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F : 2007/2008
Ces mutations et défis se sont accompagnés par une relative modernisation des
structures de l’économie (qui reste toujours une économie de rente), des entreprises et
de ses responsables ou proprement dit ses managers et ses propriétaires. Sur ce
nouveau contexte, les entreprises sont soumises à une véritable obligation de résultat
en créant de la valeur pour les différentes parties prenantes de l’entreprise et plus
particulièrement les détenteurs du capital. Mais, la question qui se pose quel
instrument peut on utiliser pour juger cette création de valeurs ? La réponse peut être
multiple, on peut se référer aux évaluations de l’entreprise, ou comme c’est le cas de
ce mémoire, une analyse financière ou diagnostic financier de l’entreprise à partir de
ces documents comptables.
C’est dans cette perspective que s’inscrit ce mémoire de fin d’études, dans
lequel on a essayé de limiter un peu son thème qui est vague et pleins de notions et de
difficultés conceptuelles et méthodiques.
En utilisant une méthodologie déductive, qui s’appuie sur une partie théorique
et une partie pratique, et didactique qui présentent les concepts d’une manière simple,
précise, brève, et claire. On peut tirer certaines conclusions et pourquoi pas se
permettre d’adresser certaines recommandations, chose qui va faire l’objet de notre
quatrième chapitre.
Il faut signaler enfin, que ce mémoire de fin d’études a trouvé son origine et sa
raison d’être dans la formation supérieure polyvalente du Master Monnaie, Banque et
Finances, et qui permet de mieux situer l’entreprise dans son environnement surtout
monétaire et financier.
Chapitre 1 :
Quels que soient les objectifs, un bon diagnostic nécessite l’étude des deux
dimensions de la situation financière de l’entreprise à savoir : l’équilibre financier et
la mesure de la rentabilité des capitaux investis. Ces deux objectifs permettront
d’évaluer le degré d’autonomie de l’entreprise et éventuellement sa valeur sur le
marché.
1) L’équilibre financier :
2) La rentabilité :
L'analyse permet de déceler les points forts et les points faibles de l'entreprise,
elle permet également à l'enquêteur d'évaluer la situation financière de l'entreprise
d'une manière plus objective et réelle.
Ces indicateurs sont construits sur la base des informations retraitées dans la
perspective du diagnostic financier, c'est-à-dire offrant le moins possible de difficultés
d’interprétation financière. L’analyse ne doit pas se limiter à l’étude des documents
financiers relatifs à un seul exercice comptable mais couvrir la période la plus longue
possible, afin de mettre en évidence les évolutions voulues ou subies par l’entreprise.
L’interprétation du niveau des indicateurs est souvent faite sur la base des
comparaisons dans le temps ou de références professionnelles et sectorielles. La
qualité de l’interprétation repose surtout sur la capacité à bien cerner les spécificités
de l’entreprise et de son environnement.
1) Le check-up :
Le check-up permet de révéler à temps les points forts et les points faibles de
l'entreprise et palier les inconvénients qu'ils occasionnent.
Pour cela, il serait indiqué de procéder à un diagnostic de type Curatif qui peut
aider à détecter l'origine de la perturbation et de la déficience enregistrée dans
l’entreprise.
Il est évident que le diagnostic est la base et le préalable au pronostic mais seul
ce dernier peut être le support d’une décision financière interne à l’entreprise
(décision d’investissement et de financement) et d’une décision financière externe
(achat ou vente d’actions pour les S.A). Le problème majeur que rencontre le
diagnostic concerne surtout les PME (Petites et Moyennes Entreprises). Ces sociétés
sont souvent vulnérables à l’évolution de leur secteur d’activité et à celle de la
conjoncture. La prévision de la défaillance a fait l’objet de nombreuses études, et une
procédure d’alerte a été définie pour prévenir les accidents de trésorerie.
a. L’information financière :
Parmi les tiers, il faut distinguer les entreprises, les banques, et les autres
institutions financières. Les entreprises sont généralement dans une situation peu
favorable pour apprécier la situation d’un concurrent ou des entreprises avec
lesquelles elles sont en relation. Si ces dernières ne sont pas tenues à la publication de
leurs résultats, il leur est souvent difficile d’avoir des informations sur un concurrent
ou d’en exiger d’un fournisseur ou d’un client. Elles peuvent parfois disposer de ce
que l’on appelle pudiquement « les renseignements bancaires ».
Les deux décisions principales, d’ailleurs liées, qui exigent une analyse
financière préalable détaillée, sont la décision d’investissement et la recherche des
moyens de financement.
2) Le contrôle financier :
Son objet est de mesurer les conditions de réalisation du plan (équilibre des
emplois et des ressources) et de contrôler l’évolution de la situation financière initiale
au moment de l’élaboration du programme d’investissement.
L’information des tiers peut conduire à des analyses financières suivant les
obligations qui sont faites à l’entreprise ou suivant sa politique à l’égard du marché
financier et du grand public.
Ces analyses ne sont pas spécifiques ; elles sont le plus souvent une adaptation
des analyses réalisées à des fins de gestion interne. C’est le cas, par exemple, des
informations fournies dans le rapport du conseil d’administration à l’assemblée
générale. Les banquiers et les autres institutions financières peuvent toutefois
contraindre l’entreprise à des analyses particulières à l’occasion des négociations
portant sur la réalisation d’une opération d’emprunt. La politique de l’entreprise à
l’égard des tiers sera le plus souvent toujours prudente. On va voir ci après les
différents objectifs des tiers.
Il faut distinguer parmi les tiers ceux qui sont directement concernés par un
engagement financier (participation au capital ou emprunt), les salariés et les autres
agents économiques.
C’est dans ce cas que peuvent être le plus facilement utilisées les procédures
d’analyse normalisées que l’on a déjà évoqué. Il est bien évident que si son optique
est particulière, le prêteur ne négligera pas pour autant les autres facteurs et en
particulier la valeur du capital de l’entreprise qui constitue sa garantie en cas de
difficultés de remboursement.
3) Les salariés :
1
R. BELKAHIA & H. OUDAD, "Finance d’Entreprise Tome1", Edition GAETAN MORIN, Maghreb 1997.
b. L’actif du bilan :
L’Actif Immobilisé :
L’Actif Circulant comporte les stocks (qui sont les marchandises pour les
entreprises commerciales. Les matières premières, les produits en cours, les produits
intermédiaires, et les produits finis), les créances de l’actif circulant (fournisseurs,
clients et comptes rattachés, …etc.), les écarts de conversion actif, et les titres et
valeurs de placement (actions, obligations, bons de caisse, …etc.).
La Trésorerie actif:
c. Le passif du bilan :
Le financement permanent :
- Les dettes de financement qui sont les emprunts obligataires, et les autres
dettes de financement ;
- Les écarts de conversion passif sur éléments non circulants, qui sont
l’inverse des écarts de conversion actif qui constituent des pertes latentes,
constituent des profits latents sur des créances immobilisées et sur des
dettes de financement.
Trésorerie Passif :
Le premier principe est celui de l’importance significative qui veut dire que
toute information d’ordre économique ou financier susceptible d’éclairer le lecteur
des états financiers doit être retenue pour le retraitement. Lorsque les montants ne
sont pas significatifs aucun retraitement n’est envisagé.
A. Bilan financier :
+
RETRAITEMENTS FINANCIERS
+
RETRAITEMENTS ECONOMIQUES (si significatifs)
+
RECLASSEMENTS FONCYIONNELS ET FINANCIERS
=
ETATS DE SYNTHESE FINANCIERS ou FONCTIONNELS
Ces retraitements sont des ajustements préalables ayant pour objet de corriger
les insuffisances des documents comptables, de façon à assurer l’homogénéité de
l’analyse financière. Il s’agit d’effectuer un travail permettant de rétablir certains
postes dans leurs fonctions naturelles et ce en tenant compte des spécificités de
chaque entreprise.
2
Professeur abdelkarim MOUSSA,"Cours d’analyse financière", Université Sidi Mohamed Ben Abdelah,
2005/2006, p.17
Frais Préliminaires :
Pour le financier, les frais préliminaires doivent être exclus des actifs de
l’entreprise puisqu’ils ne représentent pas un capital économique susceptible d’être
productif.
Elles concernent les primes octroyées lors des émissions des emprunts
obligataires. Elles représentent la différence entre la valeur nominale de l’obligation et
le prix d’émission (on parle donc de primes d’émission d’obligations). Lorsque ces
primes sont payées à la date d’échéance des obligations, elles sont qualifiées de
primes de remboursement des obligations. Ce type de frais ne concerne que les
entreprises qui satisfont les conditions émises par les autorités monétaires en vue de
l’émission des emprunts obligataires.
