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Université Abdelmalek ESSAÂDI

Faculté des Sciences Juridiques, Economiques et Sociales


- Tanger -

Terminologie Economique

Pr. Saïd OUTMANE


Enseignant-chercheur – FSJES-
Tanger

Année universitaire :2020/2021

1 Année Universitaire :2018/2019


2
Sommaire
 Introduction

 Chapitre 1 :Terminologie correspondant à « l’économie

des besoins »

 Chapitre 2 :Terminologie correspondant à « la rareté &

la consommation »

 Chapitre 3 : Rationalité absolue & rationalité limitée

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Introduction

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Qu’est-ce que la terminologie?
La terminologie est l'ensemble des termes relatifs à un système notionnel
élaboré par des constructions théoriques, par des classements ou des
structurations de matériaux observés, de pratiques sociales ou d'ensembles
culturels.

La terminologie s'applique à tous les domaines de l'activité humaine :


grammaire, linguistique, mathématique, philosophie, médecine, musique,
sciences exactes ou sociales, techniques, etc.

La terminologie peut être assimilée à l'art de repérer, d'analyser et, au besoin,


de créer le vocabulaire pour une technique donnée, dans une situation concrète
de fonctionnement de façon à répondre aux besoins d'expression de l'usager.
Ainsi, la terminologie peut aussi bien être théorique, que pratique ou appliquée.
Source: Wikipedia
5
Introduction
Les économistes n'écrivent pas comme tout le monde.
Pas plus qu'ils ne parlent, car:
la communication peut être aussi bien écrite qu'orale.

 C'est cette façon particulière que les économistes ont de


s'exprimer - dans leurs écrits et par la parole – qui
constitue le langage économique (jargon).

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 Le langage économique est connu par ces mots ou plutôt par les
termes qu'il utilise.

 Le vocabulaire économique, qui rassemble l'ensemble de ces


termes, est une caractéristique essentielle du langage de
l’économie et de gestion, et une première difficulté pour le non-
initié, c’est-à-dire le non économiste.

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 Les termes économiques peuvent avoir - et ont d'ailleurs le plus souvent- un
sens dans la langue courante, mais ce qui les en distingue, c'est: qu'ils ont,
du point de vue des sciences économiques et de gestion, un sens spécifique.

Ce sont des termes techniques; (comme on en trouve dans toutes les


sciences techniques); des termes que le non-initié (non économiste) a bien du
mal à comprendre.

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Objectifs du cours
d’amener l’étudiant à maîtriser, de façon pragmatique, les notions essentielles de la
langue française, en vue d’une meilleure assimilation des enseignements à
1 l’université ;

de parer de façon prioritaire aux difficultés des étudiants nouvellement inscrits à


s’initier au vocabulaire économique et de gestion ;
2
 de développer leurs aptitudes linguistiques afin de répondre aux exigences de la
formation universitaire,
3  et de déployer des compétences de lecture méthodique.

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• Comprendre le raisonnement économique
• Assimiler les notions de base
• Culture économique
• L’Histoire des faits économiques
• Lecture de l’information économico- financière

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La transition entre études secondaires et études supérieures n'est pas
forcément simple. Nouvel environnement, nouveaux professeurs, nouveaux cours,
nouvelle façon de travailler...

L’université, c’est le début de l’autonomie : moins de devoirs, moins de cours


qu’au lycée, des professeurs qui ne sont plus sans arrêt sur votre dos… Et c’est
justement là qu’est le piège !

Pour certains étudiants, se retrouver à la veille des partiels avec tous leurs
cours du semestre à réviser peut être une douloureuse surprise.

Pour éviter cela, il faut vous mettre assez rapidement au travail.

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Des clés pour réussir
LES CONDITIONS DE LA REUSSITE
• VOUS DEVEZ :

• 1/ AVOIR LES PREREQUIS

• 2/ VOUS IMPLIQUER dans vos études

• 3/ ETRE MOTIVE – AVOIR UNE BONNE ESTIME DE VOS CAPACITES

• Vous devez croire en vos capacités pour réussir, ne vous sous-estimez


pas !

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Des clés pour réussir
1/ AVOIR LES PREREQUIS
• « Nous tenons à attirer votre attention sur le fait que cette
licence a pour prérequis les programmes de Baccalauriat .
• ...
• Sinon, sachez que vous aurez à fournir un travail
supplémentaire important pour rattraper les connaissances
non acquises.

