Vous êtes sur la page 1sur 90

NOTES DE COURS

ECONOMIE POLITIQUE

Professeur KATO-KALE
Notes Des Cours 080 8854 101​. ​Il ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
1
NOTES DES COURS

Notes Des Cours pourra toujours faire des adjonctions si celles-ci s'avèrent
nécessaires.
Toute personne a l'autorisation d'imprimer ces notes sous réserve toutefois de les
vendre, au risque de tomber sous le coup de l'infraction de contrefaçon, punie par
l'article 97 de la loi portant protection des droits d'auteur et droits voisins.​(1)
Les notes ci-dessus ne sont que des résumés de l'enseignement du professeur.
L'étudiant est tenu de se procurer l'ouvrage du cours pour un approfondissement de
la matière.
Les notes ne constituent aucunement une atteinte aux droits d'auteur des
professeurs, en vertu de l'article 27 de la loi portant protection des droits d'auteur et
droits voisins.​(2)

(1). Art. 97. — La contrefaçon est punie d’une servitude pénale d’un mois à un an et d’une amende de
5.000 à 10.000 zaïres ou d’une de ces peines seulement.

Art. 98. — Sont assimilées à la contrefaçon et punies des peines prévues à l’article 97, la vente,
l’exposition, la location, la détention, l’importation et l’exportation des ouvrages ou objets contrefaits
lorsque ces actes auront été posés en connaissance de cause et dans un but commercial.

(2) Art. 27. — Les leçons données dans le cadre de l’enseignement peuvent être reproduites ou
résumées par ceux à qui elles s’adressent. Cependant, elles ne peuvent pas être publiées, en tout ou
en partie, sans l’autorisation écrite des auteurs ou de leurs ayants droit.

Notes Des Cours 080 8854 101​. ​Il ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
2
PLAN DU COURS

CHAPITRE 1 : LE CONCEPT D'ÉCONOMIE POLITIQUE


CHAPITRE 2 : LES ÉLÉMENTS DE L'ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE
CHAPITRE 3 : L'ORGANISATION DE LA PRODUCTION
CHAPITRE 4 : MICRO-ÉCONOMIE
CHAPITRE 5 : MACRO-ÉCONOMIQUE
CHAPITRE 6 : POLITIQUE ÉCONOMIQUE
CHAPITRE 7 : MONNAIE ET CRÉDIT
CHAPITRE 8 : RÉPARTITION DU PRODUIT NATIONAL
CHAPITRE 9 : CROISSANCE ET DÉVELOPPEMENT
CHAPITRE 10 : RELATIONS ÉCONOMIQUES

Notes Des Cours 080 8854 101​. ​Il ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
3
CHAPITRE 1 : LE CONCEPT D'ÉCONOMIE POLITIQUE

Navré, Notes Des Cours n'est pas encore en possession des notes sur le premier chapitre
du cours D'ÉCONOMIE POLITIQUE.​

Notes Des Cours 080 8854 101​. ​Il ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
4
CHAPITRE 2 : LES ÉLÉMENTS DE L'ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE

Ce sont les hommes qui constituent le soubassement de l'activité économique. D'où l'étude
démographique.

1. SOUBASSEMENT DÉMOGRAPHIQUE

A. RÉGIME DÉMOGRAPHIQUE

3 régimes selon Landry.


● Régime primitif : ici, les individus ne s'imposent aucune contrainte pouvant ralentir le
taux de natalité.

● Régime intermédiaire : on constate l'intervention d'un facteur psychologique qui est le


désir de maintenir son niveau de vie à sa hauteur accoutumée. Une fois marié, on
laisse la nature agir.

● Régime contemporain : le facteur psychologique exerce son influence comme dans


le précédent, mais avec deux différences : quant aux but et à la méthode employée.
Le but n'est plus de maintenir le niveau de vie accoutumée, mais d'atteindre plus. Et la
méthode n'est pas de retarder le mariage mais de limiter les naissances. Il y a naissance du
planning familial, allant autant dans l'intérêt des enfants que dans celui des parents.

B. THÉORIES DE LA POPULATION

3 théories.
● Selon Townsend : Le nombre d'habitants d'un État est déterminé par la quantité des
substances disponibles. Nombre de substances divisé par le minimum vital donnera
le nombre d'habitant.

● Selon Cantillon : Le nombre d'habitants d'un pays ne dépend pas que des moyen
disponibles mais encore du genre de vue de la population, qui va d'une région à une
autre.

● Selon Malthus : La population a une tendance à croître plus vite que les substances
dont elle dispose. Il le démontre avec deux principes :
- Quand la population n'est arrêtée par aucun obstacle, elle double tous
les 25 ans. Progression géométrique.
- Les moyens de subsistance dans les circonstances les plus
favorables à l'industrie ne peuvent augmenter plus rapidement que
suivant une profession arithmétique.

Notes Des Cours 080 8854 101​. ​Il ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
5
C. RÉPARTITION ET COMPOSITION DE LA POPULATION AU CONGO ET DANS LE
MONDE

Source : Économie Politique, troisième ed, Kato-Kale Lutina.

2. BUTS DE L'ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE

Le but de l'activité économique est la satisfaction d'un besoin.

A. UN BESOIN

Le besoin, c'est tout ce qu'on désire.


Le besoin est le moteur central de tout mécanisme économique.

3 caractéristiques :
● Multiplicité : ils sont illimités en nombre.
● Satiabilité : limités en capacité.

Notes Des Cours 080 8854 101.​ ​Il ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
6
● Substitution : un besoin peut être substitué par un autre.

B. UTILITÉ ÉCONOMIQUE

C'est l'intensité du désir qu'éprouve une personne à satisfaire un besoin.

C. UN BIEN

Est une chose apte à satisfaire un besoin.

4 conditions d'existence :
● Existence d'un désir humain.
● Existence d'une chose apte à satisfaire ce désir.
● Connaissance de cette aptitude.
● Possibilité d'utiliser cette chose.

/// CLASSIFICATION DES BIENS

- Biens de consommation : bien de premier rang apte à satisfaire immédiatement un


besoin.
- Bien de production : bien de deuxième rang après à satisfaire un bien de
consommation.
- Bien économique : bien rare, trop court, à capacité de satisfaction insuffisante.
La différence entre un bien économique et un bien non économique réside en ce que les
biens non économiques ne sont pas rares, ils sont illimités en nombre.
- Bien complémentaire : bien qui doivent être réunis pour procurer satisfaction. Ils
dépendent les uns des autres. (paire de chaussures).
- Bien concurrents : ceux qui s'excluent les uns les autres. (vin et bière).

3. FACTEURS DE PRODUCTION

Produire un bien, c'est placer les éléments constitutifs de ce bien en vue qu'il satisfasse à un
besoin.

Production = travail + nature + capital.

A. TRAVAIL

Effort fourni en vue de produire un bien ou de satisfaire à un besoin.

Notes Des Cours 080 8854 101.​ ​Il ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
7
B. NATURE

Élément non produit, durable et limité. (terre, fleuve, forêt, mais aussi talent, don…)

C. CAPITAL

3 types :

● Capital comme instrument technique : ensemble de produits utilisés pour produire


d'autres biens. Tels les forces naturelles (eau, terre,...), les installations fixes (usines)
et les matières premières transformées (houe).

● Capital juridique : on considère ici les droits d'une personne sur des biens. Droit de
propriété.

● Capital comptable : ensemble de valeurs monétaires.

Notes Des Cours 080 8854 101.​ ​Il ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
8
QUESTIONS

1. Expliquer chiffres à l'appui, le type du régime démographique qui domine en RDC.


2. Expliquer à l'appui des exemples, les quatre conditions d'existence d'un bien.
3. Citer deux biens économiques et quatre biens non économiques et ressortir ce qui
diffère les premiers des seconds.
4. Expliquer à l'appui de deux exemples, l'équation suivante : production = travail +
nature + capital.
5. Lequel de ces trois facteurs de production : travail, nature et capital, handicapent le
développement de l'économie congolaise et dire pourquoi.
6. Commenter à l'appui des exemples, les notions de capital technique, de capital
juridique et de capital comptable.

Notes Des Cours 080 8854 101.​ ​Il ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
9
PLAN DU CHAPITRE

Éléments de l'activité économique


- Soubassement démographique
- Régime démographique
- Théorie de la population
- Buts de l'activité économique
- Besoin
- Utilité économique
- Bien
- Classification des biens
- Facteurs de production
- Travail
- Nature
- Capital

Notes Des Cours 080 8854 101.​ ​Il ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
10
CHAPITRE 3 : ORGANISATION DE LA PRODUCTION

Nous allons rechercher comment s'assemblent où se composent les éléments de l'activité


économique que nous avons considérés chacun en eux-mêmes.

I. SYSTÈME ET STRUCTURES

1. SYSTÈME

Un système est un assemblage d'éléments qui dépendent réciproque les uns des autres et
qui forment ainsi un ensemble cohérent

Pour Anatoli, c'est un ensemble de relations et institutions qui caractérisent la vie


économique d'une société déterminée, localisable dans le temps ou dans l'espace.
Pour Guitton, c'est un ensemble de réponses apportées à un ensemble de questions
fondamentales.
3 questions simples : Qui? Pourquoi ? Comment ?

- Qui ? Quel est le sujet de l'activité économique, celui qui a eu l'initiative et la


responsabilité, celui qui décide d'entreprendre telle ou telle production.
- Pourquoi ? En vue de quel but est entreprise l'activité, quelle en est la fin.
- Comment ? Par quels procédés on atteindra ce but.

A ces questions, on apporte deux familles de réponses :


- Des réponses du genre abstrait.
- Des réponses de type concret, des réponses historiques, celles que les hommes ont
apporté au cours des âges.
Les premières s'appellent “systèmes” et les deuxièmes “régimes”.

Notes Des Cours 080 8854 101.​ ​Il ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
11
A. OPPOSITION DE DEUX SYSTÈMES ÉCONOMIQUES : CAPITALISME ET
PLANISME

QUESTION CAPITALISME PLANISME OU ÉCONOMIE


PLANIFIÉE

Système de multiplicité Système d'unicité

Qui ? Le sujet est l'individu : Le sujet est le représentant


individualisme unique de la totalité
humaine, l'État : étatisme

Pourquoi ? Le but est l'utilité individuelle Le but est le service social :


: utilitarisme socialisme

Comment ? Les procédés sont à base Les procédés sont à base


de liberté : libéralisme d'autorité : communisme ou
collectivisme

Communisme : la propriété
de rapporte à la totalité des
biens de production et de
consommation

Collectivisme : la propriété
ne se rapporte qu'à la
totalité des biens de
production

B. LE DIRIGISME

C'est un nouveau système dans lequel l'État dirige l'activité économique sans supprimer la
propriété privée ou le profit des entreprises.

2. STRUCTURE

Selon F. Perroux, une structure est un ensemble économique ayant été défini par la
cohérence de ses éléments essentiels. Cet ensemble se localise dans l'espace à un
moment donné du temps. Il prend corps, il se construit. Une construction appelle une
structure. Un système en prenant corps acquiert une structure, càd que les éléments qui le
composent auront les uns par rapport aux autres telle ou telle importance.

Notes Des Cours 080 8854 101.​ ​Il ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
12
II. SECTEUR PRÉ-CAPITALISTE

Il s'agit de demander dans quelles mesures les types de production de l'économie rurale
subsiste dans la société contemporaine. .

1. ATELIER ARTISANAL

Deux caractères opposent l'artisanal à l'entreprise capitaliste :


- A la différence de l'entrepreneur, l'artisan ne destine pas ses produits à un marché
anonyme et indéfini, il les offre à une clientèle locale et connue.
- A la différence du salarié de l'entreprise, il ne travaille pas sous la dépendance d'un
chef qui dicte les conditions de travail et lui assure ensuite une rémunération
forfaitaire.
- Il apporte seul dans son exploitation tous les facteurs. Il y a dissociation des facteurs.

2. EXPLOITATION AGRICOLE
.
L'agriculture forme un monde à part dans la production. D'une manière générale, elle n'a pas
été gagnée par les firmes capitalistes et pour des raisons suivantes :

● Particularités de la production agricole.


- La division du travail, la spécialisation des travailleurs jouent un rôle
beaucoup moins important en agriculture que dans l'industrie.
- Pour les mêmes raisons, les machines ne peuvent être utilisées d'une
manière aussi continue, en agriculture que dans l'industrie.

● Problème de la dimension des exploitations.


- Distinction de l'exploitation agricole et celle de la propriété rurale.
- Petite exploitation et grande exploitation, avec la méthode intensive et la
méthode extensive.

● Formes juridiques de l'exploitation.


Trois formes :
- Le faire-valoir.
- Le fermage.
- Le métayage.

III. SECTEUR CAPITALISTE

C'est le secteur qui englobe d'une manière générale toutes les personnes consacrées à
l'industrie, aux transports et du commerce.
C'est le secteur le plus important, celui qui donne le ton à tous les autres.

Notes Des Cours 080 8854 101.​ ​Il ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
13
Nous l'étudierons en cherchant son caractère principal : l'entreprise.

1. L'ENTREPRISE ET L'ENTREPRENEUR

L'entreprise est une organisation de la production dans laquelle on combine les prix des
divers facteurs de la production apportés par des agents distincts du propriétaire de
l'entreprise en vue de vendre un bien ou des services sur le marché pour obtenir par
différence entre deux prix (le prix de revient et le prix de vente) le plus de gain monétaire
possible.

