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TITRE :
La Gestion du Risque Du
Crédit
Elaborée par : Encadré par :
D’abord, je ne trouve pas les mots pour exprimer ma gratitude envers Monsieur
Riadh Shili
qui m’a guidé dans mon travail. Ses conseils et ses encouragements ont permis à ce
travail d’aboutir. Ses capacités et ses compétences étaient mon grand support. Réaliser mon
projet sous sa direction était pour moi un grand honneur et un immense bonheur. La liberté
qu’il m’a accordée et les responsabilités qu’il m’a confiées ont beaucoup contribué à la formation
de ma personnalité et à mon autonomie de travail.
pour l’aide qu’elles m’ont apportée tout au long de ce travail, pour leur patience et l’amitié
qu’elles ont manifestée à mon égard, qu’elles trouvent ici l’expression de ma profonde
reconnaissance.
Ensuite, je remercie tout le corps professoral de Groupe Etoile Formation qui nous
ont encadré durant ces années afin d’obtenir ce diplôme.
Enfin, je profite cette occasion pour adresser mes remerciements à tous les membres de
jury qui vont évaluer mon travail.
Merci
Liste des abréviations
AC : Actifs Circulants
CA : Chiffre d’affaires
FR : Fonds de Roulement
KP : Capitaux Permanant
PC : Passifs Circulants
TN : trésorerie nette
Liste des Tableaux
Tableau 1: Les principes ratios de structure dans l'analyse Liquidité / Exigibilité ................................40
Tableau 2: Ratios de Qualité ................................................................................................................41
Tableau 3: Ratios de Rentabilité Economique ......................................................................................42
Tableau 4: Ratios de la Rentabilité financière ......................................................................................42
Tableau 5: Bilan ...................................................................................................................................43
Tableau 6: Bilans Regroupés ................................................................................................................44
Tableau 7: Opérations de trésorerie interbancaire ................................................................................44
Tableau 8: Opérations avec la Clientèle ...............................................................................................46
Tableau 9: Ratios d'endettement ...........................................................................................................47
Tableau 10: Ratios de rentabilité générale ............................................................................................48
Introduction générale
Ces dernières années, on a souvent mis l’accent sur le phénomène de risque encouru
dans les activités bancaires, et principalement le risque de crédit. Ceci n’est pas du tout le fruit
du hasard mais une simple conséquence des problèmes économique importants que soulève la
question, ayant abouti dans certains cas à des situations dramatiques.
En effet, la crise financière qui a frappé le système financier mondial dans son
intégralité fin 2007 en est la preuve, elle vient démontrer, une fois de plus, que le
comportement des banques est source de risque systémique. Parmi les métiers de la banque,
on trouve l’octroi de crédit qui constitue la principale activité à cette dernière, en effet une
fois le crédit est accordé, le risque d’insolvabilité de l’emprunteur qui est appelé aussi le
risque de contrepartie. Il peut être définit comme une perte éventuelle que la banque peut
subir suite à une opération de crédit, par ailleurs, cette perte est traduit sous plusieurs formes,
la plus courante est le défaut de paiement d’un emprunteur au principal et/ou les intérêts
constituant le fruit de ce crédit
Lebon fonctionnement d’une banque suppose non seulement que ce risque soit
correctement maîtrisé, ou réduit par le jeu des garanties, mais aussi qu’il puisse être couvert
par des marges appropriées.
Le risque de crédit constitue donc aujourd’hui un enjeu financier majeur dans la gestion
des banques, compte tenu des évolutions importantes de l’environnement, économique et
réglementaire. Ces banques qui doivent, en permanence, être préparées à faire face à la
matérialisation de nouveaux risques et répondre aux exigences réglementaires de plus en plus
strictes. En effet, elles doivent être de plus en plus attentives à l’adéquation de leurs fonds
propres au regard de ce risque qui vient bien évidemment grâce à une évaluation précise des
risques de crédit, d’où l’intérêt du thème objet de ce travail, à savoir, l’évaluation du risque de
crédit au sein des banques tunisiennes et les différents outils pratiqués par ces banques pour la
mesure de risque de contrepartie.
La gestion de risque de crédit constitue une préoccupation majeure pour les banques,
d’ailleurs, elles doivent veiller au contrôle et le respect de la réglementation bancaire édictée
par les autorités bancaires, afin de minimiser ce risque, c’est pour quoi elles sont aujourd’hui
amenées à intégrer ce risque dans leur processus de gestion. Ce risque est en effet lourd de
conséquences pour la banque, car toute dette non remboursée est économiquement une perte
1
Introduction
que supporte le créancier et sa maîtrise est devenue l’un des axes stratégiques majeurs de la
gestion des entreprises bancaires.
Dans le deuxième chapitre, nous allons analyser les fondements théoriques du risque
de crédit.
Enfin, le troisième chapitre, fait l’objet d’une étude empirique qui porte sur un
diagnostic financier de dix banques tunisiennes en se basant sur les différents indicateurs de
performances financières.
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Chapitre 1 : Présentation du système bancaire
tunisien
Chapitre 1 : Présentation du système bancaire tunisien
Introduction :
Le secteur bancaire a un impact primordial sur l’économie. En effet, il contribue à
l’accélération de la croissance économique tout en intervenant dans le financement des
différents secteurs d’activité comme le bâtiment et travaux publics, l’agriculture, la
communication, le transport, le tourisme, la restauration etc. Il s’agit en fait de l’ensemble des
banques et établissements financiers ainsi que la banque centrale qui effectuent des opérations
de créances et de transactions entre eux et vis-à-vis des agents non financiers. Chaque pays
dispose de son propre système financier. Zoom sur le système bancaire tunisien.
