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SYSCOHADA
A l’usage des étudiants en L2LMD-GEEOT
(Document de travail)
INTRODUCTION GENERALE
3
PLAN DU COURS
0. INTRODUCTION GENERALE
CHAPITRE I. : GENERALITES SUR L’ANALYSE FINANCIERE
4
CHAPITRE I : GENERALITES SUR L’ANALYSE FINANCIERE
9
CHAPITRE II : ETUDE DES TABLEAUX DE SYNTHESE POUR
L’ANALYSE FINANCIERE
Pour mener une analyse financière, il faut disposer des informations
financières sur l‘entreprise et des données financières à traiter et une bonne
partie de ces informations et données se trouve consigner dans certains
documents comptables appelés « comptes annuels ou sociaux, tableaux de
synthèse ou états financiers ».
- Le bilan,
- Le compte de résultat,
- Le tableau de flux de Trésorerie et
- Les notes annexes (il complète et précise, pour autant que de
besoin, l'information donnée par les trois autres états financiers
annuels" (article 29 du droit comptable OHADA).
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SYSTEMES
N° ETATS UTILISES
NORMALISES S SY
Y S
S
S T
E .
T M
M
E E .
M A T
E L .
N L
O E
R G
M E
A
L
I. BILAN x x x
II. COMPTE DE RESULTAT x x x
III. ETAT DE RECETTES ET DEPENSES x x
IV. TABLEAU DE FLUX DE TRESORERIE (TFT)
V. NOTES ANNEXES : x x
Tableau 1 : Actif immobilisé x x
Tableau 2 : Amortissements x
Tableau 3 : Plus-values et Moins- x x
values Tableau 4 : Provisions x x
inscrites au bilan x
Tableau 5 : Biens en crédit-bail et x x
contrats assimilés Tableau 6 : x x
Echéance des créances à la clôture x x
de l’ex. Tableau 7 : Echéances des X
dettes à la clôture de l’ex. Tableau x
8 : Consommations intermédiaires x
de l’ex.
Tableau 9 : Répartition du
résultat et autres élts caract. des
cinq dernières années (SARL,
SA,…)
Tableau 10 : Projet d’affectation
du résultat de l’ex Tableau 11 :
effectifs, masse salariales
et
personnelextérieur (si
l’importance est significative)
VI. ETAT SUPPLEMENTAIRE
STATISTIQUE X
Tableau 12 : Production de X
l’exerc. en qté et en valeur
Tableau 13 : Achat destiné à la
product° en qté et en val.
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2.2. ETUDE DU BILAN : DOCUMENT DE BASE DE L’ANALYSE FINANCIERE
A l‘instar d‘autres tableaux de synthèse, le bilan demeure la pièce
centrale à toute analyse financière.
Il faut cependant relever le fait qu‘avec l‘OHADA, la préoccupation
majeure qui a prévalue lors de la conception du modèle de bilan est la gestion,
c‘est-à-dire la capacité de l‘entreprise à créer des richesses car ce qui
intéresse le chef d‘entreprise, c‘est de connaître l‘évaluation des contributions
des différentes fonctions à la création de ces richesses.
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AD IMMOBILISATIONS INCORPORELLES CA Capital
AE Frais de développement et prospection AF Brevets, CB Apporteurs Capital non appelé (+) CD
licences, logiciels et droits simil.AG Fonds Commercial Primes liées au capital social
et droit au bail CE Ecarts de réévaluation CF Réserves
AH Autres immobilisations incorporelles indisponiblesCG Réserves libres
AI IMMOBILISATIONS CORPORELLES CH Report à nouveau + ou -
AJ Terrains (1) CJ Résultat net de l‘exercice (bénef+ ou
(1) Dont placement en perte-)
Net…………/…………… CL Subventions d‘InvestissementCM
AK Batiments (1) Provisions réglementées
(1) Dont placement en CP TOTAL CAPITAUX PROPRES RESS ASSIM
Net…………/…………. DA Emprunts et dettes financières diverses
AL Aménagements, Agenc. et install DB Dettes de location acquisition
AM Matériel, Mobilier et actifs biologiquesAN Matériel DC Provis. Financières pour risques et
de transport charge
AP Avances et acomptes versés sur immob DD TOTAL DETTES FINANCIERES ET RESS
AQ IMMOBILISATIONS FINANCIERES ASS.
AR Titres de participation DF TOTAL RESSOURCES STABLES
AS Autres immobilisations financières
AZ TOTAL ACTIF IMMOBILISE
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2.1.3.1. Elaboration d’un bilan financier
1°/ Notion de bilan financier
Rappelons d‘abord que le bilan fonctionnel tel que présenté dans le référentiel
comptable de l‘OHADA est un document essentiel de l‘analyse car il permet
sans retraitement significatif (seuls les écarts de conversion actif et passif
doivent être reclassés à actif circulant et au passif circulant respectivement),
l‘étude de l‘évolution du patrimoine de l‘entreprise et de sa situation
financière.
En effet, le rapprochement par différence des masses suivantes du bilan
fonctionnel permet d‘obtenir certaines grandeurs financières utiles pour
l‘analyse financière et ce, sans retraitement important :
- Ressources stables et actifs immobilisés permet d‘obtenir le « fonds de
roulement dit fonctionnel » ;
- Actif circulant et passif circulant permet d‘obtenir « le besoin en
fonds de roulement » ou « le besoin de financement » ;
- Trésorerie actif et trésorerie passif permet d‘obtenir « la trésorerie
nette ».
Il convient avant toute chose de souligner le fait que, dans le Bilan financier,
le classement est généralement dichotomique en ce sens que les postes sont
regroupés à l'actif comme au passif d‘après leur échéance (plus d'un an et moins
d'un an) :
Le bilan liquidité est largement axé sur une optique d'analyse sécuritaire en
termes de solvabilité de l'entreprise (les actifs sont-ils suffisants pour faire
face aux dettes ?) alors que l'approche du bilan fonctionnel est plus axée sur la
gestion de l'entreprise en continuité d'exploitation.