Elle réunit les facteurs suivants :


- Les trois facteurs de production : travail, terre, capital, sont apportés par des agents
distincts du propriétaire en vertu de contrats de louage avec des possesseurs de
terrains ou des bâtiments, des contrats avec des bailleurs d'argent, des contrats de
travail avec des employés.
Toutefois, ce principe comporte des atténuations : ainsi dans une petite entreprise capitaliste
individuelle, le propriétaire fournit le plus souvent une partie du capital et du travail.

- Le recrutement des facteurs est fait en tenant compte de leurs prix respectifs sur le
marché et de leur rendement probable.

- Le but de l'entreprise n'est pas de satisfaire ou de mieux satisfaire les besoins du


plus grand nombre de consommateurs, mais de réaliser le plus grand gain monétaire
possible.

- Il en résulte que l'entreprise d'impliquer l'existence d'un marché pour lequel elle
produit, sur lequel s'établit un “prix” (différent d'un “tarif” imposé par l'État).

- L'entrepreneur est la personne ou le groupe de personne qui supporte les risques de


l'affaire.

- L'entrepreneur est le propriétaire des biens de production et il jouit directement ou


par ses représentants des pouvoirs de gestion.

2. STRUCTURE JURIDIQUE DE L'ENTREPRISE

Toutes les entreprises sont de type individuel. Un seul sujet est à la fois propriétaire et chef
d'exploitation.

Le Droit commercial étudié la structure et les règles de fonctionnement des sociétés.


On distingue :

Notes Des Cours 080 8854 101.​ ​Il ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
14
- Les sociétés des personnes, qui comprennent les sociétés en nom collectif,, les
sociétés en commandite limitée : les parts sociales de ces sociétés sont
intransmissibles et incessibles.
- Les sociétés des capitaux, anonymes ou par action : qui se forment sans que la
personne des associés soit prise en considération, d'où leur nom “d'anonymes”. Les
parts sociales (actions) sont transmissibles et cessibles.

3. DIMENSION DES ENTREPRISES

L'entreprise en se développant a tendu à se spécialiser et à s'agrandir.

A. SPÉCIALISATION

Les entreprises ont tendance à se spécialiser, à se consacrer à la fabrication d'une espèce


de produit seulement.

B. CONCENTRATION

La concentration réunit ce que la spécialisation disperse. Elle consiste à exécuter dans une
même entreprise (ou dans un groupe d'entreprises) des opérations connexes que la
spécialisation aurait réparties en plusieurs autres entreprises indépendantes.

4. ASSOCIATION DES ENTREPRISES

Deux types : trust et cartel.


- Cartel : entité de plusieurs entreprises se proposant d'exercer un monopole sur le
marché. Ici, chacun conserve individuellement une partie de son indépendance
économique.
- Trust : est une combinaison financière groupant sous une direction unique plusieurs
entreprises qui perdent complètement leur indépendance.

IV. SECTEUR EXTRA-CAPITALISTE

Ce secteur est caractérisé par l'absence de profit dans leur but.


Deux groupes :

1. ENTREPRISES COOPÉRATIVES (coopérative de production et coopérative de


consommation)
Le service se substitue au profit, avec un caractère de liberté, les coopérateurs adhèrent
spontanément à une discipline consentie.

Notes Des Cours 080 8854 101.​ ​Il ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
15
2. ENTREPRISES PUBLIQUES

“Toute entreprise du portefeuille de l'État dans laquelle l'État ou toute personne morale de
droit public détient la totalité ou la majorité absolue des actions ou parts sociales.”

Différent des entreprises capitalistes par leur caractère juridique et économique.


Du point de vue juridique, elles sont des propriétés de l'État.
Du point de vue économique, elles ne cherchent pas à se réaliser le plus grand nombre de
profit, mais un gain limité de considérations sociales.

Deux catégories selon la législation congolaise :


- Les sociétés commerciales dans lesquelles l'État est actionnaire unique.
- Les établissements publics : toute personne morale de droit public créée par l'État en
vue de remplir une mission de service public.

Notes Des Cours 080 8854 101.​ ​Il ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
16
QUESTIONS

1. Expliquer l'opposition dialectique des systèmes économiques.


2. Définir le terme “dirigisme” dans toutes ses extensions.
3. Lequel de ces trois systèmes : le socialisme, le capitalisme et le dirigisme, domine
l'organisation de la production au Congo ? Justifier votre réponse.
4. Commenter la proposition suivante : la concentration réunit ce que la spécialisation
disperse.
5. Commenter l'évolution de la législation congolaise sur les entreprises publiques.

Notes Des Cours 080 8854 101.​ ​Il ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
17
PLAN DU CHAPITRE

Organisation de la production
- Système et structure
- Système
- Opposition capitalisme et planisme
- Dirigisme
- Structure
- Secteur pré-capitaliste
- Secteur capitalisme
- Entreprise
- Structure juridique de l’entreprise
- Dimension de l'entreprise
- Spécialisation
- Concentration
- Association des entreprises
- Cartel
- Trust
- Secteur extra-capitaliste
- Entreprise coopérative
- Entreprise publique

Notes Des Cours 080 8854 101.​ ​Il ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
18
CHAPITRE 4 : MICRO-ÉCONOMIE

C'est la partie de la science économique qui étudie le comportement des différents agents
économiques : le consommateur, le producteur (entreprise), le détenteur de capital, le
travailleur, les rencontres économiques, etc.
Le préfixe micro signifie que l'analyse économique se situe au niveau de petites entités.

I. LE CONSOMMATEUR

Implique les notions suivantes :


- La demande : ce qui conduit vers l'acte.
- Le débat : la demande est liée à un débat. Marchandage.
- Le débit : vente réalisée.
- La dépense : s'applique à l'ensemble des sommes dépensées pour acheter
réellement.

1. LA CONSOMMATION FONCTION DU REVENU

La consommation est une fonction croissante du revenu. Plus le revenu augmente, plus les
quantités consommées augmentent.

Il y a trois valeurs d'élasticité selon la théorie de consommation :


- e < 1 : élasticité inférieure à l'unité. Au fur et à mesure que le revenu augmente, les
dépenses augmentent moins que le revenu.
- e = 1 : élasticité égale à l'unité. Augmentation de revenu traduit par une croissance
de la consommation de la même importance.
- e > 1 : élasticité supérieure à l'unité. Une augmentation du revenu entraîne au
augmentation forte de la consommation. Il s'agit ici de biens non immédiatement
nécessaires (distraction par exemple).

II. LE PRODUCTEUR

Comment produire ? En combinant les facteurs de production. En faisant entrer dans la


cellule de production certains éléments (inputs). Il sort de cette cellule après processus
d'élaboration des produits (outputs).

III. RENCONTRES ÉCONOMIQUES

Un marché est une rencontre entre deux ou plusieurs agents économiques, les uns
demandeurs et les autres offreurs.
La règle de jeu pour les deux est l'échange.

Notes Des Cours 080 8854 101.​ ​Il ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
19
Chaque agent n'obtient ce qu'il achète que moyennant une contrepartie acceptée par celui
qui le fournit ; et tout vendeur obtient pour ce qu'il apporte, ce que veulent bien lui payer les
acheteurs.
La contrepartie est généralement exprimée en monnaie et le rapport entre la somme de
monnaie et la quantité du bien ou service échangée est appelé “prix”.

1. PRINCIPES D'UN MARCHÉ

Si l’on a donné le nom de “marché” à ce lieu de rencontre, c'est parce qu'il y a l'idée d'une
frontière entre deux espaces : celui du consommateur et celui du producteur.
Cette zone de rencontre peut être de plusieurs types selon son étendue : marché local,
régional, national, international, mondial.
Le marché est ainsi le lieu de rencontre d'une offre et d'une demande. Le lieu où s'effectue
la transaction.

Quatre caractéristiques d'un marché :


- Les sujets de la rencontre : certains marchés mettent en présence un très grand
nombre d'agents économiques, d'autres que quelques uns.
Le nombre de partenaires en cause n'est pas déterminé par leur présence physique au
même endroit, mais par leur possibilité d'intervenir dans l'échange.

- L'objet de l'échange : les conditions dans lesquelles se négocient et se déroulent les


échanges sont influencées par les caractéristiques du bien ou du service.

- Le degré d'information : les conditions de marché sont très affectées par la


connaissance que les acheteurs ou les vendeurs ont des prix, des quantités et des
qualités des biens disponibles.

- La mobilité des vendeurs et acheteurs : les comportements des demandeurs et


offreurs seront différents selon leurs possibilités de déplacement.

En principe, il existe un marché distinct de chaque bien ou service, que celui-ci soit input ou
output, produit ou facteur.
L'analyse les groupe en deux groupes principaux : le marché des produits et le marché des
facteurs de production :
- Les marchés des produits sont les rencontres entre les demandes des biens et
services émanant des consommateurs et les offres faites par les producteurs.
- Les marchés des facteurs sont les demandes entre les facteurs de production
(ressources naturelles, travail, capital) émanant des entreprises; et les offres de ces
facteurs faites par les ménages (consommateurs) qui les détiennent.
Ainsi, chaque agent économique est à la fois demandeur et offreur sur l'un ou l'autre type de
marché, selon qu'il est producteur ou consommateur.

Notes Des Cours 080 8854 101.​ ​Il ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
20
Source : Économie Politique, troisième ed, Kato-Kale Lutina.

Notes Des Cours 080 8854 101.​ ​Il ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
21
2. CLASSIFICATION DES MARCHÉS

Source : Économie Politique, troisième ed, Kato-Kale Lutina.

Grâce à ce tableau, 16 des marchés sont déterminés, auxquelles on donne des noms
classiques.

Notons qu'à ces régimes des marchés peuvent s'ajouter d'autres régimes nés des conditions
additionnelles :
- Le monopole psychologique ou subjectif : par la publicité, une marque peut affirmer
sa supériorité. La croyance à cette supériorité va susciter un élément de monopole.
- Le monopole bilatéral collectif : ainsi le marché qui donne lieu à la détermination du
salaire est d'y type qui nous intéresse : le groupe syndical ouvrier va discuter avec le
groupe syndical patronal.
- Le duopole : deux offreurs, multitude d'acheteurs.
- Triopole : trois offreurs, multitude d'acheteurs.

Notes Des Cours 080 8854 101.​ ​Il ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
22
3. LOI DE L'OFFRE ET DE LA DEMANDE

Le marché fonctionne selon la loi de l'offre et de la demande.


Cette dernière est définie comme le mécanisme par lequel le prix et les quantités échangées
d'un bien (produit ou facteur) sont déterminés sur son marché, lorsque seuls interviennent
les offreurs et les demandeurs.

On appellera “équilibre d'un marché” le prix qui y est pratiqué, et les quantités qui sont
échangées à ce prix, au cours d'une période donnée.

La loi de l'offre et de la demande n'est pas applicable à tout type de marché. Les différentes
structures de marché étant dépendantes du nombre de producteurs en présence, l'on peut
ainsi opposer trois cas de figure : la concurrence, l'oligopole, le monopole.

Nombre de Multitude Quelques uns Un seul


producteurs

Type de marché Concurrence Oligopole Monopole

● LA CONCURRENCE

La concurrence parfaite répond à cinq hypothèses :


- Atomicité : les consommateurs et les producteurs sur le marché sont très nombreux.
Du fait de leur grand nombre, les décisions des agents prises individuellement n'ont
pas d'influence (ou très peu) sur la variable prix qui régule le marché.

- Homogénéité des produits : les produits fabriqués par les producteurs sont
objectivement semblables.

- Information parfaite : les consommateurs et les producteurs ont les uns les autres
une information complète sur les transactions qui peuvent s'effectuer autour d'eux ou
sur les offres et demandes qui peuvent se manifester avant que les transactions se
déclenchent.

- Entrée libre : il n'y a pas de discriminations pour entrer sur le marché, n'importe quel
nouveau consommateur ou producteur peut consommer ou produire dans les mêmes
conditions que ceux déjà en place.

- Mobilité des facteurs : les facteurs de production peuvent être déplacés d'un marché
à un autre.

Notes Des Cours 080 8854 101.​ ​Il ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
23
● LE MONOPOLE

Ici, il n'y a plus qu'un seul producteur qui vend un produit pour lequel il n'y a aucun substitut.
A la différence de la concurrence pure, pour vendre une unité supplémentaire, le
monopoleur doit abaisser le prix qu'il reçoit pour chaque unité vendue (toute expression de
la production entraîne une réduction des prix de vente).

Les Etats ont recours à divers types de politiques alternatives pour contenir les pouvoirs des
monopoleurs :
- Soit, la réglementation des prix monopolistiques : l'État fixe le prix de vente, le plus
souvent sous la forme d'un prix maximum autorisé.

- Soit la taxation des profits monopolistiques : l'État taxe le monopoleur sur son profit.

- Soit encore, la nationalisation des monopoles : l'État prend la direction de l'entreprise


et la transforme entreprise publique.

● L'OLIGOPOLE

Il s'agit d'un marché à concurrence atténuée (possibilités d'ententes, les produits ne sont
pas totalement identiques).
Chaque entreprise fixera un niveau de production qui maximisera son profit.
Le prix va résulter des stratégies menées par les entreprises, il n'est ni une donnée
extérieure (cas de la concurrence pure), ni une variable parfaitement déterminée par
l'entreprise (cas du monopole).

