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Cours Tribologie III.

Le frottement

III. Le frottement
III.1 Introduction:

Le frottement est un composant de la science de la tribologie, définie comme la force


de résistance s'opposant au mouvement relatif entre des surfaces solides glissant ou roulant les
unes contre les autres. Il est à l'origine de la perte d'énergie et de l'usure des surfaces de
contact mobiles des éléments de la machine. En effet, il existe deux principaux types de
frottements: le frottement sec qui existe entre deux surfaces sèches en contact l'une avec
l'autre, et le frottement fluide où le fluide est présent entre deux surfaces en mouvement
relatif.

Le frottement est une réponse et il est toujours opposée à la direction du mouvement,


par conséquent, la force requise pour maintenir le mouvement relatif d'un corps est la force
cinétique tandis que le frottement statique est la force nécessaire pour initier le mouvement.

III.2 Les différents types de frottements :

Lorsque deux solides A et B sont en contact figure III.1a, on peut distinguer deux
types de frottement :
1- Si A et B glissent l'un par rapport à l'autre, il apparaît un frottement de glissement
figure III.1b,
2- Si A roule sur B figure III.1c, on parle de frottement de roulement,
3- Quand un corps se déplace dans un fluide (un gaz ou un liquide), on parle de
frottement visqueux ou frottement fluide figure III.1d.
En générale le contact entre deux corps aux surfaces rugueuses provoque une grande
force de frottement qui joue le rôle d’obstacle, et freine le mouvement relatif entre les deux
surfaces.

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Figure III.1: Différents types de frottement.


III.2.1 Le coefficient de frottement
Considérons un parallélépipède solide sur un plan horizontal soumis à une charge
normale P.. Nous appliquons maintenant progressivement une force
force F parallèle au plan afin de
la mettre en mouvement et d'augmenter sa vitesse (V) de 0 à Vmax (figure IIII. 2).

ure III.2: Définition de la force tangentielle.


Figure
Ce déplacement entraînera une force de friction F dans le plan, dans la direction
opposée au mouvement de glissement et opposée à celui-ci.
celui
Connaissant P et ayant déterminé F expérimentalement, nous pouvons alors calculer le
coefficient de frottement μ qui est défini
d par :
F
 (III. 1)
P

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En effet, nous notons que le coefficient de frottement statique (μμs avec F = Fs) est
( d, avec F = Fd), comme illustré dans la
distinct du coefficient de frottement dynamique (μ
figure III.3 :
- Fs est la force maximale à appliquer pour mettre le solide en mouvement ;
- Fd est la force appliquée pour maintenir ce mouvement.
Nous observons souvent une évolution fluctuante de la force de frottement. Ceci
correspond au phénomène de glissement qui résulte d'une série d'adhérences et de ruptures du
contact aux points intimes entre
re les surfaces opposées.

Fs

Fd

Temps [s]

Figure III.3: Evolution du coefficient de frottement avec le temps


temps.

En fonction de la nature des matériaux et des conditions expérimentales, plusieurs


types de comportement peuvent être observés, comme illustré dans la figure III. 4.

Figure III.4: Exemples d'évolution du


d coefficient de frottement en fonction du temps.

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Ils résultent des modifications chimiques, topographiques ou structurelles des surfaces


en contact glissant et peuvent inclure l'oxydation, la transformation de phase allotropique,
l'amorphisation, la cristallisation, la diffusion, la fusion, le polissage ou l'enlèvement de
matière.

Dans la figure III. 5,, nous illustrons le cas de deux surfaces métalliques en contact
glissant et la formation et le cisaillement ultérieur d’une jonction de la zone A, illustrant le
transfert de matière du matériau le plus mou (B) au matériau le plus dur (A)
(A).

ure III.5: Adhésion avec transfert de matière.


