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Principes de base
Définition
• La micro-économie est une branche de l'économie qui, comme l'écrit
Lionel Robbins (1898-1984), est «la science du comportement
humain qui relie des fins (objectifs) supposées illimitées à des moyens
rares et incertains, à usage alternatif ».
• Usage alternatif : l'usage d'une certaine quantité d'un bien conduit
l'agent à renoncer à tout ou partie de l'usage d'un autre bien.
• L’agent adopte ce comportement de façon indépendante = sans tenir
compte de celui des autres agents.
• La micro-économie s'intéresse à la façon dont les agents optimisent
leur intérêt privé.
L’individualisme méthodologique
• « Chaque agent consommateur est supposé maximiser sa satisfaction
sous contrainte de son revenu, et ce quels que soient les biens et
services qu'il consomme ».
• « Un producteur est supposé maximiser son profit ou sa production
sous contrainte de ses coûts et ce, quelle que soit la manière dont il
le fait ».
=> On ramène des comportements différents à un comportement
(typique) pour chacun des deux agents.
Mode de raisonnement marginal
• « Le raisonnement marginal consiste à considérer l'impact de
l'augmentation d'une variable (variable explicative) sur une autre
variable (variable expliquée).
• Par exemple, on analysera l'impact d'une augmentation de la
consommation du bien x (variable explicative) sur le niveau de
satisfaction (variable expliquée) ; de même, on regardera l'impact de
l'augmentation du facteur travail (variable explicative) sur le niveau
de production ou de profit (variable expliquée).
• De surcroît, on analysera l'impact d'une évolution infinitésimale de
la variable explicative sur la variable expliquée ».
Le principe de la rationalité de l’agent
• « Les micro-économistes supposent la rationalité de l'agent, c'est-à-
dire qu'on lui prête la capacité de faire le meilleur choix pour lui, quel
que soit le choix qu'il fait. Il est donc doté de la faculté d'estimer les
avantages et les coûts liés aux choix qu'il doit faire et de les comparer.
Il le fera de façon fine puisqu'il est supposé pouvoir estimer la
modification des avantages et/ou des coûts consécutifs à la variation
de sa situation. Il est dès lors doué de la capacité de faire un calcul
économique optimisateur. L'agent optimisateur est aussi appelé homo-
economicus ».
LE CALCUL ÉCONOMIQUE
DU PRODUCTEUR
La théorie du producteur
I - La fonction de production totale
• L’entrepriseproduit un bien x avec deux facteurs de
production : k et l.
• C’est la relation fonctionnelle entre x (l’output) et k et l
(les inputs).
𝒙 = 𝒇 𝒌, 𝒍
Productivité moyenne… Productivité marginale...
La variation de la production de x suite à une
variation infinitésimale du facteur de
C’est le rapport entre l’output et l’un des
production. = La production supplémentaire
inputs.
résultant de la dernière unité de facteur
utilisée.
du travail du travail
𝒅𝒙
𝑷𝒎 (𝒍) =
𝒅𝒍
𝒙
𝑷𝑴 (𝒍) = Exemple : une entreprise produit 100 unités de x avec un
𝒍 effectif de 20 salariés. Elle recrute un salarié de plus, elle
produit 150 unités.
l : nb d’heures/nb de jours/effectif
150 − 100
𝑃𝑚 𝑙 = = 50
21 − 20
du capital du capital
𝒙 𝒅𝒙
𝑷𝑴 (𝒌) = 𝑷𝒎 (𝒌) =
𝒌 𝒅𝒌
Nombre Quantité Productivité Productivité
d’employés produite (P) moyenne (PM) marginale (Pm)
0 0
1 3
2 10
3 24
4 36
5 40
6 42
7 42
8 40
Nombre Quantité Productivité Productivité
d’employés produite (P) moyenne (PM) marginale (Pm)
0 0 0 0
1 3 3 3
2 10 5 7
3 24 8 14
4 36 9 12
5 40 8 4
6 42 7 2
7 42 6 0
8 40 5 -2
La fonction de Productivité Moyenne et
Marginale
Relation entre productivité moyenne (PM) et productivité
marginale (Pm)
La productivité moyenne (PM) est maximale quand elle est
égale à la productivité marginale (Pm) .
Si :
Pm > PM alors la productivité moyenne augmente.
Pm < PM alors la productivité moyenne diminue.
