L’ACTION

Bimestriel d’Information Thématique du Gouvernement N°05 - Août 2015

TOUT SUR LE NOUVEAU SYSTÈME

DE RÉMUNÉRATION (2 partie) ème

PROMESSE TENUE AVANT LE 25 JUILLET

DANS LA COHÉSION GOUVERNEMENTALE
P.17 2015 P.19
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION :

Premier Ministre, Chef du Gouvernement

Pr. Daniel Ona Ondo

DIRECTEUR DE LA RÉDACTION:

Ali Akbar Onanga Y’Obégué

RÉDACTEUR EN CHEF:

Camélia Ntoutoume Leclercq

RÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT:

Moussa NZIENGUI

RÉDACTION:

Valérie EZEME

Aimé Sancère NZENGUI

Innocent M’BADOUMA

Issa IBRAHIM

CORRECTIONS:

Camélia Ntoutoume Leclercq,

Valérie EZEME, Issa IBRAHIM, Innocent M’BADOUMA

P.A.O: Philippe ASSOUA

DISTRIBUTION :

Institutions, Ministères, Administrations,

Ambassades.

ADRESSES :

Sécrétariat Général du Gouvernement-

Direction de l’Information Gouvernementale

LE SAVOIR-FAIRE EN LIBRE
BP 91 AV DU COLONEL PARENT LBV GABON

FIXE: (+241) 01 72 86 07

MOBILE: (+241) 02 75 75 75

E-MAIL: communication.gouvernementale@gouv.ga
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FACEBOOK :
SUR LE PORTAIL
DU GOUVERNEMENT
Secrétariat Général SGG
Faire Savoir

DEPOT LEGAL : 2381

www.gouvernement.ga
EDITO

P.6
ORIGINES ET OBJECTIFS

P.7
RAISONS À L’ORIGINE DU NOUVEAU SYS-
TÈME DE RÉMUNÉRATION

P.8
DÉFINITION ET COMPOSANTES DU SYS-
TÈME DE RÉMUNÉRATION

P.9
“LE CAP FIXÉ PAR LE CHEF DE L’ÉTAT EST
RESPECTÉ“

P.11
MISE EN PLACE DES DCRH

P.12
RÉMUNÉRATION ET PENSION

P.12
NSR: DES OUTILS POUR SA MISE EN ŒUVRE
EFFECTIVE

P.15
COHÉSION GOUVERNEMENTALE

P.17
CONCERTATION ET RECHERCHE DU
CONSENSUS

P.18
REPORTAGE : EFFECTIVITÉ DU NSR

P.20
ÉVOLUTION DU SMIG ET APPROCHE COM-
PARATIVE

P.21
AUGMENTATION DES SALAIRES DES
AGENTS DE L’ÉTAT: LES GABONAIS S’EXPRI-
MENT
 Le
Gouvernement
sur la Toile
PORTAIL OFFICIEL DU GOUVERNEMENT GABONAIS
www.gouvernement.ga

Ministère de la Communication, des Re-

Ministère des Affaires Etrangères de la lations avec les Institutions Constitution-
Francophonie, de l’intégration régionale Ministère de la Justice, Garde des Sceaux nelles, Porte-parole du Gouvernement
www.diplomatie.gouv.ga www.justice.gouv.ga www.relations-institutions.gouv.ga

Ministère de l’Intérieur de la Sécurité

Ministère de l’Agriculture, de l’Élevage, Publique de l’Immigration et de la Dé-
Ministère de la Jeunesse et des Sports de la Pêche et de la Sécurité Alimentaire centralisation
www.jeunesse-sports.gouv.ga www.agriculture.gouv.ga www.interieur.gouv.ga

Ministère du Commerce, des Petites et

Ministère des Mines, de l’Industrie et du Moyennes Entreprises, de l’Artisanat et
Tourisme du Développement des Services Ministère des Transports
www.mines.gouv.ga www.pme.gouv.ga www.transports.gouv.ga

Ministère de la Forêt, de l’Environne-

Ministère des infrastructures, de l’habitat ment et de la Protection des Ressources Ministère de l’Enseignement Supérieur
et de l’aménagement du territoire Naturelles et de la Recherche Scientifique
www.infrastructures.gouv.ga www.eaux-forets.gouv.ga www.enseignement-superieur.gouv.ga

Ministère de l’Éducation Nationale et de

l’Enseignement Technique et Profession- Ministère de l’Économie Numérique, de
nel la Communication et de la Poste Ministère de la Défense Nationale
www.education-nationale.gouv.ga www.economie-numerique.gouv.ga www.defense-nationale.gouv.ga

Ministère de l’Économie, de la Promotion Ministère du Pétrole et des Hydrocar- Ministère de l’Énergie et des Ressources
des Investissements et de la Prospective bures Hydrauliques
www.economie.gouv.ga www.petrole.gouv.ga www.energie.gouv.ga

Ministère du Budget et des Comptes Ministère du Travail, de l’Emploi et de la Ministère de la Santé et de la Pré-
publics Formation Professionnelle voyance Sociale
www.budget.gouv.ga www.travail.gouv.ga www.sante.gouv.ga

Ministère des Droits Humains, de l’Éga-

lité des Chances et des Gabonais de Ministère de la Culture, des Arts et de Ministère de la Fonction Publique et de
l’Étranger l’Éducation Civique la Réforme Administrative
www.droits-humains.gouv.ga www.culture.gouv.ga www.fonction-publique.gouv.ga

