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13 mars 18h
selon contexte sanitaire

kirill karabits DIRECTION

diffusion en direct et en différé

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Prokofiev
lieutenant kijé
le lieutenant kijé
symphonie n°5
symphonie n°5

ONCT.Toulouse.fr
05 61 63 13 13
Licences N°1-1093251/N°2-1093253/N°3-1093254 / crédit photo : Konrad Cwik
 au rythme de prokofiev
Il est né en Ukraine et vit à Paris. Qui, mieux que Kirill Karabits, pouvait
diriger l’œuvre de Prokofiev marquée, elle aussi, par les allers-retours
entre Europe et URSS.

sergueï prokofiev (1891-1953)

Lieutenant Kijé, suite symphonique d’après une musique de film, op. 60

Naissance de Kijé
Romance
Mariage de Kijé
Troïka
Les Funérailles de Kijé
durée : 21 mn

Symphonie n° 5 en si bémol majeur, op. 100

Andante
Allegro marcato
Adagio
Allegro giocoso
durée : 45 mn

2
sergueï prokofiev (1891-1953)
lieutenant kijé, suite symphonique d’après
une musique de film, op. 60
Enfant prodige, convaincu de ses dons
de compositeur et de pianiste, Sergueï
Prokofiev s’impose très tôt sur les scènes
russes et internationales. Dans une
nation en pleine effervescence politique
et artistique, le jeune musicien, entré
en 1904 à treize ans au Conservatoire
de Saint-Pétersbourg, sidère ses
contemporains par sa virtuosité peu
conventionnelle. Lorsque la Révolution
de 1917 éclate, Prokofiev n’est pas sur le
sol soviétique. Il choisit de ne pas rentrer
et entame à Paris une carrière au sein
des Ballets russes de Serge Diaghilev.
À l’orée des années 1930, pourtant, le
compositeur ressent le manque de son
pays natal, d’autant que sa carrière fléchit.
Si, de son côté, le pouvoir soviétique tente
de le convaincre de revenir, le musicien
réfléchit, lui, à un projet cohérent avec
l’esthétique en vogue en Russie. Il choisit
une nouvelle courte et satyrique publiée
en 1927 par Iouri Tynianov qui, dans
la veine de Gogol (Le Nez), raconte par
l’absurde les aléas de la bureaucratie
tsariste. À la suite d’une erreur
administrative, l’empereur apprend
l’existence d’un lieutenant… qui n’existe
pas. Nul n’ose détromper le monarque
et le lieutenant fictif poursuit une belle
carrière militaire, est marié puis promu
avant de finir général d’empire ! Lorsque
3
le tsar, impressionné par la modestie de
ce militaire qui ne demande rien (et pour
cause !), demande à voir Kijé, l’entourage
paniqué, invente une maladie suivie de
la mort du général imaginaire. « Ce sont
toujours les meilleurs qui s’en vont »,
confie le tsar attristé à ses proches…
Ce scénario burlesque possède pour
Prokofiev toutes les qualités nécessaires
pour séduire le pouvoir soviétique : « Je
m’intéresse à un sujet qui défendrait les
éléments positifs, les aspects héroïques de la
construction socialiste, le nouvel homme,
la lutte pour triompher des obstacles. » Il
imagine donc cinq épisodes orchestraux
destiné à accompagner l’adaptation
cinématographique de la nouvelle,
pour lesquels il convoque notamment
le xylophone, le saxophone et un célesta.
L’acidité allègre de cette page brillante
incite ensuite le compositeur à en faire
une œuvre à part.
Symphonie n° 5 en si bémol majeur, op. 100
Lorsqu’en 1944, Sergueï Prokofiev
entame la composition de sa Symphonie
n° 5 en si bémol majeur, la situation des
compositeurs soviétiques s’est quelque
peu modifiée. La guerre a succédé aux
années terribles des Grandes Purges
(1937-1938). Les arrestations de masse
et l’édification en dogme de l’esthétique
du Réalisme-socialiste ont traumatisé
l’ensemble des artistes soviétiques. En
1939, le metteur en scène Vsevolod
Meyerhold, ami de Prokofiev et
Chostakovitch a été arrêté et fusillé.
Pour Prokofiev, rentré en URSS en
1936, ces années sont terribles. Cloué
au pilori par les censeurs de Staline,
en butte aux difficultés matérielles, le
compositeur se voit retirer une bonne
partie de ses moyens de composer.
Le démarrage, en 1941 sur le sol
soviétique, de la guerre signifie
paradoxalement un allègement des
contraintes esthétiques  : tant qu’ils
participent à l’effort de guerre, les
compositeurs peuvent retrouver une
certaine liberté de composition. Pour
décrire les souffrances du peuple
soviétique héroïque dans sa résistance,
le recours aux dissonances et à une veine
moderniste est de nouveau possible.
Tel est le contexte dans lequel s’inscrit
la Symphonie n° 5 qui succède à
4
seize années de silence de Prokofiev
dans le domaine symphonique. En
1944, le compositeur achève l’œuvre
qui apparaît comme le pendant
victorieux de la fameuse Symphonie
n° 7 « Leningrad » de Chostakovitch.
« Durant l’été de l’année 1944, j’ai écrit
une cinquième symphonie, travail que
je considère comme très important, non
seulement par la technique musicale,
mais aussi par un retour à la forme
symphonie après un arrêt de seize ans.
La Cinquième Symphonie couronne,
en quelque sorte, toute une période
importante de mon travail. Je l’ai conçue
comme une symphonie sur la grandeur
de l’esprit humain. » Là où l’œuvre de
Chostakovitch chantait le courage de
sa ville meurtrie, Prokofiev imagine
un hymne à une nation que tous,
désormais, savent victorieuse.
Le premier mouvement Andante en
si bémol majeur confère à l’œuvre un
ton épique. Un long thème caractérisé
par des rythmes martiaux, incarné par
les cuivres et les percussions, ouvre
militairement la pièce. Prokofiev
joue d’une forme traditionnelle (la
forme sonate) qu’il construit en une
progression grandiose, hymnique, à
laquelle les dissonances confèrent un
caractère tragique. S’enchaîne un Allegro
marcato en ré mineur. Le mouvement
mécanique et obstiné des croches qui
ouvre ce scherzo montre la fusion de
la forme – répétitive par la réitération
du scherzo entrecoupé des deux trios
– et du principal motif obsessionnel.
L’Adagio en fa majeur ne constitue pas
la détente attendue : Prokofiev y déploie
des thèmes funèbres. La symphonie se
termine sur un rondo (alternance de
refrains et de couplets) qui permet
au compositeur de récapituler les
évènements passés. Si le refrain, joyeux,
dit l’horizon victorieux, la coda qui fait
revenir le scherzo en ré mineur, achève
l’œuvre en un martèlement implacable
et désespéré.

