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V-EXP.

THEORIE DU
PRODUCTEUR :
Exercices corrigés

𝑋 𝛼𝑋2
𝜕( 2 ) 𝑇𝑚𝑆𝑇 1 𝑇𝑚𝑆𝑇 1 𝜕𝐶(𝑌 0,𝑤2, 𝑤1 ) ΔY 1
𝑋1 𝛽𝑋1
𝜎= 𝜕𝑇𝑚𝑆𝑇
∗ 𝑋2 = 𝜕𝑇𝑚𝑠𝑇 ∗ 𝑋2 =𝛼 * 𝑋2 =1 𝜕𝑤1
= X1 ≥ 0 𝜑= 𝑌
*𝑡
𝑋1 𝑋 𝑋1 𝛽 𝑋1
𝜕( 2 )
𝑋1

𝑃𝑚𝑥1 𝑎(𝛼𝑋1 𝛼−1 𝑋2𝛽 ) 𝛼𝑋2 𝜕𝜋(𝑝)


𝑇𝑚𝑠𝑇 = = = 𝛾𝑌2 = 𝑎(𝛾X1) + 𝑏(𝛾X2) =Y≥0
𝑃𝑚𝑋2 𝑎(𝛽𝑋1𝛼 𝑋2𝛽−1) 𝛽𝑋1 𝜕𝑝

𝛾𝑌2 𝛾 a𝑋1 + b𝑋2 )

JUILLET 2020
Introduction

Préambule
La production est au centre de l’activité économique. A l’origine des biens et
services destinés à la consommation intermédiaire et finale, ce pilier de l’économie rend
possible les opérations courantes, financières et en capital effectuées par les unités
institutionnelles. Cependant, une question se pose : quoi, comment et combien produire
de manière efficiente ?
Produire est une décision qui revient aux firmes. Pour un profit donné et en
présence de deux inputs dont l’un varie en fonction du volume de la production et l’autre
qui reste employé en quantité inchangée, l’équilibre du producteur est atteint lorsque le
facteur variable est rémunéré en termes des valeurs réelles par sa productivité marginale.
En longue période, les enjeux ne sont plus les mêmes. Les ressources disponibles
étant limitées et variables, le producteur doit procéder à un trade-off entre les unités des
facteurs de production à utiliser. A l’optimum de long terme, la combinaison optimale des
inputs correspond à celle qui égalise le Taux marginal de substitution technique au
rapport des prix des facteurs.
Opérer un choix optimal ne relève pas forcément du bon sens, encore faudrait-il
faire appel à des outils analytiques et des techniques d’optimisation. Le flair
quantitativiste vaut donc tout son pesant d’or dans l’analyse microéconomique du choix
du producteur.
Sur ce, le présent travail s’articule autour des exercices relatifs à la microéconomie
du producteur. Loin de s’arrêter uniquement à la présentation d’un large éventail des
questions, dans ce papier nous proposons également un solutionnaire. Il est possible que
ce travail comprenne certaines erreurs, les auteurs de ce document 1 sont bien
évidemment les seuls à blâmer.
Objectifs
Ce papier a pour objectif principal de fournir aux étudiants, chercheurs et
scientifiques une gamme variée d’exercices corrigés relatifs à la théorie du producteur.
Sans être un substitut au cours de microéconomie, ce document permettra à ses lecteurs
de :
mieux appréhender les outils analytiques de la microéconomie du
producteur ;
découvrir la condition d’optimalité du choix d’une firme à court et
long terme et dériver les fonctions de demande des inputs en courte et longue
période.

1
Les quatre co-auteurs de ce papier sont : Kevin Nansha, Jonathan Etshindo, Ruth Mfala
et Suzette Mbombo, tous étudiants en première année de licence au sein de la Faculté
d’Administration des Affaires et Sciences Economiques (FASE) de l’Université Protestante
au Congo.
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Analyse à court terme

Application 1.
A l'aide d'une technologie donnée, la production (Q) de la firme K.N.M évolue en fonction
du nombre d’ouvriers (T), selon la relation technique suivante :
Q = - KT3 + 24KT2
Sachant que le stock de capital (K) est constant et égal à l'unité, il vous est demandé de:
a) Calculer l’élasticité partielle de production pour T= 2, T=12, T=13, T=16 et T=18 ;
b) Déduire les différentes zones de production et
c) Déterminer algébriquement la zone où les facteurs de production sont combinés de
façon efficiente (la région économique du producteur ou la zone d’efficacité des facteurs).
Résolution
a) L’élasticité partielle de production est le rapport de la productivité marginale
𝜕𝑄 𝐿 𝑃𝑚𝐿
technique sur la productivité moyenne technique (eQ/L = ∗ = )
𝜕𝐿 𝑄 𝑃𝑀𝐿
54
Pour T=2 => eQ/L = = 2,0769
26
12
Pour T=12 => eQ/L = =1
12
9
Pour T=13 => eQ/L = = 0,8181
11

