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Faculté des Sciences Juridiques,

Économiques et Sociales
-KENITRA-

MACROÉCONOMIE

Chapitre 2 :
La demande globale en
économie fermée
- Section 1: Fonction de
consommation et d’épargne

S2
Pr. DKHISSI Atman

- Enseignant-chercheur à la FSJESK-UIT
- Agrégé des Sciences économiques
Année universitaire 2018-2019
Introduction

Pourquoi étudier la consommation?


-La consommation revêt une importance capitale
en analyse économique en général et en
macroéconomie en particulier.

- Il s’agit d’un acte fondateur de l’activité


économique dans la mesure où elle permet de
satisfaire les besoins (individuels et collectifs) qui
sont à l’origine de l’activité économique.

-A travers la satisfaction de ces besoins elle


transforme l’être humain passif en agent
économique actif.
Par ailleurs, la consommation est en général la
composante principale de la demande globale.
Elle est au coeur du débat sur l’efficacité des
politiques macroéconomiques de relance. Son
étude est un préalable à toute modélisation des
politiques économiques.
Définition :

Destruction par l’usage d’un bien ou d’un service - en une fois ou progressivement- afin de satisfaire des
besoins. L’idée de la consommation comme destruction remonte à Jean-Baptiste say.

Les différentes formes de consommation :


Ø Consommation finale et intermédiaire
§ Consommation finale : Un bien ou un service permet de satisfaire directement un besoin. La
comptabilité nationale définit la consommation finale comme la valeur des biens et services
marchands et non marchands destinés à satisfaire directement les besoins des ménages et des
administrations publiques. Par convention, aussi, les Sociétés et les Institutions financières n'ont pas
de consommation finale.
§ Consommation intermédiaire : un bien est utilisé dans la production d’un autre bien (ex. : matières
premières, énergie).
Ø Consommation marchande et consommation non marchande
§ Consommation marchande : les biens et services s’échangent sur un marché. Le prix dépasse le coût
de revient. Il s’agit en général de consommation individuelle.
§ Consommation non marchande : elle porte sur des biens et services qui ne s’échangent pas sur un
marché. Elle peut prendre deux formes : l’autoconsommation et les consommations collectives qui
correspondent aux services collectifs non marchands fournis par l’Etat. Leur prix est nul ou inférieur
au coût de revient.
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Types de consommation
CI: se rapporte à un bien ou un service qui n’a pas
encore achevé son itinéraire dans le processus productif
et qui est appelé à être transformé en un autre bien : une
destruction créatrice.
CF :acte de simple « destruction » destiné à satisfaire un
besoin humain.
C° publique: sera considérée comme exogène et
intégrée dans les « dépenses publiques ».
C° privée: consommation des ménages (objet d’étude)
La consommation est une composante de la
demande globale.
• On peut écrire l’équation suivante :
DG : C+ I +G+ X-M
On considère que:

ü DG : demande globale,
ü C : La demande de consommation des ménages
ü I : La demande d’investissement
ü G : Les dépenses publiques en biens et services
ü X : Les exportations
ü M : Les importations
LA MACROÉCONOMIE: L’APPROCHE KEYNÉSIENNE

- En 1936, John Maynard Keynes (1883-1946) publie la Théorie générale de


l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie.
- Les travaux de Keynes sont assurément à l'origine de l'essentiel des
développements de l'analyse macroéconomique moderne;
- (…) que ce soit grâce à des prolongements proposés par les keynésiens,
- Ou grâce aux vives critiques qu'ils ont suscitées chez les économistes d'inspiration
néoclassique

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QU’EST CE QUE LA MACROÉCONOMIE?
Science
Macroéconomie Microéconomie
économique

Mésoéconomie

Étude des
comportements
Étude des individuels
Analyse Phénomènes Analyse
keynésienne
des agents néoclassique
économiques économiques
globaux et des marchés

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L’APPROCHE KEYNÉSIENNE
q Certaines interprétations de la théorie de Keynes ont mis en avant son approche
macroéconomique et le rôle du budget de l'État dans la régulation de la
conjoncture ; ces aspects importants ne constituent pas cependant son apport le
plus original.
q Par ailleurs, comme Keynes le signale lui-même, les mercantilistes du XVIIIe siècle
ont déjà analysé l'effet stimulant des dépenses de l'État sur l'activité économique.
q Le véritable changement de méthode est donc ailleurs (R. W. Clower, 1965 et A.
Leijonhufvud, 1970);

- sur le plan des fondements microéconomiques de l'analyse macroéconomique


dans un univers d'information imparfaite,
- on ne peut pas faire confiance aux mécanismes de prix pour rétablir
rapidement l'équilibre sur tous les marchés, comme le prétend la théorie de
l'équilibre général.
- Que se passe-t-il dans l'économie si les ajustements ne se font pas par les prix
(salaires, prix des biens, taux d'intérêt), mais par les quantités (production,
emploi, chômage) ?
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CONCRÈTEMENT, OÙ RÉSIDE LES CONTROVERSES?