Charlotte Ginot-Slacik

5
 Kirill Karabits
direction
©.Konrad Cwik
Depuis 12 ans, Kirill Karabits est
le chef principal du Bournemouth
Symphony Orchestra et l’osmose qui
les lie a été saluée dans le monde entier.
Ensemble, ils ont réalisé de nombreux
enregistrements acclamés par la critique
et se produisent régulièrement aux BBC
Proms. Lors de la dernière saison, le chef
et son orchestre ont aussi participé aux
célébrations en hommage à Beethoven dans
le cadre du Barbican Centre de Londres.
Karabits a collaboré avec de nombreux
ensembles de premier plan en Europe, en
6
Asie et en Amérique du Nord, notamment
les orchestres symphoniques de Cleveland,
Philadelphie, San Francisco et Chicago, le
Philharmonique de Munich, l’Orchestre
National de France, le Philharmonia
Orchestra, le Wiener Symphoniker, le
Philharmonique de Rotterdam, le Yomiuri
Nippon Symphony Orchestra, l’Orchestra
Filarmonica del Teatro La Fenice et le
BBC Symphony Orchestra, avec lequel
il a donné une version concertante du
Château de Barbe-Bleue au Barbican Centre.
Kirill Karabits a retrouvé l’Orchestre National
de Russie, avec lequel il entretient une
relation privilégiée, au Festival d’Édimbourg
au cours de la saison 2018-2019. Plus
récemment, il a entrepris de grandes
tournées en Europe et Amérique du Nord
aux côtés de Mikhaïl Pletnev, faisant ainsi
ses débuts à New York, au Lincoln Center.
Durant la saison 2019-2020, Kirill
Karabits s’est produit pour la première
fois avec le Dallas Symphony Orchestra
et est retourné diriger le Minnesota
Orchestra et le Bamberger Symphoniker.
Parmi les temps forts de 2020-2021, il fera
ses débuts avec le Chamber Orchestra of
Europe à Londres, puis en tournée en Asie, et
retrouvera l’Orchestre National du Capitole
de Toulouse, l’Orchestre Symphonique
National de la Radio Polonaise et le Antwerp
Symphony Orchestra au Bozar de Bruxelles.
Prolifique dans le registre de l’opéra, Kirill
Karabits a dirigé une nouvelle production
de Boris Godounov à l’ouverture de la saison
2020-2021 de l’Opéra de Zurich et s’y
rendra de nouveau pour Eugène Onéguine.
Il a également collaboré avec le Deutsche
Oper, le Oper Stuttgart, le Festival lyrique
de Glyndebourne, le Staatsoper de
Hambourg, le English National Opera,
le Théâtre du Bolchoï, et il a dirigé une
représentation du Vaisseau fantôme au
Wagner Geneva Festival, à l’occasion de
l’anniversaire de la naissance du compositeur.
Direc teur musical du D euts ches
Nationaltheatre de Weimar entre 2016 et
7
2019, Kirill Karabits a été acclamé pour ses
interprétations des Maîtres chanteurs de
Nuremberg et de Tannhäuser de Wagner, et
pour celles de la trilogie Mozart-Da Ponte.
Attachant une grande importance aux
collaborations avec les jeunes talents, il
a – en tant que directeur artistique du I,
CULTURE Orchestra – accompagné des
musiciens de la nouvelle génération dans
une tournée européenne en août 2015, avec
la soliste Lisa Batiashvili. Il les a aussi suivis
dans une tournée des festivals d’été en 2018,
notamment sur les scènes du Concertgebouw
d’Amsterdam et du Festival de Montpellier.
En 2012 et en 2014, c’est sous sa baguette
que s’est jouée la finale télévisée du
concours Young Musician of the Year de
la BBC (avec le Royal Northern Sinfonia
et le BBC Scottish Symphony Orchestra).
Par ailleurs, il a récemment embarqué
pour une tournée au Royaume-Uni avec
le National Youth Orchestra of Great
Britain, dont la prestation à guichet fermé
au Barbican a été encensée par la critique.
En 2013, Kirill Karabits a été nommé
Chef d’orchestre de l’année aux Music
Awards de la Royal Philharmonic Society.
Engagés pour la culture
 ven. 19 mars 20H
selon contexte sanitaire