Ecarts de conversion-actif :
Le cas le plus important est celui des écarts de conversion-actif. Ces écarts
traduisent des pertes de change latentes mais qui ne peuvent se concrétiser qu’à
l’échéance des dettes ou des créances. Ils traduisent des diminutions de créances ou
des augmentations de dettes en devises. Au même moment où l’entreprise constate
ces variations des créances et des dettes, elle peut constituer des provisions pour
pertes de change soit durables ou non.
Ces écarts traduisent le fait que l’entreprise est en situation de gains de change
potentiels. Pour l’analyste financier, ces gains ne sont retraités que s’i sont
significatifs. Si l’éventualité des gains est forte et les montants sont importants,
l’analyste doit prendre en considération l’impôt latent sur le revenu (gains de change
futurs). La part de l’impôt latent doit être inscrite dans le compte de l’état créditeur
(impôt sur le résultat) s’il s’agit des écarts de conversion-passif (éléments circulants).
Toutefois, s’il s’agit d’éléments durables, l’impôt latent est considéré comme une
dette fiscale au plus d’un an.
Ces écarts sont rattachés aux capitaux propres (hors impôts latents) dans
l’approche financière.
Lorsqu’un impôt latent est à payer dans une échéance à moins d’un an, le
retraitement doit être fait par son intégration dans un compte de l’état créditeur des
dettes à court terme. Dans le cas contraire il faut l’intégrer dans un compte de dettes à
moyen et long terme.
Selon l’approche financière, l’impôt latent peut être considéré soit comme une
dette à court terme (Passif Circulant hors exploitation) ou une dette à long et moyen
terme (ressource de financement permanent).
risques et charges, autrement dit tous les comptes qui donnent lieu à des reprises ou
des réintégrations au niveau du C.P.C.
Concernant les comptes courants associés débiteurs, ils sont assimilés à des
non valeurs et peuvent être déduits des capitaux propres.
Pour ce qui est des obligations cautionnées, qui autorisent un délai pour le
paiement des droits de douanes, et les engagements hors bilan, tels les cautions et les
avals des banques surtout, il en va de même. L’engagement par signature de la banque
doit être considéré comme un concours de trésorerie et la créance vient s’ajouter aux
éléments de l’actif circulant si elle n’y est pas.
Ainsi, les engagements donnés par une entreprise sous la forme de sûretés
réelles (hypothèque, gage, nantissement, warrant) ou d’engagements financiers (aval,
cautions) peuvent constituer un facteur de risque très important pour l’entreprise.
C’est pourquoi l’analyste financier devra les étudier avec une grande attention.
La première est celle qui envisage de corriger les éléments de l’actif, surtout
les immobilisations, en prenant en considération leur valeur économique et non leur
valeur d’entrée. Cette opération donne lieu à une correction à la hausse ou à la baisse
des éléments de l’actif. La contrepartie est déduite ou ajoutée aux capitaux propres.
La répartition des résultats est une mesure envisagée dans le cadre du bilan
liquidité ou dans l’approche patrimoniale et surtout dans les entreprises ayant la forme
de sociétés. Ces dernières leur répartition obéit à certaines règles juridiques, comme
c’est le cas de l’affectation de 5% du bénéfice à la réserve légale dans la limite de
10% du capital, des réserves statutaires ou même des intérêts statutaires.
Le point commun entre ces deux approches est qu’elles s’accordent sur les
retraitements économiques : élimination des actifs fictifs, intégration du crédit-bail,
prise en compte les impôts latents, …etc.
Pour opérer de tels reclassements, des postes voire des comptes entiers doivent
faire l’objet de glissement du bas vers le haut ou du haut vers le bas du bilan.
Chacune de ces approches est sujette à des critiques et compte des points
faibles et points forts, toutefois elles demeurent les approches les plus connus et les
plus en vigueur.
Le C.P.C est établi à partir des comptes généraux de gestion organisés de telle
sorte qu’ils permettent de calculer directement la valeur ajoutée produite par
Le C.P.C du Plan Comptable Marocain (P.C.M) est présenté en liste (il existe
deux types de présentations en liste et en compte)3, et permet de dégager divers
niveaux de résultats, qui traduisent les conséquences des opérations d’exploitation de
l’entreprise, de sa politique de financement, de ses opérations non courantes et de
l’impôt sur les sociétés. Dans les deux cas, le rappel des informations de l’exercice
précédent est obligatoire. Les produits et les charges de l’entreprise, qu’ils soient
afférents à l’exercice en cours ou à des exercices antérieurs, sont enregistrés par
nature et classés en trois rubriques :
P. CONSO & F. HEMICI, "Gestion financière de l’entreprise", Edition DUNOD, 10eme édition, Paris 2002.
3
4
Op. Cite, Professeur Abdelkarim MOUSSA," Cours d’analyse Financière", Université Sidi Mohamed
BenAbdilah, 2005/2006, p.61 et 62.
Bénéfice :
La notion de bénéfice net est notion fiscale. Il s’agit de la part des flux de
fonds générés par l’activité bénéficiaire de l’entreprise (enrichissement) qui a le poids
de l’impôt. Ce bénéfice est sensible à toutes les manipulations ayant pour but de
réduire le montant de l’impôt sur les bénéfices et notamment les différentes dotations
aux amortissements et provisions. Pour cette raison, nombreux considèrent que le
bénéfice net est souvent dépourvu de signification économique ou financière.
Rentabilité :
Liquidité :
1) Le Résultat d’exploitation :
5
C’est un terme importé des Etats-Unis, il fait l’objet de nombreuses définitions comptables différentes.
2) Le Résultat Financier :
Donc, le Résultat Financier est donné par la différence entre les produits
financiers et les charges financières, et permet d’apprécier la qualité de l’ingénierie
financière de l’entreprise (politique d’endettement, coût de crédits, utilisation des
modes de financement adéquats et les moins onéreux, …etc.).
3) Le Résultat Courant :
tributaire de l’évolution des taux d’intérêt, des performances des marchés financiers et
du risque financier que présente l’entreprise.
Résultat Non Courant = Les produits non courants - les charges non courantes.
Le Résultat Non Courant est égal à la différence entre les produits non
courants et les charges non courantes. Le Résultat Non Courant résulte donc des
opérations qui ne relèvent pas de l’activité ordinaire de l’entreprise ou qui altèrent sa
structure.
6
Op. Cite, P.CONSO & F.HEMICI, "Gestion Financière de l’Entrepris"e, Edition DUNOD, 10 éme édition,
Paris 2002.
7
Idem.
On note enfin certaines limites de ce concept qui agrège des éléments calculés
sur des bases hétérogènes. Alors que la production vendue est évaluée en prix de
vente, la production stockée et la production immobilisée sont évaluées au coût de
production.
la méthode additive. Pour notre cas on va utiliser la méthode soustractive mais cela
n’empêche pas de rappeler la méthode additive.
La méthode soustractive :
La méthode additive :
8
Op. Cite, P.CONSO & F.HEMICI, "Gestion Financière", Edition DUNOD, 2002, p.146.
personnel. Si le solde est négatif, on parle dans ce cas d’une Insuffisance Brute
d’Exploitation (I.B.E)9.
Tout comme la Valeur Ajoutée dont il découle, l’E.B.E doit être d’un volume
conséquent pour permettre le bon fonctionnement de l’entreprise en assurant les
prestations dues, vis-à-vis de différents agents économiques : rémunérer la dette,
permettre le maintien du capital avec la dotation aux amortissements, assurer
l’intéressement, payer les impôts et taxes, distribuer les dividendes et enfin permettre
la croissance avec l’Autofinancement (AT).
9
Idem..
10
Op. Cite, P.CONSO & F.HEMICI, "Gestion Financière", DUNOD 2002 ; p.147.
11
Op. Cite. P.CONSO & F.HEMICI, "Gestion Financière", DUNOD 2002, p.148
Le Résultat Courant est très prisé par les analystes financiers, qui lui
appliquent l’imposition pour dégager un résultat net corrigé issu de l’activité normale
de l’entreprise.
Résultat net = Résultat Courant + Produits non courants – Charges non courantes
– Impôts sur les résultats.
N.B :
Le Résultat Net bénéficie d’une grande diffusion auprès des tiers et il demeure
le meilleur indicateur de la rentabilité de l’entreprise. Toutefois, sa signification est
altérée par son caractère composite : des éléments courants et non courants.
12
Op. Cite. P.CONSO & F.HEMICI, "Gestion Financière", DUNOD 2002, p.148
éléments d’exploitation. Le résultat obtenu à cet égard est un résultat comptable. C’est
ce dernier qui sera retraité afin de déterminer le résultat fiscal, base de calcul de
l’impôt sur le résultat.