§ L'approche keynésienne inverse le § Il existe une incertitude réelle quant


postulat de départ de l'analyse à la réalisation des plans des agents;
néoclassique.

§ En cas de surproduction, la baisse


§ Les prix ne sont plus parfaitement des prix et des taux d'intérêt
flexibles, mais rigides à court n'éliminera pas aussitôt les stocks
terme. invendus ;

§ Les débouchés effectifs dépendent


de la demande des autres agents.

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CONCRÈTEMENT, OÙ RÉSIDE LES CONTROVERSES?

Délimitation temporelle : La période classique commence


avec le traité d’ADAM Smith sur la richesse des nations en
1776, et se termine avec la publication en 1848 des principes
de John Stuart Mill.
Principes de base :
- L’existence d’un ordre relativement naturel dont les lois
conduisent à une relative harmonie des intérêts particuliers
(Idée physiocrate) [ Lois universelles: la pesanteur, la
gravitation…etc.] è Démarche scientifique
(Economie: science apolitiqueèapproche sécularisante)

-L’existence de lois économiques à l’instar des lois naturelles


-Le prix comme étant un mécanisme équilibrant et stabilisateur
(loi de l’offre et de la demande)
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-Le rôle de l’Etat doit être limité à sa fonction
régalienne, ainsi que la fourniture des biens collectifs.
« Si l’économie de marché est
un système où l’activité
s’autorégule d’elle-même, il
« Le premier devoir est celui de défendre la société vis- apparaît cependant que le
à-vis de tout acte de violence ou d’invasion de la part marché ne puisse pas tout
des autres sociétés indépendantes. Le second, c’est le internaliser et donc qu’une force
devoir de protéger, autant qu’il est possible, chaque extérieure, ‘’détachée des
membre de la société contre l’injustice ou l’oppression de contingences matérielles’’
tout autre membre, ou bien le devoir d’établir une intervienne, à savoir l’Etat ».
administration exacte de la justice. Et le troisième, c’est le
devoir d’ériger et d’entretenir certains ouvrages publics
qui ont une nature telle que le profit qui en découle ne
pourrait pas rétribuer les dépenses d’un ou plusieurs
particuliers».
J.M.Keynes: La théorie générale;
1936
Adam Smith, la richesse des nations (1776)
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Les fonctions de l’Etat pour Smith : - L’État providence de keynes

- Défendre la société contre toute attaque de violence


ou d’invasion.
- Protéger chaque membre de la société contre toute
injustice ou oppression.
- Mise en œuvre d’ouvrage et d’institutions publics
difficiles pour le privé.
« Un Etat minimal, limité de façon étroite aux fonctions de
protections contre la violence, le vol, l’escroquerie, et
pour assurer le respect des contrats privés, est justifié.
Toute extension de ces fonctions viole le droit des
individus à ne pas être contraints, et est donc injustifiée. »
Robert Nozick, Etat, anarchie et utopie, (1974)
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AUTEURS:

Classiques Keynésiens

ADAM Smith(1723-17909): « Recherche sur la Ouvrages:


nature et les causes de la richesse des nations
»;1776 « La théorie générale de
David Ricardo(1772-1823): « Des principes de l’emploi, de l’intérêt et de
l’économie politique et de l’impôt »;1817 la monnaie »;1936
Thomas Malthus(1776-1834): « Essai sur le « The End of ‘‘Laisser faire’’
principe de la population »;1798 »;1929
Jean-Baptiste Say(1767-1832): « Traité …etc.
d’économie politique »;1803
John Stuart Mill(1806-1873): « Principe
d’économie politique »;1848

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LA QUESTION DE L’ETAT AU CŒUR DE LA RÉFLEXION SUR LA
RÉGULATION

La question de l’Etat est fondatrice (...) Une des premières pensées économiques, le
mercantilisme, se considérait comme la science des affaires du prince, et l’école
classique, qui est à l’origine de la science économique moderne, pose l’individu et
le marché en opposition à l’Etat et à ses réglementations sclérosantes. L’essor de
l’intervention publique étant irrésistible, l’Etat est le principal objet des polémiques
entre économistes car il est au cœur de toutes les régulations économiques ou
sociales.

Source: Economie contemporaine, Faits, Concepts, Théories, Jean-Pierre Delas, page


393, chapitre X, Edition Ellipses

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« L’Etat ne fait pas le bonheur. Le marché ne fait pas le bonheur »
Jacques Généraux

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Nous constatons bel et bien que le bien-être de l’économie se trouve
face à une situation de dilemme. Dépend-il du marché ou de l’Etat ?
La réponse à une telle question semble être compliquée et n’est guère
évidente.

