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LA FAMILLE EN FRANCE

Travail de lecture et de recherche


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Document 1
Démographie : en France, une famille sur cinq est une famille nombreuse

En France, une famille sur cinq comprend trois enfants ou plus, a annoncé mardi l'Institut national de
la statistique, la plupart étant des familles traditionnelles, plutôt que recomposées ou
monoparentales.
En 2011, la France métropolitaine comptait ainsi 1,7 million de familles nombreuses, dont les trois
quarts ont trois enfants. Le quart restant compte quatre enfants ou plus. Les familles nombreuses,
c'est-à-dire les foyers qui hébergent trois enfants ou plus dont au moins un mineur, représentent
21,5% de l'ensemble des familles. Entre 1999 et 2011, la part de familles nombreuses a diminué de 3
points.
Les familles traditionnelles, c'est-à-dire composées de deux parents et de leurs enfants communs,
représentent quatre familles nombreuses sur six, les familles recomposées une sur six, et les familles
monoparentales une sur six également. Proportionnellement, les familles recomposées sont les plus
grandes, puisque 37% d'entre elles accueillent 3 enfants ou plus, contre seulement 21% pour les
familles «traditionnelles». En effet, indique l'Insee, ««une nouvelle union motive parfois le désir d'un
nouvel enfant».
Les immigrés vivent plus souvent avec trois enfants ou plus à la maison que les non-immigrés (36%
contre 20%), mais cette tendance s'estompe dès la deuxième génération. Les non-diplômés ont plus
d'enfants que les diplômés: 11,3% des hommes sans diplôme sont pères de famille très nombreuse
(quatre enfants ou plus), alors que les détenteurs du brevet, d'un CEP, CAP ou BEP sont 5,1% dans ce
cas, et les titulaires d'un diplôme de premier cycle universitaire 3,2%.
Les mères de familles nombreuses sont moins présentes sur le marché du travail. Ainsi, le taux
d'activité des femmes de 25 à 49 ans varie nettement selon le nombre d'enfants: de 92% pour celles
qui vivent avec un seul enfant à 59% pour celles qui vivent avec quatre enfants ou plus. Ces dernières
sont aussi moins diplômées, ce qui explique une moindre présence sur le marché du travail.
Plus d'enfants dans l'Ouest et dans le Nord que dans le sud
Avoir une famille nombreuse dépend aussi de critères géographiques. Ainsi, il est plus fréquent
d'avoir eu trois enfants ou plus au cours de sa vie pour les personnes nées dans l'Ouest et le Nord de
la France ou en Outre-Mer, que pour celles nées dans le Sud. Les différences entre régions se sont
cependant atténuées en une dizaine d'années. Sur cette période, la Guyane est la seule région dans
laquelle la part des familles nombreuses a nettement progressé.
La reproduction du modèle familial joue également. Par exemple, révèle l'Insee, 35% des
quinquagénaires ont eu une famille nombreuse lorsqu'ils sont issus d'une famille de quatre enfants
ou plus, contre 22% de ceux qui étaient enfants uniques.
Enfin, plus les familles sont nombreuses, plus elles sont exposées à la pauvreté, surtout si elles sont
monoparentales. 35% des couples avec quatre enfants ou plus vivent sous le seuil de pauvreté, et six
familles monoparentales sur dix avec trois enfants ou plus sont touchées. Plus les familles sont
nombreuses, plus elles subissent le surpeuplement dans leur logement. En effet, les familles de
quatre enfants ou plus habitent du même nombre de pièces en moyenne que celles de trois enfants.

Le Parisien, 13 janvier 2015


Document 2
Faire progresser l'égalité des droits, Le mariage pour tous, Site du gouvernement, 8 novembre 2021

Avec la loi du 17 mai 2013 sur le mariage pour tous, la France est devenue le 9e pays européen et le
14e pays au monde à autoriser le mariage homosexuel. Cette loi a ouvert de nouveaux droits pour le
mariage, l'adoption et la succession, au nom des principes d’égalité et de partage des libertés. En
2014, les mariages de couples de même sexe ont représenté 4% du total des unions.

DE QUOI S'AGIT-IL ?

Il était de la « responsabilité politique et éthique de porter avec courage cette réforme qui partage et
étend les libertés », a déclaré Christiane Taubira, la garde des Sceaux chargée de la mener à bien. Et
c’est à 331 votes pour et 225 votes contre (sur 566 députés votants et 556 suffrages exprimés) que ce
texte, qui modifie notre code civil, a été adopté le 23 avril 2013.