Aussi, partant du bilan fonctionnel, il est indispensable de respecter les
principes généraux suivants pour l‘établissement du bilan financier et le
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respect de ces principes vise la correction de l‘actif et du passif du bilan
comptable en vue de l‘obtention des agrégats ou masses utiles pour l‘analyse
financière.
Ainsi :
Les immobilisations incorporelles : il faut tenir compte de
- Du fonds commercial : qui n‘est généralement pas évalué ou estimé par
le bilan comptable ; il doit être valorisé pour sa prise en compte dans le
bilan financier en augmentant en contrepartie les capitaux propres au
passif.
- Des frais de développement et de prospection : qui constitue des actifs
fictifs, sans valeur vénale et qui de ce fait doivent être supprimés à
l‘actif et déduire en contrepartie les capitaux propres.
Les immobilisations corporelles : Elles doivent être prises en
considération pour leur valeur réelle en tenant compte de la dépréciation
monétaire ainsi que de l‘excès ou de l‘insuffisance des amortissements
pratiqués ou de provisions (cas des terrains). Les plus ou moins-values
dégagées viennent en augmentation ou en diminution des capitaux
propres
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Les immobilisations financières : il faut pour :
Les titres de participation : considérer la valeur boursière de l‘action de
la société émettrice. Les plus ou moins-values dégagées viennent en
augmentation ou en diminution des capitaux propres.
Les prêts et les dépôts et cautionnements versés : les reclasser suivant
leurs échéances (plus d‘un an maintenu dans l‘actif immobilisé et moins
d‘un an reclasser à l‘actif circulant)
Les stocks et les en-cours : ils doivent être avant tout évalués à leur
valeur réelle et ensuite catégorisés en stock outil (stock minimum ou
permanent) et en stocks actif (vivant ou flottant)
Toutefois :
Les créances douteuses ainsi que les créances ordinaires dont le
recouvrement est à plus d’un an sont à reclasser dans l‘actif immobilisé
Les créances saines recouvrables à moins d’un an sont maintenues dans
l‘actif circulant
Les créances irrécouvrables sont quant à elles supprimées à l‘actif et leur
valeur déduite dans les capitaux propres
Les clients, effets à recevoir : ceux dont les échéances sont supérieures
à un an sont à reclasser dans l‘actif immobilisé, ceux dont les échéances
sont inférieures à un an sont maintenues dans l‘actif circulant ; ceux qui
sont escomptables, négociables ou bancables sont à reclasser dans la
trésorerie active sous déduction de l‘agio qui doit être considéré comme
une moins-value à déduire dans les capitaux propres.
La Trésorerie-actif :
Les Titres de placement : Ceux qui sont difficilement vendable seront
reclassés dans l‘actif immobilisé et ceux qui sont facilement vendable
seront maintenus dans la trésorerie-actif.
Les banques et CCP : les comptes bloqués, les avoirs gelés et les dépôts
à terme doivent être rattachés à l‘actif immobilisé.
Les caisses : Elle ne subit en principe aucune modification sauf
constatation de faux billets ou des billets impropres à la consommation
qui doivent être considérés comme une moins-value à déduire aux
capitaux propres.
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Les écarts de conversion-actif :
Ils constituent des pertes probables de change qui, par principe de prudence
comptable doivent être couvertes par une provision pour perte de change
(Compte 194 si elle découle de l‘actualisation des immobilisations financières)
ou par un risque provisionné à caractère financier (Compte 599 si elle découle
de l‘actualisation des créances).
En principe les écarts de conversion-actif ainsi que les provisions qui les
couvrent ne doivent pas apparaître dans le bilan financier. Cependant, au cas
où l‘écart de conversion ne serait pas entièrement couvert par les provisions,
son solde sera retranché dans les capitaux propres.
* A l’actif * Au passif
- Actif Immobilisé - Capitaux propres
- Stocks - Dettes fin. & ressources assimilées.
- Travaux et services en cours - Passif circulant
- Créances et emplois assimilées - Trésorerie-passif
- Trésorerie-actif
Actif Mo % Passif Mo %
nta nta
nt nt
TOTAL 1 TOTAL 1
0 0
0 0
Actif Mo % Passif Mo %
nta nta
nt nt
TOTAL 1 TOTAL 1
0 0
0 0
N.B. :
20
(2) Actif circulant = Actif circulant du bilan fonctionnel ou du bilan financier
(Fausses créances comprises)
(3) Passif circulant = Passif circulant du bilan fonctionnel ou financier – fausses
dettes
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Graphique de visualisation
Année 1 Année 2 Année 3
Actif Zone Passif Actif Zone Passif Actif Zone Passif
AIN Ress AIN Ress.
Ress. AIN
stables stables stables
FRN
FRN
stocks STOCKS
Stocks Passif Passif
Passif Circulant circulant
Actif circulant Actif
circ A f circ
Pour définir les charges et produits, l‘on se demandera s‘ils sont liés à l‘activité
ordinaire ou non. Dès lors, l‘on comprend que l‘OHADA considère comme
charges et produits de l‘activité ordinaire ;
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2 Grandes 4 Niveaux d’analyse 9 Soldes
masses (A) (B) intermédiaires
Marge commerciale, VA
Activités ordinaires 1* Activités (133), EBE
(134), R.E (135) , RAO (136)
d’exploitation
25
de l‘entreprise : l‘endettement a en effet une incidence sur le résultat et ce,
par le biais des charges financières (paiement des intérêts).
Ce niveau indique l‘impact sur les comptes d‘une entreprise de sa politique de
financement.
En général, une entreprise ne dispose pas de ressources internes suffisantes
pour financer ses besoins en capitaux. Elle doit donc faire appel à des
apporteurs externes de capitaux (Banques…) qui lui apportent les capitaux
nécessaires par exemple pour financer ses investissements. Cet apport de
capitaux n‘est pas gratuit et entraîne donc des charges pour l‘entreprise
(paiement des intérêts sur emprunt).
En conséquence, plus une entreprise emprunte, plus ses charges financières
augmentent.
C‘est à ce niveau que l‘on calcule le résultat financier
Niveau 3 : Le niveau hors activités ordinaires
C‘est le niveau des opérations qui sont dues à des éléments exceptionnels c‘est-
à-dire qui ne va pas se renouveler dans le futur et qui sont indépendant de
l‘activité normale et courante de l‘entreprise.
