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Il est difficile de parler du système Linux sans aborder une de ses principales
caractéristiques : il s'agit d'un logiciel libre. Mais qu'entend-on par logiciel libre ?
Dans cette section, nous introduirons la notion de logiciel libre afin de bien
comprendre son esprit et les possibilités qu'elle offre à ses utilisateurs.
Le logiciel dans sa forme compréhensible par les programmeurs est appelé ``code
source'', et dans sa version en langage machine binaire. Le passage du code source
au binaire est réalisé à l'aide d'un compilateur.
Si le code source est facilement compréhensible par un humain (pour peu qu'il
connaisse le langage utilisé), le binaire n'est réellement exploitable que par une
machine. Ainsi, s'il est très difficile de comprendre les rouages d'un logiciel si on ne
dispose que du fichier binaire, l'analyse du code source dévoile tous les mécanismes
mis en oeuvre par le logiciel.
Imaginons que vous vous trouvez dans un restaurant et que vous mangez un
excellent plat. Peut-être aurez vous l'envie de pouvoir le cuisiner chez vous pour vos
amis ?
C'est impossible si vous n'avez pas la recette du plat. Vous pouvez toujours le
manger dans le restaurant, mais même si vous connaissez le goût, vous ne savez
comment le reproduire. La liberté d'échanger des recettes de cuisines est essentielle
pour les cuisiniers comme pour les simples gourmets.
Elles sont bien sûr essentielles aux informaticiens, mais aussi aux utilisateurs, pour
lesquelles elles garantissent la capacité de maîtriser les outils et les informations
sans risque de dépendance vis-à-vis d'un quelconque éditeur de logiciels.
Les logiciels libres ont connu un succès planétaire grâce à l'effort de développement
entrepris voilà plus de 15 ans dans le cadre du projet GNU.
Richard STALLMAN, considéré par tous comme le père des logiciels libres a
commencé à penser au logiciel libre lorsqu'il travaillait au laboratoire d'intelligence
artificielle au MIT dans les années 1980.
En 1983, Richard M. STALLMAN initie le projet GNU (GNU est un jeu de mots
récursif signifiant GNU's Not Unix). Ce projet vise à concevoir un système
d'exploitation complet et entièrement libre. Ce système sera compatible avec UNIX,
mais sera différent car il n'exploitera pas les sources originales d'AT&T. Pour
soutenir le développement du projet GNU, la Free Software Foundation
(http://www.fsf.org) est créée en 1985.
Pour valider ce système, une base légale est nécessaire. Cette base légale, créée de
toutes pièces, est la licence GNU GPL (pour GNU General Public License). La GNU
GPL est la licence des logiciels libres par excellence. Elle détermine des conditions
de distribution qui garantissent les libertés de l'utilisateur. Un programme protégé par
la GPL est libre, mais la GPL impose aussi que tout travail dérivé de ce logiciel reste
libre. On peut estimer à plus de 70% le nombre de logiciels libres qui sont protégés
par la GNU GPL.
Il faut distinguer les logiciels libres de logiciels du domaine public (freeware). En
effet, les logiciels libres sont systématiquement livrés avec leur code source, qu'il est
possible de modifier à condition de redistribuer les sources modifiées. Cette
obligation n'existe pas pour les logiciels du domaine public, dont seule la version
binaire est gratuite.
L'utilisation de logiciels du domaine publique pour un usage professionnel est
stratégiquement risquée car il est impossible de s'assurer que les mises à jour
ultérieures du logiciel resteront gratuites. On peut ainsi imaginer un éditeur
distribuant gratuitement son logiciel pour faciliter sa diffusion et, une fois le marché
acquit ferait payer les nouvelles versions.
Ce scénario est impossible avec des logiciels libres exploitant la licence GPL, car
cette dernière oblige chaque contributeur à diffuser librement les sources de toute
adaptation d'un logiciel libre. Même si une nouvelle version devenait propriétaire, ce
qui est tout à fait envisageable, il serait toujours possible de poursuivre le
développement de l'application dans sa version libre à partir des sources de l'avant
dernière version (qui était libre).
Il existe d'autres licences qualifiées de libres, bien que souvent moins contraignantes
quant à la divulgation des sources (la licence BSD, la licence Mozilla). Il faut toutefois
souligner que la licence GPL, véritable clef de voûte d'un grand nombre de logiciels
libres (dont Linux), n'a jamais été éprouvée devant la justice. La question de sa
validité juridique reste donc levée.