4 L’ACTION N°05 - août 2015

 Promesse tenue
Le 23 Juillet 2015, les
agents publics ont été
agréablement surpris de
constater une augmenta-
tion de leurs salaires. Tra-
duction de la volonté po-
litique du Président de la
République, Chef de l’État
Ali BONGO ONDIMBA.
Lequel a instruit le Gou-
vernement à mettre sur
pied un nouveau système
de rémunération incluant
à la fois une revalorisation
des traitements des agents
publics et des pensions de
retraite.
La mise en place du Nou-
veau Système de Rémuné-
ration (NSR) s’inscrit dans
le prolongement des outils
de lutte contre la pauvreté
conformément aux orien-
tations du président de la
République, Ali BONGO
ONDIMBA, sur le nouveau
pacte social.
Une démarche qui place
le social au cœur du man-
dat du Chef de l’État. Fruit
d’une réforme aboutie,
le nouveau système de
rémunération implique
des réformes supplémen-
taires. La mise en place
des Directions de Gestion
des Ressources Humaines
(DCRH) participe de cette
démarche. Dans ce numé-
ro de L’Action (du Gouver-
nement sous-entendu),
consacré une fois de plus
‘’ au nouveau système de
rémunération ‘’, le Gouver-
nement apporte d’autres
réponses supplémentaires
aux multiples questions
que se pose l’opinion sur
cette nouveauté salariale.
Le Ministre de la Fonction
Publique apporte des éclai-
rages nouveaux, selon des
thèmes spécifiques. Des
réponses livrées lors de
l’émission télévisée d’infor-
mation gouvernementale
‘’ Faire-Savoir’’, le 29 Juillet
2015 sur Gabon Télévision.
Du cadre juridique et régle-
mentaire aux avancements
automatiques des agents,
en passant par la revalo-
N°05 - août 2015
risation du point d’indice,
à la pension retraite, sans
omettre les statuts parti-
culiers et la PIP, tout y est
passé.
De l’éclairage du Ministre
Jean-Marie Ogandaga, le
lecteur va plonger dans
l’univers des réformes in-
hérentes à l’effectivité du
nouveau système de ré-
munération. Sur lesquelles
s’ajoutent des apprécia-
tions des agents publics et
des partenaires sociaux.
Bonne Fête de l’In-
dépendance !
Le Secrétaire Général du
Gouvernement
Ali Akbar ONANGA
Y’OBEGUE
Directeur de la Rédaction
L’ACTION 5
REVALORISATION DES RÉMUNÉRATIONS DES AGENTS DE L’ÉTAT

ORIGINES ET OBJECTIFS

Le Gouvernement a mis progressivement en

marche le processus de revalorisation des rému-
nérations et des pensions des agents de l’État.
Une initiative du Président de la République
confiée pour exécution au Ministre du Budget,
des Comptes Publics et de la Fonction Publique
par l’arrêté n°0302-12/MBCPFP du 8 novembre
2012, puis réaffirmée lors de son discours à la
nation le 31 décembre 2014.
Le Président de la République Ali BONGO ONDIMBA
a impulsé la revalorisation des rémunérations des
agents de l’État.
Image presse présidentielle

tives à la gestion des agents de l’État.

Cette volonté des plus hautes au-

torités répond aussi à un besoin
d’améliorer de nombreux dysfonc-
tionnements observés dans l’admi-
nistration publique et qui ont néces-
sité cette réforme axée sur l’équité,
l’attractivité et la compétitivité. Une
approche conforme aux dispositions
du décret n°127/PR/MTEPS du 23
Le Premier Ministre, Pr Daniel Ona Ondo instruit par le Chef de Avril 2010 fixant le revenu minimum
l’Etat a mené le dialogue social avec les syndicats mensuel en République gabonaise à
Image presse présidentielle

150.000 Fcfa.

L a mise en place d’un nouveau

système de rémunération au
profit des agents de l’État est effec-
tive depuis le 23 juillet 2015. Cette
démarche du Gouvernement ré-
pond aux orientations données par
le Président de la République et qui
consistent non seulement à une
meilleure redistribution des fruits de
la croissance, mais aussi à l’améliora-
tion des conditions de vie des popu-
lations comme le veut son nouveau
pacte social dont le socle est la ré-
duction de la pauvreté.
Objectifs : Cette réforme vise
deux objectifs majeurs à savoir : la
redéfinition d’une véritable politique
de gestion de l’agent public et le sui-
vi pour une meilleure maitrise de la
masse salariale. La nouvelle politique
de gestion de l’agent tiendra dé-
sormais compte des performances
individuelles et de la promotion
sociale de celui-ci. Pour ce faire, le
déploiement effectif des Directions
Centrales des Ressources Humaines
(DCRH) lancé dans certains dépar-
tements ministériels. Des équipes à
pied d’œuvre chargées de mettre en
musique les nouvelles réformes rela-
Ce nouveau système préconise une
grille indiciaire de rémunération. La-
quelle fixe non seulement un nou-
veau mode de calcule de la solde de
base, mais définit aussi les différents
plafonds de salaires. Le tout, en te-
nant compte des spécificités de cer-
taines corporations à l’instar des en-
seignants du supérieur, des agents
des forces de défense et de sécurité
entre autres. Le nouveau système
de rémunération détermine égale-
ment les autres valeurs opération-
nelles de la grille.

