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Ti095 - Maintenance
Soutien de maintenance
III
Cet ouvrage fait par tie de
Maintenance
(Réf. Internet ti095)
composé de :
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IV
Cet ouvrage fait par tie de
Maintenance
(Réf. Internet ti095)
Bernard MECHIN
Directeur du Centre international de maintenance industrielle (CIMI)
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V
Les auteurs ayant contribué à cet ouvrage sont :
Henri ARNOUX
Pour l’article : MT9320
Antoine DESPUJOLS
Pour les articles : MT9150 – MT9181
Frédéric FILDIER
Pour l’article : MT9463
Yves LE CAZ
Pour les articles : MT9460 – MT9461
Sylvain MARTIN
Pour l’article : MT9530
Bernard MECHIN
Pour les articles : MT9540 – MT9510 – AG4850 – MT9180 – MT9462
Danièle VÉRET
Pour l’article : MT9080
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VI
Soutien de maintenance
(Réf. Internet 42637)
SOMMAIRE
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VII
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Soutien de maintenance
(Réf. Internet 42637)
Q
1– Les hommes de maintenance Réf. Internet page
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Référentiels de fonction
et profils d’emploi
par Bernard MECHIN Q
Directeur du Centre international de maintenance industrielle
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et font appel à des compétences diversifiées. Est mainteneur le décrire, l’emploi à venir, ou emploi futur, est défini par des situa-
technicien du SAV (service après-vente) d’un fournisseur de biens tions de travail ayant été modifiées et que l’on désire rendre
techniques, de consommation ou industriels (machines concrètes pour la personne concernée. Il s’agit alors d’une prévi-
diverses...), mais, également celui qui, employé par un prestataire sion correspondant à un projet d’évolution de l’entreprise à moyen
de services, effectue la maintenance pour le compte d’une entre- terme. Les changements mis ainsi en évidence mettent en jeu
prise utilisatrice, quel que soit son secteur d’activité. Est encore un deux paramètres :
mainteneur celui qui, intégré dans la structure de maintenance
– la variabilité qui représente l’influence de l’organisation et de
d’une entreprise, doit prendre en charge l’outil de production ou
son environnement sur un emploi ;
s’occuper du patrimoine immobilier.
– l’élasticité qui représente l’influence que la personne peut
Que l’on soit responsable de la disponibilité de l’outil de produc- avoir sur son emploi, compte tenu de son expérience, de sa moti-
tion d’une raffinerie en process continu, ou que l’on s’occupe des vation...
installations techniques d’un hôpital, dans les deux cas, on exerce
un métier de mainteneur. Lorsque l’on sait que 10 % des effectifs ■ Famille d’emplois
industriels sont concernés par des tâches de maintenance, il est Regroupement de postes présentant des points communs entre
donc intéressant de s’interroger sur la nature même de ces eux et des différences avec d’autres postes de travail. La mainte-
métiers. nance, dans sa globalité, représente ainsi une famille d’emplois.
Dans ce même métier générique de mainteneur, on est donc
conduit à envisager un certain nombre d’emplois, chaque emploi
■ Finalité
pouvant regrouper plusieurs métiers pour couvrir toutes les La finalité exprime la raison d’être de l’emploi dans l’organisa-
facettes de cette activité, tant dans le domaine technique que dans tion, située dans un environnement évolutif et se définit par le
le domaine économique ou managérial. C’est pourquoi depuis une résultat qui est attendu des activités dans le cadre d’une relation
trentaine d’années, un certain nombre de réflexions et de publica- client-fournisseur. Elle se traduit concrètement par la mission prin-
tions ont tenté d’apporter des éléments structurants à cette profes- cipale confiée à la personne titulaire de l’emploi.
sion. Il en est pour preuve la mise en place, du moins en France au
sein de l’Éducation nationale, d’un ensemble de formations initia- ■ Fonction
les couvrant l’ensemble des besoins des entreprises, depuis les Composante essentielle du système entreprise, une fonction,
opérationnels sur le terrain du niveau BEP ou bac professionnel, dans le cadre d’une organisation donnée, correspond à l’exercice
jusqu’à l’encadrement de niveau ingénieur ou master avec, bien d’un emploi ou à la tenue d’un poste. Elle est définie par une mis-
sûr, les intermédiaires tels que DUT ou BTS dont les diplômes cor- sion principale correspondant à la finalité de l’emploi, éventuelle-
respondants sont reconnus par la profession. ment par une ou plusieurs missions secondaires, et des
De son côté, la norme européenne NF EN 13306 définit la main- attributions qui se traduisent en activités à réaliser. Pour ce faire,
tenance comme un « ensemble de toutes les actions techniques, la personne titulaire devra développer et mettre en œuvre des
administratives et de management durant le cycle de vie d’un compétences propres. Ses relations avec les autres fonctions exer-
bien... ». cées dans l’organisation, hiérarchiques et/ou fonctionnelles,
doivent être formalisées.
■ Poste
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Formation en maintenance
epuis plus de vingt ans, les exigences du marché ainsi que les mutations
D des systèmes productifs ont conduit à des évolutions structurelles profon-
des de la maintenance industrielle. Ces évolutions se sont traduites également
par la nécessité, pour les équipes de maintenance, d’acquérir et de développer
un large éventail de compétences débordant largement les compétences tech-
niques classiques qui étaient, jusqu’à une époque récente, l’apanage des tech-
niciens de maintenance. Dans certains cas, la fonction maintenance a dû vivre
une véritable « révolution culturelle » tant le « métier » de maintenance a
évolué : dépanner et/ou réparer ne suffit plus ; il s’agit de plus en plus de garantir
au meilleur coût la disponibilité requise pour les systèmes de production et
même d’accroître leurs performances. Ces impératifs ont conduit la fonction
maintenance à définir quatre axes stratégiques de développement :
— structurer une fonction « méthodes maintenance » dans le cadre d’un pro-
cessus qualité et dans le respect des normes de maintenance ;
— intégrer la maintenance « de premier niveau » dans les tâches dédiées aux
utilisateurs ;
— optimiser la politique de maintenance par le développement raisonné de la
maintenance préventive ;
— externaliser tout ou partie de la maintenance.
Les compétences requises pour les mainteneurs se présentent ainsi selon un
éventail très vaste :
— capacité à choisir une politique de maintenance appropriée à la criticité des
équipements concernés ;
— prise en compte des aspects financiers (coûts...) dans le cadre d’une gestion
optimisée des biens tout au long de leur cycle de vie ;
— organisation et planification des interventions ;
p。イオエゥッョ@Z@。カイゥャ@RPPU
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Maintenance MT 9 510 − 1
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1. Formation initiale L’évolution du besoin des entreprises, telle qu’elle a été forma-
lisée dans l’article [AG 4 850], les évolutions technologiques des
en maintenance machines rendant de plus en plus improbable, voire impossible,
la maîtrise de l’ensemble des techniques nécessaires, l’émer-
gence d’enjeux économiques, commerciaux et sociaux, ont
conduit quelques responsables de l’Éducation nationale, associés
1.1 Contexte de la formation initiale à un certain nombre d’industriels, à envisager la création, ex
en maintenance nihilo, de formations initiales de bon niveau pour satisfaire les
besoins naissants des entreprises industrielles et de service. En se
replaçant dans le contexte de l’époque, il faut saluer l’audace de
Bien que la maintenance soit l’un des plus vieux métiers du
ces pionniers qui ont su briser le sacro-saint principe des forma-
monde, il a fallu attendre les années 1980 pour voir apparaître des
tions dites « verticales » par métier et qui étaient, et sont encore,
formations initiales spécifiquement dédiées à la maintenance. Il est
le fondement des formations initiales traditionnelles de l’Éduca-
vrai que, jusqu’à cette époque récente, les enjeux de la mainte-
tion nationale.
nance s’exprimaient surtout en termes techniques et que le person-
nel de maintenance se recrutait essentiellement parmi les Alors, que de chemin parcouru depuis un peu plus de vingt
techniciens les plus « pointus ». Le niveau de technicité et l’expé- années ! Outre les formations spécifiques maintenance dont il sera
rience servaient alors de « sésame » à des générations de mainte- fait état ci-après, nombre de formations générales techniques de
neurs qui remplissaient d’ailleurs parfaitement les missions qui niveau ingénieur ou technicien ont inclus, dans le cursus de forma-
leur étaient confiées. C’était l’époque, pas encore révolue tion, des modules de formation à la maintenance plus ou moins
d’ailleurs, où les services maintenance recrutaient leurs cadres au développés permettant à l’étudiant d’avoir une première approche
sein de branches professionnelles telles que la Marine. de cette fonction qui, bien que transversale, n’en est pas moins
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
MT 9 510 − 2 © Techniques de l’Ingénieur, traité Maintenance
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Gestion juridique
de la relation c
ontractuelle
en maintenance industrielle Q
par Danièle VERET
Granrut Avocats
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qui y est exprimé, mais encore à toutes les suites que l’équité,
Si la reine des preuves est l’écrit, il n’en demeure pas moins q
ue l’usage ou la loi donnent à l’obligation d’après sa nature... »
la preuve d’un engagement oral (par témoignage), ou la preuve
par le comportement des parties (un commencement d’exécution Que l’on soit client ou prestataire, pour une bonne gestion
des prestations) peuvent être apportées ([1] [2]). contractuelle, il est indispensable de bien connaître la nature et la
portée des engagements contractuels qui ont été négociés. L’anti-
Par exemple, l’Article 1316 du code civil stipule : « ...les règles cipation des difficultés pourra être gérée par la rédaction de
qui concernent la preuve littérale, la preuve testimoniale, les pré- comptes-rendus, de courriers, et par l’organisation de réunions de
somptions, l’aveu de la partie et le serment, sont expliquées dans les concertation entre les parties.
sections suivantes... »
Lorsque les communications sont faites entre employeurs et Une analyse des forces et des faiblesses de chacune des
salariés, entre donneurs d’ordres et prestataires, entre cotraitants, parties lors d’un événement, en analysant leur comportement
entre un prestataire et son sous-traitant, des preuves peuvent être par rapport aux obligations qu’elles auront contractées, per-
régulièrement constituées. Il peut s’agir de : mettra de mieux orienter la résolution des difficultés
– courriers, même par voie électronique ; rencontrées. Chaque comportement sera étudié au regard des
règles de droit, notamment en tirant profit des cas similaires
– comptes-rendus de réunions ;
ayant donné lieu à une décision de justice.
– comptes-rendus de visites d’installations ;
– procès-verbaux de livraison ou de réception ;
– comptes-rendus d’interventions ; ■É
quilibre entre maître d’œuvre et maître de l’ouvrage
– photographies d’équipements endommagés... Pour bien gérer la preuve de l’exécution des relations
Des conversations téléphoniques peuvent également donner contractuelles, une bonne maîtrise du vocabulaire juridique est
lieu à des confirmations par des courriers ou des comptes-rendus. indispensable.
Par exemple, l’Article 1316-1 du code civil stipule : « ...l’écrit Lorsque vous entendez l’expression « maître de l’ouvrage »,
sous forme électronique est admis en preuve au même titre que vous devez considérer qu’il s’agit de la personne pour le compte
l’écrit sur support papier, sous réserve que puisse être dûment identi- de laquelle la prestation de maintenance est réalisée : c’est elle qui
fiée la personne dont il émane et qu’il soit établi et conservé dans a défini ses besoins, qui passe commande des prestations, qui va
des conditions de natures à en garantir l’intégrité... » procéder à la réception des prestations, puis en payer le prix.
