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Document 1 page 170  Ce document est un document textuel  Les pays d’Asie (Chine, Japon, Corée et Taiwan) sont
écrit par Paul Tourret en mai 2017. Il dépendants du Détroit de Malacca, notamment pour
s’agit d’un extrait de la note de leurs fortes importations de gaz, fer et pétrole mais
synthèse de l’institut supérieur aussi pour les économies exportatrices de produits
d’économie maritime de Nantes-Saint manufacturés vers l’Europe, l’Afrique et le reste de
Nazaire «  20 ans de mutations des l’Asie. Les transits annuels ne cessent d’augmenter
routes maritimes » Il y évoque la depuis les années 1990 : passant de 5 millions d’EVP à
question stratégique du détroit de 50 millions d’EVP aujourd’hui. Le transit de pétrole est
Malacca. passé de 400 à 600 millions de tonnes en 15 ans. Le
nombre de navires a lui aussi augmenté. Ce pose
toujours la question de la fluidité du trafic. Un accident
pourrait obliger les navires à passer par le détroit de
Lombok avec 5 jours de mer supplémentaire.

2 page 171  Ce document est un document  Ce document nous localise le détroit de Malacca en Asie
iconographique plus précisément une du Sud-Est entre la Malaisie et l’Indonésie. Avec une
image de synthèse du trafic autour du faible largeur, le trafic est représenté de couleur rouge
détroit de Malacca en 2020 extrait de montrant la densité élevée. Ce « goulet
Malacca Strait. d’étranglement » en fait un passage sensible où la
circulation est fortement ralentie rallongeant les délais
de livraison.

5 page 172  Ce document est un document  Singapour est le 2ème port mondial et le plus grand Hub
iconographique plus précisément une de la région du détroit de Malacca. Les ports régionaux,
carte. Il montre les flux, le trafic des comme Port Klang (12ème port mondial) en Malaisie
ports de transbordement, des développent leurs infrastructures pour concurrencer
conteneurs. De même nous avons une Singapour et attirer une part du trafic international.
vision sur la concurrence et la Afin de développer leur économie, des zones de
coopération des Etats riverains. coopération frontalière ont été mises en place, comme
par exemple entre les ports Penang en Malaisie,
Medan/Belawan en Indonésie. De même, des routes
maritimes régionales facilitent les échanges entre les
divers ports du détroit.
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Doc 3 page 171  Ce document est un document  La convention de Montego Bay règlemente la
textuel, extrait des articles de loi 43 navigation dans les détroits. Elle oblige les Etats
et 44 de la convention des Nations riverains à coopérer pour garantir la sécurité,
unies sur le droit de la mer écrit en entretenir les installations, mettre à disposition des
1982. aides nécessaires à la navigation, prévenir, réduire et
métriser la pollution pour les navires de tous les pays
utilisateurs du détroit.

doc 6 page 172  Ce document est un document  En 2006 les pays riverains du détroits ont formé le
iconographique : 2 photographies Malacca Straits Patrol c’est à dire une patrouille de
montrent le système de surveillance surveillance pour garantir la sécurité et attirer un
de Malacca. maximum de navires à passer ce détroit pour faire un
maximum de profit. Ils mettent en commun tous les
moyens de renseignement (navals et aériens) pour
lutter contre la piraterie.

doc 7 page 173  Ce document est un document  Afin de garantir la sécurité du détroit de Malacca, les
iconographique composé d’une carte pays riverains contrô lent le détroit. Pour faciliter la
montrant les différents systèmes de navigation, ils utilisent des Sémaphores, des balises
sécurisation de la navigation mis en radios, des bouées lumineuses. Ils contrô lent le trafic
place dans le détroit de Malacca et par radar. Chaque navire est identifié avec un système
d’une vue modélisée du trafic en de couleur selon le type de cargaison.
temps réel datant de 2020.
Doc 10 page 174  Ce document est un document  Au regard de l’importance du détroit de Malacca, la
iconographique, il s’agit d’une carte Chine et l’Inde mettent en place des stratégies
montrant le Sud-Est de l’Asie et les d’influence sur ce détroit. Des associations ont été
stratégies des grandes puissances sur créées. L’inde et la Chine mettent à disposition des
le détroit de Malacca. moyens pour sécuriser la navigation dans le détroit
avec des bases militaires. Dans le même temps la Chine
construit des infrastructures de contournement.

