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LE RÉGIME DU

MICRO
ENTREPRENEUR
P E G G Y C A FA FA
IUT NICE
LE MICRO ENTREPRENEUR, KÉSAKO?

• Le micro entrepreneur, plus connu sous le nom d’auto entrepreneur,


est un entrepreneur individuel bénéficiant d’un régimes social et
fiscal ultra simplifié.
• Depuis le 1er janvier 2016, les entrepreneurs relevant du régime
fiscal de la micro-entreprise sont automatiquement placés sous le
régime "micro-entrepreneur" et donc soumis au régime "micro-
social".

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LE MICRO ENTREPRENEUR
• Qui peut devenir micro-entrepreneur ?

• Quelles activités peuvent être exercées sous ce régime ?

• Qu’est ce qu’un micro-entrepreneur ?


– Son statut juridique
– Son régime fiscal
– Son régime social

• Un régime adapté à tous les projets ? 3


QU’EST-CE QU’UN MICRO
ENTREPRENEUR? DÉFINITION
• C'est un entrepreneur individuel ayant opté pour un régime fiscal et un régime social (ultra)
simplifiés qui lui permettent d'exercer une "petite" activité professionnelle indépendante :
• très facilement ;
• à moindre coût ;
• de façon régulière ou ponctuelle ;
• et surtout en toute connaissance des charges sociales et fiscales qui en découlent.

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QUE FAUT IL ENTENDRE PAR PETITE
ACTIVITÉ PROFESSIONNELLE?
• Il s'agit d'une activité indépendante : commerce, artisanat, ou libérale -
relevant du régime d'assurance vieillesse ou de la Cipav, exercée en
entreprise individuelle, dont le chiffre d'affaires annuel n'excède pas un
certain montant.

• A noter : les micro-entrepreneurs doivent remplir les conditions légales


et/ou réglementaires imposées pour l'exercice de leur activité
(qualification professionnelle, assurance obligatoire, ...)

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QUEL RÉGIME
FISCAL POUR L A
MICRO
ENTREPRISE
EN QUOI CONSISTE CE RÉGIME FISCAL (ULTRA)
SIMPLLIFIÉ ?

• Il s'agit du régime fiscal de la micro-entreprise qui s'applique dès lors que le chiffre d'affaires
annuel de l'année civile précédente et de l'avant dernière année n'excède pas le plafond de :
• 188 700 € pour une activité de vente de marchandises, d'objets, d'aliments à emporter ou à
consommer sur place, ou de fourniture de logement ;
• 77 700 € pour une activité de services.
• Dans ce régime, le bénéfice de l'entreprise est calculé de façon forfaitaire, sans avoir à tenir une
comptabilité complète (compte de résultat, bilan, etc.).

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LE MICRO ENTREPRENEUR EST
IMPOSÉ À L’IR
• Soit selon les règles classiques du régime fiscal de la micro-entreprise : le bénéfice
imposable est déterminé par l'administration fiscale qui applique au chiffre d'affaires déclaré un
abattement forfaitaire pour frais professionnels variable en fonction de l'activité exercée :
• 71 % pour les activités d'achat/revente, et les activités de fourniture de logement ;
• 50 % pour les autres activités relevant des BIC ;
• 34 % pour les BNC (professions libérales).
• Pour déterminer l'impôt sur le revenu qui est dû, le bénéfice forfaitaire ainsi calculé est ensuite
soumis, avec les autres revenus du foyer fiscal,
au barème progressif par tranches de l'impôt sur le revenu.

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L’OPTION VERSEMENT FISCAL
LIBÉRATOIRE
• Entrepreneur peut également s’acquitter de l’impôt, sur option, par
un versement fiscal libératoire : à la condition d'avoir un revenu fiscal de référence qui ne
dépasse pas un certain montant. Le micro-entrepreneur peut choisir de régler, chaque mois ou
chaque trimestre, l'impôt sur le revenu correspondant à son activité, en même temps que ses
cotisations sociales.
• Le montant du CA réalisé devra être porté dans la déclaration annuelle de revenus (déclaration
n°2042 C PRO) à joindre à la déclaration habituelle. L’impôt lié à cette activité ne sera pas à
régler une seconde fois, mais cette déclaration permettra de déterminer le montant global du
revenu imposable et le taux d’imposition des autres revenus du foyer fiscal.

