Vous êtes sur la page 1sur 4

Bonjour chers étudiants, chères étudiantes,

Avant de vous parler de la méthode pédagogique, je tiens tout d’abord à vous féliciter pour le choix
de la filière droit. Il s’agit en effet, d’une voie qui assure des débouchés variés (avocat, juge, juriste
d’entreprise, fiscaliste…) et qui permet donc d’avoir une formation intellectuelle de haut niveau.

Comme vous le savez, la rentrée cette année est exceptionnelle à cause de la COVID-19. La situation
est difficile et nécessite une méthode de travail adaptée à la conjoncture.

Comment devez-vous alors travailler ?

1- une fois par semaine, je vous envoie une partie du cours.

Le cours est rédigé d’une manière très simple pour vous permettre de comprendre tous les détails. A
la fin de chaque chapitre, vous aurez un schéma récapitulatif.

2- vous devez travailler régulièrement vos cours en préparant vos fiches de lecture. N’apprenez
jamais un cours sans le comprendre. Mémoriser un cours ne sert à rien si vous ne comprenez pas
l’essence des mécanismes juridiques. Autrement dit, si vous ne comprenez pas ce que vous tentez
d’apprendre, l’information ne sera pas mémorisée bien longtemps.

N’attendez pas l’approche des examens pour réviser vos cours. La clef de réussite durant toute la
licence réside dans le travail continu.

3-Pour chaque partie du cours, vous aurez des devoirs à rendre. Tout travail non fait, ou fait d’une
manière qui n’est pas sérieuse, sera sévèrement sanctionné.-

La note finale du module comprend la note des devoirs et l’évaluation finale. Les devoirs consisteront
en un QCM, une dissertation, un cas pratique…Je vous parlerai, au fur et à mesure de l’avancement
de ce cours, de la méthodologie juridique.

4-Chaque fois que vous n’avez pas compris un point, ou que vous avez des questions, n’hésitez pas à
me les poser directement sur l’ENT pour que tout le monde puisse en profiter.

Très bon courage !


Introduction à l’étude du droit :

Introduction :
Le mot droit recouvre deux concepts différents. En effet, tantôt on parle du droit, tantôt des droits.

Le droit (au sens singulier) est ce que les juristes appellent le droit objectif et dont la traduction est
quanoun en langue arabe. Il s’agit de l’ensemble des règles qui gouvernent les rapports des hommes
entre eux ou avec la puissance publique.

Le droit objectif se définit par son seul objet à l’exclusion de toute autre considération personnelle.
Ainsi, le droit marocain est l’ensemble des règles juridiques en vigueur au Maroc ; le droit civil est
l’ensemble des règles juridiques qui gouverne les intérêts privés ; le droit commercial est l’ensemble
des règles juridiques qui organise les rapports entre commerçants dans l’exercice de l’activité
commerciale…. Le mot droit est utilisé ici dans le sens du droit objectif, c’est-à-dire de
réglementation.

Les droits, au sens pluriel, désignent les prérogatives, les avantages, les privilèges reconnus à une
personne et qui lui permettent de s’en prévaloir à l’égard des autres personnes moyennant la
protection des pouvoirs publics. C’est ce que les juristes appellent les droits subjectifs et qu’on peut
traduire en arabe par le terme haq. Exemple : droit de propriété, droit de créance, droit de vote,
droit à la vie…Le titulaire de ce droit est appelé sujet de droit, d’où l’expression de droits subjectifs
pour désigner ces prérogatives individuelles.

Les deux significations (Droit objectif et droits subjectifs) ne s’opposent pas. Elles sont
complémentaires. En effet, c’est le droit objectif qui permet à chacun d’entre nous d’invoquer un
certain nombre de droits subjectifs.

Autrement dit, les droits subjectifs n’existent que dans les limites tracées par les différentes règles du
droit objectif et sous les conditions posées par ces règles.

On peut donner l’exemple suivant :

L’article 77 du DOC (dahir des obligations et des contrats) dispose que : « Tout fait quelconque de
l’homme qui, sans l’autorité de la loi, cause sciemment et volontairement à autrui un dommage
matériel ou moral, oblige son auteur à réparer ledit dommage, lorsqu’il est établi que ce fait en est la
cause directe.

Toute stipulation contraire est sans effet. »

Cela veut dire que lorsqu’une personne subit un dommage causé par la faute personnelle d’une
autre, elle a le droit de réclamer la réparation à celle-ci. Elle bénéficie d’une prérogative individuelle
dite droit subjectif (réparation) qui lui est conférée par le droit objectif (qui édicte le principe de la
responsabilité civile).

La complémentarité entre droit objectif et droits subjectifs justifie la présentation de cette matière
(introduction à l’étude du droit) en deux parties : le droit objectif (première partie) ; droits subjectifs
(deuxième partie).
Plan de la première partie :

Partie 1 : Le droit objectif

Titre 1 : La règle de droit

Chapitre 1 : Les caractères essentiels de la règle de droit

Section 1 : La règle de droit est abstraite

Section 2 : La règle de droit est obligatoire

Section 3 : La règle de droit est coercitive

Chapitre 2 : Les caractères des autres règles de conduite sociale

Section 1 : La règle morale

Section 2 : La règle de bienséance

Section 3 : La règle religieuse

Titre 2 : Les divisions du droit

Chapitre 1 : Les critères de la distinction droit privé/droit public

Section 1 : Critère de l’objet

Section 2 : Critère de la finalité

Section 3 : Critère de la nature des règles de droit

Chapitre 2 : Le contenu de la distinction

Section 1 : Le droit public et ses divisions

Section 2 : Le droit privé et ses divisions

Titre 3 : Les sources du droit

Chapitre 1 : Les sources modernes

Section 1 : La constitution

Section 2 : La loi

Section 3 : Le règlement

Section 4 : Les traités internationaux

Chapitre 2 : Les sources classiques

Section1 : La coutume

Section 2 : Le droit musulman


Chapitre 3 : Les sources complémentaires

Section 1 : La doctrine

Section 2 : La jurisprudence

Titre 4 : Application dans le temps et dans l’espace

Chapitre 1 : Application dans l’espace

Chapitre 2 : Application dans le temps

Vous aimerez peut-être aussi