Le secteur bancaire tunisien comprend 30 banques dont 23 sont des résidentes et 7 non-
résidentes. Trois de ces banques appartiennent à l’Etat : STB, BNA et BH. Il inclut aussi 13
établissements financiers dont 8 établissements de leasing, 3 sociétés de factoring et 2
banques d’affaires. Les banques résidentes détiennent plus de 90 % de crédits, des actifs et
des dépôts de l’ensemble des établissements financiers. Ce secteur se démarque par sa forte
concentration. Pour rappel, la Tunisie fait partie des premiers pays qui a mis en place les
réformes financières dans la région de MENA en Afrique du nord. Jusqu’avant les années 80,
ce secteur était soumis à un contrôle strict. Après cela, il passe par une période de réformes
progressives mais qui n’a pas encore permis l’essor du secteur. Les Banques de l’Etat sont
encore dominantes et elles assument la gestion de la moitié du marché. Or, cela impacte
négativement sur la croissance économique dû au fait que l’Etat contrôle le marché. Les
banques étatiques détiennent des parts dans des structures publiques. Elles leur octroient de
prêts mais cela ne permet pas d’allouer l’épargne aux investissements les plus intéressants. Ce
qui entraîne une hausse de taux de financement qui ne sont pas performants pour les années
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Chapitre 1 : Présentation du système bancaire tunisien
Une banque est une entreprise qui a une activité financière. Elle constitue,
juridiquement, une institution financière régie par le code monétaire et financier.
Sa fonction principale consiste à proposer des services financiers tels que collecter l’épargne,
recevoir des dépôts d'argent, accorder des prêts, gérer les moyens de paiement.
Chaque banque est spécialisée selon son activité principale et sa clientèle.
Il peut s'agir d'une banque de dépôt, qui est le secteur bancaire le plus connu. Ce type de
banque reçoit l'épargne de ses clients et accorde des prêts. L'établissement peut également être
une banque d'investissement, qui a une activité de conseil et de financement des entreprises.
Elle opère aussi des opérations sur les marchés financiers. Enfin, il peut s'agir d'une banque
privée, qui est spécialisée dans la gestion de gros portefeuilles. Cette dernière propose des
services haut de gamme pour la gestion de patrimoines dont la valeur est importante.
Une banque peut également proposer des services annexes tels que l'assurance, la
mutuelle ou encore le cautionnement passées. Soulignons qu’on retrouve 2 banques
d’affaires, 8 banques offshore, des sociétés de factoring et de leasing parmi les banques
tunisiennes. Le réseau financier s’étend également sur le Conseil du marché financier, la
Bourse des valeurs mobilières de Tunis pour ne citer qu’eux. On enregistre actuellement 1430
agences de banque dans le pays, doit une agence pour 7 700 personnes.
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Chapitre 1 : Présentation du système bancaire tunisien
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Chapitre 1 : Présentation du système bancaire tunisien
Encore connues sous le nom de banque de dépôt ou de crédit, les banques commerciales
sont les plus anciens types de banque. L’application commerciale trouve son origine dans le
fait qu’elle ait la plus grande activité économique.
Les banques commerciales représentent un intermédiaire entre les agents économiques
qui disposent d’un surplus financier et ceux souffrant d’un crédit.
Les banques commerciales sont aujourd’hui au nombre de 14 :
ATB (Arabe Tunisienne Bank 130)
BNA (Banque Nationale Agricole 176)
BFT (Banque Franco-tunisienne 7)
BH (Banque de l’Habitat 132)
CT (City Bank 2)
BTS (Banque Tunisienne de Solidarité 2)
Attijari Bank
ABC (Arabe Banking Corporation 11)
BIAT (Banque Internationale Arabe de Tunisie 198)
STB (Société tunisienne de Banque 141)
UBCI-Groupe BNP Paribas (Union Bancaire pour le commerce et l’Industrie 111)
UIB-Groupe société générale (Union Internationale de Banques 135)
BT (Banque de Tunisie 117)
AB (Amen Bank 165)
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Chapitre 1 : Présentation du système bancaire tunisien
Les banques d’investissement ont une activité basée sur les marchés financiers. Ces
banques d’investissement achètent et vendent des actions, des obligations ou des produits
dérivés sur les marchés financiers. Elles peuvent aussi s’occuper de levée de fonds pour des
entreprises nouvellement cotées ou gérer des opérations de change.
4.6. Les banques centrales :
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Chapitre 1 : Présentation du système bancaire tunisien
Les banques centrales fixent aussi le taux directeur de l’économie. Le taux directeur
étant le taux auquel les autres banques qui dépendent de cette banque centrale vont emprunter
de l’argent. Ce taux a une influence sur tous les autres taux d’intérêt, comme les crédits
immobiliers, les crédits à la consommation, …
4.7. Les bureaux de représentation de banques étrangères ouverts en Tunisie :
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Chapitre 1 : Présentation du système bancaire tunisien
Sont des établissements financiers spécialisés dans la gestion des créances des créances
des entreprises, afin de les aider à mieux gérer les comptes de leurs clients et de se consacre
d’avantage à la production et à l’amélioration de la qualité.
IL s’agit de :
TF (Tunisie Factoring 3)
UF (Uni-Factor3)
Services interbancaires :
SMT
SIBTEL
IBS
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Chapitre 1 : Présentation du système bancaire tunisien
pour les banques privées et 24.1% pour les banques publiques. (Source : FMI), la
norme internationale étant un taux de 6%.
Le secteur bancaire en Tunisie est :
Concentré (près de 4 banques accaparent 65% du marché)
Dominé par les banques publiques
Contrôlé par des nationaux principalement l'Etat
Dominé par les banques commerciales
Il est caractérisé par :
Une structure cloisonnée
Un poids important du portefeuille engagements
Une sous-capitalisation
Un Concours à des secteurs difficiles à besoin de financement important
Un peu de différenciation dans l'offre de produits (crédits ; cartes de paiement ; produits
d’épargne et distribution de produits.
Le secteur bancaire est de loin la principale source de financement de l'économie du fait
que le marché financier soit étroit, peu liquide et ses perspectives d'évolution sont largement
dépendantes de la politique économique du pays, en dépit de sa modernisation tant au niveau
de la législation que de la technologie utilisée.