6 L’ACTION N°05 - août 2015

AUDIT DE L’ANCIEN SYSTÈME
LES RAISONS À L’ORIGINE DU NOU-
VEAU SYSTÈME DE RÉMUNÉRATION
L ’AUDIT a révélé de nombreux dys-
fonctionnements qui justifient la
construction d’un nouveau système
L’audit réalisé a
démontré que:
L’ancien système
se caractérisait
par:
L’audit a également per-
mis de saisir les impacts
à la fois sur l’État et les
agents de l’État du sys-
tème de rémunération
tel qu’il fonctionne au-
jourd’hui. Du point de
vue de l’État, l’audit a ré-
vélé une difficile soute-
nabilité budgétaire, une
attractivité au rabais du
fait des salaires prati-
qués, un défaut d’équi-
du Gouvernement en matière de ré-
munération et le fait que la dernière
reforme du système de rémunéra-
tion était maintenant en déphasage
avec les réalités du moments, elle re-
montait à avril 1990.
S’agissant du caractère implicite de la
politique du Gouvernement en ma-
tière de rémunération, il est à noter
que le Gouvernement a, bien avant
de rémunération. Ce système de ré-
munération se fonde sur deux faits :
le caractère implicite de la politique
tout le monde, admis que le niveau
de l’ancienne rémunération était
faible par rapport au coût de la vie.
La cohérence et l’équilibre de l’ancien système sont bouleversés par de nom-
breuses modifications structurelles, ponctuelles ou sectorielles, entraînant
plusieurs dysfonctionnements;
L’utilisation du SMIG dans la constitution de la solde de base est inadaptée;
L’ancien système de rémunération ne répondait plus aux objectifs assignés
par l’État;
La rémunération selon l’ancien système péchait par son caractère hétéro-
gène ( Soldes, PIR, PIFE, PIP, etc.).
Une double rémunération de certains agents;
Un déséquilibre structurel des soldes en régime indiciaire;
Une croissance continue des soldes forfaitaires;
Une inadéquation de la grille indiciaire unique.
LES RECOMMANDATIONS DE L’AUDIT
té externe, et pour ter-
Suite à ces constats, l’audit a formulé des recommandations
miner, une inefficacité
suivantes :
sociale. Du point de vue
- Mettre en place un système de rémunération basé sur les
des agents de l’État, le
principes d’équité, d’attractivité et de compétitivité;
système actuel qui sera
- Prendre en compte la mesure du décret N°12/PR/MTEPS
remplacé par le NSR a
du 23 avril 2010 fixant le revenu minimum mensuel en Répu-
pour inconvénients de
blique gabonaise à 150 000 francs;
favoriser une iniquité
- Élaborer et présenter de nouvelles grilles composées de
d’une part, et d’autre
grilles sectorielles prenant en compte la particularité de cer-
part, de créer une ina-
tains emplois et d’une grille rémunérant les agents des autres
déquation entre le pro-
secteurs d’activités;
fil, le poste et l’emploi.
- Revaloriser les faibles rémunérations;
- Revaloriser les pensions directement indexées sur la solde
indiciaire.
N°05 - août 2015 L’ACTION 7
 DÉFINITION ET COMPOSANTES
DU SYSTÈME DE RÉMUNÉRATION

Image presse présidentielle

Le Président de la République, S.E. Ali BONGO ONDIMBA lors la rencontre avec les syndicats le 06 mars 2015

Le président de la République, Ali Bongo Ondimba a instruit le Gouvernement à améliorer le sys-

tème de rémunération (SR). Cet article précise ce qu’est un nouveau système de rémunérations
pour un agent de l’État.

L ors de sa présentation à la fa-

veur du séminaire gouvernemen-
tal, organisé en janvier dernier à la
Pointe Dénis, le Ministre de la Fonc-
tion Publique et de la Réforme Admi-
nistrative, M. Jean Marie Ongandaga,
a expliqué que « le système de rému-
nérations est l’ensemble coordonné
de la politique, des normes, des pro-
cessus et des organes permettant à
l’État de verser à ses agents une juste
rémunération, en contrepartie de la
réalisation d’un service».
Revenant sur la définition des bénéfi-
ciaires de ce nouveau système, l’ora-
teur a désigné les agents de l’État
comme l’ ensemble des personnels
exerçant un emploi ou une fonc-
tion rémunérée pour le compte de
l’administration ou d’une institution
de l’État, à l’exemple des membres
et agents des institutions constitu-
tionnelles, les membres et agents
des institutions et organismes auto-
nomes, les fonctionnaires et agents
contractuels, civils et militaires, les
personnels de la main-d’œuvre non
permanente.

COMPOSANTES DE LA RÉMUNÉRATION

L a rémunération de l’agent
de l’État est un ensemble
de compensations financières
et avantages en nature que re-
çoivent les agents de l’État en
contrepartie de leur travail ou
service rendus. Elle comprend
une rémunération directe et
indirecte ainsi que de nom-
breux avantages non finan-
ciers. La rémunération directe
compte la paie reçue (solde),
à intervalles réguliers. Cette
rémunération est générale-
ment perçue le 25 de chaque
mois. Quant à la rémunération
indirecte, elle se compose de
toutes les compensations qui
ne font pas partie de la rému-
nération directe tels les avan-
tages sociaux, la formation, etc.
Enfin, les avantages non finan-
ciers concernent le parcours
de carrière, la décoration,
l’avancement exceptionnel, etc.

