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UE 114
DROIT FISCAL Le Cnam
DGC Intec
2020 / 2021
Jean-Pascal REGOLI
DROIT FISCAL
Loi de finances pour 2021
Texte : Loi de finances pour 2021, Loi 2020-1721 du 29-12-2020 (JO du 30).
Les lois de finances, en leur article 1er, fixent l'entrée en vigueur des dispositions fiscales
qu'elles contiennent lorsque celles-ci ne comportent pas de date d'application particulière.
Plusieurs articles de la loi de finances pour 2021 précisent l'entrée en vigueur des mesures
qu'ils contiennent. Lorsque ce n'est pas le cas, l'entrée en vigueur des mesures est fixée de la
façon suivante :
- revenus de l’année 2020 et des années suivantes en ce qui concerne l'application des
dispositions relatives à l'impôt sur le revenu.
Pour les entreprises industrielles, commerciales ou agricoles ne relevant pas de l'impôt
sur les sociétés, les mesures ne comportant pas de disposition expresse s'appliquent aux
bénéfices des exercices ou périodes d'imposition clos en 2020 et des années suivantes ;
- bénéfices des exercices clos à compter du 31 décembre 2020 (y compris ceux clos le 31
décembre) pour les dispositions relatives à l'impôt sur les sociétés ;
- 1er janvier 2021 pour les autres dispositions : Taxe sur la valeur ajoutée, droits
d'enregistrement, impôts locaux, taxes diverses, mesures de recouvrement, de procédure,
etc.
Sources : Feuillet Rapide Fiscal Social n° 2 - 31 décembre 2021 ; Éditions Francis Lefebvre.
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UE 114 - Droit Fiscal - 1 avril 2021 Cnam-Intec – 2020-2021
• Taux normal :
- Exercice ouvert en 2021 : 26,5 % ou 27,5 % selon que le chiffre d’affaires est inférieur
ou au moins égal à 250 millions d’euros.
• Taux réduit : 15 % dans la limite de 38 120 € sous certaines conditions pour les
entreprises dont le chiffre d’affaires est inférieur à ou égal à 10 millions € (ou inférieur à
7 630 000 € pour les exercices ouverts avant le 1er janvier 2021).
► CONTRIBUTION SOCIALE : 3,3 % s’applique sur la part de l’IS qui excède 763 000 €.
► TAXE D’APPRENTISSAGE :
0,68 % des salaires.
Contribution supplémentaire à l’apprentissage : 0,05 % ; 0,1 % ; 0,2 % ou 0,4 % (ce dernier
taux est porté à 0,6 % pour les entreprises de plus de 2 000 salariés).
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• sur les revenus mobiliers (dividendes, produits de placement à revenus fixe) : 12,8 % ;
30 % avec les prélèvements sociaux ;
- IS :
o 19 % : titres de sociétés à prépondérance immobilière cotées ;
o 0 % : autres titres de participation ;
o 15 % : capital risque.
• 11 % : métaux précieux ;
• 6 % : bijoux et objets d’art ;
• CRDS : 0,5 %.
► DROITS D’ENREGISTREMENT
• Vente d’immeubles :
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o Actions : 0,1 %.
• Taux progressif allant de 0 % à 1,5 % assis sur la valeur nette du patrimoine (après
déduction des dettes) :
o n’excédant pas 800 000 € : 0 % ;
o de 800 001 € à 1 300 000 € : 0,5 % ;
o de 1 300 001 € à 2 570 000 € : 0,7 % ;
o de 2 570 001 € à 5 000 000 € : 1 % ;
o de 5 000 001 € à 10 000 000 € : 1,25 % ;
o au-delà de 10 000 001 € : 1,5 %.
• Décote applicable à l’impôt lorsque la valeur nette taxable du patrimoine (P) est comprise
entre 1 300 000 € et 1 400 000 € : Décote = 17 500 € - 1,25 % P.
L’IFI, ajouté à l’impôt dû au titre des revenus de l’année précédente, est plafonné à 75 %
du revenu imposable de ladite année.
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COURS I
IMPOT SUR LE REVENU
Pour l'imposition des revenus de 2020, la limite de déduction est, comme l'abattement pour
enfant rattaché, fixée à 5 959 €. Les pensions alimentaires versées à un enfant majeur sont
soumises à l'IR dans les limites admises pour leur déduction. Lorsque la pension versée en
2020 excède la limite légale de 5 959 €, elle n’est considérée comme un revenu imposable,
pour le bénéficiaire, qu'à concurrence de ce montant (5 959 €).
Les parents qui rattachent à leur foyer fiscal un enfant marié ou lié par un Pacs faisant l'objet
d'une imposition commune avec son conjoint ou partenaire ou un enfant chargé de famille
bénéficient d'un abattement sur leur revenu imposable. Le montant de cet abattement est
porté à 5 959 € (par personne prise en charge) pour l'imposition des revenus de 2020.