Ce niveau permet d‘apprécier l‘incidence sur le résultat de l‘entreprise, des
opérations HAO c‘est-à-dire celles qui ne dépendent pas directement de
l‘activité de production, et qui ne se renouvelles pas de manière récurrente
dans le temps (indemnisation par Total-Elf des victimes du naufrage de l‘ERIKA,
vente d‘un immeuble par l‘entreprise…).
Cette incidence peut être positif ou négatif et peut influencer fortement le
résultat net de l‘entreprise mais son impact est par nature limité à un seul
exercice.
C‘est à ce niveau que l‘on calcule le résultat HAO
Niveau 4 : Niveau des autres activités
Ce niveau permet d‘évaluer la contribution de l‘entreprise dans la couverture
des charges publiques ainsi que la part de bénéfice de l‘entreprise réservée à
ses travailleurs.
C‘est à ce niveau que l‘on calcule l‘impôt sur le résultat de l‘entreprise ainsi
que la participation des travailleurs
2.2.2.3. Les neuf soldes significatifs de gestion du compte de résultat
Les soldes significatifs de gestion sont des grandeurs calculées à partir des
comptes de gestion (produits et charges) pour faire ressortir, en même temps
que les phases successives de la formation du résultat net, le comportement
économique d'une entreprise.
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Les soldes significatifs de gestion retenus par le système comptable OHADA sont
au nombre de neuf (9) pour le système normal et quatre (4) pour le système
allégé.
a) Pour le Système normal, les huit soldes significatifs retenus sont :
1 - Marge commerciale ;
2 - Valeur ajoutée ;
3 - Excédent brut d'exploitation ;
4 - Résultat d'exploitation ;
5 - Résultat financier ;
6 - Résultat des activités ordinaires ;
7 - Résultat hors activités ordinaires ;
8 - Résultat net ;
b) Pour le Système allégé, il s‘agit de quatre soldes significatifs de gestion
suivants :
1 - Valeur ajoutée ;
2 - Résultat d'exploitation ;
3 - Résultat des activités ordinaires ;
4 - Résultat net.
1°/ Détermination de la Marge Brute
Le Système comptable de l‘OHADA parle de la marge brute commerciale et elle
correspond à la valeur ajoutée par une entreprise sur ses opérations de négoce
et, elle est dégagée par la différence entre le coût d‘achat des marchandises
et le prix de prix de ventes.
(1321) Marge brute = 701 Ventes de marchandises – (601 Prix Achats – 6031 Variation
de stocks de marchandises)
13.3 V.A. = 1320 Marge Brute sur marchandises + Autres Produits d‘exploitation – Autres
charges d‘exploitation
13.3 V.A. = 1321 Marge Brute sur matières + Autres Produits d‘exploitation – Autres
charges d‘exploitation
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Ce résultat est un bon indicateur de l‘efficacité du mode de production d‘une
entreprise et est plus significatif que le résultat net de l‘exercice qui prend en
compte des éléments relatifs soit à des éléments exceptionnels, soit à la
politique de financement suivie par une entreprise.
5°/ Détermination du Résultat financier (136)
Appelé aussi Résultat des opérations financières, ce solde de gestion renseigne
sur la politique de financement de l'entreprise. Il correspond à la différence
entre les produits de l’activité financière (escomptes obtenus des fournisseurs,
boni sur cession de titres de placement, gains de change, intérêts de prêts,
revenus des titres de participation, escomptes obtenus, …) et les charges
correspondants (paiement des intérêts sur emprunts, escomptes accordés aux
clients, perte de change, mali sur cession de titres de placement, intérêts dans
loyers de crédit-bail, …).
N.B. : le résultat financier n‘a aucun lien avec les soldes de gestion précédents
notamment le résultat d‘exploitation car il se détermine de manière
indépendante et séparé c‘est-à-dire sans prise en compte du solde précédent
(résultat d‘exploitation) comme c‘était le cas avec les autres soldes significatifs
de gestion qui l‘ont précédé.
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charges hors activités ordinaires. Ce résultat fait appel essentiellement aux
comptes de la classe 8 concernant les opérations ne se rapportant pas à
l‘activité ordinaire
138 RHAO = (82 Produits des cessions d‘immobilisations + 84 Produits hors activités
ordinaires + 86 Reprises hors activités ordinaires + 88 subventions d‘équilibre) - (81 valeurs
comptables des cessions d‘immobilisations + 83 Charges hors activités ordinaires
+ 85 Dotations hors activités ordinaires)
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Ce dernier résulte de la correction du comptable (137 RAO + 138RHAO)
selon les règles fiscales en vigueur dans l‘Etat-partie.
Sur base de la législation actuelle, le résultat fiscal sera déterminé de
la manière suivante :
Résultat comptable (équivalent du compte 85 du PCGC) = RAO + RHAO
Plus réintégrations (des charges non déductibles)
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CHAPITRE III : ANALYSE DES PRINCIPALES GRANDEURS
FINANCIERES
Après avoir procédé au retraitement des comptes du bilan fonctionnel
ou après avoir établi le bilan financier, certaines grandeurs financières peuvent
être dégagées.
3.1.1. Définitions
Certains auteurs définissent le FR comme étant la différence entre les
ressources durables et l‘actif immobilisé. D‘autres le définissent comme étant
la différence entre le total de l‘actif circulant et la trésorerie actif d‘une part,
et le passif circulant et la trésorerie passif d‘autre part.
Ces usages assez largement répandus, résultent d‘une confusion entre la
notion de définition et celle de mode de calcul ; les différences ci-dessus
constituent en effet, deux modes de calcul du FR ; elles n‘en constituent pas
une définition.
Les emplois stables doivent être financés par des ressources stables ; en effet,
il serait dangereux de financer une immobilisation (emploi stable) avec un
crédit remboursable à court terme (ressource circulante), car une
immobilisation sécrète lentement les disponibilités qui permettent de
rembourser les emprunts contractés pour son achat et de dégager un bénéfice.