8 L’ACTION N°05 - août 2015

 M. JEAN-MARIE OGANDAGA À FAIRE-SAVOIR
CADRE JURIDIQUE ET RÉGLEMENTAIRE DU NSR
“LE CAP FIXÉ PAR LE CHEF
DE L’ÉTAT EST RESPECTÉ“
Le statut général de la fonction publique va connaitre des modi-
fications avec la mise en place du NSR
LE STATUT GÉNÉRAL DE LA
FONCTION PUBLIQUE
LES GARANTIES DU CADRE
JURIDIQUE
DES STATUTS PARTICU-
LIERS
Thierry MAKANDO journaliste
de Media+ Port-Gentil
Le Nouveau système de rémunéra-
tion remet en cause le statut général
de la Fonction publique. Pour une
raison simple. Le statut général de la
Fonction publique est le cadre géné-
ral et sur lequel repose notre admi-
nistration publique. Il va de soi que le
Ici, à ne pas confondre entre ce qui
relève du réglementaire et du légis-
latif. La rémunération est exclusive
du cadre réglementaire quand bien
même que la loi prévoit des dispo-
sitions d’ordre général. Mais les dis-
positions qui amènent à rémunérer
Les statuts particuliers sont des
textes d’application de la loi fonda-
mentale. Ce sont des statuts de corps.
Un statut particulier n’a pas vocation
a avoir des éléments de rémunéra-
tion. Les statuts particuliers vont être
nettoyés des éléments financiers. Le
statut général des fonctionnaires est
Poignée de main entre le Mi-
nistre Jean-Marie OGANDAGA
(D) et Rodrigue Tessa M.
Concernant le cadre juridique
et réglementaire du NSR , le
Ministre de la Fonction Pu-
blique y apporte des clarifi-
cations sur les grands points
suivante :
nouveau système de rémunération
apporte des éléments non contenus
au départ car les instructions du Chef
de l’État sont claires : Une nouvelle
gestion de l’agent public, une fonc-
tion publique cohérente, équitable,
performante et attractive.
un agent de l’état sont du domaine
réglementaire. La loi est faite pour
bâtir un édifice et les piliers de cet
édifice sont les décrets et les arrêtés.
Les choses ne vont pas continuer à
bouger au gré du vent.
un outil pour l’ensemble des fonc-
tionnaires. Les dispositions relatives
aux rémunérations sont du domaine
réglementaire. L’ordonnance qui
remplace la loi 1/2005 deviendra une
loi à partir de la rentrée parlemen-
taire prochaine.
N°05 - août 2015 L’ACTION 9
 SUR LE DÉCRET FIXANT LE
RÉGIME DE RÉMUNÉRA-
TION DES AGENTS CIVILS
DE L’ETAT
LA PLACE DU DÉCRET 127/PR
FIXANT LE REVENU MINI-
MUM MENSUEL
Une séquence du débat entre l’invité et Aimé Sancêre NZENGUI
LE DÉCRET FIXANT LE
RÉGIME DE RÉMUNÉRA-
TION DES PERSONNELS DES
FORCES DE DÉFENSE, DE
SÉCURITÉ, DU CORPS AUTO-
NOME PARAMILITAIRE ET
DE LA SÉCURITÉ PÉNITEN-
TIAIRE
DE L’ÉLABORATION DES
CADRES ORGANIQUES DE
CHAQUE MINISTÈRE
10 L’ACTION N°05 - août 2015
Le principe de la roue ne s’invente
pas, la rémunération d’un agent est
son noyau dur, c’est dans le cas d’es-
pèce la solde de base. A ce noyau, il
y a les accessoires, éléments liés à ce
qui s’appelle remboursement pro-
fessionnels (logement et transport),
et d’autres indemnités consécutives
à la spécificité de chaque secteur. Ici,
Le revenu minimum est un souhait
du président de la république, Ali
Bongo Ondimba. C’est le premier
élément, depuis 2010, que le Chef de
l’État a apporté sur la rémunération.
Le nouveau système de rémunéra-
Beaucoup de chose ont changé.
Dans la composition militaire, il y
a deux composantes : les soldats
(hommes de troupe à colonel) et les
officiers généraux. Les officiers gé-
néraux n’étaient pas pris en compte
dans l’ancienne grille indiciaire, or
Ce sont des éléments majeurs d’une
administration performante, ils font
partie intégrante du travail du ministère
de la Fonction Publique actuellement.
Une formation se fait en ce moment
pour une nouvelle classe de gestion-
naires des ressources humaines.
c’est le mode de calcul qui change.
Dans l’ancien système, le SMIG (sa-
laire minimum inter garanti) impac-
tait fortement dans l’ancien système
de rémunération. Par contre, le nou-
veau système de rémunération ne
prend plus en compte le calcul du
SMIG même s’il existe comme réfé-
rentiel.
tion a été mis en œuvre sur cette
base. Avant ce décret, le plus bas sa-
laire de base était à 94 000 Fcfa et le
Chef de l’État l’a augmenté à 150.000
Fcfa au moins pour un agent de l’état.
dans le nouveau système de rému-
nération, les officiers généraux ont
une carrière basée sur une grille in-
diciaire qui leur est dédié de général
de brigade à général de corps armée.
Jacques Fourrier MANGOUMBA et Stevy OYANE du panel 2

NOUVEAU SYSTÈME DE RÉMUNÉRATION DE L’AGENT DE L’ETAT

LA MISE EN PLACE DES DCRH

Une nouvelle entité administrative qui permet à la fois une gestion efficiente de la ressource hu-
maine et un meilleur contrôle de la masse salariale.