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I. LA DEMANDE DE CONSOMMATION ET L’ÉPARGNE

1. La fonction de consommation de Keynes

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L’ARBITRAGE CONSOMMATION-ÉPARGNE ENTRE KEYNÉSIENS
ET CLASSIQUES
Les classiques et néo-
Les keynésiens= hétérodoxe
classiques
L’arbitrage consommation- Les agents économiques augmentent leur
épargne dépend du taux consommation (C) quand le revenu (Y) s’élève, mais
d’intérêt: ne consacrent qu’une fraction de l’augmentation du
revenu à la consommation. C’est la fameuse « loi
- Pour les néoclassiques, psychologique fondamentale » :
l’épargne est un comportement
actif guidé par le souci
d’augmenter la consommation
totale inter temporelle « La loi psychologique fondamentale, à laquelle nous
(présente et future), en pouvons faire toute confiance, à la fois a priori en
ajoutant au revenu les intérêts raison de notre connaissance de la nature humaine et
sur le capital épargné. à posteriori en raison des enseignements détaillés de
l’expérience, c’est qu’en moyenne et la plupart du
- Dans cette vision, épargne et temps les hommes tendent à accroitre leur
consommation sont des consommation à mesure que leur revenu croît mais
fonctions inverses du taux non d’une quantité aussi grande que l’accroissement
d’intérêt : positive pour du revenu ».
l’épargne, négative pour la Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie (1936) ; p 51.
consommation.
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« LOI PSYCHOLOGIQUE FONDAMENTALE »
On appelle propension marginale à consommer (c) la variation de la consommation induite
par une variation marginale (infinitésimale) du revenu, soit :
c = dC/dy , avec 0< c <1.
Si c = 0,8 cela signifie que les agents consomment 80% d’une augmentation du revenu, ou
encore qu’une augmentation de 1 euro ou bien (1 dirham) du revenu induit 0,8 euro/dirham
de consommation supplémentaire. On peut donc proposer une première formulation de la
fonction de consommation :
C = cY (1)
Notons qu’avec cette formulation, la propension marginale est constante et est égale à la
propension moyenne, c’est-à-dire à la part du revenu national qui est en moyenne
consacrée à la consommation :
c = dC/dY = C/Y
Si l’on désigne par C0 cette consommation autonome par rapport au revenu, la fonction de
consommation devient :
C = C0 + cY (2)
Notons que, dans ce cas, la propension moyenne est :
C/Y = C0/Y + c
La propension moyenne est donc supérieure à la propension marginale et décroît régulièrement
quand le revenu augmente. DKHISSI ATMAN: ENSEIGNANT-CHERCHEUR/FSJESK 21
« LOI PSYCHOLOGIQUE FONDAMENTALE »
On appelle propension marginale à consommer (c) la variation de la consommation
induite par une variation marginale (infinitésimale) du revenu, soit :
c = dC/dy , avec 0< c <1.
Si c = 0,8 cela signifie que les agents consomment 80% d’une augmentation du
revenu, ou encore qu’une augmentation de 1 euro ou bien (1 dirham) du revenu induit
0,8 euro/dirham de consommation supplémentaire. On peut donc proposer une C M
première formulation de la fonction de consommation :
C = cY
(1)
C1
Notons qu’avec cette formulation, la propension marginale est constante et est égale
à la propension moyenne, c’est-à-dire à la part du revenu national qui est en
moyenne consacrée à la consommation :
C0
c = dC/dY = C/Y
Si l’on désigne par C0 cette consommation autonome par rapport au revenu, la
fonction de consommation devient : 0
Y1 Y

C = C0 + cY
(2)
Notons que, dans ce cas, la propension moyenne est :
C/Y = C0/Y + c
La propension moyenne est donc supérieure à la propension marginale et décroît
régulièrement quand le revenu augmente.

DKHISSI ATMAN: ENSEIGNANT-CHERCHEUR/FSJESK 22


« LOI PSYCHOLOGIQUE FONDAMENTALE »

En conclusion, pour Keynes au contraire, l’épargne est un résidu, elle augmente


donc avec le revenu courant. Pour l’auteur de la théorie générale, quand le
revenu augmente la propension moyenne à consommer (PMC = C = C/Y) tend
à baisser, tandis que la propension moyenne à épargner augmente (PMS = S =
S/Y).

