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Depuis la loi du 8 janvier 1993, reprise dans les articles 55 à 59 du Code civil, les parents jouissent d’une plus grande liberté
pour baptiser leur enfant. Pour autant, tout n’est pas permis en matière de prénoms, et cela, dans l’intérêt de l’enfant. Le
point sur ce que dit la loi française quant à l'attribution des prénoms des nouveau-nés.
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• Que dit la loi française du 8 janvier 1993 ?
• En podcast : Prénom : comment ne pas pourrir la vie de nos enfants ?
• Quelles exceptions dans le choix d'un prénom pour bébé ?
Prénom classique ou original ? Hommage à un membre de la famille ou assemblage de deux prénoms entre lesquels on
hésitait ? Composé ou en trois petites lettres ? Et la sonorité avec le nom de famille, alors ? Nombreuses sont les
interrogations et les possibilités lorsqu'il nous faut choisir le prénom de notre futur bébé ! Pourtant, il n'en fut pas toujours
ainsi en France. Ce n'est que depuis 1993 que les parents français ont plus de latitude dans l'attribution du prénom de leur
bébé.
La loi n°93/22 du 8 janvier 1993 assouplit la réglementation concernant les prénoms. Elle o�re aux parents la possibilité de
choisir des noms de baptême originaux. En e�et, ceux-ci sont autorisés à donner n'importe quel prénom à leur enfant, dans
la mesure où il ne porte préjudice ni au droit des tiers, ni à l'enfant.
Dans un article au titre ironique, Appelez-moi Clafoutis, Le Parisien expliquait alors de la loi de 1993 que « désormais
l'o�icier d'état civil est tenu d'inscrire le prénom choisi par les parents, quel qu'il soit. Charge à lui d'alerter ensuite le
procureur de la République si ce choix lui semble contraire à l'intérêt de l'enfant. »
Avant 1993, la législation française était très stricte sur la question de l'attribution d'un prénom aux nouveau-nés. La loi du
11 germinal an XI (1er avril 1803) obligeait les parents à choisir un prénom dans divers calendriers ou parmi les
personnages de l'Histoire antique. Au XXe siècle, un premier assouplissement a lieu. L'instruction ministérielle du 12 avril
1966 autorisait les prénoms régionaux, composés, issus de diminutifs ou tirés de la mythologie. Dans tous les cas, les
o�iciers d'état civil avaient alors tout pouvoir pour accepter ou refuser un prénom. Et leurs avis divergeaient parfois selon
les lieux…
Si, depuis 1993, les parents ont plus de liberté en matière de prénoms, celle-ci reste limitée ! Si un petit nom semble
contraire à l'intérêt de l'enfant, que ce soit parce qu'il est jugé ridicule ou est grossier, l’o�icier d’état civil prévient le
procureur de la République et un juge aux a�aires familiales décide de son maintien ou de sa suppression. Régulièrement,
des prénoms jugés contraires à l'intérêt de l'enfant sont ainsi refusés.
Le prénom peut également être refusé s'il ne respecte pas le droit d'une autre personne à faire protéger son nom de famille
(par exemple, choisir comme prénom le nom de famille d'une célébrité peut être refusé). En�n, si l'enfant porte le nom de
famille d'un seul de ses parents, il ne peut pas avoir pour prénom le nom de famille de l'autre parent.
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Une circulaire de 2014 précise les règles concernant l'orthographe des noms de baptême. Elle rappelle que « seul l'alphabet
romain peut être utilisé et que les seuls signes diacritiques admis sont les points, tréma, accents et cédilles, tels qu'ils sont
souscrits ou suscrits aux voyelles et consonne autorisés par la langue française. » Régulièrement, des parents entament des
recours contre cette disposition, qui empêche les mairies d’accepter des prénoms régionaux, par exemple, bretons.
Notons que si les parents ne parviennent pas à se mettre d'accord sur le choix du prénom de leur nourrisson, le juge aux
a�aires familiales est compétent pour trancher le litige.
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Auteur :
P Ann-Patricia Pitois