Au nombre des mécanismes mises
en place par le Gouvernement pour
l’encadrement et la gestion de la
l’agent public dans le Nouveau Sys-
tème de Rémunération (NSR), il y a les
Directions Centrales des Ressources
Humaines (DCRH) en déploiement
progressif depuis l’entrée en vigueur
effective du NSR le 23 juillet 2015.
Lors de son passage à l’émission
Faire-Savoir du 29 juillet 2015, le
Ministre de la Fonction Publique,
Jean-Marie Ogandaga, a donné
d’amples explications sur le plateau
de Gabon Télévision par rapport à
ce volet axial du NSR. Conçues pour
l’élaboration d’un travail minutieux
en amont, les DCRH, selon le Ministre
Ogandaga, seront des instruments
de gestion au quotidien de l’agent de
l’État, de son suivi et d’une maîtrise
rigoureuse de la masse salariale. En
d’autres termes, cette nouvelle poli-
tique tient compte de la performance
individuelle du travailleur tout en as-
surant sa promotion sociale sur la
base du credo « qui travaille plus,
gagne plus ».
Sur les missions dévolues aux DCRH,
le Ministre de la Fonction Publique
a décliné les plus importantes. Il y a
d’abord la gestion de proximité de
l’agent de l’État dans tous les actes
liés à sa vie professionnelle et admi-
nistrative. Les DCRH ont également
une mission normative consistant à
mettre en place « des cadres orga-
niques de l’administration ». Ici, les
DCRH vont travailler davantage et
de façon concomitante avec les res-
ponsables des Programmes, à l’ins-
tar des Responsables d’unités opé-
rations (RIO) par rapport aux profils,
aux postes et aux qualifications des
agents.
La DCRH joue également un rôle
d’interface entre l’administration et
la Direction générale de la Solde. «
Chaque fin de mois, plutôt que d’al-
ler faire la queue à la Direction de la
Solde, le DCRH doit avoir le fichier de
ses effectifs, tirer les bulletins et les
distribuer dans les départements mi-
nistériels de sorte qu’il sache qu’un
tel est bel et bien dans son adminis-
tration. C’est un travail au quotidien
qui ne se fait pas aujourd’hui.», a ex-
pliqué le Ministre Jean-Marie Ogan-
daga.
En attendant la mise en place défi-
nitive des DCRH, les agents devant
y servir, passant de la théorie à la
pratique, ont été déployés sur les
sites des réclamations où ils ont été
confrontés à la réalité du terrain.
En attendant les nominations défi-
nitives des directeurs, de leurs ad-
joints et les chefs de services des
différentes DCRH, ce sont les agents
exerçant sur le plateau du ministère
de la Fonction Publique qui assu-
ment la gestion des départements
dépourvus de DCRH.
Après donc le chantier du Nouveau
système de rémunération qui vient
d’être bouclé, celui des DCRH est déjà
dans sa phase de concrétisation.

N°05 - août 2015 L’ACTION 11

 RÉMUNÉRATION ET
PENSION
Jean-Marie Ogandaga: ‘’ Nous avons régularisé plus de 10.000 cas d’avancements automatiques
avant l’entrée en vigueur du nouveau système de rémunération’’
LA SUPPRESSION DU SA- Nous avons décidé de nous émanci-
LAIRE MINIMUM INTER-GA- per du SMIG comme élément parti-
RANTIE (SMIG) DANS LE cipant au calcul de la solde de base
CALCUL DE LA SOLDE DE de l’agent public. Ce qui se justifie par
BASE le fait que le SMIG ne constitue pas
un élément propre à la Fonction Pu-
blique. De ce point de vue, il ne doit
pas figurer au nombre des éléments
du calcul de la solde. C’est un réfé-
rentiel qui détermine le salaire mi-
nimum d’un agent quel que soit son
LA TRANSFORMATION Le SMIG a été transformé de telle
sorte qu’en multipliant la valeur du
point d’indice par le SMIG on re-
trouve la même valeur de la solde de
LA VALEUR DU POINT D’IN- La valeur du point d’indice a été revalorisée. Elle est passée de 425 à 500 Fcfa.
DICE
LES PRIMES LIÉES AU SMIG Il n y a pas de primes liées au SMIG.
COMME LA PIFE Nous n’avons pas supprimé la PIFE,
nous lui avons donné une nouvelle
12 L’ACTION N°05 - août 2015
secteur d’activité. Donc à partir de
ce moment, retrouver le SMIG dans
la formule de calcul de la Fonction
publique provoquait une incongrui-
té. C’est pour cela qu’après maintes
réflexions nous nous sommes de-
mandés comment nous automatiser
de cet élément qui pour nous est un
perturbateur. Nous l’avons sorti du
calcul mais nous l’avons transformé
en point d’indice.
base. Donc, cet indice que nous dis-
posons aujourd’hui reste conforme
à chaque indice de rémunération de
chaque agent de l’Etat.
existence. Les éléments qui étaient
exogènes sont devenus endogènes
dans le nouveau système.
 Nous avons régularisé plus de
LES AVANCEMENTS AUTO- 10.000 cas d’avancements automa-
MATIQUES… tiques avant l’entrée en vigueur du
nouveau système de rémunération.
Une fois qu’un avancement automa-
tique est requis, il ne se retire pas.
Généralement ceux des agents qui
se plaignent de n’avoir pas bénéficié
de leurs avancements automatiques
ne consultent pas souvent leurs bul-
letins de salaire. En cas de réclama-
tion, nous avons ouvert les stands de
réclamations. Nous avons aussi créé
une attestation relative à l’avance-
ment automatique qui est disponible
le même mois à la Solde.

La prime d’incitation à la performance est à revoir pour qu’elle réponde à la

Guyffray Ndong Obiang
notion de performance

LES AGENTS DE L’ÉTAT MIS Lorsqu’un agent est en détache-
À DISPOSITION OU EN DÉ- ment, il est mis à la disposition de
TACHEMENT l’entité qui le reçoit mais sa carrière
à la Fonction Publique se poursuit.
Ce détachement se matérialise par
un acte de nomination, qui, lui oc-
casionne au bénéfice de ce dernier
une solde forfaitaire et par rapport
à l’ancienne grille de rémunération
celle d’aujourd’hui est beaucoup plus
revalorisant. Vous remarquerez que
votre indice est supérieur et multiplié
par votre valeur du point d’indice.

LA PIP La Prime d’Incitation à la Perfor-

mance (PIP) est à revoir, elle n’a rien
à voir avec la carrière d’un agent pu-
blic, c’est une des nombreuses ques-
tions à traiter plus tard.

