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 QUELQUES PROBLEMES GENERAUX DES FINANCES


PUBLIQUES

Kassim DIARRA
2

 « la vraie question est que nous sommes pauvres et qu’il


dépend de nous d’être riche »
(Aimé
Césaire)
Question!
3
Sommaire
4

Les
Lesévolutions
évolutionsdoctrinales
doctrinales
Les
Lesfinances
financespubliques
publiquesdes
des
pays
paysen endéveloppement
développement
Les
Lesfinances
financespubliques
publiqueset
et
Les
Lesfinances
finances
publiques l’économie
l’économie
publiquesdans
dansle
le
temps Les
temps Lesfinances
financespubliques
publiqueset
etla
la
décision
décisionfinancière
financièrepublique
publique
Les
Lesfinances
financespubliques
publiqueset
etleur
leur
environnement
environnement
Le
Lenouveau
nouveaucadre
cadreharmonisé
harmonisé
des
desfinances
financespubliques
publiquesde
de
l’UEMOA
l’UEMOA
5

Les finances publiques dans le temps


Définition des Finances Publiques
6

 Approche Technique « la science des revenus publics et la mise en


œuvre de ces revenus »
 Approche par l’objet et la fonction «l’étude des règles et des opérations
relatives aux deniers publics »
 Approche Organique « les problèmes financiers des personnes
publiques »
 Approche techno-finaliste « l’étude de l’usage des moyens financiers dans
un but financier (couverture des dépenses) et l’analyse de leur utilisation
dans un but interventionniste (action de l’Etat sur les activités privés) »

 Critique: l’approche technique est historiquement dépassée, l’approche par


l’objet et la fonction ne s’impose que si l’on s’accorde sur ce que s’est un
denier public, l’approche organique exclut les personnes non publiques
mais gestionnaires des ressources de la collectivité ou bénéficière de fonds
publics, l’approche techno-finaliste a l’insuffisance logique d’assimiler
l’essence et la fonction
Le domaine des Finances Publiques
7

 Le droit budgétaire: préparation, mise en œuvre et le contrôle de


l’exécution des budgets publics, c’est l’épine dorsale, la matrice des
finances publiques.
 Le droit fiscal: l’impôt dans ses principaux aspects, l’assiette, le taux, la
liquidation, le recouvrement et le contentieux.
 La comptabilité publique: normes juridiques et techniques applicables
aux budgets publics. (exécution, contrôle de l’exécution, description et
conservation des opérations financières).
 Les finances locales: collectivités territoriales locales.

 Les finances publiques communautaires: UEMOA & UMOA.

 Les finances sociales: sécurité sociale des travailleurs salariés.


Finances publiques : histoire de l’économie politique
8

L’école libérale des finances publiques: le libéralisme


économique
la libre concurrence économique;
La liberté du commerce;
Le rôle des gouvernements

Finances publiques
Limitation des dépenses;
L’équilibre budgétaire « ministre des Finances ou ministre de
l’équilibre »
La neutralité des finances publiques (objective, subjective,
neutralité des dépenses, neutralité des recettes)
Finances publiques contemporaines
9

 L’avant 1914-1918 et l’après 1914-1918;


 Le krach boursier de 1929: politique de grand travaux,
accroissement des recettes de l’Etat, diminution des dépenses
publiques, le rétablissement de l’équilibre budgétaire.
 Investissement en capital: investissement productif;
 Nouveaux courants de pensées « le manifeste du parti
communiste » et « the End of Laissez Faire »;

Finances publiques
 Masses de dépense: la modernité & gonflement des
dépenses de personnel administratif, interventionnisme de
l’Etat;
 Désacralisation de l’équilibre budgétaire: budget
cyclique & déficit systématique
 Fin de la neutralité des finances publiques.
Les finances publiques des pays en développement:
cas du Mali
10

 Pays à faible revenu;


 Importance des dépenses publiques: question
démographique (en milliers)
Pays 1950 2015 2030 2050 2100
Mali 4 708 17 600 27 370 45 404 92 981
Fécondité 7,15 6,35 5,03 2,13

 Insuffisances des ressources


 Faible capacité contributive des citoyens: Impôt sur le
revenu, la dépense, le capital.
 Importance de l’évasion fiscale: taux de déperdition fiscale.
 Aide publique au Développement
Les finances publiques et l’économie
11

