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NOTES DE COURS

INTRODUCTION GÉNÉRALE AU DROIT PUBLIC

Professeur NGONDANKOY
“Parce que seul l'intérêt supérieur général compte”

PLAN DU COURS

- INTRODUCTION GÉNÉRALE
- PARAGRAPHE 1 : OBJECTIFS DU COURS
- PARAGRAPHE 2 : DIFFÉRENTS SENS DU MOT DROIT
- CHAPITRE PRÉLIMINAIRE : RÈGLE DE DROIT
- SECTION 1 : NOTIONS DE RÈGLE DE DROIT
- SECTION 2 : DESTINATAIRE DE LA RÈGLE DE DROIT
- SECTION 3 : SOURCES DE LA RÈGLE DE DROIT
- SECTION 4 : PRINCIPAUX SYSTÈMES JURIDIQUES
- CHAPITRE 1 : SOURCES DU DROIT PUBLIC
- SECTION 1 : SOURCES EN DROIT PUBLIC INTERNE
- SECTION 2 : SOURCES EN DROIT PUBLIC INTERNATIONAL
- CHAPITRE 2 : PRINCIPES FONDAMENTAUX DU DROIT PUBLIC
- SECTION 1 : PRINCIPES LIÉS À L'EXISTENCE DE L'ÉTAT
- SECTION 2 : PRINCIPES PROTÉGEANT LES DROITS FONDAMENTAUX
DE L'INDIVIDU
- CHAPITRE 3 : BRANCHES DU DROIT
- SECTION 1 : SUMMA DIVISIO DU DROIT
- SECTION 2 : CLASSEMENT DES BRANCHES DU DROIT EN RDC

Notes Des Cours 080 8854 101.​ I​ l ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
ANDY MALOBA, G1 B, CANDIDAT CHEF DE PROMOTION.
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“Parce que seul l'intérêt supérieur général compte”

INTRODUCTION GÉNÉRALE

PARAGRAPHE 1 : OBJECTIFS ET MÉTHODES DU COURS

A. OBJET DU COURS

Il s'agit d'initier les étudiants de la première année, futurs juristes, à toutes les règles et par
conséquent à toutes les disciplines se trouvant autour du phénomène Droit et qui, pour des
raison de connaissance se justifient la création de la faculté de Droit dans une université.
En d'autres termes, l'objet principal de notre cours consiste à initier les étudiants de la
première année de droit aux règles spécifiques du droit public en sachant que le droit public
n'est qu'une composante du Droit en général.

B. OBJECTIFS DU COURS

L'objectif général du cours consiste à faire acquérir aux étudiants les compétences et
attitudes juridiques susceptibles d'éveiller en eux le goût du Droit.
Au delà de l'objectif général, il y a des objectifs spécifiques.
Le premier est celui d'initier les étudiants de la connaissance des différentes branches du
droit et des différentes options qui existent à la faculté de droit.
Le deuxième est celui d'initier les étudiants de première année à la connaissance de la règle
de droit elle-même.
Le troisième est de permettre aux étudiants de maîtriser la taxinomie et l'usage du jargon
juridique.
Le quatrième est de permettre aux étudiants en droit d'être habitués à un bon emploi des
sources du droit dans leur raisonnement juridique.

C. MÉTHODES DU COURS

3 méthodes :

● Méthode juridique
La méthode juridique est un cheminement de la pensée qui, au fil du raisonnement
intellectuel du juriste, vise à répondre à une question essentielle d'ordre épistémologique à
savoir ​“quel est le droit posé applicable en cas d'espèce ?” (Quid juris in casu ?)

Le juriste recourt essentiellement à un raisonnement déductif sous forme de syllogisme.


Ex :
Attendu que l'article 44 du code pénal punit de mort quiconque donne la mort à un autre ;
Attendu que KALONJI a donné la mort à MANDA ;
Par conséquent KALONJI sera puni de mort.

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La méthode juridique utilise essentiellement deux techniques : la technique documentaire et


l'exégèse juridique.