Le « maître d’œuvre », quant à lui, est en charge de la direction
Tous ces éléments servent à expliciter la volonté des parties et des opérations de maintenance, de la coordination du travail des
peuvent contribuer, par leur systématisation, à clarifier régulière- différents intervenants, et du contrôle des prestations avant le
ment les relations en vue d’établir une saine gestion de l’exécution déclenchement des opérations de réception par le client. Il peut
contractuelle. Ils ont également vocation à être utilisés pour arriver que le maître de l’ouvrage soit également considéré
défendre des intérêts dans le cadre d’un litige. Si une procédure comme maître d’œuvre lorsqu’il commande les prestations de
judiciaire est entamée, les juges seront amenés à se prononcer, maintenance de son installation directement à plusieurs presta-
après analyse de tous les éléments de preuve, en recherchant taires, et que c’est lui qui assure la coordination de l’ensemble. Il
l’expression de la volonté des parties. peut, par exemple, commander d’un côté les prestations de grais-
sage, de l’autre celle de la maintenance de circuits électriques, et à
Citons, comme exemple, l’Article 1156 du code civil qui un troisième la maintenance des éléments mécaniques.
précise : « ...On doit, dans les conventions, rechercher quelle a été la
commune intention des parties contractantes, plutôt que de s’arrêter Lorsque l’ensemble des prestataires est dirigé par un maître
au sens littéral des termes... » d’œuvre, c’est à lui que le client devra s’adresser en priorité en cas
de difficultés dans l’exécution des prestations. Si le client conserve
la qualité uniquement de maître de l’ouvrage, il devra veiller à ne
pas s’immiscer dans le travail du maître d’œuvre, sinon il devra en
1.2 Gestion juridique en fonction assumer les conséquences (voir cas traité par la Cour de Cassa-
des engagements contractuels tion, Chambre de civile 3ème, 24 juin 1992).
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Responsabilité pénale
en maintenance
Ce qu’il faut savoir a minima Q
par Sylvain MARTIN
Avocat à la cour d’appel de Paris
Membre de la SCM MadeLex
Note de l’éditeur
Cet article est la réédition actualisée de l’article MT9530 intitulé « Responsabilité pénale en
maintenance » paru en 2004, rédigé par Sylvain MARTIN.
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doit aussi veiller à la sécurité des employés extérieurs tout en n’exerçant pas
sur ces derniers une autorité hiérarchique sous peine de commettre un délit de
marchandage.
De Charybde en Scylla, le responsable maintenance n’a cependant pas le
droit de naviguer à vue. Le but de cet article est de lui fournir des points de
repère juridiques pour l’aider à assumer ses responsabilités et éviter de voir sa
responsabilité pénale engagée.
Si une juridiction retient sa responsabilité personnelle, le responsable mainte-
nance peut être condamné à une amende qu’il devra payer sur ses économies car
son entreprise n’a pas le droit de payer à sa place, sauf exception indiquée dans
l’Article qui suit. Il peut être aussi condamné à une peine de prison qui sera
presque toujours du sursis dans la mesure où les accidents graves sur un site
industriel sont involontaires mêmes s’ils sont très regrettables.
En pratique, le responsable maintenance est rarement concerné par la
responsabilité civile. Le plus souvent son entreprise est condamnée solidai-
rement avec lui au paiement des dommages et intérêts auxquels la victime
a droit. Par ailleurs, seule son entreprise peut se voir condamnée à verser
des dommages et intérêts à des tiers en cas de dommages causés à des
clients (produits ou services de l’entreprise présentant des défauts de qua-
lité) ou à des riverains (nuisances de voisinage).
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Directive
2006/42 du 17 mai 2006
sur la sécurité des machines
Code du travail
article L.4311-1 à L.4311-7 sur Textes
la sécurité des équipements de travail applicables
dans
Code du travail les entreprises
articles R.4311-1 à R.4314-5 sur
la conception et mise sur le marché des machines
Arrêtés d’application
(modèle de déclaration de conformité,
conditions d’habilitation des organismes de contrôle)
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Q REACH
Règlement
n° 1907/2006 Textes
du 18 décembre 2006 applicables
sur l’enregistrement, l’évaluation dans
et l’autorisation des produits chimiques, les entreprises
article 31
sur les mentions obligatoires des FDS
Code du travail
article R.4411-73 qui impose aux fournisseurs
de produits chimiques de fournir à leurs clients
une fiche de données de sécurité conforme aux
règles fixées dans le règlement européen REACH
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1.2.2 Règles de l’art et usages (bonnes pratiques conformité aux exigences essentiels de sécurité prévues par les
métiers) directives.
Les règles de l’art constituent un savoir-faire de qualité à un Exemple : il résulte des directives n° 89-686 du 21 décembre 1989
moment donné. Elles correspondent aux données acquises de la concernant les équipements de protection individuelle (EPI) et
science et des techniques confrontées aux données actuelles. n° 2006/42 du 17 mai 2006 sur la sécurité des machines que fabri-
Elles ne se confondent pas nécessairement avec la pratique géné- quer un EPI ou une machine sans se conformer aux normes euro-
rale. péennes n’est pas interdit. Dans ce cas, les deux directives rendent
Les usages sont établis par leur « ancienneté, constance, noto-
riété et généralités ».
plus difficile la procédure à suivre pour avoir le droit d’apposer le mar-
quage « CE » car il faut faire appel à un organisme tiers. Q
Les règles de l’art et usages ont des effets juridiques en vertu Par ailleurs, les juges eux-mêmes ne manquent pas de se réfé-
de l’article 1194 du nouveau Code civil de 2016 qui dispose que rer aux normes lorsqu’elles existent. C’est ainsi que, au regard
« Les contrats obligent non seulement à ce qui y est exprimé, des tribunaux, le non-respect d’une norme facultative, parce que
mais encore à toutes les suites que leur donnent l’équité, l’usage non rendue obligatoire par un arrêté, peut être constitutif d’une
ou la loi ». Règles de l’art et usages ont donc vocation à s’appli- faute susceptible d’engager la responsabilité du professionnel.
quer lors de l’exécution d’un contrat alors même que ce dernier Enfin, la référence dans un contrat à une norme facultative la
ne le prévoit pas expressément. Le prestataire de maintenance rend obligatoire entre les parties.
doit, indépendamment du cahier des charges du client, respecter
Ainsi, bien qu’une norme ne soit pas réglementairement obliga-
l’ensemble des techniques en usage qui sont nécessaires à la
toire, elle s’applique en fait très souvent de manière contraignante
bonne exécution du travail prévu au contrat.
car elle est reconnue comme étant représentative des usages et
Dans le même sens, l’entrepreneur en bâtiment est déchu de des règles de l’art.
ses droits d’assuré en cas d’inobservation inexcusable des règles
de l’art et des normes (article A.243-1 du Code des assurances). ■ « Normes » privées
Depuis une vingtaine d’années, l’expression « règles de l’art » Le terme « norme » peut être utilisé dans un sens différent de sa
signification officielle car ce mot n’est pas juridiquement protégé.
est de plus en plus remplacée par celle de « bonnes pratiques »
qui vient de l’anglais best pratique. Au sein de l’Union euro-
Exemple : dans le domaine de l’industrie automobile, on parle sou-
péenne l’anglais étant la langue commune de travail les directives
vent des « normes constructeurs ».
et règlements sont des traductions de la langue de Shakespeare.
En pratique l’expression règle de l’art n’est plus guère utilisée que
En tant que spécifications techniques servant de référentiels, de
par les experts dans les contentieux immobiliers ou médicaux et
tels documents peuvent être désignés par le terme « norme »,
plus dans les entreprises.
mais ils n’ont qu’un caractère privé. Ils ne sont ni publiés, ni vali-
dés par des organismes normatifs.
1.2.3 Normes (référentiels techniques) Aussi, il est nécessaire de prendre garde à l’utilisation du terme
« norme » à travers les divers documents pouvant circuler à
Le lecteur pourra se reporter à l’article Contexte normatif et l’occasion de marchés publics ou de contrats privés. Il faut identi-
réglementaire de la maintenance Contexte normatif et réglemen- fier leur nature juridique.
taire de la maintenance.
■ Définition
1.3 Contrats
Une norme est un document qui sert de référentiel. Elle reprend
souvent les règles de l’art en les formalisant par écrit de manière
officielle. 1.3.1 Nature juridique
La norme est un document qui établit les définitions, dimen- ■ Définition
sions, méthodes, performances, règles d’emploi, prescriptions de Le contrat est défini par l’article 1101 du nouveau Code civil de
sécurité… et qui est élaboré dans le cadre d’une activité de nor- 2016 comme un accord de volontés entre deux ou plusieurs per-
malisation. Une norme a toujours un caractère général. Elle ne sonnes destiné à créer, modifier, transmettre ou éteindre des obliga-
concerne pas un produit considéré de manière isolée, mais un tions ; c’est une convention par laquelle une ou plusieurs personnes
ensemble de produits identiques. s’obligent, envers une ou plusieurs autres, à donner, à faire ou à ne
pas faire quelque chose.
■ Régime juridique de la norme
Une norme n’est pas au plan juridique d’application obligatoire
sauf si son caractère obligatoire est expressément prévu par un Les termes de convention et de contrat peuvent être consi-
arrêté pris en application du décret n° 84-74 du 26 janvier 1984 dérés comme synonymes pour les non-juristes.
fixant le statut de la normalisation.
Le contrat matérialise l’accord de volonté entre les parties.
Exemple : l’arrêté du 14 décembre 2011 relatif aux installations
d’éclairage de sécurité rend obligatoire les normes : Alors que la loi est une disposition applicable entre tous, le contrat
est en vertu de l’article 1103 du nouveau Code civil de 2016 la « loi »
– NF EN 60695-2-11 sur les essais de fil incandescents pour tester entre les parties : « Les contrats légalement formés tiennent lieu de loi
la résistance des câbles au feu ; à ceux qui les ont faits ». Le contrat est donc un instrument juridique
– NF EN 60598-2-22 et série des normes NF C 71-800 pour les qui va compléter les dispositions légales et réglementaires d’ordre
BAES public.
Les deux catégories principales de contrat sont :
Il arrive souvent que la norme soit considérée comme obliga-
toire « de fait ». Ainsi, en matière de marquage « CE », la réfé- • la vente (achat d’une machine ou de produits chimiques) ;
rence par les fabricants aux normes harmonisées pour toute • la prestation de service : le prestataire s’oblige contre rému-
l’Union européenne permet de bénéficier d’une présomption de nération à exécuter de façon indépendante le travail commandé
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par le client (par exemple, la maintenance d’équipements, le • fermeture de l’établissement en cause, voire dissolution de la
nettoyage de locaux, la réalisation d’un audit, le transport de société ;
marchandises). • exclusion des marchés publics.
Il existe bien d’autres types de contrat : la location, la construc-
Mais il n’y a pas de peine d’emprisonnement pour les personnes
tion de bâtiments neufs, le prêt de matériels… Attention, le prêt
morales car elles sont immatérielles. Or, la réalité de la responsabi-
de main d’œuvre est très encadré par des règles d’ordre public
lité pénale réside dans le fait que l’on risque d’aller en prison.
dont l’inobservation est punie pénalement (voir 5.2).
