sam.

27 mars 20h
selon contexte sanitaire

TUGAN SOKHIEV DIRECTION

VADIM GLUZMAN VIOLON
diffusion en direct et en différé

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Chostakovitch
Concerto pour violon n°2
Symphonie n°5

ONCT.Toulouse.fr
05 61 63 13 13
 100% chostakovitch
Il vécut les utopies de la révolution bolchévique, la grande terreur
stalinienne et l’impossible héritage de Staline. Il connut les plus hautes
reconnaissances et les pires accusations de son pays natal… Le destin de
Dimitri Chostakovitch est indissociable du siècle soviétique.

Dimitri Chostakovitch (1906-1975)

Concerto pour violon et orchestre n° 2 en ut dièse mineur op. 129

Moderato
Adagio
Allegro

durée : 30 mn

Symphonie n° 5 en ré mineur op. 47

Moderato
Allegretto
Largo
Allegro non troppo

durée : 45 mn

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dimitri chostakovitch (1906-1975)
Concerto pour violon et orchestre n° 2
en ut dièse mineur op. 129
Au début de la décennie 1960, Dimitri
Chostakovitch prend la plume dans
la revue Yousnost afin de défendre la
liberté dans l’art : « En ce qui concerne
les techniques musicales comme les douze
sons ou les systèmes aléatoires, je dirai que
tout est bon à condition d’en faire usage
avec modération et si cela répond au
but de la composition. Le principe selon
lequel “la fin justifie les moyens” me paraît
largement applicable à la musique. Tous
les moyens, à condition qu’ils soient
adaptés au but poursuivi. » Ces phrases,
anodines si elles avaient été prononcées
par un compositeur européen,
traduisaient en fait une mutation
profonde des rapports entre le pouvoir
soviétique et les artistes. Après les années
terribles du jdanovisme où la menace du
« formalisme » soit l’accusation d’une
complexité inutile et donc dangereuse
pesait sur chaque œuvre publiée,
l’engagement de Chostakovitch envers les
techniques musicales les plus avancées
(le dodécaphonisme issu de la Seconde
École de Vienne, l’atonalité ou l’ouverture
formelle) de l’écoute enfin possible des
propositions occidentales après les
années de fermeture staliniennes.
Composé en 1967, le Concerto n° 2 pour
violon et orchestre n’est pas étranger à
ces débats. À l’instar du Concerto n° 1,
3
l’œuvre fut dédiée à David Oïstrakh,
artiste emblématique de l’excellence
instrumentale soviétique. Chostakovitch,
qui aurait souhaité le dédier au musicien
pour son soixantième anniversaire, se
trompa d’un an et le lui offrit à l’occasion
de sa cinquante-neuvième année !
Le Concerto n° 2 pour violon et orchestre
baigne dans une tonalité rare, do dièse
mineur, particulièrement riche en
altérations. Point d’intention expressive
à cette palette tonale mais une réflexion
sur le langage harmonique que
Chostakovitch tente alors de renouveler :
le chromatisme omniprésent, les
dissonances constantes traduisent
l’intérêt du musicien pour les langages de
l’avant-gardes européennes dont il avait
défendu les possibilités dans Yousnost.
À David Oïstrakh, Chostakovitch dédie
une œuvre étrange où la virtuosité du
soliste se déploie en trois mouvements. Le
premier, moderato, ménage des effets de
demi-teinte. Au traditionnel brio requis
dans la cadence, le compositeur substitue
une longue méditation, poursuivie dans
l’ Adagio, à travers le dialogue entre le
soliste et le cor. Le mouvement final
Allegro évolue d’un ton malicieux à un
tutti rythmique et emporté, seulement
interrompu par une ultime cadence.
Symphonie n° 5 en ré mineur op. 47
Dans l’U.R.S.S. des années 1930,
Dimitri Chostakovitch fit des débuts
flamboyants : après le départ à l’étranger
de figures majeures telles qu’Igor
Stravinsky, Serge Prokofiev ou Sergueï
Rachmaninov, le régime fit appel à de
jeunes musiciens afin de reconstruire la
culture soviétique. Les études brillantes
de Chostakovitch au conservatoire
de Leningrad, son talent de pianiste
et l’originalité de ses trois premières
symphonies en en firent le chef de file
du renouveau musical. En outre, ses
liens avec l’ intelligentsia intellectuelle
(le poète Vladimir Maïakovski, le
metteur en scène Vsevolod Meyerhold
etc.) poussèrent bientôt le jeune
compositeur vers l’opéra.
En 1930, son Nez inspiré par la