2. Problèmes :
Pour le secteur bancaire : en dépit de la bonne réglementation prudentielle, le secteur
est confronté
Aux problèmes ci-après :
Mauvaise qualité du portefeuille
Faible rentabilité
Dotation en fonds propres limités
Faible taille des banques
Poids des banques publiques
Mauvaise gouvernance
Une vulnérabilité aux retournements conjoncturels
Une forte influence de la psychologie du consommateur tunisien
Dépendance envers le secteur de l'immobilier
Un financement important du secteur du tourisme
Un potentiel de croissance modeste au niveau local
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Chapitre 1 : Présentation du système bancaire tunisien
1. Objectifs et missions :
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Chapitre 1 : Présentation du système bancaire tunisien
La BCT exerce une supervision sur pièces et sur place qui vise notamment à s’assurer de :
L’efficacité du dispositif de gouvernance et du contrôle interne.
La solidité de la situation financière.
L’efficacité du système de gestion des risques.
Elle peut imposer aux assujettis dont la situation financière est jugée à risque élevé, des
exigences prudentielles plus contraignantes que les normes prudentielles réglementaires.
Pour les banques et les établissements financiers d’importance systémique, la BCT est
habilitée à les soumettre à des normes prudentielles spécifiques notamment au niveau des
exigences minimales en fonds propres.
Un contrôle complémentaire est exercé par la BCT au niveau du conglomérat ; lequel
contrôle n’empiète pas sur la supervision conduite par les autres autorités de contrôle.
La supervision bancaire intervient tout au long du cycle de vie de la banque et de
l’établissement financier allant de l’agrément pour l’exercice de l’activité jusqu’au processus
de résolution et de liquidation.
Les travaux de la Supervision Bancaire sont couronnés annuellement par la publication
d’un rapport sur la supervision bancaire.
L’exercice de l’activité bancaire est subordonné à l’obtention d’un agrément, délivré par
la commission d’agréments sur rapport de BCT ; laquelle commission a été instituée en vertu
de l’article 26 de la loi n°2016-48.
Cette commission est présidée par le Gouverneur de la BCT et composée de 4 membres
indépendants nommés par le conseil d’administration de la BCT en respectant le principe de
parité.
La demande d’agrément doit être adressée par le requérant à la BCT.
La Direction Générale de la Supervision Bancaire assure le secrétariat de la commission
d’agréments et se charge d’instruire le dossier d’agrément et de présenter le rapport à la
commission d’agréments.
Sont soumises à agrément les opérations énumérées au niveau de l’article 24 de la loi :
La création d’une banque ou d’un établissement financier.
Tout changement que la banque ou l’établissement financier compte introduire sur
la catégorie ou la nature de l’activité à laquelle il a été autorisé à exercer.
Toute opération de fusion ou de scission.
Toute cession d'une part importante de l'actif ou du passif d’une banque ou d’un
établissement financier qui pourrait entraîner un changement substantiel dans la
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Chapitre 1 : Présentation du système bancaire tunisien
Les nouvelles dispositions de la loi qui viennent consacrer les dispositions introduites
par la circulaire n°2011-06 du 20 mai 2011 visent :
La réhabilitation du conseil d’administration ou du conseil de surveillance à travers le
recentrage de ses attributions autour de la définition de la stratégie et la surveillance de
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Chapitre 1 : Présentation du système bancaire tunisien
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Chapitre 1 : Présentation du système bancaire tunisien
Deux mois au titre des opérations prévues par les articles 34 et 35 de la loi.
Dans le cadre de l’instruction de la demande d’agrément, la BCT se réserve le droit de
demander toutes informations ou documents complémentaires :
Dans un délai maximal d’un mois à compter de la date de réception de la
demande pour les opérations prévues par l’article 24 de la loi.
Dans un délai maximal de deux semaines à compter de la date de réception de la
demande pour les opérations prévues par les articles 34 et 35 de la loi.
Est considérée caduque, toute demande d’agrément qui ne répond pas aux
renseignements et documents requis à compter de la date de leur réclamation par la BCT dans
un délai de :
3 mois pour les opérations prévues par l’article 24 de la loi.
2 mois pour les opérations prévues par les articles 34 et 35 de la loi.
La banque ou l’établissement financier doit être constitué sous la forme d’une société
anonyme, il doit justifier, lors de sa création, d'un capital minimum totalement libéré de :
50.000.000 dinars pour les banques résidentes ou leur contre-valeur en devises
convertibles, lors de la souscription, pour les banques non-résidentes.
25.000.000 dinars pour les établissements financiers résidents ou leur contre-
valeur en devises convertibles, lors de la souscription, pour les établissements
financiers non-résidents à l’exception :
- Des banques d’affaires et des établissements qui exercent, à titre exclusif,
le service de gestion de crédits « factoring », pour lesquels le capital ne
peut être inférieur à 10 000 000 dinars ou leur contrevaleur en devises
convertibles, lors de la souscription, pour les établissements non-résidents
- Les établissements de paiement pour lesquels le capital ne peut être
inférieur à 5 000 000 dinars.
L’agrément d’une banque ou d’un établissement financier pourrait être retiré par la
commission d’agréments dans les cas suivants :
La non utilisation par le requérant de l’agrément accordé dans un délai
maximum de 6 mois à compter de la date de sa notification.
Lors d’une sanction disciplinaire.
Lors de l’ouverture d’une procédure de liquidation.
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Chapitre 1 : Présentation du système bancaire tunisien
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Chapitre 1 : Présentation du système bancaire tunisien
Les missions d’inspection visent à évaluer, sur place, la nature et la qualité des risques
encourus par les banques et les établissements financiers et à apprécier leur capacité à y faire
face. Elles permettent, ainsi, d’examiner l’adéquation de l’organisation interne de
l’établissement à la nature de ses activités et de ses risques et à évaluer leurs dispositifs de
contrôle et de maîtrise des risques.
