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1) Que signifient BIC et BNC ? Quelle est la différence entre BIC et BNC ? Quels impacts sur le plan
de la tenue de la comptabilité :
BIC, BNC et BA sont des termes utilisés pour caractériser la nature d’une activité, commerciale
ou non. La question de savoir si une activité relève des BIC ou des BNC peut se poser pour
les prestations de service.
La différence BIC-BNC entraîne plusieurs conséquences : comptabilité d’engagement ou de
trésorerie, dates de factures émises ou reçues, dates d’encaissement ou de décaissement.
Les termes BIC et BNC concernent les entreprises dont les bénéfices sont soumis à l’impôt sur le
revenu, c’est-à-dire principalement les entreprises individuelles ou unipersonnelles, y compris
les auto-entreprises ou micro-entreprises.
BIC signifie « Bénéfices Industriels et Commerciaux » : cela concerne les activités
commerciales, industrielles ou artisanales.
Pour les entreprises individuelles au réel, le BIC à déclarer à l’impôt sur le revenu correspond
au résultat net comptable.
Pour les micro-entreprises, le BIC correspond au bénéfice forfaitaire.
BNC signifie « Bénéfices Non Commerciaux » : cela concerne les activités libérales ou encore les
agents commerciaux indépendants.
Enfin BA signifie « Bénéfice Agricole ».
En BIC, c’est le principe de la comptabilité d’engagement qui s’applique. Cela signifie que la
comptabilité est faite sur la base des dates de factures, c’est-à-dire des dates de réalisation des
À noter aussi :
Pour les BNC, la date de clôture de l’exercice comptable est obligatoirement au 31 décembre, alors
qu’elle est libre pour les BIC.
Les entreprises en BIC n’ont pas le droit d’opter pour la comptabilité de trésorerie des BNC. Au
contraire, les entreprises en BNC peuvent éventuellement opter pour une comptabilité
d’engagement, bien que souvent moins avantageuse…
Les auto-entreprises (micro-entreprises), qu’elles soient BIC ou BNC, déclarent obligatoirement
leur chiffre d’affaires sur la base des dates d’encaissement et de décaissement (équivalent de la
comptabilité de trésorerie des BNC).
L'impôt sur les sociétés (IS) concerne principalement les bénéfices de certaines sociétés et
personnes morales.
1) Détermination de l'imposition des bénéfices :
En application des dispositions de l'article 209 du code des impôts (CGI) relatives aux règles de
la territorialité, le lieu d'exploitation des entreprises détermine en principe (sous réserve des
dérogations résultant notamment de l'application des conventions internationales) l'imposition
des bénéfices passibles de l'impôt sur les sociétés.
La personne morale au sein de laquelle vous réalisez des bénéfices est imposée à l'impôt sur les
sociétés (IS) :
- Si elle entre dans la catégorie des sociétés de capitaux. Il s'agit principalement des
sociétés anonymes (SA, SAS), des sociétés à responsabilité limitée (SARL), des sociétés en
commandite par actions (SCA). Les sociétés d'exercice libéral (SEL, SELARL…) sont aussi
concernées ;
- En fonction de la nature de son activité. Certaines personnes morales sont imposées à
l’impôt sur les sociétés même si elles n'appartiennent pas à la catégorie des sociétés de
capitaux. C'est le cas des sociétés civiles qui ont une activité industrielle ou commerciale
et des associations réalisant des opérations lucratives ;
- Si vous avez choisi de payer cet impôt. En effet, même si vos bénéfices sont normalement
imposés à l'impôt sur le revenu au nom de chaque associé (cas des sociétés en nom
collectif - SNC - par exemple), vous pouvez opter pour l'imposition définitive de votre
société à l'IS.
Votre entreprise est imposable à l'IS sur ses bénéfices (son résultat fiscal) uniquement si elle est
exploitée en France. Cela veut dire qu'elle doit y exercer une activité commerciale habituelle.
En principe, votre société n'est donc pas imposable sur les bénéfices qu'elle réalise à l’étranger.
Le montant du bénéfice à déclarer chaque année est donc celui que votre société réalise sur
l'ensemble du territoire français.
- La contribution sociale qui représente 3,3 % de l’IS dû pour les entreprises réalisant un
chiffre d’affaires d’au moins 7,63 millions d’€ et dont l’IS dépasse 763 000 €.