Après avoir exposé d'une manière générale, et non plus détaillée, les outils
jugés importants pour comprendre ce qu'est une analyse financière, qui respecte un
certain enchaînement qui se diffère d'une personne à l'autre (selon les auteurs). Ce
chapitre reste le mot clé pour mener une analyse financière fine qui permet de juger la
santé financière, patrimoniale, et commerciale ou industrielle de l’entreprise, il nous
permet d’évaluer la situation de l’entreprise dans un moment donné ou une durée
déterminée, et de ressortir les points forts et les points faibles. Ainsi, à partir du calcul
des différents résultats exposés au dessus, l’analyste financier arrive à juger si
l’entreprise réalise ses objectifs de bénéfice, de rentabilité et de liquidité. Il peut
même dégager l’importance et la force de ses opérations d’exploitation par rapport a
ses concurrents, et leur évolution dans le temps et dans l’espace en utilisant les
données de différents exercices successifs.
Chapitre 2 :
La liquidité d'une entreprise est définie comme étant sa capacité à honorer ses
engagements financiers à court terme.
Pour ce deuxième chapitre, on essaie d'exposer qu'est ce qu'on veut dire par
l'équilibre financier ? Pour répondre à cette question, on va commencer premièrement
par une définition de la notion d'équilibre financier, ce qui va nous permettre de traiter
le Fonds de Roulement, les besoins de financement du cycle d'exploitation qui vont
servir à mieux comprendre le Besoin en Fonds de Roulement, et en dernier lieu de
faire la relation entre l'analyse financière et le Fonds de Roulement.
Les emplois stables doivent être financés par les ressources durables
A. Le Fonds de Roulement.
13
J. BARREAU & J. DELAHAYE, "Gestion Financière", EDITION DUNOD, 9ème édition, Paris
2000, p.133.
première donne une mesure globale de l’équilibre financier mesuré par le Fonds de
Roulement (F.R), la deuxième a pour objectif la recherche de rapports caractéristiques
existant entre les différentes composantes du capital ou Ratios. Le fonds de
Roulement n’est pas un simple instrument d’analyse statique. La notion de Besoins en
Fonds de Roulement (B.F.R), qui lui est associé, joue un rôle fondamental lors de la
mise en œuvre de la gestion financière prévisionnelle.
La notion de Fonds de Roulement est sans doute celle qui est la plus utilisée
dans l’analyse financière, tant au niveau de l’analyse théorique qu’en pratique.
b. Calcul du F.R :
Le F.R. peut être calculé de deux manières différentes14, soit par le haut du
bilan ou bien par le bas du bilan, et selon les deux approches citées auparavant à
savoir : l’approche fonctionnelle et l’approche financière (liquidité).
Le Fonds de Roulement est dit Fonctionnel lorsque les dettes et les créances
sont analysées et enregistrées selon leur fonction (financement ou emplois stables,
exploitation, …etc.) et sont maintenues dans leur compte d’inscription initial jusqu’à
leur règlement final. Le F.R.F est donc formé de la différence entre les ressources et
les emplois qui ne résultent pas d’opérations d’exploitation et d’une durée supérieure
à un an à l’origine ; c’est ce Fonds de Roulement Fonctionnel qui ressort de l’étude du
bilan du P.C.G des entreprises et qui est déterminé dans le Tableau de Financement
que nous allons étudier dans la suite de ce mémoire.
14
http://geronim.free.fr/compta/analysefin/partie34.htm
Non retenu dans le P.C.G des entreprises, mais classique dans l’analyse
financière, le F.R liquidité est obtenu par la différence entre le Financement
Permanent et l’Actif Immobilisé dans le cadre d’un classement dans le bilan des
créances et des dettes en fonction de leur échéance (c'est-à-dire le bilan financier
après retraitements).
- Des fonds sont gelés en créances sur la clientèle (ventes non encore réglées
par les clients) ;
- Des dettes vis-à-vis des fournisseurs et qui ne sont pas encore réglées par
l’entreprise.
(hyper marché MARJANE par exemple) ont souvent un besoin de financement nul
sinon négatif du moins durant certaines périodes.
Le montant des besoins de financement varie sans cesse sous l’effet des
fluctuations de l’activité de l’entreprise. En même temps, les biens constituent
l’origine de ces besoins se renouvellent. Ils sont caractérisés par une certaine vitesse
de rotation.
a. Définition :
Là encore, il faut retenir la même idée que celle citée pour le Fonds de
Roulement. Il faut distinguer, d’une part le Besoin de Financement Global (B.F.G) qui
est la différence entre l’A.C (H.T) et le P.C (H.T) que doit financer l’entreprise à la
date du bilan et qui est calculé à partir du bilan comptable ou fonctionnel. D’autre
part, le Besoin en Fonds de Roulement calculé à partir du bilan financier (après les
retraitements) et se diffère donc du Besoin de Financement Global.
b. Mode de calcul :
a. Définition :
b. Mode de calcul :
Première méthode :
15
Pour plus d’informations et de détails, veuillez consulter l’ouvrage Op. Cite, de BELKAHIA &
OUDAD, « Finance d’Entreprise », p.89, 90 et 91. Et Op. Cite, abdelkarim MOUSSA, « Cours
d’analyse financière », p.35, 36 et 37.
16
http://geronim.free.fr/compta/analysefin/partie35.htm
17
Op. Cite, J. BARREAU & J. DELAHAYE," Gestion Financière", EDITION DUNOD, 9ème édition,
Paris 2000, p.132.
Deuxième méthode :
On note enfin que la même remarque se fait pour les deux approches de calcul,
c’est à dire si :
Mais, il convient de noter dès maintenant que toute évaluation comporte une
incertitude. .L'évaluation du Fonds de Roulement minimum nécessaire doit en tenir
compte. Ceci se traduira par une encaisse de précaution au cours de certaines périodes
et des besoins de crédit à court terme dont le montant est inférieur à celui que peut
normalement obtenir l'entreprise au cours d'autres périodes.
Malgré les critiques que l'on peut lui adresser, le fonds de roulement est un
instrument de mesure simple qu'il faut évidemment savoir interpréter et compléter
éventuellement par d'autres observations. L'équilibre financier de l'entreprise pose le
problème de l'appréciation de son degré d'autonomie, des conditions de coût de
l'équilibre réalisé et de son maintien durant la croissance.
a. Solvabilité et autonomie :
b. Solvabilité et rentabilité :
c. Solvabilité et croissance :
- Les facteurs financiers : niveau des fonds propres, niveau, nature et coût de
l’endettement, type de financement, …etc. ;
L’analyse par les ratios est un art plus qu’une science. Pour être plus
significative, l’analyse en termes de ratios doit respecter un certain nombre de
principes :
Il faut éviter les jugements absolus des ratios ou leur donner une
portée future très importante puisqu’ils ont été construits sur la base
des données passées.
Pour ce qui nous concerne, on propose une approche simplifiée cernant les
trois principales dimensions financières de l’entreprise : sa rentabilité, sa liquidité,
et sa structure financière.
Les ratios sont très utiles pour les gestionnaires dans la mesure ou ils leurs
permettent de :
Il faut noter enfin que cette technique d'analyse a souvent 1a préférence des
analystes extérieurs à l'entreprise, alors que les services financiers de l'entreprise doi-
vent le plus souvent traiter les données brutes pour répondre aux exigences de la
gestion financière.
b. Analyse de la rentabilité.
1) Rentabilité économique :
Résultat Net
ROA =
Actif Total
Les analystes préfèrent souvent des ratios calculés à partir des Cash-flows qui
sont plus proches de la réalité financière de l’entreprise et moins sensibles aux
manipulations fiscales19 :
Capacité d’Autofinancement
18
Op. Cite, Professeur Abdelkarim MOUSSA, "Cours d’analyse financière", Université Sidi
Actif Total
Mohamed Ben Abdelah, 2005/2006, p.103.
19
Idem.
2) Rentabilité financière :
Résultat Net
Capitaux Propres
Capacité d’Autofinancement
Capitaux Propres
20
Op. Cite, Bruno SOLNIK, "Gestion Financière", Edition DUNOD, Paris 2001, p.42.
21
Idem.
c. Analyse de la liquidité :
1) La liquidité générale :
Actif Circulant
Ratio de Liquidité Générale =
Op. Cite, R. BELKAHIA & H. OUDAD, "Finance d’Entreprise Tome1", Edition GAÊTAN MORIN,
22
Ou leur différence23 :
2) La liquidité réduite :
Les analystes pensent que la liquidité des stocks n’est pas toujours évidente
(stock outil, durée du processus de production, …etc.), pour en sortir de cette
hypothèse ils retiennent généralement le ratio de liquidité réduite suivant24 :
23
Op. Cite, Bruno SOLNIK, "Gestion Financière", Edition DUNOD, Paris 2001, p.45.