► Traitements et salaires
● SMIC
Le montant mensuel du SMIC au 1er janvier 2021 = 1 554,58 € pour 151,67 heures.
► Barème de l’IR
Le barème applicable aux revenus de 2020 s’établit pour un quotient familial d’1 part :
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Pour ceux de ces contribuables qui supportent à titre exclusif ou principal la charge d’au moins
un enfant, l’avantage en impôt procuré par la part entière accordée au titre du 1er enfant à
charge est limité à 3 704 €. Pour ceux qui entretiennent uniquement des enfants dont la
charge est réputée également partagée avec l’autre parent dans le cadre d’une résidence
alternée, l’avantage fiscal procuré par la ½ part accordée au titre de chacun des 2 premiers
enfants à charge est limité à 1 852 €.
L'avantage en impôt accordé au foyer fiscal qui bénéficie d'une (ou, le cas échéant, de
plusieurs) majoration(s) de quotient familial (½ ou ¼ de part) à raison de la qualité d'ancien
combattant ou de la situation d'invalidité d'un de ses membres est plafonné à 3 135 € par ½
part et à 1 567,50 € par ¼ de part.
Les contribuables célibataires, divorcés ou veufs sans personne à charge bénéficient d'une
demi-part supplémentaire de quotient familial (soit un quotient familial de 1,5 part) lorsqu'ils
sont âgés de plus de 74 ans et titulaires de la carte du combattant ou d'une pension servie
en vertu des dispositions du Code des pensions militaires d'invalidité et des victimes de guerre.
Le même avantage est accordé aux veuves, âgées de plus de 74 ans, de ces personnes. La
loi élargit le champ de la majoration à l'ensemble des conjoints survivants. La demi-part
supplémentaire s'applique aux veufs d'anciens combattants au même titre qu'aux veuves,
sous réserve d'être âgés de plus de 74 ans. Cette mesure s'applique à compter de l'imposition
des revenus de 2020.
► Décote
Les montants de 777 € et de 1 286 € sont respectivement portés à 779 € et à 1 289 € pour
l'imposition des revenus 2020. Le champ d'application de la décote se trouve ainsi étendu aux
contribuables dont l'impôt brut est inférieur à 1 720 € (célibataires, divorcés, séparés ou
veufs) ou à 2 847 € (couples mariés ou pacsés soumis à une imposition commune).
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► Seuils
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Les plafonds annuels sont portés à 10 000 € (célibataires, veufs, divorcés) et 20 000 €
(couples à imposition commune) pour les versements effectués à compter du 1er janvier 2021.
Les versements effectués au profit d'organismes sans but lucratif qui fournissent des repas
ou des soins gratuits ou une aide au logement à des personnes en difficulté ou qui luttent
contre les violences conjugales ouvrent droit à une réduction d'impôt spécifique de 75 % du
montant de ces versements. Ces versements sont retenus dans une limite annuelle fixée, à
titre dérogatoire, à 1 000 € (au lieu de 552 €) pour l'imposition des revenus de 2020.
La loi proroge pour l'imposition des revenus de 2021 le relèvement à 1 000 € du plafond des
dons ouvrant droit à cette réduction d'impôt dite « Coluche ». Les dons faits jusqu'au 31
décembre 2021 seront donc pris en compte dans la limite de 1 000 €.
La loi proroge l’application de certaines dispositions relatives aux crédits et réductions d’impôt
sur le revenu venant en principe à expiration le 31 décembre 2020 :
- réduction ou crédit d'impôt : investissements forestiers ;
- réduction d'impôt : souscription au capital de PME ou d’entreprises solidaires d'utilité sociale
et souscription de parts de fonds d'investissement « réduction Madelin » ;
- réduction d'impôt : souscription au capital de sociétés foncières solidaires ;
- crédit d'impôt : dépenses d'équipements pour personnes âgées ou handicapées ;
- crédit d'impôt : dépenses de diagnostics et travaux de protection contre les risques
technologiques.
Dans le cadre de la transformation du crédit d'impôt sur le revenu afférent aux dépenses en
faveur de la transition énergétique (CITE) en prime versée par l'Agence nationale de l'habitat
(Anah), la loi maintient un crédit d'impôt pour l'installation de bornes de recharge pour
véhicules électriques non éligible au nouveau dispositif de prime et prévoit différentes
mesures transitoires pour les dépenses engagées sous l'empire du CITE mais payées après
l'entrée en vigueur du dispositif de prime.
La loi confirme que les dépenses d'acquisition et d'installation d'inserts et de poêles à bois et
granulés engagées en 2020 entrent dans le champ d'application du CITE.
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COURS II
BENEFICES INDUSTRIELS ET COMMERCIAUX
IMPÔT SUR LES SOCIETES
► Les conséquences fiscales des réévaluations libres des actifs peuvent être
différées
Afin de faciliter le recours à la réévaluation libre d'actifs et aider ainsi les entreprises touchées
par la crise économique et sanitaire à assainir leur situation financière, un dispositif
temporaire de neutralisation des conséquences de la réévaluation libre d'actifs sur le résultat
imposable est introduit par la loi. Ce dispositif optionnel s'applique à la première opération de
réévaluation libre des actifs constatée au terme d'un exercice clos à compter du 31 décembre
2020 et jusqu'au 31 décembre 2022.