De plus, l’existence de poursuites en responsabilité pénale à
Q ■ Documents contractuels
Ceux-ci peuvent correspondre, suivant les situations, aux docu-
ments suivants :
l’encontre de l’entreprise n’empêche nullement des poursuites
également en responsabilité pénale à l’encontre du responsable
maintenance s’il est personnellement concerné par l’infraction.
• le document juridique de base (conditions générales, condi-
tions particulières, documents spécifiques au projet) ; 2.1.2 Condition de mise en œuvre
• les annexes techniques (cahier des charges, spécifications
techniques…) ; Aux termes de l’article L. 121-2 du Code pénal issu de la
réforme de 1994, une personne morale est pénalement respon-
• les avenants au contrat pour les modifications ultérieures. sable des infractions commises pour son compte par ses diri-
geants ou représentants : les personnes morales, à l’exclusion de
1.3.2 Liberté contractuelle et règles impératives l’État, sont responsables pénalement selon des distinctions des
articles 121-4 à 121-7 (commission d’une infraction à titre principal
Une grande souplesse est accordée aux parties quant à la négo- ou de complicité / tentative) des infractions commises pour leur
ciation du contenu des obligations contractuelles : elles compte par leurs organes ou représentants.
conviennent ce qu’elles veulent dans la seule limite des règles Il faut donc que l’infraction ait été commise par une personne
d’ordre public qui, il faut le reconnaître, sont très nombreuses. physique qui agit pour assurer l’organisation, le fonctionnement
Les règles d’ordre public sont impératives, c’est-à-dire qu’elles ou les objectifs d’un groupement doté de la personnalité morale
s’imposent aux parties qui ne peuvent y déroger, même si elles le et qui sait qu’elle commet l’infraction dans l’intérêt du groupe-
voudraient. ment (arrêt de la Cour de cassation, ch. criminelle, du 2 décembre
1997, http://www.legifrance.fr, Jurisprudence judiciaire, aff. du
Exemple : quelques règles impératives : faux avoir bancaire n° 96-85484).
• le taux d’intérêt dû en cas de retard de paiement est au mini- La responsabilité pénale de la personne morale ne peut être
mum de 3 fois le taux d’intérêt légal ; retenue que si une loi ou un décret le prévoit expressément. Tel
• les dispositions du Code de commerce relatives aux factures ou est le cas notamment pour :
aux pratiques anticoncurrentielles (ententes sur les marchés • l’homicide ou les blessures involontaires par maladresse, impru-
publics, alignement de prix) ; dence, inattention, négligence ou manquement à une obligation
• le Code de la propriété intellectuelle (propriété des plans, de sécurité (art. 221-7, 222-19 et 222-20 du Code pénal) ;
licence de logiciel de GMAO) ; • la mise en danger d’autrui, c’est-à-dire le « fait d’exposer
• la loi du 4 août 1994 sur l’emploi de la langue française dans les directement autrui à un risque immédiat de mort ou de bles-
contrats français. sures de nature à entraîner une mutilation ou une infirmité
permanente (art. 223-2 du Code pénal) ;
• des infractions en droit du travail, par exemple : délit de mar-
chandage ou travail dissimulé (points 5 et 6) ;
2. Personnes pénalement • des infractions en droit de l’environnement, par exemple :
traitement des déchets (point 7).
responsables dans
l’entreprise 2.1.3 Application au domaine de l’hygiène
et de la sécurité
2.1 Responsabilité dite « pénale » ■ Principe : pas de responsabilité pénale pour l’entreprise
des personnes morales L’article L. 4741-1 du Code du travail ne désigne comme respon-
sables en cas d’infraction aux règles d’hygiène et de sécurité qu’il
2.1.1 Ambiguïté du concept de responsabilité contient que des personnes physiques : l’employeur ou ses prépo-
pénale pour les personnes morales sés (pour ces derniers, cf. 2.3). La responsabilité pénale d’une per-
sonne morale ne peut donc pas être engagée sur le fondement
Le Code pénal français, qui avait été créé par Napoléon, a fait des dispositions relatives à l’hygiène et à la sécurité figurant dans
l’objet d’une réforme importante en 1994 pour le moderniser en le Code du travail (arrêt de la Cour de cassation, ch. criminelle, du
profondeur car ses actualisations successives au fil des années 1er décembre 1998, http://www.legifrance.fr, Jurisprudence judi-
n’étaient plus suffisantes pour pouvoir disposer d’un code adapté ciaire, aff Sté Mazzotti n° 97-80560).
aux nouvelles technologies et aux évolutions de la société.
■ Limite au principe : homicide ou blessures involontaires
Dans le cadre de cette réforme, le législateur a décidé de créer
une « responsabilité pénale » applicable à toutes les personnes Dans cet arrêt de principe du 1er décembre 1998, la Cour de cas-
morales (sociétés, associations, collectivités locales…), sauf à sation précise qu’il peut y avoir des poursuites pénales contre une
l’État. En fait, il s’agit plutôt d’une responsabilité spécifique aux personne morale en cas d’accident mortel ou de blessures dus à
personnes morales avec des sanctions adaptées telles que : des actes de maladresse, imprudence, inattention, négligence ou
correspondant à un manquement à une obligation de sécurité,
• montant maximal de l’amende élevé à cinq fois ce que risque actes réprimés non pas par le code du travail mais par les articles
une personne physique pour la même infraction ; 221-7, 222-19 et 222-20 du code pénal (cf. 2.3.2) qui s’appliquent
• confiscation de la chose à l’origine du dommage ; aux personnes physiques ou morales.
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Ainsi, le fait pour le président d’une société ou son délégataire oblige à veiller personnellement au respect des prescriptions
en matière de sécurité de ne pas accomplir toutes les diligences légales et réglementaires par leurs subordonnés.
normales pour faire respecter les prescriptions, qui s’imposaient à
la société dans le domaine de l’hygiène et de la sécurité, caracté- Exemple : un employé meurt, écrasé contre le boîtier d’une
rise une faute d’imprudence ou de négligence engageant la res- cercleuse par le bras préhenseur. Cet accident est dû au fait que cet
ponsabilité de la société et donc justifie la condamnation de celle- employé a pu accéder à la zone dangereuse de la machine de palettisa-
ci à 350 000 francs d’amende pour homicide involontaire. tion alors que le bras préhenseur était en mouvement. Cette possibilité
d’accès était due à un défaut de protection de la zone dangereuse. De
Q
Par ailleurs, la responsabilité pénale d’une personne morale
peut être recherché en cas de mise en danger d’autrui, c’est-à-dire plus, aucun autre moyen de sécurité tel que des cellules photo-élec-
le « fait d’exposer directement autrui à un risque immédiat de triques permettant l’arrêt de la machine lors de l’accès à la zone dange-
mort ou de blessures de nature à entraîner une mutilation ou une reuse n’avait été installé. Il y a donc eu de la part du directeur de l’usine
infirmité permanente par la violation manifestement délibérée une négligence et une inobservation des obligations de sécurité impo-
d’une obligation particulière de sécurité ou de prudence imposée sées par la loi et les règlements en matière d’hygiène et de sécurité
par la loi ou le règlement » (articles 223-1 et 223-2 du Code pénal). (article R. 4324-1 du Code du travail sur les dispositifs de protection),
En l’absence de délégation de responsabilité, le directeur de l’usine
■ Responsabilité financière pour défaut de plan de sécurité était le seul responsable de l’hygiène et de la sécurité et a donc com-
mis une faute personnelle engageant sa responsabilité pénale alors
Le Code du travail prévoit des mesures de prévention « a poste- même que l’origine exacte de l’accident n’était pas connue et était
riori » : en cas d’accident du travail survenu dans une entreprise même contestée (arrêt de la Cour de cassation, chambre criminelle du
où ont été relevés des manquements graves ou répétés aux règles 2 décembre 1997, http://www.legifrance.fr, jurisprudence judiciaire, aff.
d’hygiène et de sécurité du travail, la juridiction saisie peut de la cercleuse n° 97-80008).
demander à l’entreprise de prendre toutes les mesures néces-
saires pour rétablir des conditions normales d’hygiène et de sécu- Cette affaire est une illustration de l’obligation de sécurité de résultat
rité du travail. La juridiction prononce cette injonction si elle a au à laquelle sont tenu les employeurs : en cas de doute, leur responsa-
préalable décidé de relaxer les prévenus poursuivis d’accident bilité est tout de même engagée.
mortel ou de blessures involontaires dus à des actes de mala-
dresse, imprudence, inattention, négligence ou correspondant à Le dirigeant (de l’ensemble de l’entreprise ou d’un site) est donc
un manquement à une obligation de sécurité, (cf. 2.3.2). dans une situation particulière au regard du risque pénal : il est
exposé en raison des infractions qu’il commet lui-même directe-
À cet effet, la juridiction enjoint à l’entreprise de présenter, dans
ment dans le cadre de ses fonctions, mais aussi en raison des
un délai qu’elle fixe, un plan de réalisation de ces mesures accom-
manquements aux règles de sécurité commises par ses subordon-
pagné de l’avis motivé du comité d’entreprise et du comité
nés si ce dirigeant n’a pas pris toutes les mesures nécessaires
d’hygiène et de sécurité ou, à défaut, des délégués du personnel
pour éviter ces manquements ;
(article L. 4741-11 du Code du travail).
À défaut de présentation ou d’adoption d’un tel plan, la juridiction
compétente ordonne à l’entreprise l’exécution d’un plan que les juges 2.2.2 Prise en charge personnelle des amendes
établissent eux-mêmes pour faire disparaître les dangers révélés. prononcées contre ses employés
L’employeur peut être condamné à une amende pouvant aller L’article L. 4741-2 du Code du travail autorise le tribunal à faire
jusqu’à 18 000 € en cas d’inertie de sa part et cette condamnation supporter à l’employeur le paiement des amendes et des frais de
peut être affichée aux portes de l’établissement (article L. 4741-11 justice, en totalité ou en partie, lorsque la responsabilité du pré-
dernier alinéa du code du travail). posé est engagée pour une infraction aux dispositions légales en
matière d’hygiène et de sécurité du travail ayant causé un préju-
dice corporel involontaire. Le juge prend sa décision, qui est facul-
2.2 Responsabilité pénale tative, compte tenu des circonstances de fait et des conditions de
travail de l’intéressé.
du chef d’entreprise
et du chef d’établissement Cette disposition du Code du travail est exceptionnelle. Une
entreprise n’a pas le droit de payer une amende à la place d’un de
ses employés si une décision de justice ne le prévoit pas.
