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Dst Histoire

La circulation des hommes et des idées en Méditerranée au Moyen-Âge

Le MA Méditerranéen est une période riche en expériences et en


contacts. En effet, cette mer agit comme un carrefour des 3 civilisations qui
l’entourent : Les musulmans, qui englobent tout le Maghreb, la Turquie,
l’Egypte, et une partie de la péninsule ibérique ; les byzantins orthodoxes qui
sont les héritiers de la Rome Antique, et qui s’étendent autour du sud de la mer
noire, et les chrétiens latins, qui occupent tout le reste de l’Europe. Mais
comment circulent les idées, marchandises et personnes occupant ce grand
carrefour ?

Tout d’abord, nous allons parler des contacts guerriers. Ces derniers
proviennent plus ou moins d’une seule idéologie : la pensée expansionniste.
Chaque peuple veut s’expandre, occuper le plus de place possible, dominer le
plus possible. C’est pour cela que les zones de frontières sont celles le plus
souvent touchées par les guerres et les conquêtes. On peut y citer la
Requonquista des Espagnols, les guerres entre les Byzantins et les Musulmans…
Mais il y-a un autre type de guerre qui n’a rien avoir avec les « petites » guerres
territoriales : les Croisades. A cause de l’essor de la papauté en chrétienté
latine, les papes ordonnent aux chevaliers d’aller reprendre Jérusalem, (qui, au
XIe siècle, est au mains des musulmans,) en leur promettant le paradis. Les
chevaliers l’attaqueront par deux chemins : par la terre, pour les pauvres ne
pouvant pas se permettre des bateaux, et qui se feront massacrer à l’arrivée en
Turquie ; et par la mer, pour les riches, qui arriveront beaucoup mieux préparés
que leurs pairs. Ces derniers, incontrôlables, vont piller et tuer Jérusalem, sans
contrôle. Ils y installeront aussi des enclaves, signe de leur conquête. S’en
suivront ensuite 8 autres croisades plus ou moins réussies, jusqu’à leur arrêt au
XIIIe siècle.

Ensuite, parlons des contacts commerciaux. Malgré les guerres


fréquentes, cela n’entrave en rien la volonté des commerçants d’échanger et
de s’enrichir. Et c’est là qu’entre en scène les Italiens, et plus particulièrement
Venise. Cette ville sur l’eau devient progressivement le carrefour commercial
des 3 civilisations, et ce surtout par sa situation géographique : située en pleine
mer, elle est facile d’accès, et joue le rôle d’intermédiaire entre l’Occident et
l’Orient, et entre le Sud et le Nord. Ensuite, Venise a collaboré avec la papauté
pour transporter les croisés vers Jérusalem : elle ne paie donc pas de taxes
douanières dans les ports latins, et peut donc s’enrichir avec cet avantage.
Aussi, à Constantinople, ils ont une partie du port qui n’est que à eux, et
profitent de cet avantage pour s’enrichir encore plus. De plus, Venise
développe des bateaux de guerre, devenant encore plus puissante et attirante
pour les riches marchands qui veulent y vivre. C’est pour cela qu’ils y
construisent des palais, développant et agrandissant la ville de plus en plus. Et
enfin, Venise aide les jeunes marchands voulant se lancer dans leur commerce
en leur donnant une somme de départ, qu’ils doivent rapporter avec une
commission après avoir fait des affaires dans les ports étrangers. C’est comme
ça que Venise devient la plus grande puissance Méditerranéenne, contrôlant
une bonne partie du commerce grâce à leur Monopole économique.
Enfin, nous aborderons l’échange des idées. Au MA, l’échange des idées passe
surtout par les contacts guerriers et commerciaux entre l’Empire Byzantin et les
Musulmans. En effet, les Byzantins résident sur les anciennes terres des grecs,
de leurs philosophes et leurs érudits. C’est comme cela qu’ils récupèrent le
savoir grec et le transmettent au musulmans, qui eux, se chargeront de le
développer (algèbre…) , puis au fil des contacts ici et là, beaucoup de
marchands viennent à utiliser l’astrolabe, la boussole, les nouveaux bateaux…
Voilà pour les échanges d’inventions. Maintenant intéressons nous aux
échanges d’idées. Ces derniers on lieu surtout dans les villes cosmopolites,
celles qui contiennent le plus de peuples différents. On peut y compter la Sicile
Normande, et l’Espagne, qui réunissent des personnes de tous horizons. Ici, se
développent des centres de traduction et des universités, héritiers des écoles
grecques. De plus, grâce à la cohabitation de tous ces peuples, leurs habitudes
se mélangent, on assiste à un brassage des populations.

Pour conclure, nous pouvons dire que les contacts sont variés : ils vont
des simples échanges commerciaux et culturels jusqu’aux guerres, en passant
par la cohabitation et le brassage des populations. Mais ces derniers sont
l’exception qui confirment la règle. Dans une grande partie de la Méditerranée,
les populations se détestent et se repoussent, se considérant les uns les autres
comme des infidèles.

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