Op. Cite, R. BELKAHIA & H. OUDAD, "Finance d’Entreprise Tome1", Edition GAËTAN MORIN,
24
3) La liquidité immédiate25 :
Disponibilités
Ratio =
Passif Circulant
La structure financière d’une entreprise est une notion très utilisée dans le
langage de la finance d’entreprise. Elle intéresse tous les analystes et surtout les
banquiers. L’étude de la structure financière se concentre sur l’étude du passif du
bilan et plus précisément sur l’endettement et le choix des modes de financement.
25
P. VERNIMMEN, "Finance d'entreprise", Edition DALLOZ, 5ème édition, Paris 2002, p.302.
1) L’autonomie financière :
2) L’endettement à terme :
Op. Cite, R. BELKAHIA & H. OUDAD, "Finance d’Entreprise Tome1", Edition GAËTAN MORIN,
26
Ces trois ratios sont équivalents et peuvent être utilisés séparément. Ils
traduisent soit une capacité d’endettement potentielle, signe de flexibilité financière,
soit la saturation de cette capacité et la nécessité de recourir à des fonds propres.
Les créanciers à long terme courent le risque de perdre leur capital prêté et
aussi de ne pas toucher les intérêts y afférents. Trois ratios permettent aux créanciers
de mesurer la capacité de l’entreprise à faire face à ses engagements28 :
Dettes de Financement
Ratio 1 =
Capacité d’Autofinancement
Résultat d’Exploitation
Ratio 2 =
Charges Financières
Capacité d’Autofinancement
Ratio 3 =
Annuité et principal de la dette + Charges Financières (1-t)
27
Op. Cite, R. BELKAHIA & H. OUDAD, "Finance d’Entreprise Tome1", Edition GAËTAN MORIN,
Maghreb 1997, p.180.
28
Op. Cite, R. BELKAHIA & H. OUDAD, "Finance d’Entreprise Tome1", Edition GAËTAN MORIN,
Maghreb 1997, p.180.
Le calcul des ratios est établi à partir des informations et des données
contenues dans les états de synthèse de l’entreprise. Or, la comptabilité fondée sur
l’enregistrement des opérations en coûts historiques et le phénomène permanent
d’inflation, font que l’information comptable est déformée.
Bien des entreprises ne doivent leur succès ou leur situation florissante qu’à un
seul dirigeant ou à une petite équipe en place. Ceci est particulièrement vrai pour les
Petites et Moyennes Entreprises (P.M.E). En l’absence d’une structure de relève
crédible et compétente, il suffit que l’animateur principal décède pour que les tiers
s’inquiètent et que l’avenir de l’entreprise s’assombrisse. Ce type de situation échappe
complètement aux ratios élaborés à partir de données chiffrées.
29
Jacques TEULIE & Patrick TOPSACALIAN, "Finance", Edition VUIBERT, 3ème édition, Paris
2000, P. 123/124.
30
Op. Cite, R. BELKAHIA & H. OUDAD, "Finance d’Entreprise Tome1", Edition GAËTAN MORIN,
Maghreb 1997, p.151.
Capacité d’Autofinancement
=
Résultat Net de l’exercice (+ bénéfice, - perte)
+
Dotations de l’exercice autres que celles relatives aux actifs, aux passifs
circulants et à la Trésorerie (Dotations d’Exploitation, Financières, et Non
Courantes
-
Reprises sur Amortissements, sur Provisions (autres que celles relatives au
actif et au passif circulants et à la trésorerie) et sur les subventions
-
Produits de Cessions d’Immobilisations
+
Valeur Nette d’amortissement des immobilisations cédées ou retirées de l’actif
On remarque que les résultats de cessions d’actif immobilisé ne sont pas pris
en compte, bien qu’ils constituent un flux, dans la mesure où la C.A.F ne prend pas en
considération que les opérations trouvant leur origine dans l’activité ordinaire de
l’entreprise. Elle mesure davantage la capacité de l’entreprise à dégager un
Autofinancement par son activité ordinaire que l’Autofinancement potentiel généré
par l’ensemble des opérations de l’exercice.
Capacité d’Autofinancement
=
E.B.E ou I.B.E
-
Charges décaissables :
Op. Cite, R.BELKAHIA & H. OUDAD, "Finance d’entreprise Tome1", Edition GAETAN MORIN
33
La Capacité d’Autofinancement :
Malgré son intérêt, la C.A.F n’est plus parfaite et n’est pas exempte de
critiques qu’on peut citer par exemple :
L’Autofinancement :
Avantages :
L’A.T présente des avantages certains sur un plan stratégique et sur un plan
financier :
Alors que l’analyse financière statique basée sur le bilan permet de fonder une
opinion sur l’équilibre financier et la situation de trésorerie de l’entreprise à un
moment donné, l’analyse des flux financiers vient compléter le diagnostic par une
approche plus dynamique des mouvements financiers de l’entreprise au cours de
l’exercice. Les flux financiers n’apparaissent explicitement ni dans le bilan, qui donne
une photographie de l’entreprise à un moment donné, ni dans le C.P.C qui regroupe
les flux réels de la période. Aussi, les analystes financiers recourent au Tableau de
Financement qui met en évidence l’évolution financière de l’entreprise au cours de
l’exercice en décrivant les ressources dont elle a disposé et les emplois qu’elle en a
effectués. L’introduction du Tableau de Financement dans le Plan Comptable
Marocain (P.C.M), vient donc consacrer l’analyse des flux. La reconnaissance dont
bénéficie aujourd’hui le Tableau de Financement au plan international montre à
l’évidence l’intérêt réel de ce document en vue de l’appréciation de la variation du
patrimoine et de la situation de l’entreprise.
Op. Cite, R. BELKAHIA & H. OUDAD, "Finance d’Entreprise Tome1", Edition GAËTAN MORIN,
34
Comme on l’a déjà vu, les créances et les dettes libellées en devises sont
converties au cours de change à la clôture de l’exercice, et des écarts de conversion
sont constatés soit à l’actif en cas de pertes de change latentes, soit au passif en cas de
gains de change latents. La constatation de ces plus ou moins-value ne correspond à
aucun mouvement réel de fonds (emploi ou ressource), et c’est la raison pour laquelle
les dettes et les créances doivent être ramenées à leur valeur d’origine en dirhams :
cette neutralisation s’effectue par la contre-passation des écritures comptables ayant
constaté les écarts de conversion ;
La Synthèse des Masses du bilan est un tableau établi sur deux exercices, à
partir des montants nets du bilan fonctionnel avant répartition des résultats.
35
Op. Cite, , Professeur Abdelkarim MOUSSA," Cours d’analyse Financière", Université Sidi Mohamed
BenAbdilah, 2005/2006, p.133.
Emplois Ressource
s
a b c
d
1 Financement Permanent Ou
Ou
2 Moins l’actif immobilisé
=
3 Fonds de Roulement Fonctionnel (1- 2)(A) Ou
4 Actif circulant Ou
Ou
5 Moins Passif Circulant
= Ou
Emplois et Ressources
Autofinancement (A)
Capacité d’Autofinancement
Distribution de bénéfices
Op. Cite, R. BELKAHIA & H. OUDAD, "Finance d’Entreprise Tome1", Edition GAËTAN MORIN,
36
Variation de la Trésorerie ou ou
Total Général
Alors que les emplois et les ressources stables de l'exercice sont repris dans le
Fableau de Financement pour leur valeur brute, le B.F.G et la Trésorerie Nette sont
représentés par les montants nets calculés et consignés dans la Synthèse des Masses
du bilan.
A titre indicatif, les ratios suivants peuvent être directement calculés à partir
de la synthèse des masses du bilan et/ou du tableau d'Emplois et de Ressources37 :
Variation F.R.F
Variation B.F.G
37
Op. Cite, R.BELKAHIA & H.OUDAD, "Finance d'entreprise Tome1", Edition GAËTEN MORIN,
Remboursement
MAGHREB dettes de financement
2007, p.277. Remboursement dettes de financement
Ou : cas d’une P.M.E Marocaine
Analyse Financière de l’Entreprise 89
C.A.F Autofinancement
Mémoire de fin d’études Abdelkader EL YAAGOUBI M.B.F : 2007/2008
La C.A.F est un concept hybride, dans le sens où elle est à la fois calculée
avant rémunération des capitaux propres (dividendes), mais après rémunération des
dettes financières (charges financières), et non pertinente dans la mesure où elle ne
traduit qu'un potentiel de trésorerie, rarement disponible en pratique, du fait des
variations positives du B.F.R de l'entreprise.