Pour T=16 => eQ/L = 0


6
Pour T=18 => eQ/L = = -1
−6

b) On peut déduire les différentes zones de production :


❖Zone 1 : la phase de sous-utilisation antiéconomique des facteurs de production qui se
situe entre T=0 et T=12 car l’élasticité dans cette zone est supérieure à 1 (e Q/L > 1 ou
PmL > PML)
❖Zone 2 : la phase rationnelle qui se situe entre T=12 et T=16 car l’élasticité dans cette
zone est bornée entre 0 et 1 (0 < eQ/L < 1 ou PmL < PML).
❖Zone 3 : la phase des rendements négatifs qui se situe au-delà de T=16 car l’élasticité
dans cette zone est négative (eQ/L < 0 ou Pm < 0).

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Tableau 1 : Table des valeurs posées

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Graphique 1 : Zones d’évolution de la production

c) La détermination algébrique de la zone d’efficacité des facteurs de production :


La zone de production rationnelle se caractérise par une élasticité bornée entre 0 et 1(0<
eQ/L< 1 ou PmL < PML).
Pour eQ/L = 1, T=12 ; Pour eQ/L = 0 , T=16
La zone d’efficacité des facteurs se situe donc entre T=12 et T=16 car l’élasticité dans
cette zone est bornée entre 0 et 1.

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Application 2.
Soit la fonction de production : Y = X1X2
Obéit-elle à la loi de rendements marginaux décroissants pour chacun des facteurs ?
Résolution
Notons que la loi des rendements marginaux décroissants décrit comment la production
évolue lorsqu’ un seul de ses facteurs varie, l’autre restant utilisé en quantité inchangée
(facteur fixe). Toute fonction de production suivant cette loi est dite « Well-behaved ».
Cette loi peut s'énoncer ainsi:
 En premier lieu, alors que le facteur variable est sous-utilisé, sa productivité
marginale décroît tandis que la courbe de la production croît ;
 Ensuite, dès que le facteur variable est employé de manière optimale, la production
atteint son niveau maximal (point de saturation) et le produit marginal s'annule et
 In fine, suite à la surutilisation du facteur variable, la courbe de la production
décroît et le produit marginal devient négatif.
En termes analytiques, une fonction de production est dite « Well-behaved » lorsqu'elle
remplit les conditions ci-après :
 PmXi > ou = 0
𝜕𝑃𝑚𝑋𝑖
 < 0, (Rendements factoriels ou marginaux décroissants)
𝜕𝑋𝑖

Pour le problème présent : Y=X1X2


𝜕𝑌
PmX1 = = X2 > 0
𝜕𝑋1

𝜕𝑌
PmX2 = = X1> 0
𝜕𝑋2

La première condition est respectée.


Que dire de la seconde ?
𝜕𝑃𝑚𝑋1 𝜕𝑃𝑚𝑋2
𝜕𝑋1
=0; =0
𝜕𝑋2

Étant donné que la seconde condition n'est pas respectée, l'on peut conclure que cette
fonction n'obéit pas à la loi de rendements marginaux décroissants.

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Application 3.
Soit l’expression de la fonction de coût de production supportée par une firme se présente
comme suit :
C = 4Y² + 3Y + 60
a) Identifiez le coût fixe ;
b) Quel est le coût variable supporté par cette firme ?
c) Calculez le coût fixe moyen et le coût variable moyen ;
d) Quel est le coût total moyen ?
e) Déterminez le coût marginal supporté par cette firme.
f) Quelle est la quantité de l’output qui minimise le coût total moyen ?
Résolution
a) CF = 60
b) CV = 4Y2 + 3Y
𝐶𝐹 60 𝐶𝑉 4𝑌 2 +3𝑌
c) CFM = ↦ CFM = et CVM = ↦ CVM = = 4Y+3
𝑌 𝑌 𝑌 𝑌
60
d) CM = CVM + CFM ↦ CM = 4Y+ 3+
𝑌

e) Cm = (4Y2+3Y+60)’ = 8Y+3
f) Pour trouver la quantité de l’output qui minimise le coût total moyen, nous devons
dériver la fonction de CM par rapport à Y et l’égaler à 0.
60
Nous aurons donc : CM’= (4Y+ 3+ )’ = 0
𝑌
(60’ 𝑌 – 60𝑌 ’)
4+ =0
𝑌2
60
4– =0
𝑌2
60
Y2 =
4