nouvelle de Nicolas Gogol devient l’un
des premiers opéras soviétiques. En
janvier 1934, son second opéra Lady
Macbeth du district de Mtensk est créé à
Leningrad puis à Moscou. L’œuvre, récit
violent d’une sanglante émancipation
féminine, fait l’unanimité. Deux ans plus
tard, le 27 janvier 1936, Staline assiste à
Lady Macbeth. Le lendemain, un article
assassin intitulé Du Chaos dans la
musique paraît dans La Pravda – journal
officiel du régime. « C’ est la négation de
la simplicité, du réalisme, un transfert
des caractéristiques « meyerholdiennes »,
4
du chaos gauchiste, du formalisme, de
l’“esprit d’innovation” petit-bourgeois.
(…) Jouer à l’hermétisme est un jeu qui
peut très mal finir. Chostakovitch nous
montre sur scène avec le naturalisme le
plus grossier, le plus bestial, la lubricité
d’une riche marchande, il représente
avec réalisme des scènes d’amour sous
la forme la plus vulgaire. » Après avoir
été désigné comme l’un des espoirs de
la musique soviétique, Chostakovitch
devient brutalement le renégat de
l’esthétique du réalisme-socialiste.
Rétrospectivement, cette chute
spectaculaire apparaît comme l’un des
moments de basculement du régime
soviétique. Succédant à la liberté
esthétique des années 1920, l’U.R.S.S.
des Grandes purges (1934-1938)
impose de puissants dictats aux artistes.
Vsevolod Meyerhold est assassiné en
1940, Prokofiev – rentré dans son
pays natal en 1936 – est totalement
marginalisé, Chostakovitch enfin est
désigné comme l’un des artisans du
« formalisme ». Pour le compositeur,
qui avait achevé sa Symphonie n° 4 en
1936, le choc est terrible. En décembre
1936, la Revue de Paris publie un texte
signé par lui : « Je ne peux concevoir
mon développement futur en dehors du
contexte de la construction du socialisme
dans mon pays. Je me donne à moi-même
l’objectif de servir notre merveilleux pays
par ma musique. Un compositeur ne
peut avoir de plus grande satisfaction
que de réaliser que son œuvre contribue
au progrès de la culture musicale
soviétique qui a pour tâche de jouer un
rôle essentiel dans la transformation de
la conscience humaine (…) Mon but est
de réaliser mon propre style musical fait
de simplicité et d’expression. » C’ est dans
un tel contexte que la Symphonie n° 5,
commencée en avril 1937, est achevée.
Créée avec succès en novembre 1937,
l’œuvre symbolise la mise au pas de
l’artiste. Le lendemain de la première, le
critique Alexeï Tolstoï écrit : « la réponse
concrète d’un artiste soviétique à de
justes critiques ». Lors de la création,
le programme avait mentionné que
« l’ ensemble de la symphonie est l’histoire
d’une longue lutte intérieure de l’âme qui
finit par vaincre. » En décembre 1937,
un nouveau texte évoque « le Finale
de la symphonie, qui affirme la vie, fait
penser à la lutte de l’auteur dans sa vie
quotidienne pour échapper au cercle
fermé de l’expérience individualiste. ».
Autant d’indications destinées à
rassurer le pouvoir en place. De fait, le
cadre classique des quatre mouvements,
le respect de la forme sonate dans le
Moderato initial et dans l’Allegro final
incitent à considérer l’œuvre sous cet
5
angle. Pour autant, l’angoisse sous-
jacente du premier mouvement, le
sarcasme perceptible de l’Allegretto,
la mélancolie du mouvement lent
sont autant de gestes indissociables de
Chostakovitch.
Résolument allègre, rompant avec la
tragédie des trois premiers mouvements,
optimiste jusqu’à la caricature, le
mouvement final développe l’une des
caractéristiques futures du musicien :
l’ironie. À l’auditeur distrait, le
martèlement strident des cuivres, les
accords claironnants, l’obstination
rythmique semblent incliner vers
l’optimisme réclamé par le réalisme-
socialiste. Qui prête une oreille
attentive à l’œuvre saura néanmoins
discerner l’outrance accentuée jusqu’au
malaise de cet optimisme de bon aloi.
À Boris Khaikin, l’un de ses proches,
Chostakovitch confia pourtant : « J’ai
terminé fortissimo et en majeur et tout
le monde dit que c’est une symphonie
optimiste et affirmative. Je me demande
ce qu’ils auraient dit si j’avais terminé
pianissimo et en mineur ? »
Charlotte Ginot-Slacik
 tugan sokhiev
direction