2.2.1 Responsabilité du fait personnel
Il y a longtemps que les tribunaux ont admis que le chef 2.3 Responsabilité pénale des préposés,
d’entreprise supporte une responsabilité générale liée à ses fonc-
tions de dirigeant. Les premières décisions remontent au dont le responsable maintenance
XIXe siècle. Un arrêt de 1956 a posé une règle de principe reprise
régulièrement par les tribunaux : « Il lui appartient de veiller per- 2.3.1 Responsabilité personnelle des employés
sonnellement et à tout moment à la stricte et constante exécution dans le Code du travail
des dispositions édictées par le Code du travail ou les règlements
pris pour son application en vue d’assurer l’hygiène et la sécurité L’article L. 4122-1 du Code du travail dispose que chaque tra-
des travailleurs » (arrêt de la Cour de cassation, chambre crimi- vailleur doit prendre soin, en fonction de sa formation et selon ses
nelle, du 19 décembre 1956, bulletin criminel § n° 859, et arrêt du possibilités, de sa sécurité et de sa santé ainsi que de celle des
12 juillet 1988, http://www.legifrance.fr, jurisprudence judiciaire, autres personnes concernées du fait de ses actes ou omissions au
aff. du réglage du laminoir n° 87-91774). travail. Ces diligences s’accomplissent conformément aux instruc-
En matière d’hygiène et sécurité, comme en matière d’environ- tions qui lui sont données par son employeur.
nement, le chef d’entreprise, ou le chef d’établissement s’il existe L’article L. 474161 du Code du travail confirme la possibilité de
plusieurs sites, est tenu d’assurer la constante observation par les mettre en jeu la responsabilité pénale d’un employé en prévoyant
employés des règles les concernant. une amende pouvant aller jusqu’à 3 750 € à l’encontre non seule-
Cette responsabilité du chef d’entreprise, ou du chef d’établisse- ment des chefs d’établissement mais aussi des préposés ayant
ment, s’explique par les caractéristiques propres de leurs préroga- commis une faute personnelle.
tives : ils sont investis d’un pouvoir de gestion et d’organisation En s’arrêtant à la lettre de ces deux articles du Code du travail,
ainsi que d’une plénitude d’autorité sur les employés, ce qui les on pourrait croire que les employés travaillant sur un site indus-
RS
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Soutien de maintenance
(Réf. Internet 42637)
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RU
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RV
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R
1. Définitions et classifications des pièces de rechange .................. MT 9 320 – 3
2. Modes de destruction ou de péremption d’un bien ....................... — 4
2.1 Loi de Gauss................................................................................................. — 4
2.2 Loi de Poisson .............................................................................................. — 5
2.3 Conséquences pratiques............................................................................. — 5
3. Catégories de pièces de rechange selon leur destination............ — 6
4. Constitution du stock de pièces de rechange ................................. — 6
5. Quelques techniques spécifiques de détermination de stock..... — 7
5.1 Liste établie à partir de données fiabilistes ............................................... — 7
5.2 Critères de choix des rechanges en fonction du coût et durée de vie..... — 8
6. Valeur économique du stock de pièces de rechange..................... — 10
7. Gestion du stock de pièces de rechange........................................... — 10
8. Outils de gestion ...................................................................................... — 11
8.1 Structure du code ........................................................................................ — 11
8.2 Contraintes et caractéristiques de la codification ..................................... — 12
9. Quelques idées reçues sur les pièces de rechange ........................ — 13
10. Consommables ......................................................................................... — 14
11. Outillages ................................................................................................... — 15
ourquoi consacrer tout un article aux pièces de rechange, et qui plus est un
P article relativement long ? C’est la question que le lecteur sera peut-être
tenté de se poser. Pourquoi accorder tant de place à des choses aussi banales
que des vis, des fusibles ou des voyants, car c’est la vision simplifiée qu’on
aurait parfois des pièces de rechange. Nous avons pourtant tous entendu parler,
à un moment ou à un autre, d’usines dont le fonctionnement est handicapé pour
cause d’insuffisance du stock de pièces de rechange, ou même qui tombent en
panne en raison de l’absence d’une pièce de rechange essentielle (situation
hélas ! banale dans nombre de pays en voie de développement) ; nous avons
aussi entendu parler des problèmes logistiques de pays en guerre recherchant,
parfois avec beaucoup de difficultés, des pièces de rechange pour leurs chars,
leurs navires ou leurs aéronefs. Ces constatations banales montrent bien que les
pièces de rechange sont apparemment un élément important dans le bon fonc-
tionnement d’une unité de production, mais elles n’en expliquent pas les rai-
sons, et elles ne donnent pas les clés pour analyser le problème. Nous
expliquerons donc pour commencer pourquoi les pièces de rechange jouent un
rôle important dans la maintenance, et nous ferons ensuite une présentation
d’ensemble du contenu de cet article.
On peut dire de façon schématique que tout « bien » industriel (ou plus géné-
ralement tout bien produit par la technique) est composé d’éléments consti-
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© Techniques de l’Ingénieur MT 9 320 − 1
RW
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mtYSRP
R d’un accident, soit du fait de l’usure entraînée par le fonctionnement, soit parce
que l’âge a modifié ses caractéristiques (cas des pièces en caoutchouc), doit être
remplacé par un élément neuf, ou à la rigueur reconditionné de façon à retrouver
l’intégralité des caractéristiques initiales. Insistons encore sur le fait que cette
identité de la pièce de rechange par rapport au composant initial ne se limite pas
à sa géométrie, mais comprend toutes les caractéristiques : une pièce
mécanique devra être géométriquement identique au plan de définition, mais
cette identité inclura aussi la matière utilisée, les traitements thermiques qu’elle
subit, l’état de surface etc. Cette parfaite identité peut dans certains cas consti-
tuer un impératif vital (vis utilisées dans la structure d’un avion par exemple).
L’utilisateur du bien doit ainsi disposer d’un stock suffisant de composants
conformes aux spécifications du constructeur lui permettant de procéder à leur
remplacement dans les meilleurs délais, ou à défaut il doit pouvoir les approvi-
sionner très rapidement. La première démarche consistera donc à déterminer
dans la liste des composants d’un bien quels sont ceux qui risquent, soit par
usure, soit par accident, de ne plus rendre le service que l’on attend d’eux, et à
connaître aussi bien que possible les lois qui régissent ces phénomènes d’usure
ou de destruction accidentelle. C’est ce que nous examinerons dans les trois pre-
miers paragraphes de cet article.
Dans cette liste des composants susceptibles de subir des défaillances, on
pourra alors sélectionner la liste des composants qu’il est nécessaire de possé-
der en stock pour pouvoir assurer avec une probabilité satisfaisante la perma-
nence de la « fonction requise » et pour chacun d’entre eux le nombre requis.
Pour cela, on se basera notamment sur les lois d’apparition de défaillances, mais
aussi sur l’expérience des utilisateurs et des responsables de maintenance. Ce
sera l’objet des quatrième et cinquième paragraphes.
Nous constaterons alors que ce stock représente en général un investissement
significatif, auquel il faut procéder au moment de la fabrication du bien ou de la
construction de l’unité de production, si on veut éviter des surcoûts importants
ou des délais rédhibitoires (dus par exemple au coût ou aux délais de la remise
en fabrication). Ce stock doit être géré tout au long du « cycle de vie » du bien,
en respectant un équilibre toujours difficile entre la contrainte financière, qui
voudrait minimiser la valeur de ce stock improductif (improductif aux yeux des
financiers), et la contrainte technique, qui recherche une sûreté de fonctionne-
ment la plus élevée possible, ce qui conduit au contraire à majorer ce stock. Ce
sera l’objet des paragraphes 6 à 8.
Nous terminerons avec les pièces de rechange en évoquant, en général pour
les éliminer, quelques idées reçues au sujet des pièces de rechange (§ 9). Enfin
les dixième et onzième paragraphes traiteront de deux types de matériels indis-
pensables pour la maintenance et dont le service maintenance doit aussi assurer
la gestion : les consommables et les outillages.
Concernant les termes entre guillemets, le lecteur pourra se reporter dans ce
traité au glossaire [MT 9 610].
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MT 9 320 − 2 © Techniques de l’Ingénieur
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R
mentaires très simples » sont en réalité des pièces très spéciales
« une pièce de rechange est une pièce destinée à remplacer une répondant à des spécifications techniques très précises :
pièce défectueuse ou dégradée d’un bien en exploitation ». Cette
définition implique clairement que la pièce de rechange est un com- c’est par exemple le cas de vis ou de composants électroniques
posant élémentaire et c’est le plus souvent le cas, mais il existe des élémentaires destinés à des matériels pour lesquels la sécurité est
exceptions, comme nous allons le voir. primordiale : aéronautique, nucléaire, espace.
Nous prendrons l’exemple d’un réseau hydraulique à haute pres- Il résulte de cette variété une gamme de prix unitaires très éten-
sion qui comporte des organes tels que pompes, moteurs hydrau- due, allant du centime d’euro au million d’euros dans certains cas.
liques, vérins, vannes... La conception même de ces appareils, qui
comportent des ajustements avec des tolérances très faibles, exige de ■ Si l’on reste dans la catégorie malgré tout la plus courante, celle
recourir à des procédures de maintenance très strictes, dans ce que du composant élémentaire, les pièces de rechange peuvent se diffé-
l’on appelle des ateliers propres, c’est-à-dire des ateliers étanches, rencier en :
dans lesquels on accède par des sas et qui sont alimentés en air filtré, — pièce de fonctionnement : pièce appartenant à un bien et qui,
(on emploie aussi l’appellation de salles blanches), procédures mises pendant la durée de vie normale de ce bien, est appelée à subir des
en œuvre par des personnels hautement qualifiés vêtus comme des détériorations prévisibles nécessitant une ou plusieurs remises en
chirurgiens. L’utilisateur moyen ne possède généralement pas de telles état ou remplacements ; par détérioration prévisible, on entend ici
installations (dont le coefficient d’utilisation serait d’ailleurs trop faible l’abrasion, la corrosion, le vieillissement, la fatigue... ;
pour qu’elles soient rentables), et il a donc intérêt à ne pas descendre — pièce d’usure : pièce conçue pour recevoir seule, ou en prio-
au-dessous du niveau des organes énumérés plus haut considérer ces rité, les détériorations énumérées ci-dessus ;
organes, et eux seuls, comme des pièces de rechange. Si l’un d’entre — pièce de structure : pièce dont la dégradation dans les condi-
eux est en avarie, l’utilisateur devra le déposer et le remplacer par un tions d’usage normal est peu probable.
organe de rechange, en prenant les précautions de propreté indispen-
sables. L’organe en avarie devra être envoyé pour réparation au service La probabilité d’avoir à remplacer une pièce de structure pendant
après-vente du constructeur ou à une société spécialisée. Dans un tel la durée de vie nominale du bien considérée est d’ailleurs si faible
cas, la pièce de rechange est donc un appareil complet et non un com- que certains conviennent de ne pas considérer une pièce de struc-
posant élémentaire. ture comme pièce de rechange. Il est clair d’ailleurs que ces pièces
de structure ne seront en aucun cas stockées en permanence.
On notera à ce sujet que les moyens (matériels et humains) de ■ Une autre classification des pièces de rechange se réfère, non
la maintenance doivent être cohérents avec la politique de plus à leur nature, mais à leur origine, ou plus précisément à leur
maintenance de l’entreprise. Cette politique définit le niveau fabricant. On distinguera donc (norme X 60-012) :
des interventions sur les biens qui doivent être exécutées par le — pièce d’origine : pièce répondant en tout point au cahier des
personnel du service de maintenance (très schématiquement le charges du constructeur (caractéristiques techniques, tolérances,
niveau dans l’arborescence auquel on descend). La qualification contrôles) montée sur le bien neuf et fournie par le constructeur
des personnels, l’importance des outillages, et le niveau dans pour les besoins de la maintenance ;
l’arborescence auquel se situent les pièces de rechange (ensem- — pièce équivalente : pièce de rechange répondant au même
bles, sous-ensembles, composants élémentaires) doivent être cahier des charges que la pièce d’origine, mais non fournie par le
cohérents entre eux et cohérents avec la politique générale de constructeur ; elle est réputée interchangeable avec la pièce d’ori-
maintenance de l’entreprise. gine, dont elle doit assurer toutes les fonctions ;
— pièce interchangeable : pièce dont les caractéristiques d’inter-
face permettent la substitution à une pièce d’origine en conservant
■ La norme européenne EN 13306 (juin 2001 Terminologie de la
ses fonctions essentielles ;
maintenance), mise en application en France sous la référence X 60-
319, a donc tenu compte de cette situation et donne la définition sui- — pièce adaptable : pièce pouvant se substituer à une pièce d’ori-
vante de la pièce de rechange : « bien destiné à remplacer un bien gine, en conservant ses fonctions essentielles au prix d’une adaptation.
correspondant en vue de rétablir la fonction requise d’origine. Cette Commentaire : les pièces adaptables et interchangeables peuvent éventuellement
apporter une amélioration des fonctions requises : interchangeabilité, réduction des frais
définition est complétée par deux notes : de gestion des stocks, augmentation des performances, optimisation de la durabilité...