Figure

Dans ces conditions, si nous réécrivons l'équation (III. 1) en remplaçant F par le


produit Aτ et P par le produit APm, nous obtenons :

A 
  (III. 2)
APm Pm

Si nous adoptons le critère d'écoulement de Von Mises depuis la plastification, nous


pouvons écrire :

Pm  3Y (III. 3)

Et
Y
  c  (III. 4)
3

D'où Y désigne la contrainte d'écoulement et τc est la contrainte de cisaillement critique


critique.

Si nous réécrivons ensuite l'équation (III.


(I 2)) en tenant compte des équations (I
(III. 3) et
(III. 4), nous obtenons : μ = 0,2.

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Bien qu'il s'agisse d'un modèle simple, il peut donner des valeurs acceptables pour µ,
même si elles sont légèrement faibles comparées aux valeurs moyennes obtenues pour les
paires métal-métal. Le tableau III. 1 présente certaines valeurs pour les coefficients de
frottement de différents matériaux.

Tableau III. 1. Quelques valeurs pour les coefficients de frottement statique (µs), et
dynamique (µd)

Matériaux Coefficients de frottement


µs µd
Acier / Acier 0,2 - 0,8 0,2 -0,8
Aluminium / Acier ≥ 0,8 ≥1
Aluminium / Aluminium 1 0,8
Cuivre / Acier 0,5 0,45
Laiton / Acier 0,5 0,45
Garniture de frein / Acier 0,3-0,4 0,25 - 0,35
Graphite / Acier (dans l’air) 0,1 0,1
PTFE / Acier 0,05 - 0,1 < 0,1
Caoutchouc / Métal ≈1 ≈ 0,5 -1,5

Nous rappelons que le frottement est extrêmement sensible à la propreté de la surface


et à l’environnement ambiant dans lequel les matériaux sont placés.

III.2.2 Tribomètres
Les tests tribologiques sont effectués avec des tribomètres pouvant fonctionner à l'air
ou dans une atmosphère contrôlée, avec ou sans lubrification. D’autre part, les paramètres
imposés sont généralement la charge appliquée, la vitesse de glissement et les conditions
environnementales (humidité et atmosphère contrôlée, c'est-à-dire nature et pression des gaz
introduits). Les grandeurs mesurées sont généralement la force de frottement, la température
de surface, la résistance de contact et l’usure.
En fonction de l'application, les tests peuvent être réalisés avec différentes géométries
de contact (figure III. 6).

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(a) (b)

(c) (d)

Figure III.6: Variété de géométrie de contact dans les tribomètres, (a) plan/plan, (b)
cylindre/plan, (c) sphère/plan et (d) plan/cylindre.

III.2.3 Lois et théories de frottement


Historiquement, ce fut Léonard de Vinci qui, le premier, tenta de fournir une
explication scientifique du frottement (vers 1500) et qui introduisit la notion de coefficient de
frottement. Dans les années 1700, Guillaume Amontons a formulé les deux premières lois du
frottement qui portent encore son nom aujourd'hui :
- la force de friction est proportionnelle à la charge normale appliquée ;
- la force de friction est indépendante de la zone de contact apparente.
Ces lois ont été vérifiées avec la plupart des métaux. Cependant, avec des matériaux
très durs ou des matériaux très élastiques (tels que le caoutchouc), les résultats expérimentaux
ne concordent pas avec les prévisions théoriques. Il convient également de noter que même
pour les métaux, lorsque la pression de contact est inférieure au seuil d'écoulement plastique,
nous observons un comportement opposé à celui décrit par la première loi. C'est Charles-

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Augustin Coulomb qui a introduit une distinction entre les coefficients de frottement statique
et dynamique et qui a formulé la troisième loi du frottement dans les années 1780.
- le coefficient de frottement est indépendant de la vitesse de glissement.

Ces trois règles ont été vérifiées dans de nombreux cas, mais elles doivent être
utilisées avec prudence, car elles ne s'appliquent pas à tous les matériaux, quels que soient
l'environnement et le type de stress. Cela est particulièrement vrai lorsque les vitesses de
glissement sont trop élevées ou lorsque la plage de charges utilisée est trop grande.