 Part des dépenses publiques


 Dépenses de l’Etat « la principale industrie des pays
pauvres est l’administration »;
 Dépenses des entreprises publiques « code des
marchés publiques »

 La sélection des dépenses publiques


 Secteur de concentration des dépenses publiques et
leur mode de financement;
 Faiblesse de la capacité des ressources humaines;
 Incidences économiques des dépenses publiques: Loi
de wagner, courbe de Laffer, l’effet d’eviction.
Les finances publiques et la décision financière
publique
12

 Pouvoir Financier de l’Etat


 Pouvoirs financiers du parlement: fiscal, budgétaire, contrôle.
Double limitation (initiative exclusive du gouvernement en matière
de loi de finances & limite de l’amendement dans le vote de loi de
finances)
 Pouvoirs financiers du gouvernement: loi de finances, décrets de
répartition, arrêtés de répartitions, etc.
 Planification / Développement
 Schéma institutionnel : MEF ou MEFD & Plan & Développement

 Pouvoir Financier au niveau Local


 Déconcentration & décentralisation financière
 Pouvoir Financier au niveau de l’uemoa « commission »
Les finances publiques et leur environnement
13

 UEMOA;

 FMI & BM

 Evaluation PEFA
« l’appartenance de notre pays à un espace économique communautaire
amène à aborder l’examen de l’exécution de la loi de finance au regard
des critères définis par le pacte de convergence de l’UEMOA »
14

 La surveillance multilatérale communautaire


 Les buts
 Les organes

 L’exigence de se conformer
 La procédure
 Les sanctions
Les critères
15

 Critère de premier rang


 Ratio solde budgétaire global supérieur ou égal à – 3%
 Taux d’inflation annuel 3% au maximum
 Ratio encours de la dette / PIB ne pas excéder 70%

 Critère de second rang


 Ratio de la masse salariale sur les recettes fiscales 35% au
maximum
 Taux de pression fiscale supérieur à 20%
Les sanctions
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 Sanctions positives
 Publication d’un communiqué par la commission
 Soutien de l’union dans la recherche de financement;
 Accès prioritaires aux ressources de l’union

 Sanctions négatives
 Communiqué de la commission assorti d’information sur la
situation de l’Etat;
 Retrait des mesures dont bénéficiait l’Etat;
 Recommandation à la BOAD de revoir sa politique /Etat
 Suspension des concours de l’union
Le nouveau cadre harmonisé des finances publiques
de l’UEMOA
17

 Nouveau cadre harmonisé des finances publiques;

 La gestion budgétaire par la performance;


18

Merci!
Cas Pratique
19

 Type de plan
 Sujet Administration économique, financière et générale
THEME
20

EN QUOI LE BUDGET EST UN OUTIL


PERMETTANT DE CREER LES CONDITIONS
FAVORABLES POUR LE DEVELOPPEMENT D’UN
PAYS
PLAN
21

 I – Le Budget comme outil d’une politique


économique
– A – Imposition et Consommation
– B – L’intérêt du déficit Budgétaire

 II – Bonne planification et Exécution du Budget

– A – Efficacité de la collecte des recettes


– B – Affectation de la Dépense
INTRODUCTION
22

Le Budget est l’état comptable des dépenses et des recettes de l’Etat


pour une période d’un an. Le budget de l’Etat constitue un instrument
d’encadrement financier qui permet d’établir un équilibre entre ses
ressources et ses dépenses. De tous les budgets, celui de l’Etat est le
plus complexe, puisqu’il s’établit à l’échelle de la Nation.

Il décrit le niveau des recettes et des dépenses nécessaires à la


réalisation de la politique de développement économique et sociale de
l’Etat.