— le bien original peut être réparé ultérieurement ;
— un bien spécialement affecté et/ou interchangeable pour un ■ On peut enfin classer les pièces de rechange en fonction du mode
équipement déterminé est souvent désigné par pièce de rechange de destruction du bien qu’elles sont destinées à remplacer. C’est en
spécifique ». effet à la suite de la destruction, totale ou partielle, de ce bien qu’il
faut le remplacer par un bien en bon état, c’est-à-dire par une pièce
Cette définition peut paraître abstraite et on peut dire qu’elle l’est de rechange, et nous verrons que selon le mode de destruction du
délibérément afin de couvrir l’ensemble des objets qui pourront être bien (c’est-à-dire en général d’un composant) la mise en œuvre des
catalogués et utilisés comme pièces de rechange. Elle ne dit pas en pièces de rechange, donc le calcul du stock nécessaire et la gestion
effet que la pièce de rechange est un composant élémentaire du de ce stock varie considérablement. Nous commencerons donc par
type vis ou fusible, conformément à la notion que l’on pourrait avoir examiner les modes de destruction, ou de détérioration d’un bien.
spontanément de la pièce de rechange. Elle ne précise même pas Nota : X 60-012 Décembre 1982 Termes et définitions des éléments constitutifs et de
s’il s’agit d’un composant élémentaire, d’un sous-ensemble ou d’un leurs approvisionnements pour les biens durables.
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Management de l’obsolescence
des équipements
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1. Obsolescence : points de vue et définitions .................................... MT 9 150 - 2
1.1 Points de vue fabricants/fournisseurs ........................................................ — 2
1.2 Vocabulaire de l’obsolescence.................................................................... — 2
2. DémarcG vis-à-vis de l’obsolescence ................................................ — 3
2.1 Choix des stratégies..................................................................................... — 3
2.1.1 Différentes stratégies de management ............................................. — 3
2.1.2 Stratégie réactive ................................................................................ — 4
2.1.3 Stratégie préventive............................................................................ — 4
2.1.4 Choix du type de stratégie.................................................................. — 4
2.2 Détection des obsolescences ...................................................................... — 5
2.2.1 Cas d’un management réactif ............................................................ — 5
2.2.2 Cas d’un management préventif........................................................ — 5
2.3 Attribution des priorités .............................................................................. — 5
2.3.1 Cas d’une stratégie réactive ............................................................... — 6
2.3.2 Cas d’une stratégie préventive........................................................... — 6
2.4 Recherche de solutions ............................................................................... — 6
2.5 Pérennisation de la démarche .................................................................... — 7
3. Conclusion.................................................................................................. — 7
Pour en savoir plus ........................................................................................... Doc. MT 9 150
SQ
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SR
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agTXUP
Documentation de la fonction
maintenance
Bernard MECHIN
R
par
Directeur du Centre international de maintenance industrielle (CIMI)
l est reconnu par tous les acteurs de la fonction maintenance que la docu-
I mentation joue un rôle très important dans la conception et la réalisation des
actions de maintenance d’un bien. Il en va de même d’ailleurs pour son exploi-
tation au quotidien. Encore faut-il savoir ce que l’on entend par documentation.
En effet, la documentation devra être adaptée au besoin tel que les personnels
concernés peuvent le ressentir. En particulier, on devra attacher une importance
considérable à toute la documentation intrinsèquement liée au matériel que l’on
appellera couramment « documentation d’exploitation et de maintenance ».
Cependant, pour accomplir sa mission et atteindre ses objectifs, la fonction
maintenance aura besoin d’utiliser tout un ensemble d’autres documents, qu’ils
relèvent d’un ordre général ou qu’ils soient adaptés au fonctionnement et à la
gestion de la fonction.
On sera donc amené à envisager tous les aspects de ces besoins documen-
taires dans le cadre d’une sous-fonction de la fonction maintenance : la fonction
documentation, qui, en règle générale, est de la responsabilité de la fonction
méthodes maintenance.
Dans cette approche, on s’intéressera aux points suivants :
— type de documents nécessaires ;
— conception des documents et de la base documentaire ;
— modes opératoires d’utilisation des documents ;
— gestion de la base documentaire ;
— etc.
Chacun des points précédents nécessitera de se poser les questions
classiques : Quoi ? Qui ? Comment ? Quand ? Où ? Pourquoi ?...
Pour assumer pleinement ses missions et satisfaire les besoins de ses clients
internes dans le respect des objectifs réciproques, la fonction maintenance a
besoin de se constituer une base documentaire structurée. Le principal objectif
de cette base est de mettre à la disposition des personnes autorisées, de
p。イオエゥッョ@Z@ェ。ョカゥ・イ@RPPT
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© Techniques de l’Ingénieur, traité Conception - Production AG 4 850 − 1
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agTXUP
R 1. Documentation générale inventoriés, classés et codifiés selon les critères les plus appropriés.
C’est la nomenclature qui va permettre de formaliser cet inventaire.
Bien évidemment, ne serait-ce que pour des impositions fiscales,
● Cette documentation, propre au service maintenance, toute entreprise dispose déjà d’un inventaire valorisé de ses biens
comprend tous les documents généraux, internes ou externes, qui immobilisés au sens comptable du terme. Toutefois, cet « inventaire
concernent le cœur des métiers de la maintenance et qui ne sont pas comptable » répond rarement aux besoins de la maintenance. C’est
propres à tel ou tel matériel. Ce sont par exemple : pourquoi, au sein d’une entreprise et en accord bien sûr avec les
— livres traitant des problèmes de maintenance, tant du point services de gestion, les responsables de la fonction maintenance
de vue général ou organisationnel que du point de vue technique ; sont conduits à établir la nomenclature « maintenance » des biens
— encyclopédies générales ou spécialisées de maintenance ; dont elle a la responsabilité.
— revues techniques, générales ou spécialisées ;
— actes de congrès, colloques, conférences..., traitant des pro-
blèmes de maintenance ; La nomenclature des biens d’une entreprise est donc l’énumé-
— normes françaises et, éventuellement, internationales ; ration de tous ses biens, classifiés et codifiés après avoir été
— documentations des fournisseurs : catalogues généraux ou désignés, établie à partir de critères d’utilisation (systèmes,
spécifiques de composants, d’outillages et de matériels et fourni- fonctions) et de la structure (organes physiques).
tures divers.
● À cette documentation présentant un caractère plutôt technique,
on peut adjoindre tous les documents internes à la société et qui ■ Objectifs généraux
doivent être connus et appliqués par l’ensemble du personnel ● Établir le fichier des biens : répertorier et identifier les biens
concerné. Il s’agit, entre autres, de l’ensemble des procédures rela- immobilisés.
tives au système d’assurance de la qualité et qui définissent les
● Favoriser la création et le classement d’une documentation
modes de fonctionnement requis.
appropriée pour chaque bien identifié.
● Tous ces documents devront être répertoriés et classés dans
une (des) armoire(s) accessible(s) en permanence à tout un chacun, ● Servir de base de données pour :
en adoptant le mode de classement qui semblera le plus approprié — analyser techniquement les coûts de maintenance ;
en fonction du type de document : — établir le budget de maintenance ;
— rayonnages pour les livres et gros catalogues ; — définir les méthodes de maintenance appropriées et, en parti-
— dossiers suspendus pour les notices, catalogues, classés par culier, mettre en place un plan de maintenance préventive.
thèmes et/ou fournisseur... ;
— classeurs de procédures... ; ■ Principes généraux de classement des biens
— etc.
Le classement des biens est effectué en fonction de critères tels
● Il sera nécessaire, dans la plupart des cas, d’établir un fichier, de que :
préférence informatisé, en fonction de l’importance de cette base
• Type d’industrie :
documentaire afin de retrouver facilement tout document recher-
ché. Le mode de référencement des documents et leurs modes de — industries où les biens sont pratiquement fixes ;
classement et de rangement devront être connus de chaque per- — industries où les biens sont mobiles.
sonne concernée. • Nature des biens.
● Toute documentation ne peut s’envisager que vivante. On • Utilisation des biens.
s’attachera donc à définir de façon précise la procédure de mise à Pour une entreprise donnée, le classement peut s’effectuer de
jour des fichiers documentaires, décrivant, pour chaque type de deux façons complémentaires.
document, les éléments suivants :
● Les biens peuvent être classés successivement par :
Fréquence de la mise à jour ...................................... Quand ?
Personne(s) responsable(s) de cette mise à jour .... Qui ? • Secteurs : ateliers, unités de production, ligne de production,
Moyens nécessaires à mettre en œuvre .................. Comment ? annexes.
• Chaîne de maintenance, au sein de chaque secteur, atelier...
Une chaîne de maintenance est un ensemble homogène d’installa-
tions, machines et appareils dont l’usure ou la diminution de rende-
2. Nomenclature ment est fonction du même nombre d’unités d’œuvre ou d’une
fraction constante de cette quantité dont l’unité caractérise le mieux
l’utilisation (heures de marche, kilomètres, tonnes produites, nombre
■ Définition de pièces...).
Pour pouvoir maintenir les biens d’une entreprise, il est néces- Le classement par chaîne de maintenance permet de :
saire dans un premier temps d’en connaître la nature et l’impor- — simplifier le suivi de l’utilisation du matériel ;
tance. Tous les biens d’une entreprise devront donc être — adapter la maintenance à cette utilisation ;
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
AG 4 850 − 2 © Techniques de l’Ingénieur, traité Conception - Production
ST
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par Bernard MECHIN
Ancien directeur du Centre international de maintenance industrielle
Animateur de groupes de travail AFNOR et CEN
SU
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R
Mais la perception habituelle de la normalisation est trop restricti-
structurer, en particulier, les relations contractuelles, la formation
vement celle d’une activité technique relative aux produits (standar-
initiale ou continue et les produits logiciels (GMAO).
disation, qualification et certification, mise en œuvre). L’ensemble
des normes concernant les produits représente ainsi une part impor- Parallèlement à la démarche française de normalisation en
tante du catalogue de l’AFNOR. Par contre, les normes concernant maintenance, la démarche européenne décrite dans le paragraphe
les fonctions de l’entreprise sont beaucoup moins nombreuses. suivant conduit à intégrer dans le corps des normes françaises les
Cependant, un certain nombre de travaux de normalisation depuis normes européennes actuellement publiées. C’est en effet une
une trentaine d’années se sont caractérisés par une démarche règle obligatoire commune, au sein du Comité européen de nor-
commune choisissant une approche par fonctions des entreprises : malisation, que de transcrire en normes nationales dans chacun
gestion et assurance de la qualité, logistique, gestion de production, des pays adhérents les textes européens publiés.
maintenance, environnement, développement durable.