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Des clés pour réussir
2/ Vous IMPLIQUER dans vos ETUDES
VOUS DEVEZ TROUVER VOTRE METHODE DE TRAVAIL :
o Organiser votre temps d’étude : le temps « libre » est aussi/essentiellement
fait pour travailler
o Identifier les principales idées du cours
o Résumer les idées principales
o Organiser vos idées dans un plan personnel
o Relire vos notes pour poser des questions à l’enseignant le cours d’après...
o Comprendre les objectifs des enseignements (et pas apprendre sans
comprendre)
o Chercher des solutions alternatives, d’autres cours, d’autres exercices...

• Attention, c’est à vous de le faire : les enseignants ne vont pas le dire


à la fin de chaque cours.

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Autre astuce qui peut vous simplifier la vie
si vous avez du mal avec la prise de notes,
ou si vous avez peur d‟avoir manqué un
élément important : le magnétophone.
Certains étudiants enregistrent leurs
cours même s‟ils les prennent en note,
afin de pouvoir les compléter chez eux, ou
même pour les réécouter dans les
transports afin de mieux les retenir.

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Des clés pour réussir

Nous vous aiderons à


réussir votre parcours
universitaire!

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Chapitre 1
Terminologie correspondant à
« l’économie des besoins »

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Les besoins

L’activité économique est la manière dont


l’homme s’organise pour satisfaire ses
besoins.

 Dès lors, qu’est-ce qu’un besoin ?


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Besoin: Notion
 Pourquoi acheter du pain ? pour se nourrir
 Pourquoi se nourrir ? parce que l’on a faim
 Qu’est-ce que la faim ? une sensation désagréable
 Quelle va être ma réaction ? Je désire faire cesser cette
sensation  naissance du besoin d’acheter du pain.

Ex: J’ai mal aux dents ; je vais donc consulter un dentiste qui me soignera en apportant les
soins dentaires nécessaires à mon problème.
Dans ce cas-ci, j’ai fait appel à un service (prestation humaine immatérielle) pour
satisfaire mon besoin.

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Besoin : définition (éco.Gén.)

 Manque ressenti par l’individu ou la collectivité.

 Sentiment de privation qui porte à désirer un bien ou un service. La satisfaction des


besoins constitue le but de l’activité économique.

C’est le mode de satisfaction des besoins qui constitue une des caractéristiques principales
d’un régime économique. C’est sur l’organisation des moyens propres à réaliser cette
finalité que divergent notamment les doctrines économiques.

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Besoin : définition (suite)

 Il convient de noter que:

 le manque ou la privation désigne le besoin non encore satisfait;


 le désir est l’état psychologique de celui qui croit manquer de
quelque chose;
 la demande est l’expression économique de besoins solvables.

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Besoin : (classifications)
Les besoins économiques ont fait l’objet de plusieurs classifications, traduisant ainsi la
diversité des besoins et, par là même, des biens et des services destinés à leur satisfaction.
1- Selon la nature du sujet économique, on distingue: les besoins individuels et les besoins
collectifs (sociaux, politiques, publics).
2- Selon la nature du besoin, on oppose les besoins physiques et physiologiques
(fondamentaux) d’une part, et les besoins psychiques et psychologiques (secondaires)
d’autre part.
3- Selon la finalité, on distingue 3 groupes de besoins: les besoins de subsistance et de
sécurité (alimentation, logement, éducation…), les besoins de confort et de facilité
(voiture, climatiseur…), les besoins de dépassement (culture, vie spirituelle, activité
créatrice…).

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Besoin : classifications (suite)
4- Une classification courante oppose:
les besoins objectifs qui correspondraient au minimum indispensable à chacun et
que l’on pourrait évaluer avec précision et;
les besoins subjectifs qui seraient plus incertains, mais qui finiraient par se
transformer en besoins objectifs.
5- Selon la dimension du sujet, on oppose:
les besoins partiels (des secteurs d’activités ou de catégories sociales données:
besoins de main d’œuvre, besoins de logements des familles nom et;
les besoins globaux qui représentent le total des besoins partiels (besoins en blé de
l’ensemble de la nation).