- Technique documentaire
Procédé consistant à rechercher la règle de droit en utilisant et en exploitant
juridicieusement les textes qui contiennent cette règle. C'est donc un procédé qui suppose le
recours aux textes juridiques.

- Exégèse juridique
Consiste à rechercher une fois la législation découverte, le sens que revêt la règle de droit,
tant dans sa lettre que dans son esprit.

● Méthode sociologique ou sociopolitique


Dans cette méthode, il ne s'agit pas de s'interroger sur la localisation de l'identité de la règle
juridique, mais de chercher à découvrir le but poursuivi par l'auteur de la règle.
Pour cela, on se pose la question suivante :”​Pourquoi en est-il ainsi ?”
En d'autres termes, il s'agit de rechercher les motivations ainsi que les faits qui ont justifié
l'élaboration ou qui justifient encore l'implication de la règle de droit.

● Méthode comparatiste
Consiste à apprécier, et le cas échéant à améliorer son propre système normatif à la lumière
des repères tirés de l'analyse d'un ou plusieurs autres systèmes normatifs jugés
comparables.

PARAGRAPHE 2 : DIFFÉRENTS SENS DU MOT DROIT

Le droit est susceptible de revêtir plusieurs sens.


On peut le comprendre comme une ​discipline scientifique,​ on peut aussi le comprendre
comme un ​idéal supérieur de nature philosophique ou religieuse​.
Mais le sens le plus utile, celui qui justifie notre cours, est celui qui appréhendera le droit
plutôt comme un ​corps de règles.

● Le Droit comme idéal supérieur de nature philosophique ou religieuse renvoie à


quatre types de valeurs, dont deux seront énumérées ici :
- Il renvoie avant tout à l'idée d'ordre ou de sécurité
Ordre ici est synonyme de deux choses :
- Synonyme d'arrangement, raisonné et logique des choses
- Synonyme de commandement
Le droit comme sécurité renvoie également à deux choses :
- Synonyme de tranquillité, de paix sociale
- Synonyme de sûreté : il confère une certaine garantie

- Droit comme idée de justice ou d'équité

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Comme idée de justice, le droit signifie le sentiment de donner à chacun ce qu'il mérite en
respectant tous les droits d'autrui.
Il renvoie aussi à un traitement impartial face à des intérêts divergents.
Aussi, le mot droit renvoie directement à une institution ou à un pouvoir qui permet de faire
respecter les droits de chacun en punissant ceux qui ont mal agi.

● Le Droit comme corps de règles en vigueur dans une société

Dans ce sens, le droit est pris comme un ensemble de règles en vigueur dans une société
donnée à un moment donné de son histoire.
Ce corps de règles est appelé en latin ​corpus juris.
Raison pour laquelle ce corps de règles reçoit plusieurs classifications :

- Droit objectif et droit subjectif

Par Droit objectif, on entend un ensemble de règles en vigueur dans une société donnée à
une époque donnée de son histoire, destinées à régir des comportements.

Ex : Le code de la route, Le code de la famille.

En revanche, par droit subjectif, on entend une prérogative ou une faculté reconnue à un
individu ou un groupe d'individus par le Droit objectif en vue de permettre à ces individus de
jouir d'une chose, de fournir une prestation, ou de se soumettre à une abstention.

- Droit positif et droit naturel

Le droit positif est le droit objectif exprimé dans un texte juridique exprès, précis et en
vigueur dans une société donnée et à un moment donné.
Il n'y a de droit positif que là où il y a des règles juridiques en vigueur, susceptibles de
sanction.
Par règles juridiques en vigueur, on entend celles qui ne sont ni abrogées, ni annulées,
encore moins déclarées tombées en désuétude.

Règles abrogées : sont des règles supprimées de l'ordonnancement juridique et qui ne


peuvent plus produire d'effet pour l'avenir.
On dit alors que l'abrogation a un effet ​ex nunc (​ immédiat).