La loi étend aux procédures de conciliation deux dispositifs fiscaux prévus en faveur des
entreprises faisant l'objet d'une procédure collective tenant, d'une part, à la déductibilité des
abandons de créances à caractère commercial consentis à de telles entreprises et, d'autre
part, à la possibilité offerte à ces dernières de bénéficier du remboursement anticipé de leurs
créances de report en arrière des déficits.
L'extension de ces mécanismes concerne les abandons de créance consentis et les créances
de report en arrière de déficits constatées à compter du 1er janvier 2021.
En principe, les abandons de créance à caractère commercial ne sont déductibles que s'ils
sont effectués dans l'intérêt de l'entreprise qui les consent et s'ils comportent une contrepartie
équivalente pour cette entreprise. Toutefois, la loi pose une présomption de normalité des
abandons de créance à caractère commercial consentis ou supportés dans le cadre d'un plan
de sauvegarde ou de redressement.
Afin d'encourager les abandons de créance au profit des entreprises en conciliation, la loi
permet la déduction sans condition des abandons de créance à caractère commercial
consentis en application d'un accord constaté ou homologué dans les conditions prévues à
l'article L 611-8 du Code de commerce.
Cette mesure concerne les seuls abandons de créance à caractère commercial consentis en
application d'un accord constaté ou homologué dans le cadre d'une conciliation. En sont donc
exclus :
- les abandons de créance à caractère commercial consentis à une entreprise en conciliation,
mais ne faisant pas l'objet d'un accord constaté ou homologué ;
- les aides octroyées sous une autre forme que celle des abandons de créance même si ces
aides revêtent un caractère commercial.
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La présente mesure s'applique aux abandons de créance consentis à compter du 1er janvier
2021.
Actuellement, seules les entreprises qui font l'objet d'une procédure de sauvegarde, d'un
redressement ou d'une liquidation judiciaires peuvent demander le remboursement de leur
créance de report en arrière des déficits de manière anticipée, c'est-à-dire avant le terme du
délai de cinq années suivant celle au cours de laquelle l'exercice déficitaire a été clos.
La loi élargit cette faculté de remboursement anticipé aux entreprises qui font l'objet d'une
procédure de conciliation. À compter de la date de la décision d'ouverture de la procédure de
conciliation, les entreprises concernées peuvent désormais demander le remboursement
anticipé de leurs créances non utilisées à cette date. Il est toutefois rappelé que le montant de
la créance dont le remboursement est demandé doit être diminué d'un intérêt (dont le taux est
celui de l'intérêt légal) appliqué à la fraction de la créance non utilisée au moment de la
demande.
Dans la mesure où l'option pour le report en arrière des déficits s'exerce dans le délai de dépôt
de la déclaration de résultats, le remboursement anticipé des créances de carry-back des
entreprises en conciliation est susceptible de concerner une créance de report en arrière du
déficit subi au cours d'un exercice clos à compter du 31 octobre 2020.
La loi reconduit, pour trois ans, les régimes des provisions réglementées en faveur des
entreprises du secteur de la presse, qui devaient initialement cesser de s'appliquer au titre des
exercices clos après le 31 décembre 2020.
Ainsi, les entreprises de presse qui exploitent un journal quotidien ou, à condition d'être
consacré pour une large part à l'information politique et générale, une publication de périodicité
au maximum mensuelle ou un service de presse en ligne reconnu peuvent déduire de leurs
bénéfices réalisés au titre des exercices clos jusqu'au 31 décembre 2023 une provision
destinée à financer certains développements et acquisitions qui leur sont indispensables ou
les dépenses directes y afférentes.
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La loi instaure un crédit d'impôt au profit des bailleurs qui consentent, au plus tard le 31
décembre 2021, des abandons de loyers, au titre du mois de novembre 2020, aux entreprises
locataires particulièrement touchées par les conséquences des mesures restrictives prises
pour lutter contre l'épidémie de Covid-19 dans le cadre de l'état d'urgence sanitaire.
Ce crédit d'impôt est compatible avec les mesures dérogatoires au droit commun et limitées
dans le temps afin d'encourager les abandons de loyers en faveur des entreprises. Certaines
de ces mesures sont prorogées.
La loi prévoit également un mécanisme analogue au nouveau crédit d'impôt, pour les
collectivités territoriales et leurs groupements. Il est ainsi instauré un prélèvement sur les
recettes de l'État à leur profit pour les pertes de recettes subies au titre des abandons ou
renonciations définitifs de loyers, consentis au titre du mois de novembre 2020 aux entreprises
locataires visées par le présent crédit d'impôt. Les collectivités territoriales et leurs
groupements éligibles à cette compensation sont exclus du bénéfice de ce crédit d'impôt.