Y2 = 15 ; Y = 3,8729…
Application 4.
Connaissant les valeurs du coût fixe total (14000), du coût variable moyen (605) et du
coût total moyen (955), déterminez le niveau de l’output.
Résolution
CF=14 000 ; CVM= 605 ; CM= 955

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Il nous est demandé de déterminer le niveau d’output soit le niveau de production.
C = CV + CF
𝐶 𝐶𝑉 𝐶𝐹
= +
𝑌 𝑌 𝑌

CM = CVM+CFM
14000
955 = 605 +
𝑌

955Y = 605Y+14000
350Y = 14000
Y = 40
Application 5
La fonction de coût total d’une entreprise est notée :
C = Y3 – 2Y2 + 15Y + 8
Travail demandé :
a) Déterminez le prix qui correspond au seuil de rentabilité.
b) Jusqu’à quel niveau ce prix peut-il tomber avant que l’entreprise décide de cesser toute
production ?
Résolution
a) Le prix correspondant au seuil de rentabilité est celui qui égalise le coût marginal et le
coût moyen.
Cm=3Y2-4Y+15
𝐶 8
CM= = Y2 - 2Y + 15 +
𝑌 𝑌

Pr=CM=Cm : l’équation du seuil de rentabilité


8
3Y2- 4Y +15 = Y2- 2Y + 15 +
𝑌
8
3Y2 - Y2 - 4Y + 2Y + 15 -15 - =0
𝑌
8
2Y2 - 2Y - =0
𝑌

2Y3 - 2Y2 - 8=0


Pour résoudre cette équation du troisième degré, nous appliquons la règle d’Horner.
Soient les diviseurs de 8 : ±1, ±2, ±4, ±8
Le diviseur qui annule cette équation est 2

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2(2)3- 2(2)2- 8=0 , nous obtenons donc:
(Y-2)(2Y2-2Y+4)= 0
Y=2
2Y2-2Y+4=0
∆ = 4 - 32 = - 28
Cette équation du second degré n’admet pas de racines réelles.
La seule valeur réelle de Y possible étant 2, on la remplace dans l’équation ci-après :
P=Cm=CM
Pr=Cm=3(2)2-4(2) +15=19 ( le prix du seuil de rentabilité)
b) Il s’agit du seuil de fermeture en dessous duquel la firme doit fermer.
Il correspond à cette équation : Pf=Cm=CVM
CVM= Y2-2Y+15
Cm = 3Y2- 4Y+15
3Y2- 4Y+15 = Y2 -2Y+15
3Y2 -Y2 - 4Y+2Y +15 -15=0
2Y2 - 2Y=0
2Y (Y-1)=0
Y = 0 ou 1.
La valeur de Y qui minimise le CVM est 1.
Y=1
On remplace donc Y dans l’équation de départ
Soit Pf=Cm=CVM= 3(1)2-4(1) +15=14
Ainsi la firme ne puit vendre à un prix inférieur à 14. Au cas contraire, elle serait obligée
de fermer.
Application 6.
Soit une firme dont la production se chiffre à Y = 5000, qui utilise une technologie de
production caractérisée par la fonction ci-après : Y = 5X10,5X20,5
Où Y : output, X1 : utilisation quotidienne en heures et X2 : nombre de personnes par jour.
Sachant que X1 = 200, W1 = 250 et W2 = 20 :
a) Quels sont les coûts fixes de court terme de cette firme ?
b) A court terme, quel est le coût total pour produire 5000 ?