Chapitre 3 :
par cette entreprise durant deux exercices d’activité. Les données, les tableaux, et les
différents états de synthèse des deux exercices sont trouvés à la fin de ce mémoire, et
on va les utiliser pour décortiquer ce qui nous semble nécessaire pour compléter ce
travail.
Définition de l'entreprise :
Nom : x (confidentiel).
Siège : MAROC.
A. Le Diagnostic Financier :
Le diagnostic peut être définit comme étant : "une démarche qui s'appuie sur
l'examen critique de l'information comptable et financière fournie par les dirigeants de
l’entreprise à destination des tiers, et qui commence par la collecte des informations,
l’analyse attentive de ces informations, et la mise en œuvre des indicateurs
significatifs.
La sélection des
indicateurs Ratios, …etc.
significatifs
Check Up
Types de
D.G Curatif
locale ce qui justifie encore l'absence d'Ecarts de Conversion Actif 0DHs. Enfin, on
constate que l'A.I représente par rapport au total général d'Actif plus de 54%.
L'annexe 1 montre cette fois ci que l'A.C est d'un montant total de 2 404
565,49 DHs et 855 369,99 DHs pour l'exercice précédent, c'est-à-dire une variation
positive de plus de 180%. L'A.C qui comporte les Stocks, qui sont d'un montant de 41
700,00 DHs qui n'a pas varié, représentant 1,73% du total d'A.C, et qui est formé en
totalité par les Matières et Fournitures Consommables, avec une absence totale des
Marchandises 0DHs, des Produits en Cours 0DHs, des Produits Intermédiaires 0DHs,
et des Produits Finis 0DHs (ce n'est plus une entreprise commerciale ou industrielle
mais d'installation électrique BTP). Pour la deuxième composante de l'A.C à savoir
les Créances de l'A.C, celles-ci sont d'un montant de 2 362 865,49 DHs (pour
l'exercice précédent 813 669,99 DHs) avec un pourcentage de plus de 98% du total
d'A.C dont la grande majorité est réservée aux Clients et Comptes Rattachés (1 868
982,99 DHs) et Etat – Débiteur (490 721,40DHs). Pour les deux composantes qui
restent qui sont les Titres et Valeurs de Placement, et les Ecarts de Conversion Actif
(Eléments circulants) sont nuls pour les raisons citées auparavant. Enfin, l'A.C
représente presque 36% du total général d'Actif.
Pour la Trésorerie Active, qui est les moyens de règlement disposés par
l'entreprise, elle est d'un montant de 683 324,71 DHs et de 789 214,99 DHs pour
l'exercice précédent c'est-à-dire une variation négative de -13.41%. Elle est composé
en général par les Chèques et Valeurs à encaisser soit un montant de 670 248,81 DHs
c'est-à-dire plus de 98% du total de la T.A, les Banques et C.C.P sont nuls, et la
Caisse, régies d'avances et accréditifs avec un montant de 13 075,90 DHs soit Presque
2% de la T.A. cette dernière représente plus de 10% du total général d'Actif.
Le total général de l'Actif pour cet exercice est de 6 720 704,21 DHs, soit une
progression de plus de 58% par rapport à l'exercice précédent qui était d'un montant
total de 3 942 278,73 DHs, cela veut dire que l'activité de l'entreprise a évolué d'un
exercice à l'autre.
c. Le passif du bilan.
Le P.C de l'entreprise est de 3 282 376,85 DHs et de 2 617 092,41 DHs pour
l'exercice précédent soit une variation positive de 25,42%. Il est formé dans sa totalité
par les Dettes du Passif Circulant 3 282 376,85 DHs, presque 82% du total formé par
les comptes Fournisseurs et comptes rattachés pour 1 402 482,94 DHs et les Comptes
d'associés pour 1 287 295,69 DHs. Pour les deux autres composantes c'est-à-dire
Autres Provisions pour Risques et Charges pour 0DHs et les Ecarts de Conversion
Passif (éléments circulants) pour 0DHs. Le P.C constitue 48,83% du total général du
Passif.
Le montant de la T.P est de 787 674,80 DHs et 337 186,06 DHs l'exercice
précèdent soit une variation positive de 133,60%. Le compte Banques (soldes
créditeurs) constitue 100% du montant de la Trésorerie Passive, le recours au compte
Banques s'est passé de 337 186,06 DHs à 787 674,80 DHs. La T.P représente 11,72%
du total général du Passif.
Enfin, le total général est de 6 720 704,21 DHs et de 3 942 278,73 DHs soit
une variation positive de 70,42%. Donc, on peut déterminer les grandes masses du
bilan fonctionnel en N comme suit :
Actif Immobilisé
3 632 814,01 Financement Permanent
2 650 652,56
Actif Circulant (Hors Trésorerie) Passif Circulant (Hors Trésorerie)
2 404 565,49 3 282 376,85
A. Le Bilan Financier :
regrouper à l'actif et au passif des éléments patrimoniaux selon leurs échéances à plus
ou moins d'un an.
Tel est le cas des Ecarts de Conversion-Actif, on remarque encore une absence
des Ecarts de conversion-Passif, et la cause c'est que l'activité de l'entreprise ne
dépasse pas le territoire du Maroc et n'a pas de relations économiques avec l'extérieur.
On considère les comptes d’associés créditeurs non bloqués et qui sont d’un
montant de 1 287 295,69 DHs pour cet exercice N et étaient de 1 507 295,69 DHs
l’exercice précédent, et on va les considérer en tant qu’éléments de Capitaux.
Les engagements donnés par une entreprise sous la forme de sûretés réelles
(hypothèque, gage, nantissement, warrant) ou d’engagements financiers (aval,
cautions) peuvent constituer un facteur de risque très important pour l’entreprise.
C’est pourquoi l’analyste financier devra les étudier avec une grande attention.
Bénéfice :
Rentabilité :
Liquidité :
Pour les différents résultats qu’on va citer ci après se trouvent en détail dans
l’annexe 3 à la fin de ce travail. On va montrer comment ils se calculent tout en
essayant de les commenter.
Pour l’exercice N :
Le R.E = 9 442 890,92 – (6 589 983,51+1 116 498,10+67 319,20+797 273,61+182 249,69)
Le R.E = 9 442 890,92 – 8 753 324,11 = 689 566,81 DHs.
Le R.E = 7 280 006,96 – (5 054 010,30+1 050 917,93+84 440,60+814 017,20+122 323,34)
Le R.E = 154 713,83 DHs.
Pour l’exercice N :
Le Résultat Financier est négatif pour les deux exercices, soit (11 552,93) DHs
pour l’exercice et (18 663,57) DHs l’exercice précédent. Ce qui montre que
l’entreprise n’a pas de produits financiers et a des charges financières, ce qui pose pas
mal de questions sur la qualité de l’ingénierie financière de l’entreprise et de sa
politique de financement.
Pour l’exercice N :
 partir de ces deux résultats, qui sont successivement 678 013,88 DHs
l’exercice N et 135 634,03 DHs l’exercice N-1, on peut dire que les opérations
d’exploitation positives ont pu couvrir la négativité des opérations financières c'est-à-
dire celles de financement et de placement, ce qui montre que la société est plus
performante en commercial par rapport au financier, qui doit le tenir en considération
au future pour donner une meilleure image à ces tiers surtout les banquiers.
Résultat Non Courant = Les produits non courants - les charges non courantes.
Pour l’exercice N :
Le R.N.C qui est obtenu à partir des opérations non courantes, ou encore dites
par les auteurs français, exceptionnelles, c'est-à-dire qui ne sont pas relatifs à
l’exploitation. On trouve que ce Résultat est négatif pour l’exercice N d’un montant
de (14 442,33) DHs et de (8 039,49 DHs) l’exercice N-1.
Pour l’exercice N :
Mais, ce Résultat Net est différent lorsqu’on utilise le total des charges calculé
à partir les trois annexes (4a, 4b et 4c) de DETAIL DES POSTES DES COMPTES
DE CHARGES, qui contient deux autres éléments non calculés sur l’annexe 3 à
savoir charges non courantes et les impôts sur les bénéfices. D’où le Résultat Net est
égal pour :
Pour l’exercice N :
Donc, dans les deux cas de figures cités en haut, on trouve que le Résultat Net
est positif et proche d’atteindre 600 000,00 DHs, c'est-à-dire que l’exploitation a pu
dégager un bénéfice positif d’une année à l’autre permettant à la société de survivre et
de se développer. Ce bénéfice permet à l’entreprise en effet d’assurer la rémunération
des capitaux propres, de faire face aux besoins de fonctionnement et de
développement, et de se disposer des réserves suffisantes pour pallier les aléas de
l’environnement et de la future. L’absence des bénéfices traduit une situation critique
et révélatrice de déficiences de gestion importantes. De ce fait, le R.N qui est un
critère clé du D.F doit être étudiée avec une attention particulière.