Cette « nouvelle approche » de la normalisation prend en
compte le fait que chaque fonction de l’entreprise implique 1.3 Travaux de la Commission
nombre de problèmes d’interface – matériel ou conceptuel – de de normalisation X60G maintenance
nature répétitive et relevant de solutions normatives. Cette appro-
che, à la fois conceptuelle et organisationnelle, a permis de À l’occasion de la publication des deux premières normes euro-
« codifier » un certain nombre de pratiques internes de l’entre- péennes de maintenance en 2001 et 2002, normes qui ont été
prise. De ces travaux découlent de véritables normes de gestion transcrites, ipso facto, en normes françaises, il est apparu judicieux
riches d’applications para-normatives. Ce type d’approche norma- à la Commission de normalisation X60G d’entamer une réflexion
tive, analysée depuis l’intérieur de l’entreprise, correspond à une globale sur l’ensemble des normes françaises relatives à la mainte-
mutation radicale dans l’image de marque de la normalisation : nance (classe X60, listée ci-après).
vécue comme une solution pratique et commode aux différents C’est pourquoi, en complément de la réflexion menée au niveau
problèmes quotidiens, un langage commun dans la hiérarchie de européen et décrite ci-après, la Commission X60G, tout en partici-
la fonction ou une rationalisation de son fonctionnement interne, pant aux travaux européens, a pris la décision de réétudier un cer-
elle est perçue par les industriels comme un réel facteur d’amélio- tain nombre de textes et d’en établir de nouveaux pour satisfaire
ration de la productivité de l’entreprise et non plus comme une les besoins qui apparaissent au fil du temps. Dans la liste suivante,
contrainte. D’où, pour ces industriels, la prééminence de l’image on constatera qu’un nombre important de nouveaux documents
d’une normalisation mettant en commun, capitalisant un ont été publiés depuis 2001. Parallèlement aux textes révisés, la
savoir-faire industriel sur des sujets où les entreprises – chacune Commission a décidé de travailler sur des sujets qui donnent lieu à
prise isolément – ont aujourd’hui de moins en moins de disponibi- la publication de nouveaux documents (normes, fascicules de
lités financières d’études et d’investissements. Ces sujets poten- documentation ou guides d’application).
tiels sont les bases d’expériences transversales aux entreprises,
non stratégiques par rapport au développement concurrentiel de la
courbe d’expérience de chacune d’entre elles. 1.4 Liste des principales normes
Depuis les premiers travaux du Groupe qui, en 1976, a travaillé ou documents français
sur la « Durabilité et durée de vie des équipements industriels »,
toute l’histoire de la normalisation en maintenance s’inscrit dans
de maintenance actuellement
cette démarche. Que de chemin parcouru ! en vigueur (liste arrêtée
en mars 2014)
1.2 Système normatif français La liste ci-dessous ne présente que les normes essentielles liées
à la fonction maintenance et à ses activités et ne reprend pas bien
en maintenance sûr les normes qui ont été annulées ces dernières années à la suite
des travaux conjoints du CEN et de l’AFNOR.
À l’instar de ce que l’on a pu constater sur certains marchés
internationaux, les industriels français, représentés au sein de la § Fonction maintenance
Commission française de normalisation X60G, ont compris que la FD X60-000 (mai 2002)
normalisation jouait désormais un rôle majeur dans la défense de
leurs intérêts dans les échanges intra-européens. Aujourd’hui, le Ce fascicule de documentation a pour objet de présenter les
rôle régulateur que jouent les normes s’exprime au niveau des lignes directrices à prendre en considération pour concevoir, éva-
enjeux de la « nouvelle normalisation » : luer ou réviser le processus maintenance qu’une entreprise indus-
trielle ou de service est amenée à mettre en place pour satisfaire
– mondialisation de l’économie qui aboutit à ce que les échan- ses enjeux techniques et économiques. Il ne concerne pas toute-
ges se développent deux fois plus vite que la production ; fois certaines activités traditionnellement dévolues aux services
– spécialisation accrue des entreprises et développement de maintenance des entreprises mais qui, de nature différente, ne
l’externalisation (sous-traitance) ; relèvent pas de la maintenance telle qu’elle est définie dans la
– exigences croissantes de qualité et évolution des référentiels norme NF EN 13306 : travaux neufs, sécurité, environnement... Il
correspondants ; exclut également la maintenance des logiciels... même si ceux-ci
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Normes de maintenance
européennes et internationales
par Antoine DESPUJOLS
Ingénieur chercheur
R
EDF Recherche et développement
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1. Documents de référence Les normes ne sont pas les seuls documents produits par les
organismes de normalisation. Il en existe d’autres parmi lesquels :
pour la maintenance – des normes expérimentales (XP) ou des spécifications techni-
ques (TS, PAS) qui sont validées par une commission compétente
mais ne sont pas soumises à enquête publique ; elles doivent être
réexaminées après un délai de mise à l’épreuve de cinq ans
1.1 Besoins de la maintenance maximum ;
La maintenance couvre un vaste ensemble d’activités et de – des fascicules de documentation (FD) ou des rapports techni-
métiers communs à tous les secteurs industriels. Elle utilise des ques (TR) qui sont uniquement informatifs et ne sont pas soumis à
méthodes, des techniques, des pratiques et des concepts qui enquête publique ; ils sont également validés par une commission
s’enrichissent et se formalisent au cours du temps. Ces connais- compétente ;
sances de base doivent être partagées par les différents acteurs – des accords (CWA [CEN Work Agreement ] par exemple) qui
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quelles que soient leurs entreprises, leurs installations et leurs proposent des solutions dans des domaines peu stabilisés et qui
localisations. On estime qu’environ un tiers des activités de main- résultent uniquement d’un consensus au sein d’un groupe de
tenance est externalisé, ce qui concourt à la diffusion d’un travail...
savoir-faire collectif qu’il est bénéfique de rassembler dans des Les statuts de ces documents les placent à un niveau inférieur à
documents de référence mis à jour périodiquement. C’est ce que celui des normes mais ils constituent souvent une première étape
permet la normalisation qui constitue de fait le cadre idoine pour avant d’être révisés et proposés ensuite comme nouveaux projets
offrir un état de l’art aux différentes parties prenantes et pour les de normes. Ainsi, l’EN 13269 sur les contrats de maintenance a
aider à communiquer, à travailler ensemble et à progresser. commencé par être une norme expérimentale, l’EN 15628 sur la
Cet intérêt pour les normes est assez bien compris puisqu’on qualification du personnel de maintenance a été précédée par un
constate que ce domaine donne lieu à une activité relativement document technique (TR), le PAS 55 édité par le BSI a été à la base
importante aussi bien au niveau national, qu’européen ou interna- de l’ISO 55000, le CWA 15740 sur le Risk-Based Inspection est en
tional. De nouveaux documents sont régulièrement publiés pour train d’être retravaillé au sein du CEN pour une proposition de
couvrir de nouveaux thèmes tandis que de nombreux autres sont norme. Il ne faut donc pas négliger leur importance.
révisés ou reconduits. Des groupes de travail se créent, se défont et
se reconstituent pour faire évoluer continûment le corpus normatif.
1.3 Implication dans les activités
de normalisation
1.2 Caractéristiques des documents
normatifs Toute entreprise ou organisation peut participer aux activités de
normalisation de différentes manières selon les ressources qu’elle
Les documents normatifs se distinguent plus particulièrement veut y consacrer et l’influence qu’elle souhaite avoir. On peut
par les caractéristiques suivantes : ainsi :
– ils sont publiés par des instituts de normalisation reconnus aux – se contenter de réagir aux enquêtes publiques qui durent en
niveaux national (exemples : AFNOR, DIN, BSI, AENOR, UNI, etc.), général deux à trois mois ; pendant cette période les projets de
européen (CEN, CENELEC, etc.) ou international (ISO, CEI, etc.). Il normes sont accessibles gratuitement sur les sites des organismes
existe aussi des organismes privés, comme par exemple la SAE nationaux et chacun peut faire des commentaires sur les docu-
(Society of Automobile Engineers ) ou le CNOMO (Comité de nor- ments en proposant des modifications ; ces commentaires sont
malisation des moyens de production) pour l’automobile, qui pro- ensuite analysés par une commission d’experts (par exemple la
duisent des documents de référence qui n’ont pas le statut officiel commission X60G de l’AFNOR pour la maintenance ou l’UF56 pour
de norme ; pour utiliser un autre terme, on peut dire que ce sont la sûreté de fonctionnement) ;
des « standards », ce qui n’enlève rien à l’intérêt technique qu’ils – être membre de la commission d’experts du domaine et parti-
peuvent avoir ; ciper aux votes et aux réunions qui analysent les commentaires et
– ils sont le résultat d’un consensus entre les parties prenantes décident de ceux qui sont retenus et transmis aux groupes de
(accord sans opposition ferme) ; les documents sont rédigés par travail ; on a alors plus de chance de faire passer ses idées et cela
des groupes de travail composés d’experts du domaine ; ils sont permet également de se tenir au courant des travaux en cours ;
ensuite soumis à enquête publique et les commentaires qu’ils sus- – être membre de groupes de travail nationaux de l’AFNOR et
citent sont analysés, puis, soit pris en compte, soit rejetés avec des rédiger des documents normatifs français qui suivent le processus
explications ; cette boucle peut être parcourue plusieurs fois avant évoqué ci-dessus ; on participe alors activement à des groupes de
que le document ne soit finalisé et soumis au vote ; contrairement travail (que l’on peut même piloter) et les documents produits
à d’autres types de documents (livres ou revues, même avec peuvent être proposés ensuite au CEN comme nouveaux sujets et
comité de lecture), ce processus garantit une certaine « solidité » devenir par la suite des normes européennes ;
des connaissances qui sont capitalisées et périodiquement révi- – être membre de groupes de travail européens ou internatio-
sées, ce qui en fait des documents reconnus et volontiers utilisés naux et agir activement sur des normes qui ont des niveaux de
par la profession ; reconnaissance et de diffusion plus élevés.