Notes Des Cours 080 8854 101.​ ​Il ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
24
QUESTIONS

1. Définir l'expression ​micro-économie​ dans toutes ses extensions.


2. Résumer les trois thèmes de l'analyse microéconomique.
3. Résumer les quatre principes d'un marché.
4. Expliquer la loi de l'offre et de la demande.
5. Citer à l'appui des textes, les divers types de politiques alternatives auxquels l'Etat
congolais a fait recours contre le monopole.

Notes Des Cours 080 8854 101.​ ​Il ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
25
PLAN DU CHAPITRE

Microéconomie
- Consommateur
- Producteur
- Rencontres économiques
- Principes de marché
- Classification des marchés
- Loi de l'offre et de la demande
- Concurrence
- Monopole
- Oligopole

Notes Des Cours 080 8854 101.​ ​Il ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
26
CHAPITRE 5 : LA MACRO-ÉCONOMIE

La macroéconomie raisonne sur des groupes d'agents économiques et sur des agrégats.
Au lieu de s'intéresser au consommateur et à l'entreprise, la macroéconomie s'intéresse à la
consommation de l'ensemble des ménages et la production de toutes les entreprises.
Elle est centrée sur l'analyse des comportements de l'économie avec les économies
étrangères.
Elle poursuit quatre objectifs ;
- La détermination des variables permettant d'expliquer le comportement des groupes
d'agents.

- L'étude des relations entre variables afin de déterminer l'existence des rapports
stables, voire des lois, entre variables (relation consommation-revenu, relation
consommation-revenu-investissement).

- L'analyse des principaux déséquilibres qui peuvent apparaître entre agrégats


(inflation, chômage, déficit des échanges extérieurs, etc); et la recherche des causes
de ces déséquilibres.

- L'étude des moyens permettant d'atteindre certains buts fixés par la communauté
nationale : stabilité des prix, plein emploi, équilibre extérieur, croissance, etc.
L'analyse de ces moyens est du ressort de la politique économique.

L'ensemble de ces domaines et de ces objectifs seront ici étudiés sous les thèmes suivants :
- Mesure de l'activité et des faits économiques.
- Déterminants de la demande globale.
- Équilibre macroéconomique.
- Déséquilibre macroéconomique.

I. MESURE DE L'ACTIVITÉ ET DES FAITS ÉCONOMIQUES

La première préoccupation est l'étude de la population active. L'activité économique est le


fait de la population active.
Celle ci est un facteur de production indissociable du facteur capital. “Il n'y ait de richesse
que d'hommes”.

1. AGRÉGATION

L'agrégation est une des procédures par laquelle la mesure de l'activité est rendue possible.
Agrégation ou sommation. Elle porte sur :
- Les agents : la macroéconomie les considère collectivement. On parle de l'ensemble
des ménages ou de l'ensemble des entreprises.

Notes Des Cours 080 8854 101.​ ​Il ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
27
- Sur les biens et services : la macroéconomie parle ainsi des dépenses totales de
consommation plutôt que de distinguer les dépenses individuelles pour l'achat d'un
bien spécifique.

A. AGRÉGATS DE PRODUCTION

Il s'agit de la mesure de la production totale d'un pays comme le Congo.

● Le produit intérieur brut PIB


Le PIB est une mesure de production nationale, càd, de l'ensemble des biens et services
produits au cours d'une période donnée, en général l'année.

PIB = somme des valeurs ajoutées + TVA grevant les produits et droits de douane –
subvention à l'importation.

● Le produit national
Il peut être brut ou net.
- Le produit national brut est constitué par la valeur des produits fabriqués au cours de
l'année par l'ensemble des agents nationaux, excluant l'activité exercée par les
étrangers sur le territoire national et celle exercée par les congolais à l'étranger.

PNB = PIB + revenu du travail, de la propriété et de l'entreprise recherche du reste du


monde – revenu du travail, de la propriété de l'entreprise versés au reste du monde.

- Le produit national net déduit les amortissants qui correspondent à l'usure et à


l'obsolescence du capital fixe.

PNN = PNB – amortissants

Le PNN a une signification économique plus grande que le PNB. Il mesure l'enrichissement
obtenu au cours de l'année du fait de leur effort productif par l'ensemble des agents
nationaux.

B. AGRÉGATS DU REVENU NATIONAL

Alors que le produit national exprime l'effort productif des agents nationaux au cours d'une
année, le revenu national mesure le revenu que ces agents ont encaissé à l'occasion de cet
effort.

- Revenu national net RNN


Somme des revenus que les nationaux perçoivent pour leur participation à la production.

RNN = PNN – impôts indirects net des subventions

Notes Des Cours 080 8854 101.​ ​Il ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
28
- Revenu national disponible RND
C'est le RNN réduit des impôts directs.

RND = RNN – impôts directs.

C. AGRÉGATS DE DÉPENSE

La dépense nationale est constituée par la valeur monétaire de la somme des dépenses
effectuées pour des biens finals par l'ensemble des agents économiques pendant une
période donnée.

- La dépense nationale brute DNB


Évalue l'ensemble des achats de produits finals effectués au cours d'une année par des
agents nationaux.
Ces achats sont de trois catégories :
- Achat de biens de consommation effectués par les ménages ou
consommation privée.
- Achat de biens de consommation effectués par les administrations publiques
et destinés à la consommation publique.
- Achat de biens capitaux.

DNB = consommation privée + consommation des administrations publiques + formation de


capital fixe et stocks.

- La dépense nationale nette DNN


Retranche le montant de certains achats : ceux qui correspondent à l'achat de capitaux fixes
et a pour but de compenser l'usure et la dépréciation de l'équipement (amortissement)

DNN = DNB – amortissants

2. CIRCUIT ÉCONOMIQUE

Les agents économiques effectuent une multitude d'opérations dans chacune desquelles on
trouve deux aspects indissociables : toute dépense faite par un agent constitue une recette
pour un autre agent, et vice versa.

Il résulte que toute opération économique implique une relation. Le circuit économique est
engendré par la réunion de toutes ces relations.

A. AGENTS ÉCONOMIQUES

Notes Des Cours 080 8854 101.​ ​Il ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
29
Une économie est constituée de millions d'agents économiques qu'on regroupe sur base de
leurs fonctions.
Si l'on retient le critère de la fonction économique principale, on obtient deux catégories
d'agents :
- Les entreprises : qui vendent des produits et services marchands non financiers.

- Les ménages : représentent l'ensemble des consommateurs dont les revenus sont
liés à des apports en travail ou en capital.

Dans une économie ouverte, les entreprises produisent des biens dont une partie sera
consommée par des ménages résidant à l'étranger, et les ménages consomment des biens
dont une partie provient de l'étranger.

Les entreprises déjà évoquées sont aussi concernées par la fonction investissement dont
l'on sait qu'elle fait appel à l'épargne.
La collecte et l'utilisation de cette épargne fait intervenir une catégorie particulière d'agents :
les institutions financières, organismes spécialisées dans les opérations bancaires, de crédit
et d'assurance.

Enfin, on ne doit oublier l'État qui regroupe l'ensemble des administrations publiques, leur
fonction est aussi de produire, mais il s'agit ici de biens et services collectifs.

Notes Des Cours 080 8854 101.​ ​Il ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
30
Source : Économie Politique, troisième ed, Kato-Kale Lutina.

Les opérations représentées n'ont pas un caractère spontané, automatique, mais sont le
résultat de décisions; autrement dit, elles sont l'expression visible de comportements
rationnels qui implique des calculs et comparaisons coûts-avantages orientés par la
recherche d'un optimum.

Notes Des Cours 080 8854 101.​ ​Il ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
31
EXERCICE

SITUEZ SUR LE SCHÉMA DE L'ÉCONOMIE CONGOLAISE LES PHÉNOMÈNES


SUIVANTS
1. Le chauffeur de la société Transco en grève : ENTREPRISE
2. Un douanier : ÉTAT
3. Le courant électrique fourni à l'Afrique du Sud par la Snel, société congolaise :
EXPORTATION
4. La concurrence : MARCHÉ DE CONSOMMATION
5. Mr Pili-pili qui cherche du travail : BIEN DE PRODUCTION
6. Un fonctionnaire du ministère de l'agriculture qui achète des houes et des machettes
à offrir aux paysans : MARCHÉ DE PRODUCTION
7. Mr Félix Tshisekedi qui prête serment comme président de la république : NULLE
PART
8. Un fonctionnaire du ministère de la santé publique qui achète des matelas et
médicaments à distribuer aux hôpitaux de l'État : MARCHÉ DE CONSOMMATION
9. Papa Mapasa qui reçoit un chèque de 2.000$ à titre de dot pour sa fille à marier :
NULLE PART
10. Tous les Libanais vivant en RDC : MÉNAGE

Notes Des Cours 080 8854 101.​ ​Il ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
32
II. DÉTERMINANTS DE LA DEMANDE GLOBALE

Le bien-être d'une économie est très souvent mesuré par la production globale ou par la
production par tête d'habitants.

Il convient de se demander comment se détermine la production d'une économie. Si les


ressources en hommes et en capacités sont importantes, les composantes de la
consommation, de l'investissement, des dépenses publiques ou de la demande étrangère
induit à un accroissement de la production.

1. LA CONSOMMATION

La consommation d'un bien est la quantité de ce bien qui, par usure ou par destruction,
permet de satisfaire directement les besoins des agents économiques intéressés sans
concourir à l'accroissement de la production.

La consommation dont il est question ici ne vise que la consommation finale de biens et
services, et n'a rien à voir avec la consommation intermédiaire.
La consommation finale au niveau d'un pays regroupe la consommation des ménages, des
administrations publiques et des administrations privées.

2. INVESTISSEMENT

Puissant créateur de revenus et d'emplois, l'investissement est l'un des principaux moteurs
de croissance.

L'investissement (ou Formation Brute du Capital Fixe FBCF) représente la valeur des biens
durables acquis par les unités productrices résidentes afin d'être utilisées pendant au moins
un an dans leur processus de production.

Il comprend essentiellement :
- Les immeubles acquis par les agents économiques
- Des biens meubles acquis par les mêmes agents (machines…)

Le premier déterminant de l'investissement est le taux d'intérêt, ou plus exactement la


comparaison entre le taux de rentabilité interne et le coût d'emprunt des capitaux (le taux
d'intérêt). Si le taux de rentabilité interne est supérieur au taux d'intérêt, l'investissement est
décidé.

Les variations de la demande de biens de consommation constituent le second déterminant


de l'investissement. Cette fonction est appelée le principe d'accélération : toute accélération
de la croissance de la demande se traduit par une hausse de l'investissement, et toute

Notes Des Cours 080 8854 101.​ ​Il ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
33
décélération de la première induit une baisse du second. L'accélération est due au
coefficient de capital, supposé constant.

3. DÉPENSES PUBLIQUES

L'intervention des pouvoirs publics dans le système économique et financier est un agent
majeur de toutes les sociétés contemporaines.
Elles se manifestent selon diverses modalités : monétaires ou budgétaires. Ces dernières
prennent la forme de dépenses publiques.

4. LES EXPORTATIONS

Ce sont l'un des emplois de la production nationale. Elles sont créatrices de revenus et
d'emplois pour la production nationale.

Les déterminants des exportations ou encore les principales variables explicatives du


montant des exportations d'un pays à un moment donné et de ses variations, sont la
demande mondiale, les marges de capacité de l'économie et la compétitivité des produits
exportés.

● DEMANDE MONDIALE
La conjoncture dans le reste du monde est un facteur explicatif important du montant des
exportations.

● LES MARGES DE CAPACITÉ DE PRODUCTION


Lorsque l'économie est proche du plein-emploi, et lorsque les capacités de production
disponibles sont faibles, une croissance de la demande extérieure entraîne une faible
augmentation du volume des exportations.

● LA COMPÉTITIVITÉ
C'est la capacité d'une économie ou d'une industrie à vendre ses produits sur le marché
extérieur.
Cette capacité dépend d'un ensemble de facteurs : évolution des prix intérieurs comparés à
celle de l'étranger, la qualité des produits, les délais de livraison, les réseaux commerciaux
et financiers, etc.

Notes Des Cours 080 8854 101.​ ​Il ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
34
III. ÉQUILIBRE MACROÉCONOMIQUE

Le concept d'équilibre signifie qu'une nation ne peut dépenser plus que ce qu'elle produit.
Deux approches :
- L'approche ex-post se borne à constater les résultats d'une économie nationale à la
fin d'une période donnée.
- L'approche ex-ante étudie les conditions de réalisation de l'équilibre avant que les
agents économiques élaborent leurs plans et prennent leurs décisions.

IV. DÉSÉQUILIBRE MACROÉCONOMIQUE

L'observation du fonctionnement de l'économie révèle de fréquentes anomalies causées


notamment par deux maux graves : l'inflation et le chômage.

1. INFLATION

Une économie en inflation est une économie qui enfle. Une enflure anormale.
L'inflation est un état pathologique de l'économie; mais il ne suffit pas d'en connaître les
symptômes pour bien cerner le phénomène inflationniste, encore faut-il en repérer les
causes et les effets pour savoir d'où et comment vient le mal et pouvoir en apprécier la
gravité.