Règles annulées : sont celles qui ne peuvent plus produire d'effet ni pour le passé, ni pour
l'avenir.
Elles sont censées ne pas avoir existé dans le commerce juridique.
On dit alors que l'annulation a un effet ​ex tunc.

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Règles tombées en désuétude : sont celles qui ne sont ni abrogées, ni annulées, mais qui
ne sont plus applicables dans le commerce juridique ​après écoulement d'un certain ​temps,​
faute d'objet ou de sujet, ou par simple oubli.

- Droit parfait et droit imparfait


On parle de droit parfait lorsqu'un corps de règles déterminées est assorti de règles
juridiques obligatoires.
En d'autres termes, lorsque l'efficacité de la règle juridique se trouve logée dans la
puissance de la contrainte qu'elle exerce sur les individus.

Par contre, un droit est dit imparfait lorsqu'il est dépourvu de sanctions efficaces ou de
sanctions tout court.
Soit que la règle n'est assortie d'aucune sanction, on parle là de règle de droit parfaitement
imparfaite, soit sur la sanction prévue n'inspire aucune crainte de la loi, on parle alors de
droit imparfait pure.

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CHAPITRE PRÉLIMINAIRE : RÈGLE DE DROIT

SECTION 1 : NOTION DE RÈGLE DE DROIT

PARAGRAPHE 1 : DÉFINITION DE LA RÈGLE DE DROIT

Une règle de droit est une ​norme de conduite de caractère général et impersonnel,
permanent et stable, édictée par les pouvoirs publics sous la menace de la sanction
publique, en vue de créer ou de rechercher dans les rapports humains l'ordre le plus
favorable au bien commun.

Norme de conduite : on entend par là une prescription de nature positive ou négative qui
autorise ou interdit un comportement déterminé.
La prescription positive est aussi appelée prescription permissive ou autorisation.
La prescription négative est la prescription restrictive ou interdiction.

Ex : Nul ne peut tuer prescription négative)


Rouler à droit (prescription positive)
Ne pas rouler à gauche (prescription négative)

Édictée par les pouvoirs publics : la règle de droit ne peut être posée que par les organes de
l'État.
En d'autres termes, les prescriptions conclues par les privés ne constituent pas une règle de
droit.
Le contrat ne fait pas exception parce qu'il y a une règle de droit positif qui ordonne le
respect des résolutions de ce contrat-là.
Le législateur agit ici indirectement.

But de la règle de droit : elle est créée pour rechercher l'ordre le plus favorable au bien
commun.

PARAGRAPHE 2 : CARACTÈRES DE LA RÈGLE DE DROIT

● Générale et impersonnelle
Il doit s'agir d'une norme qui vise tout le monde et qui régit toutes les situations.
Ex : Nul ne peut être soumis à l'esclavage.
Càd, toute personne est protégée contre l'esclavage.

Exceptionnellement, la règle de droit peut garder son caractère général lorsqu'elle vise une
certaine catégorie de personnes visées, remplissant les mêmes critères.
Ex : Le statut des professeurs d'université.

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Donc, il suffit à la règle de droit de ne pas viser une personne ou une situation particulière,
elle n'a pas forcément besoin de viser tous les citoyens de la république.

Exceptionnellement, il peut y avoir des actes réglementaires visant une personne


particulière. Cela reste tout de même une règle de droit parce qu'elle obéit aux critères de la
règle de droit.
Ex : Un acte de nomination.

● Permanente et stable
Ce caractère signifie que la règle de droit est un principe destiné à régir des situations qui
durent dans le temps, en tant qu'elle n'est pas annulée ou abrogée, elle r été en vigueur
dans limitation de temps.

​ ans le cas où l'exécutif aurait à agir


Exceptionnellement, il y a des ​lois de programmation, d
selon un programme dans un certain temps pour un objectif donné.

● Obligatoire ou contraignante
Une règle de droit est obligatoire parce qu'elle dispose, grâce à la sanction ou à la menace
de la sanction, de la force d'obliger à un comportement.