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Il en découle une règle ou le principe de l’équilibre financier minimal qui
peut s‘énoncer comme suit : les ressources utilisées par une entreprise pour
financer une immobilisation ou une autre valeur d’actif doivent pouvoir rester
à la disposition de l’entreprise pendant un temps qui correspond au moins à
la durée de l’immobilisation ou de la valeur d’actif considérée.
En résumé, les ressources durables (permanentes ou stables) doivent être au
moins égales aux emplois stables. Mais on peut aller un peu plus loin et dire,
par mesure de sécurité (c’est la règle de la sécurité financière), que les
ressources stables doivent être supérieures aux emplois stables.
3.1.2. Modes de calcul du FR
Ce mode de calcul met l‘accent sur l‘origine du F.R et sur les véritables
déterminants de ce fonds. Il s‘agit d‘une analyse qui permet d‘expliquer la
valeur du F.R à une date donnée. A l‘inverse, comme on le verra, le mode de
calcul par le bas, s‘il conduit au même résultat numérique, ne peut que
« Constater » la valeur du F.R sans l‘expliquer car les opérations qui touchent
les postes du bas du bilan n‘ont pas d‘incidences sur le F.R.
Aussi, on peut conclure que, « le meilleur mode de calcul du F.R. est
celui du haut du bilan » car le F.R. est un élément d‘appréciation de l‘équilibre
financier à Long Terme (permet de voir comment l‘entreprise a financé ses
investissements).
B. Calcul du F.R. par le bas du bilan
En utilisant les éléments du bas du bilan, le FR est obtenu par la formule
suivante :
F.R.N.= (Actif circ + Trésor. actif) – (Passif circ + Trésor. passif) Bas du bilan
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C. Le F.R. étranger (F.R.E)
Il correspond à la partie de l‘actif immobilisé financée par des
dettes financières et ressources assimilées.
Remarque :
Le fonds de roulement peut être calculé soit à partir du bilan financier
soit du bilan fonctionnel : le premier est appelé « Fonds de roulement
financier » et le second est appelé « Fonds de roulement fonctionnel »
3.1.4. Appréciation du niveau du F.R.
Le F.R. peut être positif, négatif ou nul.
A. Le F.R. Positif
Résultat du rapprochement de deux masses bilantaires, le F.R. est positif
lorsque :
Les ressources stables sont supérieures aux actifs immobilisés.
Ou les actifs circulants (trésorerie de l‘actif compris) sont
supérieurs aux ressources circulantes (trésorerie du passif compris).
Notons cependant que lorsqu‘il est positif, il est toujours loisible, pour
une meilleure appréciation, de comparer sa valeur à celle des stocks (le F.R.
sert à financer le cycle d‘exploitation) ou encore à celle du Chiffre d‘affaires
de l‘entreprise ou au Fonds de Roulement des autres entreprises du même
secteur pour situer l‘entreprise, voire au fonds de roulement réalisé par
l‘entreprise les années antérieures.
Après la comparaison du FR calculé aux stocks, 3 situations sont envisageables.
* Le F.R. positif peut être pléthorique
Le F.R. est dit « pléthorique » ou « excédentaire » lorsqu‘il couvre
(finance) la totalité des stocks et une partie des actifs circulants ou de la
trésorerie-actif. Schématiquement, on aura la situation suivante :
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A.I.N
Ressources durables
STOCKS
F.R.N
CREANCES
TRES ACT PASSIF
CIRC+TR P.
A.I.N
RESSOURCES DURABLES
STOCKS F.R.N
CREANCES
TRES ACT P CIR+ TP
A.I.N
RESSOURCES DURABLES
STOCK F.R.N
CREANCES
T.A. PC + TP
B. Le F.R nul
Le F.R. est nul lorsque :
Les ressources durables = Actif immobilisé
Ou Stocks+ créances + Trésor. actif = Passif circulant + Trésor. passif
Schématiquement, on aura la situation suivante :
37
Resso
A.N
urces
DuraCap. perm.
bles
Sto
cks
CREAN
CES
PC +
T. TP
A.
C. Le F.R négatif
RESSOURCES DURABLES
A.I.N
PASSIF
STOCKS
CIRCUL
CREANCES +
Très-Actif Très-Pas.
Cette situation indique qu‘une partie des immobilisations est financée par
les ressources circulantes, ce qui constitue une violation de la règle dite « de
l’équilibre financier minimum ». Le risque est dans ce cas trop grand parce
qu‘il faudra réaliser (vendre) une partie des immobilisés pour payer les dettes
commerciales (échéant à moins d‘un an).
Remarque
L‘existence du FR constitue le critère de l‘équilibre d‘une bonne ou
mauvaise gestion financière de l‘entreprise : elle nous montre si la règle de
l‘équilibre financier minimum est respectée.
Cependant, son importance dépend de la nature même de l‘activité : dans
les entreprises industrielles, il faut un F.R suffisant, le cycle d‘exploitation est
long et il y a existence des encours de production importants et les versements
des avances et acomptes des clients alors que dans les entreprises
commerciales où la rotation des stocks est rapide, le F.R servira uniquement à
financer le stock non couvert par le crédit fournisseur,on peut même se passer aisément
du F.R si les crédits à C.T. suffisent amplement pour couvrir tous les stocks.
38
3.1.5. Etude du F.R dans le temps : variation ou évolution du F.R.
Comme nous l‘avons indiqué ci-avant, les variations des postes des
emplois circulant ou des ressources circulantes ne changent pas le FR puisqu‘un
accroissement d‘un poste d‘emplois circulant par exemple, entraîne soit une
diminution d‘un autre poste d‘emplois circulant, soit un accroissement d‘un
autre poste des ressources circulantes (ex. : vente des marchandises à crédit,
au comptant).
B. Evolution du F.R. dans le temps
Le FR représentant une marge de sécurité qui assure l‘entreprise contre
les risques des pertes d‘actifs ou de diminution dans la vitesse d‘écoulement
des stocks (retard, mévente, grève, …), son évolution doit être suivie
attentivement.
Cette évolution peut être mesurée en mettant en évidence les variations
qu‘il subit par rapport à l‘exercice précèdent. Pour cela, il est nécessaire de
suivre les agrégats composants les capitaux permanents et les immobilisés pour
39
les 3 ou les 5 dernières années.
