Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
électronique
• GARCIA Diego
• HERNANDEZ Valeria 1/21
• GONZALEZ Marie France
• AGUILAR Augustin
• FLORES José de Jesús
Résumé du projet : la canne blanche
électronique
La canne blanche est depuis longtemps le symbole international de la déficience
visuelle, ainsi que le meilleur outil pour pallier à cette déficience. Depuis 1991, des
recherches l’implémentent de technologies permettant de détecter des obstacles
plus ou moins éloignés et à différentes hauteurs grâce à des capteurs d’ondes
ultrasonores ou infrarouges. Ce projet propose une amélioration de la canne par
l’exploitation des deux capteurs à la fois. En effet, le capteur ultrasons permet une
augmentation du champ d’observation, alors que le capteur infrarouges possède
une plus grande précision. De plus, nous avons mis en place trois expériences
visant à perfectionner l’exactitude des signaux reçus par l’utilisateur selon le milieu
d’utilisation. Nous voulions mesurer la différence de vitesses de propagation des
ondes ultrasonores en faisant varier trois paramètres (la température, l’humidité et
la pression) afin de déterminer si la distance détectée par la canne était modifiée
par ces paramètres. Nous verrons que les calculs d’erreurs et d’incertitudes, qui
seront présentés dans ce dossier, montrent que la sensibilité de nos capteurs n’est
pas suffisante pour mesurer ces différences. Cependant, avec l’utilité qu’en ont les
personnes ayant des déficiences visuelles, la précision de la distance détectée par
les capteurs de notre canne est acceptable, et l’objectif du projet est donc atteint.
2/21
Sommaire
I. Introduction
II. Projet de la canne
1) Objectifs
2) Choix et conception du projet
3) Fonctionnement
III. Les ondes
1) Le corps humain et les ondes
2) Définition et caractéristiques des ondes
3) Les ondes ultrasonores
4) Les capteurs
a. Les Capteurs infrarouge
b. Les Capteurs ultrasons
IV. Les expériences et la notion d’incertitude
1) Les expériences
2) Les incertitudes de mesure
a. Calcul d’incertitudes
b. Calcul d’erreur
V. Conclusion
VI. Bibliographie
3/21
I. Introduction
La nature a donné à l’homme et aux animaux complexes des organes qui
leur permettent d’interpréter les différentes informations de leur environnement.
Ces organes peuvent capter des grandeurs physiques qui sont envoyées au
cerveau pour pouvoir interpréter les changements dans le monde qui nous
entoure ; ce sont les sens. L’un des phénomènes physiques capté par nos organes
est “les ondes”, tantôt mécaniques avec l’ouïe, tantôt électromagnétiques avec la
vue, qui constituent les deux principaux sens de l’homme. Or ces sens ne captent
qu’une infime partie de tout le spectre existant des ondes.
Un des outils les plus utilisés est la canne blanche qui permet à l’utilisateur
de détecter des obstacles qui se trouvent à un mètre de lui environ et, également,
de déceler l’état du sol sur lequel ils marchent. Cependant, il existe encore des
déficiences pour détecter des obstacles plus hauts ainsi que pour toucher les
obstacles et les reconnaître. La technologie des capteurs nous permet d’identifier
des grandeurs physiques et de les transformer en informations grâce à la
connaissance des phénomènes physiques qui y interviennent. La compréhension
des ondes a permis de développer des capteurs qui peuvent détecter des objets à
distance grâce à l’analyse des échos reçus.
Comment utiliser les propriétés des ondes pour rendre la détection des
obstacles plus facile aux aveugles ? Dans un premier temps, nous donnerons des
informations sur le fonctionnement et la réalisation du projet, puis dans un
deuxième temps, nous parlerons des caractéristiques des ondes et des capteurs
4/21
utilisés, pour finalement montrer et analyser les expériences réalisées dans
l’objectif d’améliorer la précision de la canne.
Tout d’abord nous avons construit le corps principal de la canne, qui est un
tube de 1,20 m et d’un diamètre de 3 cm. Ensuite une élection des matériaux a été
réalisée en fonction de différentes caractéristiques recherchées dans la canne.