La charte de conduite d'une mission de contrôle sur place définit les modalités de
conduite des missions de contrôle sur place, les moyens qui leur sont affectés, les droits et les
devoirs des contrôleurs et des établissements contrôlés.
3.5. Traitements des difficultés bancaires :
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Chapitre 1 : Présentation du système bancaire tunisien
3.7. Du redressement :
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Chapitre 1 : Présentation du système bancaire tunisien
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Chapitre 1 : Présentation du système bancaire tunisien
A cet effet, il a été prévu au sein de l’organigramme de la BCT une structure dédiée à la
surveillance et au développement des systèmes et des moyens de paiement.
La fonction de surveillance se veut conformer aux normes et standards internationaux et
a pour objectifs fondamentaux :
La préservation de la sécurité, la stabilité, la solidité, l’efficience et
l’efficacité des systèmes de paiement.
La préservation de la qualité des moyens de paiement mis à la
disposition des utilisateurs.
5. Règles prudentiels :
La BCT édicte les règles de gestion et les normes prudentielles applicables aux banques
et aux établissements financiers.
Ces normes concernent :
L'usage des fonds propres ;
Les ratios entre les fonds propres et les engagements ;
Les ratios de liquidité ;
Les concours accordés par les établissements de crédit à leurs filiales ;
Les risques en général.
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Chapitre 1 : Présentation du système bancaire tunisien
Conclusion du Chapitre :
Le présent chapitre a été consacré à la présentation du système bancaire tunisien, sa
structure, ses différentes composantes et l’unité de la supervision bancaire de la banque
centrale de Tunisie. Ce chapitre a été composé de trois sections dans lesquelles nous avons
mis l’accent sur la présentation du système bancaire tunisien, son historique, de ses
principales activités et de ses intervenants. Nous avons aussi présenté les différents services
offerts par l’unité de la supervision bancaire. Mais, la question qui se pose comment les
banques tunisiennes se protège du risque de crédit.
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Chapitre 2 :
La Gestion du Risque de Crédit
Chapitre 2 : La Gestion du Risque de Crédit
Introduction :
L'activité principale de la banque étant de distribuer des crédits d’où le risque de non
remboursement est omniprésent.
Le crédit est une opération récurrente surtout dans notre environnement ou la liquidité
est presque chose inexistante chez les clients (entreprises, particuliers). En effet, ceux-ci ont
toujours des besoins à satisfaire comme le financement de leur exploitation ; de leur
consommation, le paiement des salaires et impôts ; etc.
Une entreprise ne possède pas toujours les capitaux suffisants pour atteindre ses
objectifs. Ses résultats commerciaux et financiers ainsi que l’intégrité des dirigeants et les
garanties offertes peuvent lui permettre de demander un crédit à une banque.
Pour essayer de comprendre la signification du mot crédit et risque de crédit on a
ressemblé plusieurs définitions.
Lors de ce chapitre, nous allons essayer, en premier lieu, de donner un aperçu général
de la notion de crédit, dans un deuxième lieu, nous allons évoquer la notion du risque de
crédit, et dans un dernier lieu, nous allons présenter la réglementation prudentielle de gestion
du risque de crédit
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Chapitre 2 : La Gestion du Risque de Crédit
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Chapitre 2 : La Gestion du Risque de Crédit
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Chapitre 2 : La Gestion du Risque de Crédit
2. 1. Selon la durée :
Selon la durée, on trouve 3 types de crédits
- Les crédits à court terme ;
- Les crédits à moyen terme ;
- Les crédits à long terme.
2. 2. Les crédits à court terme :
Pour les crédits à court terme, il s’agit d’un crédit dont la durée n’excède pas 2 ans.
Lorsqu’on parle de court, moyen ou long terme on définit ainsi la durée du prêt (le temps qui
le sépare de la fin).
La durée d’un prêt est importante, les conditions d’un prêt à long terme ne sont pas les
mêmes que celles à court terme.
Crédits de cultures saisonnières. :
Ces crédits sont accordés aux exploitants du secteur agricole et la pêche pour la
couverture d’une partie des dépenses à engager au cours d’une campagne.
Le montant du crédit est égal au nombre d’unités à exploiter) par la quotité unitaire
de financement.
La quotité unitaire de financement ainsi que l’échéance du crédit sont fixées pour
chaque spéculation parle barème des crédits de culture.
Crédits de campagne :
Ces concours sont destinés à finance les achats de produits agricoles et de pêche en
vue de leur transformation, de leur conditionnement ou de leur écoulement en l’état.
Le montant du crédit est égale à:
- 50% des prévisions d’achat pour l’alfa.
- 80% des dépenses culturales pour la production de plants
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Chapitre 2 : La Gestion du Risque de Crédit
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Chapitre 2 : La Gestion du Risque de Crédit
Le moyen terme s'étend approximativement entre 2ans et 7ans au maximum. Les crédits
à moyen terme oscillent entre les crédits à court terme et les crédits à long terme. Certains les
appellent des « crédits à long terme courts » tandis que d'autres les appellent des « crédits
intermédiaires». Ils servent au financement des activités rentables à moyen terme (ex :
construction).
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Chapitre 2 : La Gestion du Risque de Crédit
Et pour Les crédits à long terme peuvent, en matière commerciale commence à plus de
5 ans. Mais du point de vue des finances de l'Etat, cette durée ne constitue véritablement pas
du long terme, il faut qu'elle soit encore plus longue. C’est ainsi que l'on le définit à partir de
7 ans. Les entreprises préfèrent ce genre de crédit lorsqu'elles investissent dans des projets qui
donner ont des résultats qu'à long terme
Crédit à moyen terme d’investissement
Le crédit à moyen terme d’investissement est destiné à parfaire le financement de
projets de création ou d’extension ainsi que de renouvellement de matériel dans les secteurs.
Crédits à moyen terme de consolidation, d’assainissement et de restructuration. Ces
crédits sont destinés :
- A la consolidation de crédits à court terme en vue de rétablir l’équilibre de la structure
financière.