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COMMENT FONCTIONNE LE
VERSEMENT LIBÉRATOIRE
• Les micro-entrepreneurs ont la possibilité d'opter pour le versement libératoire de l'impôt sur le revenu.
L'option doit être adressée directement auprès de l'Urssaf avant le 30 septembre pour une application
en 2024.
• Pour rappel, le versement libératoire permet aux micro-entrepreneurs d'acquitter l'impôt sur le revenu
de manière définitive selon un taux fixe qui varie en fonction de la nature d'activité, en même temps
que le paiement des cotisations sociales :
• 1 % sur le CA mensuel ou trimestriel pour les entreprises de vente ou de fourniture de logement
(BIC);
• 1,7 % sur le CA mensuel ou trimestriel pour les entreprises réalisant des prestations de services
(BIC) ;
• 2,2 % sur le CA mensuel ou trimestriel pour les titulaires de bénéfices non commerciaux (BNC).

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POUR BÉNÉFICIER DU VERSEMENT
FISCAL LIBÉRATOIRE
• Formuler une demande auprès de l’URSSAF
• Ou depuis le site autoentrepreneur.urssaf.fr
– Pour les micro-entrepreneurs en activité : au plus tard
le 31 septembre de l'année N-1 pour en bénéficier le
1er janvier de l’année N
– Pour les nouveaux micro-entrepreneurs : dans les 3
mois de la création

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LE MICRO ENTREPRENEUR N’EST PAS
ASSUJETTI À LA TVA
• Le micro-entrepreneur n'est pas assujetti à la TVA (franchise en base) si le CA réalisé
l'année précédente n'excède pas 91 900 € ou 36 800 € en fonction de la nature de
l'activité. Il n'y a pas de déclaration de TVA à faire : en effet, elle ne la facture pas sur ses
ventes et ne la récupère pas sur ses achats.

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LE MICRO ENTREPRENEUR EST
REDEVABLE DE LA CFE
• Le micro-entrepreneur, comme les autres entrepreneurs, est redevable de la
cotisation foncière des entreprises (CFE) dès sa deuxième année d'activité.
Il peut toutefois en être dispensé s'il bénéficie d'une mesure d'exonération, par exemple au titre
de son activité ou d'une implantation dans certaines zones géographiques ou si son chiffre
d'affaires ne dépasse pas 5 000 euros.
• En fonction de son activité, le micro-entrepreneur peut également être redevable d'une
taxe pour frais de chambre de commerce ou de chambre de métiers.

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EN QUOI
CONSISTE LE
RÉGIME SOCIAL
SIMPLIFIÉ?
LE RÉGIME MICRO SOCIAL, KÉSAKO?
• Il s'agit du régime micro-social qui permet de calculer le montant de ses
cotisations sociales selon un pourcentage du chiffre d'affaires et de les régler au fur
et à mesure des encaissements (ou recettes).
Le micro-entrepreneur déclare donc mensuellement ou trimestriellement son
chiffre d'affaires sur le site auto-entrepreneur.urssaf.fr. Le montant de ses
cotisations sociales est fonction de son chiffre d'affaires et d'un taux global de
cotisations qui varie selon son activité. Il est calculé automatiquement, et le micro-
entrepreneur paye ses charges sociales sans avoir à faire d'avance de cotisations.
• Ce taux global de cotisations sociales comprend les cotisations d'assurance
maladie-maternité, d'allocations familiales, d'assurance vieillesse de base, de
retraite complémentaire, d'invalidité-décès et la CSG-CRDS. Une contribution à la
formation professionnelle s'ajoute par ailleurs aux cotisations versées. 15
COTISATIONS SOCIALES: APPLICATION
D’UN TAUX SUR LA BASE DU CA
Taux de cotisations
Les cotisations sociales sont à compter du 1er
calculées en appliquant un Activité excercée octobre 2022
taux sur la base du CA
● Paiement mensuel ou trimestriel
Activité d’achat-revente, d’hébergement 12,30%
● Paiement libératoire et de restauration (BIC)
● Obligation de déclarer le CA même nul
Autres prestations de services 21,20%
commerciales ou artisanales (BIC)
Professions libérales relevant de la
sécurité sociale des indépendants ou de
la CIPAV (BNC)

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POSSIBILITÉ DE TAUX RÉDUITS DE
COTISATIONS SOCIALES…
• A noter - Certains micro-entrepreneurs peuvent bénéficier de taux réduits de cotisations
sociales :
• les micro-entrepreneurs qui bénéficient de l'Acre (ex. ACCRE) ;
• les micro-entrepreneurs qui déclarent leur activité dans les DOM.
• Le micro-entrepreneur, tout comme les entrepreneurs individuels non agricoles, est affilié au
régime général de la sécurité sociale.