L'obligatoriété de la règle de droit dépend aussi de la sanction ou de la nature de la règle de


droit elle-même.
C'est ainsi que cette obligatoriété est absolue ou relative selon qu'on est en face des ​règles
impératives ou des règles supplétives.

La règle impérative est celle qui s'impose sans que les particuliers aient la possibilité d'en
écarter l'application. Elles sont d'ordre public.
Une règle supplétives est celle qui laisse aux particuliers dans certains cas, ou dans
certaines conditions déterminées par la loi, la possibilité d'en écarter l'application, ou de lui
substituer une autre règle.

PARAGRAPHE 3 : DISTINCTION ENTRE LA RÈGLE DE DROIT ET LES AUTRES


CATÉGORIES DE RÈGLES

A. RÈGLE DE DROIT ET RÈGLE SOCIALE

Toutes les deux sont des normes de conduite cherchant à déterminer les comportements à
adopter pour l'harmonie sociale.
La règle sociale comme la règle de droit a un caractère général et impersonnel.

Mais leur différence se trouve d'abord au niveau de la source.


La règle de droit est édictée par les pouvoirs publics, tandis que la règle sociale n'a pas un
auteur particulier.

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La différence se trouve aussi au niveau de la sanction.


La règle de droit entraîne nécessairement une sanction juridique contraignante (amende,
emprisonnement), la règle sociale elle ne peut avoir que des sanctions de nature sociable
(bannissement).

B. RÈGLE DE DROIT ET RÈGLE MORALE OU RELIGIEUSE

La première différence se trouve au niveau de la source. La règle de droit est édictée par
une autorité publique, tandis que la règle morale est édictée par la conscience.
La règle religieuse elle est édictée par Dieu ou par une autorité religieuse.

Une autre différence se trouve au niveau de la finalité.


Alors que la règle morale ou religieuse poursuit une finalité individuelle en recherchant le
perfectionnement de l'homme, la règle de droit au contraire poursuit une finalité sociale, à
savoir l'ordre le plus favorable au bien commun.

La différence se trouve aussi au niveau du champs d'action.


La différence se trouve surtout au niveau de la sanction.
La sanction de la règle de droit est d'application immédiate, et est obligatoire, encore, le fait
pour une personne de subir cette sanction est visible.
En revanche, la sanction morale est d'ordre interne à l'individu (remords). Également, la
sanction religieuse prétend s'appliquer dans l'au-delà.

SECTION 2 : LE DESTINATAIRE DE LA RÈGLE DE DROIT

La règle de Droit est destinée à un sujet de Droit.


Le sujet de Droit peut être appréhendé en deux sens :
- Le sens objectif : le sujet de Droit est le destinataire de la règle de Droit objectif, càd,
la personne à laquelle s'applique une règle juridique, plus précisément la personne
soumise à de obligations qu'imposent la règle juridique.

- Au sens subjectif, un sujet de droits est un titulaire de droits, càd, la personne à qui
appartient un certain nombre de prérogatives ou facultés reconnues à la personne
humaine par le Droit objectif.

Pour être complet, un sujet de droit est toute personne titulaire de droits lui reconnus et
obligations lui imposées par la règle juridique et qui, grâce à sa personne juridique, est
admise à jouer un rôle dans l'activité juridique en participant d'une manière ou d'une autre à
l'échange des relations qu'impose le commerce juridique.

En d'autres termes, un sujet de droit est une ​personne juridique.


Une personne juridique est un être titulaire de la ​personnalité juridique.

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A. NOTION DE PERSONNALITÉ JURIDIQUE

​ 'une personne juridique, càd, ce qui appartient en


La personnalité juridique est ​l'attribut d
propre et en particulier à une personne et qui permet d'entrer dans une relation juridique
avec une autre personne.
Il s'agit d'une fiction juridique, càd, une invention ou une supposition qui n'a aucune
existence matérielle, mais cependant, qui permet à une personne ​d'exister juridiquement.

Bref, la personnalité juridique est la capacité que possède une personne humaine, douée de
volonté et de raison poser des actes juridiques, càd, des actes qui peut entraîner créer des
effets de Droit.