C'est dans les années 1950 qu'une approche microscopique a été introduite, basée sur
la formation et la rupture de jonctions aux points de contact entre les surfaces opposées. Sous
l'effet combiné de la charge appliquée et de la vitesse de glissement, l'augmentation de la
température interfaciale peut entraîner la croissance de nombreux points de jonction entre les
solides. Lorsque ces jonctions sont faibles, un cisaillement se produit à l'intérieur mais avec
peu ou pas de transfert de matière. Inversement, lorsqu'ils sont forts, le cisaillement se produit
dans le matériau le plus mou qui est transféré sur le matériau plus dur. C'est ce qui se produit
par exemple lorsqu'une sphère en cuivre tendre ou à base de cuivre est frottée contre une
surface en acier dur (figure III. 7).

Afin d'expliquer le frottement, une théorie basée sur le chevauchement des aspérités de
surface a également été proposée mais a été rapidement abandonnée lorsqu'il a été établi que
les surfaces soigneusement polies pouvaient toujours avoir des coefficients de frottement
élevés.

Figure III.7: Particules de bronze (claires) transférées sur une surface en acier (sombre) par
friction.

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Aujourd'hui, cependant, nous savons que selon la nature des matériaux et les
conditions des surfaces en contact, il existe une valeur optimale de rugosité qui minimise le
frottement. Plus la surface est lisse et la rugosité faible, plus la surface de contact réelle sera
grande et, par conséquent, plus le composant de frottement adhésif sera important.
Inversement, plus la surface est rugueuse, plus les aspérités sont pointues
pointues et nombreuses, plus
le composant de déformation plastique sera important. Entre ces deux extrêmes, il existe une
optimale associée à un faible
ble coefficient de frottement (figure
(f III. 8).
). Il convient de noter que,
pour un état de surface donné, l'évolution
l'évolution du coefficient de frottement par rapport à la charge
normale appliquée est similaire à celle illustrée à la figure III.
I 8.. Il existe une charge optimale
qui minimise le coefficient de frottement.
Force de frottement

Rugosité [µm]

Figure III.8: Impact de la rugosité sur le frottement : définition de la rugosité optimale.


L’évolution du frottement par rapport à la charge appliquée peut être illustrée par une courbe
de forme similaire.

Il est largement reconnu que la force de friction se compose de deux termes et peut
être exprimée comme suit :

F  Fd  Fa (III. 5)

Le terme Fd est dû à la déformation des aspérités et au labour de la surface la plus


molle par la surface la plus dure (composant de déformation plastique), alors que Fa est la
force nécessaire pour cisailler les jonctions adhésives entre les matériaux opposés (composant
adhésif).
Pendant le processus de friction, seule une partie de l'énergie dissipée est due à l'usure
dess matériaux opposés. En effet, Briscoe donne comme guide général les formes d’énergie
dont lesquelles l’énergie mécanique est convertie lors du frottement :
- énergie thermique entraînant une augmentation de la température des corps frottant ;

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- énergie acoustique produisant des effets audibles ;


- énergie optique, y compris toute la gamme spectrale ;
- énergie électrique, responsable de la génération de charges électrostatiques ;
- énergie mécanique provoquant l'usure des corps en contact ;
- énergie mécanique (ou entropie), entraînant une fragmentation accrue des particules d'usure.