LA REVALORISATION DES La pension de retraite est améliorée

PENSIONS DE RETRAITES puisque nous avons revu la solde
de base sans pourtant changer le
taux de prélèvement mais plutôt en
l’améliorant.
Tatiana Minko

N°05 - août 2015 L’ACTION 13

 NSR : DES OUTILS POUR SA
MISE EN ŒUVRE EFFECTIVE
Le Gouvernement déterminé à aller jusqu’au bout de la reforme de l’administration publique
De nombreux outils sont mis sur pied pour l’application du nouveau système de rémunéra-
tion(NSR) dont le cadrage juridique, constitué de 3 projets de loi et 45 décrets d’application.
M algré la baisse du prix du baril
du pétrole, le Gouvernement
de la République s’est mis à pied
d’œuvre pour apporter de façon pro-
gressive les réponses aux revendica-
tions des partenaires sociaux dont
l’application du nouveau système de
rémunération (NSR) figure en bonne
place.
La mise en place d’un tel système
commande de nombreux outils juri-
diques permettant non seulement
de favoriser un nouveau cadre légal,
mais aussi de renforcer les textes
existants. A cet effet, 3 projets de
loi et 45 décrets d’application ont
été soumis aux instances de compé-
tence pour examen à savoir : la pré-
sidence de la République et les deux
chambres du parlement.
Au nombre de ces projets de lois
figurent celui de la loi 1/2005 du 4
14 L’ACTION N°05 - août 2015
février 2005 portant statut général
de la fonction publique, puis celui de
la loi 8/91 du 26 septembre 1991,
fixant statut général des fonction-
naires ainsi que, celui de la loi 03/88
du 31 juillet 1990, fixant les condi-
tions générales d’emploi des agents
contractuels de l’État.
Pour ce qui est des décrets. Ceux-
ci définissent de façon générale la
solde globale et la solde particulière
des agents de l’État suivant leurs
spécificités. Il y en a 45 au total qui
concernent l’ensemble des agents
de l’État y compris ceux des agents
exerçant dans les institutions consti-
tutionnelles, les institutions et orga-
nismes autonomes.
A cet ensemble juridique s’ajoutent
la mise en place des outils matériels
et immatériels utiles au fonctionne-
ment du NSR. Il s’agit des logiciels
de gestion des ressources humaines
(GRH), de logiciel de gestion de paie,
des procédures, des grilles et ré-
férentiels salariaux, sans oublier le
simulateur d’impact financier ainsi
que le réseautage permettant une
fluidité dans le traitement salarial et
de carrière des agents de l’État.
Pour rappel, la démarche de mise
en œuvre du NSR obéît à 4 phases
principales à savoir : l’opérationnali-
sation des Directions Centrales des
Ressources Humaines (DCRH : pré-
sentes dans les administrations de-
puis plusieurs semaines), un audit
du système de rémunération actuel
des agents de l’État (déjà réalisé), une
conception et adoption du NSR ain-
si que l’implémentation du nouveau
système dans les systèmes d’infor-
mations.
EFFECTIVITÉ DU NSR

DANS LA COHÉSION
GOUVERNEMENTALE

Le Premier Ministre visitant l’équipe projet du NSR, Jean-Marie Ogandaga Ministre de la Fonction Pu-
blique présente au Chef du Gouvernement le projet de la réforme administrative

Même si l’élaboration du Nouveau Système de Rémunération (NSR) incombait surtout à deux

ministres, celui de la Fonction publique et son collègue du Budget, les autres membres du Gou-
vernement ont, dans leur globalité, accompagné leurs collègues concernés par le dossier. La
réunion présidée le dimanche 22 juin 2015 à l’auditorium du ministère de la Fonction Publique
et le déplacement du Premier Ministre dans ce ministère, illustre parfaitement cette solidarité
gouvernementale.

Q uand arrive la nomination du

Pr. Daniel Ona Ondo comme
Premier Ministre, Chef du gouverne-
ment, le 24 janvier 2014, les orienta-
tions du Président de la République
avaient déjà été définies. Il s’agissait,
pour rappel, d’accélérer la cadence
et l’impact social. L’équipe gouver-
nementale s’est, dès lors, mise à
poursuivre les nombreux chantiers
engagés depuis 2009 malgré la
baisse, cette année, du prix du baril
de pétrole laquelle a conduit le Gou-
vernement à un séminaire gouver-
nemental à la Pointe Denis, les 23 et
24 janvier 2015 pour un recadrage.
Une rencontre qui avait le mérite
de ‘’ maintenir la croissance écono-
mique et sociale et garantir la stabi-
lité macroéconomique et la viabilité
des finances publiques’’.
Ce travail d’équipe élaboré en pré-
sence du Président de la République,
Ali Bongo Ondimba, le Gouverne-
ment a poursuivi le dialogue enta-
mé avec les partenaires sociaux en
novembre 2014. Des rencontres
qui ont abouti, le 23 juillet 2015, à
l’effectivité du nouveau système de
rémunération dont le point d’orgue

