Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
DE LA COMPASSON A LA PASSION
3
« Ce qui ne nous tue pas nous rend plus forts. » Friedrich Nietzsche
6
PREFACE
agir sur mes yeux. Mes nerfs étaient en feu. C’était pénible pour moi
et tout mon entourage.
de la peine pour tous ces patients qui comme moi, avait étés terrassés
par les coups de la vie. A la sortie de l’hôpital, le médecin insista sur
le fait qu’il fallait suivre le traitement à la lettre pour éviter une
rechute et surtout pour me garantir une guérison totale à long terme.
Désormais mes journées comme mes soirées étaient faites de prières
et l’amour de mes parents me procurait la force et l’espoir pour
supporter l’éprouvant traitement.
15
faveur bien que mon relevé présentait des notes excellentes obtenues
au cours de l’année scolaire dans ces dites matières. Mais ce sont des
situations qui arrivent couramment lors des examens. Je ne fus donc
pas abattue quoique cela m’attriste beaucoup. Il me restait cependant
d’autres possibilités. Je me tournai donc vers d’autres écoles. Il y avait
l’Université, même si déjà à l’époque, elle n’avait pas bonne presse
avec son lot de grèves incessantes. Je voulais étudier le droit ou
encore les sciences économiques. Je déposai donc mes dossiers pour
être enrôlée à l’Université Félix Houphouët Boigny d’Abidjan. Après
quelques semaines d’attente je fus surprise de n’avoir été admise dans
aucune des filières de mon choix. C’était terrible. En effet, persuadée
de mon admission, je n’avais pas postulé pour les grandes écoles. Il
fallait trouver immédiatement une solution. Ma mère et moi, nous
nous rendirent à l’Université pour y voir clair. Sur place, nous avons
rencontré le Directeur de l’Orientation qui après nous avoir écouté
nous annonça qu’il y avait encore un dernier tour. Une dernière
chance donc mais le nombre de place était limité. De plus, le peu de
places disponibles l’était à l’Université Alassane Ouattara de Bouaké
et à l’Université Nangui Abrogoua d’Abobo-Adjamé. Je n’étais pas
intéressée par l’université Alassane Ouattara de Bouaké.
Pourtant c’est elle qui offrait encore des places dans la filière de mon
choix : les sciences économiques. Au fond de moi, je voulais
fréquenter dans la capitale économique qui de mon point de vue,
offrait plus d’opportunités et de modernité. J’ai donc opté pour
l’Université Nangui Abrogoua d’Abobo-Adjamé. Cet établissement
préparait aux emplois de Pharmacien, Médecin, Odontologiste et
aussi en Sciences de la nature. Pour les trois premières filières, il
fallait d’abord passer le cap du « Tronc commun ». Par la suite, un
concours très sélectif était organisé. Lorsque ma mère me demanda la
filière qui m’intéressait, je lui répondis toute de suite que je n’étais pas
intéressée par le tronc commun mais je tenterai le concours si je suis
acceptée en Médecine. Malheureusement, le Directeur nous informa
qu’il ne restait plus de place en Médecine .Je ne pouvais donc
m’inscrire qu’en Pharmacie. J’avoue que j’étais effrayée par la
17
Supérieur elle avait fini par intégrer l’industrie de la mode grâce à ces
créations, et avait fait le tour du monde entier pour présenter ces
œuvres. Cela m’impressionna et m’inspira. Sans tarder, je me mis au
crochet d’art et commençai à copier ses modèles. J’avais trouvé une
activité qui m’éloignait des pensées négatives et surtout qui me
redonnais de l’espoir.
