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1- DEFINITION
En économie, un agent économique est une personne physique ou morale prenant des
décisions d'ordre économique. Il est l'actant économique principal des modèles
d'analyse économique. Le périmètre pertinent dépend de la conception de
l'économie : il peut être un individu, un ménage, une entreprise, un pays,
une collectivité territoriale ou encore une instance internationale.
En macroéconomie, un agent économique est notamment caractérisé par
ses fonctions : dépenses (consommation, investissement, et importations), épargne, et
autres. En microéconomie, ce sont les décisions de l'agent qui sont étudiées.

2- LES OPERATIONS ECONOMIQUES

L’activité économique est le fait d’une multitude d’agents qui prennent des décisions.
Ces décisions ou opérations économiques, concernent la production, la distribution de
revenus, la consommation, l’épargne et l’investissement.

a) Les opérations selon la Comptabilité Nationale

Produire, répartir des revenus, dépenser, sont les trois grands types d'opérations pris
en compte par la Comptabilité Nationale qui retient:
· La production nationale, · le revenu national, · la dépense nationale.
Dans un circuit économique non ouvert sur l'extérieur, l'équilibre est réalisé lorsque
la production nationale est égale au revenu national qui est égal à la dépense
nationale.

b) Les opérations selon le circuit économique

La production consiste à combiner des facteurs de production (travail, capital) pour


obtenir des biens et des services nécessaires à la satisfaction des besoins. La
production est distribuée sous forme de revenus aux apporteurs des facteurs de
production. Les agents économiques utilisent une part importante des revenus qu'ils
ont perçus à la consommation de biens et services. Si le revenu n'est pas
intégralement consommé, l’autre partie servira à constituer une épargne qui permettra
aux entreprises de financer les investissements (achats de biens de production). Cette
consommation finale plus les investissements ne constituent la demande globale qui
alimente la production.
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2.1) Les opérations sur biens et services

Lorsque l'on considère l'économie globalement, les principales opérations


sont :

 la production qui correspond à la création de biens et services ;


 la consommation intermédiaire qui correspond à la destruction de biens et
services au cours du processus de production ;
 la consommation finale qui correspond à la destruction de biens et services
par les ménages pour satisfaire leurs besoins ;
 la formation brute de capital fixe qui correspond à l'accumulation de biens et
services utilisés de manière durable dans le processus de production ;
 la variation des stocks qui correspond à la conservation de biens et services
pour une utilisation ultérieure ;
 les acquisitions moins cessions d'objets de valeur qui correspondent à des
biens utilisés comme réserve de valeur.

Pour tenir compte des échanges avec l'extérieur, il convient d'ajouter les
importations et les exportations qui correspondent aux échanges de biens et
services de l'économie nationale avec le reste du monde.

Il est possible de présenter ces opérations dans le cadre d'un compte, le compte
de biens et services qui, sous une forme simplifiée, se présente comme suit :

Opération des biens et services

Production Consommation intermédiaire


Importations Consommation finale
Formation brute de capital fixe
Variation des stocks
Acquisitions moins cession d'objets de valeur
Exportations

Ce compte est équilibré car il représente une même grandeur, la valeur des biens et
services utilisés dans l'économie au cours de la période, selon deux points de vue :
l'origine des biens et services et leur utilisation.
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2.2) Les opérations de répartition

a) Les opérations de répartition de revenus

Il s’agit d’opérations découlant de façon directe du processus de production dont


l’objectif est de répartir le revenu généré dans plusieurs unités institutionnelles. Ces
opérations peuvent concerner la répartition primaire ou la redistribution. La
répartition primaire fait référence à la répartition de la valeur ajoutée (VA) issue du
processus de production entre les facteurs impliqués au processus en question, en
particulier le travail et le capital. Cette répartition peut être caractérisée par plusieurs
éléments, dont la rémunération salariale – représentant les sommes est versée en
espèces –, ainsi que les avantages en nature que les employeurs fournissent à leurs
employés. On distingue aussi dans la répartition primaire les cotisations sociales
fictives et les revenus de la propriété et de l’entreprise. Concernant la redistribution, il
est question d’opérations de transferts issues des secteurs institutionnels à partir des
revenus provenant de la répartition primaire. Ces opérations sont classées en impôts
liés à la production et à l’importation, en opérations d’assurance dommages, en
subventions d’exploitation et aux transferts courants non contractuels.