Cette capacité juridique appartient en principe à toute personne. Mais, la manière de l'utiliser
se distingue soin qu'il s'agit d'une capacité de jouissance ou d'une capacité d'exercice.
La capacité de jouissance est une aptitude juridique à posséder, càd, à avoir soi-même et
en propre des droits et des obligations.
Et cette capacité de jouissance s'acquiert en principe dès la naissance, càd, tout
naturellement.

La capacité d'exercice est le pouvoir de mettre en œuvre les droits et obligations dont on est
titulaire. En principe, toute personne juridique possède cette capacité s'il n'en est pas privé
par le fait de la loi.

On ne peut avoir une personnalité juridique sans patrimoine. D'où la notion de patrimoine.

B. NOTION DE PATRIMOINE

L'une des conséquences de la reconnaissance de la personnalité juridique est l'existence au


profit de toute personne juridique d'un ​patrimoine.
Un patrimoine est l'ensemble de droit et obligations d'une personne.

1. ÉLÉMENTS DU PATRIMOINE

Un patrimoine a deux catégories d'éléments : ​éléments actifs et éléments passifs.


Les éléments actifs sont constitués de ​droits​ et de ​biens​ qui enrichissent le patrimoine.
Les éléments passifs sont constitués de ​dettes et ​obligations qui appauvrissent le
patrimoine.

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PARAGRAPHE 2 : SUJET DE DROIT

Deux catégories :
- Les personnes physiques
- Les personnes morales

A. PERSONNES PHYSIQUES

Une personne physique est un être humain doué de volonté et de raison qui, d'après la loi
qui le régit, est titulaire des droits et est assujetti à des obligations.

La capacité de jouissance d'une personne physique lui est acquise presque naturellement,
càd, ​dès son existence.
L'article 211 du Code de la famille précise que cette capacité de jouissance est acquise à la
personne physique ​depuis sa conception.

Quant à la capacité d'exercice, elle n'est pas acquise naturellement ou spontanément à la


personne physique. Cela dépend d'elle-même (la personne) ou de la volonté de la loi.

Une personne physique est identifiée par les éléments ci-après :


- Le nom
- L'état civil
- Le domicile ou la résidence
- La nationalité

B. PERSONNE MORALE

Contrairement à une personne physique, une personne morale n'a pas d'existence réelle.
C'est une fiction juridique qui tente à assimiler un groupement de personnes humaines à une
personne physique, càd, douée de volonté et de raison. La personne morale est donc une
représentation fictive de la personne physique.

La capacité de jouissance d'une personne morale commence à partir de sa ​création


juridique ​et ​à condition que cette création lui confère la personnalité juridique.

Quant à la capacité d'exercice, elle commence également au même moment et à la même


condition.

SECTION 3 : SOURCES DE LA RÈGLE DE DROIT

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On appelle source du Droit, de manière vulgaire, l'endroit où l'on peut découvrir une règle de
Droit.
C'est un ensemble de règles juridiques qui sont contenues dans un support et qui sont
applicables à un moment donné dans un État donné.

PARAGRAPHE 1 : CATÉGORIES DES SOURCES DU DROIT

On oppose :
- Les sources formelles aux sources non-formelles
- Les sources obligatoires et les sources non-obligatoires

I. SOURCES FORMELLES/SOURCES NON-FORMELLES

A. SOURCES FORMELLES

On appelle source formelle du Droit, le lieu physique, le support matériel dans lequel on peut
découvrir officiellement, càd d'une manière déterminée par l'autorité publique, une règle
applicable.

En d'autres termes, c'est tout document établi par l'autorité publique qui atteste de
l'existence d'une règle juridique en vigueur.

Les sources formelles sont :


1. LA LOI

La loi au sens large du terme, est la première source formelle du Droit. Elle désigne toute
disposition ou toute norme juridique écrite émanant d'une autorité publique (peuple,
parlement, pouvoir exécutif) destinée à régir d'une manière stable et permanente, et grâce à
la sanction qu'elle instaure, les relations sociales d'un groupe humain.