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• PmC = dC/dY=c, avec 0<c<1

• PMC est décroissante et supérieure à la PmC:

• PMC = C/Y=(C0+cY)/Y =C0/Y +c =C0/Y+ PmC

OM: La première bissectrice. Sur cette


droite: C M
PMC=pmc=1
C1
• PMC décroît de ∞ à c, c-à-d que pour
des revenus disponibles très élevés, la C0
PMC tend vers la PmC.
0
Y1 Y
I. LA DEMANDE DE CONSOMMATION ET L’ÉPARGNE

2. La fonction d’épargne

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On sait que Y = C+S

S= Y-C = Y–C0-cY = –C0+(1-c)Y = –C0+sY Avec s=(1-c)

§ L’épargne (S) est un résidu elle est tout simplement la partie du revenu qui n'est pas consommée.
§ Si la propension à consommer est de 0,8 et qu'en conséquence 80 % du revenu est consommé, 20 % du
revenu est épargné. La propension marginale à épargner (s) est simplement le complémentaire, par
rapport à 1, de la propension à consommer (c) :

s = 1-c , et S = sY
Notons qu’avec cette formulation, la propension marginale est constante et est égale à la propension
moyenne, c’est-à-dire à la part du revenu national qui est en moyenne consacrée à l’épargne :
S/Y= PMS= s = PmS

On a S = –C0+sY
Donc S/Y= PMS= - C0/Y + s
Caractéristiques:
• L’épargne apparaît comme un résidu.
La propension moyenne est donc inférieure à la
• PmS= dS/dY = s avec 0<s<1 propension marginale et croît régulièrement quand le
revenu augmente.
• PMS est croissante et inférieure à la PmS
• PMS croît de -∞ à s, c-à-d. que pour des Y très élevés, PMS tend vers la PmS.
• PmC + PmS = c + s = c + (1 – c) = 1
• PMC+PMS=(C0/Y)+c+(-C0/Y)+s=c+s=c+(1-c)=1
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TAF: Remplissez le tableau
Constat:
- PmC = 0,8 = cte et PmS = 0,2 = cte.
- PMC est décroissante de ∞ à 0,85.
- PMS est croissante de - ∞ à 0,15.
- PMC + PMS =1.
- Le seuil d’épargne est : YdE = 20
PMC
PMS
PmC
PmS

1
PMC
c PmC
s PmS
PMS
0 Yd
YdE

Remarque :
Les fct de C° et d’S définies ci-dessus suggèrent que :
PmC + PmS= 1,
PmC > PmS: Le revenu est destiné essentiellement à la consommation et non à
l’épargne.
L’épargne peut être négative ou positive selon le
niveau du revenu disponible. Il y a donc un
niveau du revenu disponible pour lequel l’épargne
est nulle, c’est le seuil d’épargne
Le seuil d’épargne YdE est tel que:

Ct=Ydt ó C0+cYd=Yd ó Yd(1-c)=C0 ó

YdE = C0 /1-c

Au seuil d’épargne: PMC=1 et PMS=0


Implications

• Pour des revenus différents, une PMC sera de plus en plus faible et
une PMS de plus en plus élevée à mesure que le revenu disponible
augmente.
• Pour un pays, la PMC doit diminuer au fur et à mesure que le niveau
de vie de la population s’élève.
• La comparaison entre pays doit faire ressortir une PMC plus faible et
une PMS plus élevée pour les pays les plus riches et inversement.
• C°:composante principale de DG: moteur croissance économique.
Par conséquent:
î PMC Stagnation séculaire.
Limites

• Kuznets : la thèse de Keynes n’est confirmée qu’à court


terme (baisse du taux de C°). Mais les tests empiriques
relatifs à des séries historiques révèlent, au contraire, une
stabilité du taux de C° et du taux d’épargne.
• L’histoire concrète n’a pas confirmé la stagnation
séculaire.
• La fonction de consommation keynésienne ne tient pas
compte de la répartition du revenu.
• L’hypothèse du revenu courant ne peut rendre compte du
comportement de C° des ménages dont les R subissent des
variations aléatoires importantes (exploitants agricoles,… ).
2. La fonction d’épargne keynésienne Vs fonction néoclassique

§ La différence de méthode avec l'approche néoclassique est claire:


l'épargne dépend du taux d’intérêt ; elle reflète donc
essentiellement un comportement de placement financier ;

§ le taux d'intérêt arbitre entre la consommation présente et


l'épargne (qui représente des consommations futures).

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2. La fonction d’épargne keynésienne Vs fonction néoclassique

§ Dans l'approche keynésienne, les agents cherchent d'abord


à satisfaire des besoins de consommation présente.
§ S'il reste quelque chose par rapport aux revenus qu’ils ont
effectivement perçu, cela constitue une épargne.
§ C’est alors seulement qu'ils seront sensibles aux taux
d'intérêt pour déterminer sous quelle forme il faut détenir
cette épargne (liquide, compte d'épargne, obligations…).
§ Le taux d'intérêt détermine l'arbitrage entre les différentes
formes de placements financiers des ménages et non pas le
volume global de leur épargne.