La loi instaure un crédit d'impôt temporaire en faveur des petites et moyennes entreprises pour
les dépenses de travaux de rénovation énergétique de leurs bâtiments à usage tertiaire
engagées entre le 1er octobre 2020 et le 31 décembre 2021, qui portent notamment sur des
opérations d'isolation thermique ou sur l'installation de systèmes de chauffage, de
refroidissement et de ventilation des locaux. Le crédit d'impôt est égal à 30 % du prix de revient
hors taxes des dépenses avec un plafond global fixé à 25 000 € par entreprise sur la durée du
dispositif.
La loi apporte des modifications au crédit d'impôt recherche (CIR) et au crédit d'impôt
innovation (CII).
Il prévoit, d'une part, la suppression, pour les dépenses de recherche exposées à compter du
1er janvier 2022, de la règle de prise en compte des dépenses pour le double de leur montant
lorsque les opérations éligibles sont confiées à des organismes publics ou assimilés.
Il revient, d'autre part, sur la mesure qui prévoyait la majoration du taux du crédit d'impôt pour
les dépenses de recherche exposées en Corse, mais entérine l'application de taux majorés
pour les petites et moyennes entreprises (PME) situées dans ce territoire concernant le CII.
Enfin, il est prévu que l'examen des demandes de rescrit afférentes à ces crédits d'impôt soit
désormais en pratique de la seule compétence du ministère chargé de la recherche.
Les entreprises qui répondent à la définition européenne des PME bénéficient, sur option, d'un
crédit d'impôt au titre de certains investissements exploités en Corse qu'elles réalisent jusqu'au
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31 décembre 2023. La nature des investissements ouvrant droit à l'avantage fiscal, dont la
liste est limitative, est fixée par la loi. La loi ajoute à cette liste les travaux de construction et
de rénovation des établissements de santé privés réalisés pour l'exercice de l'activité visant
le diagnostic, la surveillance et le traitement des malades, des blessés et des femmes
enceintes.
Le crédit d'impôt, égal à 20 % (30 % pour les TPE) du prix de revient des investissements,
diminué des subventions publiques reçues, s'applique aux travaux de construction et de
rénovation des établissements de santé privés réalisés en Corse à compter du 1er janvier
2021.
La loi proroge d'une année supplémentaire, soit jusqu'au 31 décembre 2022, le crédit d'impôt
dont bénéficient les établissements de crédit qui accordent des prêts à taux zéro (PTZ) à des
particuliers en vue de financer l'acquisition ou la construction de leur résidence principale en
primo-accession.
Cette reconduction s'accompagne d'une modification des modalités de prise en compte des
ressources des emprunteurs. Ainsi, pour les offres de prêts émises à compter du 1er janvier
2022, le montant total des ressources à retenir est apprécié à la date de l'émission de l'offre
de prêt.
La loi étend la réduction d'impôt aux dons versés aux têtes de réseau d'organismes ayant pour
objet exclusif de participer au financement de PME.
Actuellement, la réduction d'impôt relative aux opérations de mécénat concerne les dons
versés aux organismes agréés ayant pour objet exclusif le financement de PME par des
aides financières permettant la réalisation de certains investissements ou par d'autres aides
(création, reprise ou développement de PME), sous réserve, dans ce dernier cas, du respect
de la réglementation de minimis, ou la fourniture à celles-ci de prestations d'accompagnement.
En revanche, les têtes de réseau de ces organismes qui ne sont pas expressément visées
par la loi sont inéligibles à l'avantage fiscal.
Afin de consolider l'accompagnement des PME, la loi vise les dons versés aux fédérations
ou unions d'organismes ayant pour objet exclusif de fédérer, d'organiser, de représenter et
de promouvoir les organismes agréés en vue du financement de PME.
Le texte légal prévoit ainsi que ces fédérations ou unions d'organismes peuvent se voir délivrer
l'agrément (et ainsi permettre aux donateurs de bénéficier de la réduction d'impôt) à la double
condition :
- de présenter une gestion désintéressée ;
- de réaliser exclusivement des prestations non rémunérées au bénéfice de leurs
membres.
Les présentes dispositions s'appliquent aux versements effectués au cours des exercices clos
à compter du 31 décembre 2021.
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► Le champ d'application du taux réduit d'IS en faveur des PME est élargi
La loi rehausse, pour les exercices ouverts à compter du 1er janvier 2021, le plafond de chiffre
d'affaires permettant aux entreprises soumises à l'impôt sur les sociétés de bénéficier du taux
réduit d'IS fixé à 15 % dans la limite de 38 120 € de bénéfice imposable par exercice.
Pour rappel, s'il s'agit de sociétés, le bénéfice du taux réduit de l'IS est subordonné en outre à
une condition tenant à la libération et la composition du capital.
Actuellement, bénéficient du taux réduit les entreprises passibles de l'IS de plein droit ou sur
option qui réalisent au cours de l'exercice un chiffre d'affaires hors taxe, ramené le cas
échéant à douze mois, inférieur à 7 630 000 €.