La contribution relative de ces différentes formes de dépense d'énergie mécanique


différera en fonction de la nature des matériaux opposés, de l'environnement et des conditions
de contact. Il n'y a donc pas de corrélation entre l'usure et le frottement, et il est en effet
possible d'observer un frottement important sans aucune usure superficielle. L'usure ne peut
donc être corrélée qu'à une fraction de l'énergie utilisée dans le processus d'usure lui-même.
III.3. La température des surfaces en contacts
Les travaux sur l'élévation de température due au frottement de Bowden (1937) ont
montré que, tandis que la masse des deux corps métaux restent sensiblement froide, la
température locale sur l'aire de contact atteint des valeurs très élevées, supérieures, dans
certains cas, à 1000°C. Cette élévation de température peut avoir une conséquence
particulièrement importante dans le cas où la température locale atteint le point de fusion de
l'un des deux métaux en contact. Lorsque cette température critique, qui correspond au point
de fusion le moins élevé des deux métaux en contact, se trouve atteinte, la chaleur produite
par le frottement ne contribue plus à augmenter la température mais provoque l'écoulement du
métal correspondant. Il a également remarqué que des phénomènes chimiques qui se
produisent aux températures élevées pouvant être atteintes localement sont loin d'être
négligeables. C'est notamment, par l'action de la chaleur qu'il explique l'oxydation
superficielle par l'air ambiant. Cette formation d'oxyde métallique peut présenter des
avantages et des inconvénients. Dans le cas où les coefficients de dilatation de l'oxyde et du
métal sont différents, on doit s'attendre à une usure rapide. De même, quand l'oxyde a un
point de fusion élevé, il se détache par parcelles et joue le rôle d'abrasif. Au contraire, quand
son point de fusion est relativement bas, il coule facilement et joue le rôle analogue à celui
d'un lubrifiant.

La température des surfaces frottantes peut atteindre 100°C à 1000°C pour des vitesses
de glissement de10 à 100 m/s pour KRAGELSKY (1960), et ajoute que la température des
surfaces de glissement est atteinte presque instantanément. Le coefficient de frottement passe
par un maximum lorsque la vitesse de glissement augmente. L'auteur attribue ce fait à la

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manifestation de l'influence des phénomènes rhéologiques aux faibles vitesses de glissement


(inférieures à 1 m/s) et à la diminution des qualités mécaniques des matériaux par suite de
l'échauffement aux grandes vitesses de glissement.

III.4 Frottement des métaux

Bien que le frottement ne soit pas considéré comme une propriété intrinsèque des
matériaux, leur structure cristalline et leurs propriétés font apparaitre des différences dans leur
comportement.

En présence d’air, la plupart des métaux s’oxydent naturellement en formant des films
de 1 à 10 mm d’épaisseur. Ces films jouent un rôle déterminant dans le comportement
tribologique, dans la mesure où les conditions de fonctionnement permettent leur maintient ou
leur renouvellement. En effet le travail d’adhésion des oxydes est bien inferieur à celui des
métaux, ce qui réduit le terme d’adhésion du facteur de frottement, limitant l’apparition des
liaisons interfaciales. En général, le frottement métal oxydé / métal oxydé est inferieur a celui
métal nu/métal nu. Les conditions de charge et de vitesse d’une part, les propriétés
mécaniques et physico-chimiques des métaux et des oxydes d’autre part, régissent le
comportement global.

En milieu réactif, du fait de la contamination et de la réactivité naturelle des


matériaux, les facteurs de frottement sont plus faibles que dans le cas de surfaces
propres en atmosphères inertes. La plage de variation pour les métaux dans l’air se
situe, par exemple, entre 0,4 à 1,5.

Lorsque la température du contact augmente, on observe plusieurs effets:

Les propriétés mécaniques des matériaux évoluent (ductilité, écrouissage…). Ces


évolutions conduisent à des variations des facteurs de frottement.

La réactivité physico-chimique des matériaux se modifie: les films réactifs voient leur
action s’amplifier, ce qui peut largement faire évoluer le frottement.

Des transformations superficielles et structurales peuvent apparaître.

Pour la plupart des métaux, on peut observer une température critique située
entre 0,3 et 0,4 TF au-dessus de laquelle les phénomènes de diffusion et de fluage deviennent
très actifs. L’adhésion augmente, la ductilité des aspérités accroît l’aire de contact conduisant
à une évolution importante des forces de frottement.

