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GESTION FINACIERE APPROFONDIE

OBJECTIFS DU COURS

Objectif général :

Ce module a pour double objectif de présenter les enjeux et méthodes


d’analyse du fonds de roulement dynamique mais également de la
rentabilité et du risque financier.
Objectifs spécifiques :

A l’issue de ce module, les Auditeurs seront en mesure :


 de cerner les composantes positives et négatives du fonds de roulement
dynamique
 de maîtriser le calcul du fonds de roulement en fonction du chiffre
d’affaires
 de maitriser le coût du capital et les notions de rentabilité économique et
financière
 de mener à bien la politique financière de l’entreprise

Evaluations:
METHODE D’EVALUATION

CONTROLES CONTINU : Durée :


☐x Ecrit ☐QCM ☐ Oral ☐Rapport ☒ Participation

EXAMEN FINAL: Durée :

Autres Informations:

MATERIELS PEDAGOGIQUES ET BIBLIOGRAPHIE:


 Arman DAYAN : Manuel de gestion Volume 2 ; édition ALLIPSE / AUF
 Jean Barreau : Gestion financière : Manuel et applications ; édition DUNOD
 J. et F. Delahaye Finance d’entreprise : Manuel et applications - DCG 6, édition
DUNOD
 BELLIER DELIENNE & KHATH (2000) :
 Gestion de Trésorerie ; Edition Economica.

Professeur ALIOUNE NDIAYE, certifié en technique économique et de gestion à l’école normale supérieure
d’enseignement technique et professionnel (ENSETP-UCAD). Mail : aliounendiayeseydina10@gmail.com
ORGANISATION DU COURS

SEANCES:
SÉ ANCE 1:
Chapitre 1 Le besoin en fonds de roulement normatif : définition, intérêt de la méthode et
les modalités
De calcul
SÉ ANCE 2:
Les modalités de calcul et le temps d’écoulement du besoin en fonds de roulement normatif
SÉ ANCE 3:
La gestion et le contrô le du besoin en fonds de roulement normatif
SÉ ANCE 4:
Chapitre 2 : Analyse de la rentabilité et du risque financier
SÉ ANCE 5:
Notion de rentabilité économique et de rentabilité financière
SÉ ANCE 6:
Rentabilité et endettement financier : Effet de levier financier
SÉ ANCE 7:
Analyse du risque d’exploitation
SÉ ANCE 8:
Chapitre 3 : Le coût du capital et la structure financière
SÉ ANCE 9:
Section I: La notion de coût du capital
SÉ ANCE 10:
Section II: Calcul du coût des sources de financement

TD OU TP:
SOUTIEN PEDAGOGIQUE:
PRE-REQUIS:

Professeur ALIOUNE NDIAYE, certifié en technique économique et de gestion à l’école normale supérieure
d’enseignement technique et professionnel (ENSETP-UCAD). Mail : aliounendiayeseydina10@gmail.com
INTRODUCTION :

A court terme, les décisions financières doivent assurer la liquidité de l’entreprise. En effet,
celle-ci doit être capable à tout moment de faire face à ses échéances sous peine de mise en
faillite. A long terme, les décisions financières doivent assurer la rentabilité de l’entreprise,
condition sine qua non pour inciter les actionnaires à investir leurs capitaux et pour les
rémunérer pour le risque qu’ils assument. Ces décisions concernent le choix des
investissements (la structure de l’actif), le choix des financements (la structure du passif)
et la politique des dividendes. Pour prendre de telles décisions de manière efficace, le
gestionnaire financier doit non seulement comprendre les problèmes de son entreprise mais
également le milieu institutionnel dans lequel elle évolue. Cela implique notamment une
connaissance minimum du système bancaire et des marchés financiers.

La gestion financière a toujours occupé une place privilégiée dans la gestion de l’entreprise
car elle concerne la politique générale de la firme : sa naissance, sa croissance, son autonomie
et sa survie.

Dans une économie de marché, fondée sur les échanges, c’est sous forme monétaire
qu’apparaissent les liaisons entre les agents économiques. Le phénomène monétaire est le plus
apparent, il masque le plus souvent les phénomènes réels. Le problème financier est ainsi lié
à la vie de l’entreprise en tous ses moments et sous tous ses aspects.

Pour détenir un capital, produire et participer aux échanges, l’entreprise a besoin de moyens
monétaires. Son fonctionnement et son développement dépendent directement de la
satisfaction de sa demande de monnaie. C’est le problème du financement qui a été pendant
longtemps l’objet principal de la gestion financière.

Il demeure fondamental, car les ressources sont rares et la permanence des échanges sur la
base de monnaie est une condition impérative de vie de l’entreprise.

Cette exigence est celle de l’équilibre financier.

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Mais si les ressources sont rares, elles sont également onéreuses. La disposition de capitaux
exige la rémunération de ceux qui en font l’apport ou l’avance. Les capitaux collectés doivent
être engagés dans un processus de production et d’échange qui dégage une plus-value. Cette
exigence est celle de la rentabilité des emplois de fonds.