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QUEL STATUT
JURIDIQUE POUR
LE MICRO
ENTREPRENEUR?
QUELLE DIFFÉRENCE ENTRE E.I. ET
MICRO ENTREPRISE?
• Il n’y a pas de différence au niveau de la forme juridique, dans les deux cas il s’agit
d’une entreprise individuelle.
• L'entreprise individuelle se caractérise par le fait que son dirigeant et elle ne
forment qu'une seule et même personne.

• Cela entraîne plusieurs conséquences parmi lesquelles :


- des modalités de constitution et de fonctionnement plus simples que dans le cas
d'une société (comme l'EURL ou la SASU) ;
- une responsabilité limitée, les patrimoines personnel et professionnel de
l'entrepreneur sont automatiquement séparés.
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MAIS AUSSI QUELQUE SOIT LE
RÉGIME… (CLASSIQUE OU MICRO)
• A noter que quel que soit le régime,
- L'entrepreneur individuel peut renoncer à la limitation du gage des créanciers
professionnels, sur demande écrite de l’un d’eux, pour un engagement spécifique. Il
peut ainsi engager en garantie d’une dette professionnelle un élément de son
patrimoine personnel

- Il est toujours possible de protéger ses autres biens fonciers bâtis ou non bâtis, non
affectés à l'activité (un terrain ou une résidence secondaire par exemple) en
effectuant une déclaration d'insaisissabilité devant notaire.

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QU ELLES ACT IVITÉ S
P R OFESSIONN EL L ES ?
LES ACTIVITÉS ARTISANALES…

• On appelle activité artisanale toute activité consistant à fabriquer, transformer ou réparer (de
façon unitaire et non "en série") des produits qui nécessitent une intervention manuelle
justifiant une qualification professionnelle et une immatriculation au registre national des
entreprises (RNE) en tant qu’entreprise relevant du secteur des métiers et de l’artisanat.
• Les micro-entrepreneurs peuvent exercer une activité artisanale et doivent respecter les
obligations liées à leur profession : qualification professionnelle exigée, assurance
professionnelle lorsqu'elle est imposée, réglementation générale, normes techniques
professionnelles, etc.
• Qu'ils exercent une activité artisanale à titre principal ou complémentaire, ils doivent également
s'immatriculer au registre national des entreprises en tant qu’entreprise relevant du secteur des
métiers et de l’artisanat..
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LES ACTIVITÉS LIBÉRALES…

• Les professionnels libéraux relevant de la Cipav ou du régime de retraite des travailleurs


indépendants peuvent être micro-entrepreneurs. La Cipav regroupe de nombreuses activités
telles que : les architectes, ingénieurs-conseils, géomètres experts, etc.
• Tous les autres professionnels libéraux ne relevant pas de la Cipav, sont affiliés au régime
de retraite des travailleurs indépendants comme notamment les consultants, dessinateurs,
designers, moniteurs d'auto-écoles, chiromanciens, magnétiseurs, etc.

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LES ACTIVITÉS COMMERCIALES

• Peuvent devenir micro-entrepreneurs les personnes qui achètent pour


les revendre des biens, marchandises... ou qui vendent certains services
rattachés au domaine commercial (la restauration rapide par exemple).

Comme les autres entreprises exerçant une activité commerciale, les


micro-entrepreneurs doivent être immatriculés
au registre national des entreprises (RNE).