- À la restructuration de l’appareil de production notamment par l’acquisition de
nouvelles technologies de façon à améliorer la productivité, la qualité et la
compétitivité.
- À faciliter la reprise et la relance des entreprises en difficulté.
2. 4. Selon leur objet :
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Chapitre 2 : La Gestion du Risque de Crédit
a) Le crédit-bail :
À l'entreprise locatrice :
Lever la promesse de vente en acquérant définitivement le bien à un prix égal à la
valeur résiduelle du matériel ;
Conclure un nouveau contrat de crédit-bail sur le même matériel ;
Rendre s’il s'agira de tout le matériel dont l'entreprise a besoin pour son activité
courante. Ces sommes de financement utilisées par le système bancaires ne sont pas
nombreuses et se limitent à une intermédiation financière de la banque qui joue le rôle
de relais financier entre le client et l'institution de crédit-bail.
Ces matériels peuvent être des meubles ou des immeubles. Ce qui nous permet de
définir le crédit-bail comme une technique de financement d'une immobilisation ou d'un
mobilier par laquelle une banque ou une société financière acquiert un bien meuble ou
immeuble pour louer pour une valeur résiduelle, généralement faible en fin de contrat. Il
permet aussi de surmonter les écueils que sont les traditionnelles garanties bancaires.
En ce qui concerne les techniques du crédit-bail le principe simple porte souvent sur des
biens (meubles ou immeubles) à usage professionnel. C'est une opération qui fait intervenir
trois protagonistes :
- L'entreprise qui veut disposer du bien mobilier ou immobilier ;
- Le fournisseur vendeur de ce bien généralement une autre entreprise industrielle et
commerciale ;
- L'établissement de crédit-bail
Concrètement, il revient au locataire de choisir le fournisseur et de déterminer les
spécifications du matériel à financer. Ensuite, la société de crédit-bail acquiert le bien à
financer qui a été choisi pour mettre à la disposition du locataire.
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Chapitre 2 : La Gestion du Risque de Crédit
Le risque en matière bancaire peut être défini, selon Michel ROUACH et Gérard
NAULLEAU, comme étant« un engagement portant une incertitude dotée d'une probabilité de
gain et de préjudice, que celui-ci soit une dégradation ou une perte ».
SAMPSON pour sa part considère que : « la tension qui habite les banquiers est
inséparable de leur métier, ils veillent sur les économies d'autrui et partant ils font les
bénéficier en les prêtant à d'autres ce qui comporte inévitablement des risques. Il continue en
précisant qu'un banquier qui ne prend pas de risque n'en est pas un ».
Généralement, la prise de risque est tout simplement liée à l'objet principal de l'activité
bancaire : l'octroi de crédit. Cette prise de risque est inéluctable et justifie l'existence même
des banques.
Le simple retard dans un remboursement peut être préjudiciable pour une banque qui
travaille avec des fonds empruntés, car comme tout commerçant ou industriel, il doit faire
face, de son côté, par conséquent, compter sur les rentrées nécessaires à l'équilibre de sa
trésorerie. Si, par suite de circonstances imprévisibles, ou même par suite d’une politique de
crédit imprudente, les retards se généralisaient, il pourrait en résulter une immobilisation de
capitaux susceptible de mettre la banque en sérieuses difficultés, même si les crédits accordés
ne sont pas compromis.
30
Chapitre 2 : La Gestion du Risque de Crédit
a) Le risque de crédit :
C’est aussi le risque de contrepartie, c'est le risque le plus important qui menace le bien
être des institutions financières, d'où il désigne le risque de défaut des clients ainsi que la
dégradation de la situation financière d'un emprunteur face à ces engagements avec ces
établissements Le risque de crédit peut est défini comme une non performance de la
Contrepartie engendrant une perte probable au niveau de la banque » De plus ce risque
dépend de la probabilité de défaillance de contrepartie que ce soit d’un pays, d’un particulier,
d’entreprise ou d’un établissement de crédit avec laquelle la banque est engagée.
b) Le risque de solvabilité :
Désigne l'insuffisance des fonds propres afin d'absorber les pertes éventuelles par la
banque, en effet, ce risque ne découle pas uniquement d'un manque de fonds propres mais
aussi des divers risques encourus par la banque tel que, le risque de crédit, du marché, du taux
et de change. L'exposition des banques à ce type de risque peut mettre en danger son activité,
d'où l'objectif recherché par les institutions financières c'est d'essayer d'ajuster les fonds
propres aux risques afin de faire face à ce genre de risque d'insolvabilité.
c) Le risque de liquidité :
Cette catégorie de risque indique l'insuffisance de liquidité bancaire pour faire face à ces
dépenses inattendues. En effet, ce risque est très important et sensible car il peut conduire à la
faillite de la banque suite à un mouvement de panique des déposants, qui peuvent demander
leurs dépôts au même temps. Ce retrait de masse des fonds par les déposants peut aggraver la
situation de cette dernière et entraîne ce qu'on appelle « une crise de liquidité brutale ».
C'est un risque qui concerne essentiellement les opérations de crédits surtout celle du
marché, Cette catégorie de risque concerne tous les types d'intervenants que ce soit financier
ou autre, tant qu'ils sont préteurs ou emprunteurs sur le marché.
Selon Joël Bessis, ce risque est identifié par le fait devoir les résultats affectés
défavorablement, par les mouvements des taux d'intérêt.