Le développement peut se définir comme le processus par lequel la


croissance économique forte dans une société donnée est auto
entretenue pendant une longue période et associée avec une réduction
substantielle de la pauvreté, du chômage, de l’inégalité et de la
dépendance vis-à-vis de l’extérieur.
23

A la question de savoir en quoi un budget peut-il créer des conditions


favorables pour le développement d’un pays, il apparait clairement
que la politique budgétaire, instrument de la politique économique
d’un Etat contribue au développement à travers trois fonctions
essentielles:

 La fonction allocation pour la satisfaction des besoins collectifs

 La fonction redistribution pour le maintien de l’équilibre social:


qui se traduit par la répartition des revenus et la distribution des
fruits de la croissance par la fiscalité et les transferts sociaux

 La fonction stabilisation pour agir sur la conjoncture en jouant sur


la demande des ménages et le marché de l’emploi et sur la croissance
de long terme.
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I – Le Budget comme outil d’une politique économique

A – Imposition et Consommation

Le budget est un moyen important utilisé par les gouvernements


pour encadrer l’évolution de la conjoncture économique. C’est dire
que la politique budgétaire d’un Etat n’est jamais neutre.

Son aspect fiscal est à la fois un levier de consommation (une


imposition moindre entraine une augmentation des revenus, qui à
leur tour favorise la consommation) ;

Il est aussi un soutien aux dépenses publiques (une imposition forte


permet d’allouer plus de crédits à la santé, à l’éducation, la défense,
etc.)
B – L’intérêt du déficit Budgétaire
25

L’Etat peut volontairement orienter le comportement des agents


économiques par l’utilisation du déficit budgétaire. Intuitivement,
un budget sain est un budget équilibré ou excédentaire, et le déficit
est synonyme de malaise voire de crise.

Nombres d’économistes (surtout le courant Keynésien) justifie que


l’utilisation du déficit pouvait s’accorder avec les principes de saine
gestion s’il soutient une activité ralentie.

Exemple : Financement par l’Etat de grands projets collectifs


générateurs d’emplois et de recettes futures supérieures aux recettes
d’aujourd’hui.

La pratique du déficit permet de stimuler l’activité économique et de


lutter contre le chômage. Cette pratique a été utilisée par les pays
industrialisés dans les années 1950 et 1970 pour les mêmes objectifs.
26

Veiller cependant à ce que le déficit ne soit pas trop important


pour entraîner des effets récessifs si le poids de l’endettement
réduit ou supprime toute marge de manœuvre étant donné
que tout déficit est financé par l’emprunt

Exemple : l’UEMOA a défini les conditions de l’union


économique et monétaire c'est-à-dire le respect d’un
ensemble de critères budgétaires témoignant d’une saine
gestion des finances publiques (le déficit ne doit pas dépasser
un X pourcentage du PIB), tous les pays font l’objet d’un
examen attentif de la commission de l’UEMOA.
II – Bonne planification et Exécution du Budget
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Au Mali, le budget (loi de finances) est un document comptable qui


prévoit et autorise pour chaque année civile, le niveau des
ressources et des charges de l’Etat. Son élaboration et son exécution
sont de la compétence du gouvernement (pouvoir exécutif), qui fixe
le montant des dépenses nécessaires à la conduite de sa politique,
détermine les objectifs de rentrées fiscales. La discussion, les
amendements et le vote de ce budget relève du pouvoir de l’A.N qui
contrôle la bonne exécution avec le concours de la section des
comptes (Cour Suprême).

A – Efficacité de la collecte des recettes

Les ressources fiscales de l’Etat proviennent des contributions


fiscales directes mises à la charge des entreprises (Impôt sur les
Sociétés) ou des particuliers et des ménages (Impôt sur le revenu).
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Ces impôts directs représentent une part très importante des


recettes fiscales et se repartissent comme suit :

 L’impôt sur le revenu


 L’impôt sur les sociétés
 Les taxes perçues sur les salaires ou ITS

Les contributions indirectes comme suit :

 La TVA (impôt sur la consommation qui représente la


majeure partie des rentrées fiscales)
 Les taxes et redevances de natures fiscales et parafiscales de
diverses natures comme la TIPP, Taxes sur tabac, boissons
alcoolisées.
B – Affectation de la Dépense
29

Les dépenses de fonctionnement consacrées à la


rémunération des agents de l’Etat dont les missions les plus
dotées sont l’Enseignement scolaire ou de base, la Recherche
et l’Enseignement Supérieur, la Défense et la Sécurité.

Les dépenses d’intervention dont l’essentiel à caractère


économique et sociale : dépenses en faveur de l’emploi,
financement des régimes de solidarité, subventions en
faveur des collectivités locales.