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c) Quel est alors le coût moyen de courte période ?
Résolution
a) CTCT = 250X1+20X2 or X1 = 200
CTCT = 250(200) +20X2
CTCT = 50.000+20X2
Alors, le CF = 50.000
b) Le coût total à court terme pour une production de 5.000 sera trouvé de la manière
suivante :
5.000= 5(2000,5X20,5 )
En élevant les deux membres au carré, on obtient : 25.000.000= 25.200X 2
25.000.000
X2 = = 5.000
5000

CTCT = CF + CV ; CTCT = 50.000+20(5.000)=50.000+100.000= 150.000


c) Le coût moyen de courte période c’est tout simplement le rapport entre le coût total
(CT) et l'output (Y), et ce, en présence d'un facteur fixe. Avant tout, il faudrait que le coût
total soit fonction de Y.
CTCT = 50000+20X2 (1)
Y = 5X10,5X20,5
(Y)2 = [(5X10,5X20,5)]2
Y2 = 25X1X2
Or X1 = 200
Y2 = 25(200)X2
Y2 = 5.000X2
X2 = Y2/5.000 (2)
(2) dans (1)
𝑌2
CTCT = 50.000+20( )
5.000
𝑌2
CTCT = 50.000 + ( )
250
𝐶𝑇 50.00 𝑌
Le CMCT = ↦ CM de courte période = +
𝑌 𝑌 250

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Application 7.
La fonction de production d’une entreprise est donnée par Y = (X 1X2)0,25, où X1 représente
le facteur capital et X2 le facteur travail. Leurs prix respectifs sont : w1 = 10 et w2 = 5. Si
X1 est maintenu au niveau X1° = 16, donnez les expressions de fonctions de coût total, coût
moyen et coût marginal de courte période.
Résolution
X1 = 16
CCT = 10(16) + 5X2
CCT = 160 + 5X2 (1)
Y = (X1X2)0,25
Y = (16X2)0,25
(Y)4 = [(16X2)0,25 ]4
Y4 = 16X2
𝑌4
X2 = (2)
16

(2) dans (1)


𝑌4
CCT = 160 + 5( )
16
160 𝑌3
CMCT = [ + 5( )]
𝑌 16
𝑌4
CmCT =C’ ↦ Cm = (160 + 5 )
16
𝑌3
CmCT = 5
16

Application 8.
Soit le prix et la productivité marginale d’un facteur sont respectivement de 30 et 20. Il
est demandé de déterminer la valeur du coût marginal de ce facteur.
Résolution
Le coût marginal d'un facteur est inversement proportionnel à sa productivité marginale.
De ce fait, la formule idoine est donc la suivante :
𝑃
Cm=
𝑃𝑚
30
Cm= =1,5
20

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Application 9.
Illustrer graphiquement:
a) le seuil de rentabilité ainsi que le seuil de fermeture ;
b) l'équilibre du producteur à court terme et
Résolution
Graphique 2 : Seuil de rentabilité et de fermeture

Graphique 3 : Equilibre du producteur à court terme

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Application 10.
a) Qu'entendez-vous par l'isoprofit?
b) Comment se caractérise l'équilibre de court terme du producteur ?
c) Démontrer graphiquement que le produit marginal d’un facteur coupe son produit
moyen en son maximum lorsque le coût marginal dudit facteur coupe le coût moyen en
son minimum.
Résolution
a) L'isoprofit est un lieu géométrique reliant les différentes combinaisons de l'output et
de l'input variable pour un niveau de profit donné.
b) L'équilibre de court terme du producteur se caractérise par la rencontre entre la pente
𝑊
de l'isoprofit et celle de la production de courte période, soit : = PmL
𝑃

Graphique 4 : Relation entre les productivités et les coûts

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Analyse à long terme

Application 1.
Pour chacune des fonctions de production suivantes :
Y1 = aX1αX2β avec α,β > 0
Y2 = aX1 + bX2
Il est demandé d’en :
a) calculer le Taux marginal de Substitution Technique ;
b) discuter la convexité ;
c) caractériser les rendements d'échelle et d'en
d) estimer l’élasticité de substitution
Résolution

 Pour Y1
𝑎) 𝑃𝑚𝑥1 = a(α𝑋1 𝛼−1 X2β) ; 𝑃𝑚𝑥2 = a(β𝑋1 𝛼 X2β-1) ;
𝑃𝑚𝑥1 𝑎(𝛼𝑋1 𝛼−1𝑋2 𝛽 ) 𝛼𝑋2
TmST = = =
𝑃𝑚𝑋2 𝑎(𝛽𝑋1 𝛼 𝑋2 𝛽−1) 𝛽𝑋1