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Besoin : autres classifications

6- besoin primaire, secondaire, tertiaire:

 primaire : la satisfaction est indispensable à notre survie (boire, manger,


dormir…).
 secondaire : la satisfaction n’est pas indispensable à notre survie mais
nécessaire (regarder la TV, se maquiller, se promener, se distraire…).
 tertiaire : ensemble des gadgets, futilités (housse de gsm aux couleurs de son
club de football).

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Besoin : autres classifications (suite)

7- besoin économique ou non économique

 économique : satisfait par un bien ou service mais cela entraîne un coût (meuble,
prestation du dentiste, vêtements …).

 non économique : sa satisfaction n’entraîne aucun coût ( se promener, cueillir


des fraises, profiter d’un moment ensoleillé…).

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Besoin : (suite)
N.B: la typologie des besoins qui vient d’être présentée est
incomplète, on peut encore envisager d’autres critères de
classification.
Il convient seulement de faire remarquer qu’aucune classification des
besoins n’est satisfaisante. Il en est de même de la définition du mot
besoin pour lequel nous avons retenu l’acception économique la plus
courante.

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Caractéristiques des besoins:
 Votre voisin a-t-il la même voiture que vous ? Mange-t-il les mêmes plats ?
Porte-t-il les mêmes vêtements ? Aime-t-il les mêmes émissions que vous ?
Les besoins sont illimités : plus l’homme est civilisé, plus il éprouve des besoins.
Ex: Il y a 100 ans, les hommes ignoraient l’existence de l’énergie électrique ; à l’heure
actuelle, pourrions-nous encore nous passer de l’électricité ?
 Les peuplades vivant dans la brousse éprouvent-elles le besoin d’avoir une
voiture ?

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Caractéristiques des besoins: suite

 Les besoins sont variables:

 dans le temps (les inventions nouvelles créent de nouveaux besoins


(gsm, internet…).
 dans l’espace: les besoins alimentaires dans les régions polaires ne
sont pas les mêmes que dans les régions tropicales, les besoins
d’autoroutes n’existent qu’avec l’apparition de l’automobile.

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Caractéristiques des besoins: suite

 Les besoins sont contagieux:

 Un adolescent n’éprouve-t-il pas le plus souvent un sentiment de frustration quand


son copain reçoit un lecteur DVD alors qu’il n’en possède pas ?

 Les besoins sont prolifiques: (ils s’engendrent l’un à l’autre)


 Le fait d’acheter une voiture entraîne le besoin de souscrire à une assurance,
d’acheter du carburant, de faire appel au garagiste…

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Caractéristiques des besoins: suite

 Les facteurs responsables de l’accroissement et des variations de besoin sont :

le revenu
le progrès technique
la publicité
Le milieu social

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Exercice: Classez les besoins suivants parmi les besoins
primaires, secondaires et tertiaires
 manger
 se vêtir
 acheter un vêtement chaud
 acheter un beau vêtement chaud
 se promener
 se distraire
 partir en vacances avec ma famille
 acheter une TV
 acheter une lessiveuse
 acheter une voiture
 acheter une voiture décapotable

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Exercice: Corrigé

1. manger
1. Primaire
2. se vêtir 2. primaire
3. acheter un vêtement chaud 3. secondaire
4. acheter un beau vêtement chaud 4. tertiaire
5. se promener 5. Secondaire
6. se distraire 6. primaire
7. partir en vacances avec ma famille 7. secondaire
8. acheter une TV 8. secondaire
9. acheter une lessiveuse
9. secondaire
10. acheter une voiture
11. acheter une voiture décapotable
10. secondaire
11. 32
Tertiaire
Chapitre 2
Terminologie correspondant à
« la rareté & la consommation »

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Rareté :
Insuffisance d’une ressource par-rapport à un besoin.
Caractéristique des biens économiques qui n’existent pas à l’état
naturel en quantité illimitée.
Dans le domaine économique, la rareté n’existe que par-rapport au besoin
objectif, ressenti ou exprimé (dans ce dernier cas, il s’assimile à la
demande).
A la différence de la pénurie qui est momentanée, conjoncturelle et/ou
limitée dans l’espace, la rareté est un phénomène général et absolu.