Les entreprises dont le chiffre d'affaires hors taxe réalisé au cours de l'exercice n'excède pas
10 M € sont éligibles au taux réduit de l'IS sur une fraction de leurs bénéfices, sous réserve
bien entendu pour les sociétés que la condition tenant à la libération et la composition du
capital soit respectée.
Deviennent ainsi éligibles les entreprises dont le chiffre d'affaires hors taxe est compris entre
7 630 000 € et 10 M €.
Cette mesure s'applique aux exercices ouverts à compter du 1er janvier 2021.
0 à 38 120 € 15 % 15 % 15 %
> 38 120 €
28 % 26,5 % 25 %
7,63 M € ≤ CA ≤ 10 M €
0 à 38 120 € 15 % 15 %
28 %
> 38 120 €
26,5 % 25 %
Si le plafond de chiffre d'affaires permettant aux entreprises de bénéficier du taux réduit de l'IS
est rehaussé, celui en deçà duquel les entreprises sont exonérées de la contribution sociale
reste quant à lui inchangé. Il en résulte que les entreprises dont le chiffre d'affaires est compris
entre 7 630 000 € et 10 M €, restent assujetties à la contribution sociale alors même qu'elles
bénéficient du taux réduit de l'IS. Toutefois, le montant de cette contribution étant proportionnel
à celui de l'IS, son montant diminue lorsque celui de l'IS diminue. Il convient de rappeler que
la contribution sociale n'est due que lorsque le montant de l'IS excède 763 000 €.
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La loi rétablit la réduction d'impôt prévue en faveur des sociétés soumises à l'impôt sur les
sociétés qui souscrivent au capital d'entreprises de presse. Elle s'élève à 25 % du montant
des sommes versées au titre des souscriptions en numéraire réalisées entre le 1er janvier
2021 et le 31 décembre 2024 au capital de certaines sociétés de presse. Cette réduction
d'impôt s'impute sur l'impôt sur les sociétés dû par la société souscriptrice au titre de
l'exercice au cours duquel l'opération de souscription a été réalisée.
La loi crée un crédit d'impôt destiné à soutenir les représentations théâtrales d'œuvres
dramatiques. Les entreprises de spectacles vivants, soumises à l'impôt sur les sociétés,
peuvent ainsi bénéficier, sur agrément, d'un crédit d'impôt égal à 15 % (ou 30 % pour les PME)
de certaines dépenses engagées pour la création, l'exploitation et la numérisation de
représentations théâtrales d'œuvres dramatiques. Ce crédit d'impôt est plafonné à 750 000 €
par an et par entreprise et s'applique jusqu'au 31 décembre 2024.
La loi assouplit, pour les demandes d'agrément provisoire déposées entre le 1er janvier 2021
et le 31 décembre 2022 ainsi que pour certaines demandes d'agrément déposées avant le 1er
janvier 2021, les conditions tenant au nombre minimal de représentations des spectacles et
de lieux dans lesquels se déroulent ces spectacles requises pour bénéficier du crédit d'impôt
accordé aux entrepreneurs de spectacles vivants. Le crédit d'impôt est en outre prorogé pour
deux ans.
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La loi élargit temporairement le crédit d'impôt cinéma et audiovisuel aux dépenses liées à
l'adaptation audiovisuelle de spectacles. La loi permet aux œuvres audiovisuelles
documentaires de bénéficier d'un taux majoré de crédit d'impôt ainsi que d'une hausse de
son plafonnement.
La loi proroge de deux ans le dispositif de taux réduit d'imposition en cas de cession d'un local
professionnel destiné à être transformé en logement ou d'un terrain en vue de la construction
de locaux d'habitation. Il aménage par ailleurs ce dispositif. Enfin, la loi introduit une possibilité
de prolongation exceptionnelle, sous certaines conditions, du délai de quatre ans dans
lequel l'engagement pris par le cessionnaire de transformer ou construire les logements doit
être concrétisé.
Actuellement, la loi prévoit que les plus-values nettes réalisées par les sociétés soumises
à l'IS lors de la cession, jusqu'au 31 décembre 2020, d'un local à usage de bureau, à usage
commercial ou à usage industriel (ou d'un terrain à bâtir) sont imposées au taux réduit de
19 % lorsque le cessionnaire s'engage à transformer l'immeuble acquis en un immeuble à
usage d'habitation (ou à construire des locaux d'habitation) dans un délai de quatre ans
suivant la date de clôture de l'exercice d'acquisition. La cession doit être réalisée au profit de
certaines personnes limitativement énumérées.
Le taux maximal d’intérêts déductibles servi aux comptes courants d’associés pour l’ année
civile 2020 s’établit à 1,18 %.