12 page 174  Ce document est un document textuel  Dès 2003, le président chinois Hu Jintao s’inquiète. La
écrit par Laurent Amelot en 2010. Il Chine est dépendante en pétrole. La majorité de son
s’agit d’un extrait de la revue Outre- approvisionnement passe par le détroit de Malacca. Si
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Terre intitulé « le dilemme de ce dernier venait à être contrô lé par des puissances
Malacca » étrangères rivales et hostiles à la Chine, toute
l’économie du pays serait bloquée. Il soutient la
nécessité de trouver des stratégies alternatives au
passage obligé du détroit.

13 page 175  Ce document est un document  Parmi les stratégies chinoises se trouve la construction
iconographique montrant le canal de du canal de Kra en Thaïlande. Ce projet évoqué depuis
Kra traversant la Thaïlande le XVIIème siècle est toujours en suspens. La Chine se
permettant le contournement du propose de le financer en grande partie. Singapour s’y
détroit de Malacca. oppose car cela freinerait son économie.

14 page 175  Ce document est un document  La chine développe une nouvelle route de la soie en
iconographique, il s’agit d’un passant par l’Arctique pour rejoindre l’Europe. Cette
planisphère centré sur le Pole-Nord route est plus courte mais reste encore limitée en
pour montrer « la nouvelle route de raison des conditions climatiques et de navigation.
la soie » chinoise.

2nde étape :
Le détroit de Malacca, passage étroit mettant en communication deux étendues maritimes, se situe en Asie du Sud-Est. Singapour
au Sud et la Thaïlande au Nord en sont les portes d’entrée. Long de 850 mètres, il borde les cotes de la Malaisie et l’Indonésie. Il relie
l’océan Pacifique par la mer de Chine et l’océan Indien.
Dans un contexte de mondialisation, ce détroit est devenu un passage obligé pour le commerce entre l’Asie, le Moyen-Orient et l’Europe.
Quelles sont les solutions effectives et envisagées par les Etats face au problèmes soulevés par l’importance du détroit de Malacca
dans le commerce maritime mondial et son caractère stratégique ?
Dans une première partie nous rappellerons l’importance stratégique et économique du détroit de Malacca.
Dans une seconde partie, nous aborderons la question de la gestion de la sécurité au sein du détroit.
Dans une dernière partie, nous évoquerons les stratégies développées par les Etats face au caractère stratégique du détroit de Malacca.
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La route commerciale qui passe par ce détroit met en lien une des plus grande zone de production au monde.
Tout d’abord, les pays d’Asie (Chine, Japon, Corée, Taiwan) sont dépendants du détroit de Malacca, passage obligé pour qu’ils soient
approvisionnés en hydrocarbures. Le Moyen Orient exporte vers ses pays la majorité de sa production. Par exemple, la Chine importe
90% du pétrole, 40% de fer et 40% de gaz. Plus globalement 450 Mt de tonnes de pétrole passaient par ce détroit en 2003 et ce transit
ne fait qu’évoluer atteignant 600 Mt 15 ans après.
Le détroit de Malacca est aussi un passage obligé pour les économies exportatrices de produits manufacturés vers l’Europe, l’Afrique et
le reste du monde. Les transits annuels ne cessent eux aussi d’augmenter depuis les années 1990 : passant de 5 millions d’EVP à 50
millions d’EVP aujourd’hui.
D’une importance stratégique, Singapour, 2ème plus grand port mondial, est le plus grand Hub de la région. Les ports régionaux, comme
Port Klang (12ème port mondial) en Malaisie développent leurs infrastructures pour concurrencer Singapour et attirer une part du trafic
international. Afin de développer leur économie, des zones de coopération frontalière ont été mises en place, comme par exemple entre
les ports Penang en Malaisie et Médan/Belawan en Indonésie. De même, des routes maritimes régionales facilitent les échanges entre les
divers ports du détroit.
Ce gigantisme du trafic pose la question de la fluidité du trafic et des inquiétudes, en particulier pour la Chine, quant à sa dépendance.
L’image de synthèse prise en 2020 montre à quel point, ce détroit est devenu un « goulet d’étranglement » en faisant un passage sensible
où la circulation est fortement ralentie rallongeant les délais de livraison. 100 000 navires par an devraient circuler dans cette zone.