L’état des Soldes de Gestion (E.S.G) permet de visualiser à travers les soldes
de gestion comment l’entreprise a généré son bénéfice et sa capacité
d’autofinancement. La cascade des soldes permet de dégager plusieurs niveaux de
mesure de la performance d’une entreprise. L’E.B.E y joue un rôle charnière en tant
qu’indicateur de la performance économique de l’entreprise, et constitue également le
point de départ de la mesure et de l’affectation du surplus monétaire. L’annexe 5 dans
la fin de ce travail contient les données et les résultats qu’on va étudier ci après.
On peut dire que la M.B.V est positive dans les deux exercices, soit
9 442 890,92 DHs en N et 7 280 006,96 DHs en N-1, c'est-à-dire une variation
positive de presque 30%. Cela se justifie par a nature d’activité de l’entreprise qui ne
possède pas un stock de marchandises. Pour les entreprises commerciales on peut
utiliser la M.B.V par rapport au chiffre d’affaires hors taxes pour déterminer un seuil
Avant de calculer la V.A des deux exercices, on doit comme même montrer
comment se calcul la Consommation de l’exercice et la déterminer. Mentionnons ainsi
que cette entreprise ressemble plus à une entreprise industrielle que commerciale,
pour cela les consommations en provenance des tiers sont les Achats Consommés de
Matières et Fournitures et les Autres Charges Externes.
Pour l’exercice N :
Pour l’exercice N :
A partir des deux résultats de la V.A et qui sont de 1 736 409,32 DHs pour
l’exercice N et de 1 175 078,74 DHs pour N-1, on constate que l’entreprise a réussi à
créer de la valeur ajoutée pour les deux exercices soit une variation positive de 48%,
ce qui va permettre à l’entreprise de trouver une ressource pour se développer et
rémunérer les différentes parties prenantes. Ce concept sera donc préféré au chiffre
d’affaires pour apprécier la taille et la contribution de l’entreprise et de ses facteurs
de production à la richesse nationale, et qui mesure en effet l’apport réel de
l’entreprise dans l’économie.
Pour l’exercice N :
Pour notre entreprise, elle a réalisé un E.B.E positif pour les deux exercices
soit un montant de 871 816,51 DHs l’exercice N et de 276 620,94 DHs l’exercice
N-1, c'est-à-dire une variation positive de plus de 200%. C’est un résultat
d’exploitation indépendant et neutre vis-à-vis de la politique de financement de
l’entreprise, de la politique d’investissement et de renouvellement des
immobilisations, de la politique fiscale et des éléments non courants. L’E.B.E apparaît
comme la bonne mesure des performances industrielles et commerciales de
l’entreprise.
Tout comme la Valeur Ajoutée dont il découle, l’E.B.E doit être d’un volume
conséquent pour permettre le bon fonctionnement de l’entreprise en assurant les
prestations dues, vis-à-vis de différents agents économiques.
Pour l’exercice N :
Mais, on note que le R.E est calculé hors produits financiers, alors que ces
derniers constituent une composante essentielle de la gestion globale de l’entreprise.
Le R.F est déjà calculé dans la partie du C.P.C, c’est le même résultat et c’est
la même manière de le calculer.
Pour l’exercice N :
L’entreprise continue à dégager des résultats positifs, le R.C est de 678 013,88
DHs en N et de 135 634,03 DHs en N-1 c'est-à-dire une variation positive qui
s’approche de 400%. Le R.C doit être analysé par l’entreprise avec prudence,
notamment si des transferts de charges importants sont effectués de l’exploitation
dans le non courant. Des entreprises en situation de récession peuvent enregistrer les
pertes importantes et les considérer comme des éléments non courants pour afficher
un résultat positif.
Le Résultat Courant est très prisé par les analystes financiers, qui lui
appliquent l’imposition pour dégager un résultat net corrigé issu de l’activité normale
de l’entreprise.
Pour l’exercice N :
Le Résultat Net bénéficie d’une grande diffusion auprès des tiers et il demeure
le meilleur indicateur de la rentabilité de l’entreprise. Toutefois, sa signification est
altérée par son caractère composite : des éléments courants et non courants.
a. Définition du F.R :
b. Calcul du F.R :
N.B :
Les montants trouvés entre parenthèses signifient qu’ils sont négatifs. On
retiendra cette règle tout au long de ce travail.
L’entreprise a réalisé un F.R.F négatif pour les deux années, en N-1 c’était de
(1 309 693,49) DHs et en N est de (982 161,45) DHs, cela signifie que les ressources
stables de l’entreprise n'ont pas pu financé la totalité des emplois stables.
Les auteurs et les analystes financiers disent que c’est un cas rare (F.R.F
négatif) mais valable pour certaines activités dont la mobilisation des capitaux n’est
pas en bonne condition pour l’investissement et le financement des besoins
d’exploitation nés. C’est le cas des grandes surfaces, par exemple MARJANE au
MAROC, et les activités, telle que celle de ce cas pratique, disposent d’un potentiel de
négociation très fort vis-à-vis de leurs fournisseurs et de leurs clients également.
L’exercice N
Capitaux Propres 1 555 015,00
Dettes de Financement 1 095 637,55
Actif immobilisé 4 920 109,70
Fonds de Roulement (2 269 457,15)
L’exercice N
Stocks 41 700,00
Créances de l’actif Circulant 2 362 865,49
T.A 683 324,71
Passif Circulant 3 282 376,85
T.P 2 074 970,49
Fonds de Roulement Fonctionnel (2 269 457,15)
On peut faire la même constatation que celle faite pour le F.R.F, puisque les
deux sont négatifs.
Le montant des besoins de financement varie sans cesse sous l’effet des
fluctuations de l’activité de l’entreprise. En même temps, les biens constituent
l’origine de ces besoins se renouvellent. Ils sont caractérisés par une certaine vitesse
de rotation.
a. Definition :
Là encore, il faut retenir la même idée que celle citée pour le Fonds de
Roulement. Il faut distinguer, d’une part le Besoin de Financement Global (B.F.G) qui
est la différence entre l’A.C (H.T) et le P.C (H.T) que doit financer l’entreprise à la
date du bilan et qui est calculé à partir du bilan comptable ou fonctionnel. D’autre
part, le Besoin en Fonds de Roulement calculé à partir du bilan financier (après les
retraitements) et se diffère donc du Besoin de Financement Global.
b. Mode de calcul :
Pour l’exercice N :
a. Définition :
b. Mode de calcul :
Première méthode :
N-1 N
F.R.F (1 309 693,49) (982 161,45)
B.F.G (1 761 722,42) (877 811,36)
Trésorerie Nette 452 029,02 (104 350,09)
Deuxième méthode :
N-1 N
Trésorerie Active 789 214,99 683 324,71
Trésorerie Passive 337 186,06 787 674,80
Trésorerie Nette 452 029,02 (104 350,09)
N
F.R (2 269 457,15)
B.F.R (877 811,36)
Trésorerie Nette (1 391 645,78)
On constate que la T.N de l’entreprise était positive dans l’année N-1 d’un
montant de 452 029,29 DHs. Malgré un F.R.F négatif de (1 309 693,49) DHs qui
signifie que les ressources stables n’ont pas pu financer la totalité les emplois stables,
le B.F.G négatif de (1 761 722,06) DHs vient pour corriger cette situation grâce à la
faiblesse du compte Stocks qui se transforment rapidement en liquidités, et l’absence
Enfin, on peut dire que cette société qui présente une T.N tantôt excédentaire
tantôt déficitaire, est dans une situation normale mais qu’elle doit l’analyser avec plus
d’attention et de réflexion sur les éléments qui composent le F.R.F (F.R) et le B.F.G
(B.F.R) qui déterminent cette trésorerie, c'est-à-dire trouver un équilibre en
accroissant le haut de bilan (F.R.F, F.R) et réduisant le bas de bilan (B.F.G, B.F.R).
Le F.R est une notion qui constitue à l’évidence le pivot de toute analyse
financière. Même s’il n’y a pas de position unanime sur le niveau optimum du Fonds
de Roulement, il est admis par tous les auteurs et les intéressés que l’existence d’un
Fonds de Roulement positif est une nécessité pour la plupart des entreprises. Cette
position a d’ailleurs été adoptée par B.A.M (Bank Al Maghrib), qui considère qu’une
situation financière est déséquilibrée lorsque les Financement Permanent ne trouve
pas intégralement l’Actif Immobilisé.
L’analyse par les ratios est un art plus qu’une science. Pour être plus
significative, l’analyse en termes de ratios doit respecter un certain nombre de
principes :
Il faut éviter les jugements absolus des ratios ou leur donner une
portée future très importante puisqu’ils ont été construits sur la base
des données passées.
b. Analyse de la rentabilité.
