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Les risques de change et les Techniques de

couvertures

Introduction générale :
Nul ne conteste que l’environnement financier ait subi de profonde mutation. Les banques et
les établissements financiers développent de plus en plus d’activités avec les instruments
financiers et accroissent notablement leurs résultats. Et pourtant, ces dernières années, des
litiges importants, nés de l’utilisation de ces instruments financiers, ont provoqué parfois des
banqueroutes sinon défrayé la chronique. Dans cette mondialisation où les capitaux circulent à
la vitesse de la lumière et où les spéculateurs parient sur l’évolution des données économiques
et sociales, intègres et interprètent toutes sortes de rumeurs, nul n’est a l’abri d’accident,
d’erreurs, de fraudes ou de négligences. Dans cet environnement monétaire international qui
est caractérise aujourd’hui par une volatilité très élevée des cours de change, qu’il convient de
gérer et bien sur de maîtriser par la suite, les entreprises ; les agents économiques cherchent à
se protéger des risques de changes
Quelques raisons justifiant l’implantation d’une stratégie de couverture :
• Protège contre un mouvement défavorable de la devise : la principale raison pour
laquelle il est important d’utiliser une stratégie de couverture est qu’elle permet d’atténuer
l’effet négatif des fluctuations du taux de change sur vos dépenses ou revenus en devises
étrangères.
• Élimine l’incertitude face au taux de change : en éliminant l’incertitude, il est plus facile
pour l’entreprise de mettre en place une planification budgétaire.
• Permet de focaliser sur les activités principales de l’entreprise : suivre l’évolution des
devises nécessite beaucoup de votre temps. Le temps que vous y prenez ne peut
malheureusement être utilisé dans vos activités principales et peut également être une source
de distraction.
• Contourne la complexité d’anticiper l’évolution des taux : le marché des devises est l’un
des marchés financiers les plus difficiles à prévoir. Il y a quelques années, l’ancien Président
de la Fed, Alan Greenspan, avait même déclaré que la prédiction des taux de change était une
tâche aussi aléatoire que de prédire de quel côté tombera une pièce de monnaie.
Section I : définition et les grandes sources de risques et les types de risques
I. définition :
Les risques de changes sont la variation du cours de change d’une monnaie nationale par
rapport à une devise qui peut faire baiser la valeur de cette monnaie ou inversement
l’augmenter. Risque sensiblement lié au facteur temps.
Une entreprise (ou agent économique) est une situation de risque de change dès qu’elle
engage une opération commerciale, industrielle ou financière en devise. Le montant de ce
risque est mesure par la position de change, solde des créances et des dettes libellées en
monnaie étrangère. Le règlement financier de l’opération se réalise à un cours différent de
celui retenu au moment de la fixation du prix n devises.
II. les grandes sources de risques :

L’identification des risques est le préalable indispensable, mais non suffisant, à toute
gestion. On peut distinguer quatre grandes sources de risques :
- celles émanant d’opérations industrielles et commerciales, communément appelées
risques industriels et commerciaux ;
- Celles directement aux techniques opérationnelles et aux opérations ;
- Celles directement liées au fonctionnement des marchés financiers et à leurs opérations ;
- Et celles imputables au mode management.
Ainsi, on peut décomposer le risque de change en plusieurs risques :
- un risque comptable qui correspond à l’écart entre l’évaluation d’un actif libellé en
devise au moment de sa comptabilisation et sa réalisation effective du fait de l’évolution
du cours de la devise concernée. Il faut aussi veiller au risque de
Les risques de change et les techniques de couvertures, change comptable des prêts
intragroupes qui ne s’élimine pas automatiquement dans les comptes consolidés ;
- un risque de change économique qui apparaît dès l’engagement de l’entreprise/agent,
indépendamment de sa comptabilisation. Il concerne non seulement la commande mais
aussi les flux prévisionnels ;
- un de change conditionnel affectant la contre valeur en monnaie nationale des prix
offerts en devises entre le moment de l’offre et la commande effective.

