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L’appropriation culturelle

I - Introduction
Bonjour à tous,
Aujourd’hui nous allons vous parler de l’appropriation culturelle.
Ce sujet est très controversé, et anime plusieurs débats. On peut dire que comme c’est un sujet
d’actualités, beaucoup de sociologues ce penchent sur ce courant.
Pour notre plan, nous venons donc de vous faire une petite introduction. Ensuite, nous allons
enchainer avec l’histoire de l’appropriation culturelle, plus précisément sa définition et ses
premières formes dans le monde. Puis nous exposerons l’évolution de l’appropriation
culturelle dans la société actuelle. Et nous terminerons par une courte conclusion.

II – L’histoire de l’appropriation culturelle

a) La définition

L’appropriation cultuelle désigne l’utilisation d’éléments d’une culture minoritaire par une
culture dominante. Ce qui dérange, c’est ce rapport de domination entre les cultures.

b) Les premières formes


L’appropriation culturelle s’est d’abord créée aux Etats-Unis, puis développée au Québec, et
est enfin apparue en France dans la deuxième partie des années 2010, c’est-à-dire vers 2015.
Alors qu’aux Etats-Unis, c’était déjà un sujet très débattu, la France commençait à peine à
étudier et découvrir ce tout nouveau courant culturel.
Comme ce sujet de débat est arrivé très récemment en France, et d’ailleurs en Europe, nous
avons trouvé important de parler de l’appropriation culturelle en Amérique du Nord, donc
notamment aux Etats-Unis.
En 1990, une personnalité importante fait un discours, le premier discours public sur ce
courant. Bell Hooks, l’intellectuelle féministe, militante aux U.S.A, devient alors la première
personne à en parler ouvertement, sans pour autant en faire un sujet de débat alarmant. Nous
pouvons dire que, en France, à travers ses livres et ses interviews, Caroline Fourest devient
« l’équivalent » de Bell Hooks. Son passage dans l’émission « C’est à vous » sur France 5,
pour la promotion de son livre « Génération offensée », exprime très bien son opinion sur le
sujet.
« vidéo interview »
En France, on définit plus que souvent l’appropriation culturelle comme une forme de
communautarisme. Le terme communautarisme désigne un forme d’ethnocentrisme, ou de
sociocentrisme qui donne à la communauté une valeur plus importante qu’à l’individu, avec
une tendance de repli sur soi. Tandis que certains minimisent ce courant en disant que c’est
quand même exagéré, et parlant donc de communautarisme, d’autres maximisent au contraire
ce fait, en utilisant le terme de colonialisme culturel, qui reste tout de même assez fort pour ce
qui en est.
« vidéo interview »

III – L’appropriation culturelle dans la société d’aujourd’hui

Nous allons vous exposer les différents points de vue et éléments à prendre en compte pour se
faire une opinion soi-même sur le sujet.
Pour cette deuxième partie, nous allons expliquer pourquoi et comment la notion
d’appropriation culturelle fait-elle tant polémique à travers le monde.
Cela dit, pour juger une utilisation, il faut savoir faire la différence entre appropriation et
hommage. Beaucoup de personnes pensent à ces termes en tant que synonymes, alors que pas
du tout !
Un des premiers cas d’appropriation culturelle qui fit polémique en France est le déguisement
du footballeur international français Antoine Griezmann. Nous pouvons tout de suite
remarquer qu’il représente maladroitement une des membres de la célèbre équipe de
basketball de NBA.
Il y a aussi eu de nombreux et différents scandales, dans différents pays à travers le monde.
Un autre exemple : le défilé de 2012 de la célèbre marque Victoria Secret ( toujours aux
U.S.A.) . Les mannequins étaient vêtus de fausses coiffes traditionnelles amérindiennes,
portées comme déguisements.
Le problème ici est l’image de moquerie souvent mal prise par les communautés concernées.

IV – Un concept dangereux pour nos libertés  ?

Les revendications identitaires ne cessent d’évoluer. Noirs, gays, juifs, autochtones, opprimés
d'hier et d'aujourd'hui, persécutés en tout genre et de tout bord, autant de membres de
minorités culturelles qui réclament non seulement le respect vis-à-vis de leur mémoire
traumatique –ce qui est d’ailleurs légitime– mais exigent bien souvent des autres
communautés qu'elles ne s'aventurent pas dans des domaines où elles ne seraient pas en
terrain familier.
Autrement dit, au nom d'une mémoire ô combien douloureuse, on interdit à ceux qui ne
seraient pas directement concernés de s'approprier un passé qui ne serait pas le leur. À titre
d'exemple, seuls seraient autorisés à parler de l'esclavage les descendants de cette infamie,
seuls les fils et petits-fils de peuples sacrifiés auraient le droit d'écrire à leur sujet, seuls ceux
qui auraient vécu, même d'une manière symbolique, et dans une mémoire qui serait
transgénérationnelle, les méfaits de la colonisation ou de tout autre mouvement d'oppression
seraient légitimes à évoquer ces heures sombres qui ont dessiné l'histoire humaine.
C'est cela qu'on nomme l'appropriation culturelle, ce refus fait à l'autre de se tenir loin des
souvenirs culturels spécifiques à une minorité afin qu'elle demeure la seule propriété des
membres de cette communauté. Ces mouvements identitaires extrêmement présents en
Amérique et au Canada sont parvenus jusqu'à empêcher la tenue de pièces de théâtre, des
récitals de chant sous prétexte qu'ils constituaient des profanations de la mémoire à nouveau
bafouée, une répétition des préjudices subis, dont le seul but serait de s'enrichir sur le dos de
victimes incarnées dans l'imaginaire collectif par leurs descendants.
Un pareil comportement ne peut avoir que pour conséquence de renfermer les communautés
chacune dans leur douleur respective, et de les condamner à se replier sur elles-mêmes dans
une sorte d'accaparement de la mémoire qui interdirait tout dialogue, toutes tentatives
entreprise par l'autre de s'identifier à un héritage culturel dont d'office il serait exclu car
l’héritage ne lui appartient pas.

V- Conclusion

Ce qui fait la valeur de l’être humain, c’est sa capacité à se reconnaître homme sur toute la
planète, dans tous les pays, sous toutes les latitudes. Nous reconnaissons l’homme dans sa
diversité, qui est une richesse – diversité des cultures, des langues, des sensibilités qui
s’expriment notamment dans la création artistique – mais avons la conviction que cette
diversité s’exprime dans le cadre de notre communauté humaine, qu’elle l’enrichit et ne la
divise pas.

C’est pourquoi nous voyons avec inquiétude se développer dans le monde, et en France
même, une forme d’intolérance qui s’exprime par la notion d’ « appropriation culturelle ». Ce
courant prétend dénier à qui n’appartient pas à une communauté particulière le droit d’en dire
ou représenter les sentiments ou les aspirations.
Ceci dit, si on peut comprendre et même encourager la soif de reconnaissance, le besoin
d'inscrire les tragédies d'antan dans le récit national, d'honorer la mémoire des victimes,
d'éclairer les contemporains sur les agissements délétères des générations passées, on ne
saurait admettre que ces mémoires soient ainsi confisquées, placardisées, enfermées dans une
sorte de sarcophage sacré dont seuls les descendants des victimes pourraient exposer les
reliques.

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