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CLASSE IV CAPITOLO 2 (PAG 32-51) SOCIETES ET IDEOLOGIES

Dans ce chapitre on va parler de deux problématiques:

1) Des conséquences de l’industrialisation sur les sociétés industrielles;


2) Des nouvelles idéologies qui accompagnent ces changements.

Les deux révolutions industrielles ont bouleversé la société avec la naissance de la nouvelle classe
bourgeoise des entrepreneurs et de la classe ouvrière. Les reclassements sociaux s’expriment par le
triomphe d’une bourgeoisie dynamique et le développement d’un prolétariat de plus en plus revendicatif.
L’ascension de la classe dominante s’accompagne d’une dégradation de la condition ouvrière et donc
d’une société divisée en deux blocs hostiles, les pauvres (petits agriculteurs, ouvriers et prolétaires) et les
riches (aristocratie et bourgeoisie conquérante). Les chefs d’entreprises, tels que Rockfeller ( « roi du
pétrole » qui contrôle l’industrie pétrolière américaine) et les banquiers s’imposent par leurs connaissances
techniques, leur esprit d’innovation et leur capacité à entreprendre. Ces bourgeois sont parfois « self-
made-men ». Ils sont très attachés à la liberté économique et ils accumulent propriétés et capitaux qui leur
procurent pouvoir et considération.

On appelle prolétariat la nouvelle catégorie sociale des ouvriers. Les prolétaires sont les ouvriers
misérables, démunis et déracinés qui travaillent 13 à 14 heures par jour, soumis à un règlement d’usine
sévère. Ils gagnent peu et travaillent beaucoup ! les femmes et les enfants aident à la survie de la famille. La
précarité de leurs conditions de vie favorise les maladies comme le choléra et la tuberculose. Dans les
milieux populaires, le travail des femmes et des enfants est nécessaire pour l’équilibre économique familial.
Au XXe siècle, la femme, en dehors de l’activité domestique, travaille comme servante et ouvrière pour
accéder à des nouvelles professions, comme moyen d’affirmation personnelle.

Parmi la pluralité de courants économiques on rappelle :

 Le libéralisme s’impose comme l’idéologie triomphante de l’âge industriel. Le Libéralisme est un


système économique élaboré par Adam Smith et Stuart Mill ; c’est une idéologie adoptée par les «
bourgeois conquérants ». C’est la liberté d’entreprendre, la libre concurrence et la non
intervention de l’Etat. La bourgeoisie est favorable au libéralisme économique.
Ce système économique est contesté à la fois par le Socialisme et le Syndicalisme : Proudhon, Jean
Jaurès, la CGT, les lois socialistes en France…

Au XIX siècle la population rurale quitte la campagne pour rejoindre les villes industrielles ; cet exode rural
favorise l’essor des villes et fournit une main-d’œuvre bon marché à l’industrie. La croissance urbaine
transforme profondément la ville et favorise de nouveaux genres de vie. Les travaux du préfet, baron et
sénateur Haussmann transforme la ville de Paris, de 1853 à 1869 consacre sa vie à l’embellissement de
Paris : création de jardins, de grandes et larges avenues, des grands axes, ensoleillés, facilitant la
circulation, séparés des piétons sur de larges trottoirs arborés et des voitures  ; des immeubles modernes
aux belles façades et des commerces aux vitrines attrayantes. Ces travaux contribuent au prestige de l’
Empire de Napoléon III et ont aussi pour but la démolition de vieux quartiers qui constituent depuis la
Révolution les principaux foyers insurrectionnels. Cette politique entraine souvent un grand
mécontentement de la population ouvrière qui doit émigrer vers les banlieues. Le baron Hausmann, par
exemple, fait raser tout un quartier pour dégager une vaste esplanade sur laquelle s’élèveront le nouvel
Hôtel-Dieu et la préfecture de Police. La modernisation de Paris, si elle fait le bonheur des classes
bourgeoises, n’enchante pas les classes populaires qui sont expulsées de leurs quartiers. On démolit leurs
maisons pour les entasser dans des conditions précaires en périphérie, où il y a différents problèmes : de
logement, d’hygiène et de confort (eau courante, gaz, électricité), de pollution (fumée des usines,
déchets), de circulation.

VERS UNE CONSCIENCE DE CLASSE

La précarité des conditions de vie du prolétariat provoque des révoltes ouvrières et la réaction des
entrepreneurs. Les ouvriers prennent conscience d’appartenir à une même classe sociale et ils fondent des
syndicats pour revendiquer leurs intérêts afin de conquérir progressivement des droits sociaux. La classe
ouvrière s’organise en syndicats et voit ses conditions d’existence misérables s’améliorer progressivement
sous l’effet des luttes des ouvriers : grèves, manifestations pacifiques et violentes. Dans les années 1880,
les syndicats réformistes naissent pour obtenir une amélioration des conditions de travail par la
négociation. C’est le cas des trade-unions en Angleterre, la CGT (Confédérations Général du Travail) fondée
en 1895 en France. L’Objectif est le renversement du système capitaliste. Le monde ouvrier devient de plus
en plus menaçant et dangereux envers les riches bourgeois. La CGT est un syndicat d’inspiration
révolutionnaire. Les objectifs sont la réalisation d’améliorations des conditions de vie des ouvriers, à savoir
la diminution des heures de travail, l’augmentation des salaires par les manifestations, la coordination des
efforts de tous et la grève générale, l’occupation des usines. L’objectif final de la CGT est l’émancipation
des classes laborieuses par l’expropriation des capitalistes. La grève constitue son arme la plus efficace. La
grève du 1er mai 1886 à Chicago est à l’origine de la célébration de la fête du travail. Le 1 er mai devient pour
le monde ouvrier un jour de manifestation parfois violente et réprimée par l’armée. La question ouvrière se
pose dans tous les pays industriels. Patrons et gouvernements cherchent des solutions aux difficiles
conditions d’existence des ouvriers. Certains industriels y répondent par le paternalisme (rapport entre
patrons et ouvriers comme père et fils). En Allemagne, Bismarck fait voter des lois sociales sur les
assurances maladie et la vieillesse. En France en 1920 est adoptée une loi sur les retraites, les assurances
maladie, la journée de 8 heures et en 1936 la semaine de 40 heures avec des congés payés.