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« LOI PSYCHOLOGIQUE FONDAMENTALE »

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CALCUL DES ÉLASTICITÉS

DKHISSI ATMAN: ENSEIGNANT-CHERCHEUR/FSJESK 38


Pour comprendre la signification de l'élasticité, il faut tenir compte de deux indicateurs :

ü Le signe de l'élasticité qui indique si la variable « effet » varie dans le même sens
que la variable « cause » :

- Si elles varient toutes les deux dans le même sens, l'élasticité est positive. C'est, par
exemple, généralement le cas de l'élasticité de la demande par rapport au revenu.
- Si elles varient en sens opposé, l'élasticité est négative. C'est, par exemple, généralement
le cas de l'élasticité de la demande par rapport au prix.

ü La valeur absolue de l'élasticité qui indique si l'incidence est forte ou faible :

- Si la variable « effet » évolue au même taux que la variable « cause » (les deux
variations relatives sont égales), la valeur absolue de l'élasticité (|e|) est de 1.
- Si la variable « effet » évolue à un taux moindre que la variable « cause », la valeur
absolue de l'élasticité est inférieure à 1. Dans ce cas, 0 < |e|< 1.
- Si la variable « effet » évolue à un taux supérieur à la variable « cause », la valeur
absolue de l'élasticité est supérieure à 1. Dans ce cas, 1 < |e|< + ∞

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LES LOIS D’ÉVOLUTION DE LA CONSOMMATION :

DKHISSI ATMAN: ENSEIGNANT-CHERCHEUR/FSJESK 40


LES LOIS D’ÉVOLUTION DE LA CONSOMMATION :

Loi relative à la structure de la consommation des ménages, établie


par Ernst Engel, statisticien prussien du XIXe siècle, est largement
confirmée par l’évolution de la consommation :

- le comportement moyen, en matière de consommation, se modifie


avec le revenu.

DKHISSI ATMAN: ENSEIGNANT-CHERCHEUR/FSJESK 41


La première loi d’Engel: lorsque le revenu augmente, les dépenses alimentaires augmentent
également, mais moins vite que le revenu, ce qui signifie que leur part diminue dans le total
des dépenses de consommation :
(élasticité – revenu comprise entre 0 et 1);

La deuxième loi d’Engel: la part des dépenses d’habillement et de logement reste stable
avec le revenu, c’est-à-dire que ces dépenses augmentent au même rythme que le revenu
(cette deuxième affirmation est moins bien vérifiée :
(l’élasticité – revenu est proche de 1);

La troisième loi d’Engel, qui découle des deux précédentes, implique que les autres
dépenses augmentent plus vite que le revenu et donc que leur part augmente dans les
dépenses de consommation (dépenses de services médicaux et de santé, transports et
télécommunication dépenses de culture-loisirs :
(l’élasticité – revenu est supérieure à 1).

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LES MODÈLES ALTERNATIFS À LA FONCTION
KEYNÉSIENNE

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1. La théorie du choix intertemporel de Fisher

Hypothèses
œ Des agents rationnels;
œ Un environnement de concurrence parfaite;
œ Raisonnement en terme réel;
œ Un comportement calculateur de maximisation de la
fonction objectif sous contrainte.
œ La finalité de la consommation des ménages: la
maximisation de l’utilité. Mais pour toute la durée de
vie.
Donc : un sacrifice d’une certaine qté de C° au présent
en vue d’avoir une qté élevée au futur et inversement.
Soit :

œ L’espérance de vie: n années,

œ Yd réels annuels anticipés : Y1, Y2, Y3, …,Yn,

œ C° réelles annuelles : C1, C2, C3, …,Cn,

Alors le plan de consommation intertemporel est celui qui


maximise l’utilité sous contrainte de richesse.
A- Le plan de consommation intertemporel
Supposons un ménage représentatif :

- dont l’espérance de vie est de deux périodes : le présent


(période1) et le futur (période 2),
- qui n’a pas de richesse initiale et qui ne lègue rien à ses héritiers.
- qui a une préférence pour le présent (ρ).
- le taux d’intérêt réel (r) est la récompense de la renonciation
au présent. c-à-d, ce ménage obtiendrait (1+r) unités de
consommation au futur s’il accepte de renoncer à une unité de
consommation au présent.
ð Deux choix pour le ménage:
­ C<Yc et S>0 (épargne)

­ C>Yc et S<0 (emprunt).


a) La notion de richesse
Soit (W): richesse d’un ménage = ∑Yd réels actualisés.
L’équation de richesse est:
W= Y1+Y2/(1+r)
b) La contrainte budgétaire
La contrainte budgétaire d’un ménage est l’égalité entre
ses ressources et leur emploi. Il s’agit ici de:
∑Yd réels actualisés = ∑C° annuelles réelles actualisées:
Y1+Y2/(1+r)=C1+C2/(1+r)=W
ó C2/(1+r)=W-C1
ó C2=(1+r)W-(1+r)C1
Cette relation est l’équation de la contrainte budgétaire ou
de richesse. C’est une droite décroissante de pente –(1+r).