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COURS 3
TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE
► Les règles applicables aux opérations complexes uniques sont inscrites dans
le CGI
La loi inscrit dans le CGI les principes dégagés par la CJUE concernant le traitement au regard
de la TVA des opérations constituées de plusieurs éléments relevant de régimes de TVA
différents, aussi appelées « opérations complexes uniques » ou « opérations uniques » et en
tire les conséquences, notamment en matière de taux applicable à ces opérations.
Il met également en place des règles d'assiette spécifiques pour l'ensemble des offres
d'abonnement comprenant des services numériques.
Chaque opération imposable à la TVA est considérée comme étant distincte et indépendante
et suit son régime propre déterminé en fonction de son élément principal ou de ses éléments
autres qu'accessoires.
L'étendue d'une opération est déterminée à l'issue d'une appréciation d'ensemble réalisée du
point de vue du consommateur, envisagé comme un consommateur moyen, tenant compte de
l'importance qualitative et quantitative des différents éléments en cause ainsi que de
l'ensemble des circonstances dans lesquelles l'opération se déroule.
Relèvent d'une seule et même opération les éléments qui sont si étroitement liés qu'ils forment,
objectivement, une seule prestation économique indissociable dont la décomposition revêtirait
un caractère artificiel.
Par dérogation aux dispositions précédentes, constituent une prestation de services unique
suivant son régime propre les différents éléments fournis pour la réalisation d'un voyage par
une agence de voyages ou un organisateur de circuits touristiques qui agit en son nom à
l'égard du voyageur et recourt à des livraisons de biens ou des prestations de services d'autres
assujettis.
La loi reporte de 6 mois l'entrée en vigueur des dispositions prises pour la transposition des
directives UE/2017/2455 du 5 décembre 2017 et UE/2019/1995 du 21 novembre 2019, qui
prévoient de modifier en profondeur les règles de TVA applicables dans le cadre du
commerce électronique transfrontière, entre entreprises et consommateurs finals (B to C).
Ces dispositions entreront ainsi en vigueur au 1er juillet 2021 au lieu du 1er janvier 2021.
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UE 114 - Droit Fiscal - 1 avril 2021 Cnam-Intec – 2020-2021
La loi habilite le Gouvernement à prendre par voie d'ordonnance, dans un délai de 9 mois à
compter de la publication de la présente loi, toute mesure nécessaire permettant la
généralisation du recours à la facturation électronique (« e-invoicing ») et la mise en œuvre
d'une obligation de transmission dématérialisée de certaines données à l'administration fiscale
(« e-reporting »).
La loi supprime l'assujettissement obligatoire des gains de course hippique en matière de TVA
afin de mettre en conformité le droit interne avec la jurisprudence de la Cour de justice de
l'Union européenne.
► Les poulains vivants sont intégrés dans les produits d'origine agricole
bénéficiant du taux de 10 %
La loi vise à permettre l'application du taux intermédiaire de la TVA aux opérations portant sur
les poulains vivants, c'est-à-dire aux équidés en phase d'élevage.
Sont soumis au taux de 10 % de la TVA les livraisons portant sur les produits d'origine
agricole, de la pêche, de la pisciculture et de l'aviculture à la double condition qu'ils n'aient
subi aucune transformation et qu'ils soient normalement destinés à être utilisés dans la
préparation des denrées alimentaires ou dans la production agricole.
La loi introduit, à titre temporaire, un taux de TVA de 0 % (« taux zéro ») applicable aux
dispositifs médicaux de diagnostic in vitro de la Covid-19 qui répondent aux exigences prévues
par le droit européen et aux vaccins contre la Covid-19 qui bénéficient d'une autorisation de
mise sur le marché.
► Des aménagements favorables sont pris dans les secteurs du logement locatif
social et intermédiaire
La loi apporte plusieurs aménagements dans les secteurs du logement social et du logement
intermédiaire et étend notamment le champ d'application des taux réduits prévus pour
certaines opérations réalisées dans ces secteurs.
Enfin, la loi prévoit un allongement du délai de liquidation de la TVA sur les LASM des bailleurs
sociaux.
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COURS 4
IMPÔT SUR LE CAPITAL
CONTRÔLE - CONTENTIEUX - SANCTIONS
La loi prévoit, à compter des impositions dues au titre de 2021, une baisse de la CVAE à
hauteur de la part de cette cotisation revenant aux régions, soit 50 %. En contrepartie de la
suppression de cette part, les régions se voient attribuer une fraction du produit de la TVA.
La loi prévoit, en outre, un abaissement du taux du plafonnement de la CET en fonction de la
valeur ajoutée.
La réduction de moitié de la CVAE est réalisée par une division par deux du taux d'imposition
et du montant de la cotisation minimale. Le dégrèvement de 1 000 € prévu en faveur des
petites entreprises est corrélativement diminué de moitié.
Toutefois, les entreprises dont le chiffre d'affaires hors taxe n'excède pas 50 000 000 €
bénéficient, d'un dégrèvement dont le montant varie en fonction du chiffre d'affaires. Ce
dégrèvement aboutit en pratique à une exonération de cotisation lorsque le chiffre d'affaires
est inférieur à 500 000 € et à une taxation de la valeur ajoutée à un taux variable selon le
chiffre d'affaires lorsque le chiffre d'affaires est compris entre 500 000 € et 50 000 000 €.