1) Rentabilité économique :
Résultat Net
ROA =
Actif Total
N-1 N
Résultat Net 103 858,59 568 985,08
Actif Total 3 942 278,73 6 720 704,21
ROA 0,02 0,08
On peut calculer ce même rapport mais en utilisant cette fois ci la C.A.F par
rapport à l’Actif total, puisque Les analystes préfèrent souvent des ratios calculés à
partir des Cash-flows qui sont plus proches de la réalité financière.
N-1 N
C.A.F 225 765.70 727 168,82
Actif Total 3 942 278,73 6 720 704,21
Ratio 0.05 0.10
2) Rentabilité financière :
Résultat Net
Rentabilité financière =
Capitaux Propres
N-1 N
Résultat Net 103 858,59 568 985,08
Capitaux Propres 986 029,92 1 555 015,00
Ratio 0,10 0.36
Comme le ratio précédent, et pour les mêmes raisons on utilisera la C.A.F par
rapport aux Capitaux Propres pour déterminer ce ratio :
N-1 N
C.A.F 225 765.70 727 168,82
Capitaux Propres 986 029,92 1 555 015,00
Ratio 0,22 0.46
c. Analyse de la liquidité.
1) La liquidité générale :
Actif Circulant
Ratio de Liquidité Générale =
Passif Circulant
N-1 N
A.C 855 369,99 2 404 565,49
P.C 2 617 092,41 3 282 376,85
Ratio 0,32 0.73
Ce ratio mesure le degré de couverture du passif à court terme par les actifs à
court terme. Ce ratio doit être supérieur ou égale à « 1 ». Pour notre cas d’étude ce
ratio est inférieur à 1 pour les deux années soit 0,32 en N-1 et 0,73 en N. Ainsi, cette
constatation, le ratio est inférieur à la norme 1et plus, peut être expliquée par le fait
que les actifs à court terme ne garantissent pas une marge importante de paiement du
passif à court terme. En plus ce ratio est en hausse puisque l’A.C a augmenté plus que
proportionnel que le P.C, sachant que les Créances de l’A.C sont évolués en N et les
stocks sont restés stables pour les deux années.
2) La liquidité réduite :
N-1 N
A.C (hors stocks) 813 699,99 2 362 865,49
P.C 2 617 092,41 3 282 376,85
Ratio 0,31 0,71
3) La liquidité immédiate :
Disponibilités (T.A)
Ratio =
Passif Circulant
N-1 N
T.A 789 214,99 683 324,71
P.C 2 617 092,41 3 282 376,85
Ratio 0,30 0,20
La structure financière d’une entreprise est une notion très utilisée dans le
langage de la finance d’entreprise. Elle intéresse tous les analystes et surtout les
banquiers. L’étude de la structure financière se concentre sur l’étude du passif du
bilan et plus précisément sur l’endettement et le choix des modes de financement.
1) L’Autonomie financière :
Dettes de Financement
Ratio =
Passif
N-1 N
Dettes de Financement 1 970,34 1 095 637,55
Passif 3 942 278,73 6 720 704,21
Ratio 0.0000049 0,16
Capitaux Propres
Ou R =
Passif
N-1 N
Capitaux Propres 986 029,92 1 555 015,00
Passif 3 942 278,73 6 720 704,21
Ratio 0,25 0,23
2) L’endettement à terme :
Comme on l’a souligné auparavant, ces ratios sont équivalents et ont la même
signification. Pour cela on calculera le premier ratio :
N-1 N
Dettes de Financement 1 970,34 1 095 637,55
Capitaux Propres 986 029,92 1 555 015,00
Ratio 0,001 0,70
Dettes de Financement
Ratio 1 =
Capacité d’Autofinancement
N-1 N
Dettes de Financement 1 970,34 1 095 637,55
C.A.F 225 765,70 727 168,82
Ratio 0,008 1,50
Résultat d’Exploitation
Ratio 2 =
Charges Financières
N-1 N
Résultat d’Exploitation 154 297,60 689 566,82
Charges Financières 19 079,80 11 552,93
Ratio 8,08 59,68
Le calcul des ratios est établi à partir des informations et des données
contenues dans les états de synthèse de l’entreprise. Or, la comptabilité fondée sur
l’enregistrement des opérations en coûts historiques et le phénomène permanent
d’inflation, font que l’information comptable est déformée.
Bien des entreprises ne doivent leur succès ou leur situation florissante qu’à un
seul dirigeant ou à une petite équipe en place. Ceci est particulièrement vrai pour les
Petites et Moyennes Entreprises (P.M.E), telle que notre cas pratique. En l’absence
d’une structure de relève crédible et compétente, il suffit que l’animateur principal
décède pour que les tiers s’inquiètent et que l’avenir de l’entreprise s’assombrisse. Ce
type de situation échappe complètement aux ratios élaborés à partir de données
chiffrées.
ils n’expriment plus le résultat d’une stratégie propre à l’entreprise, mais celui d’une
stratégie de groupe qui peut en être éloignée.
Exercice
Exercice N Précédent (N-
1)
1 Résultat Net de l'Exercice 544 919,13 103 858,59
2 + Dotation d'Exploitation 182 249,69 122 323,34
3 + Dotation Financières
4 + Dotation Non Courantes
5 - Reprises d'Exploitation
6 - Reprises Financières 416,23
7 - Reprises Non Courantes
8 - Produits Cessions Immobilières
+ Valeurs Nettes d'amortissement des
9
Immobilisations Cédées
10 - Distribution de Bénéfices
C.A.F A.T
Alors que l’analyse financière statique basée sur le bilan permet de fonder une
opinion sur l’équilibre financier et la situation de trésorerie de l’entreprise à un
moment donné, l’analyse des flux financiers vient compléter le diagnostic par une
approche plus dynamique des mouvements financiers de l’entreprise au cours de
l’exercice.
Emplois Ressources
N N-1
Emplois et Ressources
Exercice
Emplois Ressources
Autofinancement (A)
Capacité d’Autofinancement 727 168,82
Distribution de bénéfices
Chapitre 4 :
Analyse Financière de l’Entreprise : cas d’une P.M.E Marocaine 139
Mémoire de fin d’études Abdelkader EL YAAGOUBI M.B.F : 2007/2008
Recommandations, et Propositions.
A. Recommandations, et propositions :
Les points forts que j’ai pu ressortir à partir de mon stage sont les suivantes :
c. Propositions :
Les théories qui ont essayé d’expliquer les phénomènes financiers sont
nombreuses et différentes, ce qui a donné naissance à des divergences entre ces
théories. Les explications philosophiques et idéologiques sont contradictoires,
émanant des auteurs tels que Machiavel, Kant, ou encore Locke et Marx. Chacun de
ces penseurs donne sa propre conception selon ses préférences, ses objectifs, et ses
appartenances. Malgré cette diversité, on compte exposer les deux théories jugées
d’actualité et qui sont : la théorie de Gouvernance qui trouve ses origines dans
d’autres théories plus anciennes, et la théorie de Dénaturation des P.M.E qui essaie de
trouver une réponse aux problématiques posées par ce type de sociétés, qui
représentent une part importante dans presque tous les pays du monde.
L’une des formalisations récentes est celle, dans un article plus récent, de
Jensen 2000 qui s'élève formellement contre une théorie préconisant la maximisation
des richesses en faveur de l'ensemble des parties prenantes. De son point de vue, il
s'agit là d'une tentative de politisation de la fonction objectif de la firme, a priori
nuisible. Il considère que le seul indicateur valable de la performance doit demeurer la
création de valeur actionnariale, et ce, dans une optique de long-terme. Quant aux
problèmes d'abus de situations monopolistiques ou d'externalités négatives, ils doivent
rester sous la responsabilité exclusive des Etats et des gouvernements. Aussi, toute
Analyse Financière de l’Entreprise : cas d’une P.M.E Marocaine 145
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Une autre manière de voir la gouvernance est celle proposée par Mr. Gérard
39 Professeur en Sciences de Gestion à l’université de Bourgogne, séminaire organisé par le Centre de recherches
en Finance, Architecture, et Gouvernance des Organisations, cahier n° 1050601 du FARGO, Juin 2005.