F.R
0 Année
2° Le F.R diminue
40
0 Année
0 Année
N.B. : Il est parfois intéressant d‘étudier les variations du F.R en valeur relative
(en %), cela permet de calculer le taux de variation (croissance ou décroissance
du F.R).
Le F.R., quelle que soit son importance, n‘est pas la seule notion à
prendre en compte pour porter un jugement sur la situation financière d‘une
entreprise. Aussi doit-on compléter son étude en le comparant aux besoins
de financement du cycle d‘exploitation. On recourt pour cela à un concept
plus dynamique, le besoin en fonds de roulement « B.F.R. ».
Achat Production
Mais il faut ajouter que, les entreprises, par le fait même qu‘elles vivent,
doivent faire face à un certain nombre de besoins : locaux, matériels, stocks
MP et P.F… qui sont consommés dans le temps selon la cadence de production
de l'entreprise, par ailleurs, du fait que les créances sur leurs clients ne sont
pas immédiatement payées ou ne sont pas immédiatement mobilisables, elles
ont fatalement à leur charge une partie de ces créances.
Ces besoins peuvent être classés en deux catégories :
Les besoins dont l‘existence est directement liée au cycle d‘exploitation
et qui se renouvelle au rythme de celui-ci (stocks, clients,…) on les
désigne sous le terme de « besoins cycliques ». En terme comptable, les
besoins cycliques correspondent à ce que l‘on appelle « actif circulant»
c‘est-à-dire les stocks et les créances et emplois assimilés.
Les besoins nécessaires à l‘exploitation mais dont l‘existence n‘est pas
directement liée au cycle d‘exploitation. Ils sont constitués par les
moyens de production (Terrains, bâtiments, matériels,…) on les désigne
sous le terme de « besoins acycliques ».En terme comptable, les besoins
acycliques constituent ce que l‘on appelle actif immobilisé (incorporels,
corporels et financiers).
Pour faire face à ces besoins (cycliques et acycliques), qui absorbent des
capitaux et pèsent sur leur trésorerie, les fonds propres, les dettes financières
qu‘elles ont pu contracter.
42
Par ailleurs, les entreprises ne paient jamais leurs dettes rigoureusement
comptant ; qu‘il s‘agisse de dettes envers leurs fournisseurs ou de leurs dettes
sociales, fiscales ou parafiscales et, ces dettes en attente de paiement
constituent pour elles des ressources.
Ces ressources peuvent être classées en deux catégories.
Les ressources dont l‘existence est étroitement liée au cycle
d‘exploitation et qui se renouvellent au rythme de celui-ci (fournisseurs,
dettes sociales, fiscales et parafiscale,…) et que l‘on a coutume
d‘appeler « ressources cycliques ». En terme comptable, ces ressources
cycliques constituent ce que l‘on appelle « le passif circulant »
Les ressources dont l‘existence n‘est pas directement liée au cycle
d‘exploitation telles que les fonds propres et les dettes financières et
ressources assimilées. On les désigne sous le terme de « ressources
acycliques ». En terme comptable, ces ressources acycliques
correspondent aux « Ressources stables ».
44
9) Autres dettes (45, 46, 47 sauf 479).
B. Les Besoins de financement hors exploitation ou hors activité
ordinaire (BFHAO)
Appelés aussi « Besoins nets hors activité ordinaire » ils représentent la
différence entre les besoins et les ressources hors activité ordinaire c‘est-à- dire
non liées directement à l‘exploitation. Ils sont généralement peu élevés par rapport
aux besoins d‘exploitation.
BF = BFE + BFHAO
CREANCESl.
BFE
BFE
Stocks HAO Dettes HAO BF
+
Créance BFHAO
HAO
BFHAO
Remarque :
3.2.4. Appréciation des Besoins de Financement d’une entreprise
Lorsque l‘on rapproche les besoins ou les emplois d‘exploitation aux ressources
d‘exploitation, trois cas de figure peuvent se présenter :
1. Le besoin en fonds de roulement est positif :
Il est positif si l‘actif circulant (les emplois d'exploitation de l'entreprise) est
supérieur au passif circulant (ressources d'exploitation). En d‘autres termes, il
est positif si l‘exploitation a généré plus d‘emplois que des ressources : il
subsiste donc dans ce cas un solde résiduel des besoins à financer, d‘où le terme
« BESOIN DE FINANCEMENT ». C‘est souvent le cas dans les entreprises à cycle
long (Entreprise industrielles).
45
L'entreprise doit donc financer ces besoins à court terme soit à l'aide de son
excédent de ressources à long terme (Fonds de roulement), soit à l'aide de
ressources financières complémentaires à court terme (concours bancaires...).
Comme l‘on peut bien s‘en rendre compte, certains postes des stocks,
des créances et du passif circulant ne constituent pas automatiquement des
postes à inclure dans le calcul des BF, ce qui montre que le calcul des B.F. n‘est
pas aussi facile qu‘on peut le croire, c‘est pourquoi, nous proposons ci- dessous,
un mode de calcul pratique des BFR.
46
ACTIF (BESOINS) PASSIF (RESSOURCES)
I. Actif immobilisé (besoins I. Capitaux permanents (ress.
acycliques) Acycliques)
II. Actif circulant (besoins cycliques) II. Passif circulant (ressources
* Besoins de financement cycliques)
d’exploitation * Ressources d’exploitation
- Stocks : stock normal - Avances et acomptes clients (419)
- A & A Fournisseurs (409) - Fournisseurs et comptes rattachés (40)
- Clients et comptes rattachés (41) - Autres créances (42, 43, 44, 45, 46,
- Autres créances (42, 43, 44, 45, 46, 47)
47)
* Besoins de finan. Hors Act . * Ressources hors activité ordinaire
ordinaires - Dettes sur immobilisations (Compte
- Stocks: stocks excédentaires. 481)
- Créances sur cession non courante - Autres dettes non liées au cycle
des immobilisations (compte 485) d‘exploitat°).
- Autres créances non liées au cycle
d‘expl.