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PRINCIPALES EXCLUSIONS
• Les activités agricoles rattachées au régime social de la MSA
• Les activités libérales qui relèvent d'une caisse de retraite autre que la Cipav ou du
régime de retraite des indépendants :
• les professions juridiques et judiciaires : notaires, officiers ministériels, publics et des
compagnies judiciaires (avoués près les cours d'appel, huissiers de justice, commissaires-
priseurs judiciaires, etc.), avocats,
• les professions de la santé : médecins, chirurgiens-dentistes, pharmaciens, sages-femmes,
infirmiers, masseurs-kinésithérapeutes, pédicures-podologues, orthophonistes, orthoptistes,
vétérinaires, etc.
• les agents généraux d'assurances, les experts-comptables et commissaires aux comptes, etc
• Les activités relevant de la TVA immobilière : marchands de biens, lotisseurs, agents
immobiliers, etc
• Les activités artistiques rémunérées par des droits d'auteur
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QU’EN EST IL DE
LA
RESPONSABILITÉ
PRO?
RESPONSABLE DE SES ACTES
PROFESSIONNELS
• Le micro-entrepreneur est avant tout un entrepreneur individuel, responsable de ses actes
professionnels.
• Comme tout entrepreneur individuel, il bénéficie d’une séparation automatique de ses patrimoines
personnel et professionnel. Il est donc responsable des dettes professionnelles uniquement sur son
patrimoine professionnel composé des biens utiles à son activité. Ainsi, il doit :
• évaluer ses risques professionnels,
• respecter les obligations de qualification professionnelle exigées pour l'exercice de son métier,
• et souscrire les assurances nécessaires en fonction de l'activité exercée. Il est par ailleurs tenu de
respecter la législation en vigueur, notamment celle relative à la concurrence et à la
consommation.

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ET LE CUMUL
D’ACTIVITÉS?
LE CUMUL D’ACTIVITÉS AVEC UNE
MICRO ENTREPRISE
• Lecumul d'activités est une préoccupation pour beaucoup de micro-
entrepreneurs.
Différentes possibilités de cumul sont envisageables, et des règles
spécifiques sont prévues en fonction de chaque situation.
• Nous traitons ici les cas les plus fréquents :
– le cumul du statut de micro-entrepreneur avec une autre micro-entreprise,
avec une entreprise individuelle, une SARL, une SAS, ou avec une activité
salariée.

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CUMULER 2 MICRO ENTREPRISES?

• Il n'est pas possible de cumuler plusieurs micro-entreprises.


La micro-entreprise est juridiquement une entreprise individuelle sous
le régime fiscal de la micro.
• Or l'entreprise individuelle et son dirigeant ne forment qu'une seule et même
personne, et une personne physique, tout comme une personne morale, ne peut
obtenir qu'un seul numéro Siren / Siret.
• Il est cependant possible de cumuler plusieurs activités au sein d'une même
micro-entreprise, il faut toutefois veiller à ne pas dépasser
les seuils de chiffre d'affaires
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CUMULER UNE E.I. ET UNE MICRO?

• Comme vu précédemment, la micro-entreprise est une entreprise


individuelle, il n'est donc pas possible, pour les mêmes raisons, de
cumuler une entreprise individuelle classique sous
un régime réel d'imposition et une micro-entreprise.

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CUMULER UNE SARL ET UNE MICRO
ENTREPRISE?
• La possibilité de cumul va dépendre du statut au sein de
la société à responsabilité limitée (SARL) à savoir,
associé, gérant associé minoritaire / égalitaire, gérant
associé majoritaire.

32
CUMUL MICRO ENTREPRISE ET
STATUT D’ASSOCIÉ
=> Cumul micro-entreprise et statut d'associé
• Un micro-entrepreneur peut cumuler son activité indépendante avec
le statut d'associé d'une SARL.

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CUMUL MICRO-ENTREPRISE ET STATUT DE GÉRANT
ASSOCIÉ MINORITAIRE / ÉGALITAIRE DE SARL

• Dans ce cas, il est encore une fois possible d’être à la fois micro entrepreneur et
férant minoritaire ou égalitaire de SARL.
• Le gérant minoritaire/égalitaire est considéré comme un assimilé salarié, il peut
donc tout à fait cumuler les deux activités.