𝜕𝑇𝑚𝑠𝑡 −𝛼𝑋2
b) = < 0 , la fonction de production Y1 est convexe par rapport à X1
𝜕𝑋1 𝛽²𝑋1²

c) Rendements d’échelle :
Si α +β = 1, les R.E seraient constants
Si α +β > 1, les R.E seraient croissants
Si α +β < 1, les R.E seraient décroissants
𝑋 𝛼𝑋2
𝜕( 2) 𝑇𝑚𝑆𝑇 1 𝑇𝑚𝑆𝑇 1
𝑋1 𝛽𝑋1
d)𝜎 = ∗ 𝑋2 = 𝜕𝑇𝑚𝑠𝑇 ∗ 𝑋2 =𝛼 * 𝑋2 = 1, l’élasticité de substitution pour toute
𝜕𝑇𝑚𝑆𝑇
𝑋1 𝑋 𝑋1 𝛽 𝑋1
𝜕( 2)
𝑋1

fonction de type Cobb-Douglas est égale à l’unité.


 Pour Y2
𝑃𝑚𝑥1 𝑎
𝑎) 𝑃𝑚𝑥1 = a ; 𝑃𝑚𝑥2 = b ; TmST = = ,
𝑃𝑚𝑋2 𝑏

𝜕𝑇𝑚𝑠𝑡
b)
𝜕𝑋1
= 0 , la fonction de production Y2 est linéaire. Les deux facteurs sont donc
parfaitement substituables.
c) Rendements d’échelle :
Si l’on multipliait chaque facteur par un scalaire gamma (𝛾), quel effet cette variation
équi-proportionnelle des inputs aura-t-elle sur l’output Y ?

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𝛾𝑌2 = 𝑎(𝛾X1) + 𝑏(𝛾X2)
𝛾𝑌2 =𝛾 (a𝑋1 + b𝑋2 )
Le degré d’homogénéité (l’exposant de gamma dans le second membre) est égal à 1. Les
rendements d’échelle sont donc constants.
c) 𝜎 = ∞, l’élasticité de substitution pour deux facteurs parfaitement substituables est
infinie.
Application 2.
Soit la fonction de production d’une firme exprimée comme suit : Y = (X 1X2)0,5
Avec a = b =0.5, w1 = 10, w2 = 15 et C° = 600
a) Ecrire l’isocoût de cette firme.
b) Sans calculer la combinaison optimale, citez sa principale propriété d’un point de vue
théorique.
c) Calculez les combinaisons optimales.
d) Combien d’unités seront produites avec les valeurs de X 1 et X2 trouvées à la question
(c).
Résolution
a) L’isocoût de la firme est 600=10X1+15X2
b) Du point de vue théorique, la combinaison optimale correspond à la quantité de
facteurs de production qui égalisent la pente de l’isoquant et celle de l’isocoût. Pour une
fonction de type Cobb-Douglas, elle se présente comme suit :
𝑎 𝐶
X1d = ( )( )
𝑎+𝑏 𝑤1
𝑏 𝐶
X2d = ( )( )
𝑎+𝑏 𝑤2
0,5 600
c) X1* = ( ).( ) = 30
0,5+0,5 10
0,5 600
X2*= ( ).( ) = 20
0,5+0,5 15

d) Le nombre d’unités à produire à l'optimum est : Y= X 1a X2b =(30)0,5(20)0,5=24,49


Application 3.
Soit une firme dont la production se chiffre à Y = 5000, utilise une technologie de
production caractérisée par la fonction ci-après : Y = 5X10,5X20,5
Où Y : output, X1 : utilisation quotidienne en heures et X2 : nombre de personnes par jour.
Sachant que w1 = 250 et w2 = 20 :

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a) A long terme, quelles sont les valeurs de X 1 et X2 qui permettront que la firme soit
efficace et produise la quantité Y = 5000 ?
b) Evaluez le coût moyen de long terme.
Résolution
a) A long terme, de combien d'unités optimales des facteurs la firme a-t-elle besoin pour
une production donnée de 5000?
Cette question fait appel au dual du programme du producteur : Minimiser le coût total
sous contrainte d'une production donnée.
Min 250 X1 + 20 X2 (1)
SC
5000 = 5X10,5X20,5 (2)
La condition d'optimalité est toujours la même :
𝑤1
Tmst =
𝑤2

𝑃𝑚𝑋1 5.0,5.𝑋1 −0,5 𝑋2 0,5 𝑋2


Tmst = = 0,5 −0,5 =
𝑃𝑚𝑋2 5.0,5.𝑋1 𝑋2 𝑋1

𝑋2 𝑤1 250
= =
𝑋1 𝑊2 20

X2 =12,5X1 (3)
(3) dans (2)
5000 = (5X1.12,5X1) 0,5
En élevant les deux membres au carré, on obtient :
25.000.000 = 62,5 X12
X1*= 632,46 (4)
(4) dans (3)
X2*= 632,46 (12,5) = 7.905, 75
b) Le Cout moyen à long terme
Y = 5X10,5X20,5 (1) , CTLT = 250X1+20X2 (2)
𝑤1
Tmst =
𝑤2