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Rareté : (suite)
 Certains auteurs définissent comme objet de l’économie politique: la lutte
contre la rareté. L’économie ou non-gaspillage des ressources ne se
comprend qu’en présence de biens utiles non abondants. Ce qui est
abondant peut être gaspillé.

 D’autres auteurs font remarquer qu’au fur et à mesure que les sociétés se
développent, de nouvelles raretés apparaissent: l’économie est alors
productrice de rareté.

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Rareté : (suite)
 Les ressources naturelles abondantes et gratuites se transforment en
biens économiques par leur exploitation intensive.

 Le prix apparaît alors comme la mesure à la fois de la rareté et des


biens et de leur utilité (au sens économique c’est-à-dire de leur
aptitude à satisfaire leur besoin économique).

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consommation: (éco.gén.)

Emploi d’un bien ou d’un service en vue soit de sa transformation


dans la production (consommation intermédiaire) soit de la
satisfaction d’un besoin (consommation finale) impliquant la
destruction immédiate ou progressive du bien.

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consommation: (suite)
1°- La comptabilité nationale distingue:
 La consommation intermédiaire qui est l’utilisation intégrale d’un bien ou d’un
service dans un processus de production.
 La consommation finale qui est mesurée par les achats. Elle est une destruction
immédiate ou par usure des biens qui concourent à la satisfaction directe des besoins
des agents économiques, sans contribuer à l’accroissement de la production.
Ex: la destruction est immédiate pour la coupe de cheveux alors que le lave-vaisselle
s’use progressivement.

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consommation: (suite)
1°- La comptabilité nationale distingue, aussi:
 La consommation de capital fixe qui est synonyme d’amortissement économique.
Elle mesure la perte de valeur subie par les biens d’équipements durables utilisées
dans le processus de production et, en contrepartie, la fraction des ressources qui
équilibre cette perte de valeur.
Elle est calculée sur la base de la valeur de remplacement au lieu de l’acquisition
comme c’est le cas pour l’amortissement fiscal.

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consommation: (suite)
1°- La théorie micro-économique néoclassique et marginaliste confond la
consommation et la demande, confondant ainsi la destruction d’un bien avec
l’intention d’achat qui dépend du prix.
 La consommation suppose que l’agent dispose du bien, et qu’il y a eu
précédemment, une dépense financée par le revenu (voir travaux Engel).
 Les travaux de spécialistes des études de marché et de mercatique confirment le
sens commun selon lequel la consommation d’un bien dépend notamment de la
religion, du revenu, du sexe, de l’âge, du lieu d’habitation du consommateur, du
prix du produit, etc…

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consommation: (notions connexes)
 Crédit de la consommation: crédit consenti aux particuliers pour
régler au comptant des biens de consommation pour lesquels ils se
portent acquéreurs. Il constitue une des formes de crédits pour achats
à tempérament.

 Papier de consommation: désigne les effets de commerce tirés sur


des particuliers en représentation des ventes à crédit.

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Chapitre 3
« Rationalité absolue rationalité
limitée »

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Rationalité absolue
L'expression « rationalité économique » est employée
couramment pour décrire le comportement du consommateur ou
du producteur abstrait. La rationalité économique constitue
l'hypothèse centrale de la théorie économique.

En une première acception, la « rationalité économique » peut


être tenue pour le fondement de la science économique positive.

Elle consiste à isoler dans le champ de l'action sociale un


domaine bien déterminé dans lequel les agents, individus ou
entreprises, présentent un comportement obéissant à des
principes considérés comme rationnels : recherche du maximum
de satisfaction, du minimum d'effort pour un objectif déterminé.

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Rationalité absolue: (suite)
Très souvent pour simplifier, on dit qu'il s'agit pour le
consommateur de maximiser son utilité personnelle sous
contrainte budgétaire, et pour le producteur de minimiser ses
coûts pour une production donnée ou de maximiser son profit
sous contrainte de production. L'analyse a été toutefois
largement étendue au xxe siècle, notamment avec la théorie
des jeux.

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Rationalité absolue: (suite)
La rationalité occupe donc de ce point de vue une place centrale
dans les comportements économiques et dans les discours
économiques qui visent à rendre compte de ces comportements.

Dans cette même veine, la définition de la science économique


par Lionel Robbins (" l’économie est la science qui étudie le
comportement humain en tant que relation entre des fins et des
moyens rares à usages alternatifs ") identifie la discipline
économique et la rationalité.