N.B. :
Dans la pratique, la distinction au sein du cycle de mobilisation, entre
les postes devant être classés dans les besoins de financement d‘exploitation
et ceux à classer dans les besoins de financement hors activités ordinaires n‘est
pas toujours facile à établir.
Les Besoins de Financement d‘une entreprise (à une date donnée)
représentent donc le Fonds de Roulement dont cette entreprise a besoin, à
cette date, pour que, compte tenu des besoins liés à l‘exploitation, sa
trésorerie nette ne soit pas négative à cette date.
3.2.6. Les facteurs de variation des Besoins de Financement
Parmi les facteurs qui influencent les BF, on peut citer :
a. La durée du cycle d’exploitation
Les entreprises à cycle de fabrication long (entreprise industrielle) ont
généralement des BF élevés car dans ces entreprises, il faut des stocks
importants et, les crédits fournisseurs ne suffisent pas pour financer tous les
besoins liés au cycle d‘exploitation. Alors que dans les entreprises
commerciales où le cycle d‘exploitation est court, les BF sont souvent faibles
ou même négatifs (elles dégagent des ressources nettes d‘exploitation) car, les
crédits fournisseurs sont souvent très importants et permettent de couvrir les
stocks et les créances. Il faut ajouter que les entreprises à BF élevés peuvent
diminuer celui-ci en demandant des avances et acomptes sur les produits en
cours.
b. La valeur ajoutée
De façon générale, il existe un lien entre les BF et la VA dégagée par
47
l‘entreprise. Et les entreprises à VA élevée ont généralement des BF élevés
alors que celles à VA faible dégagent aussi des BF faibles.
c. La rotation des stocks
L‘accélération de la rotation des stocks diminue les BF mais lorsque cette
rotation est faible, les BF sont élevés.
d. Le délai de paiement accordé aux clients
Lorsque ce délai est long, les BF seront élevés, dans le cas contraire,
ils seront faibles.
e. Le délai de paiement obtenu des fournisseurs
Plus ce délai est long, moins importants seront les BF, dans le cas
contraire, les BF seront élevés.
f. Les variations de prix
En période d‘inflation (hausse de prix), les BF augmentent car
l‘accroissement des dettes ne suffit pas à compenser l‘augmentation des postes
stocks et créances commerciales, surtout dans le secteur industriel.
3.3.1. Définition
Les besoins de l'entreprise peuvent être évalués à l'aide du besoin en fonds de
roulement alors que les ressources de l'entreprise disponibles pour financer ces
besoins s‘appellent le Fonds de roulement. La Trésorerie nette de l'entreprise
correspond alors au solde net entre ces besoins et ces ressources.
Elle peut être calculée soit, à partir du bilan fonctionnel, soit à partir du Fond
de Roulement et du Besoin en fonds de roulement déterminés précédemment.
48
1) Calcul par le "haut de bilan"
La Trésorerie nette est égale à la différence entre d'une part les ressources
nettes de l'entreprise et d'autre part ses besoins de financement. Soit la
différence entre d'une part l'excédent de ressources à long terme de
l'entreprise (le Fond de roulement) et d'autre part le besoin de financement à
court terme de l'entreprise (le Besoin en Fonds de roulement).
d' où :
Trésorerie passive = Découv bancaire (52) + autres concours bancaires courant (56)
= Découv banc (52) + crédit de trésor (561) + crédit d’escpte (564)
N.B. :
Les concours bancaires courants sont des dettes à l'égard des
banques contractées en raison des besoins de trésorerie résultant de l'exploitation
courante ou de l'ensemble des opérations de l'entreprise (crédit de trésorerie,
crédit d‘escompte, etc.)
Comme l‘on peut bien le remarquer, « la trésorerie » ne se confond pas
avec « les disponibles » : la trésorerie a un champ beaucoup plus large que les
disponibles, elle a un caractère beaucoup plus englobant.
En théorie, on ne devrait jamais parler de trésorerie nette mais de
trésorerie nette à une date déterminée, car la trésorerie varie journellement
49
au gré des recettes et de dépenses, des besoins et des ressources, du fonds de
roulement et des besoins en fonds de roulement.
Mais, par souci de simplification, nous emploierons souvent dans ce cours
le terme de trésorerie nette ou celui de trésorerie sans précision de date.
3.3.3. Appréciation de la trésorerie
Comme les deux définitions ci-avant l‘indiquent expressément, la TN
est la différence, l‘écart existant entre le FR et les BF ou entre la trésorerie
active et la trésorerie passive.
De ce rapprochement, trois cas de figure peuvent se présenter en rapprochant
le FR et le BF ou la Trésorerie d‘actif et la trésorerie du passif, la trésorerie
sera soit positive, soit nulle soit encore négative
1. La Trésorerie nette de l'entreprise est positive :
Dans ce cas, les ressources financières de l'entreprise sont suffisantes pour
couvrir les besoins (soit Fonds de roulement > besoin en Fonds de roulement),
ce qui signifie que la situation financière de l'entreprise est saine ou que sa
trésorerie, positive ou excédentaire ou encore aisée c‘est-à-dire que qu'elle est
en mesure de financer un surcroît de dépenses sans recourir à un emprunt.
L‘excédent de trésorerie dégagé peut être laissé en caisse (ce qui ne constitue
pas toujours la solution la plus avantageuse sur le plan du profit) ; cet excédent
peut aussi être placé de manière à rapporter les intérêts, il peut également
servir pour rembourser le crédit ; on peut aussi en sus de ces utilisations,
décider de garder une encaisse minimale (imprévus, …). Plus cet excédent est
significatif, plus la trésorerie de l‘entreprise est aisée.
2. La Trésorerie nette de l'entreprise est nulle :
Dans ce cas, les ressources financières de l'entreprise suffisent juste à satisfaire
ses besoins (Fond de roulement = Besoin en Fonds de roulement). La situation
financière de l'entreprise est équilibrée mais celle-ci ne dispose d'aucunes
réserves pour financer un surplus de dépenses que ce soit en termes
d'investissement ou de d'exploitation.
3. la Trésorerie nette de l'entreprise est négative :
Lorsque les ressources (FR ou trésorerie active) sont inférieures aux besoins (BF
ou trésorerie passive), la TN est donc qualifiée de négative ou déficitaire ou
encore précaire.