L'inflation est une hausse générale et continue du niveau général des prix.
Elle constitue une réalité universelle et permanente :
- Universelle : parce que sous des formes diverses, elle affecte les pays capitalistes
comme les pays socialistes, les pays industrialisés comme les pays en voie de
développement.
- Permanente : parce que depuis 1914, elle n'a que très rarement cessé. D'où ce
paradoxe : alors que l'inflation est analysée comme une anomalie conjoncturelle, ce
sont les lieux ou les périodes sans inflation qui tendent à apparaître comme des
exceptions !

Il s'agit d'un phénomène global, qui affecte l'ensemble des marchés ; mais l'ampleur des
hausses n'est pas nécessairement identique d'un marché à l'autre : certains prix peuvent
augmenter davantage que d'autres au cours d'une même période inflationniste.

On appelle taux d'inflation d'une économie pendant une certaine période, le pourcentage
d'accroissement de l'indice des prix au cours de cette période.

On parle d'inflation dans le cas d'une tendance à la hausse et de déflation dans le cas d'une
tendance à la baisse.

Notes Des Cours 080 8854 101.​ ​Il ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
35
A. CAUSES DE L'INFLATION

Les causes possibles sont nombreuses. Deux grandes catégories se dégagent cependant :
les causes réelles, les causes monétaires.
La distinction entre ces diverses causes n'exclut pas la possibilité qu'elles soient présentes
simultanément.

● INFLATION À LA DEMANDE

Sur le plan réel, l'inflation est suscitée par la demande des biens et services lorsque celle-ci
s'accroît dans des proportions telles que la production et les canaux de distribution ne
parviennent plus à satisfaire dans des délais raisonnables.

De tels croissements de demande peuvent provenir de sources diverses : un accroissement


notable de la consommation des ménages, dû par exemple à une immigration soudaine.

● INFLATION PAR LES COÛTS

Les producteurs et les salariés, en vue d'accroître leurs revenus, tendent à développer leur
pouvoir de monopole et, lorsqu'ils y parviennent, haussent leurs marges bénéficiaires et
leurs prix. Le processus se diffuse alors dans l'ensemble de l'économie.

● INFLATION PAR L'OFFRE DE MONNAIE OU MONÉTAIRE

C'est la quantité totale de monnaie dans l'économie que l'on a en vue. Un accroissement
inconsidéré à celle-ci par le système bancaire, alors que le produit global en termes réels
resterait constant, et que la vitesse de circulation ne changerait pas, se répercute dans une
hausse des prix.

● INFLATION IMPORTÉE

Des causes externes peuvent entraîner une inflation par la demande (accroissement des
exportations) une inflation monétaire (création de liquidités internes en réponse à l'afflux de
devises), ou une inflation par les coûts (renchérissement des importations).

B. CONSÉQUENCES DE L'INFLATION

Les conséquences sont diverses, regroupées en trois ordres :

● CONSÉQUENCES MONÉTAIRES

On retient ici l'idée d'une détérioration simple du rôle de la monnaie dans l'organisation
collective des relations économiques.

Notes Des Cours 080 8854 101.​ ​Il ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
36
On ajoutera que l'inflation introduit des distorsions au niveau des comportements monétaires
des agents.

Elle se manifeste de deux façons :


- Une accélération des dépenses au détriment des épargnes.
- Il se produit une prime des valeurs-refuge.

● CONSÉQUENCES SUR LA RÉPARTITION DES REVENUS

Trois catégories de revenus :


- Les titulaires des revenus fixes (retraités) qui sont les plus défavorisés.
- Les titulaires de profit au contraire, leur revenu croît en fonction de la hausse des prix
puisqu'ils dépendent directement du prix auquel ils vendent leurs produits ou
services. On trouve ici les entrepreneurs individuels (Industrie, artisans), les
professions libérales, les actionnaires…
- Les salariés occupent une position intermédiaire. Leur revenu dépend des termes
d'un contrat, mais ces termes peuvent être révisés.

● CONSÉQUENCES SUR LA BALANCE DES PAIEMENTS

Dans un pays où l'inflation est plus forte que chez les principaux partenaires commerciaux,
la hausse des prix nationaux rend les exportations plus difficiles et favorise les importations.

C. DEGRÉS DE L'INFLATION

On classe les types d'inflation selon l'intensité de la hausse des prix.


Quatre degrés :

● INFLATION RAMPANTE

Hausse de prix permanente mais de faible intensité.


Elle est la forme qui affecterait les pays capitalistes qui ont dépassé un certain stade de
développement.

Cette inflation lente serait compatible avec l'équilibre monétaire, avec les récessions, et
serait aussi favorable à la croissance.

● INFLATION LÉGÈRE

Lorsqu'il y a une hausse des prix de 20 à 30%.

● INFLATION ORDINAIRE OU MODÉRÉE

Notes Des Cours 080 8854 101.​ ​Il ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
37
Constitue le véritable phénomène de l'inflation. Les prix sont soumis à une pression de
hausse dont l'importance s'accroît.
● HYPERINFLATION OU INFLATION GALOPANTE

Exprime le mieux le fait de la hausse, accélération telle que le phénomène atteint


rapidement des proportions astronomiques.

2. CHÔMAGE

Sa définition la plus commune est celle du Bureau International du Travail : “Une personne
qui est dépourvue d'emploi, qui cherche un emploi rémunéré, qui est disponible et qui
effectue des démarches pour trouver cet emploi.”

Selon le Bureau International du Travail, un chômeur est un individu de plus de 15 ans qui
remplit les conditions suivantes :
- Être sans emploi.
- Être disponible immédiatement.
- Chercher un emploi activement.

L'indicateur le plus souvent utilisé pour mesurer l'ampleur du chômage global dans une
économie est le chiffre du pourcentage de la population active qui constitue les chômeurs.
Population active : nombre d'individus en âge de travailler, càd, ceux qui d'une part ont
passé l'âge des études, et ceux qui d'autre part n'ont pas encore atteint l'âge de la pension.

Par ailleurs, on ne retient ici que ceux qui se font connaître comme demandeurs d'emploi.

Les causes du chômage souvent suggérées :


- Déséquilibre sur le marché du travail : le chômage apparaît lorsque l'offre du travail
est supérieure à la demande.
- Déséquilibre sur le marché des biens et des services : le chômage tient aussi de la
conséquence d'une production des biens et services inférieurs à la demande.
- Rigidité et immobilité des facteurs travail entre les secteurs.

Notes Des Cours 080 8854 101.​ ​Il ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
38
QUESTIONS

1. Définir l'expression ​macroéconomie​ dans toutes ses extensions.


2. Élucider les expressions “​comptabilité publique”​ et “​comptabilité nationale​”
3. Expliquer le concept de ​finances publiques​.
4. Définir le terme ​inflation​ dans toutes ses extensions.
5. Définir le terme de ​chômage​ dans toutes ses extensions.
6. Élucider les expressions ​équilibre macroéconomique ​et ​déséquilibre
macroéconomique.

Notes Des Cours 080 8854 101.​ ​Il ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
39
PLAN DU CHAPITRE

Macroéconomie
- Mesure de l'activité économique
- Agrégation
- Agrégats de production
- Agrégats du revenu national
- Agrégats de dépense
- Circuit économique
- Agents économiques
- Déterminants de la demande globale
- Consommation
- Investissement
- Dépenses publiques
- Exportation
- Équilibre macroéconomique
- Déséquilibre macroéconomique
- Inflation
- Causes
- Conséquences
- Degrés
- Chômage

Notes Des Cours 080 8854 101.​ ​Il ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
40
CHAPITRE 6 : POLITIQUE ÉCONOMIQUE

Les développements macroéconomiques du chapitre précédent ont été présentés en s'en


tenant à l'esprit de l'analyse positive : il s'agissait de décrire ces phénomènes.
Dans ce chapitre, l'analyse macroéconomique se veut normative. Elle nous place dans la
position de ceux qui souhaitent voir l'économie évoluer.
Et ce point de vue typiquement des pouvoirs publics implique l'étude de la politique
économique.

L'étude de la politique économique se fait en deux temps : identification des objectifs


poursuivis et description des instruments disponibles.

Cette démarche permet d'éviter la confusion fréquente entre instruments et objectifs,


laquelle est due pour une bonne part à la difficulté de réfléchir sur ce que sont véritablement
les objectifs d'une collectivité.

I. OBJECTIFS DE LA POLITIQUE ÉCONOMIQUE

La politique macro-économique est l'ensemble des décisions publiques par lesquelles


celles-ci visent à modifier le type d'équilibre global qui se réaliserait spontanément, en vue
d'amener l'économie à un équilibre d'un type de marché préférable.

L'essence de la politique économique est donc de choisir entre équilibres globaux alternatifs.
Les équilibres globaux qui sont considérés comme souhaitables par presque la totalité des
programmes de politique économique des divers gouvernements s'articulant sur :
- Le plein emploi
- La stabilité des prix
- La croissance économique
- L'équilibre des paiements externes

1. PLEIN EMPLOI

La recherche du plein emploi est un objectif fondamental des gouvernements.

2. STABILITÉ DES PRIX

L'objectif ici est essentiellement celui d'éviter tant l'inflation que la déflation.

3. CROISSANCE ÉCONOMIQUE

L'objectif concerne essentiellement l'avenir, le bien-être des nations.


Il s'exprime souvent en terme de taux de croissance réelle du PNB par tête d'habitants et par
an que les pouvoirs publics cherchent à réaliser.

Notes Des Cours 080 8854 101.​ ​Il ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
41
Il convient de souligner que les trois objectifs cités ne sont pas indépendants. La poursuite
de certaines entraîne le développement de certains autres (croissance et emploi). Par
contre, certains objectifs sont difficilement conciliables (stabilité des prix et plein emploi).

La politique économique suppose des actions coordonnées susceptibles de concilier divers


objectifs. Mais les incompatibilités imposent le choix d'un ordre de priorité.

4. ÉQUILIBRE DES PAIEMENTS EXTÉRIEURS

Les échanges extérieurs prennent une importance croissante. A partir d'eux, on parle de
balance de paiements, qui est un document comptable équilibré.

Il peut exister des mouvements monétaires compensatoires pour assurer cet équilibre
comptable lorsque les autres postes de balance des paiements ne représentent pas un
ensemble équilibré.

Aussi parle-t-on de déficit de balance de paiement lorsque le solde de l'ensemble des


opérations commerciales et financières est négatif. Dans le cas contraire, on parle
d'excédent.

II. INSTRUMENTS DE LA POLITIQUE ÉCONOMIQUE

1. POLITIQUE MONÉTAIRE

Ensemble des décisions avec pour effet de modifier la quantité de monnaie et les taux
d'intérêt dans l'économie, et qui visent à faire varier selon les circonstances, le niveau du
revenu national ou le niveau général des prix.

Elle consiste à réguler l'offre de monnaie pour rétablir une équilibre de plein emploi.

La politique monétaire est principalement menée par la Banque Centrale, au moyen d'offres
de monnaie et des taux d'intérêt.

2. POLITIQUE BUDGÉTAIRE

Ensemble des décisions de politique économique dont la mise en œuvre implique une
intervention financière de l'État, celle-ci apparaît dès lors à son Budget.

Le budget annuel de l'État a deux volets : les dépenses et les recettes.


La politique budgétaire comprend alors deux catégories de décisions : les unes portant sur
les dépenses faites par les ministères, les autres relatives aux recettes, qui sont fiscales,
tarifaires et d'emprunt.

Notes Des Cours 080 8854 101.​ ​Il ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
42
- Fiscalité : le recours à l'emprunt concerne le financement d'un supplément de
dépenses.
- Emprunt : si le gouvernement refuse d'accroître l'impôt, il peut recourir à l'emprunt.
- Financement monétaire: le gouvernement peut aussi recourir à ce mode reposant sur
des prêts à court terme de la Banque Centrale au gouvernement.

3. POLITIQUE DES PRIX ET REVENUS OU ANTI-INFLATIONNISTE

L'objectif central ici est la stabilisation du niveau général des prix.


Mais dans le cadre d'une économie ouverte aux échanges internationaux, il faut en plus
réduire, puis supprimer le différentiel d'inflation avec les principaux partenaires
commerciaux.
Autrement dit, les politiques des prix sont des mesures générales par lesquelles les
gouvernements tentent d'empêcher que les prix et/ou les rémunérations dans leur
ensemble, poursuivent leur évolution spontanée.

/// Justice et justesse du prix


Les variations des prix créent des victimes et des bénéficiaires. Peut-on rester indifférent
face aux victimes ? C'est la grave question du juste prix.

Sous ce mot ​juste​ se cache deux idées : celle de justice et celle de justesse.
Remarquez la place de l'épithète.
Quand on parle de juste prix, on pense à un idéal de justice. Et quand on dit prix juste, il
s'agit plutôt de justesse.

Il est certain qu'un prix déterminé au sens de la science économique prétend réaliser la
justesse, l'exactitude.
Est-il sûr que cette justesse extérieure assure aussi la justice intérieure ?

4. POLITIQUE ÉCONOMIQUE EXTERNE

Visent à rétablir les équilibres extérieurs.


Sont de trois natures : peuvent s'appuyer sur des mesures administratives ; recourir à des
politiques macroéconomiques ; la variation des taux de change et les modifications de parité
constituent le dernier instrument pour rééquilibrer la balance commerciale.

- Mesures administratives : portent notamment sur la protection commerciale, qui vise


à accroître les exportations et réduire les importations.
La réduction des importations est obtenue par une identification de leurs prix. D'où
l'imposition par le pouvoir des tarifs douaniers, des taxes fiscales.