– dans la majorité des cas, ils sont d’application volontaire, ce L’expérience montre que la participation directe et assidue à des
qui veut dire qu’ils ne sont pas obligatoires et que chacun est libre groupes de travail est une condition quasiment nécessaire pour
de ne pas les appliquer ; seules environ 1 % des normes sont faire passer des idées (sans être forcément suffisante). Le pilotage
imposées par des réglementations ; si elles peuvent parfois être de groupes apporte une capacité nettement accrue pour influer sur
exigées par un contrat signé entre partenaires, cela reste malgré le contenu des documents normatifs.
tout un cas d’application volontaire ;
– certaines normes sont aussi des instruments de certification On peut par ailleurs citer plusieurs bénéfices à tirer d’une parti-
dont le but est d’assurer qu’une organisation, un processus, un cipation à la normalisation et notamment dans les domaines de la
service, un produit ou des compétences professionnelles sont maintenance et de la sûreté de fonctionnement :
conformes à des exigences spécifiées ; être certifié peut être utile – c’est une façon très efficace de diffuser des concepts, des
(voire nécessaire) à une entreprise en terme d’image et procurer méthodes et des techniques aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur
un avantage concurrentiel (certification ISO 9000, ISO 14000, de l’entreprise (plus particulièrement dans le cas de grandes
ISO 55000, etc.). entreprises) ;
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2. Comités de normalisation
relais européen est le CEN et l’AFNOR le relais national ; on y
trouve en particulier des comités techniques qui travaillent sur
des techniques spécifiques de maintenance conditionnelle
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comme le TC108 qui traite de surveillance vibratoire et le
dans le domaine TC135 dédié aux examens non destructifs ; on notera égale-
ment le TC251 qui travaille sur la gestion d’actifs physiques et
de la maintenance qui considère les activités de maintenance ;
– au niveau européen : le CEN (Comité européen de norma-
2.1 Organismes et comités techniques lisation) [6] a créé en 1994 un comité technique « Maintenance »
(TC319) dont la mission consiste à élaborer des normes relatives
La maintenance est un large domaine qui développe et applique au management des activités de maintenance qui concernent les
des connaissances et des compétences diverses. C’est ce qui systèmes industriels et le secteur du bâtiment et des
explique en partie que des normes de maintenance soient publiées infrastructures ; l’entité nationale qui participe à ces travaux est la
dans plusieurs comités techniques (TC) de différentes organisa- commission maintenance (X60G) de l’AFNOR [7] ; les documents
tions. La figure 1 présente les organismes de normalisation et les produits sont multisectoriels et concernent différents aspects de la
TC qui publient des normes à caractère général dans le domaine maintenance (terminologie, documentation, contrats, qualification
de la maintenance. du personnel, indicateurs, etc.) ;
TC135
CEI ISO
Niveau Commission Organisation
international électrotechnique internationale
internationale de normalisation
TC56 TC108 TC251
CENELEC
CEN
Niveau Comité technique Comité
Comité européen
européen maintenance Comité européen technique asset
de normalisation
de normalisation management
électrotechnique
TC319
CN
Risques
AFNOR/UTE AFNOR
Niveau Union Association
national technique française de
de l’électricité normalisation
Comité Commission
SdF maintenance
UF56 X60G
SY
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GMAO
Identifier les objectifs et les enjeux
par Yves LE CAZ
Directeur de Triskel Consulting
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1. Un outil stratégique ................................................................................ MT 9 460 – 2
1.1 Axes de réflexion......................................................................................... — 2
1.2 Axes directeurs d’amélioration .................................................................. — 2
2. Mutations technologique, organisationnelle et humaine............. — 2
2.1 Apports de la GMAO : analyse des besoins .............................................. — 2
2.2 Qualités de l’informatique opérationnelle de maintenance .................... — 3
3. Enjeux et objectifs................................................................................... — 4
3.1 Démarche ..................................................................................................... — 4
3.2 Identification des enjeux............................................................................. — 4
4. Évaluation des enjeux et des gains potentiels ................................ — 5
4.1 Évaluation des enjeux ................................................................................. — 5
4.2 Méthodologie de quantification des gains potentiels et dépenses à
prévoir : cas industriel................................................................................. — 6
5. Conclusion ................................................................................................. — 8
Références bibliographiques ......................................................................... — 8
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mondialisation des économies, il devient fondamental de moder- La fonction maintenance, composante stratégique du système
niser l’outil de production. Toute erreur quantitative ou qualitative d’information de l’entreprise, doit donc se doter de moyens
dans ce domaine a des conséquences économiques pouvant mettre modernes de traitement de l’information lui permettant de répondre
en péril la pérennité de l’entreprise. C’est pourquoi le critère de coût aux contraintes ou exigences suivantes :
global de cycle de vie (LCC : life-cycle costing) devient l’un des
critères prédominants au moment du choix d’un investissement. — volumes importants d’informations à maîtriser ;
— exploitation rapide d’informations fiables et structurées ;
Ce coût global prend en compte toutes les composantes des
— décentralisation des informations opérationnelles sur le
coûts engendrés par le bien investi et en particulier son coût de
« terrain » ;
maintenance. L’un des objectifs de la fonction maintenance reste
donc de maîtriser le coût global de maintenance (coût direct + coût — allègement du travail administratif des techniciens de mainte-
indirect). nance pour leur permettre de se concentrer sur leur métier et d’amé-
liorer leur efficacité ;
— décentralisation des responsabilités pour une meilleure
En d’autres termes, investir mieux devient une nécessité réactivité ;
vitale pour les entreprises industrielles. — concentration des efforts sur ce qui rapporte ;
— synthèse et reporting, intégration des informations de mainte-
nance dans le système d’information de l’entreprise ;
■ Prix de revient industriel : toute entreprise industrielle se doit
actuellement de mener en permanence une réflexion approfondie — formalisation et conservation du savoir-faire ;
quant à ses prix de revient. Cette réflexion porte en particulier sur — standardisation du vocabulaire utilisé ;
l’optimisation des coûts et de leurs composantes. La productivité — traçabilité des événements liés au processus de maintenance,
doit être le résultat de l’ensemble des gains réalisés sur tout le sys- etc.
tème d’information et de production de l’entreprise. La difficulté cependant pour les responsables de la fonction est de
justifier vis-à-vis des décideurs les choix des directions et de les
conforter en élaborant un dossier technico-économique argumenté,
Des ordres de grandeur permettent de mieux appréhender caractérisant sous forme quantifiée :
l’importance de cette réflexion :
— la maintenance de la valeur ajoutée ou du coût de transfor- — les enjeux identifiés ;
mation peut représenter 10 % à 30 % ; — les objectifs valorisés ;
— le coût global de maintenance (coût direct + coût — les investissements (directs et indirects) à prévoir ;
indirect + coût de possession des stocks) peut atteindre jusqu’à — les gains escomptés ;
50 % de la valeur ajoutée ; — le seuil de rentabilité du projet.
— une économie de 15 % sur les coûts de maintenance
correspond souvent à la totalité de la marge bénéficiaire d’une
entreprise.
2. Mutations technologique,
■ Nouvelles technologies : les caractéristiques technico-économiques
des outils de production actuels ont considérablement évolué organisationnelle
depuis quelques années :
— accroissement de l’automatisation ;
et humaine
— complexification et imbrication des technologies mises en
œuvre ;
— outils de pilotage et de diagnostic intégrés ; 2.1 Apports de la GMAO : analyse
— coût d’acquisition élevé ;
— réduction des durées d’amortissement.
des besoins
La fonction maintenance doit s’adapter à ces mutations technolo-
giques. L’évolution incontournable de la problématique de la maintenance,
notamment son évolution économico-financière, a définitivement
eu raison du « système D » (D comme dépannage bien sûr) pure-
ment technique. La réparation n’est plus la seule et unique raison
1.2 Axes directeurs d’amélioration d’être de la maintenance. Les méthodes préventives (systématique,
conditionnelle, prévisionnelle) ont pris le pas sur la méthode tradi-
tionnelle (curative) et, pour justifier leur bien fondé, elles imposent
Compte tenu des évolutions que l’on voit se développer dans les une optimisation des organisations, des ressources nécessaires
entreprises et les démarches d’amélioration continue mises en mises à disposition, des moyens et des méthodes de travail.
œuvre, les axes d’amélioration impliquant la fonction maintenance La GMAO devient alors un outil indispensable à l’atteinte des
peuvent être définis comme : objectifs qui s’imposent désormais à la fonction maintenance.
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GMAO
Concevoir et mettre en œuvre un projet
par Yves LE CAZ
Directeur de Triskel Consulting
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1. Projet de GMAO........................................................................................ MT 9 461 – 2
1.1 Objectifs ....................................................................................................... — 2
1.2 Démarche ..................................................................................................... — 2
1.3 Points clés de la démarche ......................................................................... — 2
1.4 Équipe projet GMAO ................................................................................... — 2
1.5 Apport de l’équipe projet ............................................................................ — 2
2. Les différentes phases de la démarche ............................................. — 3
2.1 Phase 1 : état des lieux................................................................................ — 3
2.2 Phase 2 : modélisation ................................................................................ — 4
2.3 Phase 3 : schéma directeur d’informatisation........................................... — 5
2.4 Phase 4 : stratégie de mise en place.......................................................... — 6
3. Management du projet ........................................................................... — 6
3.1 Constitution de l’équipe projet................................................................... — 7
3.2 Démarche de l’équipe projet ...................................................................... — 7
4. Animation, motivation, formation ...................................................... — 8
4.1 Système d’animation .................................................................................. — 8
4.2 Motivation .................................................................................................... — 8
4.3 Formation ..................................................................................................... — 8
5. Système de suivi-évaluation ................................................................. — 11
5.1 Objectifs ....................................................................................................... — 11
5.2 Méthode utilisée .......................................................................................... — 11
5.3 Exploitation des fiches d’audit ................................................................... — 15
6. Conclusion ................................................................................................. — 15
Références bibliographiques ......................................................................... — 15
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tème d’information global. nication au sein des différentes entités de la fonction maintenance et
des autres fonctions concernées de l’entreprise et maintenir la moti-
vation des principaux acteurs.
Les enjeux majeurs de l’informatisation de la fonction mainte-
Elle doit également suivre l’avancement des actions et garantir le
nance sont les suivants :
respect du planning.
— suivre, contrôler et optimiser les différents aspects de la main-
tenance (activités, coûts, pannes, stocks…) ; ■ Conseiller : l’informatisation de la maintenance crée souvent un
— analyser les données recueillies (indicateurs, tableau de bord) climat psychologique favorable à une remise en cause des méthodes
et, partant des résultats obtenus, améliorer les performances des de travail. Pour tirer le meilleur profit de l’outil de GMAO, il est sou-
fonctions production/maintenance, en optimisant : vent nécessaire de se remettrre en cause, en optimisant les métho-
des de travail, les procédures et les processus de communication.
• la disponibilité (fiabilité, maintenabilité) des matériels et équipe-
ments de production, En s’appuyant sur l’expertise de chacun de ses membres, l’équipe
• l’atteinte de ces objectifs au coût optimal. « projet » proposera sur ces différents aspects des améliorations
éventuelles.
Les gains obtenus au travers de ce type de projet proviennent sou-
1.2 Démarche vent bien plus des améliorations au sein des organisations internes,
induites par la mise en place d’un logiciel industriel, que de l’exploi-
tation du logiciel lui-même.
La démarche proposée doit permettre de :
■ Manager : pour atteindre les objectifs précités, il importe que le
— assurer avec efficacité et securité l’implantation d’un outil management du projet de GMAO soit pris en charge par des
informatique de GMAO ; personnes :
— obtenir la plus forte intégration possible entre le progiciel
retenu et le système d’information en place ; — connaissant bien la « fonction maintenance » au sein d’activités
industrielles ;
— garantir la meilleure adaptation possible entre le progiciel et
l’organisation initiale de la production et de la maintenance ; — sachant convaincre et créer les conditions qui vont permettre à
— satisfaire les besoins des utilisateurs en garantissant une utili- chacun d’être motivé pour la bonne exécution du projet ;
sation optimale du progiciel de GMAO. — ayant des qualités d’animateur, capables de répondre aux
besoins et attentes de leurs interlocuteurs, par des exemples ou des
cas concrets adaptés à des professionnels expérimentés, mais par-
fois peu enclins à se remettre en cause.
1.3 Points clés de la démarche
Les points clés de la démarche proposée se concrétiseront par la 1.5 Apport de l’équipe projet
mise en œuvre des étapes suivantes :
— établissement d’un état des lieux de la fonction maintenance et
formalisation de l’analyse : Au-delà de son rôle de management du projet de GMAO, l’équipe
• modélisation fonctionnelle, projet, grâce à l’expérience et à l’expertise de ses membres, évitera
• synthèse des points forts et des points faibles, que certaines erreurs, pourtant classiques mais trop souvent répé-
tées, ne soient commises dans le déroulement du projet.