Dans ce cas, l'entreprise ne dispose pas de suffisamment de ressources
financières pour combler ses besoins. Elle doit donc recourir à des
financements supplémentaires à courts termes (découverts bancaires...) pour
faire face à ses besoins de financement d'exploitation ; Il est aussi possible de
pallier le manque de trésorerie nette en retardant (après sollicitation ou
non) les paiements des créanciers (fournisseurs, l‘état et autres organismes
sociaux ou para-sociaux) ou en accélérant le recouvrement auprès de
débiteurs. Plus ce déficit est significatif, plus la trésorerie de l‘entreprise est
50
serrée ou précaire.
Il y a donc un risque financier à court terme si l'entreprise ne parvient pas à
accroître rapidement ses ressources financières à long terme, ou à limiter ses
besoins d'exploitation à court terme.
3.3.4. Variation de la TN dans le temps
La notion de TN étant liée à celle du FR et des BF, il découle de cette
raison fondamentale que les variations de la TN ne peuvent être expliquées que
par les variations du F.R et des BF et uniquement en fonction de ceux-ci.
Aussi, pour expliquer (au passé) ou pour prévoir (au futur) les variations
de la TN, durant un intervalle de temps donné, il faut se reporter d‘une part
aux variations du FR, d‘autre part aux variations des BF (durant cet intervalle
de temps) et en faire la différence.
Il s‘agit non seulement d‘un mode de calcul ou d‘un mode d‘évaluation
mais aussi d‘un mode d‘approche intellectuelle qui se révèle utile dans la
pratique.
3.3.5. Notion de budget de trésorerie
Jusqu‘ici, la trésorerie a été envisagée sous un angle essentiellement
statique (la trésorerie à une date donnée) alors que cette notion peut aussi
être abordée dans son aspect dynamique c‘est-à-dire, celui de prévision de
trésorerie, prévision d‘exploitation.
Il faut signaler que cette notion n‘entre pas directement dans le cadre
de ce cours d‘analyse financière mais, étant donné le caractère centralisateur
de la trésorerie (les conséquences de toutes les décisions se retrouvent dans la
trésorerie), il ne suffit donc pas de connaître la situation de la trésorerie, il
faut anticiper les mouvements de placements et le financement éventuels en
étudiant les flux des recettes et des dépenses.
L‘étude de flux futurs donne les éléments essentiels du budget du
trésorerie. Le budget de trésorerie est lié aux budgets annuels d‘exploitation
qui lui sert de support. L‘établissement du budget de trésorerie permet de
déterminer le volume et la nature des crédits à court terme dont l‘entreprise
aura besoin, comme marge de sécurité ou comme mode de financement des
besoins de courte durée.
52
- Par un % (ils permettent ainsi de relativiser les informations exprimées
en valeur absolue ;
- Nombre de fois (Rotation)
- Durée (durée de rotation),
Un ratio isolé ne peut avoir de valeur significative, il doit être comparé avec
les ratios des années précédentes et des autres acteurs du même secteur.
Ils permettent de suivre l‘activité et les conditions d‘exploitation de
l'entreprise (tableaux de bord) ; ce sont donc des outils d‘aide à la décision.
L‘analyse par les ratios a pour objet de mettre en lumière les forces et les
faiblesses de l'entreprise ; il convient pour cela de sélectionner les ratios les
plus significatifs compte tenu de la situation et de la problématique de
l'entreprise car le choix des ratios à utiliser et la détermination des termes du
rapport dépendent des problèmes à étudier et des objectifs poursuivis.
Le choix de ratios à construire et à utiliser doit donc se faire avec méthode en
fonction de chaque entreprise et de ses besoins propres et, les ratios, rapports
significatifs, doivent être expressifs et représentatifs (principe d‘homogénéité
dans les termes rapprochés).
Il est utile d‘avoir recours à la méthode des ratios dans l‘analyse financière
mais il faut se garder d‘attribuer aux ratios une signification trop absolue.
Mais, lorsqu‘on a accès à d‘autres informations internes à l‘entreprise, les
ratios établis dans ces cas ont une utilité car ils peuvent servir pour une analyse
de l‘évolution de l‘entreprise dans le temps par comparaison des documents de
synthèse successifs, ils peuvent aussi être utilisés dans le cadre d‘une étude
comparative d‘entreprise de la même branche.
Chaque ratio donne une information précise sur le rapport et l‘évolution
des grandeurs considérées, il doit évoluer à l‘intérieur de certaines marges,
en dehors desquelles, l‘entreprise présentée devient un signe d‘alerte invitant
les responsables à prendre les décisions afin d‘éviter le danger signalé ; il faut
noter que les ratios ne présentent pas toujours des normes fixes (fiables)
appelant à la prise des décisions mais, leur appréciation par le responsable
d‘entreprises est fonction de la politique de l‘entreprise ou du secteur
d‘activité.
4.2.2. Les principaux types de ratios
Les ratios les plus utilisés peuvent être classés en 3 groupes :
- Les ratios financiers
- Les ratios de rentabilité
- Les ratios de gestion ou d‘activité.
4.2.2.1. Les ratios financiers
Ces ratios peuvent être classés en deux catégories :
AIN
Ex. : - Ratio de structure des
immobilisés Actif
créances
- Ratio de structure des
Actif
créances
- etc…
* Les ratios de structure dupassif
Passif x 100
- Ratio de structure du passif circulant
circulant
totalpassif
dettesglobalesou capitauxétrangers
Formule :
Totalpassif
- Le ratio de l‘endettement à long et moyen terme : qui traduit la
structure du capital de l‘entreprise.
capitaux propres
Formule : - R1
Ressources stables
capitaux propres
- R2
capitaux étrangers
55
capitaux propres
- R3
Total passif
Il est aussi possible de mesurer le degré de dépendance d‘une
entreprise vis-à-vis de ses créanciers à L et MT par les ratios suivants :
Capitaux propres
56 AIN
Ressources stables
Formule :
AIN
FRN
Formule :
Actif circulant
FRN FRN
Formule :
Stocks
57
Ce ratio mesure la part de financement des produits et services en
cours par les avances et acomptes reçus des clients.
fournisseurs
Formule :
stocks
Ce ratio, tout comme celui du FRN par le haut du bilan permettent de vérifier
le respect ou non de la règle dite « de l’équilibre financier minimum », cette
règle soutien que « les ressources utilisées pour financer les actifs doivent
rester à la disposition de l’entreprise pendant une durée qui doit correspondre
au minimum, à celle de l’emploi », il suffirait que les échéances des actifs et
des passif coïncident pour que l‘entreprise puisse faire face à ses engagements.