Cependant après une bonne planification du budget, il faut


une exécution correcte de celui-ci par les agents de l’Etat.
Cette bonne exécution nécessite une formation excellente de
ces agents et un suivi efficace afin de corriger les défaillances
avérées pour un meilleur résultat : celui du Développement
du Pays.
30

CONSOMMATION
EMBAUCHE D’OU LA
DEPENSES DEMANDE ANTICIPEE
REVENUS PRODUCTION RESORPTION DU TAUX DE
PUBLIQUES OU EFFECTIVE
CHOMAGE
EPARGNES
Questions
31
Les lois de finances
32

 Loi de finance Initiale ou loi de finance de l’année

 Loi de finance rectificative

 Loi de règlement
 Loi de finances provisoire douzième provisoire (expression supra)

 Acte de prévision & acte d’autorisation


Questions
33
Les principes budgétaires de l’Etat
34

 Bulga sac de cuir

 Bougette : valise dans laquelle le chancelier de


l’Echiquier (Ministre des finances ou Ministres du Trésor)
portait les documents qui retraçaient les recettes et les
dépenses du royaume aux parlementaires,
 Loi de finances: document de référence en matière
financière. Elle détermine la « nature, le montant et
l’affectation des ressources et des charges de l’Etat compte
tenu d’un équilibre économique et financier.
Plan binaire
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 Principes Analytiques
– Mettent l’accent sur les exigences de présentation de la loi de finances
 Annualité Budgétaire
 Unité budgétaire
 Spécialité des crédits
 Universalité budgétaire

 Principes Qualitatifs
– Focalisent sur la qualité de la gouvernance financière publique
 Transparence budgétaire
 Sincérité budgétaire
 Équilibre budgétaire
Le principe de la transparence budgétaire
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 Exigence quadruple:

 Exigence délibérative (débat d’orientation budgétaire,


choix clair des dépenses et recettes, débat large et ouvert)
 Exigence d’information du parlement

 Exigence d’information du citoyen

 Exigence comptable (description régulière, sincère, claire


et complète des évènements, opérations et situations se
rapportant à l’exercice budgétaire
Les exceptions au principe de transparence
37

 Le secret défense;

 Menace grave pour la sécurité et l’ordre public

 Service d’espionnage et de contre espionnage

 Recherche scientifique : protection des données et


résultats de recherches, les brevets, les licences,
Le principe de l’annualité Budgétaire
38

 1er principe historique


 Loi de finance de l’année, loi de règlement annuel;
 Acte de prévision et d’autorisation annuel;
 Budget de l’année civile
 Autorisation de percevoir l’impôt est annuel
 Projet annuel de performance de chaque programme
 Rapport annuel de performance par programme
 Commissions de finances veillent au cours de la gestion annuelle, à la
bonne exécution des lois de finances

 Triple contenu:
 Loi de finance voté avant chaque année civile: règle de l’antériorité
 Loi de finances d’exécute sur une année
 Les engagement de la loi de finances en termes d’autorisation de
recettes et de dépenses ne sont opposable que sur l’année civile de
référence
Les exceptions de l’annualité
39

 Les autorisations infra annuelles


 Douzième provisoire
 Lois de finances rectificatives
– Ratificative a postériori;
– Décret d’avance;
– Arrêté d’annulation des crédits
– etc.
 Les autorisations pluriannuelles
 L’autorisation d’engagement AE;
 L’engagement par anticipation
 Les reports de crédits
 Budget cyclique & budget de législature
Le principe de l’unité budgétaire
40

 Toutes les recettes et les dépenses sont imputées dans un compte


unique;

 Ensemble des ressources et des charges de l’Etat;

 Dépenses de fonctionnement et d’investissement dans un même


budget et la procédure de préparation et d’adoption est unique…

 Double idée: Unicité et totalité

 Texte de loi unique: l’ensemble des comptes y figurent;

 Solde unique du budget et totalité de l’ensemble des budgets, des


comptes et fonds spéciaux, des budgets d’investissement…
Les exceptions de l’unité
41

 L’unité budgétaire « ne peut comporter d’exceptions, à moins de cesser


d’être l’unité » (Maurice Duverger)

 Les budgets autonomes : collectivités territoriales locales & EP

 Les budgets annexes (critères organique, fonctionnel et financier)

 Les comptes spéciaux du Trésor

 Affectation spéciale

 De commerce

 De règlement avec les gouvernement ou autres organismes étrangers

 De prêts
 D’avances
 De garanties et d’aval
Le principe de l’universalité budgétaire
42

Exigence d’exhaustivité, et une dimension analytique.