MAXIM EMELYANYCHEV DIRECTION

AYLEN PRITCHIN violon
diffusion en direct et en différé

3EME EDI
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Prokofiev
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Tchaïkovski
BENJAMIN ATTAHIR
117:2C
SERGUEÏ PROKOFIEV
CONCERTO POUR VIOLON N° 2
SYMPHONIE N°1 « CLASSIQUE »
PIOTR ILITCH TCHAÏKOVSKI
ROMÉO ET JULIETTE,
Licences N°1-1093251/N°2-1093253/N°3-1093254 / crédits photos Elen Belova, Anna Chobotova

OUVERTURE FANTAISIE

ONCT.Toulouse.fr
05 61 63 13 13

CONcert diffusé
le 12 avril à 20h
sur France Musique
Formation Orchestrale
Violon solo Marie Jose Fougeroux Benoît Chapeaux Clarinette Trombone
Liza Kerob Virginie Allemand Gaël Seydoux David Minetti Dominique Dehu
Edwige Farenc Thomas Dazan Stéphanie Corre Patrick Dubarry
Violon 1 Guilhem Boudrant Marie Girbal Laurence Perry Fabien Dornic
Vitaly Rasskazov Estelle Bartolucci Léa Birnbaum Victor Bourhis
Sylvie Vivies Isolde Ferenbach Aurore Dassesse Tuba
Jacqueline Clémence Merou Fanny Spangaro Basson Sylvain Picard

Licences N°1-1093251/N°2-1093253/N°3-1093254 / crédit photo : Konrad Cwik

Bourdarias Laura Fougeroux Estelle Richard
Sylvie Mougeat Contrebasse Mylène Poulard Timbales
Aline Marciacq Alto Damien-Loup Vergne Marion Lefort Jean-Sébastien
Alexandre Dalbigot Bruno Dubarry Florent Barnaud Borsarello
Sébastien Plancade Juliette Gil Simon Terrisse Saxophone
Olivier Amiel Laura Ensminger Victor Garcia Hugo Schmitt Percussion
Tymoteusz Sypniewski Gonzalez Thibault Buchaillet
Julia Raillard Cor Jasper Mertens
Jean-Baptiste Jourdin Gilles Apparailly Conor Mc Carthy
Claire Pelissier Tarik Bahous Hervé Lupano Christophe
Quentin Debroeyer Simon Bessaguet Dewarumez
Laura Jaillet Vincent Cazanave-Pin Simon Lavernhe
Mailyss Cain Nathanael Korinman Benoit Hui Laurence Meisterlin
Eléonore Epp François Lugue Geoffrey Saint-Leger
Marianne Puzin Samuel Joly
Anne-Sandrine Flûte Jean Wilfrid
Julie Guedon
Duchêne François Laurent Grongnet Harpe
Cécile Barutaut
Violon 2 Joyce Blanco Lewis Joséphine Poncelin De
Trompette
Audrey Loupy Claudine Legras Raucourt
Florence Fourcassie Hugo Blacher Piano/Célesta
Chiu-Jan Ying Nicolas Pardo Inessa Lecourt
Fuki Fujie Violoncelle Hautbois Thomas Pesquet
Mohamed Makni Sarah Iancu Chi Yuen Cheng (cornet solo)
Francois Drouhin Vincent Pouchet Serge Krichewsky
Yves Sapir Elise Robineau Gabrielle Zaneboni

Association des mécènes du Théâtre

et de l’Orchestre national du Capitole de Toulouse

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