« Oui, c’est bien le mariage, avec toute sa charge symbolique et toutes ses règles d’ordre public, que
le Gouvernement ouvre aux couples de même sexe, dans les mêmes conditions d’âge et de
consentement de la part de chacun des conjoints, avec les mêmes interdits (...) avec les mêmes
obligations pour chaque conjoint vis-à-vis l’un de l’autre, les mêmes devoirs des enfants vis-à-vis de
leurs parents et des parents vis-à-vis de leurs enfants. Oui, c’est bien ce mariage que nous ouvrons
aux couples de même sexe. « Christiane Taubira, Garde des Sceaux, ministre de la Justice

CE QUE CHANGE LE MARIAGE POUR TOUS

La loi du 17 mai 2013 sur le mariage pour tous ouvre de nouveaux droits pour le mariage, l'adoption
et la succession.

Le mariage
Fondée sur le principe d’égalité, la loi ouvre aux personnes de même sexe résidant en France la
possibilité de se marier. Le nouvel article 143 du code civil précise que « le mariage est contracté par
deux personnes de sexe différent ou de même sexe ». Les dispositions relatives à l’âge des futurs
époux (18 ans révolus) et aux empêchements (interdiction de se marier entre frères et sœurs, entre
oncle ou tante et nièce ou neveu) restent inchangées.
Le livret de famille est modifié : les mentions « époux » et « épouse » n’y apparaissent plus, mais
doivent être précisées à la main en fonction de la composition du couple. Il en est de même pour les
mentions distinctes « père » et « mère » remplacées par une mention unique « père-mère ». Chacun
des époux peut choisir de porter le nom de son conjoint ou les deux noms accolés : auparavant seules
les épouses pouvaient faire ce choix.
Les époux de même sexe bénéficient des mêmes droits que les couples hétérosexuels mariés : droit à
des jours de congés en cas de mariage, d’adoption ou de décès, extension de l’assurance vieillesse en
cas d’adoption (au profit d’un seul membre du couple), droit à l’accompagnement en cas de mobilité
géographique. Sur ce dernier point, la loi prévoit qu’« aucun salarié ne pourra être sanctionné,
licencié ou faire l’objet d’une mesure discriminatoire pour avoir refusé, en raison de son orientation
sexuelle, une mutation géographique dans un État incriminant l’homosexualité ».
Par défaut, les époux de même sexe bénéficient du régime de communauté de biens réduite aux
acquêts, mais peuvent conclure un contrat de mariage.

Enfin, la loi reconnaît les mariages contractés par deux personnes du même sexe dans un autre pays
avant le 18 mai 2013. Par ailleurs, les Français peuvent se marier avec un ressortissant étranger de
même sexe, les ressortissants de pays n’autorisant pas le mariage homosexuel pouvant également se
marier en France.

L’adoption
Du droit au mariage découle le droit à l’adoption : la loi permet donc l’adoption conjointe d’un enfant
par les deux époux ou l’adoption de l’enfant du conjoint. L’autorité parentale est partagée par les
deux époux. Dans le cas d'un PACS, seul un des deux partenaires peut être reconnu comme parent
adoptant.
Le choix du nom de l’enfant dépend du type d’adoption : en cas d’adoption simple (l’enfant adopté
conserve un lien avec sa famille d’origine), le nom de l’un des deux adoptants est accolé à celui de
l’enfant. En cas de désaccord, c’est le premier nom selon l’ordre alphabétique. En cas d’adoption
plénière (l’enfant adopté n’a plus de lien avec sa famille d’origine), l’enfant adopté peut prendre le
nom d’un ou des deux adoptants, accolés selon l’ordre alphabétique en cas de désaccord. Le texte
prévoit également de remplacer, lorsque cela est nécessaire, les mots « père et mère » par le mot «
parent ».

La succession
En cas de décès de l’un des conjoints, le mariage est également plus protecteur que le PACS : les
époux sont héritiers l’un de l’autre. Le mariage pour tous permet ainsi au conjoint survivant de
percevoir une pension de réversion, soit une partie de la retraite du conjoint décédé.

POURQUOI ?
« J’ouvrirai le droit au mariage et à l’adoption aux couples homosexuels », tel était l'engagement 31.1
du candidat François Hollande à l'élection présidentielle. C’est au printemps 2013, après 170 heures
de débats au Parlement que cet engagement se transforme en réalité.
Avec l'adoption de la loi permettant le mariage pour tous, la France devient le 14e pays au monde à
ouvrir le mariage aux homosexuels. En Europe, de telles unions civiles existent notamment depuis
2001 en Allemagne et depuis 2007 en Suisse. Dans huit autres pays européens (Pays-Bas, Belgique,
Espagne, Norvège, Suède, Portugal, Islande et Danemark), c'est le mariage lui-même qui est autorisé.
Toutefois, au Portugal, l'adoption est exclue.

https://www.gouvernement.fr/player/video/4080?info=null&autoPlay=null#panel-info-content

Document 3
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https://www.insee.fr/fr/statistiques/2017528

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