b) Les opérations de répartition du capital

À ce niveau, on distingue les transferts en capital qui sont relatifs à la répartition du


patrimoine. Ils influencent les décisions d’investissement des unités institutionnelles
et peuvent être répartis en plusieurs groupes. C’est le cas des subventions
d’investissement où les transferts sont réalisés par les Administrations publiques au
profit de certaines entreprises pour le financement de plusieurs projets. Il y a aussi les
impôts en capital qui sont des prélèvements obligatoires des administrations
publiques lors des cessions et des mutations des éléments du capital, comme les
droits d’enregistrement ou de cession. D’autres transferts de capitaux sont également
à considérer tels que ceux effectués par les administrations publiques pour des
dommages de guerre ou encore pour des indemnités de catastrophes naturelles.

2.3) Opération financière

Définition: par opérations financières (F), il faut entendre les opérations sur actifs
(AF) et passifs financiers qui ont lieu entre des unités institutionnelles résidentes ou
entre ces dernières et des unités institutionnelles non résidentes.
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Une opération financière entre unités institutionnelles implique soit la création ou la


liquidation simultanée d'un actif financier et de son passif de contrepartie, soit le
changement de propriété d'un actif financier, soit encore la souscription d'un
engagement
a) Actifs financiers, créances financières et passifs

Définition: les actifs financiers se composent de toutes les créances financières et


participations, plus la composante physique de l'or monétaire.

Un actif financier constitue une réserve de valeur représentant un avantage ou une


série d'avantages revenant à un propriétaire économique du fait de la détention de
l'actif ou de son utilisation pendant une période déterminée. Il constitue un moyen de
transférer de la valeur d'une période comptable à une autre. Les avantages sont
réalisés au moyen de paiements, en général sous forme de numéraire (AF.21) et de
dépôts transférables (AF.22).

Définition: une créance financière donne à son détenteur le droit de recevoir un


paiement ou une série de paiements de la part du débiteur.

Les créances financières sont des actifs financiers assortis de passifs de contrepartie.
Les actions et parts de fonds d'investissement (AF.5) sont considérées comme un
actif financier avec un passif de contrepartie, même si la créance du détenteur sur la
société concernée ne correspond pas à un montant fixe.

Définition: des passifs sont établis lorsqu'un débiteur est tenu d'effectuer un paiement
ou une série de paiements à un créancier.

L'or monétaire sous forme physique, détenu par les autorités monétaires en tant
qu'avoir de réserve, est traité comme un actif financier, même si les détenteurs n'ont
pas de créance sur d'autres unités désignées. Il n'existe aucun passif correspondant à
l'or monétaire sous forme physique.

b) Actifs et passifs conditionnels

Définition: par actifs et passifs conditionnels, il faut entendre des contrats en vertu
desquels une partie est tenue d'effectuer un paiement ou une série de paiements à une
autre unité uniquement lorsque certaines conditions particulières sont remplies.

Étant donné qu'ils ne donnent naissance à aucune obligation inconditionnelle, les


actifs et passifs conditionnels ne sont pas considérés comme des actifs et passifs
financiers
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Bien qu'ils ne soient pas enregistrés dans les comptes, les actifs et passifs
conditionnels sont importants à des fins de politique ou d'analyse et il convient que
des informations les concernant soient collectées et présentées à titre de données
complémentaires. Même si aucun paiement n'est finalement dû au titre des actifs et
passifs conditionnels, l'existence d'un grand nombre de conditions peut indiquer un
niveau indésirable de risque du côté des unités qui les proposent

c) Catégories d'actifs et de passifs financiers

Le système distingue huit catégories d'actifs financiers:


 AF.1 or monétaire et droits de tirage spécial;
 AF.2 numéraire et dépôts;
 AF.3 titres de créance; AF.4 crédits;
 AF.5 actions et parts de fonds d'investissement;
 AF.6 droits sur les provisions techniques d'assurance, sur les fonds de pension
et sur les réserves de garantie standard;
 AF.7 produits financiers dérivés et options sur titres des salariés;
 AF.8 autres comptes à recevoir/à payer.

Tous les actifs financiers ont un passif de contrepartie, à l'exception de l'or monétaire
sous forme physique détenu par les autorités monétaires comme avoir de réserve qui
est classé dans la catégorie «Or monétaire et droits de tirage spéciaux» (F.1). Cette
exception mise à part, on distingue huit catégories de passifs qui correspondent aux
catégories d'actifs financiers dont ils sont la contrepartie.

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