• ATTENTION : Les deux activités doivent être de nature différente. Exercer une
même activité en utilisant deux entreprises est fortement déconseillé compte tenu
du risque important de requalification en abus de droit. En effet, rien ne justifie
économiquement l’exercice d’une même activité avec deux entreprises, si ce n’est
le fait de profiter du système avantageux de la micro-entreprise. 34
CUMUL MICRO-ENTREPRISE ET STATUT
DE GÉRANT MAJORITAIRE DE SARL
• Un micro-entrepreneur ne peut pas être
gérant majoritaire de SARL. Cette règle est valable dans les deux
sens, c’est-à-dire qu'un micro-entrepreneur en exercice ne peut pas
être désigné gérant majoritaire d’une SARL, et un gérant majoritaire
de SARL ne peut pas devenir micro-entrepreneur parallèlement à son
mandat.
• Dans cette situation le micro-entrepreneur et le gérant majoritaire
sont tous deux rattachés à la caisse des indépendants et, il ne peut y
avoir deux inscriptions pour une même personne à la même caisse. 35
CUMUL MICRO ENTREPRISE ET EURL
• La possibilité de cumul va dépendre du statut au sein de l’EURL, à savoir
associé unique et gérant, associé unique exerçant une fonction dans l’entreprise
autre que celle de gérant, associé unique sans fonction dans l’entreprise.
• Dans les 2 premiers cas, l’associé unique est affilié à la caisse des indépendants
et il ne peut cumuler 2 activités indépendantes.
• En effet, l'associé unique exerçant une fonction distincte de celle de gérant,
parce qu’il a le pouvoir de révoquer le gérant, ne peut être placé sous sa
dépendance et par conséquent, avoir la qualité de salarié.

Seul un associé unique sans fonction dans l’entreprise peut cumuler avec
une activité de micro-entrepreneur.
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SAS/SASU ET MICRO ENTREPRISE

• Le président d'une société par actions simplifiée (SAS) étant un


dirigeant assimilé salarié, il peut tout à fait cumuler son mandat avec
une activité en micro-entrepreneur. Le même principe s’applique pour
l’éventuel directeur général.
• On peut également être associé d’une SAS et micro-entrepreneur.
• Il n’y a donc pas de restrictions dans le cumul du statut micro-
entrepreneur avec un mandat de dirigeant de SAS ou un statut d’associé
de SAS.

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CUMULER UNE ACTIVITÉ SALARIÉE ET
UNE MICRO ENTREPRISE ?
• En principe, il est tout à fait possible de cumuler un statut de micro-entrepreneur avec une
activité salariée. Il faut respecter son obligation de loyauté envers l’employeur.
• Cependant des règles spécifiques peuvent interdire ce cumul comme :
• des clauses prévues dans le contrat de travail, comme l’exclusivité par exemple,
• des dispositions liées au secteur d’activité, ou des statuts particuliers, comme le statut de
fonctionnaire par exemple.

Le cumul d’une activité salariée avec le statut de micro-entrepreneur est donc possible mais il
peut cependant exister des restrictions voire des interdictions. Il convient donc de se renseigner
préalablement sur les clauses du contrat de travail, et, le cas échéant, sur les particularités liées
au statut. 38
VOUS SOUHAITEZ VOUS ASSOCIER?

• Si c'est le cas, le statut d'entrepreneur individuel n'est plus adapté à


votre situation car il ne permet pas de s'associer. Vous allez devoir
envisager la transformation de votre entreprise en société.

Cette solution vous permettra :


• - d'ouvrir votre capital à des associés, voire à des investisseurs,
• - d'accéder ainsi plus facilement au crédit bancaire.

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CE QU’IL FAUT PRENDRE EN CONSIDÉRATION
AVANT LE CHANGEMENT STATUT JURIDIQUE…

Avant de changer de statut juridique, vous devrez prendre en compte plusieurs points :
• Les obligations administratives et juridiques de l'entreprise : dans une société, par exemple, à
l'égard des tiers, le dirigeant n'agit pas pour son propre compte, mais "au nom et pour le compte"
de la société. Il doit donc observer un certain formalisme et obtenir l'autorisation de ses associés
pour tous les actes importants qui touchent à la vie de l'entreprise.
• Le régime fiscal de l'entreprise : selon le type de société choisi et en fonction des options prises,
les bénéfices de l'entreprise seront assujettis à l'impôt sur le revenu ou à l'impôt sur les sociétés.
C'est un critère qui peut être important en phase de développement.
• Votre régime social : le choix de la forme juridique aura peu d'influence sur votre protection
sociale. En revanche, le coût de vos charges sociales pourra être plus ou moins important selon le
régime d'affiliation (travailleur non salarié ou assimilé salarié).
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