1+ x ) − x ln 1+ 1
 
24 12 8 4 4 4  x
5 − x3 + x2 − x + 1 ln 1+ x − x .x3 ln 1+ 1  .
alors xlim0+ F ( x ) = xlim
→0+ 24 12 8 4 4 ( ) 4 

x 

Et comme xlim 1  
x3 ln 1+  = lim+ f ( x ) = 0 et lim+ x n = 0 pour tout n N alors
→0 +
 x  x→0 x→0

5 .
lim+ F ( x ) =
x→0 24
1 1
( )
Comme x  I = 0, +  : F ( x ) =  f (t )dt et comme 0  I alors F ( 0) =  f (t )dt
x 0
Et comme F est continue à droite en 0 ( car dérivable ) alors xlim
→0+
F ( x ) = F ( 0)
Et comme xlim F ( x ) = 5 et comme la limite d’une fonction si elle existe est
→0+ 24
1
5
unique alors  f ( t )dt =
24
.
0
n −1 

4) Considérons la suite ( vn )nN définie par : vn =   F  2k + 1  − F  k   .
  
k =0   2n   n 
a- Montrons que pour tout n N et pour tout k 0,1,..., n −1 , on a :
1  2k + 1   2k + 1  k 1 k
− f    F   − F    − f  
2n  2n   2n  n 2n n
Soit n N et soit k 0,1,..., n −1 , appliquant le TAF à la fonction F sur
L’intervalle  k , 2k + 1 .
 
n 2n 

On a F est dérivable sur 0, +  et comme  k , 2k +1  0, +  alors elle est
 
 n 2n 

continue sur  k , 2k + 1 et dérivable sur


   k 2k + 1 
2n   n , 2n  , donc d’après le TAF
n

tel que F  2k +1  − F  k  = F  ( c )  2k + 1 − k  = − f ( c ) 1
  k 2k + 1        
 c   , 
  n 2n    2n  n  2n n 2n
Et comme f est strictement croissante sur 0, +  et comme k c 2k + 1
n 2n
alors f  k   f ( c )  f  2k + 1  et par suite − 1 f  2k +1   F  2k +1  − F  k  − 1 f  k 
       
n 2n  2n   2n 
 2n  n 2n  n 
n−1  
b- Déduisons que n N − 1  f  k   vn  − 1  f  k 
 
( )
n

2n k =1  n  2n k =0  n 
On a d’après la question précédente :
(n N ) (k 0,1,..., n −1) 1  2k + 1   2k + 1  k 1 k
− f    F   − F    − f  
2n  2n   2n  n 2n n
Et en passant à la sommation on obtient :
n −1
1 2k +1
 2k +1 n −1
k   1 k    n −1  
 − 2n f  2n     F  2n  − F  n     − 2n f  n  ( * )
k =0       
k =0   k =0

On a : (k 0,1,..., n −1) 2k +1  k +1


2n n
Et comme f est strictement croissante sur 0, +  alors

(k 0,1,..., n −1) f  2k + 1   f  k + 1  donc (k 0,1,..., n −1) − f  k +1   − f  2k +1 


 2n   n   n   2n 
1 n −1
 k +1  1 n −1
 2k + 1 
Et donc − 
2n k = 0
f  n   − 2n  f
  k =0
 2n  et d’après ( * ) on obtient :
 

17
1 n−1  k +1  1 n−1
et comme  f  k + 1  =  f  k  alors
k n −1   n  
2n  2n 
− f    vn − f  
k =0  n  k =0 n n
k =0  n  k =1  
n−1
− 1  f  k   vn  − 1  f  k 
 
n  
2n k =1  n  2n k =0  n 
1 n k 1 n−1  k 
2n k =1  n  (
c- D’après la question précédente on a : n N : −  f    vn  −  f  
2n k =0  n 

)
et comme f est continue sur l’intervalle 0,1 alors les deux suites ( sn )nN
1 n−1 k 1 n k
et ( Sn )nN (
définie par n N sn =  f
n k =0

)  
n
et Sn =  f
n k =1
 
n
sont
1
5
convergentes et on a : nlim
→+
sn = lim
n→+
S n =  f ( t ) dt =
24
0
   
donc les deux suites  − 1 sn  et  − 1 Sn  sont convergentes et on a :
 2 nN  2 nN
−5 et comme 1 1
n→+
1
lim − sn = nlim
2 →+
− Sn =
1
2 48 2 (
n N : − Sn  vn  − sn alors
2 )
la suite ( vn )nN est convergente et on a : nlim −5 .
v =
→+ n 48

End

18

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