Ce passage délicat nécessite une gestion de la part des Etats riverains. La convention de Montego Bay de 1982 règlemente la
navigation dans les détroits. Comme l’indique les articles 43 et 44, elle oblige les Etats riverains à coopérer pour garantir la sécurité,
entretenir les installations, mettre à disposition des aides nécessaires à la navigation, prévenir, réduire et métriser la pollution pour les
navires de tous les pays utilisateurs du détroit.
Afin de garantir la sécurité du détroit de Malacca et faciliter la navigation, un ensemble de système d’aide et de surveillance ont été mis
en place : sémaphores, balises radios, des bouées lumineuses. Ils contrô lent le trafic par radar. Chaque navire est identifié avec un
système de couleur selon le type de cargaison.
Face à l’augmentation de la piraterie, en 2006, l’Indonésie, la Malaisie Singapour et la Thaïlande ont formé le Malacca Straits Patrol c’est à
dire une patrouille de surveillance pour garantir la sécurité. L’objectif est double. Il s’agit aussi d’attirer le plus grand nombre de navires
dans ce détroit pour permettre de faire un maximum de profit et développer l’économie locale. Ils mettent en commun tous les moyens
de renseignement (navals et aériens) pour lutter contre la piraterie.

Au regard de l’importance du détroit de Malacca, la Chine et l’Inde mettent en place des stratégies d’influence sur ce détroit. Des
associations ont été créées. L’inde et la Chine mettent à disposition des moyens pour sécuriser la navigation dans le détroit avec des
bases militaires. Dans le même temps la Chine construit des infrastructures de contournement.

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Dès 2003, le président chinois Hu Jintao s’inquiète. La Chine est dépendante en pétrole. La majorité de son approvisionnement passe par
le détroit de Malacca. Si ce dernier venait à être contrô lé par des puissances étrangères rivales et hostiles à la Chine, toute l’économie du
pays serait bloquée. Il soutient la nécessité de trouver des stratégies alternatives au passage obligé du détroit.
Parmi les stratégies chinoises se trouve la construction du canal de Kra en Thaïlande. Ce projet évoqué depuis le XVIIème siècle est
toujours en suspens. La Chine se propose de le financer en grande partie. Singapour s’y oppose car cela freinerait son économie.
La chine développe une nouvelle route de la soie en passant par l’Arctique pour rejoindre l’Europe. Cette route est plus courte mais reste
encore limitée en raison des conditions climatiques et de navigation.

Pour conclure, le détroit de Malacca, situé sur une des plus grandes routes maritime de commerce en Asie du Sud-Est voit son
trafic fortement s’intensifier et devenir sensible. Les Etats mettent en place des stratégies différentes en fonction de leurs intérêts.
Pour les pays riverains, il s’agit de s’organiser pour en assurer la sécurité et continuer d’attirer le plus de navires afin de permettre de
développer et enrichir leur économie. Le Malacca Straits Patrol, exemple de coopération, y contribue.
Dans le même temps, les pays riverains sont en rivalité et en concurrence pour s’attirer le plus de richesse possible.
Inversement, la Chine, en particulier, s’inquiète de cette grande dépendance et cherche des moyens stratégiques pour parvenir à le
contourner avec des solutions effectives comme la nouvelle route de la soie et le projet du canal de Kra. &&

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