À compter des impositions dues au titre de 2021, le taux d'imposition est, pour toutes les
entreprises, réduit de moitié.
Ainsi, il est fixé à 0,75 % pour les entreprises dont le chiffre d'affaires hors taxe est
supérieur à 50 000 000 €.
Pour celles dont le chiffre d'affaires n'excède pas ce seuil, le taux effectif d'imposition, après
application du dégrèvement, est le suivant :
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La CVAE calculée d'après le taux effectif d'imposition est dégrevée d'un montant
complémentaire de 1 000 € lorsque le chiffre d'affaires hors taxe de l'entreprise est inférieur à
2 000 000 €.
La CVAE due par les entreprises dont le chiffre d'affaires hors taxe excède 500 000 € ne peut
être inférieure à 250 €. Le montant de cette cotisation minimale est, lui aussi, réduit de moitié
à compter des impositions dues au titre de 2021. Il est donc égal à 125 €.
Afin de donner plein effet à la mesure de réduction, la loi abaisse à 2 % le taux du plafonnement
à compter des impositions dues au titre de 2021.
La loi crée une exonération facultative de cotisation foncière des entreprises (CFE) d'une
durée de trois ans en faveur des entreprises qui procèdent à la création ou à l'extension
d'établissements. Conformément aux règles applicables en matière de CET, cette exonération
est applicable également à la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE).
La loi introduit, par ailleurs, une nouvelle définition de l'extension d'établissement applicable
tant pour l'application de la nouvelle exonération que pour celle des exonérations existantes.
Afin d'alléger l'imposition des établissements industriels, la loi diminue la valeur locative
résultant de la méthode comptable par une réduction de moitié des taux d'intérêt applicables.
Cette diminution s'accompagne de différentes mesures d'adaptation ou de coordination.
La loi apporte plusieurs aménagements à la taxe sur les véhicules de société (TVS) due au
titre de 2021 (à acquitter en janvier 2022), notamment une modification du barème de la
première composante pour les véhicules relevant du nouveau dispositif d'immatriculation et
une extension de l'exonération de cette première composante aux véhicules hybrides
hydrogène. Les véhicules fonctionnant exclusivement à l'hydrogène ou combinant hydrogène
et électricité sont par ailleurs exonérés de la seconde composante de la taxe.
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Afin de faciliter la reprise du recouvrement de ces contributions par les organismes sociaux,
la loi apporte des simplifications dans le fonctionnement des contributions (contribution à la
formation professionnelle ou CFP, taxe d'apprentissage, contribution supplémentaire à
l'apprentissage ou CSA, contribution CFP-CDD) et des régimes particuliers applicables à
certaines catégories de travailleurs ou d'employeurs.
Compte tenu du contexte sanitaire actuel, la loi instaure, d'une part, une exonération
temporaire de taxe sur le prix des entrées de cinéma et, d'autre part, des aménagements en
ce qui concerne la taxe sur les spectacles de variétés.
Elle restreint le champ d'application de l'obligation d'enregistrement préalable des actes reçus
en dépôt par les greffiers des tribunaux de commerce et des tribunaux judiciaires statuant
commercialement et l'Institut national de la propriété industrielle (Inpi).
L'enregistrement obligatoire est supprimé pour les actes établis à compter du 1er janvier 2021
constatant :
- les augmentations de capital en numéraire ou par incorporation de bénéfices, de réserves
ou de provisions et les augmentations nettes de capital de société à capital variable
constatées à la clôture d'un exercice ;
- l'amortissement ou la réduction du capital ;
- la formation de groupement d'intérêt économique (GIE).
Compte tenu des suppressions successives opérées ces dernières années, seuls demeurent
soumis à la formalité obligatoire de l'enregistrement les actes constatant la transformation
ou les augmentations de capital autres que celles visées ci-dessus (notamment les
augmentations de capital en nature) ainsi que ceux portant cession de droits sociaux.
Par symétrie avec la suppression de l'enregistrement obligatoire des actes, la loi supprime
l'obligation, en l'absence d'acte, de déclarer au service des impôts, les opérations
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La loi restreint aux cessions de fonds de commerce et aux cessions de droits sociaux le
champ d'application de l'obligation d'enregistrement préalable des actes reçus en dépôt par
les greffiers des tribunaux de commerce et des tribunaux judiciaires statuant commercialement
et l'Inpi.
Pour les actes établis à compter du 1er janvier 2021, le principe devient celui de la liberté
pour les sociétés de procéder, à leur convenance, aux formalités d'enregistrement et
d'inscription au RCS dans l'ordre qu'elles souhaitent.
