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Droit Européen des Affaires

Séance 1

Bonjour à tous.
Ceci est un « résumé » de la première séance de TD qui a eu lieu les 17 et 18 novembre en
droit européen des affaires.
Il n’est pas possible de retranscrire exactement ce qui a été dit lors de séances, mais voici un
résumé qui reprend les points les plus importants.
Vous trouverez ci-après une première partie concernant les informations générales sur
l’organisation des TD, l’examen et le programme, le devoir et les permanences, une seconde
partie avec une bibliographie et, enfin, une troisième partie consistant en un plan détaillé de
l’introduction au droit européen des affaires faite lors de cette première séance.
Je vous souhaite bon courage à tous pour cette année de Master 1.

A bientôt,

Sara AMINI
A.T.E.R. à l’Université de Paris 1 – Panthéon – Sorbonne

Informations générales

Le droit européen des affaires est une matière fondamentale en Master 1 de droit privé
(affaires ou carrières judiciaires).
Six séances de TD sont organisées dans le cadre du CAVEJ au Centre René Cassin.
Vous pouvez assister aux séances en choississant celle qui vous convient le mieux entre celle
du vendredi soir (de 18h30 à 20h00) ou l’une de celles du samedi matin soit de 9h00 à 10h30,
soit de 10h30 à 12h00).
Les prochaines séances auront lieu aux dates suivantes (sauf modification éventuelle dont
vous serz informé le cas échéant) :
- les 01 et 02 décembre 2006
- les 15 et 16 décembre 2006
- les 12 et 13 janvier 2007
- les 19 et 20 janvier 2007
- les 26 et 27 janvier 2007

Une session de délestage est organisée en février pour les matières du 1er semestre. Pourront
donc se présenter à cette session (à la place de la session de juin), en droit européen des
affaires, les étudiants qui le souhaitent.

1. Le programme de l’examen :
L’examen sera un écrit de 3 heures durant lequel l’étudiant aura à répondre, au choix, soit
à un sujet théorique, soit à un sujet pratique.
Le sujet théorique consiste en une dissertation juridique.
Le sujet pratique peut prendre différentes formes : soit un commentaire d’arrêt (arrêt de la
CJCE ou du TPI, ou encore arrêt de la C.Cass), soit un cas pratique, soit un commentaire
de texte.

Droit Européen des Affaires – Séance 1 1


Chargée de TD : Sara AMINI
Le programme de la matière couvre : la liberté de circulation des marchandises, la liberté
de circulation des capitaux, la liberté de circulation des personnes et la liberté de
prestation de services, la liberté d’établissement ainsi que le droit communautaire de la
concurrence.
Attention : si le droit communautaire dit « institutionnel » n’est pas au programme, il
n’en demeure pas moins qu’il vous faut le maîtriser pour pouvoir envisager l’étude du
droit européen des affaires.
C’est pourquoi il est conseillé aux étudiants de reprendre certains principes spécifiques au
droit européen - comme le principe de l’effet direct, de primauté ou encore de subsidiarité
du droit européen – . Leur connaissance est indispensable au maniement du droit européen
des affaires.

2. Le programme des séances :


La première séance a eu pour objet de présenter la matière. Un plan détaillé vous est
fourni ci-après.
Les séances suivantes seront « découpées » en deux parties : une première partie
synthétisant l’essentiel sur le sujet de la séance et une seconde partie consacrée plus
particulièrement à l’étude d’un arrêt de jurisprudence ou d’un cas pratique.
Le programme des deux prochaines séances est le suivant :
- Séance 2 : La libre circulation des marchandises +
commentaire de l’arrêt Cassis de Dijon (thème 1 du
fascicule)
- Séance 3 : La libre circulation des services et le droit
d’établissement + commentaire de l’arrêt Centros (thème 3
du fascicule)

Vous serez informés du programme des séances suivantes lors de prochains résumés de TD.

3. Le « devoir » :
Un commentaire d’arrêt vous est proposé dans le « Guide de l’étudiant » qui vous a été
remis lors de l’inscription pédagogique. Vous pouvez le faire et le rendre si vous le
souhaitez. Le devoir sera corrigé de façon détaillée, ce qui pourra vous aider dans votre
préparation de l’examen final.
Attention :
les devoirs doivent impérativement être rendus avant les vacances de Noël.