Au sens strict, la loi comporte plusieurs espèces (catégories).


- La première catégorie est : La constitution.
C'est la loi des lois. C'est d'elle que toutes les autres lois tirent conformité. Cette suprématie
lui est accordée pour l'autorité qui la crée (pouvoir constituant), qui peut être le peuple ou le
monarque.

- Après elle vient la loi au sens strict, càd celle votée par le parlement. Elle vient au
deuxième niveau à cause de l'autorité de l'établit, qui est représentante du peuple.

- Ensuite il y a le règlement qui est de plusieurs catégories :


- Ordonnance : acte pris par le président de la république.
- Décret : par le premier ministre.

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- Arrêté : par les ministres nationaux et provinciaux, et les gouverneurs


- Décisions : sont inscrits ici, tous les actes posés par le reste des autorités
administratives : bourgmestres, chefs de secteur ou de chefferie, autorités
des organismes parastatalaux.

2. LA JURISPRUDENCE

La jurisprudence est un ensemble de décisions rendues par les cours et tribunaux qui, dans
les mêmes espèces, convergent vers une même solution ou vers des solutions analogues.
Lorsqu'il s'agit d'appliquer les mêmes règles de Droit à des litiges semblables.
La jurisprudence ne peut être considérée comme source de droit que lorsqu'elle est
conforme à la loi.

On peut recourir à la jurisprudence même en cas d'existence de la loi, dans le cas où il


s'agirait d'interpréter ce qui est dit dans la loi.

3. LA DOCTRINE

Du latin ​doctus : savant.


Elle désigne l'ensemble des opinions émises par les spécialistes du Droit sur une ou
plusieurs questions données du Droit.
Au sens général, la doctrine représente l'opinion dégagée par la communauté des savants
sur une discipline, sur une règle ou sur une question particulière du Droit.
Ex : la doctrine de tel ou tel pays.

Au sens restreint, la doctrine peut aussi désigner le savoir juridique de l'un des spécialistes
pris isolément.
Dans ce cas, on parle de doctrine de tel ou tel savant.
Ex : la doctrine du professeur DJOLI.

B. LES SOURCES NON-FORMELLES

On appelle ​source non-formelle d ​ u Droit, le lieu dans lequel on peut découvrir, le plus
souvent en dehors de l'écrit, une règle juridique applicable.

On distingue trois sources principales non-formelles du Droit :


- La coutume
- Les principes généraux de Droit
- L'équité

1. LA COUTUME

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Source non-formelle, en ce que ses règles ne se trouvent consignées nulle part dans un
document écrit.
C'est un ​ensemble d'usages clairs, précis et répétés,​ ayant cours dans une société et qui
sont considérés par leurs utilisateurs comme obligatoires.

Pour qu'il y ait coutume, deux éléments sont donc nécessaires :


- D'une part, ​l'élément matériel, ​càd, un ​corpus juris f​ ormé par un magma d'usages.
- D'autre part. ​L'élément spirituel, q ​ u'on appelle ​l'opinio juris ​des Filmes appelés à
observer ces usages.
Corpus juris : usages clairs, précis et répétés.
Opinio juris : conscience du caractère obligatoire de l'usage

La réunion des deux éléments ne suppose pas à l'application de la coutume, il sied de lui
ajouter la conformité à la loi, à l'ordre public et aux bonnes mœurs.

2. LES PRINCIPES GÉNÉRAUX DE DROIT

Sont des normes de conduite à contenu matériel plus large et plus variable qu'une règle
juridique.
Cela veut dire, qu'il couvre un champs d'application plus large qu'une règle de Droit.
Ils sont regardés comme des normes parce qu'ils constituent des ​causes premières dans
l'ordre des valeurs en vigueur dans une société.