Notes Des Cours 080 8854 101.​ ​Il ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
43
Pour accroître les exportations, l'État invite les entreprises nationales à accroître leurs
exportations en ayant recours à des subventions, des détaxations fiscales, des primes à
l'exportation, des remboursements des salaires et à la limite au dumping.

- Mesures macroéconomiques : l'objectif des politiques macroéconomiques de


rééquilibrage des échanges extérieurs est de freiner la progression du revenu
national afin de réduire les importations.

- Variation des prix : le rééquilibrage de la balance des paiements peut être obtenu par
la modification du taux de change.

Notes Des Cours 080 8854 101.​ ​Il ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
44
QUESTIONS

1. Élucider les expressions ​économie politique​ et ​politique économique.


2. Expliquer l'expression ​politique monétaire.
3. Situer la place de la Banque Centrale du Congo dans la politique économique.
4. Expliquer l'expression ​politique budgétaire.
5. Expliquer l'expression ​politique des prix et des revenus​.
6. Élucider les expressions ​juste prix ​et ​prix juste.
7. Expliquer l'expression​ politique économique externe.

Notes Des Cours 080 8854 101.​ ​Il ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
45
PLAN DU CHAPITRE

Politique économique
- Objectifs
- Instruments
- Politique monétaire
- Politique budgétaire
- Politique des prix
- Politique exécutoire

Notes Des Cours 080 8854 101.​ ​Il ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
46
CHAPITRE 7 : MONNAIE ET CRÉDIT

Dans l'histoire ou la logique, est-ce monnaie qui a précédé le crédit ?

Nous allons ici rester dans l'interprétation classique ou dogmatique : la monnaie a précédé
le crédit.

I. LA MONNAIE

Les économies modernes sont essentiellement des économies d'échange monétaire : en


cela, elles s'opposent aux économies de troc.
En économie de troc, les échanges s'effectuent “bien contre bien”.
En économie monétaire, l'opération d'échange est double : bien contre monnaie, monnaie
contre bien.
A priori plus complexe que le troc, l'opération d'échange en économie monétaire est en fait
plus facile dans la mesure où la monnaie est susceptible d'être échangée contre n'importe
quel bien : elle est l'équivalent général.

Qu'est ce que la monnaie?


Les scientifiques ne sont pas d'accord sur sa définition.
Mais JH David et P Jaffré estiment toutefois qu'il est commode de définir la monnaie par les
fonctions qu'elle remplit.

1. FONCTIONS DE LA MONNAIE

● Unité des comptes

Les échanges économiques portent sur des biens et services dont l'évaluation est faite par
les agents. Pour faciliter cette évaluation, favoriser le développement des échanges et
permettre le calcul économique, est apparue l'adoption d'une unité des comptes, une unité
de calcul, à laquelle peuvent être estimées les valeurs des biens et services.
La fonction d'unité de compte est aussi une fonction d'évaluation. C'est ce qu'on appelle
fonction de comparaison des valeurs.

● Intermédiaire des échanges

Si la fonction précédente facilite la détermination de l'équilibre ex-ante, la fonction


d'intermédiaire des échanges permet de réaliser des échanges aux moindres coûts, et
concerne donc l'équilibre ex-post.

Notes Des Cours 080 8854 101.​ ​Il ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
47
Alors que la première fonction ne brise pas le troc, la seconde permet d'éviter les
inconvénients du troc et constitue de ce fait la fonction monétaire par excellence, celle qui
caractérise l'émergence de l'économie monétaire.

● Revenu du pouvoir d'achat

En remplissant un rôle d'épargne ou de thésaurisation, la monnaie permet à son détenteur


de conserver un pouvoir d'achat.
Mais elle ne répond correctement à sa fonction de réserve de pouvoir d'achat que si la
valeur est sauvegardée, càd, si le niveau général des prix demeure stable.

On ne peut parler de monnaie si l'objet ne réunit ces trois fonctions. Cependant, tout bien
peut devenir monnaie s'il les réunit.

2. CARACTÈRES DE LA MONNAIE

● Obligatoire : le créancier ne pourra refuser l'extinction d'une dette en disant qu'il ne


considère pas la monnaie comme valable.

● Universelle : différencie la monnaie du jéton ou du bon d'achat.

● Relative à un espace donné : sa qualité d'être obligatoire et universelle à l'intérieur


seulement d'une communauté de paiement.

● Effet immédiat et instantané : ici, le temps est en jeu. Dès que le débiteur remet la
somme monétaire au créancier, la dette est immédiatement éteinte.

3. FORMES DE MONNAIE

● La marchandise-monnaie

Une première forme est une marchandise-chose comme monnaie.


C'est une marchandise assez rare pour avoir de la valeur que les individus acceptent par
habitude en paiement.

● Monnaie-marchandise ou monnaie métallique

Parmi les marchandises, les métaux précieux (or, argent) prennent vite une place
privilégiée. Ils sont plus aptes que tout autre objet à remplir la fonction de monnaie en raison
de leurs qualités :
- Leur valeur est condensée
- Leur valeur est réellement stable

Notes Des Cours 080 8854 101.​ ​Il ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
48
- Ils sont homogènes et divisibles
- L'opération de frappe est facile et de coût réduit.

● Monnaie de papier ou fiduciaire

Elle a une valeur nominale supérieure à la valeur marchande de la matière dont elle est
faite.

Un premier type est le billet de banque.


Il s'agissait à l'origine de certificats de dépôt émis par les orfèvres auxquels les particuliers
avaient confié la garde de leur métal précieux.
Le billet correspond à la valeur du dépôt et donne au porteur le droit d'obtenir à vue la
restitution de celui-ci.
Le principe de libre convertibilité du billet en métal était intangible.

Au 19e siècle, les pays déclarent le cours légal du billet de banque. Simultanément,
l'émission de ces billets a été confiée en monopole à une seule banque appelée “Banque
Centrale”.

Un second type de monnaie de papier est le papier-monnaie, émis par l'État.


Il a cours légal et est inconvertible. Son cours est alors forcé.
Il est à souligner que ce n'est pas la loi qui force les individus d'utiliser les billets comme
monnaie, mais plutôt la confiance aux porteurs.
Si celle-ci vient à manquer, le recours à d'autres monnaies interviendra.

● Monnaie scripturale ou bancaire

Permet d'effectuer les paiements par de simples jeux d'écritures. Il s'agit des dépôts à vue
qui fonctionnent par le truchement de chèque en virement.

● Monnaie électronique ou informatique

Les monnaies précédentes sont particulièrement remplacées par des procédés informatisés.
Cette monnaie permet de réaliser les mouvements financiers sur un compte bancaire par
des moyens électroniques les plus variés.

Notes Des Cours 080 8854 101.​ ​Il ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
49
II. LE CRÉDIT

Qu'est ce qu'un crédit ?


Faire crédit a quelqu'un, c'est mettre à sa disposition un bien présent en échange d'un bien
qu'il promet de livrer ultérieurement.

Les deux opérations principales qui servent à réaliser le crédit sont :


- La vente à crédit : vente avec paiement différé.
- Le prêt de choses consommées dès leur premier usage.

Mais l'opération de monnaie par excellence, c'est le prêt de monnaie ou prêt d'argent qui en
réalité est un prêt du pouvoir d'achat.

Le prêt de monnaie constitue l'opération de crédit par excellence pour deux raisons : il met à
la disposition de l'emprunteur l'instrument qui lui permet de se procurer tous les produits ou
les services dont il a besoin.

1. ÉLÉMENTS DE L'ACTE DE CRÉDIT

Sont des éléments dont la réunion permet de parler de crédit. L'acte de crédit fait intervenir
outre le caractère économique, càd, un échange onéreux, deux éléments fondamentaux : le
temps et la confiance.

● Un échange onéreux (économique)

Qu'il soit déjà souligné que le crédit est lié à l'échange, qu'une opération de crédit est aussi
un échange, et un échange économique, donc onéreux.
Quel est l'objet de l'échange que nous appelons crédit ?
C'est la passation d'un bien d'un patrimoine à un autre, cette transaction ne va pas se faire
au moment même où se place l'échange.
D'où l'intervention du temps et de la confiance.

● Un intervalle de temps

Cet acte onéreux (crédit) donne lieu non à un paiement, mais à une promesse de paiement.
En effet, faire crédit à quelqu'un, c'est mettre à sa disposition un bien présent en échange
d'un bien qu'il promet de livrer ultérieurement.
En fait, il y a dans l'acte de crédit une promesse de paiement, d'où l'opération de crédit
s'oppose à l'opération au comptant et à l'opération à terme.

● La confiance

Le crédit implique la confiance, car la partie qui prête a confiance dans l'accompagnement
de la prestation future à date convenue.

Notes Des Cours 080 8854 101.​ ​Il ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
50
2. MODALITÉS DU CRÉDIT

Quatre conceptions du crédit :

● Selon les garanties

Dans son essence, le crédit est personnel, càd, il est lié à la qualité de la personne qui signe
la promesse.
Le crédit personnel exige une éducation et une société parfaite.
Pour limiter les risques, les dégâts de non-paiement, celui qui accorde le crédit cherche des
garanties.
Ce qui conduit à la notion d'un crédit garanti.
Garanti par des choses qui vont en cas d'accident intervenir pour payer si le paiement n'est
pas fait.
C'est ce qu'on appelle le crédit réel, appuyé sur un gage ou sur un dépôt.
Le crédit peut se décomposer : il peut être mobilier ou immobilier.

● Selon la destination

Le crédit fourni peut être destiné à la production ou à la consommation.

● Selon la durée

Le crédit se différencie selon la durée de l'écart de temps qui entre en jeu.


Plus l'écart est long, plus l'acte de crédit exige confiance; plus il est risqué, plus il exige des
garanties, plus il faut le payer cher.

On distinguera le crédit à court terme (moins d'un an), à long terme (plus de cinq ans) et à
moyen terme (entre les deux termes précédents).

● Selon la personne qui emprunte

- Crédit privé : lorsque le crédit se fait uniquement avec les individus, sans
intervention de l'État.
- Crédit public : lorsque l'État intervient en tant que créancier ou débiteur.

3. INSTRUMENTS DE CRÉDIT

Deux groupes : effets privés et effets publics (intervention étatique). Ils sont groupés selon la
durée.
Ainsi existe-t-il des titres de crédit à court terme avec à moyen terme) et à long terme.

Notes Des Cours 080 8854 101.​ ​Il ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
51
● Les titres à court terme

Ici, nous distinguons les effets privés et les effets publics.


Les effets privés à court terme servent aux opérations commerciales, ils sont liés aux
relations de l'entreprise avec les fournisseurs des matières premières, et les acheteurs des
produits finis.

Ce sont notamment :
- La lettre de change : document mettant en relation trois personnes (tireur,
tiré, bénéficiaire) et permettent de payer deux dettes à la fois.

- Le billet à ordre : crédit par lequel un individu X s'engage à payer à Y une


somme à une date déterminée.
Ici, le tireur est un même temps le tiré, en ce sens qu'il se donne à lui-même l'ordre de payer
à un autre.

-
Le warrant : billet à ordre qui représente la particularité d'être garanti par des
marchandises (entrepôts).
A cet égard donc, il fait circuler des crédits alors que les matières sont immobilières.

- Le bon de caisse : prêt consenti par un épargnent privé à une banque ou à


une entreprise à rembourser avec des intérêts.

- Le bon de trésor : titre public, il s'apparente au bon de caisse.

● Les titres à long terme

Sont ceux dont la durée excède cinq ans.


Deux grands groupes :

- Les actions

Document représenté par un papier imprimé au nom d'une société.


L'actionnaire est un des propriétaires de cette entreprise qu'on appelle “société par actions”.
Les actions se présentent comme des titres de propriétés, transmissibles, négociables et
conférant aux titulaires une série de droits (notamment le droit aux bénéfices réalisés par la
société au cours de l'année écoulée, appelée “dividendes” (qui doit être divisé).

- L'obligation

Titre de créance. Cela consiste pour une entreprise à emprunter des sommes qu'elle
s'engage à restituer dans un délai pouvant aller de quelques années à des dizaines
d'années et à promettre de payer chaque année un intérêt.

Notes Des Cours 080 8854 101.​ ​Il ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
52
A l'intermédiaire, il y a les “emprunts”, titre à long terme (en ce sens qu'il se différencie du
bon de trésor) que l'état émet à l'égard des investisseurs pour financer ses produits.

III. CONJONCTION MONNAIE-CRÉDIT

Les deux éléments ne peuvent évoluer l'un sans l'autre.

1. TERMES DE L'ÉVOLUTION

- La monnaie se dématérialise.
La monnaie a suivi une évolution qui est allée de la matière vers la non-matière. (​voir formes
de monnaie, p.46)
On a deux grandes transformations :
- Le passage du métal au billet
- Le passage du billet au compte

- Le crédit se matérialise
On constate que le crédit qui était une opération immatérielle, a tendance à se matérialiser.
En effet, dans le passé, le débiteur était considéré comme un personnage dangereux, mais
devenu bénin aujourd'hui.
Cela se traduit par la disparition de la contrainte par corps, au moyen notamment d'actes
juridiques.

- La convergence
Les deux problèmes ne peuvent s'étudier séparément, les deux se demandant et s'influant
l'un par l'autre.