Bien que cela puisse paraître contradictoire, il est tout à fait possible de
commercialiser une solution exploitant la licence GPL, à condition de rendre
disponibles les sources des programmes. Par exemple, si une société A développe
une solution basée sur un logiciel libre adapté par ses soins, elle peut la
commercialiser et en tirer des bénéfices financiers. Par contre, elle est tenue de
rendre les sources de ses adaptations disponibles gratuitement. De ce fait, une
société concurrente B peut reprendre ces sources, les modifier et les commercialiser
à son tour. La société A peut alors se sentir lésée par cette divulgation de son travail,
mais comme la société B est aussi tenue de publier les sources de ses modifications,
elle peut à son tour profiter des améliorations apportées pour les intégrer à son offre.
De plus, la société A n'est plus contrainte d'assurer seule la maintenance et
l'évolution de sa solution, elle est désormais aidée par la société B. Pour que ce
modèle soit rentable, il faut bien entendu que la société A garde une plus value par
rapport à la société B, autre que le code source de sa solution.
Ce fonctionnement nous oblige à revoir notre façon d'envisager l'approche
commerciale de l'industrie informatique. La plus value d'une entreprise choisissant de
commercialiser du logiciel libre ne réside plus dans la rétention du code source de
ses programmes, jusqu'alors considéré comme le patrimoine le plus précieux de
l'éditeur. L'enjeu se situe sur le service rendu à ses clients afin de proposer les
solutions les plus adaptées en se basant sur un ensemble de briques de bases
puisées parmi les logiciels libres.
Cette approche permet d'optimiser le travail des différents acteurs qui, au lieu de
développer maintes fois le même code source, peuvent s'appuyer sur un travail
existant en l'améliorant si besoin, pour le plus grand bien de la communauté. A titre
d'exemple, essayez d'imaginer les ressources financières et humaines qui ont été
gaspillées à développer les fonctionnalités communes des différents traitements de
texte que nous avons connu jusqu'à présent. N'aurait-il pas été plus fructueux de
capitaliser ce travail dans le développement d'une solution libre ?
Bien évidement, cette réflexion ne convient pas du tout à des acteurs ayant réussi à
verrouiller un marché autour d'une situation de monopole comme l'a fait Microsoft
dans le domaine de la bureautique. Le logiciel libre est aussi une solution permettant
d'éviter ce genre de situation. Il constitue en ce sens un garde-fou précieux pour le
futur.
D'une autre façon, une entreprise ayant développé une application pour ses besoins
internes peut trouver un intérêt évident à publier les sources de cette dernière sous
une licence GPL. En effet, si la solution proposée est adoptée par d'autres
utilisateurs, l'ensemble de ces derniers peut collaborer à la maintenance et l'évolution
de l'application et, ainsi, se partager les coûts inhérents.
4- Avantages de GNU/Linux
Stable et robuste
GNU/Linux offre une base solide car assure en continu un bon service : pas « de
plantage surprise » du système ni d'instabilité de l'ensemble causée par les erreurs
de certains programmes.
Assistance
Les sources d'information abondent : forums de news Usenet, documents publiés sur
le Web, clubs d'utilisateurs, revues et livres publiés... Leurs niveaux de qualité varient
mais beaucoup perçoivent une très nette amélioration.
La disponibilité des codes sources garantie aussi que les utilisateurs ne seront
jamais otages de formats de fichiers ou d'algorithmes aux spécifications non rendues
publiques.
Il est dit « ouvert » car ses concepteurs tentent toujours de ménager sa compatibilité
avec les standards et normes, donc avec les autres systèmes ouverts. Il n'est pas
conçu de sorte que ses utilisateurs deviennent otages de ses développeurs.
X Window
Dynamique industrielle
Performances et rendement
GNU/Linux, à configuration matérielle égale, s'avère très souvent plus rapide que les
autres systèmes d'exploitation.
Il fonctionne de façon utile même sur des machines modestes ou obsolètes, grâce à
sa modularité.
Voici une liste des machines et processeurs compatibles Linux. Qui maîtrise ce
dernier sur l'un quelconque de ces environnements pourra en tirer parti sur un autre :
Des serveurs FTP librement accessibles stockent les fichiers grâce auxquels une
machine peut fonctionner sous GNU/Linux.
Même à ceux qui ne l'emploient pas, car l'informatique libre ne contraint personne et
oblige les éditeurs commerciaux à améliorer leurs produits, voire à offrir (enfin !) une
véritable garantie ou assistance.
Apprentissage nécessaire
Cet octroi demeure l'inconvénient majeur, le plus difficile à surmonter mais aussi le
moins connu.