Pour la droite de:

C2= (1+r)W -(1+r)C1

o Si C2= 0; C1= W

o Si C1=0; C2= (1+r)W


c) La fonction d’utilité
L’objectif du ménage représentatif est de maximiser sa fonction
d’utilité inter temporelle :

U = U( C1 , C2)
Représentation de la fonction.
d) L’optimum
Maximiser la fct. d’utilité sous la contrainte de richesse
revient à maximiser l’équation de Lagrange suivante:

ℑ est maximum lorsque :


Le TMSI (taux marginal de substitution inter temporel):

- Mesure la quantité de consommation future que le ménage


serait prêt de céder pour avoir une unité supplémentaire de
consommation présente et garder le niveau d’utilité constant.
C’est le taux d’échange subjectif.

- (1+r) mesure la valeur future d’une unité de consommation


présente. C’est le taux d’échange objectif.

Autrement dit, l’optimum est :


taux d’échange objectif = taux d’échange subjectif:
ó tmsi=(1+r) et W=C 1 +C 2 /(1+r)
Suggestions et remarques :

- Contrairement à l’hypothèse de Keynes, la consommation des


ménages ne dépend pas uniquement du revenu disponible (Yd),
elle dépend également du taux d’intérêt (r).

- Cet équilibre peut déboucher sur deux catégories de ménages :

Ø Un ménage créditeur (S>0): Consommation présente < Y présent


ó C1* < Y1 ó S > 0.
Ø Un ménage débiteur (S<0): Consommation présente > Y présent
ó C1* > Y1 ó S < 0.
• Comme le ménage considéré ne lègue rien à
ses héritiers, sa richesse doit être épuisée à la fin
de la 2ème période, c'est-à-dire qu’il ne doit avoir
à la fin de sa vie ni une épargne, ni des dettes.
Autrement dit son épargne à la 2ème période est
égale à moins son épargne de la 1ère période.
B- Déplacement de l’équilibre

On a: C=f(Yd ,r).

Quelle est la nature de cette relation? …croissante? Décroissante?...ð


analyse des conséquences des variations du Yd et de r.

a) variation de Yd et déplacement de l’équilibre


Soit: r = ct ;
¿ ΔY1>0 et/ou ΔY2>0 ð ΔW>0
ð ΔC1>0 et ΔC2>0 et ΔS>0

¿ ΔY1<0 et/ou ΔY2<0 ð ΔW<0


ð ΔC1<0 et ΔC2<0 et ΔS<0

La droite budgétaire subi un déplacement parallèle, et par conséquent


les C° présentes et futures ainsi que l’S varient dans le même sens.
b) variation de (r) et déplacement de l’équilibre

Soit: Y1=ct et Y2=ct


Δr ð déplacement non parallèle de la droite budgétaire et de l’équilibre.
Ce déplacement résulte d’un double effet :
• Effet richesse: le ménage se sent plus riche ou plus pauvre selon le sens de
variation du r et selon que l’agent soit débiteur ou créditeur:
ì r ð enrichit l’agent créditeur et appauvrit l’agent débiteur et
inversement. Et tout enrichissement (appauvrissement) implique ì (î) de C1
et de C2.

• Effet de substitution: la modification de la récompense de la renonciation


au présent. Cet effet est le même quelle que soit la situation de l’agent:
ì r ð incite à (S) et a un effet négatif sur (C) présente et positif sur
C° future, et inversement.
• Les effets conjugués (effet global) dépendent du sens de variation du (r) et
de la situation de l’agent. Toutefois, les tenants de ce modèle font
l’hypothèse que lorsque (ER) et (ES) ne vont pas dans le même sens, c’est ce
dernier qui l’emporte exemple: Si (ER)>0 et (ES)<0 ð EG<0.

Conséquences des ∆ du r selon la situation de l’agent.


Cas: ∆r>0 (agent créditeur).

C2 Eqbre initial: point A


Eqbre final: point C
Point intermédiaire: point B
………………………………………….
ES: de A à B
ER: de B à C
EG: de A à C

C
C2*’ B U’
A U
C2*

Y2

C1*’ C * Y1 C1
1
c) Conclusion
Si nous supposons que l’effet substitution l’emporte sur l’effet
revenu, nous pouvons conclure que l’approche de Fisher établit
une relation croissante entre la consommation présente et la
richesse (elle-même fonction croissante des revenus) et
décroissante entre la consommation présente et le taux d’intérêt
réel.
C=f(Y,r)
Avec
∂C/∂Y>0
et
∂C/∂r<0
2. l’hypothèse du cycle de vie de Modigliani

Fisher: la consommation d’une période dépend des revenus de toutes


les périodes.

Modigliani: le revenu varie le long de la vie (cyclique=période


d’activité et de retraite). Les ménages transfèrent une partie de leurs
revenus des années « grasses » vers la consommation des années «
maigres » dont le but est d’avoir une structure de consommation
relativement stable durant toute la vie.
La principale raison à l’origine des fluctuations des revenus est
l’existence d’une période d’activité (revenus élevés), et d’une période
d’inactivité (la retraite) où les revenus sont relativement faibles, voire
nuls.