2. INSTITUTIONS DE LA MONNAIE ET DU CRÉDIT AU CONGO

Le système monétaire et bancaire de la plupart des pays comprend deux familles dans
lesquelles le travail est divisé :
- Les institutions monétaires
- Les institutions financières ou non bancaires ou non monétaires.

A la tête des institutions monétaires : la banque centrale.


C'est elle qui jouit du privilège exclusif d'émission des billets de banque et de frappe des
pièces de monnaie sur l'ensemble du territoire.
Les banques de droits sont des institutions monétaires définies par des lois bancaires. Les
banques de dépôt reçoivent du public des dépôts à vue.

Notes Des Cours 080 8854 101.​ ​Il ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
53
A l'opposé, les institutions non bancaires sont des institutions financières dont la fonction
principale n'est pas de créer la monnaie, mais de consentir des crédits à moyen et long
terme (différent du court terme qui est propre aux institutions monétaires) et de financer les
investissements.

Au Congo, les institutions de la monnaie et du crédit sont désignées par la nouvelle “loi
bancaire” comme étant “établissement de crédit”.

A. ÉTABLISSEMENT DE CRÉDIT

La loi précitée dit : ​les établissements de crédit sont des personnes morales qui effectuent à
titre de profession habituelle des opérations de banque. Les opérations de banque
comprennent :
- La réception et la collecte des fonds publics
- Les opérations de crédit
- Les opérations de paiement et la gestion des moyens de paiement

La loi s'applique aux établissements de crédit qu'elle distingue en cinq catégories :


- Les banques
- Les coopératives d'épargne et de crédit
- Les caisses d'épargne
- Les institutions financières spécialisées
- Les sociétés financières
(Plus de détails à nos prochaines mises à jour)

B. INSTITUTIONS FINANCIÈRES À STATUT LÉGAL SPÉCIAL

Le système monétaire comprend aussi une famille d'institutions financières régies par une
législation spéciale :
- Les loteries
- Les services de comptes chèques postaux
- Les entreprises de ventes et des prêts à tempéraments
- Les organismes de sécurité sociale
- Les messageries financières
- Les bureaux de change
- Les institutions de microfinance
- Les établissements de monnaie électronique
- Les sociétés de crédit-bail
- Les sociétés d'assurances
(Plus de détails à nos prochaines mises à jour)

Notes Des Cours 080 8854 101.​ ​Il ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
54
3. MARCHÉS DES CAPITAUX

Il constitue le lieu de rencontre des offres et des demandes.


Les détenteurs offreurs des capitaux apportent leurs fonds et les prêtent, moyennant intérêt,
aux demandeurs que sont l'État et les entreprises.

On distingue :

● Le marché monétaire

Où se négocient des titres représentatifs de créances à court terme.


Les acheteurs et les vendeurs sont des banques et les courtiers leur servent d'intermédiaire.
Les banques ajustent chaque jour leurs recettes et leurs dépenses en plaçant leurs
excédents et en empruntant pour couvrir leur déficit.
Ici c'est le marché interbancaire réservé aux seuls professionnels (établissements de crédit,
banque centrale, trésor public…)

● Marché financier

Il est lié à la bourse des valeurs.


La bourse des valeurs est le marché organisé ou s'achètent et se vendent des titres à long
terme.
Elle traite les actions, les obligations les fonds publics ou rentes sur l'État.
Elle permet le placement de l'épargne, l'alimentation des entreprises en capitaux, le
financement du Trésor public.
Elle comprend :
- Le marché primaire : lorsqu'une entreprise est suffisamment importante et
jouit d'une réputation assez solide pour faire appel à l'épargne publique, le
recours au marché primaire est un moyen de financement direct qui lui
permet d'accroître ses fonds propres.

- Le marché secondaire : sur ce marché, les titres changent de propriétaire. Le


prix auquel s'effectuent les transactions dépend, comme sur tous les autres
marchés financiers, de l'abondance relative de l'offre et de la demande de
capitaux.

4. AGRÉGATS DE MONNAIE

La masse monétaire regroupe les actifs liquides et les actifs négociables, en quatre étapes
définissant chacune un agrégat incorporant des actifs de moins en moins liquides et
dénommés respectivement M1, M2, M3, M4.

Notes Des Cours 080 8854 101.​ ​Il ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
55
- L'agrégat M1 correspond aux disponibilités monétaires ou ensemble des moyens de
paiement et comprend la monnaie divisionnaire (les pièces), fiduciaire (les billets) et
scripturale (dépôts à vue).

- L'agrégat M2, comprend M1, plus les placements à vue en francs rémunérés

- L'agrégat M3, comprend M2, plus les droits et les titres de créances négociables en
devise détenus par les agents non financiers

- L'agrégat M4, comprend M3 plus des titres de créances négociables émis par des
agents non financiers

5. DÉVALUATION

Dévaluer c'est changer la parité officielle d'une monnaie nationale, par rapport à un étalon
de référence soit par exemple, à une monnaie étrangère de référence internationale (dollar),
à un étalon conventionnel (DTS) ou à l'étalon-or.

La dévaluation peut être envisagée en deux situations possibles :


- Abaissement du pouvoir d'achat résultant d'une inflation

- Modification de taux de change sans amenuisement préalable de la valeur de la


monnaie.

Notes Des Cours 080 8854 101.​ ​Il ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
56
QUESTIONS

1. Définir le terme ​monnaie ​dans toutes ses extensions.


2. Définir le terme ​crédit​ dans toutes ses extensions.
3. Un ​chèque ​est-il au point de vue économique, un titre de crédit ?
4. Décrire tous les ​moyens de paiement​ de l'économie congolaise.
5. Définir la notion de ​masse monétaire​ dans toutes ses extensions.
6. Commenter “​L'inflation entraîne la dépréciation monétaire et conduit à la
dévaluation”.

Notes Des Cours 080 8854 101.​ ​Il ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
57
PLAN DU CHAPITRE

Monnaie et crédit
- Monnaie
- Définition
- Fonctions
- Unité de compte
- Intermédiaire d'échange
- Réserve de pouvoir d'achat
- Caractères
- Obligatoire
- Universelle
- Relative à l'espace donné
- Effet immédiat et instantané
- Formes
- Marchandise-monnaie
- Monnaie-marchandise
- Monnaie de papier
- Monnaie scripturale
- Monnaie électronique
- Crédit
- Définition
- Éléments
- Échange onéreux
- Intervalle temps
- Confiance
- Modalités
- Selon la garantie
- Selon la destination
- Selon la durée
- Selon le débiteur
- Instruments
- Titres à court terme
- Lettre de change
- Billet à ordre
- Warrant
- Bon de caisse
- Bon de trésor
- Titres à long terme
- Actions
- Obligations
- Conjonction monnaie-crédit
- Termes de l'échange
- Dématérialisation de la monnaie
- Matérialisation du crédit

Notes Des Cours 080 8854 101​. ​Il ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
58
- Convergence
- Instruments de la monnaie et du crédit au Congo
- Établissements de crédit
- Institutions financières à statut légal spécial
- Marchés des capitaux
- Marché monétaire
- Marché financier
- Agrégats de monnaie
- Dévaluation

Notes Des Cours 080 8854 101​. ​Il ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
59
RÉPARTITION DU PRODUIT NATIONAL

On ne produit pas pour produire, on produit pour répartir.


L'enseignement macroéconomique contemporaine se centre autour du revenu national.

Rappelons que le PNB diffère du revenu par la prise en compte des revenus du reste du
monde; et que les trois fonctions globales du revenu national sont : ​la consommation,
l'épargne et l'investissement.

Le revenu national est composé de quatre titres de revenus : ​le salaire, l'intérêt, la rente et le
profit.

I. REVENUS DU TRAVAIL : SALAIRE

1. NATURE

Tout travail n'est pas salarié. Il n'y a salaire que là où il ​existe un travail fait dans la
dépendance​.
Il faut une analyse sociologique et juridique pour caractériser cette dépendance.
On peut travailler pour soi dans rendre compte à autrui. La rémunération d'un travailleur
indépendant n'est pas un salaire.
Seul est salarié, celui qui travaille dans la dépendance de l'autre.
Les trois aspects de la dépendance sont les aspects ​juridiques, technique et économique.

● Dépendance juridique

Il y a dépendance juridique s'il existe une certaine dissociation des fonctions humaines, avec
elle le ​contrat social.

● Dépendance technique
Contrairement au travailleur indépendant, le salarié n'a pas le choix de l'outil, de la matière
première, de ses gestes, de l'organisation du travail.

● Dépendance économique
Concerne la rémunération, càd, la nature même du salaire.
En général, les salariés sont payés exclusivement en monnaie.
Toutefois, certains travailleurs reçoivent en nature une partie de leur rémunération.

2. MODALITÉS

Il sied de souligner la nature dichotomique du salaire. Le salaire est à la fois un prix et un


revenu.

Notes Des Cours 080 8854 101​. ​Il ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
60
Un prix, mieux encore, un coût pour celui qui le verse (salariant). Un revenu pour celui qui le
reçoit (salarié).

● Salaire nominal et salaire réel


On oppose ici le salaire nominal au salaire réel.
- Salaire nominal : quantité de monnaie que l'employé reçoit colle prix de ses
services.
- Salaire réel : quantité des biens et services que le travailleur peut acheter au
moyen de son salaire.
Cette quantité est fonction des prix qui varient d'une époque à une autre.
Le bien-être matériel de l'employé dépend de son salaire réel.

● Salaire individuel au temps ou aux pièces


Deux formes principales de salaire : salaire individuel au terme et salaire aux pièces ou à la
tâche.
Dans le premier, la rémunération de l'employé est fixée par unité de temps passé au travail.

Dans le second, l'employé est payé par unité de travail sans que la durée du temps
nécessaire pour effectuer le travail soit expressément fixé.

Le salaire au temps s'impose lorsque le patron tient beaucoup plus à la qualité du travail.
Le salaire aux pièces semble être préférable au temps :
- Il apparaît comme plus juste, mieux proportionné au travail fourni
- Il tient à augmenter la productivité du salarié
- Il diminue les frais de l'entreprise, parce que surveiller l'employé aux pièces coûte
moins que surveiller l'employé au temps.

● Salaire collectif
Une équipe d'employés s'engage envers le patron à exécuter un certain travail moyennant
une rémunération collective fixée d'avance.

● Salaire progressif et tarif à prime


C'est lorsque le salaire étant fixé au temps ou aux pièces, un suppléant s'y ajoute sous
forme de prime, dès que certaines conditions sont remplies.
La prime peut être attribuée d'une façon individuelle ou collective.
Plusieurs combinaisons sont prises :
- Prime à la qualité du travail
- À la vente
- À la production
- À l'économie de temps ou des coûts de production

Notes Des Cours 080 8854 101​. ​Il ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
61
4. POLITIQUE DES SALAIRES

Le salariat a connu un triple effort dans les pays capitalistes.

● Effort de correction
Il s'agit d'un salaire minimum : les contrats de travail ne peuvent convenir d'une
rémunération inférieure. C'est un salaire national : il s'applique à tout le territoire.
Il est interprofessionnel : commun à toutes les activités professionnelles.
Il est déterminé par des conventions collectives qui fixent la base des salaires aux différents
échelons professionnels.
Il prévoit des rémunérations pour travaux pénibles et la parité des salaires homme-femme.
On appelle ça le SMIG (salaire minimum national interprofessionnel garanti).

● Effort de participation
La participation peut être organisée de deux manières :
- Sous la forme de participation pure et simple
- Au moyen d'actions de la société dont l'employé devient propriétaire dans des
conditions à examiner.
Avec cette forme, on fait un pas vers le type parfait de participation qui est ​l'association
coopérative de production.

Dans la participation pure et simple, l'ouvrier n'est qu'un salarié qui reçoit à la fin de l'année
une quote-part des bénéfices.
Dans la seconde forme, l'ouvrier est tout à la fois un salarié simple et un capitaliste,
percevant des dividendes comme tout actionnaire. Dans les sociétés coopératives de
production, les ouvriers cessent d'être des salariés pour devenir des patrons et la totalité des
bénéfices leur appartient.

● Effort de socialisation : entre le salaire familial et le salaire social


Il faut distinguer le salaire direct qui est le revenu du travail directement versé au travailleur,
et les divers types de salaire indirectement (différé) forme des cotisations que les
employeurs versent à des organismes de compensation : ceux-ci transfèrent à leur tour des
indemnités aux salariés lorsque les circonstances prévues pour leur action se réalisent.

L'ensemble des cotisations versées par les employeurs est généralement centralisé auprès
d'un organisme de sécurité sociale.

Parmi les indemnités qui sont ensuite redistribuées, on distingue :


- Les allocations familiales
- Les allocations de chômage
- Les remboursements de frais médicaux et pharmaceutiques
- Les allocations de vieillesse et de décès
- Les pécules de vacances

Notes Des Cours 080 8854 101​. ​Il ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
62
II. REVENUS AU CAPITAL : INTÉRÊT

L'intérêt est le paiement des services rendus à la production par l'apport d'un capital.

NATURE ET MODALITÉS

● Prêt traditionnel
Dans le cas le plus courant, une somme d'argent est nommément prêtée. Il y a contrat de
prêt. Il est alors convenu que la somme remboursée sera augmentée d'un surplus : intérêt.
Il est calculé sur base du taux d'intérêt : somme versée en guise de rémunération pour une
unité monétaire prêtée. S'exprime en %.