Il concerne en fait tous les logiciels, même hors du monde Unix, car aucun n'atteint le
niveau d'intelligence qui lui permettrait d'interagir harmonieusement avec un
utilisateur ignorant tout de l'informatique.
Linux, héritier d'Unix lui-même conçu par des chercheurs pour leurs pairs, ne brille
d'ordinaire pas par son ergonomie. Les auteurs de programmes se soucient souvent
davantage de l'efficacité et de la richesse des fonctions assurées que de l'attrait
exercé par l'interface utilisateur.
Les données stockées selon des formats non documentés demeurent généralement
hors de la portée des applications libres, surtout lorsque des dispositions discutables
liées à la propriété industrielle ou intellectuelle interdisent leur analyse.
Aucune garantie
Évolue vite
J. Kalifa écrit : Le fait que les documentations soient pléthoriques est plutôt un
avantage dans la mesure ou leur technicité est variable, et que les auteurs ont
parfois des points de vue très différents les uns des autres, ce qui augmente les
chances de trouver une documentation que l'on comprendra aisément et qui va très
vite se focaliser sur son problème spécifique. Évidemment, ces documentations sont
de qualités inégales, mais ce qui compte c'est que pour chaque sujet il en existe au
moins une qui n'aie rien a envier à celles des logiciels commerciaux.
C'est, selon certains et par divers aspects, un défaut. Car Unix a plus de vingt-cinq
ans et la compatibilité ascendante implique certaines obsolescences.
Mais il a considérablement évolué et Linux tend vers les plus récentes spécifications
des systèmes ouverts (appelées "POSIX") communes à de nombreux systèmes,
donc garantes de leur interopérabilité.
La qualité de nombre de logiciels libres et leur spectre d'application sans cesse élargi
montrent l'inanité de cette assertion.
Beaucoup ne s'en soucient pas car développent dans le cadre de leurs activités
professionnelles ou personnelles, certains se lasseront, mais d'autres vendront leurs
compétences et, par voie de conséquence, développeront davantage. Les sociétés
qui commercialisent du logiciel libre, par exemple, emploieront certains d'entre eux
afin de préserver leur compétitivité.
7- Avenir de Linux
L'avenir de Linux reste lié à celui du logiciel libre. Ce dernier laisse le qualitatif
reprendre le pas sur le quantitatif.
Tous apprennent peu à peu que le coût total d'une solution de mauvaise qualité
dépasse fort souvent, au mieux à moyen terme, celui de la réalisation complète
d'outils adéquats. Le libre offre un moyen de se contenter de profiter des fruits de
cette dernière approche ou bien de participer à l'effort de développement afin de
conquérir une salutaire autonomie, voire une expertise rendue profitable par les
prestations de services.
Les logiciels fermés déployés contraignent sans cesse davantage les utilisateurs
mais cela réduit à leurs yeux le coût réel d'une réforme complète, donc l'intérêt du
logiciel ouvert dont le libre est la plus pure forme.
8- Caractéristiques de Linux
Multitâche:
Multi-utilisateurs:
Lorsque plusieurs personnes utilisent le même ordinateur, il est utile de leur attribuer
un espace individuel dans lequel ils puissent stocker leurs informations, sans avoir
accès à celles des autres utilisateurs. C'est sur ce concept que repose la notion de
multi-utilisateur. Dans Linux, comme dans d'autres systèmes d'exploitation, il est
possible de créer plusieurs utilisateurs. Chaque utilisateur à donc droit à un espace
qui lui est réservé et sur lequel il n'a accès qu'à ces propres données. Un utilisateur
spécial, dit root (chef), peut gérer et administrer les comptes d'utilisateurs créés. Il
peut ajouter, créer, supprimer, ou simplement modifier les paramètres de chaque
utilisateur.
Multi-plates formes:
Linux est capable de fonctionner sur un très grand nombre de processeurs différents.
Il fonctionne sur les processeurs qui nous sont très familiers, comme les processeurs
Intel, AMD, ou Cyrix. Il fonctionne également sur d'autres processeurs, comme
Alpha, Motorola, Sparc... Lorsqu'un système d'exploitation à la capacité (comme
nous venons de l'expliquer) de fonctionner sur un très grand nombre de processeurs,
on dit qu'il est multi-plates formes.
Multi-processeurs:
9- Composants de Linux
Le système d’exploitation UNIX est basé sur des fichiers. Il est composé de trois
composants essentiels :
▪ Le noyau
▪ Le shell
▪ Le système de fichiers
Les tâches du système d’exploitation sont assumées par des processus qui
fonctionnent en permanence dans le système : on parle de démons.
