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LA BUDGETISATION DE LA PRODUCTION
1. LE PROGRAMME DE PRODUCTION
1.1. Définition
La programmation linéaire est une technique qui permet de répondre à l’interrogation suivante:
le programme des ventes déterminé en amont par les services commerciaux permet-il de saturer
les contraintes de production et cela de façon optimale, en termes de résultat attendu ?
Sous cette forme, le problème a deux aspects qui seront envisagés successivement :
- assurer, si possible, le plein emploi des capacités productives (c’est-à-dire les équipements
et la main-d’œuvre) ;
- choisir une combinaison productive de produits qui maximise la rentabilité.
En d’autres termes, le programme de production optimal est l’ensemble des quantités de produits
qui permet d’obtenir le profit le plus élevé possible, tout en respectant les contraintes de capacité
de fabrication des différents ateliers.
2. LE BUDGET DE PRODUCTION
Le budget de production est la prévision valorisée des moyens mis en œuvre pour fabriquer les
produits (matières, main-d’œuvre, frais des centres).
Il est établi à partir des coûts standards des produits. Pour ce faire, les charges directes et les
charges indirectes de production sont éclatées en fonction de la répartition géographique de la
production. Ces coûts standards sont résumés dans un tableau appelé fich de coût standard ou
fiche de coût préétabli.
Le budget d’un centre de production (charges indirectes de production) peut être adapté à
différentes hypothèses d’activité (Nombre d’unités d’œuvre). Il s’agit alors d’un budget dit «
flexible ».
Le budget flexible distingue les frais variables qui sont proportionnels au niveau d’activité du
centre et les frais fixes dont le montant est indépendant du niveau d’activité du centre de
production.
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3. CONTROLE DE LA PRODUCTION
Le contrôle de la production consiste à comparer le budget de production correspondant à la
production réelle aux réalisations. Les écarts obtenus sont analysés en vue de prendre des
décisions.
Pour l’analyse des écarts, il faut distinguer les écarts sur charges directes et les écarts sur charges
indirectes.
3.1. Analyse des écarts sur charges directes de production
Les charges directes sont constituées généralement du coût d’achat des matières consommées et
des charges de main d’œuvre directe. De ce fait, on distingue l’écart global sur matières et l’écart
global sur main d’œuvre directe.
Analyse de l’écart global sur matières
Ecart global sur matières = Coût réel des matières consommées de la production réelle - Coût
préétabli des matières consommées correspondant à la production réelle
Afin de situer les responsabilités, cet écart global est décomposé en écart sur quantité et en écart
sur coût de matières.
Ecart sur Quantité = (Qr – Qp) x Cp
Ecart sur Coût = (Cr – Cp) x Qr
Avec :
Qr : Quantité réelle de matières consommées
Qp : Quantité prévue de matières consommées
Cp : Coût unitaire préétabli de matières
Cr : Coût unitaire réel de matières
Vérification :
Ecart global sur matières = Ecart sur quantité + Ecart sur coût
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Si l’Ecart sur Activité ˂ 0 alors la situation est favorable. Il y a un boni de suractivité.
Si l’Ecart sur Activité = 0 alors la situation n’est ni favorable, ni défavorable. Il n’y a ni boni de
suractivité, ni coût de sous-activité.
EXERCICES
EXERCICE N°1
L’entreprise PORTUS est spécialisée dans la fabrication de canapés. Les responsables de cette
entreprise vous confient les documents et annexes suivants :
- Document 1 : Charges directes du coût standard
- Document 2 : Activité normale.
- Document 3 : Programme de production
- Document 4 : Activité réelle.
- Annexe 1 : Budget mensuel de production.
- Annexe 2 : Budget flexible de l’atelier de production
- Annexe 3 : Tableau de comparaison
TRAVAIL A FAIRE : en utilisant les documents et annexes ci-dessus :
1) Etablir la fiche de coût standard.
2) Etablir le budget de production du mois d’octobre N+1.
3) Présenter le budget flexible de l’atelier de production pour les niveaux d’activités
suivants : 1 950 heures (activité normale) et 1 925 heures (activité réelle d’octobre
N+1).
4) Pour le mois d’octobre N+1, présenter le tableau de comparaison faisant ressortir :
- le coût réel de la production réelle,
- le coût préétabli correspondant à la production réelle,
- l’écart global et les écarts par élément.
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5) Analyser les écarts sur charges directes.
6) Analyser les écarts sur charges indirectes.
Document 1. Charges directes du coût standard
La production d’un canapé nécessite :
- 1,8 m3 de bois à 38.000 F le m3
- 42.000 F de fournitures (mousse, tapis, …)
- 3 heures de main d’œuvre au taux de 12.000 F l’heure.
L’unité d’œuvre de l’atelier de fabrication est l’heure de main d’œuvre directe.
A la fin de l’année N+1, la production réelle d’octobre N+1 a été de 550 unités.
Elle a nécessité :
- 1.210 m3 de bois à 34.000 F le m3
- 24.200.000 F de fournitures
- 1.925 heures de main d’œuvre à 12.300 F l’heure.
- 20.850.000 F de charges indirectes (variables et fixes).
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Annexe 1. Tableau de budget mensuel
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Annexe 3. Tableau de comparaison
EXERCICE N°2
La fiche technique de coût standard d’un produit fabriqué par l’entreprise ESOP est la suivante :
Pour le mois de novembre N, la production réelle est de 12.600 unités ayant nécessité :
- la consommation de 18.270 kg de matières à 290 F le kg
- 11.044 heures de MOD à 565 F l’heure
- 9.172 heures de charges indirectes à 868 F l’heure
TRAVAIL À FAIRE
1) Présenter le tableau de comparaison entre les réalisations et les prévisions.
2) Etablir le budget flexible.
3) Déterminer les différents écarts sur matières, sur main d’œuvre directe et sur
charges indirectes.