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L’efficacité des politiques conjoncturelles chez les keynésiens

Pour Keynes, l’équilibre n’est pas nécessairement de plein emploi, et il peut


être affecté par des politiques macroéconomiques. D’où l’efficacité d’une
intervention de l’Etat.

-Contrairement aux classiques, Keynes défend par conséquent une


intervention active de l’Etat dans l’économie, c'est-à-dire un Etat-
Providence.

- Considérons les cas d’une politique budgétaire et d’une politique monétaire


expansionnistes.
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1. Le cas d’une politique budgétaire expansionniste :
Cette politique se traduit par une augmentation des dépenses publiques
(ΔG > 0). Cette hausse augmentera la demande A0, et déplacera la courbe
IS vers la droite.

Par conséquent, et à supposer qu’on est dans la zone rmin < r < rmax, on aura
une augmentation de la production d’équilibre associée à une augmentation
du taux d’intérêt (graphique 6). L’augmentation de la production stimulera
l’emploi et la politique adoptée permettra ainsi de réduire le chômage.

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Graphique 6: Effet d’une augmentation des dépenses budgétaires:
Le cas général: rmin< r < r max

rmax La courbe LM

r*’
r*

rmin
La courbe IS

Y* Y*’
ΔA0 > 0 ΔY > 0 et Δr > 0.

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Remarques :
-Pour r = rmin : la politique budgétaire aura un effet positif sur la
production, mais ne modifie pas le taux d’intérêt. Dans cette zone il y’a un
excès de liquidités (graphique 7).

-Pour r >= rmax: la politique budgétaire n’a pas d’effet sur la production,
mais augmente le taux d’intérêt. Cette zone est caractérisée par le manque de
liquidités (graphique 8).

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Graphique 7: Effet d’une augmentation des dépenses budgétaires.
Le cas de la trappe à la liquidité r = rmin

rmax La courbe LM

r*’ = r*=rmin
La courbe IS

Y* Y*’
ΔA0 > 0 ΔY > 0 et Δr = 0.

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Graphique 8: Effet d’une augmentation des dépenses budgétaires.
Cas où r > rmax

r*’

r* La courbe IS
rmax

La courbe LM

rmin

Y* Y* = Y*’ = Ymax
ΔA0 > 0 ΔY = 0 et Δr > 0.

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2. Le cas d’une politique monétaire expansionniste :
Nous supposons une politique monétaire expansive, c'est-à-dire une
augmentation de l’offre de monnaie : ΔMo > 0. Cette politique se traduit par
un déplacement de la courbe LM vers la droite.

Par conséquent, et sur la base des raisonnements précédents, et à supposer


qu’on est dans la zone rmin < r < rmax, on aura une augmentation de la
production d’équilibre associée à une baisse du taux d’intérêt.
La baisse du taux d’intérêt et l’augmentation de la production stimuleront
l’investissement, ce qui serait en mesure d’accroitre l’emploi.

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Graphique 9 : Les effets d’une expansion monétaire:
le cas général: rmin< r < r max
r

La courbe LM
rmax

r*

r*’
rmin
La courbe IS

Y* Y*’ YLM
ΔM0 > 0 ΔY > 0 et Δr < 0.

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Remarques :
-Pour r = rmin : la politique monétaire est inefficace. En effet, le taux
d’intérêt est tellement bas qu’il ne réagit plus à une augmentation de l’offre
de monnaie (graphique 10).

-Pour r >= rmax : l’augmentation de l’offre de monnaie réduit le taux


d’intérêt et augmente la production (graphique 11). On retrouve les mêmes
effets observés pour rmin< r < rmax. Cette zone est caractérisée par le
manque de liquidités.

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Graphique 10: Les effets d’une expansion monétaire:
la trappe à la liquidité: r = r min
r

rmax
La courbe LM

r*=r*’= rmin

La courbe IS

Y*=Y*’ YLM
ΔM0 > 0 ΔY = 0 et Δr = 0.

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Graphique 11: Les effets d’unes expansion monétaire: cas où r > r max

r*

r*’
rmax
La courbe IS

La courbe LM

r min

Y* Y*’ YLM
ΔM0 > 0 ΔY > 0 et Δr < 0.

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