Le noyau
Le shell
Il existe plusieurs types de shell sous LINUX, ils se différencient par la syntaxe et la
richesse des commandes.
On distingue :
▪ Le Bash Shell ($) : (GNU Bourne-Again Shell) est le shell standard sous
Linux. Il est compatible avec le Bourne Shell et incorpore les fonctionnalités
issues de Korn et C shell.
Le système de fichiers
Le répertoire racine (/) est fondamental pour le système et contient des répertoires et
fichiers critiques. Il contient aussi :
▪ Le répertoire /bin contient les commandes employées par tous les utilisateurs
(root et autres).
Sous Linux, la zone de swap est mise à contribution lorsque la RAM est quasi
saturée.
Mandrake
Est une distribution française, certainement la version la plus diffusée en France.
Très agréable à utiliser, surtout sur un poste client, elle est très bien traduite en
Français et bénéficie de mises à jours très régulières. Cette réactivité est peut-être
même un défaut de cette distribution dans le cadre d'un usage professionnel. Il est
en effet difficile de suivre le rythme de mise à jour imposé et la migration d'une
version à l'autre est souvent problématique.
Suse
Est une distribution allemande. Une des distributions les plus utilisées en Europe
(surtout en Allemagne, où Linux est très populaire). Très complète en terme de
nombre de logiciels disponibles, elle a connu récemment des problèmes financiers
(qui semblent depuis être résolus, notamment grâce à l'appui de certains gros
acteurs du marché informatique).
Debian
Est complète, puissante et disponible sur un grand nombre de plates-formes. Cette
distribution est reconnue pour sa stabilité et la rigueur des tests d'intégration (chaque
modification est soigneusement réceptionnée et testée sur l'ensemble des plates-
formes supportées avant d'être intégrée). De ce fait, ses mises à jour sont
relativement rares mais chacune d'elle peut être utilisée avec sérénité dès sa sortie.
Ce rythme de mise à jour s'adapte bien à un usage professionnel, d'autant plus que,
du fait de la rigueur des tests de non régression, le passage d'une version à une
autre ne pose généralement pas de difficultés. C'est une des distributions favorites
des utilisateurs avancés de Linux, par contre, son installation reste relativement
complexe.
SlackWare
Est une des premières distributions de Linux. Elle bénéficie d'une forte expérience
mais peut paraître relativement rustique. C'est la distribution des nostalgiques du
Linux de la première heure.
Lindows OS
Comme son nom l'indique, se positionne en concurrence de Windows pour le poste
client. Il a été annoncé à grand renfort de polémiques comme étant un système
révolutionnaire, capable de faire tourner indifféremment des applications Windows ou
Linux. Le plus grand coup de pousse médiatique a été apporté par Microsoft lui
même lorsqu'il a porté plainte contre l'éditeur pour violation de sa marque déposée
Windows susceptible d'induire le consommateur en erreur. Tout ce battage
médiatique s'est calmé depuis la sortie commerciale de la distribution : En fait de
système révolutionnaire, il s'agit d'une distribution classique destinée au poste de
travail, dont le ``look'n feel'' est très largement inspiré de celui de Windows. Elle
utilise l'émulateur Wine pour faire fonctionner les applications Windows, ce que
propose la quasi totalité des distributions Linux. Cette déception n'empêche pas
Lindows de s'améliorer progressivement et de marquer des points sur le plan
commercial. La chaîne de distribution Woolmark propose, par exemple, des PC bas
de gamme équipés de ce Lindows en lieu et place de Windows. Une version
spécifique va même être lancée pour concurrencer l'édition Tablet PC de Windows
XP.
Corel-Linux
Était proposée comme une alternative à Windows pour les postes clients (pas pour
les serveurs). Elle privilégiait donc la facilité d'utilisation et d'installation. Corel a
abandonné le développement des distributions Linux pour se recentrer sur son coeur
de métier, à savoir l'édition de logiciels.
Les distributions actuelles éprouvent encore quelques difficultés pour optimiser les
périphériques exotiques, et souvent seules les fonctionnalités de base sont
correctement configurées après une installation classique. Les outils de configuration
des distributions vous permettront sans doute de configurer votre système de base
simplement, mais pour aller au-delà, il faudra sans doute intervenir manuellement.
Red Hat
Est l'une des distributions les plus connues dans le milieu professionnel (au moins
aux USA), même si ce n'est pas la plus standard. C'est la première distribution dont
l'entreprise a été introduite en bourse. Un grand nombre de logiciel est disponible
prêt à l'emploi pour cette version de Linux.