SOCIALISME ET ANARCHIESME

Dès le XIXe siècle, les socialistes dénoncent les conséquences sociales du capitalisme : chômage, misère
ouvrière. Les socialistes soutiennent qu’il faut créer une société plus juste où l’homme n’est plus exploité.
Max et Lénine estiment que cet objectif on pourrait l’atteindre grâce à la révolution violente et la dictature
du prolétariat. ; d’autres socialistes sont réformistes et pacifiques. Après 1848 il y a d’autres idéologies
telles que l’Anarchisme et le socialisme scientifique. On rappelle les anarchistes comme Proudhon qui se
proposent d’abolir l’Etat qui opprime les ouvriers et d’éliminer toute oppression ; supprimer la propriété
privée car elle permet d’exploiter les ouvriers et les pauvres. Ils désirent une société sans gouvernement.
L’anarchisme compte sur la grève générale pour affronter l’état bourgeois grâce à l’action des syndicats qui
mènent la lutte révolutionnaire, pour envisager le renversement de la bourgeoisie et fonder une société
sans état. L’anarchiste russe Bakounine fait recours à la violence pour renverser l’Etat.

Le philosophe allemand Karl Marx et son ami Engels sont les fondateurs du socialisme. En 1848 ils publient
le « Manifeste du parti communiste » pour affirmer que la production capitaliste repose sur l’exploitation
de la classe ouvrière du prolétariat par les bourgeois et sur la lutte des classes. Pour réaliser le bonheur des
hommes, il faut que les prolétaires détruisent le pouvoir de la bourgeoisie par la révolution afin d’établir
une « dictature du prolétariat », période de transition vers une société sans classes sociales et sans Etat, le
communisme, grâce à la création d’un parti révolutionnaire. Karl Marx est le fondateur du socialisme
scientifique. Pour Marx il faut une dictature, un Etat central tout puissant qui contrôle les moyens de
production et les capitaux. Selon Marx la lutte des classes est inévitable, car la misère des prolétaires
s’accroit de jour en jour au même rythme que le pouvoir des patrons bourgeois à la recherche du seul
profit. Comme ils sont plus nombreux les ouvriers s’organisent et prennent conscience de leur pouvoir.
Pour Lénine aussi la transformation de la société n’est pas pacifique et peut se réaliser par la révolution
violente suivie de la dictature du prolétariat. Mais les réformistes estiment que la Révolution n’est pas
indispensable et ils sont favorables à la transformation de la société par des réformes. Les réformistes se
nomment socialistes. ; les révolutionnaires se nomment communistes. En France, en 1920 est fondé le
Parti Communiste.

CAPITALISME : est un système économique fondé sur la propriété privée des capitaux et des moyens de
production et sur les profit. Apparu avec la 1ere Révolution Industrielle, il a été qualifié de « capitalisme
sauvage » car il laissait aux entrepreneurs la plus totale liberté de produire et d’amasser des richesses sans
égard pour les classes laborieuses exploitées. Mais la lois antitrust de 1887 impose la dissolution des trusts
qui restreignent la libre concurrence, grâce à l’intervention de l’Etat. Beaucoup de patrons ont essayé
d’humaniser cette forme de capitalisme par une dose de paternalisme, c’est-à-dire une conception
patriarcale du rôle du chef de l’entreprise « père » de ses employés. Il se caractérise par une constante
sollicitude du bien-être matériel et moral de l’ouvrier et se concrétise par la construction d’écoles, de
maison de retraite, d’hôpitaux, de cités ouvrières.

ANARCHISME : idéologie qui a pour but de supprimer l’Etat. Bakounine est un révolutionnaire anarchiste
russe qui rencontre Marx et Proudhon à Paris lors de la Révolution de 1848. Devenu l’un des principaux
théoriciens de l’anarchisme, il est l’un des premiers fondateurs de la 1e Internationale avec Marx il partage
le triomphe complet de l’égalité économique et sociale..

COMMUNISME : est un régime où règne la propriété collective des moyens de production, où le pouvoir
est détenu par un parti unique, le parti communiste ; la liberté d’entreprendre n’existe pas et les libertés
sont limitées. Le but du communisme c’est de réaliser une société sans classe est sans état.

Dictature du prolétariat : est la période de transition qui suit la révolution et pendant laquelle le pouvoir
appartient au parti communiste afin d’empêcher la bourgeoisie de reconquérir le pouvoir.

Au XIXe siècle on a l’évolution de la nature du travail : du secteur primaire vers le secondaire, puis
l’exceptionnel développement du tertiaire avec l’évolution des mentalités.

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