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4 éme année second cycle-ESCF Constantine
A RETENIR
Le budget standard (ou budget simple) mesure l’impact d’une modification du volume
d’activité sur le coût prévu, sans que les choix de structure soient établis : tous les coûts sont
considérés comme variable.
Le budget flexible distingue la partie fixe prévue et la partie variable prévue des charges,
et permet de mesurer l’impact du volume d’activité sur le coût prévu d’un centre
opérationnel, dont les coûts sont semi-variable.
Le budget standard s’exprime sous la forme suivante :
Budget standard = (coût unitaire prévu*niveau d’activité)
EXEMPLE
L’unité d’œuvre de centre de coûts indirectes « entretien » d’une entreprise est la surface des
locaux en m2. Le coût annuel prévu de l’unité d’œuvre est de 1 000$ le m2. L’entreprise
prévoit un agrandissement des locaux dédiés à la production. De 1 000 m2, ceux-ci
passeraient à 1 500 m2.
L’augmentation prévue du budget entretien est donc de 500 m2* 1 000 $=500 000$ par an.
EXEMPLE
Deux scénarios sont en discussion dans le cadre du processus budgétaire. L’unité d’œuvre du
centre de production est l’heure machine.
Dans le premier scénario, le centre de production prévoit la communication de 400 unités
d’œuvre au coût variable unitaire de 100$ et 50 000$ de charges fixes. Le budget flexible
initial s’élève alors à (400 * 100) +50 000= 90 000$.
Dans le second scénario, l’activité du centre est plus élevée et passe à 450 unités d’œuvre.
Le budget flexible devient (450 * 100) + 50 000= 95 000$.
Le terme « activité » peut prendre des sens différents selon le contexte. Lorsqu’on parle de
l’activité générale d’une entreprise, on parle souvent du niveau de ses ventes. L’activité d’un
centre de coûts directs sera souvent le volume produit, et l’activité d’un service commercial
sera le volume vendu. Mais lorsqu’on parle de l’activité d’un centre d’analyse (regroupement
de charges indirectes), on parle alors des unités d’œuvre (ou des indicateurs) sélectionnées pour
mesurer cette activité.
EXEMPLE
Les 400 heures machine permettent de produire 4 000 unités. Les 450 heures machine
permettent de produire 5 000 unités. Le coût indirect du centre d’analyse ne varie donc pas
proportionnellement au nombre de produits fabriqués (+20%), mais au nombre d’heure
machine (+12,5%).
Lorsque les charges semi-variable sont des charges indirectes, le niveau d’activité peut être
mesuré :
En unités d’ouvre si la méthode des centres d’analyse est retenue ;
En indicateurs d’activité si la méthode ABC est retenue.
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EXEMPLE
Un centre de production analyse l’évolution de ses coûts indirects de production. Il prévoit
la consommation de 10 indicateurs au coût unitaire de 2 500$ (dont 20 000$ de charges fixes
sur le coût total) pour la fabrication de 100 produits.
L’équation du budget standard se déduit facilement de l’énoncé : le coût unitaire de
l’indicateur est 2 500$, donc le budget standard vaut 2 500 *niveau d’activité
=2 500*100=25 000$.
Le budget flexible doit permettre de faire apparaître la part des coût variables et fixes dans
l’équation du budget. Or nous savons que les coût fixes s’élèvent à 20 000$. Autrement dit,
le montant du budget prévu vaut : (coût variable de l’indicateur*niveau d’activité) + 25 000$.
On obtient (coût variable de l’indicateur * 10) +20 000=25 000.
Le coût variable de l’indicateur est donc de (25 000 -20 000) /500= 500 et l’équation du
budget flexible est : (500*niveau d’activité) + 20 000.
II. L’analyse des écarts sur coût semi-variable
a. L’écart total et l’écart global sur coût semi-variable
Comme pour l’analyse des coûts variable, il est possible de calculer un écart total et un écart
global.
L’écart total tient compte de l’ensemble des facteurs pour leur valeur réelles et de l’ensemble
des facteurs pour leur valeur prévue. Il est décomposé en :
Un écart sur volume de production rapporté, par convention, au coût prévu par produit ;
Et un écart sur coût prévu par produit rapporté, par convention, au volume réel de
production.
EXEMPLE (suite)
Finalement, le coût du centre de production s’élève à 27 720$ pour la fabrication de 105
produits (au lieu des 25 000 prévus).
L’écart total est de 27 720-25 000= 2 720$. Il est défavorable.
Le coût total prévu par produit vaut 25 000 / 100= 250 $ et le coût total réel par produit vaut
27 720 /105 = 264$.
L’écart sur coût total peut donc être décomposé en :
Un écart sur volume de production : (105 – 100) *250= 1 250 $ ; il est défavorable : le
volume de production réel est supérieur à ce qui était prévu ;
Un écart sur coût unitaire : (264 – 250) *105 = 1 470$ ; il est défavorable : le coût unitaire
par produit est supérieur à ce qui était prévu ; cet écart relève du responsable de la
production.
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Mais l’analyse ne doit pas s’arrêter là. L’analyse de l’écart sur coût prévu par produit, appelé
aussi écart global, doit être approfondie.
L’écart global sur coût semi-variable est donc :
= (Coût unitaire semi-variable réel * Vr) – (Coût unitaire semi-variable prévu *Vr)
Avec Vr : Volume réel de production
Le coût unitaire semi-variable est défini comme suit :
𝐶𝑉𝑢 × 𝐴+𝐶𝐹
= 𝑣
Avec
CVu : coût variable par unité de l’activité (unité d’œuvre ou indicateur de coût) ;
A : activité (mesurée en unité d’œuvre ou indicateur de coût) ;
CF : Charge fixes.
L’écart global sur coût semi-variable devient alors :
𝐶𝑉 𝑢𝑟×𝐴𝑟+𝐶𝐹𝑟 𝐶𝑉 𝑢𝑝×𝐴𝑝+𝐶𝐹𝑝
=[ - ]x Vr
𝑉𝛤 𝑉𝑝
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L’écart sur activité (qui est un écart de sur-ou sous activité) analyse la différence d’absorption
des charges fixes : plus le niveau d’activité est élevé, plus la charge fixe unitaire est faible.
L’écart sur rendement analyse les différences de rendement du centre : combien d’unité
d’œuvre sont-elles utilisées pour un produit fabriqué par rapport à ce qui était prévu ? L’écart
sur rendement est assimilable à l’écart sur quantité de facteur de production consommé dans
l’analyse des écarts sur coût variable (direct).
L’activité totale du centre doit alors s’exprimer en fonction du nombre d’unités d’œuvre par
produit et du volume de production.
Ecart sur rendement = (Cup*Nur*Vr) –(Cup*Nup*Vr)
Avec
Nur : nombre réel d’unité d’œuvre par produit et Nup : nombre prévu d’unités d’œuvre par
produit.
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EXEMPLE (suite)
Il est prévu de consommer 10/100 = 0,1 unité d’œuvre par produit, alors qu’il est consommé
11/105 = 0,10476 unité d’œuvre par produit.
L’écart sur rendement est de (2 500*0,10476*105) – (2 500*0,1*105)
=27 500-26 250=1 250$. Il est défavorable : La fabrication de chaque produit consomme plus
d’unité d’œuvre que ce qui est prévu.
Source :
Oliver Vidal et Emmanuelle Plot-Vicard, Contrôle de Gestion, Cours-QCM-Exercices-Corrigés, Vuibert,
2016. P 172.