L’aménagement de cette double contrainte financière d’équilibre et de rentabilité est le


principal objet de la gestion financière.

Les conditions de cet aménagement gouvernent l’évolution de l’entreprise et en particulier


son développement. Elles conduisent la gestion financière à intervenir dans la gestion de
l’entreprise d’une part sur les emplois et d’autre part sur les ressources.

Tout emploi de fonds ou toute modification d’emplois antérieurs doit être soumis au double
critère de la rentabilité et de la liquidité. Le rôle de la fonction financière dans la vie de
l’entreprise a évolué progressivement depuis le contrôle exercé par la mise œuvre de ces
contraintes, vers la participation aux décisions relatives au volume et à la structure des actifs.
C’est cette intégration qui a marqué le plus nettement l’exercice de la fonction financière au
cours de ces dernières années.

La collecte des capitaux nécessaires oriente la fonction financière vers l’extérieur. C’est celle
qui assure les relations avec les agents économiques susceptibles de fournir les capitaux dont
l’entreprise a besoin. La couverture de ces besoins doit être assurée en fonction de l’impératif
d’équilibre, au moindre cout et au moment le plus opportun ; car si les fonds collectés ne sont
pas utilisés dans l’activité de production et d’échange, ils ne seront pas productifs alors qu’il
faut les rémunérer.

Cette double action sur les emplois et les ressources ne peut être improvisée. L’exercice de la
fonction financière ne peut se situer que dans le cadre d’une gestion prévisionnelle dont
l’horizon va dépendre de la nature des besoins.

Mais l’aménagement des contraintes financières n’est qu’un aspect de la gestion financière.
L’entreprise est une entité économique (elle détient un capital) et un centre de décision
autonome (elle est animée et contrôlée par des hommes). Les hommes qui s’engagent dans
l’activité de l’entreprise ont des mobiles propres : la recherche d’un revenu, l’accumulation du

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capital, l’exercice du pouvoir… la réalité des objectifs de l’entreprise dépend du surplus
monétaire dégagé et de son affectation. Ce surplus monétaire dépend du niveau de rentabilité
des actifs et des modalités de financement. L’aménagement des contraintes financières doit
donc répondre aux objectifs de l’entreprise et en particulier, au-delà du gain immédiat, à la
défense du capital et à son développement. La gestion financière a ainsi un rôle déterminant
dans la politique générale de l’entreprise. Elle n’a pas seulement pour objet de résoudre un
problème de financement. Il lui revient la charge de la couverture de tous les risques entrainés
par l’activité d’entreprise, le maintien de son autonomie, la défense de son capital, la
définition d’une politique de croissance et d’une politique de résultats.

C’est pourquoi il apparait souvent que les critères financiers gouvernent les choix principaux
de la vie de l’entreprise. Ceci ne signifie pas que l’entreprise n’a que des objectifs financiers,
mais que la mesure des actions économiques dans un univers ou les ressources sont rares obéit
à des critères monétaires.

L’entreprise n’échappe pas à la mise en œuvre d’une rationalité financière mais elle doit à la
fois tenir compte de la rationalité organisationnelle propre à chaque type d’entreprise et à la
rationalité politique que la collectivité impose d’autant plus fortement que l’adaptation des
activités industrielles pose des problèmes délicats d’emploi.

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Chapitre 1 : la gestion du besoin en fonds de roulement d'exploitation
normatif

La décision d'investissement repose en partie sur un calcul permettant d'apprécier que les flux
futurs de trésorerie aient une valeur actuarielle supérieure au coût des moyens nécessaires à la
réalisation de l'investissement.

Investir constitue un acte courant dans la vie d'une entreprise, notamment si elle cherche à se
développer.
Il s'agit d'une opération complexe :

 Dont la finalité est toujours la création de valeur (l'enrichissement) attendue par les
actionnaires:
 Dont les conséquences économiques et financières vont peser sur l'avenir de
l'entreprise pendant plusieurs exercices.

C'est pourquoi un projet d'investissement, surtout s'il revêt une dimension importante, doit
être analysé avec un soin attentif. Cette étude nécessite le chiffrage de nombreux éléments, le
plus souvent de façon prévisionnelle.

Ces calculs ont pour but:

 De chiffrer le montant (y compris l'augmentation du besoin de financement du cycle


d'exploitation (BFCE) et les autres caractéristiques de l'investissement)
 De s'assurer de la rentabilité économique du projet et, donc, de sa contribution à
l'objectif de création de valeur.

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Parmi les emplois que l'entreprise doit financer, le besoin de financement généré par le cycle
d'exploitation peut être évalué en se référant au fonctionnement du cycle d'exploitation.