PmX1 = 5.0,5.X1-0,5X20,5
PmX2 = 5.0,5.X10,5X2-0,5

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𝑃𝑚𝑋1 5.0,5.𝑋1 −0,5 𝑋2 0,5 𝑋2
↦ TMST = = 0,5 −0,5 =
𝑃𝑚𝑋2 5.0,5.𝑋1 𝑋2 𝑋1

𝑋2 𝑤1 250
= =
𝑋1 𝑤2 20

X2 =12,5X1 (3)
(3) dans (2)
CT = 250X1+20(12,5X1) = 250X1+250X1
CT= 500X1 (4)
(3) dans (1)
Y = 5(X1X2)0,5
(Y)2 = [5(X1X2)0,5]2
Y2 = 25X1X2
𝑌2
X1 = (5)
25𝑋2

(3) dans (5)


𝑌2
X1 =
25(12,5𝑋1 )

312,5X12 = Y2
𝑌2
X1 = (6)
17,68

(6) dans (4)


𝑌2
CTLT= 500( )
17,68

CTLT = 28,28Y2
𝐶𝑇𝐿𝑇
Alors, le CMLT = = 28,28Y
𝑌

Application 4.
Soit une firme dont les fonctions de production et de coûts totaux se notent :
Y = (X1X2)0,5
C = w1X1 + w2X2
Où :
X1, X2 : quantités respectives de travail et de capital utilisées ; w 1 et w2 : prix respectifs de
ces deux facteurs.

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Si compte tenu de données du marché telles que w 1 = 25 et w2 = 16, la firme se fixe un
objectif de production de 2500 unités. Il est demandé de :
a) savoir quelles seront les demandes en facteurs réalisant l’optimum de la firme.
b) expliquer la signification économique de la relation existant entre les facteurs.
Résolution
a) Il s'agit ici de la résolution du dual du programme du producteur
Min 25X1+16X2 (1)
SC
2500 = X11/2X21/2 (2)
Alors pour trouver les demandes en facteurs réalisant l’optimum de la firme, nous devons
passer par le TMST en l’égalisant au rapport des prix.
Ainsi, nous aurons :
Y = X11/2 X21/2
La condition d'optimalité est toujours la même :
𝑤1
Tmst =
𝑤2
𝑋2 25
=
𝑋1 16
25𝑋1
X2 = (3)
16

(3) dans (2)


X1* = 2000 (4)
(4) dans (3)
X2* = 3125
b) Les deux facteurs sont imparfaitement (partiellement) substituables.
Application 5.
La fonction de production d’une entreprise est donnée par Y = (X 1X2)0,25,où X1 représente
le facteur capital et X2 le facteur travail. Leurs prix respectifs sont : w1 = 10 et w2 = 5.
Travail demandé :
a) Quelle est la nature de rendements d’échelle ?
b) Calculer l’expression des fonctions de coût total, coût moyen et coût marginal de longue
période.

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Résolution
a)Y = X10,25 X20,25
𝛼 + 𝛽 = 0,25+0,25 = 0,5 < 1 : Les rendements d’échelle sont décroissants
b)Y = X10,25 X20,25 (1) C = 10X1+5X2 (2)
𝑤1
Tmst =
𝑤2
𝑋2 10
=
𝑋1 5

X2 = 2X1 (3)
(3) dans (2)
CLT = 10X1+5(2X1)
CLT = 10X1+10X1
CLT = 20X1 (4)
Y = (X1X2)0,25 = (X1X2)0,25
(Y)4 = [(X1X2)0,25 ]4
Y4 = X1X2
X1 = Y4/X2 (5)
(3) dans (5)
𝑌4
X1 =
2𝑋1

2X12 = Y4
𝑌4
X1 = (6)
20,5

(6) dans (4)


CLT = 10 .20,5 Y2
CMLT = 10.20,5 Y
Cm = 20 20,5 Y

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Application 6.
Supposons une fonction de production de type CES ( Constant Elasticity of Substitution).
En cas d'augmentation simultanée des facteurs de production au taux de 4 % suivie d'un
accroissement de la production qui passe de 200 à 320 unités.
Travail demandé :
a) Calculer l'élasticité par rapport à l'échelle (ou coefficient d'échelle);
b) Déduire la nature des rendements à l’échelle et
c) En admettant la valeur du coefficient d'échelle trouvée en a), à quel taux devrait-on
accroître les inputs si la production passait de 200 à 600, ceteris paribus?
Résolution
ΔY 1 320−200 1
a) Coefficient d'échelle : 𝜑 = * = ∗ = 1,5
𝑌 𝑡 200 0,04

b) 1,5 > 1, les rendements d'échelle sont croissants.