Règle de la non compensation &

Règle de la non affectation.


Les exceptions de l’universalité
43

 Aménagement de la non affectation

 Les fonds de concours;

 Les rétablissements de crédits;

 Les budgets annexes;

 Les comptes d’affectation spéciales;

 Les taxes parafiscales;

 Les prélèvements communautaires;

 Les prélèvements faites au profit des collectivités territoriales locales

 Aménagement de la non compensation

 Budget des organismes de la sécurité sociale


Le principe de la spécialité
44

 Les lois de finances répartissent les crédits budgétaires qu’elles


ouvrent entre les ministères et institutions.
 Les crédits sont spécialisés par programmes;

 Les crédits budgétaires non répartis en programmes sont répartis


en dotations

 Double exigence
 Exigence de présentation

 Exigence d’exécution
Les exceptions de la spécialité
45

 Les virements de crédits (programmes d’un même ministère, ne


change pas la nature de la dépense, arrêté interministériel)
 Les transferts de crédits (entre programmes de ministères
distincts, décret)
 Les crédits globaux (dépenses accidentelles et imprévisibles)

 Les crédits budgétaires affectés aux pouvoirs publics


constitutionnels
 Les fonds spéciaux
Le principe de la sincérité budgétaire
46

 Prévision sincère;

 budget réaliste;

Les prévisions budgétaires doivent être en adéquation avec les


éléments de la conjoncture économique et sociale.

 Notions de:
– Prudence

– réalisme
Le principe de l’équilibre budgétaire
47

 Équilibre budgétaire;

 Équilibre prévisionnel et équilibre d’exécution;

 Équilibre sincère et équilibre comptable;

 Équilibre économique et financier;

 Équilibre global et consolidé (solde budgétaire)


Questions
48
4
9

PROCESSUS DE PREPARATION DU BUDGET D’ETAT 49

ELABORATION DU BUDGET D’ETAT


5
0

ELABORATION DU BUDGET D’ETAT 50

Le processus décisionnel de la loi de finances comporte essentiellement


deux phases : l’une gouvernementale et l’autre législative.

- La phase gouvernementale;

- La phase législative
5
1

ELABORATION DU BUDGET D’ETAT


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LES PREALABLES :

-Tenue de l’ Atelier National de Lancement des Travaux du


Processus Budgétaire de l’exercice à venir ;

- Ledit atelier regroupe l’ensemble des acteurs du processus budgétaire :


(i) les Ordonnateurs Délégués,
(ii) les Responsables de programmes,
(iii) les Représentants des Gouverneurs de Région,
(iii) la Société Civile,
(iv) la Commission des Finances, de l’Economie, du Plan et de la Promotion du
Secteur Privé de l’Assemblée Nationale,
(v) les partenaires au développement.
5
2

ELABORATION DU BUDGET D’ETAT


52

Son Objectif principal est de « renforcer l’approche


participative dans la préparation de la loi de Finances » qui
passe par les actions suivantes :

- d’évaluer le processus budgétaire de l’année passée ;


- de discuter des directives de la préparation du budget de l’année à
venir ;

-de présenter le cadrage à moyen terme du budget ;

- d’échanger sur les préoccupations d’amélioration de la gestion


budgétaire ;

- de rappeler les axes du Cadre Stratégique pour la Croissance et la


Réduction de la Pauvreté
5
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ELABORATION DU BUDGET D’ETAT


53

Les principales recommandations de cet atelier sont intégrées


dans la lettre circulaire du Ministre de l’Economie, des Finances et
du Budget qui fixe les orientations pour la préparation du projet
de loi de Finances au titre du budget de l’année n+1.