Apparemment, si le montant des actifs circulants et de la trésorerie-actif
est égal à celui du passif circulant et de la trésorerie-passif, celles-ci pourront
être remboursées et la règle de l‘équilibre respectée (le ratio ci haut sera égal
à 1). Cependant, le moindre aléa, le moindre retard dans la vitesse de rotation
58
normale des actifs circulants aurait pour conséquence de ne pas permettre à
l‘entreprise de régler ses dettes circulantes aux échéances prévues. Aussi, il
faut se réserver une marge de sécurité (fonds de roulement) : les actifs
circulants (et de la trésorerie-actif) doivent être supérieurs aux dettes
circulantes (au minimum égale).
Trésorerie actif
Formule :
Dettes circulantes - fausses dettes
Le résultat d'une entreprise peut être estimé à partir d'un certain nombre de
59
critères :
- Le Résultat d'exploitation : qui mesure la capacité d'une entreprise à
dégager un résultat du simple fait de son activité de production.
- Le Résultat de l'exercice : qui mesure la capacité de l'entreprise à
dégager un résultat positif une fois pris en compte l'ensemble de ses
produits et de ses charges.
- La Valeur Ajoutée : qui mesure la richesse réelle crée par l'entreprise du
fait de sa fonction de production.
De même, les moyens mis en œuvre par une entreprise peuvent être
mesurés par :
- Le total du bilan : le total de l'actif mesure l'ensemble des biens et
droits utilisés par l'entreprise pour produire.
- Les capitaux propres : mesurent l'ensemble des ressources
financières stables immobilisées par l'entreprise pour produire.
- Le capital social de l'entreprise : qui mesure l'ensemble des moyens
financiers avancés par les actionnaires de l'entreprise.
4.2.2.2.2. Différents types de ratios de rentabilité
Comme on le voit, la notion même de rentabilité est une notion qui varie
selon l'approche que l'on retient. Voila pourquoi il est souvent utile de calculer
plusieurs ratios pour avoir une vision la plus précise possible de la rentabilité
de l'entreprise étudiée
60
résultat net
Ratio de marge nette
C.A.H.T
B. La rentabilité financière :
Bénéfice à distribuer
Ou
capital social
C. La rentabilité économique :
Cet indicateur mesure la rentabilité mesurée par rapport aux actifs immobilisés
utilisés par l'entreprise pour produire. On la calcule donc en faisant le rapport
suivant :
Rentabilité économique = (Résultat net * 100) / Investissement total.
bénéficenet
- Rentabilité des capitaux engagés =
Totalactif
- Par la politique de qualité des produits dégageant une forte marge mais
avec une faible rotation des ventes.
- Par la politique de bas prix, avec une marge faible, mais une
rotation des ventes importante.
62
Bénéfice Ventes
: -
Taux de marge nette
Chiffres d‘affaires
Coûts totaux
Chiffre d‘affaires
Rotation des actifs
Actif circulant
En effet, une entreprise peut très bien être rentable, mais révéler un niveau
de rentabilité inférieur à celui de son secteur d'activité, ce qui tendrait à
démontrer son manque de compétitivité par rapport à ses concurrents directs.
63
4.2.2.3. Les ratios de gestion ou d’activité
Ces ratios sont souvent établis par rapport au chiffre d‘affaires et ont
pour but de déterminer la vitesse de rotation de certaines grandeurs.
Particulièrement intéressant pour la gestion financière à court terme (stocks,
créances, liquidité), ils donnent des informations utiles pour juger de
l‘équilibre financier de l‘entreprise et de sa liquidité. Parmi ces ratios, les plus
usités sont :
stocksvendus
Rotation du stock
stocksmoyens
SI SF
Stock moyen
2
Ce ratio permet d‘établir si oui ou non l‘entreprise a fait des achats
excessifs des marchandises ou des matières premières. La durée de rotation ou
délai d‘écoulement de ce stock sera obtenu par la formule :
64
C. Rotation des crédits fournisseurs
Les crédits accordés par les fournisseurs constituent une part importante
de l‘endettement à court terme des entreprises ; ils financent un % plus ou
moins important des stocks selon les secteurs. Les ratios de rotation des crédits
fournisseurs expriment la durée moyenne du crédit accordé à l‘entreprise par
ses fournisseurs. Il s‘obtient par la formule suivante :
achats
Rotation des crédits fournisseurs
fournisseurs et comptesrattachés
ANNEXES
65
Ratio de Ressourcesdurables/(Emp Si ratio>1, alors TN>0.
couverture des loisstables+BFR) Plus il est élevé, plus la
capitaux trésorerie l‘est aussi
investis
Ratio de Actifcirculant/dettes Si ratio>1, entreprise
liquidité circulantes solvable. FRN>0.
générale ou Capacité à honorer ses
current ratio engagements grâce à
l‘actif circ.
Ratio de (Créances+disponibilités) Si ratio<1, cela traduit de
liquidité /dettes à Circulantes graves difficultés de
restreinte ou paiement
acid test ratio
Ratio de Disponibilités/dettesàCT
liquidité
immédiate ou
quick ratio
66
Rotation des stocks Stock moyen d Il mesure la
(entreprise emarchandises x 360 durée de
commerciale) j l'écoulement des
stocks. Une
CAMV augmentation de
cette durée
entraîne une
augmentation du
BFRE
augmentation
duBFRE
67
Ratio de rentabilité financière Résultat Rentabilité de
net/Cap l‘entreprise pour
itauxpropres les apporteurs
decapitaux
(associés). Si
ratio>5%,
rentabilité
financière
Satisfaisante
68
69