Le besoin de financement généré par le cycle d'exploitation appelle une ressource de


financement particulière qui est le fonds de roulement (FDR). Cette exigence est à l'origine de
l'appellation de ce besoin de financement en tant que besoin en fonds de roulement (BFR).

Le niveau du FDR et celui BFR déterminent la trésorerie. Or, le BFR dépend des postes
(stocks. clients et fournisseurs) qui fluctuent en fonction des échéances de règlement et du
niveau d'activité. Pour éviter des problèmes de trésorerie récurrents, on admet généralement
que l'entreprise fixe le niveau du FDR en fonction du montant moyen du BFR et plus
précisément du montant moyen du BFR d'exploitation (BFRE) ou BFR normatif.

De plus, le BFRE moyen figure dans de nombreux documents prévisionnels (plan de


financement, bilan prévisionnel), il intervient également dans les calculs de rentabilité des
projets d'investissement.

Il est donc important de savoir en évaluer le niveau.

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Section 1 : Précisions sur le BFRE
Le BFRE varie considérablement d'une entreprise à une autre. Il dépend notamment de la
longueur du cycle d'exploitation et de la durée des créances clients et fournisseurs.

Il varie dans le temps, en particulier pour les entreprises dont l'activité est saisonnière : le
montant du BFRE qui apparaît ainsi au bilan n'est pas évidemment représentatif de son
évolution au cours de l'exercice. C'est pourquoi il est apparu nécessaire de mieux connaître
son niveau moyen et d'analyser plus précisément les éléments à l'origine de ce besoin de
financement.
Le BFRE varie constamment en fonction du niveau des stocks, de celui des créances et des
dettes d'exploitation. Il est impossible d'en connaître toutes les valeurs, on évalue donc son
niveau moyen. Le niveau moyen du BFRE est appelé BFRE normatif.
Si l'entreprise veut éviter des problèmes de trésorerie durables, elle doit financer le BFRE
moyen avec des ressources stables. Le BFRE moyen sert à déterminer le montant du FDR,
qui, dans ce cas, est parfois qualifié de FDR normatif. Le BFRE normatif fixe la règle et le
FDR normatif respecte la règle.

Les décalages provenant de l'activité sont généralement sources de besoins financiers car ils
mobilisent des fonds que l'entreprise ne peut pas utiliser pour d'autres fonctions. Il en est ainsi
des stocks et des créances en partie compensés par les dettes.

Les opérations d'achat, de fabrication et de commercialisation donnent naissance à des flux


réels (de marchandises, de matières premières et de produits finis) avant pour contrepartie des
flux monétaires. Les décalages qui existent dans le temps entre les flux réels et les flux
monétaires expliquent l'existence de créances et de dettes. Les délais qui s'écoulent entre
l'achat et la revente des marchandises, entre l'achat et l'utilisation des matières premières,
entre la production et la vente des produits finis, sont à l'origine des stocks.

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Lorsque l'on retranche les dettes aux stocks et aux créances, il ressort généralement un besoin
en fonds de roulement dont l'essentiel provient de l'exploitation. C'est le besoin en fonds de
roulement d'exploitation (BFRE).

A contrario, les décalages issus des autres éléments du compte de résultat (IS par exemple) et
ceux des fonctions d'investissement et de financement constituent souvent des ressources hors
activités ordinaires ayant un caractère acyclique.

Le BFRE est cyclique et demeure en permanence dans l'entreprise si les conditions


d'exploitation ne changent pas.

A ce titre, le BFRE est assimilé, avec les immobilisations, aux capitaux investis, et doit donc
être financé.
Le responsable financier a pour obligation de mesurer son impact sur la structure financière et
sur la trésorerie. Connaître la composition du besoin lui permet également d'actionner les
différents leviers pour le réduire. Le responsable financier est ainsi amené à analyser le besoin
en fonction du niveau d'activité et des délais de stockage et de règlement des créances et des
dettes. Le besoin est donc normé en jours de chiffre d'affaires hors taxes (CAHT) à des fins de
gestion,
C'est le BFRE normatif, il correspond à un besoin moyen exprimé en jours de chiffre
d'affaires hors taxes. Il permet de prévoir la trésorerie en fonction du niveau d'activité futur et
du fonds de roulement, de mettre en évidence différents leviers pour réduire le BFRE.
Les principaux éléments du BFRE sont les stocks et en-cours, les créances clients et les dettes
fournisseurs. Ces éléments sont d'autant plus importants que l'activité de l'entreprise est forte
et sont donc sensiblement proportionnels au chiffre d'affaires hors taxes.

Le ratio BFRE/CAHT évalue la proportionnalité du BFRE par rapport au CAHT.


Le ratio BFRE/CAHT peut être utilisé pour la prévision:
BFRE prévisionnel = CA prévisionnel x (BFRE / CAHT)
Mais cette méthode est limitée car elle suppose que la seule cause de la variation du BFRE
sait le niveau d'activité mesuré par le chiffre d'affaires hors taxes.

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