• propositions d’amélioration en termes de procédures ou de
méthodes de travail. Exemples :
Cet état des lieux peut être réalisé en interne (autodiagnostic) ou — formaliser insuffisamment des règles de constitution de la base
avec l’intervention d’un conseil extérieur ; de données techniques, ce qui peut conduire par exemple à un décou-
— définition d’un schéma directeur d’implantation d’un système page des équipements de production inadapté à l’exploitation in fine
de GMAO, à partir d’une démarche structurée, concrète et des données du système de GMAO ;
pragmatique ; — voir trop grand dès le départ : pas de progressivité, ni de sélecti-
vité dans le chargement de la base de données techniques ;
— définition d’un plan stratégique de mise en place du schéma
— être trop perfectionniste et pas assez pragmatique dans le déve-
directeur.
loppement d’applications spécifiques ou d’interfaçage ;
Une équipe « projet » (parfois appelée « comité de pilotage ») doit — négliger la composante humaine, sociale et psychologique et
donc être mise en place dès le lancement du projet de GMAO. Elle créer un phénomène de rejet du projet de la part du personnel ;
doit s’appuyer sur une démarche participative afin de garantir le — sous-estimer l’importance de la formation et de la normalisation
succès de la mise en œuvre de celui-ci et sa pérennisation. de l’ensemble des acteurs concernés par le projet.
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2.1.1 Finalités (ce qui entre et ce qui sort par activité).
À partir de cette méthodologie d’analyse, chacun pourra s’expri-
L’étude préliminaire a pour objectif de définir concrètement l’orga- mer sur ses propres activités et sur les manques ou les difficultés
nisation de la fonction maintenance dans l’optique du futur système qu’il rencontre. Cette analyse mettra en évidence, en particulier, les
d’information de l’entreprise. différents niveaux de gestion, de décision, de communication.
Les finalités attendues de cette phase sont : Toute cette connaissance existe intrinsèquement dans le vécu et
— avoir une photographie objective de l’existant en termes l’expérience de chacun, il ne reste qu’à la formaliser en identifiant et
d’organisation, de gestion et de moyens humains et matériels mis caractérisant les dysfonctionnements et les gisements d’améliora-
en œuvre pour assumer la fonction maintenance ; tion décelés.
— disposer de dossiers de référence, constitués des descriptifs
des principales procédures de maintenance et de modèles figurant 2.1.2.3 Activités analysées
les flux de données et d’information, liés à la fonction maintenance ;
— s’immerger dans la « culture maintenance » de l’entreprise Chaque activité analysée fera l’objet d’une grille spécifique qui,
afin de comprendre les spécificités de chaque entité de selon le contexte, pourra être plus ou moins précise.
maintenance ; ■ Travaux de maintenance :
— dans le cas de l’intervention d’un conseil extérieur, nouer un — demandes d’intervention (émission, validation, traitement…) ;
premier contact avec l’équipe projet et les futurs utilisateurs de ce — préparation des interventions ;
projet de GMAO ; — planification des travaux ;
— définir les bases et les règles d’un travail en équipe fructueux, — distribution des phases de travail aux équipes d’intervention ;
cohérent et homogène. — suivi de réalisation ;
Les « produits » élaborés tout au long de cette phase serviront à : — gestion des travaux ;
— gestion des arrêts techniques.
— analyser le problème posé dans le cadre des groupes de travail
qui pourraient être mis en place ; ■ Équipements et documentation technique :
— informer sur le travail de ces groupes ; — nomenclature ;
— communiquer les décisions prises et leurs justifications ; — suivi des équipements ;
— exploiter le système de GMAO, dans le cadre de supports de — fichier équipement ;
formation intégrant les notions de référentiels d’organisation et de — arborescence topologique et fonctionnelle ;
gestion, parallèlement aux transactions apprises et aux navigations — arborescence technique ;
nécessaires pour réaliser une tâche précise avec l’outil de GMAO. — liste des pièces de rechange ;
— documentation technique.
■ Articles, stocks et gestion des achats :
2.1.2 Contenu
— gestion des articles et des stocks ;
— gestion des achats.
2.1.2.1 Principe général
■ Gestion des coûts :
L’analyse de l’existant permet d’appréhender et d’évaluer l’organi-
sation de la fonction maintenance en abordant les aspects suivants : — coûts directs ;
— coûts indirects.
— ce qui s’y passe : activités, techniques, technologies ;
— ce que l’on y fait : missions, répartition des tâches ; ■ Aides à la décision :
— comment cela fonctionne : structure, organigramme, procédu- — tableau de bord ;
res de fonctionnement ; — analyse des dysfonctionnements et des pannes ;
— quelles sont les performances (références) du système actuel — historique ;
et comment on les évalue (méthodes et règles). — politiques de maintenance.
Cette analyse est réalisée à partir : ■ Maintenance préventive :
— d’entretiens réalisés avec une sélection d’acteurs représenta- — plan de maintenance préventive ;
tifs par secteur et par fonction au sein de la maintenance ; — maintenance conditionnelle/prévisionnelle.
— d’accompagnements sur le terrain pour valider les données
■ Ressources humaines :
recueillies au cours des entretiens ;
— d’informations complémentaires demandées par l’équipe projet — qualifications ;
au fur et à mesure de l’avancement de sa mission. — formation ;
— sécurité.
À ce sujet, le responsable maintenance, ou la personne chargée
de suivre le projet, accompagnera cette étude et veillera à ce que les ■ Gestion des prestations externalisées :
informations demandées soient fournies en temps et en heure à — contrats ;
l’équipe projet. — suivi des prestataires.
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laborer un cahier des charges
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R L’énoncé du besoin sous forme fonctionnelle, c’est-à-dire en pré- idéalement se dérouler selon le modèle A (figure 1). L’établis-
cisant les finalités recherchées sans imposer de solutions tech- sement détaillé du cahier des charges a lieu une fois que l’organi-
niques préétablies, préserve toutes les chances d’émergence de sation et ses modes de fonctionnement sont définis. Le futur
solutions innovantes et garantit la clarté dans les futures relations logiciel se contentera d’automatiser des modes de fonctionnement
entre les acteurs concernés, ainsi que l’efficacité dans l’exécution prédéfinis. Ce modèle de mise en œuvre est particulièrement effi-
des tâches. cace et rapide et c’est lui qui sera développé dans la suite de
l’article.
Un cahier des charges sert donc essentiellement à exprimer de
façon compréhensible par les fournisseurs les besoins que les pro-
■ Configuration postérieure (modèle B)
duits proposés devront satisfaire. Son étude approfondie permet-
tra aux différents fournisseurs de choisir le produit existant ou Le modèle de mise en œuvre B représenté ci-dessous (figure 2)
d’adapter l’un de ces produits pour satisfaire, avec le degré de per- correspond à une réingénierie du projet GMAO suite à l’acquisition
formance souhaité, les besoins exprimés. Le dialogue entre parte- initiale. L’extension, la remise en cause, l’utilisation du logiciel
naires (futur utilisateur et fournisseurs) en est facilité et conduit à nécessitent une étude de l’organisation, puis un cahier des charges
une relation plus claire entre le client et son fournisseur. De la qui devra s’appuyer sur une analyse de l’utilisation du logiciel.
même façon, le dépouillement des offres, dans la mesure où le Cette analyse ne sera pas développée dans cet article.
cahier des charges définit un cadre de réponse, en sera facilité, et,
relativement objectivé. ■ Configuration fractionnée (modèle C)
D’autre part, compte tenu du besoin et du contexte, ce cahier des
charges pourra être « ouvert » en laissant un certain nombre de Le modèle C représenté ci-dessous est rencontré de plus en plus
degrés de liberté aux fournisseurs qui répondront à l’appel d’offres, fréquemment. Il comprend un cahier des charges réduit à la défini-
au contraire d’un cahier des charges « fermé » qui figera de façon tion des besoins techniques (bases de données, système d’exploi-
relativement rigoureuse tous les aspects de l’expression du besoin. tation...) et établi a priori sans que la définition de l’organisation ait
été faite. Il faudra alors répondre à certaines questions lors du
Cette expression des besoins est essentielle car elle va prédéter- paramétrage, au fur et à mesure de la mise en place du système.
miner les coûts que le demandeur devra assumer et qui sont bien Cette approche nécessite un peu de réflexion et conduit au frac-
sûr conditionnés par le niveau des exigences formulées. tionnement constaté sur la figure 3 ci-dessous. Ce fractionnement
La spécificité de la démarche proposée est d’être à la fois fonc- présente l’avantage d’équilibrer la charge de travail entre le projet
tionnelle, méthodique et pluridisciplinaire, comme on le verra tout et les tâches de maintenance, mais la mise en œuvre complète du
au long de cet article. système risque de demander plus de temps.
Figure 1 – Modèle A
Mise en
œuvre
Achat Utilisation Cahier
Organisation
Installation partielle des charges
Remplacement
Figure 2 – Modèle B
Cahier
Achat Mise en Mise en Mise en Mise en
des charges
Installation œuvre 1 œuvre 2 œuvre 3 œuvre 4
techniques
Figure 3 – Modèle C
TX
r←ヲ←イ・ョ」・@iョエ・イョ・エ
mtYTVR
____________________________________________________________________________________________________________________________ GMAO
TY
R
UP
r←ヲ←イ・ョ」・@iョエ・イョ・エ
mtYTVS
R
1. Critères techniques.................................................................................. MT 9 463 - 2
1.1 Environnement technique informatique .................................................... — 2
1.2 Documentation, support technique ............................................................ — 3
1.3 Interfaces avec autres applications ............................................................ — 4
2. Critères liés à l’utilisation...................................................................... — 4
2.1 Fonctionnalités et processus – modularité ................................................ — 4
2.2 Ergonomie, écrans ....................................................................................... — 4
2.3 Édition de rapports ...................................................................................... — 5
2.4 Administration, gestion de profils d’utilisateurs ....................................... — 5
3. Critères financiers.................................................................................... — 5
3.1 Licences d’utilisation, droits d’accès .......................................................... — 5
3.2 Contrat de maintenance et d’assistance .................................................... — 6
3.3 Hébergement (en configuration internet) .................................................. — 6
3.4 Formations.................................................................................................... — 6
3.5 Développements complémentaires............................................................ — 6
3.6 Définition, paramétrage et mise en œuvre ................................................ — 6
3.7 Synthèse des coûts ...................................................................................... — 7
4. Grille d’évaluation .................................................................................... — 7
5. Conclusion.................................................................................................. — 8
UQ
r←ヲ←イ・ョ」・@iョエ・イョ・エ
mtYTVS
1. Critères techniques
Licence
L
GMAO
1.1 Environnement technique
informatique
Le futur logiciel de GMAO va devoir « trouver sa place » au sein BD
de l’organisation dans laquelle il va être utilisé.
Par conséquent, un choix décisif est à faire au plus tôt à propos Base
de l’interconnexion entre ce logiciel et le système d’information de de données
l’organisation. GMAO
R
Les solutions techniques d’environnement sont multiples et Figure 1 – Fonctionnement en monoposte
conditionnent le choix même du logiciel (figures 1 à 4).
Le logiciel est installé sur un seul poste (dédié ou non). Cette
solution basique est notamment adaptée aux très petites organi-
Poste(s) de travail
sations maintenance (figure 1).
Le logiciel est installé sur plusieurs postes (dédiés) qui
communiquent via un réseau local dédié lui aussi. Un des postes
est utilisé comme serveur et « porte » la base de données. L
UR
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