4. Les permanences au CAVEJ :


Je tiendrai une permanence tous les vendredis matins de 9h30 à 12h30 au CAVEJ pour
répondre aux questions que vous pourriez vous poser sur le droit européen des affaires.
Cette permanence débutera la semaine du 20 novembre 2006 et prendra fin le 25 mai
2007.
N’hésitez pas à me contacter, que ce soit par téléphone ou en vous déplaçant.

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Indications bibliographiques

En plus des enregistrements et du fascicule, l’utilisation d’un manuel de référence est


conseillée :

Ch. GAVALDA et G. PARLEANI « Droit des Affaires de l’Union Européenne », éd.


LITEC (dernière parution : octobre 2006)

D’autre part, il est utile de disposer des textes des traités UE et CE. Vous pourrez en trouver
une version « consolidée » :
- JOCE C 325 du 24 décembre 2002, ou
- « Les Traités de Rome, Maastricht, Amsterdam et Nice –
Textes comparés », Edition 2002, La Documentation
Française

On trouve aussi une version électronique des traités sur le site de l’Union Européenne (ainsi
que de nombreux arrêts de la CJCE et du TPI):

http://europa.eu.int

La connaissance de la jurisprudence européenne est importante pour cette matière, vous


pouvez consulter le site internet ou encore :
- Recueil des arrêts de la Cour de Justice et du Tribunal de
Première instance

Certains ouvrages proposent des commentaires des « grands arrêts » de la jurisprudence


européenne :
- « Grands arrêts de la CJCE », Tomes 1 et 2, J. Boulouis et
R.-M. Chevalier, éd. Dalloz
- « Les grandes décisions de la jurisprudence
communautaire », P. Rambaud, éd. Hachette Supérieur,
Coll. Les Fondamentaux

D’autre part, la consultation de revues peut vous être très utile afin de prendre connaissance
de la doctrine et des dernières évolutions de la matière. En voici quelques unes (pour
exemple) :

- Revue des Affaires Européennes


- Revue Trimestrielle de Droit Européen
- Contrats, concurrence, consommation

Enfin, pour ceux et celles qui souhaitent reprendre les bases du droit communautaire :

- G. Isaac, M. Blanquet, « Droit général de l’Union


Européenne », 9ème édition, éd. SIREY

Ces indications bibliographiques ne sont que des indications. Vous pouvez préférer d’autres
ouvrages. Assurez-vous toutefois de disposer des éditions les plus récentes possibles. En effet,
le droit européen des affaires est une matière fortement évolutive qui nécessite de très
régulières mises à jour.

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Introduction au Droit Européen des Affaires

I. LES GRANDES ETAPES DE LA CONSTRUCTION DU MARCHE UNIQUE EUROPEEN

1. Du Traité de Rome à l’Acte Unique Européen (AUE) ou de la


CEE au Marché Unique
a. Le Traité de Rome
i. La méthode « des petits pas »
ii. La réalisation de Marché Unique dans le domaine de
la circulation des marchandises
iii. Les raisons de la mise à l’écart de la question de la
LPS
b. L’Acte Unique Européen
i. Le Livre Blanc de 1985 et le choix de la méthode de
reconnaissance mutuelle
ii. Les directives de seconde génération pour la mise en
œuvre de la LPS et la liberté d’établissement
iii. L’insuffisance du système SME et le projet de
monnaie unique

2. Le Traité de Maastricht ou l’Union Monétaire


a. Les modifications apportées par le Traité de l’Union
b. L’avènement de la monnaie unique

3. Le Traité d’Amsterdam ou l’Espace judiciaire Européen


a. L’aspect judiciaire du droit européen des affaires et l’article
65 CE
Article 65 du Traité CE :
« Les mesures relevant du domaine de la coopération judiciaire dans les matières civiles ayant une incidence transfrontière,
qui doivent être prises conformément à l’article 67 et dans la mesure nécessaire au bon fonctionnement du marché intérieur,
visent entre autre à :
a). améliorer et simplifier :
- le système de signification et de notification transfrontière des actes judiciaires et extrajudiciaires ;
- la coopération en matière d’obtention des preuves ;
- la reconnaissance et l’exécution des décisions en matière civile et commerciale, y compris les décisions
extrajudiciaires ;
b). favoriser la compatibilité des règles applicables dans les Etats membres en matière de conflits de lois et de compétences ;
c). éliminer les obstacles au bon déroulement des procédures civiles, au besoin en favorisant la compatibilité des règles de
procédure civile applicables dans les Etats membres. »

b. La mise en œuvre de l’article 65 CE

- le règlement CE n°1346/2000 relatif aux procédures d’insolvabilité ;


- le règlement CE n°1348/2000 relatif à la signification et à la notification dans les Etats membres des actes
judiciaires et extrajudiciaires en matière civile et commerciale ;
- le règlement dit « Bruxelles I » CE n°44/2001 concernant la compétence judiciaire, la reconnaissance et l’exécution
des décisions en matière civile et commerciale ;
- le règlement CE n°1206/2001 relatif à la coopération entre les juridictions des Etats membres dans le domaine de
l’obtention des preuves en matière civile et commerciale ; et enfin,
- le règlement CE n°805/2004 portant création d’un titre exécutoire européen pour les créances incontestées.