N°05 - août 2015 L’ACTION 15

Le projet de réforme administrative présage une administration cohérente, attractive et efficiente
aura été l’augmentation GNA du Budget avaient
des salaires des agents de reçu leurs collègues du
l’Etat. L’aboutissement de Gouvernement pour faire
cette promesse présiden- le point du travail abattu
tielle est le fruit d’un travail par l’équipe projet.
collectif dont l’équipe du La rencontre avait, non
Pr Daniel Ona Ondo a su seulement permis, au mi-
mener avec tact et déter- nistre Jean Marie OGAN-
mination. En effet, le 22 DAGA de présenter le tra-
juin 2015 pendant que les vail mais il a permis aux
supputations infondées autres membres du gou-
prévoyaient l’impossible vernement, Blaise LOUEM-
augmentation des salaires BE, le plus ancien, et Em-
à la fin du mois de juillet, le manuel Issoze NGONDET,
Ministre de la Fonction Pu- deuxième dans l’ordre pro-
blique, Jean Marie OGAN- tocolaire, d’apprécier et
DAGA et Christian MAGNA- de formuler dans un huis
Les membres du Gouvernement en conclave pour l’aboutissement heureux de ce chantier présidentiel
16 L’ACTION N°05 - août 2015
clos certaines recomman-
dations à faire. Aussitôt,
après cette rencontre do-
minicale de l’équipe gou-
vernementale, le Premier
Ministre, Pr. Daniel Ona
Ondo, s’est rendu, le 10
juillet dernier, à son tour
au ministère de la Fonc-
tion Publique pour s’as-
surer du travail d’équipe
qui avait été recomman-
dé par le Chef de l’Etat
dont le Premier ministre
se chargeait de conduire
l’action. Accompagné ce
jour du patron de ce dé-
partement ministériel, Jean
Marie OGANDAGA, le Chef
du Gouvernement était
ressorti des lieux avec le
sentiment d’avoir accom-
pli une mission qui, rap-
pelons-le, avaient suscité
le pessimisme chez cer-
tains partenaires sociaux
mais qui a fini par deve-
nir une réalité le 23 juillet
2015 grâce, bien sûr, à une
équipe gouvernementale
cohérente et soudée.
NOUVEAU SYSTÈME DE RÉMUNÉRATION
DANS LA CONCERTATION ET LA
RECHERCHE DU CONSENSUS
Les Syndicats ont pris une part active dans la réforme du NSR, au micro Frédéric YLAGOU MAMBENGA
Plusieurs partenaires sociaux se sont associés à l’équipe projet pour l’aboutissement du nouveau
système de rémunération
L a mise en place du Nouveau Sys-
tème de Rémunération (NSR) est
le fruit d’un processus impliquant
plusieurs acteurs. Depuis 2011, lors
du Conseil des ministres délocalisé
à Mouila, le Gouvernement n’a de
cesse de se déployer pour l’aboutis-
sement de cette promesse faite par
le Chef de l’Etat aux agents publics.
Ce qui a été effectif le 23 juillet 2015,
au grand bonheur des principaux bé-
néficiaires, les salariés.
Dès l’annonce de la mise en place
du NSR, le Gouvernement a très vite
mis en place une commission inter-
ministériel composée des techni-
ciens de la Primature, du ministère
de la Fonction Publique, du Budget
et des Comptes Publics. Les minis-
tères de la Défense nationale et des
Affaires étrangères ont été associés
pour discuter des spécificités de ces
départements avec, entre autres,
la redéfinition et la prise en compte
des officiers généraux dans la nou-
velle grille. Les Affaires Etrangères
n’étaient pas en reste. Les agents
de ce ministère de souveraineté en
service à l’extérieur ont vu leur trai-
tement revalorisé en fonction de la
devise du pays d’accueil et du coup
local de la vie.
L’implication des partenaires sociaux,
à l’exception de ceux qui ont choisis
de faire la politique de la chaise vide,
a abouti à la mise en place d’une
grille indiciaire de bonification. Les
syndicats des secteurs Santé, Af-
faires sociales, Education nationale
et Enseignement supérieur n’avaient
pas caché leur sentiment d’avoir
pris part à ces différents travaux. ‘’
Ce nouveau système est l’aboutis-
sement d’un travail d’ensemble’’, a
déclaré à la Fonction publique, Frido-
lin Mve Messa, secrétaire général
du Syndicat national de l’éducation,
SENA au cours de la présentation du
travail fait par l’équipe projet du NSR.
Dans le même ordre d’idée, au cours
de Faire Savoir, une émission d’infor-
mation gouvernementale télévisée,
Pierre Mintsa, responsable du Syn-
dicat des Affaires sociales et Frédéric
Ylagou Mambenga de la FRAPES se
sont satisfaits de l’aboutissement de
ce projet.
N°05 - août 2015 L’ACTION 17
NOUVEAU SYSTÈME DE RÉMUNÉRATION

PROMESSE TENUE AVANT LE 25

JUILLET 2015

Les salaire ont augmenté avant le 25 juillet

Le rendez-vous officiel était le 25 juillet 2015, mais les choses sont allées très vite pour des mil-
liers de fonctionnaires gabonais qui, dès le jeudi 23 juillet 2015 ont pris d’assaut les banques et
les guichets automatiques pour vérifier l’effectivité du Nouveau Système de Rémunération (NSR).
Reportage

I ls étaient nombreux, les agents pu-

blics, à faire la queue dans les dif-
férentes banques et guichets auto-
matiques (GAB) du pays pour vérifier
l’effectivité du Nouveau Système de
Rémunération (NSR) avec pour corol-
laire l’augmentation des salaires.
Assise à proximité d’un des nom-
breux GAB de Libreville, Rose, fonc-
tionnaire au ministère de la Culture
ne cache pas sa satisfaction ‘’ je suis
contente de ce que j’ai trouvé dans
mon salaire. On croyait que cette
promesse n’allait pas se réaliser mais
aujourd’hui je viens de toucher du
doigt, vraiment merci !’’ lance-t-elle
d’un air joyeux.
A quelques encablures du GAB du
Trésor public au centre-ville, où nous
avions rencontré Rose, un homme
en tenue militaire semble plus satis-
fait que notre première interlocutrice
: ‘’ je suis militaire, mon salaire a for-
tement augmenté, je suis content’.’
Mise en place pour améliorer le ni-
veau de vie des agents de l’Etat, la
nouvelle grille salariale comprend
entre autres points : les bonifications
indiciaires prenant en compte la valo-
risation de certains emplois et aussi
de certaines catégories socioprofes-
sionnelles à l’intérieur de la Fonction
Publique ; de maîtriser la masse sa-
lariale pour la ramener ou encore la
maintenir à un niveau conforme aux
normes communautaires. A cet effet,
les personnels hospitaliers, les mé-
decins spécialistes, les personnels de
l’Éducation nationale notamment les
enseignants ainsi que les chercheurs
ont vu leurs émoluments revalorisés.
En plus des indices qui sont octroyés
par la nomenclature commune de
référence, il s’agit pour ces person-
nels de bénéficier d’un supplément
indiciaire qui permet à leur solde de
base d’être particulièrement revalori-
sée.
‘’ Je suis enseignant de lycée, j’ai
constaté que le Gouvernement en
plus de l’augmentation de salaire,
m’a reversé ma prime d’incitation à
la fonction enseignante dans mon
salaire. Nous l’avions maintes fois ré-
clamé pour qu’elle soit reversée dans
nos bulletins de paie, c’est fait et
cela ne peut que nous réjouir’’ nous
confie Clovis.