Ces orientations fixent les conditions d’organisation des ateliers de


programmation des budgets programmes au niveau de chaque
Département Ministériel et Institution, le cadre de présentation et le
contenu du document qui doit refléter les priorités dégagées dans
le Cadre de Relance Economique du Développement Durable du
Mali (CREDD) et les politiques sectorielles.
5
4

ELABORATION DU BUDGET D’ETAT


54

L’atelier se tient en deux (02) jours

Les participants sont répartis en deux (2) groupes de travail, en


raison d’un groupe par jour en fonction des secteurs (Sociaux,
Défense, Institution, Souveraineté, Economie et Infrastructures
etc....).

Pour chaque groupe, en plus du thème central, il y aura des


exposés suivis de débats sur les thèmes ci-après :
- l’évaluation du processus budgétaire de l’exercice passé ;
- la présentation du DPPD-PAP sur 3 ans ;
- le CREDD , Cadre fédérateur des politiques sectorielles ;
- le projet de calendrier de la préparation du budget de l’année à
venir.
5
5

ELABORATION DU BUDGET D’ETAT


55

Elaboration de la lettre circulaire qui passe d’abord par :

L’Envoi à la Primature des propositions d’orientations budgétaires


de l’année à venir

La prise en charge des observations de la Primature dans la lettre


circulaire avant son envoi aux Ordonnateurs des budgets des
Régions, des Départements ministériels et Institutions et des EPA
avec les enveloppes budgétaires pour qu’ils préparent leurs avants
projets de budget de l’année à venir au plus tard le 15 mai de
l’année ;
Ces derniers disposent de 06 semaines pour préparer leurs avants
projets de budget avant d’envoyer à la Direction Générale du
Budget, comme l’exige l’Evaluation PEFA.
5
6

ELABORATION DU BUDGET D’ETAT


56

Ainsi, les commissions sont mises en place au niveau de la DGB


afin d’examiner ces avants projets de budgets envoyés par les
ordonnateurs des Départements et EPA et les Présidents des
Institutions.

Lesdites commissions organisées en secteurs procèdent à :


-la comparaison entre les enveloppes de la DGB et les
propositions faites ;

-l’examen des justificatifs avancés pour soutenir les écarts et les


particularités par rapport au budget précédent ou à la situation
d’exécution

Après, les notes de synthèse sont élaborées pour préparer les


arbitrage budgétaires
5
7

ELABORATION DU BUDGET D’ETAT


57

Elle est technique et politique. C’est la phase la plus longue du processus.


- L’étape technique
- La lettre circulaire :

Dans le cadre des directives arrêtées par le Gouvernement et sur la base


d’études effectuées et d’hypothèses économiques envisagées, une esquisse
globale du projet de budget de l’année à venir est établie. Cette esquisse
comporte les perspectives d’évolution des comptes budgétaires. Elle
constitue le fondement de la lettre circulaire.

A titre de rappel, l’objet de la lettre circulaire est de :


- rappeler les responsabilités dans la préparation du budget ;
donner les directives sur les orientations de la politique budgétaire de
l’année à
venir ;
- déterminer les formes dans lesquelles les propositions sont présentées ;
- fixer le délai de dépôt des propositions.
5
8

ELABORATION DU BUDGET D’ETAT


58

La responsabilité des ordonnateurs dans l’élaboration du Budget de l’Etat :


Dès la réception de la lettre circulaire, les ordonnateurs et les administrateurs
préparent leurs propositions en veillant sur :
-l’évaluation correcte des effectifs (Personnel) relevant du Département ;
-l’évaluation des autres natures de dépenses conformément aux orientations de
la lettre circulaire;
- l’arbitrage interne entre les services sur la base des objectifs du département
et par rapport aux priorités du Gouvernement.

La responsabilité du Ministère en charge les Finances dans l’élaboration :


L’intervention du Ministère en charge les Finances se situe à trois niveaux :
- la préparation de l’avant-projet du budget par la Direction Générale du Budget ;
- le conseil de cabinet pour l’adoption de l’avant projet de Budget ;
_ l’arbitrage avec ses homologues et les présidents des institutions de la
République ou leurs représentants, et les Gouverneurs des régions.
5
9

ELABORATION DU BUDGET D’ETAT


59

L’Arbitrage technique du Directeur Général du Budget :