40 Professeur à l’Université Robert Schuman Strasbourg 3, cahier du FARGO n° 1050901, Septembre 2005.
Mais, je veux bien signaler que l’article le plus important pour moi puisqu’il
est en relation directe avec ce travail) est celui dans lequel Mr. CHARREAUX parle
de la Gouvernance des P.M.E/P.M.I. Le professeur affirme que Ce thème, très
ancien, a été développé aux Etats-Unis dans les années trente. Il est devenu d'actualité
en France et cela a conduit à la publication des rapports Viénot et Marini ; ce dernier
proposant un certain nombre de réformes du droit des sociétés. Ces rapports portent
principalement sur les pouvoirs des dirigeants, le rôle du conseil d'administration,
l'organisation des différents comités du conseil d'administration, la protection des
actionnaires minoritaires, ou encore le rôle des investisseurs institutionnels.
Autrement dit, ces débats ne semblent concerner apparemment que les grandes
sociétés cotées et leurs dirigeants.
Une des questions intéressantes qui sous-tend ces débats, porte sur la
comparaison des différents systèmes nationaux de gouvernance et leur incidence sur
la compétitivité des entreprises. Ainsi, la recherche est très développée sur les
systèmes de gouvernance anglo-saxons, allemands, japonais et, très accessoirement,
français. Paradoxalement, compte tenu du rôle économique important des PME, les
petites entreprises sont totalement absentes du débat dans la mesure où on considère
que le dirigeant est le plus souvent l'actionnaire principal. Certaines études concluent
en outre à une performance économique des petites entreprises supérieure à celle des
grandes.
Le plus attirant dans cet article c’est sa conclusion dans laquelle il a conclu
que relativement à ces différentes questions, le rôle de la recherche en gestion est de
mettre en évidence les contraintes exercées par les systèmes de gouvernance sur les
choix des dirigeants, en particulier en matière de changement. Il faut bien avouer
qu’actuellement, il existe peu de résultats établis sur ces questions cruciales, en
particulier pour les PME pour lesquelles on ne dispose pas d’une mesure de
performance boursière et pour lesquelles l’accès aux données est souvent difficile. Sur
ce dernier point, on ne peut que souhaiter un renforcement des collaborations entre les
entreprises et les chercheurs en sciences de gestion.
Toutes ces théories qu’on vient de citer comme exemple (elles existent
d’autres théories et formalisations très récentes et riches surtout en France, aux Etats-
Analyse Financière de l’Entreprise : cas d’une P.M.E Marocaine 149
Mémoire de fin d’études Abdelkader EL YAAGOUBI M.B.F : 2007/2008
Une autre explication s’impose, c’est celle développé par trois articles de deux
chercheurs français. Le premier est de Najat BOUSSAA THEMA41, et les deux autres
sont d’Olivier TORRES42. Pour commencer, on trouve dans l’article de Najat
BOUSSAA une méthodologie qui simplifie ce sujet de la structure financière de
l’entreprise, puisqu’elle a divisé son travail à cinq sections. Elle a commencé par un
passage en revue de quelques théories financières (la théorie de l’agence, la théorie de
financement hiérarchique, et la théorie de cycle de vie), dans la deuxième section elle
présente sa méthodologie et son échantillon, ensuite elle analyse les résultats des
différents tests effectués, les principaux résultats sont résumées dans la quatrième
section, dans la dernière section elle reprend le résultat qui caractérise son étude par
rapport aux autres.
Commençant par son revue de littérature (on expose ce qu’on juge important,
l’essentiel pour nous c’est sa conclusion). Elle annonce que c’est à partir du milieu
des années 70 que la recherche en PME a commencé à se développer et à considérer
ces entreprises comme des organisations particulières. La PME n’est plus une
miniature de la grande entreprise. Les premières études menées dans ce sens ont tenté
de reprendre les théories déjà existantes et de trouver celles qui peuvent expliquer le
comportement financier des PME. Si on part du modèle de Modigliani et Miller
(1958), on s’aperçoit que l’une des hypothèses centrales du modèle, l’existence de
marchés financiers en concurrence parfaite, s’avère non adaptée aux PME. Celle-ci ne
tient pas compte de l’effet de la taille ou du stade de développement sur la structure
financière.
Pour la théorie de l’agence, la relation d’agence est un contrat dans lequel une
(ou plusieurs personnes) a recours aux services d’une autre personne pour accomplir
en son nom une tâche quelconque, ce qui implique une délégation de nature
décisionnelle de l’agent (Jensen et Meckling 1976). Des problèmes surviennent
lorsque l’agent satisfait ses intérêts plutôt que ceux de son mandant. La réduction des
risques de ces conflits engendrés par un comportement discrétionnaire du dirigeant
entraîne des coûts appelés coûts d’agence (Jensen et Meckling 1976) : coûts de
surveillance, coûts de dédouanement et coûts résiduels.
les entreprises ayant une part élevée d’immobilisations peuvent accéder plus
facilement à des financements externes.
capital risque. Ainsi, on peut prévoir que les entreprises caractérisées par un taux
de croissance élevé combiné à une difficulté d’accès au marché financier ont un
endettement total et à court terme excessif.
croissance elle devient significative. Parfois, on se trouve devant un effet statut et pas
seulement taille. Paranque (1994) affirme que «le niveau pertinent de fonds propres
est à évaluer quasiment au cas par cas, à l’aune du dynamisme des P.M.I et de leurs
capacités à répondre à la demande qui leur est adressée». Ang (1992) retient
essentiellement la difficulté de séparer les états financiers de la P.M.E de ceux de
son propriétaire.
Pour le travail d’O. TORRES, on va exposer juste ces apports pour le courant
de dénaturation du milieu des années 90 (puisque l’auteur a cité d’autres courants tels
que de diversité, de spécificité, …etc.). L’auteur essaie de trouver une relation entre la
diversité et la spécificité. Il affirme que La thèse de la spécificité n'est jamais remise
en cause, elle est simplement modulée. La diversité ne signifie que des changements
de degré au sein du cadre universel de la spécificité. L’auteur s’est posé une
question qui est comme suit : les changements de degré ne peuvent-ils pas
s'accompagner de changements de nature ?
L’auteur passe à nous exposer deux travaux qui semblent récuser l'universalité
de la spécificité de la PME.
création de marché des capitaux plus adaptés aux entreprises de petite et moyenne
taille comme le second marché et le hors-cote ne sont-elles pas des tendances récentes
de nature à transformer radicalement les modes de financement traditionnels de la
PME et par voie de conséquence à dénaturer le modèle-P.M.E tout entier ?
Pour conclure cette partie dans laquelle on a exposé ces théories, on peut dire
que les recherches concernant les P.M.E sont vraiment dans un stade développé et
riche, surtout lorsqu’on voit ce grand volume de séminaires, de thèses, et d’ouvrages
dans les pays développés. Mais, l’essentiel et l’objectif qu’on cherche est de se
positionner par le fait de se poser quelques questions et de leur trouver des réponses le
plus proche possible : quelle est notre position et notre niveau de compréhension de
ce phénomène au Maroc par rapport à ce qui se passe en Europe ou en Amérique ou
autres ? Quel modèle pouvons suivre ? Et dans quelles conditions ? Notre
réglementation est elle suffisante ou bien nous avons besoin d’une nouvelle
réglementation ? …etc. La réponse à ces questions et d’autres questions peut faire
l’objet d’une thèse de doctorat, ou des séminaires tout en exploitant les recherches
faites par certains chercheurs leaders dans la matière tels que G.CHARREUX, O.
TORRES, …etc. Puisqu’on entend toujours parler que les P.M.E représentent 95%
des entreprises existantes dans notre pays, on espère que tous les intervenants se
mobilisent pour rendre ce type de société compétitif, transparent et capable de faire
face aux défis futurs.
La finance d’entreprise peut être considérée comme l’une des rares disciplines
de l’économie qui soit autant en pure relation avec la réalité quotidienne extérieure à
l’entreprise, tout en analysant et en maîtrisent ses différents éléments internes quelque
soit leur nature (économique, financière, technique, sociale, …etc.).
Pour bien apprécier la notion d’équilibre financier, nous avons décidé de lui
consacrer une partie entière, en croyant à son importance et son utilité. Pour mieux le
comprendre nous avons cité une définition de cette notion d’équilibre, et nous avons
détaillé les notions de Fonds de Roulement (F.R.F) et de Besoin de Fonds Roulement
(B.F.G) en donnant leur définition, les raisons de les étudier, et leurs différentes
méthodes de calcul. Nous n’avons pas pu se limiter à ces deux termes pour décrire
l’équilibre financier en exposant deux méthodes permettant d’évaluer cet équilibre, la
première méthode dite statique est celle des Ratios, c'est-à-dire les différents rapports
établis entre les grandeurs calculés permettant de porter un jugement sur l’entreprise
dans un moment donné. La seconde méthode essaie de faire face aux insuffisances de
la première, c'est-à-dire que le Tableau de Financement est d’un caractère dynamique
puisqu’il complète le diagnostic par une détermination des mouvements financiers de
l’entreprise au cours de l’exercice.