La fonction de Productivité Moyenne et
Marginale
• Lesproductivités marginales sont des dérivées partielles
de la fonction de production
𝒅𝒙 = 𝑷𝒎 𝒌 . 𝒅𝒌 + 𝑷𝒎 𝒍 . 𝒅𝒍
𝑪𝒕 (𝒙) = 𝑪𝑭 + 𝑪𝑽 (𝒙)
II- LES FONCTIONS DE COUT
=> Le coût moyen
C’est le coût total rapporté au niveau de production.
𝑪𝑴 (𝒙) = 𝑪𝒕 (𝒙 )Τ𝒙
𝑪𝑽 𝒙 𝒘.𝒍 𝒘 𝒘
• 𝑪𝑴 𝒙 = = = 𝒙 =
𝒙 𝒙 𝑷𝑴 (𝒍)
𝒍
𝐶𝑟𝑡 = w. rl + k
𝐰 𝑪𝒕
𝒌 = − .𝐥 +
𝐫 𝒓
𝐶𝑟𝑡 = w. rl + k
𝐰 𝑪𝒕
𝒌 = − .𝐥 +
𝐫 𝒓
𝐶𝑟𝑡 = w. rl + k
𝐰 𝑪𝒕
𝒌 = − .𝐥 +
𝐫 𝒓
Figure 1
V – Les isocoûts
3) Le choix de la combinaison factorielle optimale
Figure 2
V – Les isocoûts
3) Le choix de la combinaison factorielle optimale
Interprétation (figure 2)
✓ La droite d’isocoût CT0 ne permet pas d’atteindre le niveau de
production souhaitée.
✓Par contre, le niveau de production souhaitée peut être atteint
au point C (intersection avec la droite d’isocoût CT2)
✓ Mais, en déplaçant la droite d’isocoût vers la gauche, le niveau
de production souhaitée peut être atteinte à un coût plus faible
: CT1 < CT2 et ce au niveau du point A
✓ La combinaison factorielle (L*,K*) définie par le point A est
alors optimale.
V – Les isocoûts
3) Le choix de la combinaison factorielle optimale
Pour la déterminer : concilier entre le niveau de production le
plus élevé (la courbe d’isoquante la plus élevée) et le respect du
coût de production.
Le point de tangence entre l’isoquante la plus élevée et la
droite de coût.
L’équilibre du producteur est atteint lorsque l’isoquante est
tangente à l’isocoût, c-à-d, quand les deux pentes des deux
courbes sont égales.
V – Les isocoûts
3) Le choix de la combinaison factorielle optimale
En ce point d’équilibre (le point A ), le TMST est égal au
coefficient directeur de la droite d’isocoût ( c-à-d égal au
rapport entre le prix des facteurs de production)
𝑇𝑀𝑆𝑇𝐾Τ𝐿 =
𝑤
𝑟
=> 𝑃𝑚 𝐿
𝑃𝑚 𝐾
=
𝑤
𝑟
=> 𝑷𝒎 𝑳
𝒘
=
𝑷𝒎 𝑲
𝒓
V – Les isocoûts
4) Le sentier / chemin d’expansion de la firme
V – Les isocoûts
4) Le sentier / chemin d’expansion de la firme
Le sentier d'expansion représente les points de tangence entre les
isocoûts et les isoquantes.
=> Chaque point du sentier d'expansion constitue un optimum du
producteur.
Le sentier relie le coût total minimum pour chaque niveau de
production souhaitée.
=> Le sentier représente donc les combinaisons de facteurs qui
minimisent le coût pour chaque niveau de production.
Des notions
1) Les rendements d’échelles
« Les rendements d’échelles représentent l'accroissement de
l'efficience à la suite de l'augmentation des facteurs de
production ».
Ils représentent donc la relation entre la variation de la
quantité produite (output) et la variation (de la même
proportion) des facteurs de production (input) .
Trois possibilités
Hypothèse : Le producteur travaille sur le long terme (k et l sont variables).
Des notions
1) Les rendements d’échelles
=> Trois possibilités
Le producteur augmente ces facteurs de production de 5 % :
Si :
La variation de la production > 5% => Rendements d’échelles
croissants
La variation de la production < 5% => Rendements d’échelles
décroissants
La variation de la production = 5% => Rendements d’échelles
constants
Exercice