Les propositions des recettes et des dépenses des différents ministères et services
techniques sont adressées à la Direction Générale du Budget. A ce niveau, les cadres
et agents repartis en commissions sectorielles vérifient les propositions de dépenses et
de recettes par rapport aux objectifs financiers du gouvernement et par rapport aux
orientations de la lettre circulaire.
C’est le lieu surtout d’échanger sur toutes les préoccupations de part et d’autre et
d’indiquer les points de désaccord dans un rapport pour la préparation de l’arbitrage du
MEFB,

L’arbitrage du Ministre de l’Economie, des Finances et du Budget :


C’est la dernière étape de la phase technique qui aboutit à l’arrêt de l’avant-projet du
Budget d’Etat.
Le Ministre en charge les Finances reçoit ses homologues et les présidents des
institutions ou leurs représentants selon un calendrier bien déterminé. Chacun défend
ses propositions ou ses demandes de crédits.
Le conseil de Cabinet du Premier ministre :
C’est la dernière phase des arbitrages avant le Conseil des Ministres. La question qui
importe à ce niveau est de voir comment réajuster les recettes pour faire face aux
dépenses proposées dans la limite du déficit budgétaire compatible avec les objectifs
6
0

ELABORATION DU BUDGET D’ETAT


60

L’étape politique :
Le budget étant l’expression chiffrée de la politique économique, sociale et culturelle
d’un pays, il est tout à fait légitime que le pouvoir politique dans sa plus haute
manifestation puisse intervenir dans le processus : c’est l’adoption du Budget en
Conseil des Ministres.
Conseil des Ministres :
Le Conseil des Ministres présidé par le Président de la République arrête :
les grandes orientations budgétaires ;
les plafonds de crédits susceptibles d’être retenus par chaque département ;
le projet de loi de Finances qui sera soumis à l’Assemblée Nationale et ses annexes
budgétaires.
Le vote de la loi de Finances par l’Assemblée Nationale comporte une double
signification ; d’une part décision souveraine sur les dépenses et les recettes de l’Etat,
fondée sur le consentement des citoyens ; d’autre part l’autorisation donnée par le
Parlement au Gouvernement d’exécuter cette décision.
6
1

ELABORATION DU BUDGET D’ETAT


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L’étape politique :
Le budget étant l’expression chiffrée de la politique économique, sociale et culturelle
d’un pays, il est tout à fait légitime que le pouvoir politique dans sa plus haute
manifestation puisse intervenir dans le processus : c’est l’adoption du Budget en
Conseil des Ministres.
Conseil des Ministres :
Le Conseil des Ministres présidé par le Président de la République arrête :
les grandes orientations budgétaires ;
les plafonds de crédits susceptibles d’être retenus par chaque département ;
le projet de loi de Finances qui sera soumis à l’Assemblée Nationale et ses annexes
budgétaires.
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ELABORATION DU BUDGET D’ETAT


62

Phase législative

Le vote de la loi de Finances par l’Assemblée Nationale comporte


une double signification :

- d’une part, décision souveraine sur les dépenses et les recettes


de l’Etat, fondée sur le consentement des citoyens ;

- d’autre part, l’autorisation donnée par le Parlement au


gouvernement d’exécuter cette décision.
6
3 N N+1
T.1 T.2 T.3 T.4 T.1
jan fév mar avr mai jun jul aoû sep oct nov déc jan fév mar

Préparation PLF N+1 Examen PLF N+1 par AN


63
C D C
MF Cadrage macroéconomique CBMT
d O
C
B Arbit Arbitrages
d
Final
M
TOFE prévisionnel N+1 M B T tech politiques M PLF

Processus Lettre Dépôt PLF Vote LF


budgétaire (1) (2) circulaire à l'AN (31 déc
(15 mai) (1er lundi oct) + tard)

Minist secto Actualisation CDMT et budget Prépa Finalis CDMT/budget


N-1 et N CDMT N+1 N+1 + liste addit

Sectorielles Re-
vues
Revues
Re-
CSCRP vue

Revue Revue
PAGAM/GFP
N-1 mi - N

Revues FMI FRPC Budget FRPC

Décaissements Com Décaissements


ABG (au titre de N-1) (au titre de N)
tech

Décaissements Com Décaissements


ABS (au titre de N-1) tech (au titre de N)

jan fév mar avr mai jun jul aoû sep oct nov déc jan fév mar
T.1 T.2 T.3 T.4 T.1
N N+1
6
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