31
Chapitre 2 : La Gestion du Risque de Crédit
Une banque supporte un risque de hausse des taux si elle prête à un taux fixe et se
refinance au taux variable et vice versa pour le cas de baisse des taux. Aussi toute évolution
inattendue du taux d'intérêt peut agir négativement sur l'activité bancaire, en touchant la
crédibilité de la banque et provoquant des retraits des dépôts des clients.
e) Le risque du marché :
f) Le risque de change :
g) Le risque opérationnel :
Selon l’accord de Bâle les risques opérationnels sont définis« comme le risque de perte
provenant de processus internes inadéquat sou défaillants, de personnes et système, ou
d’événements externes ». Autrement dit c'est le risque qui résulte d'un événement externe qui
perturbe la réalisation des objectifs de l'établissement (catastrophes naturelles, changements
de loi ou de réglementation) ou erreur humaine (fraude).
h) Le risque pays :
32
Chapitre 2 : La Gestion du Risque de Crédit
Ce risque constitue un autre type du risque bancaire, il est nommé aussi le risque
souverain puisqu'il se manifeste suite à une incapacité de remboursement de la créance
étrangère, qui est due à la condition économique, politique, sociale et financière de pays
débiteur. Il trouve son origine dans deux principaux phénomènes, une incapacité de paiement
tel que le refus de remboursement des dettes, qui sont liées aux opérations internationales.
Selon Mikdashi, le risque pays "s'applique aux différentes formes d'endettement, qu'il
s’agisse de créances non négociables (bancaires ou non bancaires) ou de titres de portefeuille
d'investissement ou de négoce et provient de l'incapacité ou du refus d'un pays à fournir les
Devises nécessaires pour satisfaire les engagements financiers de l'Etat, ou des agents
économiques privés opérant dans ce pays». L’ensemble des opérations internationales
concernées est explicité.
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Chapitre 2 : La Gestion du Risque de Crédit
position pousse l'établissement de crédit à concurrencer à la fois sur le marché des dépôts et
celui des prêts, cette double concurrence réduit la marge bancaire et le rend plus exposer au
risque.
Selon Conso (2005 :605) « on a pu constater que le risque est omniprésent, multiforme,
qu’il concerne tous les collaborateurs de l’entreprise et bien sûr la direction générale, mais
aussi les actionnaires au niveau du risque global d’entreprise. Le combattre concerne donc
tous les acteurs ».
Il existe plusieurs moyens pour limiter les risques de crédit bancaire. Ces moyens varient en
fonction des suggestions des différents auteurs. Ferronnière (1963 :187) par exemple présente
quatre moyens pour limiter les risques de crédit bancaire :
La banque peut et doit diversifier ses crédits. En effets il est périlleux pour une banque
de concentrer ces crédits sur quelques gros bénéficiaires.
Plus les crédits sont répartis entre une grande échelle de bénéficiaires et d’émetteurs, plus la
probabilité de non remboursement est faible. C’est la division des risques qui constitue l’un
des fondements de la fonction d’intermédiaire financier. De même le financement exclusif
d’un seul secteur de l’activité économique et une zone géographique expose la banque à des
difficultés élevées en cas de récession du secteur ou de la zone.
La banque réduira les risques du crédit en décidant de n’octroyer des prêts qu’aux
personnes présentant un faible risque de défaillance.
La banque doit vérifier que le montant des remboursements et intérêts est en
correspondance avec les revenus actuels et futurs de débiteur. Elle doit également s’assurer
que le client a le réel désir d’honorer ses engagements. Pour cela elle peut consulter les
fichiers d’incidents de paiement et de remboursement des confrères ou de la Banque Centrale.
La banque est également la possibilité de sélectionner ses clients à partir de leur
situation familiale, de leur niveau de revenu et de tous autres éléments servant à différencier
34
Chapitre 2 : La Gestion du Risque de Crédit
les clients défaillants des non défaillants. La décision d’octroyer ou non un crédit à une
entreprise est prise après des études de conjoncture du secteur économique et examen de sa
situation financière.
La solvabilité est une chose qu’il faut surveiller continuellement. Il y a des personnes
solvables à un moment donné et qui ne le sont ensuite. Cette solvabilité se rattache souvent à
la notion du patrimoine. Elle peut dépendre aussi des sûretés stipulées. En effet, faute de
sûreté particulière, c’est l’ensemble du patrimoine du débiteur qui constituera sa garantie.
Le créancier prudent ne dormira tranquille que si les biens de son débiteur sont disponibles,
faciles à saisir. Il comparera les disponibilités avec exigibilités pour savoir si d’autres
créances ne mettent pas son débiteur en difficulté.
Il sait enfin que certains biens comme le fonds de commerce sont susceptibles de s’évanouir
d’eux-mêmes si le débiteur relâche ses efforts.
2. La prise de garanties :
Selon HADJ SADOK (2007 :11) ce genre de garantie est juridiquement appelée
« cautionnement réel ». La garantie réelle est un engagement qu’une entreprise met à la
disposition de sa banque sous forme d’un bien mobilier ou immobilier. Il existe plusieurs
types de garanties réelles à savoir le nantissement, l’hypothèque, le droit de rétention, le droit
de suite, le droit de préférence, la dation en paiement.
35
Chapitre 2 : La Gestion du Risque de Crédit
Le cautionnement :
Selon Aynes (1997 :100), « le cautionnement est un contrat unilatéral par lequel la
caution s’engage envers un créancier à exécuter l’obligation au cas où le débiteur ne le ferait
pas ». Cet engagement peut être contracté sans ordre du débiteur.
L’aval
L’aval est l’engagement apporté par un tiers sur un effet de commerce pour en garantir
le paiement. L’avaliste est donc solidaire du débiteur principal. L’aval peut être donné sur
l’effet ou par acte séparé.
3. Les dispositions réglementaires relatives à la gestion du risque de crédit :
Dans ses décisions quotidiennes d’octroi de crédit, la banque est amenée à rechercher la
meilleure protection contre les risques. Cette section nous permettra de passer en revue les
moyens utilisés par autorités monétaires et les banques pour minimiser les risques dans
l’octroi de crédit tout en maximisant la rentabilité des établissements de crédits.
Lancée en 2001 par le comité de Bâle, la réflexion sur la réforme du ratio de Cooke
fonctionne sur la base d’une discussion permanente entre le comité et la profession bancaire.
Si ce mode de fonctionnement permet une construction progressive de la réforme, en
revanche accord a été reportée en 2006.