Le rôle de l’épargne, dans ce cas, est de répondre au désir des


ménages de ne pas voir leur consommation baisser substantiellement
durant la période de retraite. Cette incitation à épargner va avoir des
implications sur la fonction de consommation.
Pour illustrer la contribution de Modigliani nous supposons:

œ W0: richesse initiale d’un ménage;


œ n: années de vie du ménage, dont
œ e: années d’activité et
œ (n - e): années de retraite.
œ Y: revenu annuel constant de la période d’activité,
œ Le ménage ne lègue rien à ses héritiers.

Question : quel niveau de consommation doit-il avoir pour


être en mesure de « lisser » sa consommation durant toute la
durée de vie ?
Pour simplifier, on suppose: r=0
Les ressources de ce ménage =W0+eY
Sa consommation annuelle sera donc:
C=(W0+eY)/n
=W0/n+(e/n)Y
Exemple: pour n=40 et e=20; C=0,025W0+0,5Y

Cette relation indique que la consommation dépend de la richesse et


du revenu. C=f(W,Y)

Toute unité supplémentaire de richesse implique une augmentation de


la consommation de 0,025 unité, et toute augmentation du revenu se
traduit par une augmentation de la consommation de 0,5 unité.
3. L’hypothèse du revenu permanent de M. Friedman

œ Hypothèse de Friedman est fondée sur celle de Fisher:

œ Élaboration d’un plan de C° dépassant la période courante.

œ Adoption des notions de revenu permanent et de C°permanente.

œ Comme les revenus futurs ne sont pas observables directement mais


anticipés, la richesse est une notion qui sera anticipée.
Mais cette définition théorique ne permet pas d’évaluer d’une manière
empirique YP étant donné l’indétermination des revenus futurs et du
taux d’intérêt futur.

D’où une définition empirique de Friedman qui se base sur les revenus
observés au présent et durant les périodes passées.

L’hypothèse de base est que les revenus courants subissent, d’année en


année, des chocs temporaires aléatoires. Le revenu courant sera donc :

Yt = Yt P
+ Yt T

Revenu courant = Revenu permanent + Revenu transitoire


Le revenu transitoire est la composante du revenu dont les agents ne
prévoient pas le maintien à l’avenir
= écart aléatoire par rapport au revenu permanent.
Le revenu permanent est la composante du revenu que les ménages
s’attendent à conserver à l’avenir = la partie stable du revenu.
Il est continuellement ajustée dans le temps en fonction de l’évolution
des revenus courants.
Il peut être estimé à partir d’un processus d’anticipations adaptatives
et ajusté à la hausse ou à la baisse selon que le revenu transitoire est
positif ou négatif.
Soit λ: un coefficient d’ajustement
Tel que: (0 < λ < 1).
Si :
Yt- YPt-1 = YT
Alors :
YPt= YPt-1+ YT
YPt= YPt-1+ λ(Yt-YPt-1) avec (YT=Yt- YPt-1)
= YPt-1 + λYt-λYPt-1
YPt = λYt +(1- λ) YPt-1

YPt-1= λYt-1 +(1- λ) YPt-2
= λYt-1 +(1- λ)[λYPt-2 +(1- λ)YPt-3]
ð YPt = λYt+λ(1- λ)Yt-1+λ (1- λ)2Yt-2 +λ(1-λ)
n
3Y +…+λ(1- λ)nY
t-3 t-n
λ∑(1- λ)iYt-i
YPt = i=0
Le revenu permanent est donc la moyenne pondérée des revenus courants
des périodes précédentes.

B) La fonction de consommation
Idéé de base: Les ménages orientent leur C° permanente en fct de la
partie permanente de leur revenu et adoptent un autre
comportement face à leur revenu transitoire:
î Yð Utilisation de S (Sî) et inversement.

L’idée maîtresse : la consommation courante est une proportion du


revenu disponible courant, mais cette proportion est plus importante
pour la partie du revenu qui est permanente et plus faible pour celle qui
est transitoire. c-à-d:

C/YP < C/YT


Si tous les ménages adoptent un comportement similaire, la fonction de
consommation agrégée sera: C = a W + β Y
Où : a = PmC une partie de la richesse
β = PmC une partie du revenu
Représentation

Y
W
Épargne C
Désépargne

W0

e n t
Au niveau individuel, Wì puisî. Mais au niveau macroéconomique, W
suit un trend ascendant.
Ainsi :
• à CT; aW = aW0=cte et C = aW0 + βY.
Cette fonction est similaire à celle de Keynes où:
a W0=C0 et βY=cY
et
PMC = C/Y=(aW0/Y )+ β

• à LT; au fur et à mesure que Wì , la fct de C° se déplace vers le haut.