© Marc Brenner

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Directeur musical de l’Orchestre National du Capitole de Toulouse
Directeur musical et chef principal du Théâtre du Bolchoï de Moscou
Chef d’orchestre de renommée
internationale, Tugan Sokhiev
partage son temps entre les scènes
symphonique et opératique, aussi bien
auprès d’orchestres internationaux
qu’à travers son activité de directeur
musical à l’Orchestre national du
Capitole de Toulouse (ONCT) depuis
2008 et au prestigieux Théâtre du
Bolchoi à Moscou depuis 2014.
Soucieux de partager son savoir-
faire, celui qui fut l’un des derniers
étudiants du légendaire professeur
Ilya Musin au Conservatoire de
Saint-Pétersbourg est l’initiateur
d’une académie de direction
d’orchestre à Toulouse. L’attention
toute particulière qu’il porte sur les
relations entre la France et la Russie
dans le domaine musical s’illustre
par la création, en 2018, d’un festival
franco-russe à Toulouse, placé sous
sa direction artistique. L’orchestre
du Bolchoi se produit régulièrement
sous sa direction à Toulouse dans
le cadre de ce festival, ainsi qu’à la
Philharmonie de Paris.
En tant que chef d’orchestre invité,
Tugan Sokhiev dirige régulièrement
les orchestres les plus prestigieux du
monde  : le Royal Concertgebouw,
les Orchestres Philharmoniques de
7
  
Vienne, de Berlin, de Boston, Chicago,
New York, Philadelphie, l’Academia
Nazionale di Santa  Cecilia de
Rome, les orchestres symphoniques
de la Radio Finlandaise et le
Symphonie-Orchester de Berlin
(DSO), dont il a été le directeur
musical entre 2012 et 2016.
Tugan S ok hie v disp os e une
discographie riche et variée,
incluant des enregistrements sur
Naïve Calssique avec l’ONCT et
sur Sony Classical avec le Deutches
Symphonie-Orchester. Il collabore
également avec EuroArts pour
une série de DVD, dont le dernier
(Orchestre Philharmonique de Berlin
au festival Waldbühne) est paru en
2019.
Parmi ses engagements pour les
saisons futures, Tugan Sokhiev
partira en tournée avec le Royal
Concertgebouw Orchestra. Il fera ses
débuts avec le Symphonie Orchester
des Bayerischen Rundfunk  et
avec l’Orchestre Philharmonique
de Munich, et se produira avec
le Gewandhaus de Leipzig, la
Staatskapelle de Dresde, et également
une série de concerts avec de
prestigieux orchestres américains
(Chicago, Boston, New York).
 vadim gluzman
violon

© Marco Borggreve

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Reconnu internationalement, Vadim
Gluzman incarne, par son vaste répertoire
faisant la part belle à la musique
contemporaine, la tradition des violonistes
romantiques et modernes, alors que ses
performances sont écoutées dans le monde
entier grâce à un catalogue regroupant des
enregistrements maintes fois récompensés
et réalisés en exclusivité pour le label BIS.
Le violoniste israélien, qui apparaît
régulièrement aux côtés d’orchestres
prestigieux et de chefs d’orchestre de
renommée mondiale, peut se targuer de
collaborer avec les plus grands, dont Tugan
Sokhiev et l’Orchestre philharmonique de
Berlin, l’Orchestre symphonique de Boston,
l’Orchestre symphonique de Chicago et
l’Orchestre de Paris, sous la baguette du chef
d’orchestre Riccardo Chailly avec l’Orchestre
royal du Concertgebouw et l’Orchestre du
Gewandhaus de Leipzig, aux côtés de Neeme
Järvi ou encore l’Orchestre philharmonique
de Londres ou l’Orchestre national
royal d’Écosse sans oublier l’Orchestre
philharmonique de Bergen, ainsi que
l’Orchestre de Cleveland sous la direction
de Hannu Lintu et Michail Jurowski.
Il encadre régulièrement diverses
représentations organisées avec les Virtuoses
de Moscou, l’Orpheus Chamber Orchestra,
l’Orchestre de chambre de Vienne, le Franz
Liszt Chamber Orchestra et le ProMusica
Chamber Orchestra de Columbus, dans
l’Ohio, où il endosse les rôles de Partenaire
créatif et d’Invité d’honneur.
Vadim Gluzman est régulièrement en
tête d’affiche de festivals internationaux
9
tels que le Ravinia Festival, le Festival de
Tanglewood, le Festival musical de Grant
Park ainsi que le Festival international de
musique de Colmar. Il a également fondé
avec la pianiste Angela Yoffe, sa compagne
à la ville comme sur scène, le North Shore
Chamber Music Festival de Chicago.
Au cours des saisons à venir, Vadim Gluzman
prévoit d’interpréter, en exclusivité mondiale,
un nouveau concerto pour violon par Erkki-
Sven Tüür avec le hr-Sinfonieorchester de
Francfort et l’Orchestre symphonique de
Göteborg et le Double Concerto de Joshua
Roman avec le ProMusica Chamber
Orchestra. Il a interprété en direct et
enregistré d’autres morceaux inédits
écrits par des artistes talentueux dont
Sofia Goubaïdoulina, Moritz Eggert, Guia
Kantcheli, Elena Firsova, Pēteris Vasks,
Michael Daugherty et Lera Auerbach.
Sa vaste discographie lui a valu de nombreux
prix dont le Diapason d’Or de l’année,
l’Editor’s Choice de Gramophone ou encore
le classement dans la catégorie Choc par le
magazine Classica, avant d’être sacré Disque
du mois par The Strad, BBC Music Magazine
ou ClassicFM, entre autres.
Vadim Gluzman est reconnu comme un
Membre d’honneur titulaire d’une Résidence
auprès de l’Institut Peabody de Baltimore.
Il joue sur un instrument légendaire, un
Stradivarius de 1690, portant le nom de
« Ex-Leopold Auer » généreusement prêté,
à long terme, par la Stradivari Society de
Chicago.
Engagés pour la culture
 jeu. 1er avril 20H
selon contexte sanitaire