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TF : température absolue de fusion [˚K]

III.5 Frottement des contacts non métalliques


III.5.1 Frottement des polymères :
Les polymères sont utilisés dans un grand nombre d’applications, où la résistance à
l’usure et à la corrosion, la légèreté, la facilité de mise en œuvre et de maintenance, le coût,
sont les critères principaux qui orientent le choix. Proposés par les firmes spécialisées sous
forme de poudre, paillettes, granules, bondes, ils peuvent être mis en forme par moulage,
extrusion ou usinage, ce qui facilite la mise en œuvre de composant tribologique élémentaire :
coussinets, engrenages, composant de roulement. De plus, il est relativement facile de leur
associer des charges métalliques, minérales ou organiques, sous forme de poudre, fibres ou
tissus, qui améliorent à la fois leurs propriétés mécaniques, thermiques ou tribologiques.

On retrouve en tribologie les deux grandes familles de polymères utilisées en génie


mécanique:

Les polymères thermoplastiques, dont la structure se caractérise par des chaines


linéaires dans lesquelles le motif de base se répète plusieurs milliers de fois. L’arrangement
des chaines peut leur conférer une structure soit amorphe, soit semicristalline. Ils sont mis en
forme par fusion et moulage. Il n’y a pas de réaction chimique lors de l’opération, qui est
réversible.

Les polymères thermodurcissables, qui sont constitués par un réseau moléculaire


bidimensionnel ou tridimensionnel. Une réaction chimique de réticulation se produit lors de
l’opération de mise en forme qui se fait à chaud.

Le frottement dynamique des polymères varie en fonction de l’énergie cohésive


spécifique Esp, de l’énergie cohésive moléculaire Em, qui traduit la résistance des liaisons
entre molécules, et de leur résistance au cisaillement.

Les valeurs classiques de facteur de frottement dynamique des polymères entre


eux ou contre les métaux et les céramiques se situent entre 0,1 et 0,5. Des valeurs inférieures à
0,1 peuvent se trouver dans des conditions particulières ou avec certains composites
contenants des lubrifiants solides. Par exemple pour le contact polyamide/acier le coefficient
de frottement dynamique (µd ) varie entre 0.3 et 0.6 à l'air sec et entre 0.3 et 0.5 en présence
d'eau, par contre en présence de l'huile µd varie entre 0.02 et 0.15. En effet, il existe aussi une
certaine corrélation entre le facteur de frottement et l’énergie superficielle. Le PTFE qui a la

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plus faible énergie superficielle conduit au plus faible facteur de frottement (µd ≤ 0,1 à basse
vitesse).

PTFE: Le polytétrafluoroéthylène

III.5.2 Frottement des céramiques :


Le frottement des céramiques contre divers matériaux est important pour les
ingénieurs d'application impliqués dans la conception d'engrenages en céramique, de bagues,
de joints facial, de glissières, de roulements, d'outils et de matrices, et de composants en
céramique pour les systèmes de propulsion automobiles et aérospatiaux. Les céramiques sont
légères, offrent une haute rigidité et une résistance aux attaques chimiques.

Les céramiques techniques forment une classe de matériaux qui inclut une grande
variété de composés réfractaires inorganiques, qui sont pour la plupart mis en œuvre par
frittage ou compression isostatique à chaud. Il en résulte des matériaux qui combinent une
masse volumique plus faible que celle des métaux avec d’excellentes propriétés mécaniques,
notamment une grande dureté, une bonne résistance chimique, et, dans certaines situations,
une plus grande résistance à l’usure que les métaux. Le glissement à sec céramique/céramique
se caractérise par un frottement relativement élevé. Les valeurs de frottement dynamique
classiquement mesurées dans l’air se situent entre 0,3 à 1. Dans le vide ou en présence de gaz
sec, on observe des valeurs situées entre 0,5 à 0,9, mais ces valeurs sont généralement plus
faibles que celles observées pour les métaux dans les mêmes conditions, du fait de la moindre
aptitude des céramiques à développer des liaisons adhésives.

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