Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Les droits d’enregistrement constituent un ensemble de droits perçus par l’Etat pour un certain nombre
d’actes posés par les contribuables. Dans le cadre de la fiscalité des entreprises, nous allons nous limiter
aux actes relatifs aux entreprises. L’enregistrement est une formalité juridico-administrative qui consiste à
analyser ou à mentionner un acte juridique dans un registre spécial. Cette opération engendre des droits à
l’Etat.
Nous allons nous intéresser aux droits d’enregistrement qui concernent les sociétés commerciales qui sont
des droits que celles-ci payent à l’Etat lors de leur constitution, de la modification des statuts, de la fusion,
de la scission, de la cession, d’apports partiels d’actif et de leur dissolution.
Donc à la création d’une entreprise, il convient dans un premier temps d’analyser les apports de chaque
associé en apport brut et retirer toutes ses dettes prises en charge par l’entreprise et les remboursements
faits par l’entreprise pour obtenir les apports purs et simples.
-
- apports en nature et en numéraire
- (on les additionne)
-
= Apport brut
Dettes (fournisseurs)
Emprunts NB : Les dettes de l’associé que l’entreprise
-- Découverts bancaires ATO refuse de prendre en charge ou de rembourser
Hypothèques ou gages ne constituent pas des ATO
Remboursements
…
= APS
Nous avons Apport Brut (AB) – ATO = APS ==> APS + ATO = AB
La somme des APS de tous les associés forme le capital de départ de cette entreprise.
Capital = Ʃ APS
Selon l’article 664 ter du CGI, les actes de formation des sociétés dont le capital social (Ʃ APS)
n’excède pas 10 000 000 de francs CFA sont exonérés du droit d’enregistrement.
Cependant, l’article 446 du CGI indique qu’il ne peut être perçu moins de 18 000 francs pour
l’enregistrement des actes et mutation dont les sommes et valeurs ne produiraient pas 18 000 francs de
droit proportionnel ou de droit progressif.
Mais en ce qui concerne la création d’entreprise dont le capital social n’excède pas 1 000 000 de francs, le
minimum de perception de 18 000 francs prévu à l’article 446, n’est pas exigible (Ordonnance n°2013 –
281 du 24 avril 2013, article 1er).
Selon l’article 544 du CGI, le droit calculé sur les APS est exigible en intégralité à la constitution s’il
est inférieur à 25 000 000f. Par contre lorsque ce montant est supérieur à 25 000 000 son paiement peut
être fractionné :
- le premier tiers (1/3) est payé à la constitution (un mois au plus tard)
- le deuxième tiers (1/3) est payé un an au plus tard
- le troisième tiers (1/3) est payé dans un délai de deux ans à compter de la date de constitution.
La contribution foncière est due intégralement à la constitution quel que soit son montant.
N.B : Le droit de mutation est exigible en intégralité à la constitution quel que soit le montant.
N.B : Le coefficient (APS) se calcule mais ne s’applique pas dans la taxation des APS.
Montant ATO
Coefficient (ATO) = -------------------------------
Montant apport brut
En cas d’augmentation simultanée (en numéraire, en nature et conversion de dette), les calculs dans
chaque cas d’augmentation précédente sont observés et on détermine le capital après augmentation et la
base taxable de la manière suivante :
♣ La cession des actions et parts sociales issues des apports en nature est soumise aux droits de mutation
lorsque la cession est faite pendant la période de non négociabilité qui est de deux (02) ans pour les
actions et de trois (03) ans pour les parts sociales à compter de la date de réalisation des apports (Article
712 du CGI). Les droits sont calculés sur le prix de cession. S’il s’agit de droits issus d’un immeuble, il
est alors perçu la contribution foncière au taux de 1.2% sur le prix de cession.