Y et W vont croître de pair de sorte que la PMC va rester constante.
En effet, PMC = a W/Y + β
Et comme W et Y vont augmenter en parallèle, rien ne prédispose la PMC
à baisser.
c C

aW2
aW1

aW0
Y
Ainsi, la contribution de Modigliani a établi que la
consommation des ménages dépend en partie du
revenu courant, mais elle dépend aussi de la
richesse.
La théorie du cycle de vie :

pour Franco Modigliani, la consommation


d’un ménage varie au cours de sa vie:
- Au début de la vie, les jeunes
consomment alors que leurs gains sont
inexistants ;
- A la maturité, les revenus ne sont pas
consommés à la totalité de fait de la
formation d’une épargne ;
- Passé à la retraite, des phénomènes de
désépargne deviennent fréquents.

DKHISSI ATMAN: ENSEIGNANT-CHERCHEUR/FSJESK 73


3. L’hypothèse du revenu permanent de m. Friedman

œ Hypothèse de Friedman est fondée sur celle de Fisher:

œ Élaboration d’un plan de C° dépassant la période courante.

œ Adoption des notions de revenu permanent et de C°permanente.

œ Comme les revenus futurs ne sont pas observables directement mais


anticipés, la richesse est une notion qui sera anticipée.
A- Notion de revenu permanent (Yp)

Pour Friedman, la consommation ne dépend pas du revenu actuel,


mais du revenu prévu considéré comme permanent.
Le revenu permanent dépend du patrimoine humain (diplômes,
compétences…) et matériel (revenus du travail, actifs mobiliers et
immobiliers…) du consommateur. Une variation du revenu
n’influencera le niveau de consommation que si elle est considérée
comme permanente.
L’hypothèse de base est que les revenus courants subissent, d’année
en année, des chocs temporaires aléatoires. Le revenu courant sera
donc :

Yt = Yt P
+ Yt T

Revenu courant = Revenu permanent + Revenu transitoire


Le revenu transitoire est la composante du revenu dont les agents ne
prévoient pas le maintien à l’avenir
= écart aléatoire par rapport au revenu permanent.
Le revenu permanent est la composante du revenu que les ménages
s’attendent à conserver à l’avenir = la partie stable du revenu.
Il est continuellement ajustée dans le temps en fonction de l’évolution des
revenus courants.
Il peut être estimé à partir d’un processus d’anticipations adaptatives et
ajusté à la hausse ou à la baisse selon que le revenu transitoire est
positif ou négatif.
B) La fonction de consommation

Idéé de base :
Les ménages orientent leur C° permanente en fct de la partie
permanente de leur revenu et adoptent un autre comportement face à
leur revenu transitoire:
î Yð Utilisation de S (Sî) et inversement.

L’idée maîtresse : la consommation courante est une proportion du revenu


disponible courant, mais cette proportion est plus importante pour la
partie du revenu qui est permanente et plus faible pour celle qui est
transitoire. c-à-d:

C/YP > C/YT


• Deux forces contraires agissent sur la PMC:
En période de ralentissement…..î C/Y
En période d’expansion….. ì C/Y .

• Ceci car la C° est relativement stable dans le temps, mais les revenus
le sont moins.
• Mais ces tendances sont contrecarrées par la tendance des ménages à
épargner une forte proportion des revenus transitoires.
• La conséquence est que la fct de C° n’est stable qu’à long terme.
• Si on désigne par CPt la C° permanente de LT,
On peut écrire la fct de C° permanente comme suit :
CPt =k YPt
où k est la PmC du revenu permanent anticipé.
LES AUTRES MODÈLES ALTERNATIFS À LA FONCTION
KEYNÉSIENNE

Effet de démonstration, effet d’imitation :

• Pour Duesenberry, la consommation des agents économiques


dépend de leur appartenance sociale.
• Les individus cherchent à imiter le comportement de
consommation (effet d’imitation) des catégories plus élevées qui
exercent un effet de démonstration.

DKHISSI ATMAN: ENSEIGNANT-CHERCHEUR/FSJESK 80


LES MODÈLES ALTERNATIFS À LA FONCTION
KEYNÉSIENNE

Effet cliquet ou effet de mémoire :

• Duesenberry et Modigliani avancent l’hypothèse d’une


irréversibilité des décisions de consommation.
• La consommation ne dépend pas que du seul revenu de la période
courante, mais aussi du revenu antérieur et du revenu le plus élevé
atteint précédemment. Un revenu plus élevé modifie durablement
les habitudes de consommation. Cela explique qu’en période de
recul du revenu, la baisse de la consommation soit freinée.

DKHISSI ATMAN: ENSEIGNANT-CHERCHEUR/FSJESK 81


FIN SECTION 1

DKHISSI ATMAN: ENSEIGNANT-CHERCHEUR/FSJESK 82

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