Les principes généraux de Droit n'ont pas la même force juridique qu'une règle de Droit
positif. Morale, cette force est tributaire du système des valeurs en vigueur dans une
société.
Un principe général de Droit peut donc, soir ​inspirer une règle juridique, s​ oit ​être dégagée
d'une règle juridique existante ou ancienne.
Dans le premier cas, le principe est ​créateur de Droit, ​dans le second, il est ​le produit de la
règle de Droit.

En tout état de cause, pour qu'un principe général de Droit soir considéré comme une norme
juridique, il doit répondre à au moins trois critères :
- Il doit être dégagé ou reconnu comme tel par une autorité publique habilitée à
appliquer une norme juridique.
- Il doit être exprimé d'une manière suffisamment claire et précise pour pouvoir
s'appliquer sans difficulté.
- Il ne s'impose qu'en l'absence d'une source formelle écrite.

3. L'ÉQUITÉ

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L'équité relève de l'intuition juridique du juge appelée ​intime conviction du juge. ​Il s'agit de ce
sentiment naturel de justice que se fait le juge lorsqu'il se trouve dans une situation où la
règle de Droit ne donne pas solution au litige.
Toutefois, afin d'éviter que ce sentiment de justice ne se réduise en une simple appréciation
subjective de la situation, le juge doit dans ces cas se départir de ses propres préjugés pour
ne privilégier que les faits.

​ quité et en bon) devant une absence de règle


On applique la règle de ​l'ex ​aequo et bono (é
de Droit, ou une présence de règle de Droit incapable à régler litige.

II. SOURCES OBLIGATOIRES ET SOURCES NON-OBLIGATOIRES

La validité d'une source du Droit est donc son invocabilité et la capacité pour cette source à
servir comme support à la solution d'un problème juridique donné.
Cela veut dire qu'une source de Droit ne peut être considérée comme efficace que si elle est
revêtue d'une certaine force juridique qu'on appelle ​obligatoriété.

Donc, par sources obligatoires, on entend celles qui, ayant la capacité d'imposer une
solution définitive à un problème de Droit, peuvent être utilement invoquées par une partie
pour la solution d'un litige grâce à la force juridique que leur confère le système juridique.

Le classement des sources obligatoires et des sources non obligatoires dépend de la place
que leur confère le système juridique considéré. C'est ainsi que certaines sources peuvent
avoir un caractère obligatoire dans gel système et pas dans tel autre.

I. DANS LE SYSTÈME ROMANO-GERMANIQUE

A. SOURCES OBLIGATOIRES

1. LA LOI

Au sens général, la loi est la première source obligatoire dans la famille


romano-germanique.
Il en est aunque parce que dans la conception romano-germanique du pouvoir, conception
dominée par l'idée de démocratie, la loi est le ​fruit de la volonté générale, ​càd, de la volonté
du peuple.
Comme le peuple est son propre chef en démocratie, il en résulte qu'il ne peut y avoir de
norme juridique supérieure à sa volonté, à ce qu'il considère comme son intérêt ou son salut
: salus​ ​populi suprema lex ​(le salut du peuple est la loi suprême).

Il y a plusieurs modes d'expression du peuple :


- Directe : cas de la constitution

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- Indirecte via les représentants : cas de la loi


- Indirecte via les membres du pouvoir exécutifs nommés par les représentants : cas
des règlements

2. LA COUTUME

La coutume n'est source obligatoire du Droit dans la famille romano-germanique que si :


- Elle remplit toutes les conditions requises pour être considérée comme une norme
juridique.
- Elle est ​reconnue​ comme telle par le système juridique.

En RDC, la place de la coutume est déterminée par l'article 153 alinéa 4 de la constitution
d'après lequel la coutume vient après les traités et accords internationaux, les lois et les
actes réglementaires, et qu'elle ne peut être appliquée que pour autant qu'elle ne soit pas
contraire à l'ordre public et aux bonnes mœurs.

3. LES PRINCIPES GÉNÉRAUX DE DROIT

Notes Des Cours 080 8854 101.​ I​ l ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
ANDY MALOBA, G1 B, CANDIDAT CHEF DE PROMOTION.
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