III. Les types de risque :


1. Risque de change de transaction.
• Pour un importateur : risque d’une appréciation de la devise étrangère
• Pour un exportateur : risque d’une dépréciation de la devise étrangère
2. Risque de change de conversion
Le risque de change de conversion concerne le bilan de l’entreprise. Par exemple, une
entreprise canadienne qui détiendrait des actifs américains se retrouve à risque contre une
dépréciation du dollar américain.
3. Risque de change économique
Est présent lorsqu’une entreprise devient moins compétitive vis-à-vis de ses compétiteurs
étrangers à la suite d’un mouvement à la hausse de sa devise locale. Par exemple, un
exportateur canadien pourrait voir ses ventes diminuer à l’étranger en raison d’une trop
grande appréciation du dollar canadien et ainsi voir ses produits plus dispendieux aux yeux
des consommateurs étrangers.
Section 2 : caractéristique générale du marché de change
Schématiquement jusqu’en 1973, directement ou indirectement, chaque monnaie avait une
valeur fixée dans un bien de référence qui était l’or. Depuis 1973, de manière générale les
valeurs de différentes monnaies ne sont plus définies par rapport à un bien de référence ni le
résultat de décisions politiques mais celui de la confrontation de l’offre et la demande des
différentes monnaies.
1. Le fonctionnement de marché de change :
Le marché de change se tient tous les jours ouvrables par téléphone entre les établissements
bancaires, soit directement de banque à banque soit par l’intermédiaire de courtiers. Les
opérations se font par téléphone avec confirmation par télex avec
Section3 : les techniques de couvertures
Gérer et maîtriser les risques de changes, c’est d’abord connaître leur nature pour les
identifier, les évaluer et en suite se couvrir. Pour ce faire les agents économiques ou les
entreprises disposent de différents instruments financiers.
I. Les techniques internes
Il existe trois principales techniques de couvertures du risque de change :
1. le netting (compensation multinationale)
Il consiste à effectuer tous les payements internes entre la société-mère et ses filiales
implantées à l’étranger. C’est une technique utilise dans les grandes firmes. Chaque semaine
ou chaque mois, le trésorier de la firme opère la compensation entre les flux de créances et de
dettes de telle façon qu’il puisse connaître avec précision l’ensemble des soldes dans les
devises. C’est a ce moment qu’il met en place les couvertures nécessaires.
L’intérêt de cette technique est de réduire le nombre et le montant des transferts entres les
filiales du groupes afin que de nombreuses opérations se soient plus en risque de change et de
limiter ainsi la couverture aux seuls soldes.
2. choix de la monnaie de facturation
Il s’agit ici de faire un choix, pour une monnaie qui comporte le moindre risque. Il est assez
fréquent que l’entreprise qui exporte impose la monnaie de facturation. Si c’est sa propre
monnaie, le risque est transféré sur le client étranger. S’il s’agit de la monnaie du client, elle
est confrontée au risque de change. Enfin, si c’est une devise tierce qui est choisie, alors les
deux partenaires sont confrontés aux risques de change.
3. le termaillage
C’est une procédure par la quelle l’entreprise cherche à faire varier les termes du contrat (les
délais) de paiement afin de pouvoir profiter d’une évolution favorable du
Les risques de change et les techniques de couvertures
Cours de change. Si l’entreprise importatrice anticipe une appréciation de la monnaie de
facturation, elle tentera d’accélérer le règlement du fournisseur, et en cas dépréciation,
Elle cherchera à retarder le paiement. La situation est inverse pour une entreprise exportatrice.
C'est-à-dire si la tendance à la hausse de la devise, elle sera tenter de retarder le paiement du
client, mais lorsqu’il s’agit d’une baisse, l’accélération du paiement est souhaitable.
II. les techniques externes
Lorsque l’entreprise ne peut pas son niveau se couvrir contre le risque de change, elle
intervient auprès de banque pour procurer à la couverture. Ainsi on peut distinguer entre les
techniques suivantes :
1) Forwad (couverture à terme)
Il s’agit d’un accord d’acheter ou de vendre un actif à un prix et une date future précise dans
le contrat. En fait, la définition du forwad est identique à celle des contrats futurs.  À la
différence près sauf que ces deniers sont négocies sur un marché de gré à gré, entre banque et
institution financières alors que les contrats de futures sont négociés sur un marché organisé,
localisé à un endroit précis.
De plus les contrats de futures sont des contrats standardisés en termes de montant et de date
d’échéance, les contrats de forwad sont des contrats à terme non standardisés. Bien souvent,
