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SPARTACUS Rachelle - L1 Droit - Groupe 2

Séance 2 - La notion d'État : Définition, éléments constitutifs et souveraineté

1. Lectures : Les lectures ci-après permettent de mieux appréhender les exercices de la


séance.
2. Définitions à mettre en relation : De manière succincte, vous rédigerez un texte expliquant
le lien entre les 5 notions énumérées ci-dessous
• Etat-nation
• Etat de droit
• Souveraineté
• Souveraineté nationale
• Souveraineté populaire

Un Etat-nation est un Etat dont la population est composée d’un seul groupe national.
La notion d’Etat de droit est une expression employée pour caractériser un État dont
l’ensemble des autorités politiques et administratives, centrales et locales, agit en se
conformant effectivement aux règles de droit en vigueur et dans lequel tous les individus
bénéficient également de libertés publiques et de garanties procédurales et juridictionnelles.
Cette notion correspond dans une large mesure au concept anglo-saxon de rule of law. En
2016, dans le cadre du Conseil de l’Europe, la Commission de Venise a établi une liste des
critères de l’Etat de droit (légalité, sécurité juridique, égalité devant la loi et
non-discrimination, accès à la justice…).
La souveraineté est la détention de l’autorité suprême.
La souveraineté nationale est la souveraineté dont le titulaire est la nation, entité collective
indivisible et donc distincte des individus qui la composent à un moment donné.
La souveraineté populaire est la souveraineté dont le titulaire est le peuple considéré comme
la totalité concrète des citoyens, qui en détiennent chacun une fraction.

Selon Esmein, “L’État est la personnification juridique d’une nation”. L'État de droit permet
de garantir que la souveraineté nationale est exercée de manière légale et équitable, tout en
préservant les droits et les libertés des individus.
La souveraineté traduit la suprématie du rôle de l’autorité étatique. Selon l’article 3 de la
Constitution de 1958 : “La souveraineté nationale appartient au peuple qui l'exerce par ses
représentants et par la voie du référendum”. Par conséquent, l’Etat ne s’identifie jamais
complètement à la souveraineté. Il a pour mission de mettre en œuvre la volonté du peuple
souverain. Il est l’instrument de la réalisation de la volonté du souverain, du projet de société
voulu par ce dernier et contenu dans la Constitution.

3. Rédigez une dissertation. Que vous inspire cette phrase de Raymond Carré de Malberg qui
a pu dire, « L’Etat est maître en ses lieux », extraite de l’article « la notion française de l’Etat
souverain » qui lui-même est tiré du tome premier de l’ouvrage majeur de cet auteur, «
Contribution à la théorie générale de l’Etat », paru en 1920, à Paris, aux éditions Sirey.
Vous rédigerez l’introduction, formulerez une problématique, un plan et préparerez des
éléments de réponse pour la conclusion.
SPARTACUS Rachelle - L1 Droit - Groupe 2

Raymond Carré de Malberg était un juriste positiviste et constitutionnaliste français. Il est


considéré comme l'un des trois pionniers du droit public administratif français en compagnie
de Maurice Hauriou et Léon Duguit. Carré de Malberg a théorisé la notion de « l'État
souverain qui dispose de plein droit des règles qui se limite à elle seul » (=l'administration)".
Raymond Carré de Malberg publia en 1920 un ouvrage intitulé « Contribution à la théorie
générale de l’Etat ». Dans cet ouvrage, il dit que : « L’Etat est maître en ses lieux ». Cela
signifie que l’Etat détient le pouvoir suprême sur son propre territoire. Par définition, l’Etat
est une personne morale de droit public, exerçant son autorité sur un territoire et sur une
population et titulaire de la souveraineté. Trois conditions sont nécessaires à l’existence de
l’Etat : un territoire, une population et un pouvoir politique organisé. Le territoire est l’espace
où s’exerce l’autorité et les compétences de l’Etat. Mais l’Etat a-t-il une autorité absolue et
incontestable ? Plusieurs auteurs ont tenté d’expliquer ce qu’est l’Etat comme Jean-Jacques
Rousseau qui parle de contrat social ou Adhémar Esmein qui évoque la souveraineté
intérieure et la souveraineté extérieure de l’Etat.
Nous étudierons si l'affirmation de Raymond Carré de Malberg concernant l'État est exacte.
Après avoir analysé la souveraineté de l’Etat, nous étudierons les limites du pouvoir étatique.

I. La souveraineté de l’Etat
A. Le pouvoir législatif de l’Etat
B. Les outils de l’Etat

II. Les limites du pouvoir étatique


A. Les relations internationales
B. La souveraineté populaire

En conclusion, il est indéniable que chaque Etat conserve une forme de maîtrise sur son
territoire national. Cette autorité se manifeste notamment par le pouvoir législatif permettant
à l'État d'établir ses propres lois pour réguler sa population et protéger ses intérêts. L'Etat
dispose aussi d'un pouvoir de contrainte. Néanmoins, la souveraineté de l'Etat peut être mise
à mal par les relations internationales qui limitent quelque peu la pleine autorité exercée par
un Etat puisque le traité international est supérieur à la loi interne. En somme, le peuple
disposant d’une part de souveraineté peut intervenir dans le pouvoir étatique par le vote par
exemple. La souveraineté populaire peut-elle devenir absolue ?

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