Par exception, l'enregistrement préalable est maintenu pour les actes portant :
- transmission de propriété ou d'usufruit de fonds de commerce, de clientèles ou d'offices, ou
cession de droit à un bail ou du bénéfice d'une promesse de bail portant sur tout ou partie
d'un immeuble ;
- cession d'actions, de parts de fondateurs ou de parts bénéficiaires ou cession de parts
sociales ;
- cession de participations dans des personnes morales à prépondérance immobilière.
Afin de prendre en compte la forte diminution des taux d'intérêt intervenue durant la dernière
décennie, la loi avait réduit de 0,40 % à 0,20 % par mois (soit 2,40 % l'an) :
- le taux de l'intérêt de retard dû par le contribuable au titre des impôts, droits et taxes
recouvrés par l'administration fiscale et, corrélativement, celui des intérêts moratoires dus
par l'État) ou par le contribuable ;
- le taux de l'intérêt de retard dû par le contribuable au titre des impôts, droits et taxes
recouvrés par la douane, telles la TGAP et la TVA à l'importation.
Cette disposition, prise pour les intérêts courant du 1er janvier 2018 au 31 décembre 2020,
arrive à échéance.
Les taux d'intérêt n'ayant pas évolué de manière significative depuis 2017, la loi abroge les
dispositions relatives à la période limitée d'application du taux réduit, ce qui a pour effet de
pérenniser ce taux.
L'administration fiscale peut se faire communiquer différentes données détenues par les
opérateurs de communications électroniques et les fournisseurs d'accès et d'hébergement
Internet, dans le cadre de la recherche des infractions les plus graves. Depuis 2019, la mise
en œuvre de ce droit de communication doit être au préalable autorisée par le procureur de
la République, sur demande motivée du directeur du service chargé de la procédure.
La loi soumet l'exercice du droit de communication à une autorisation préalable, non plus du
procureur, mais d'un contrôleur des demandes de données de connexion, élu, en
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alternance, par le Conseil d'État et par la Cour de cassation parmi leurs membres.
L'autorisation accordée doit être versée au dossier de la procédure.
La loi complète la liste des informations que l'Urssaf est tenue de communiquer spontanément
à l'administration fiscale en y ajoutant des éléments qui portent respectivement sur les
travailleurs indépendants et sur les particuliers bénéficiant du crédit d'impôt sur le revenu pour
l'emploi d'un salarié à domicile.
La loi réduit progressivement, avant de la supprimer, la majoration des revenus des titulaires
de bénéfices industriels et commerciaux, de bénéfices non commerciaux ou de bénéfices
agricoles, soumis à un régime réel d'imposition, qui n'adhèrent pas à un centre de gestion
agréé, une association agréée ou un organisme mixte de gestion agréé ou qui ne font pas
appel à un professionnel de l'expertise comptable ou à un certificateur étranger autorisé par
l'administration et ayant conclu avec elle une convention.
L'employeur peut prendre en charge, selon certaines modalités, des frais de transports
personnels engagés par les salariés pour leurs déplacements entre leur résidence habituelle
et leur lieu de travail, notamment sous la forme du forfait mobilités durables.
Il y est incité par des exonérations fiscales et sociales. La loi prévoit deux aménagements à
ces dispositions.
Le forfait mobilités durables, créé par la loi d'orientation des mobilités, est une prise en
charge facultative par l'employeur de tout ou partie des frais engagés par ses salariés se
déplaçant entre leur résidence habituelle et leur lieu de travail en utilisant les modes
alternatifs à la voiture individuelle suivants :
- leur vélo ou leur vélo électrique ;
- le covoiturage en tant que conducteur ou passager ;
- les transports publics de personnes (à l'exception des frais d'abonnement dont le
remboursement à hauteur de 50 % est obligatoire) ;
- d'autres services de mobilité partagée (vélos électriques ou trottinettes électriques en libre-
service par exemple).
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Ce forfait couvrira, à compter du 1er janvier 2022, les déplacements effectués par les salariés
au moyen d'engins de déplacements personnels motorisés (EDPM), comme les trottinettes
électriques personnelles.
L'objet de cette mesure est de permettre la prise en charge des EDPM notamment pour les
salariés de certaines villes, espaces périurbains ou ruraux dans lesquels les services de
mobilités partagés ne sont pas développés.
La prise en charge des frais de transports personnels (frais de carburant ou frais exposés pour
l'alimentation de véhicules électriques, hybrides rechargeables ou à hydrogène engagés par
les salariés et frais pris en charge dans le cadre du forfait mobilités durables) est actuellement
exonérée d'impôt sur le revenu, de cotisations et de contributions sociales à hauteur de 400 €
par an et par salarié (dont 200 € au maximum pour les frais de carburant).
Lorsque la prise en charge des frais de transports personnels engagés par les salariés est
cumulée avec la participation de l'employeur à l'abonnement de transport en commun,
l'avantage fiscal et social résultant des deux aides ne peut pas, jusqu'à présent, dépasser le
montant maximal entre 400 € par an et le montant du remboursement de l'abonnement de
transport en commun.
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