600−200 1
c) ∗ = 1,5
200 𝑡

t = 1,33 (133%)
Application 7.
Supposons qu'une firme produise un output (Q) à l'aide des inputs K et L. La relation
technique liant la production à ses facteurs se présente de la manière suivante :
Q = min {K, L}, sachant que le prix de l'input K est 4 et que celui de L est 9.
T.D :
a) Calculer les valeurs du coût moyen et du coût marginal de long terme
b) Si Q = 20, quelle serait la valeur du Coût total de longue période ?
c) Estimer l'élasticité de substitution
Résolution
a) En égalant les termes entre accolades, on obtient :
K = L (1)
Ansi Y = L ou L = Q (2)
C = 4K + 9L (3)
(1) et (2) dans (3)
C = 4L + 9Q (4)
(2) dans (4)
C = 4Q + 9Q = 13Q ; cm = 13 et CM = 13
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b) Si Q =20
CT = 13Q = 13.20 = 260
c) L'élasticité de substitution pour une fonction de production de type Léontief est égale
à 0, car les inputs dans ce cas sont parfaitement complémentaires.
Application 8.
Soit une fonction de production notée : Q = 2K + 2L sachant que le prix du facteur K est
de 5 celui de L est de 10 , il vous est demandé de :
a) Dériver les fonctions de demande optimales si le coût total est fixé à 50 U.M
b) Trouver la valeur du coût marginal de long terme
Résolution
Isocoût : 50 = 5K + 10L
Fonction de Production : Q = 2K + 2L
La fonction de production est linéaire, les inputs sont donc des substituts parfaits. Le
producteur sera obligé d'utiliser uniquement l'un des facteurs, en particulier celui qui est
relativement moins cher.
𝐶 50
La combinaison optimale est donc : K* = = = 10 ; L* = 0
𝑟 5

Q* = 2K* Q* = 20
b) C= 5K + 10L
Q* = 2K*
K* = 0,5Q*
Sachant que L* = 0 et que K* = 0,5Q*
C = 5(0,5)Q = 2,5Q
Cm = 2,5
Application 9.
La fonction de production de la firme KNM se présente ainsi :
Q = K2 + L2
Sachant que son isocoût s'exprime de la manière suivante : 50 = 5K + 10L, il vous est
demandé de :
a)Trouver les valeurs optimales des inputs K et L ;
b) Donner l'expression des fonctions du coût moyen et du coût marginal de long terme

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Résolution
a) La fonction de production donnée dans l'exercice est celle qu'on appelle « l'équation du
cercle ». Elle correspond à l'une des formes fonctionnelles d'une courbe d'isoproduit
concave.
Pour une fonction de production de ce type, les quantités optimales sont trouvées comme
dans le cas de substituts parfaits.
𝐶 50
La combinaison optimale est donc : K* = K* = = = 10 ; L* = 0
𝑟 5

Q* = K2 , Q* = 100
b) C= 5K + 10L
Q* = K2
K* = Q0,5
Sachant que L* = 0 et que K* = Q0,5
C = 5Q0,5
CM = 5Q-0,5 ; Cm = 2,5Q-0,5
Application 10.
a) Représenter graphiquement la courbe de coût minimum et celle de profit maximum
tout en expliquant leurs allures (concavité et convexité respectivement).
b) A l’aide des graphiques, illustrer graphiquement les rendements d’échelle ainsi que
leur lien avec les économies et déséconomies d’échelle.
Résolution
Graphique 5 : Coût minimum et coût passif