18 L’ACTION N°05 - août 2015

 Votre émission
“Faire Savoir“ en
diffusion tous
les mercredis
sur Gabon
Télévision à
partir 21h. “Faire Savoir“ N°03: M. Jean-Pierre OYIBA, Ministre de
la Santé et de la Prévoyance Sociale

“Faire Savoir“ N°08: M. Régis IMMONGAULT

“Faire Savoir“ N°07: M. Christian MAGNAGNA, TATAGANI, Ministre de l’Economie, de la
Ministre du Budget et des Comptes publics Promotion des Investissements et de la Pros-
pective

“Faire Savoir“, une émis-

sion d’information gou-
vernementale qui reçoit
les membres du Gouver-
nement pour expliquer la
mise en œuvre des poli-
tiques publiques.
“Faire Savoir“ N°10: M. Simon NTOUTOUME
EMANE, Ministre du Travail, de l’Emploi et de la N°05 - août 2015 L’ACTION 19
Formation Professionnelle
ÉVOLUTION DU SMIG ET AP-
PROCHE COMPARATIVE
De 1974 à nos jours, le SMIG a connu une augmentation progressive. Ainsi l’on est passé de 17
500 Fcfa à 80 000 Fcfa jusqu’en 2006. Depuis 2010, grâce aux instructions du Président de la Ré-
publique ALi BONGO ONDIMBA, le revenu minimum est fixé à 150 000 Fcfa dans le secteur public
et privé. Le graphique ci-dessous illustre ces évolutions

ÉVOLUTION DU SMIG ET DU SALAIRE AU GABON

SMIG DANS D’AUTRES PAYS

CÔTE D’IVOIRE 60 000 FCFA
SÉNÉGAL 47 700 FCFA
BÉNIN 40 000 FCFA
CAMEROUN 36 270 FCFA
MAURITANIE 30 000 FCFA
20 L’ACTION N°05 - août 2015
AUGMENTATION DES SALAIRES
DES AGENTS DE L’ÉTAT: LES GABO-
NAIS S’EXPRIMENT !
ETES-VOUS SATISFAIT DE
L’AUGMENTATION DES
SALAIRES ?
Joseph: «J’ai remarqué un petit
changement dans mon salaire, al-
lant de 296.000 à 385.000 y a eu un
changement. Ça peut soulager»
André: «Il y a quelques discor-
dances au niveau du bulletin de
salaire, trois primes ont été enle-
vées : l’indemnité compensatrice, la
prime exceptionnelle et la solde de
base spécialité. Et par contre y a une
augmentation à la solde de base,
c’est comme si on avait extrait de la
main gauche pour ajouter à la main
droite».
Huguette: «Les salaires ont été
augmentés. C’est une bonne chose
mais le problème se trouve au ni-
veau des prix, il faudrait que le Gou-
vernement mette en place une véri-
table mercuriale pour que les prix
restent les mêmes» .

QUE PENSEZ-VOUS DE
L’AUGMENTATION DE LA
PENSION RETRAITE ?
Anne: «C’est une bonne idée
parce que pour tout fonctionnaire,
une fois admis à la retraite après
plus de 35 où 40 ans de service,
puisse bénéficier d’un bon support
lui permettant de vivre».
Marie: «Les choses vont certaine-
ment changer puisque il y a eu une
bonification indiciaire car c’est par
rapport à la valeur d’indice qu’on
applique la pension de retraite».
Franck: «Il faudrait que ça soit en-
visageable car la plupart des fonc-
tionnaires sont pauvres dans la me-
sure où la pension retraite est fixée
sans la prise en compte des diffé-
rents frais, logement et transport »

CADRE JURIDIQUE ET STA-

TUT PARTICULIER

Jean Rémy YAMA : modérateur

Dynamique Unitaire
S’agissant du cadre juridique, mal-
heureusement nous n’avons reçu
aucun support du statut juridique qui
nous a été présenté par rapport au
nouveau système de rémunération.
Le conseil de Ministres qui parlait de
modification de textes ne parlait plu-
tôt que de la loi 1/2005 mais ne fai-
sant pas référence au statut particu-
lier de certains secteurs. Je réponds
donc par la négation, actuellement
c’est un trou juridique et entretenu
qui ne nous permet pas d’apprécier
correctement.
Agent public Agent public
Frédéric YLAGOU MAMBENGA, pdt FRAPES et pdt du mouvement des
patriotes Gabonais
Le cadre juridique tient compte des particuliers dans la mesure où ce sta-
tut reconnait la spécificité de certains secteurs de la Fonction Publique, c’est
le cas de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur et la Fonction Publique
militaire. Il y a un cadre juridique générale de la Fonction publique et ensuite
les statuts particuliers qui pourront spécifier la particularité de chacun de ces
secteurs et ces statuts particuliers vont nécessairement exigés une rénova-
tion par rapport à un certain nombre d’enjeux liés à ce secteur.

N°05 - août 2015 L’ACTION 21

 PRIMATURE

SECRETARIAT GENERAL DU GOUVERNEMENT

DIRECTION DE L’INFORMATION GOUVERNEMENTALE