Le ratio de Cooke a été institué en 1988 par le comité de Bâle et destiné aux banques à
activité internationale. Il fixe la limite de l’encours pondéré des prêts accordés par un
établissement financier en fonction des capitaux propres de la banque. Les banques sont
tenues de garder un volant de liquidité, de ne pas prêter à long terme, l’équivalent de plus de
8% de leurs fonds propres afin de faire face aux impondérables : retournement de la
conjoncture et augmentation des impayés de la part de ménages moins solvables.
L’une des principales faiblesses du ratio de Cooke réside dans son caractère forfaitaire. De ce
fait, il a entraîné la coexistence dans les banques de deux approches aujourd’hui très
différentes : l’approche réglementaire et économique. Le reproche que l’on peut faire à
l’approche réglementaire actuelle, c’est qu’elle ne prend pas suffisamment en compte la
réalité du risque. C’est ce qui a amené le comité à créer un nouveau ratio (Mc Donought).
L’un des objectifs de ce nouveau ratio est de rapprocher les notions de capital réglementaire
et de capital économique.
𝐟𝐨𝐧𝐝𝐬 𝐩𝐫𝐨𝐩𝐫𝐞𝐬 𝐫é𝐠𝐥𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭𝐚𝐢𝐫𝐞𝐬
𝑅𝑎𝑡𝑖𝑜𝑑𝑒𝐶𝑜𝑜𝑘𝑒 = ≥ 𝟖%
𝐜𝐫é𝐝𝐢𝐭 𝐚𝐜𝐜𝐨𝐫𝐝é𝐬 𝐩𝐚𝐫 𝐥𝐚 𝐛𝐚𝐧𝐪𝐮𝐞
36
Chapitre 2 : La Gestion du Risque de Crédit
3.2. Le Bâle II :
Selon Remond (2009 :199), la réforme Bâle II du ratio de solvabilité bancaire s’inscrit
dans une démarche mondiale de réglementation de la profession bancaire remontant à la fin
des années 80 dont l’objectif est de prévenir les faillites.
Cette réforme repose sur la qualification de la relation entre risques et fonds propres, ces
derniers représentant le moyen ultime permettant de faire face à des pertes importantes. En
pratique il s’agit de respecter un ratio réglementaire entre fonds propres et actifs pondérés par
leur niveau de risque. Le ratio de fonds propres obtenu ne peut être inférieur à 8%
(Roncalli 2004 :96). Il se calcule avec au numérateur, le montant des fonds propres dont une
banque dispose et au dénominateur une mesure des risques qu’elle encourt.
L’accord actuel ne couvre explicitement que trois types de risques dans la définition des actifs
pondérés :
Le risque de crédit ou contrepartie
Le risque de marché ou de prix
Le risque opérationnel
Bâle III est un ensemble de mesures convenues à l'échelle internationale, que le Comité
de Bâle sur le contrôle bancaire a élaboré en réponse à la crise financière de 2007-2009. Ces
mesures visent à renforcer la réglementation, le contrôle et la gestion des risques des banques.
À l'instar de toutes les normes conçues par le Comité de Bâle, les normes de Bâle III
constituent des exigences minimales qui s'appliquent aux banques à dimension internationale.
Les membres s'engagent à mettre en place et à appliquer les normes dans leur juridiction
nationale ou régionale, conformément au calendrier préétabli par le Comité.
37
Chapitre 2 : La Gestion du Risque de Crédit
Conclusion du Chapitre :
Le risque constitue la dimension la plus importante dans l’environnement bancaire face
à la multiplicité des risques bancaires et leurs diversités, les banques se trouvent dans
l’obligation de se protéger contre ces risques qui sont considérés comme une menace majeure
pour les banques, Le risque le plus courant et le plus affectant c’est le risque de crédit.
En effet, le secteur bancaire a réfléchi sur les documents ayant une valeur juridique, des
garanties réalisables permettant de recouvrer au moins une partie de la créance compromise,
une assurance-crédit pour compléter cette garantie.
Dans ce chapitre nous avons présenté dans un premier lieu, la notion de crédit à travers
les définitions que nous avons jugé utile pour notre étude, dans un deuxième lieu, nous avons
présenté la notion des risques bancaires ainsi que la typologie de ces risques et en dernier lieu,
nous avons essayé de présenter les principaux moyens mis en place par les banques pour se
prémunir des risques de crédit.
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Chapitre 3 :
Diagnostic financier
Chapitre 3 : Diagnostic financier
En effet, l’objet de notre présente partie est de classer les banques de dépôts en
faisant recourt à plusieurs critères. Ce classement va nous permettre d’étudier la
performance de ces banques, et donc de celui de la situation financière et économique
actuelle.
Le diagnostic bancaire d’une banque est une optique dans laquelle, nous analysons
l’état financier de la banque en s’appuyant sur l’information comptable (Bilan, Hors bilan,
état de résultat).
L’équilibre financier est une contrainte qui pèse en permanence sur la pérennité de
l’entreprise. L’incapacité d’une entreprise à assurer le paiement de ses dettes devenues
exigibles se traduit par la constatation d’un état de cessation de paiement.
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Chapitre 3 : Diagnostic financier
40
Chapitre 3 : Diagnostic financier
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Chapitre 3 : Diagnostic financier
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Chapitre 3 : Diagnostic financier
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Chapitre 3 : Diagnostic financier
2. Bilans regroupés :
Tableau 6: Bilans Regroupés
44
Chapitre 3 : Diagnostic financier
0,16
0,14
0,12
0,1
2010
0,08
2018
0,06 2019
0,04
0,02
0
OPTIA OPTIP
On constate qu’il y a une évolution positive du ratio OPTIP pendant l’année 2O18 de
0.15 par rapport 0.04 en 2010 par contre une diminution en 2019 de 0.04 par rapport à
2018.