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Commentaires sur le graphique 5
La fonction de coût est concave par rapport au prix de l'input 1 (facteur de
production 1). Cela s'explique par le lemme de Shephard qui peut s'énoncer en des termes
analytiques de la manière suivante :
𝜕𝐶(𝑌 0 ,𝑤2, 𝑤1 )
= X1 ≥ 0 (la demande du facteur 1 minimisant le coût total ne peut
𝜕𝑤1
être négative) ;
𝜕𝑋1
< 0, (la demande du facteur 1 minimisant le coût total est une fonction
𝜕𝑤1
décroissante de son prix)
Étant donné que la dérivée première du coût par rapport au prix d'un input est
non négative (condition du premier ordre) et que la dérivée seconde est strictement
négative (condition du second ordre), la fonction de coût minimum est donc concave par
rapport au prix du facteur 1.
Sur le graphique 5, on peut voir que la fonction du coût minimum est concave par
rapport aux prix du facteur 1 et se situe en dessous du coût passif (le coût qui reste rigide
malgré la variation du prix du facteur 1).

Graphique 6 : Profit maximum et profit passif

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Commentaires sur le graphique 6
Pour ce qui est de la fonction de profit maximum, elle est convexe par rapport au prix de
l'output (Y). Sa convexité est vérifiable par le moyen du lemme de Hotelling qui s'énonce
ainsi de manière analytique :
𝜕𝜋(𝑝)
= Y ≥ 0 (l'offre de l'output maximisant le profit 𝜋 ne peut être négative)
𝜕𝑝
𝜕𝑌
𝜕𝑝
> 0 (l'offre de l'output maximisant le profit est une fonction croissante de son prix p)

Les conditions du premier ordre et du second ordre pour une fonction convexe, étant
respectées, la fonction de profit maximum est donc convexe par rapport au prix de
l'output Y1.
Le graphique 6 montre que la fonction du profit maximum est convexe par rapport aux
prix de l'output Y et se situe au-dessus du profit passif (le profit qui reste rigide malgré la
variation du prix de l'output).
Graphique 7 : Rendements d’échelle croissants, constants et décroissants

Graphique 8 : Relation rendements d’échelle et économies d’échelle

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Bibliographie

1. T. Bergstrom, Lecture Notes on Elasticity of Substitution, UCSB Economics 210A,


October 26, 2015, 15p.
2. J. Berrebeh, Cours de Microéconomie, Université de Carthage,Faculté de Sciences
Economique de Nabeul, 2013,76p.
3. D.Ian Stern, Elasticities of substitution and complementarity, in Journal of Productivity
Analyses, January 2009, 37p.
4. Msady, Cours de Microéconomie2, Sciences de Gestion, Université Hassan 2 de
Casablanca, 2019, 33p.
5. L. Nkongo, Notes de cours de Microéconomie, Faculté d'Administration des Affaires et
Sciences Economiques, Université Protestante au Congo, 2019.
6. A. Nshue Mokime, Cours de Microéconomie, Faculté d'Administration des Affaires et
Sciences Économiques, Université Protestante au Congo, 12, 122p.
7. Palivos and G. Karagiannis, the Elasticity of Substitution as an Engine of Growth ,
University of Macedonia, Salonica, Greece, June 2007, 13p.
8. P. Paoly, Comprendre l'économie politique, manuel à usage des curieux , cahier
d'exercices, 2019, 44p.
9. C. Rodrigues, Microéconomie du producteur, 2014,75p.
10. M. Tenand, La théorie du producteur, Microéconomie, Département d'économie ENS,
2017, 55p.
11. J-P. Tsasa, Cours d’analyse microéconomique : Rappels et recueils d’exercices, Faculté
d'Administration des Affaires et Sciences Economiques, , Université Protestante au Congo,
2010,102p.

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Table des matières
Introduction .............................................................................................................................................................. 1
Préambule ............................................................................................................................................................. 1
Objectifs .................................................................................................................................................................. 1
Analyse à court terme ........................................................................................................................................... 2
Tableau 1 : Table des valeurs posées ....................................................................................................... 3
Graphique 1 : Zones d’évolution de la production ............................................................................. 4
Graphique 2 : Seuil de rentabilité et de fermeture ......................................................................... 11
Graphique 3 : Equilibre du producteur à court terme .................................................................. 11
Graphique 4 : Relation entre les productivités et les coûts ........................................................ 12
Analyse à long terme .......................................................................................................................................... 13
Graphique 5 : Coût minimum et coût passif ....................................................................................... 21
Graphique 6 : Profit maximum et profit passif ................................................................................. 22
Graphique 7 : Rendements d’échelle croissants, constants et décroissants ...................... 23
Graphique 8 : Relation rendements d’échelle et économies d’échelle .................................. 23
Bibliographie.......................................................................................................................................................... 24

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