4. L’union européenne et les droits fondamentaux


a. L’article 6§2 du Traité UE et la garantie du respect par
l’Union des droits fondamentaux issus de la CESDH
b. Les principes érigés par la jurisprudence de la CJCE avant
leur officialisation dans le Traité

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II. L’ORDRE JURIDIQUE COMMUNAUTAIRE ET SES SPECIFICITES

1. Les traités de la Communauté au regard du droit international


a. Le Traité de Rome : un traité de droit international selon la
Convention de Vienne de 1969 sur le droit des traités

Convention de Vienne sur le droit des traités du 23.05.1969 :


« Article 2 §1 a) L’expression « traité » s’entend d’un accord international conclu par écrit entre Etats et régi par le droit
international, qu’il soit consigné dans un instrument unique ou dans deux ou plusieurs instruments connexes, et quelle que
soit sa dénomination particulière ; »

b. La Comunauté européenne : personne morale de droit


international

Article 281 du Traité CE : « La Communauté a la personnalité juridique. »


Article 282 du Traité CE : « Dans chacun des Etats membres, la Communauté possède la capacité juridique la plus large
reconnue aux personnes morales par les législations nationales ; elle peut notamment acquérir ou aliéner des biens
immobiliers et mobiliers et ester en justice. A cet effet, elle est représentée par la Commission. »

2. L’ordre juridique communautaire : un système juridique sans


précédent
a. L’affirmation de principe de l’arrêt Van Gend en Loos

« Attendu que l’objectif du traité CEE, qui est d’instituer un marché commun dont le fonctionnement concerne directement
les justiciables de la Communauté, implique que ce traité constitue plus qu’un accord qui ne créerait que des obligations
mutuelles entre Etats contractants ; que cette conception se trouve confirmée par le préambule du traité qui, au-delà des
gouvernements, vise les peuples et, de façon plus concrète, par la création d’organes qui institutionnalisent des droits
souverains dont l’exercice affecte aussi bien les Etats membres que leurs citoyens ; […]qu’en outre le rôle de la Cour de
justice dans le cadre de l’article 177 […] confirme que les Etats ont reconnu au droit communautaire une autorité
susceptible d’être invoquée par leurs ressortissants devant les juridictions ; qu’il faut conclure de cet état de choses que la
Communauté constitue un nouvel ordre juridique de droit international au profit duquel les Etats ont limité, bien que dans
des domaines restreints, leurs droits souverains et dont les sujets sont non seulement les Etats membres mais également leurs
ressortissants ; que, partant, le droit communautaire, indépendant de la législation des Etats membres, de même qu’il crée
des charges dans le chef des particuliers, est aussi destiné à engendrer des droits qui entrent dans leur patrimoine
juridique[…] »(, p.3 CJCE, 5.02.1963, aff. 26/62,Van Gend en Loos, Rec., 1963, concl. K. Roemer)

b. La confirmation dans la jurisprudence de la CJCE du


caractère unique de l’ordre juridique communautaire

« … Attendu qu’à la différence des traités internationaux ordinaires, le Traité de la CEE a institué un ordre juridique propre
intégré au système juridique des Etats membres lors de l’entrée en vigueur du Traité et qui s’impose à leurs juridictions ;
qu’en effet, en instituant une communauté de durée illimitée, dotée d’attributions propres, de la personnalité, de la capacité
juridique, d’une capacité de représentation internationale et plus précisément de pouvoirs réels issu d’une limitation de
compétence ou d’un transfert d’attributions des Etats à la Communauté, ceux-ci ont limité, bien que dans des domaines
restreints, leurs droits souverains et créé ainsi un corps de droit applicable à leurs ressortissants et à eux-mêmes ;
[…] »(CJCE, 15 juillet 1964, aff. 6/64, Costa c/ E.N.E.L., Rec. 1964, p.1141)

c. Les conséquences de ce caractère : l’effet direct et les


principes d’applicabilité directe, de primauté et de
subsidiarité

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