4. Opérations financières :
2010 2018 2019
45
Chapitre 3 : Diagnostic financier
0,12
0,1
0,08 2010
0,06 2018
2019 2019
0,04
0,02 2018
0
2010
OPFA
OPFP
On remarque qu’il y a une augmentation au niveau du ratio OPFA puisqu’on a obtenu une
augmentation de 0.09 pour l’année 2010 à 0.12 pour l’année 2018, et on constate une
stagnation de valeur obtenu en 2019pour l’année 2018.
On constate qu’il y a une légère diminution du ratio OPFP pendant l’année 2O18 de
0.05 par rapport 0.06 en 2010 et une stabilité en 2019 de 0.05 par rapport à 2018.
Ratio de distribution
de crédit = 33644737 58810728
62079119
45690642 81805063
𝑶𝑪𝑨 86329109
= 𝟎. 𝟕𝟑 =0.71
𝑻𝒐𝒕𝒂𝒍 𝑩𝒊𝒍𝒂𝒏 =0.71
46
Chapitre 3 : Diagnostic financier
0,75
0,73
0,71 0,71
0,69
0,67
OGA OGP
On constate qu’il y a une diminution du ratio OCP pendant l’année 2018 de 0.67 par
rapport 0.75 en 2010 par contre une augmentation en 2019 de 0.69 par rapport à 2018.
6. Les ratios :
6.1. Ratio d’endettement :
Tableau 9: Ratios d'endettement
7960282
Ratio d’endettement= 3885636 7095759
86329109
𝑪𝒂𝒑𝒊𝒕𝒂𝒖𝒙 𝑷𝒓𝒐𝒑𝒓𝒆𝒔 45690642 81805063
= 𝟎. 𝟎𝟗
𝑻𝒐𝒕𝒂𝒍 𝑩𝒊𝒍𝒂𝒏 = 𝟎. 𝟎𝟖 = 𝟎. 𝟎𝟖
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Chapitre 3 : Diagnostic financier
0,25
0,2
0,15
2019
2018
0,1 2010
0,05
Ratio d'end
𝑹é𝒔𝒖𝒍𝒕𝒂𝒕 𝑵𝒆𝒕
= 𝟎. 𝟎𝟎𝟗 =0.011 =0.014
𝑻𝒐𝒕𝒂𝒍 𝑨𝒄𝒕𝒊𝒇
𝑹é𝒔𝒖𝒍𝒕𝒂𝒕 𝑵𝒆𝒕
𝑪𝒂𝒑𝒊𝒕𝒂𝒖𝒙 𝒑𝒓𝒐𝒑𝒓𝒆𝒔 = 𝟎. 𝟏𝟎 =0.13 =0.15
48
Chapitre 3 : Diagnostic financier
Capitaux Permanents =
3885636 6502974+4838415 9847013+5058290
𝑪𝒂𝒑𝒊𝒕𝒂𝒖𝒙 𝒑𝒓𝒐𝒑𝒓𝒆 + + 2799630 =11341389 =14905303
𝒐𝒑é𝒓𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒇𝒊𝒏𝒂𝒏𝒄𝒊è𝒓𝒆𝒔 = 𝟔𝟔𝟖𝟓𝟐𝟔𝟔
𝒑𝒂𝒔𝒔𝒊𝒇𝒔
= (𝟏𝟕𝟗𝟕𝟔𝟖𝟏)
49
Chapitre 3 : Diagnostic financier
2,5
1,5
2010
2018
1
2019
0,5
0
ROA ROE
Le FDR est négatif pour l’année 2019 donc la situation financière est en déséquilibre
et le risque d’insolvabilité est très élève.
Le BFR est négatif pour l’année 2010 donc les ressources cycliques financent tous
les emplois cycliques et l’entreprise à un excédent de financement.
Le BFR est positif pour les années 2018 et 2019 donc les ressources cycliques ne
financent pas tous les emplois cycliques et l’entreprise à un déficit de financement.
La TN est positive pour l’année 2010 donc la situation est en équilibre financier et le
système bancaire profite donc d’une marge de sécurité
La TN est négative pour les années 2018 et 2019 donc la situation est en déséquilibre
financier et ne possède pas donc d’une marge de sécurité.
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Chapitre 3 : Diagnostic financier
Conclusion du Chapitre :
Nous avons essayé, dans ce dernier chapitre, d’analyser la situation financière
puisqu’elle contient des données significatives ainsi que leur interprétation pour finir avec des
conclusions sur la santé financière du système bancaire pour prendre ensuite les décisions de
la politique à suivre. De ce fait, notre étude a porté sur un échantillon de banques tunisiennes
en vue de porter un jugement sur la santé financière du système bancaire tunisien.
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Conclusion Générale
Conclusion
Conclusion générale
De manière générale, nous pouvons conclure que malgré les menaces existantes, le
secteur bancaire reste un secteur porteur, car le marché ne cesse de se développer avec une
demande croissante malgré les nouvelles lois et réglementations prudentielles.
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Bibliographie
Bibliographie
Bibliographie
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Dunod, Paris, 2003.
2) A. SURVEY, Le risque de crédit, nouveaux enjeux bancaires, éd. Dunod,
Paris, 2003.
3) C. de LA BAUNE et alii., Couverture des risques de changes et de taux de
l'entreprise, Economica, Paris, 1999.
4) Encyclopédie économique.
5) H. VAN GREUNING et S. BROJAVIC : analyse et gestion du risque : un
cadre de référence de la gouvernance d'entreprise et du risque financier, éd.
ESKA, Paris, 2004,
6) J. DEFOURNY et Alii, l'Economie sociale au Nord et au Sud, de Boek -
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8) J. P. PATAT : la monnaie, système financier et politique monétaire, 6 è éd.
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Dunod, Paris, 2006.
10) Circulaire BCT n° 87-47 du 23 décembre 1987
Sites Web
www.bct.gov.tn
www.atb.com
www.ab.com
www.attijaribank.com
www.bt.com
www.stb.com
www.uib.com
www.ubci.com
www.biat.com
www.bh.com
www.bvmt.com
53
Annexes
Annexes