III. RENTE

Synonyme de revenus.
On l'emploie au pluriel : celui qui vit de ses rentes est celui qui vit de ses revenus, càd, dont
les revenus le dispensent du travail. Le rentier est un privilégié.
La rente est un revenu sans travail.

1. RENTE FONCIÈRE

La rente tenait au fait de la rareté des terres.

2. SURPLUS ÉCONOMIQUE

Au-delà des revenus de la terre, la rente s'étend à une multitude d'autres surplus.
Puisque le phénomène de la rente est dû à l'insuffisance de l'offre par rapport à la demande,
il peut apparaître au profit du vendeur de n'importe quels produits ou n'importe quels
services : il suffit que ces produits soient assez rares pour que leurs prix de vente
surpassent leurs coûts de production.

A. RENTES DES BIENS DONNÉS PAR LA NATURE

● Rentes minières : en dehors de la terre, les mines, les gisements de pétrole, les
chutes d'eau, etc. peuvent donner des rentes différentielles absolues.

● Les rentes urbaines : les terrains bâtis sont aussi générateurs de rente.
L'énorme accroissement de la population urbaine en fournir des preuves.
Dans les grandes villes, la valeur vénale et locative du sol sont énormément augmentées
parfois dans des proportions inouïes.

Notes Des Cours 080 8854 101​. ​Il ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
63
B. RENTES DES CAPITAUX PRODUITS PAR L'HOMME

Les machines, l'outillage industriel, les fabriques, les usines, les améliorations durables et
tous les capitaux de production peuvent donner des rentes analogues aux précédentes.

Considérons un fabricant d'une sorte de tissu pour laquelle un outillage spécial est
nécessaire. A son niveau actuel, le prix de vente de l'étoffe lui permet de réaliser dans
l'année un léger bénéfice net. Tout à coup, par suite d'un caprice de la mode, la demande
de ce tissu augmente d'une façon exceptionnelle et le prix de vente monte assez haut pour
qu'avec le même outillage, le fabricant triple son revenu net. Ce supplément de revenu, dont
la cause est indépendante de l'industriel, a beaucoup d'analogie avec une rente foncière.
Comme elle, c'est un revenu gratuit, attaché à la possession d'un bien économique,
l'outillage, qui a des qualités spéciales ; mais il est beaucoup moins durable qu'elle. Il est
destiné à disparaître à la longue, quand les entrepreneurs, attirés par les bénéfices
exceptionnels qu'on peut réaliser dans cette branche de l'industrie, auront fait construire de
nouvelles usines, fabriqué l'outillage indispensable et que l'équilibre sera rétabli entre l'offre
et la demande de cette sorte de tissu.

3. SURPLUS SUBJECTIFS OU RENTES SUBJECTIVES

Nous déployons notre action économique en vue de nous procurer des satisfactions que
nous n'obtenons pas dans une dépense, sans un coût qui de ramène, en dernière analyse, à
une peine, à un sacrifice.

Quand dans notre balance psychologique, une de ces satisfactions l'emporte sur son coût,
on réalise un gain appelé ​rente.​

IV. REVENUS DE L'ENTREPRISE : PROFIT

1. CARACTÈRES

3 caractères :
- Revenu différentiel (différence entre prix de revient et prix de vente)
- Revenu aléatoire : on ignore par avance ce qu'il sera, mais on l'anticipe.
- Revenu autonome : le profit n'est pas le salaire de l'entrepreneur, mais de
l'entreprise.

2. THÉORIES POSITIVES DU PROFIT

Ces théories considèrent qu'il n'y a profit que dans une économie dynamique.
Le profit serait la rémunération des producteurs, ces sujets ardents, violents et puissants,
alors que le salaire serait celle des prudents et des pacifiques.

Notes Des Cours 080 8854 101​. ​Il ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
64
Or, les sujets dynamiques sont rares dans une société, d'où l'idée de bâtir une théorie
explicative du profit par la rareté des entrepreneurs dignes de cette fonction : ​théorie du
chef.

Enfin, il y a à la suite de l'influence du milieu extérieur à l'entrepreneuriat, la ​théorie du risque


et de l'incertitude​. Les circonstances défavorables justifient une réaction, une couverture,
une compensation.
Le profit rémunère le risque.
Les affaires paient aux hommes non seulement leurs travaux, mais aussi leurs frayeurs.

Notes Des Cours 080 8854 101​. ​Il ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
65
CHAPITRE 9 : CROISSANCE ET DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE

● Expansion : m ​ ouvement court, d


​ ésigne une augmentation du niveau de l'activité
économique.
Elle se traduit par un accroissement des indicateurs quantitatifs tels que le produit ou le
revenu national.

● Croissance : mouvement long, ​est le résultat mesuré par un accroissement durable


de ces mêmes indicateurs quantitatifs d'un ensemble de transformations qui affectent
les structures économiques, sociales, mentales.

● Développement : la référence nécessaire aux transformations structurelles conduit à


voir dans la croissance, une expression quantitative et réelle d'un phénomène plus
général appelé ​développement.​

● Progrès : appelé aussi ​qualité supérieure. ​Le progrès implique une marche en avant,
mais orientée.
Une progression n'est pas un progrès si elle ne rapproche pas du but recherché.
Le progrès est inséparable d'une fin à réaliser. Si l'on croit, on se développe, sans savoir
pourquoi, on ne progresse pas.

I. CROISSANCE ÉCONOMIQUE

La croissance économique est donc la profession quantitative de la production des biens et


services matériels sur une longue période (en ce sens qu'elle se différencie de l'expansion,
qui est une période courte).

1. FACTEURS

La croissance économique se mesure à partir des trois facteurs de production : nature,


capital, travail.

2. ÉTAPES DE LA CROISSANCE

Le déroulement de la croissance obéit à quelques lois de succession concernant l'ordre des


étapes successives de l'économie.
On distingue cinq étapes selon la théorie de W. ROSTOW.

● Sociétés archaïques

Ici, la croissance n'a pas encore amorcé. Elle n'a pas encore rencontré les conditions
favorables.

Notes Des Cours 080 8854 101​. ​Il ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
66
● Conditions préalables au démarrage

Le premier pas vers la croissance suppose la réunion de certaines conditions.


Ce résultat s'obtient au terme de transformations progressives (parfois lentes) qui
intéressent les trois aspects de la vie économique et sociale.

Sur le plan économique, il s'agit d'abord de l'apparition d'une nouvelle mentalité : propension
à innover, nouvelles méthodes de production, division du travail, recherche du profit, esprit
d'entreprise…
Mais surtout ce sont les progrès de l'agriculture qui rendent possible une telle évolution en
allégeant la servitude alimentaire et en dégageant la main-d'œuvre.

● Démarrage

Ici, le processus de croissance est enfin possible. C'est l'étape initiale du décollage, véritable
obsession des pays du tiers-monde.
L'allusion au décollage des avions indique bien qu'un surcroît de puissance est nécessaire
et que, de toute la trajectoire, c'est le moment le plus coûteux en énergie.

La puissance est fournie par un petit nombre d'activités appelées ​motrices.


L'importance de l'investissement est déterminante, car il s'agit de mettre en place un
processus cumulatif.
Aussi faut-il que les profits des entreprises soient systématiquement réinvestis et que le
volume de l'investissement doit dépasser le produit national (10% du PN).

● Marche vers la maturité

Cette étape correspond à la consolidation du processus de croissance.


De nouvelles forces prennent le relais : accélération du progrès technique, diversification
des activités industrielles, prospérités de l'agriculture, maintien du taux d'investissement
entre 10 et 20% du PN.

● Ère de la consommation de masse

Commence lorsque les besoins essentiels sont satisfaits et que la grande majorité des
consommateurs peut commencer à orienter ses dépenses vers la recherche du bien-être.

3. MESURES DE LA CROISSANCE

On mesure la croissance économique en comparant la production totale d'une économie à


différentes époques.

Notes Des Cours 080 8854 101​. ​Il ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
67
Source : Économie politique, Troisième Ed, Kato-Kale Lutina.

II. DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE

Distincte de la croissance, il inclut des éléments qui échappent en partie au domaine de


l'analyse économique. Le développement est l'état de l'économie d'un pays à un moment
donné. Cet état n'est pas envisagé d'une manière statique.

1. CRITÈRES DU DÉVELOPPEMENT

Les critères ne sont pas toujours précis, car ils concernent souvent les structures.
Le critère habituel est le ​montant du produit national par tête d'habitants.
Il permet de classer en plusieurs groupes de pays :
- Les nations fortement industrialisées
- Le groupe intermédiaire de pays non encore parvenus au niveau important de
richesses
- Les pays sous-développés, à un niveau faible de revenus par tête.

Notes Des Cours 080 8854 101​. ​Il ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
68
Le pays développé est capable d'une croissance de son produit national de manière
régulière sur une longue période.​

L'économie du pays développé n'est pas dualiste,​ il n'existe pas de secteurs isolés de
l'activité nationale échappant aux échanges monétaires du reste du pays. (Économie
informelle)

D'après Passet, le développement amène les nations à passer par trois zones : zones de
survie, de l'avoir ou du confort, de l'être.

Source : Économie politique, Troisième Ed, Kato-Kale Lutina.

2. CRITÈRES DU SOUS-DÉVELOPPEMENT

Le sous-développement est une notion relative qui correspond à l'état de régions du monde
présentant des retards notables de croissance par rapport aux pays les plus riches.

Caractéristiques :
- Faible produit par habitants
- Sous-alimentation
- Explosion démographique
- Analphabétisle

Notes Des Cours 080 8854 101​. ​Il ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
69
- Insuffisance d'équipements (scolaires, sanitaire, infrastructures), population rurale
excessive, sous-emploi permanent, faible consommation d'énergie par habitant.

Critères du sous-développement selon R.GENDARME :


● Revenu par personne
● Critères démographiques
- Forte mortalité, vie moyenne faible (39 à 40 ans)
- Forte fécondité
● Indice de confort
- Alimentation insuffisante
- Forte proportion du budget familial consacré à l'alimentation
- Forte proportion d'illettrés
● Critères de structures économiques et sociales
- Forte proportion de cultivateurs et pêcheurs
- Faible consommation d'énergie et absence d'infrastructure économiques
- Travail des enfants pouvant atteindre une proportion de 2 à 10%, ces enfants
commencent le travail à 10 ans et même parfois 7 ans
- Absence de classes moyennes.

Source : Économie politique, Troisième Ed, Kato-Kale Lutina.

Notes Des Cours 080 8854 101​. ​Il ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
70
QUESTIONS

1. Expliquer l'expression ​croissance économique d ​ ans toutes ses extensions.


2. Expliquer l'expression ​développement économique d ​ ans toutes ses extensions.
3. Expliquer l'expression ​sous-développement économique ​dans toutes ses extensions.
4. Expliquer les ​théories de dépendance e​ n matière de développement économique.
5. Le Congo est-il, oui ou non, un pays sous-développé ? Justifiez.

Notes Des Cours 080 8854 101​. ​Il ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
71
PLAN DU CHAPITRE

Croissance et développement économique


- Notions
- Expansion
- Croissance
- Développement
- Progrès
- Croissance économique
- Facteurs
- Étapes
- Sociétés archaïques
- Conditions préalables au démarrage
- Démarrage
- Marche vers la maturité
- Ère de consommation de masse
- Mesure de croissance
- Développement économique
- Critères
- PIB par tête d'habitants
- Croissance régulière du produit national
- Non dualisme économique
- État créancier
- Critères du sous-développement
- Caractéristiques
- Critères
- Revenu par personne
- Critères démographiques
- Indices de confort
- Critères de structures économiques et sociales

Notes Des Cours 080 8854 101​. ​Il ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
72
CHAPITRE 10 : RELATIONS ÉCONOMIQUES INTERNATIONALES

La géographie et l'histoire des nations structurent le monde en un grand nombre


d'économies différentes. Les brèves études jusqu'alors fautes ont été menées en faisant
abstraction de l'existence des nations, ou du moins, elles se sont situées dans le cadre
d'une seule nation. Or, le monde est fait d'une multitude des nations formant chacune une
unité politique distincte.

Les relations économiques internationales se ramènent à trois types de mouvements :


- Mouvements humains ou démographiques
- Déplacements matériels ou mouvement des marchandises
- Échanges de valeurs ou mouvement de monnaies et de capitaux

I. ASPECTS RÉELS DES ÉCHANGES INTERNATIONAUX

​ t celle du ​protectionnisme.
Deux grandes écoles s'affrontent : ​l'école du libre échange e

1. THÉORIE DU LIBRE ÉCHANGE

● La division internationale du travail

C'est une sorte de spécialisation du travail comme dans une entreprise, mais au stade
international.
Les nations n'ont pas une égale aptitude pour tous les genres de production, parce que les
conditions naturelles du milieu physique dans lequel elles vivent (sol, sous-sol, climat) et les
qualités intellectuelles et morales de leurs habitants (caractères, mœurs, degré
d'instructions) différent profondément.

● La théorie des coûts, absolus et comparatifs


Cette théorie est une conséquence de la première.
Elle est présentée de la manière suivante :
Soit un pays X (Zambie) produisant un article A (drap) à un coût de 100 (heures de travail)
et un article B (bière) à un coût de 200. Supposons qu'il existe un pays Y (Congo) produisant
l'article A à un coût de 200 et le produit B au coût de 100.