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Rationalité absolue: (suite)
Cette conception de l‟individu rationnel repose sur une séparation
radicale entre les décisions économiques et le contexte social et
historique, comme le montre P. Cahuc :
" En économie, le principe de rationalité signifie que les individus
agissent en utilisant au mieux les ressources dont ils disposent,
compte tenu des contraintes qu’ils subissent. (...) l’individu
rationnel, ou encore homo oeconomicus, est égoïste : il tient
compte uniquement de son propre intérêt. Il constitue en outre une
unité de décision autonome : son comportement n’est pas
déterminé par des habitudes sociales consciemment ou
inconsciemment assimilée. Son comportement est défini
indépendamment de toute contrainte macrosociale. La définition de
la rationalité est donc ahistorique. Enfin, l’individu rationnel est
maximisateur, il effectue des choix qui maximisent sa satisfaction
46
Rationalité absolue: (suite)
Selon M. Allais, « un homme est réputé rationnel lorsque :

a) il poursuit des fins cohérentes avec elles-mêmes ;


b) il emploie des moyens appropriés aux fins poursuivies ».

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Limites de la rationalité absolue
Cette hypothèse est souvent critiquée, notamment par l'école
de l'économie comportementale, car elle semble ne pas
refléter totalement la réalité des comportements individuels.
Elle semble en effet négliger:
- d'une part les comportements impulsifs (biais émotionnels) et
les erreurs d'appréciation (biais cognitifs) pouvant être
commis,
- d'autre part les comportements altruistes.
La plupart des décisions prises ne sont pas le fruit d'un calcul
précis des coûts d'opportunité.

48
Limites de la rationalité absolue

Les limites à la rationalité humaine sont :

- Les réflexes et les dons de chacun (ses capacités) ;


- Les valeurs et les buts personnels (ses motivations) ;
- La connaissance personnelle de la situation et l‟information
disponible.

49
Rationalité limité
 Pour acheter un bien de consommation, faut-il visiter tous les
magasins de la ville et relever tous les prix avant de se décider ?
 H.A Simon (…) a proposé la théorie de la rationalité limité
: la personne s’arrête à la première solution
« satisfaisante » rencontrée.
 G.J. Stigler justifie en économiste la thèse de la rationalité
limitée : Il se demande s’il serait économique d’explorer,
pour chaque problème, toutes les solutions possibles
avant de se décider ?
espérance de gains supplémentaires > coût des recherches
supplémentaires

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Rationalité limitée: (suite)
Principe selon lequel les individus ont tendance à
réduire les problèmes à des modèles simplifiés, à en
extraire les éléments essentiels qu’ils maîtrisent et
comprennent, sans tenir compte de toute leur
complexité, pour ensuite agir rationnellement, dans
les limites de ces modèles simplifiés.

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Rationalité limitée: (suite)
Décider c‟est bien plus que choisir. Pour Herbert
Simon (1969, 1973) la décision dans les
organisations n‟est pas un simple calcul
coûts/avantages pour optimiser une utilité espérée
(comme le postule la théorie économique, dans sa
vision dite de l‟Homo economicus).

52
Rationalité limitée: (suite)
C’est le comportement du décideur dans l’organisation qui devient
l’objet d’analyse

La première raison est que notre comportement ne peut pas être optimisant
mais satisfaisant. Nous n‟avons jamais d‟information complète, nos
capacités et nos connaissances sont limitées, notre conduite est soumise à
l‟environnement psychologique et organisationnel. Pour H. Simon il ne s‟agit
pas seulement de différents « biais » par rapport à une situation optimale qui
serait idéale, mais bien d‟une vision différente : le comportement vise la
satisfaction et non l‟optimisation (Simon 1955: A behavioral model of
rational choice).
La deuxième raison est que la véritable rationalité c‟est la rationalité du
processus lui-même. Ce qui peut être rationnel ce n‟est pas le seul calcul
au niveau du choix (une rationalité qui serait « absolue »), mais
c‟est l„ensemble du processus de décision: c‟est une rationalité « limitée”,
c‟est à dire une “rationalité procédurale” (voir Ferrière 2011) ou
« rationalité délibérative » (Le Moigne 2009).
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