Au fil du temps, je me sentais de mieux en mieux. Tout rentrait dans
l’ordre pour moi. Je pouvais donc me relancer sur le marché du travail
désormais. Je recommençai les démarches et on m’appela dans une
entreprise pour un stage. Là-bas, je fis la connaissance d’un
mannequin qui devint très vite mon amie. Un jour, alors qu’elle me
rendait visita, elle aperçut une de mes créations qu’elle s’empressa
d’enfiler. Elle était toute impressionnée par la beauté de ce qu’elle
qualifia de chef d’œuvre et me conseilla de le commercialiser. Je
trouvai que c’était une bonne idée et très tôt et je fis plusieurs autres
modèles. Comme prévu, mes créations eurent du succès auprès de
mes collègues en entreprise. Bientôt, je faisais déjà un chiffre
d’affaires considérable. Mon stage tirait à sa fin et j’avais demandé
dans une lettre qu’on le renouvelle. Malheureusement je n’eue pas de
suite favorable. J’approchai certains responsables pour plaider en ma
faveur. Mais on me répondit clairement que mon nom posait
problème. En effet, avec la crise politique, chacun privilégiait les
ressortissants de sa région et je ne faisais pas partie du groupe qui
avait la direction de cette entreprise. C’était dommage pour moi. Mais
je ne perdis pas espoir pour autant. J’avais un talent qui me rapportait
de l’argent et qui grandissait ma confiance en soi. En l’exerçant,
j’avais la paix du cœur, je me sentais vivante et je donnais un sens à
ma vie. Cela faisait du bien à mon âme. Je décidai donc de m’y
consacrer pleinement et de tout mon être.
C’est à partir de ce moment que naquit en moi cette envie d’accroitre
ma confiance en moi et de réaliser mon plus grand idéal. J’aimais
beaucoup la lecture. Je commençai donc à dévorer tous les livres sur la
pensée positive, le développement personnel ainsi que les versets
bibliques. J’écoutais aussi les enseignements des grands maîtres tels
23
J’avoue que je les répétais sans vraiment y croire. Mais les semaines
qui suivirent, ma situation financière commença à s’améliorer. Et
28
6. L’importance de l’audace
pouvaient m’ouvrir les portes des universités dans son pays. Je me mis
donc à collecter tous les documents que je lui transmettais. Il les
remit à l’un de ses proches qui était enseignant dans une université
aux Etats unis. Malheureusement, les démarches n’ont pas abouties
dans cette université parce qu’elle était dans un Etat autre que celui de
New York. Ayant déclaré que mon ami serait mon tuteur, on me
refusa le visa vu qu’il habitait un Etat autre que celui dans lequel était
l’école. Cet échec m’a bouleversée. On essaya de voir les deux autres
options. Le visa fiancé et le visa touriste. Pour ce dernier il fallait que
j’aie des économies. J’étais endettée et mon stage n’était pas
rémunéré. Ce n’était pas impossible mais ça coûterait en temps.
L’option la moins contraignante était donc le ‘‘visa Fiancé’’.
Je continuai de prier, de lire et de relire les objectifs que j’avais collés
au chevet de mon lit. C’était des objectifs à court et long terme, allant
jusqu’à 5 ans. Tous les jours je lisais mes affirmations sur
l’abondance, même si je n’y croyais pas totalement.
J’implorais aussi l’esprit saint avec vigueur et foi. Je commençai à
cogiter sur cette histoire de visa fiancé. Certes, cela ne faisait pas parti
de mes plans. Mais, n’était-ce pas le plan de Dieu ?
J’avais besoin de discernement, vu que cela pouvait provenir aussi de
l’esprit du Diable. J’ai confiai donc cela au Seigneur. Je pris aussi
conseils auprès de mes proches. Certains étaient contre cette idée, et
n’étaient pas à blâmer vu que l’aspirant était un parfait inconnu.
D’autres, très enthousiasmés par contre, me suggérèrent de tenter
l’aventure.
C’était une torture pour mon esprit. Mais il fallait faire un choix. Je
décidai de me jeter à l’eau après quelques jours de réflexion. Je
regardais mon environnement actuel et une petite voix à l’intérieur me
disait : « vas-y, fais le bond ». Cette voix, c’était celle de ma passion.
35
« Le secret du bonheur n’est pas de faire ce que l’on aime, c’est
d’aimer ce que l’on fait »
J.M.BARRIE