lors du dénouement, les deux contreparties procèdent au règlement à la différence entre le prix
négociés à l’avance et le prix du marché. Très peu de contrats font l’objet d’une livraison. Son
inconvenant est de ne pas permettre à l’entreprise de bénéficier d’une évolution favorable des
cours de change car il s’agit d’engagement irrévocable.
2) Swaps de devise
Il s’agit d’un contrat d’échange du flux financier différents entre deux opérateurs, qui sont
généralement des banques ou des institutions financières et ceux sur la base d’un taux et d’une
échéance définis à l’avance.
Les swaps existent en fait depuis longtemps, quoique sous une forme informelle et non
standardisée.
3) Affacturage
Elle remonte depuis les années 1935,
4) Option
Une option est un contrat au terme duquel l’acheteur de l’option acquiert le droit d’acheter
(option d’achat) ou de vendre (option de vente) une certaine quantité déterminée d’un actif
financier ou d’une marchandise à un prix déterminé (prix d’exercice).
L’option de change se distingue de contrat à terme, dans la mesure où elle représente un droit
et non obligation. Celui qui achète une option acquiert en effet le droit et non l’obligation,
d’acheter (ou de vendre) des devises à un cours prédéterminé, et ne l’exercera que s’il en tire
profit. A l’inverse, l’acheteur (vendeur) à terme de devise est
Contraint de dénouer sa position sur le physique, c'est-à-dire de prendre livraison des devises.
La création de l’option est une réponse idéale au problème auquel sont confrontés les
trésoriers et comble l’insuffisance des alternatives qui viennent d’être présentées.
L’option permet à l’opérateur de se garantir un cours minimal de vente de ses devises, ou
maximal d’achat, tout en lui laissant l’opportunité de tirer parti d’une évolution, favorable du
marché. Elle combine l’avantage de la couverture à terme, en fixant un cours plancher ou
plafond garanti, et celui de la position nue en donnant la possibilité au trésorier de ne pas
exercer son droit, et de céder ou recevoir en conséquence les devises au cours comptant si les
conditions du marché sont plus intéressantes.
Le droit d’acheter une devise A est appelé CALL A et celui de vendre une devise A est appelé
PUT A. donc un call est une option d’achat et un put, une option de vente.
On distingue trois types option :
A. Option sur devise au comptant,
Appelée couramment option sur cours SPOT, se traduit par l’échange de la devise sous-jacent
contre le devise de contrepartie. La livraison est effectuée au comptant, c'est-à-dire 48 heures
ouvrables après la date d’exercice. Le cours de conversion est celui fixé dans le contrat.
B. Option sur factures
Est une promesse de livraison de devises à une date ultérieure et à un cours fixé dès l’origine.
Ces contrats sont standardisés dans leurs montants et leurs échéances, traitées sur des bourses
de commerce. Ils équivalent à un contrat de, change à terme sur un marché organisé.
C. Option sur cours à terme
Est le droit d’acheter ou le droit de vendre à une certaine échéance une devise à terme dont la
livraison ne s’effectuera qu’à une date ultérieur. Les modalités du contrat concernent tant la
durée de vie de l’option que les termes du cours.
Conclusion générale :
Si le risque de change s’éteint avec le règlement effectif, il peut cependant naissance à la
facturation, à la commande, voir même au moment de la prévision de l’opération selon
l’approche retenue.

Nous retiendrons que le montant en devise de la transaction est élevé, plus le délai avant la
conversion est des devises en monnaie nationale est long, et plus la volatilité des cours change
est forte, plus le risque de change est élevé. L’entreprise/agent économique doit faire face à la
montée des risques de change et se tourner vers les marchés, c’est sur ceux qu’elle trouve les
instruments de couvertures adéq

Risque de change et importations

Un importateur qui doit payer à une échéance prévue par le contrat, une somme libellée en
devises, ne soit pas, le jour de la conclusion de ce contrat, combien coûtera l’achat des
monnaies étrangères nécessaires au paiement.

Le coût de l’importation dépend du cours de change de la monnaie de facturation pratiquée au


moment du règlement.

Généralement, le risque d’une hausse du cours de la monnaie de facturation entre la commande


et le règlement est une risque de perte pour l’importation car le calcul économique de ce dernier
a été effectues au commande qui a été faite, en tenant compte du cours de la devise à cet
instant.

Ainsi, toute hausse de la devise augmente le prix de revient et réduit la marge bénéficiaire de
l’importateur.

Cependant, dans le cas contraire, l’importateur encaisserait un gain additionnel non incluse dans
le calcul économique qui a servi de base à l’opérateur.

uats.

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