TUGAN SOKHIEV direction

BERTRAND CHAMAYOU piano
diffusion en direct et en différé

3EME EDI
TI
ON

Messiaen
LES
FR
RUSANCO
SEs

FES
TIV
Liszt
L
13

A
1
MA 02
R S - 1ER AV R I L 2

Tchaïkosvki
messiaen
les offrandes oubliées
liszt
concerto pour piano n°1
tchaïkovski
symphonie n°5
Licences N°1-1093251/N°2-1093253/N°3-1093254 / crédits photos : Marco Borggreve

ONCT.Toulouse.fr
05 61 63 13 13
Formation Orchestrale
Violon solo Edwige Farenc Violoncelle Flûte Trompette
Kristi Gjezi David Benetah Pierre Gil Sandrine Tilly Rene-Gilles Rousselot
Violon 1 Guilhem Boudrant Vincent Pouchet Joséphine Poncelin De Thomas Pesquet
Eleonore Darmon Estelle Bartolucci Benoît Chapeaux Raucourt Nicolas Pardo
Vitaly Rasskazov Clémence Merou Gaël Seydoux Claude Roubichou Trombone
Sylvie Vivies Laura Fougeroux Thomas Dazan Hautbois David Locqueneux
Sylvie Mougeat Jean-Baptiste Sarrou Marie Girbal Louis Seguin Aymeric Fournes
Mary Randles Marie Sauvan Léa Birnbaum Jean Michel Picard Fabien Dornic
Olivier Amiel Ji Yun Jeong Aurore Dassesse
Clarinette Tuba

Licences N°1-1093251/N°2-1093253/N°3-1093254 / crédits photos : MarcoBorggreve

Alexandre Dalbigot Fanny Spangaro
Alto Blandine Boyer- Floriane Tardy Sylvain Picard
Julia Raillard Inaki Vermeersch
Jean-Baptiste Jourdin
Domingo Mujica Terrieux Timbales
Juliette Gil Victor Bourhis Emilien Prodhomme
Quentin Debroeyer
Eléonore Epp
Isabelle Mension Contrebasse Basson Percussion
Tymoteusz Sypniewski Pierre Hequet Estelle Richard Thibault Buchaillet
Laura Jaillet
Gilles Apparailly Florent Barnaud Maxime Da Costa Jasper Mertens
Julie Guedon
Claire Pelissier Simon Terrisse Marion Lefort Christophe
Marie Cauchefer
Vincent Cazanave-Pin Victor Garcia Dewarumez
Marjolaine Charles
Samuel Joly Gonzalez Cor Mathieu Schaefer
Violon 2 Jean-Charles Fraga De Jacques Deleplancque
Fabien Mastrantonio Conor Mc Carthy Harpe
Oliveira Tarik Bahous Jean-Pierre Bouchard
Fuki Fujie Anne-Sandrine Arnaud Bonnetot Marie Normant
Francois Drouhin Simon Lavernhe Cécile Barutaut
Duchêne Guillaume Girma Thibault Hocquet
Yves Sapir Joyce Blanco Lewis Benoit Hui Piano
Marie Jose Fougeroux Claudine Legras Inessa Lecourt

Association des mécènes du Théâtre

et de l’Orchestre national du Capitole de Toulouse

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