Le simple bon sens conduit à penser que chaque pays a intérêt à renoncer à produire
l'article qui lui coûte plus cher, et à se le procurer dans l'autre pays par l'échange
international. Chacun réalisera un bénéfice qui résultera de la comparaison des coûts
absolus des deux produits considérés.

Notes Des Cours 080 8854 101​. ​Il ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
73
2. THÉORIES DES ÉCHANGES PROTÉGÉS

Le protectionnisme est l'inverse du libre échange. Cette thèse prétend que l'équilibre d'une
nation ne résulte pas de l'équilibre international. Elle part de la nation vers le monde. Elle est
en cela plus pessimiste. Elle ne croit pas en la bonté des mécanismes international. Elle
pense que la fonction de l'État est de corriger les abus de la nature.

● L'autarcie
C'est une prétention illusoire et dangereuse issue d'une certaine pratique qui aurait voulu
donner naissance à un idéal de ​suffisance​.

● Le protectionnisme
Contrairement au libre-échange qui s'exprimait au singulier, le protectionnisme implique un
certain pluralisme.
Il n'y a qu'une seule forme de libre-échange intégral : une fois les frontières ouvertes, tous
les produits franchissent librement dans les deux sens.
Une seule forme d’autarcie : une fois les frontières fermées, aucun produit ne les franchit.

Un régime intermédiaire s'installe entre les deux. Les frontières de seront ni totalement
ouvertes, ni totalement fermées. Les mouvements seront surveillés par l'État avec le souci
de ​protéger​ l'économie nationale.
Il y a plusieurs modalités de protectionnisme :
- Protectionnisme économique temporaire (industries naissantes, accroissement des
forces productives d'un pays)
- Protectionnisme économique durable (d'éveil, d'entretien)
- Protectionnisme compensateur (droits de douane compensateurs, dumping)

En faveur du protectionnisme, on trouve surtout un attachement naturel des nations à leur


souveraineté politique et économique. Mais on rencontre aussi des motifs financiers
(ressources procurées par les droits de douane aux Etats) ; et des motifs sociaux (protection
de l'agriculture).

II. ASPECTS MONÉTAIRES DES ÉCHANGES INTERNATIONAUX

Dans les échanges internationaux, l'échange direct d'un bien contre un autre est rarement
pratique, dès lors que chaque nation possède sa monnaie.
Ainsi faut-il envisager l'analyse des échanges internationaux sous deux aspects monétaires
suivants :
- La balance des paiements
- Le change

1. BALANCE DES PAIEMENTS

Notes Des Cours 080 8854 101​. ​Il ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
74
Les échanges internationaux s'effectuent sous forme de biens, services et capitaux.

● Balance commerciale : différence entre les exportations et les importations des


seules marchandises. Le solde de cette balance constitue un indicateur de la
compétitivité des produits nationaux sur les marchés extérieurs.

Source : Économie politique, Kato-Kale Lutina, troisième ed.

Notes Des Cours 080 8854 101​. ​Il ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
75
2. CHANGE

Le monde monétaire est hétérogène. Il faut donc assurer le passage d'une monnaie à
l'autre. C'est cette conversion ou cette communication des monnaies qu'évoque le terme
général de ​change.

Le terme change s'entend de plusieurs manières. Il désigne un ​marché​, càd, une rencontre
des sujets en vue d'un échange, l'objet ou la matérialité du marché (ce sont les ​devises) ;
​ e ce marché.
enfin le ​prix d

A. MARCHÉ DES CHANGES

Comme deux pays au moins sont toujours en présence, leurs deux monnaies respectives
sont en cause : dans le cas où les exportateurs d'un pays vendent leurs marchandises dans
l'autre pays et y sont payés dans la monnaie locale, ils échangent alors celle-ci contre la
monnaie de leur pays d'origine.
Et dans le cas où ce sont les importateurs d'un pays qui achètent à l'étranger, il faut payer
ces achats qu'ils échangent au préalable leur monnaie nationale contre celle du pays
étranger.
Ainsi naissent, parallèlement aux transactions sur les biens réels (achats et ventes de blé
d'une part, et de tissu d'autre part), des transactions sur les monnaies.
Ces transactions se font sur des marchés spécialisés appelés ​marchés des changes.

Le marché des changes est donc le lieu où se traitent chaque jour les opérations de change,
où les cours sont débattus selon la classique loi de l'offre et de la demande.

Les sujets qui interviennent sur un marché de change sont des sujets commerciaux, càd,
qui, au travers de deux pays, se sont livrés des marchandises ou services et ont à les payer.

Il y a aussi les sujets financiers. Tout ce qui met en jeu les déplacements de capitaux, les
prêts, les emprunts, commande le marché des changes.

Dans tout pays qui émet sa propre monnaie et qui commerce avec l'étranger, il existe donc
forcément un marché des changes, et plus exactement autant de marchés qu'il existe de
monnaies étrangères.

B. OBJET DU CHANGE

L'objet du marché est une ​devise. ​Une devise étrangère, c'est ​tout document qui est exprimé
dans une monnaie étrangère et qui peut faire l'objet d'un déplacement facile.

Notes Des Cours 080 8854 101​. ​Il ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
76
​ ces éléments
La première forme de ces devises étrangères, ce sont les ​billets de banque. A
sont ajoutés ​tous les effets de commerce, toutes les lettres de change, tous les billets à
ordre, tous les bons de caisse ; ​tout ce qui est exprimé dans la monnaie de l'autre et
représentable par un papier.
Toutes ces devises sont des éléments palpables. Il faut aussi signaler des modes de
transmission matérielle. De telles transmission s'effectuent au travers des marchés de
change ou des marchés boursiers. Les ​ordres télégraphiques et téléphoniques
internationaux s'apparentent à la monnaie scripturale, ils représentent des devises
étrangères.

C. COURS DU MARCHÉ

Le taux de change entre deux monnaies est l​e rapport dans lequel s'échangent ces deux
monnaies. C ​ 'est donc le ​prix : i​ l exprime le ​nombre d'unités qu'il faut de l'une pour obtenir
une unité de l'autre.
Ainsi le taux de change de l'Euro à Kinshasa exprime le nombre de Francs congolais qu'il
faut payer pour obtenir un euro.

D. RÉGIMES DE CHANGE

Il existe deux régimes de taux de change : les taux de change fixes et les taux de change
variables.

● Taux de change fixes


Régime de monnaie convertible dans lequel :
- Le ​gouvernement décide du taux de change officiel de la monnaie nationale contre
les autres devises
- Les ​agents sont libres d'entreprendre les transactions qu'ils désirent au taux de
change en vigueur
- La ​banque Centrale ​s'engage à vendre ou à acheter de la monnaie nationale contre
(de l'or ou) des devises étrangères au taux de change officiel.

● Taux de change variables ou flexibles


Régime de monnaie convertible dans lequel :
- Il n'existe pas d'engagement du gouvernement et de la banque centrale quant au
niveau du taux de change
- Le taux de change est déterminé par le marché, par la loi de l'offre et de la demande

A côté de ces deux régimes, on mentionne :


● Le régime de contrôle des changes
- La monnaie n'est pas librement convertible
- Le gouvernement fixe le taux de change

Notes Des Cours 080 8854 101​. ​Il ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
77
- Les devises étrangères ne sont vendues que sous certaines conditions
- Les individus doivent vendre au gouvernement toutes les devises s'ils détiennent

Notes Des Cours 080 8854 101​. ​Il ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
78
QUESTIONS

1. Expliquer les trois ​mouvements qui caractérisent les relations économiques


internationales.
2. Que savez-vous de des écoles ​libre-échange​ et ​protectionnisme​ ?
3. Élucider les notions de change ​libre,​ change ​parallèle et change ​officiel dans le
contexte du marché des changes Congolais.
4. Le ​franc congolais​ est-il une devise ?
5. Élucider les expressions institution ​monétaire internationale et institution ​financière
internationale.
6. Résumer le parcours du Congo dans la coopération économique ​internationale,​
régionale​ et ​sous-régionale​.

Notes Des Cours 080 8854 101​. ​Il ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
79
PLAN DU CHAPITRE

Relations économiques internationales


- Trois mouvements
- Aspects réels des échanges internationaux
- Théories des échanges libres
- Division internationale du travail
- Théorie des coûts
- Théories des échanges protégés
- Autarcie
- Protectionnisme
- Aspects monétaires des échanges internationaux
- Balance des paiement
- Balance commerciale
- Change
- Marché
- Objet
- Cours
- Régimes

Notes Des Cours 080 8854 101​. ​Il ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
80
ANNEXE 1 : LE CONCEPT DES FINANCES PUBLIQUES

On définit les finances publiques comme ​un ensemble des opérations financières
nécessaires à la gestion de l'État, des provinces…

La politique des finances publiques a pour fonction première d'assurer la satisfaction des
besoins et des aspirations de la société, de promouvoir le bien-être de la communauté
nationale.

ANNEXE : LE CONGO DANS LES RELATIONS ÉCONOMIQUES INTERNATIONALES

Il s'agit ici de situer le Congo dans a coopération internationale, régionale et sous-régionale.


Nous allons chercher à connaître toutes les organisations économiques, monétaires et
financières dont le Congo fut ou est membre effectif, et ce, de 1908 à nos jours.

I. LA COOPÉRATION INTERVALLE

On constate que le Congo fut, comme colonie belge, déjà impliqué par la métropole dans la
coopération monétaire internationale, et ce en tant que membre :
- De l'union monétaire latine
- De la zone Sterling
- Des institutions de Bretton Woods, notamment
- Le fonds monétaire international
- La banque internationale pour la reconstruction et le développement dite
banque mondiale

Devenu indépendant, le Congo va entériner son adhésion au fonds monétaire international


et à la banque mondiale.

Notons qu'une ​union monétaire se différencie d'une ​zone monétaire en ce sens que dans le
cas du premier, les pays font disparaître leur monnaie nationale et renoncent à leur
souveraineté monétaire pour crée une seule monnaie qui aura cours légal sur toute
l'étendue nationale de tous les Etats parties. Dans le cas d'une zone, chacun garde sa
monnaie. Mais la monnaie de l'économie la plus forte prédomine et joue le rôle de monnaie
pilote.

Notons aussi que la différence entre ​institutions financières et ​institutions monétaires


s'explique que pour le premier, le prêt est accordé à long terme, contrairement au second.

II. COOPÉRATION RÉGIONALE

Notes Des Cours 080 8854 101​. ​Il ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
81
Les Etats membres de l'Union africaine ont créé la Banque africaine de développement dont
le but est de contribuer au développement économique et au progrès social durables de ses
Etats membres régionaux.

III COOPÉRATION SOUS-RÉGIONALE

La coopération économique du Congo avec ses voisins est actuellement répartir en quatre
groupements :
- Communauté économique des pays des grands lacs (CEPRGL)
- Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC)
- Marché commun de l'Afrique de l'Est et de l'Afrique australe (COMESA)
- communauté pour le développement de l'Afrique australe (SADC)
Le Congo a dans chacune de ces entités institutionnelles, pris l'engagement de collaborer à
la création d'une union monétaire.

L'on remarque que cette multitude d'organisations régionales de la RDC est expliquée par le
fait que les gouvernants, ayant acquis le pouvoir de manière contestable, cherchent
protection auprès des gouvernants des autres pays, dont en général les gouvernants ont
acquis le pouvoir de la même manière.

Notes Des Cours 080 8854 101​. ​Il ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
82
Notes Des Cours 080 8854 101​. ​Il ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
83
Notes Des Cours 080 8854 101​. ​Il ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
84
Notes Des Cours 080 8854 101​. ​Il ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
85
Notes Des Cours 080 8854 101​. ​Il ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
86
Notes Des Cours 080 8854 101​. ​Il ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
87
NOTES DES COURS

Fin des notes du cours d'Économie Politique.

Notes Des Cours pourra toujours faire des adjonctions si celles-ci s'avèrent
nécessaires.
Toute personne a l'autorisation d'imprimer ces notes sous réserve toutefois de les
vendre, au risque de tomber sous le coup de l'infraction de contrefaçon, punie par
l'article 97 de la loi portant protection des droits d'auteur et droits voisins.​(1)
Les notes ci-dessus ne sont que des résumés de l'enseignement du professeur.
L'étudiant est tenu de se procurer l'ouvrage du cours pour un approfondissement de
la matière.
Les notes ne constituent aucunement une atteinte aux droits d'auteur des
professeurs, en vertu de l'article 27 de la loi portant protection des droits d'auteur et
droits voisins.​(2)

(1). Art. 97. — La contrefaçon est punie d’une servitude pénale d’un mois à un an et d’une amende de
5.000 à 10.000 zaïres ou d’une de ces peines seulement.

Art. 98. — Sont assimilées à la contrefaçon et punies des peines prévues à l’article 97, la vente,
l’exposition, la location, la détention, l’importation et l’exportation des ouvrages ou objets contrefaits
lorsque ces actes auront été posés en connaissance de cause et dans un but commercial.

(2) Art. 27. — Les leçons données dans le cadre de l’enseignement peuvent être reproduites ou
résumées par ceux à qui elles s’adressent. Cependant, elles ne peuvent pas être publiées, en tout ou
en partie, sans l’autorisation écrite des auteurs ou de leurs ayants droit.

Notes Des Cours 080 8854 101​. ​Il ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
88
Notes Des Cours 080 8854 101​. ​Il ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
89

Vous aimerez peut-être aussi