Une fois les matériaux obtenus, ainsi que la partie électronique nous avons
procédé a l’assemblage
5/21
3) Fonctionnement
La canne est un appareil qui sert à détecter des obstacles représentants un
risque pour l’utilisateur. Ils sont détectés par deux capteurs qui sont en bas de la
canne. Un du type infrarouge et autre du type ultrason. Lorsque l’obstacle est à
moins de 30 cm l’information sera devenue une tension électrique qui mettra en
marche un vibreur qui fonctionne comme interface entre la canne et l’utilisateur. La
canne dispose aussi d’un capteur infrarouge au niveau des hanches pour détecter
des obstacles à moins de 50 cm qui sont fixes aux murs et qui ne sont pas en
contact avec le sol, dans ce cas, les informations vont mettre en fonctionnement
un buzzeur pour avertir l’aveugle de la présence de ce type d’obstacles.
6/21
FIG.2. Fonctionnement de l’œil : à gauche, modélisation 3D de l’œil ; à droite,
modèle réduit de l’œil
Mais ça ne s’arrête pas là. Nous avons la capacité de voir des objets grâce
à des phénomènes physiques et chimiques comme la réflexion et la réfraction.
Lorsque la lumière est réfléchie sur un objet il faut que les rayons lumineux entrant
soient mis à foyer (f’=1/V) par la cornée et le cristallin sur la rétine. Ensuite la rétine
envoie des signaux électrochimiques le long du nerf optique jusqu’au cerveau. Une
fois que les signaux ont été interprétés, l’interprétation nous permet de voir l’image
de l’objet. Le processus de déviation de la lumière pour produire une image mise
au point sur la rétine est appelé réfraction. Cependant il existe aussi des maladies
qui peuvent nous rendre aveugle comme le glaucome qui atteint notre nerf optique
ou la cataracte qui fait jaunir notre cristallin et provoque une opacification.
Notre sensibilité à différents types d’onde nous permet de nous former une
conception du monde qui nous entoure. La compréhension de ces mécanismes
ajoute un œil critique à cette perception et peut l’améliorer. Qu’en savons-nous?
D’une part, les ondes sont caractérisées par trois propriétés : leur vitesse,
leur longueur d’onde et leur fréquence. D’abord, la vitesse de propagation d’une
onde V, qui dépend uniquement des propriétés du milieu qu’elle traverse (densité,
température, masse linéique, etc). Autrement dit, après la formation d’une onde, sa
vitesse ne varie qu’au changement de milieu, et le retour au milieu d’origine
implique le retour respectif à la vitesse d’origine. Ensuite, la longueur d’onde , qui
est définie comme la distance qui sépare deux oscillations maximales. Le temps
7/21
mis pour parcourir une longueur d'onde est appelé la période T et se mesure en
8/21
Théoriquement, l’onde réfléchie en pointant de façon perpendiculaire au
plan d’incidence devrait donc être plus ou moins destructive avec l’onde incidente
selon l’impédance acoustique de l’obstacle en question. Cependant, la surface
rencontrée n’est jamais parfaitement plane. De plus, lorsque les irrégularités de la
surface sont de l’ordre de grandeur de la longueur de l’onde étudiée (c’est-à-dire
10⁻ ² m) il se produit le phénomène de diffusion: l’onde est donc diffusée dans
toutes les directions possibles.
4) Les capteurs
a.- Les capteurs infrarouges
Un capteur infrarouge utilise le rayonnement électromagnétique situé dans
le spectre des infrarouges (λ∈ [0,7;100] μm). Ce capteur est constitué d’un IRLED
(LED émetteur de rayonnement infrarouge), ce LED va produire un faisceau
lumineux d’une certaine longueur d’onde et fréquence et qui sera invisible pour
l’œil humain; le faisceau va se propager de manière rectiligne dans le milieu où il
se trouve (air dans le cas de la canne blanche). Au moment où le faisceau
rencontre un obstacle une partie de l’onde sera réfléchie par le obstacle et sera
renvoyée au capteur où un phototransistor va recevoir le faisceau lumineux réfléchi
et, avec cette onde, il va gérer une tension qui sera étudiée pour nous donner une
distance entre le capteur et l’obstacle.
9/21
environnementaux, c’est à dire que la précision du capteur infrarouge n’est pas
influencée par l’humidité, la pression ou la température du milieu.
10/21
IV. Les expériences et la notion d’incertitude
1) Les expériences
Théoriquement, la vitesse de propagation des ultrasons varie selon les
conditions atmosphériques. Ces variations pourraient fausser les calculs effectués
par la canne et donc provoquer un mauvais fonctionnement de celle-ci. Ainsi, nous
avons envisagé de faire varier la température, l’humidité et la pression pour
simuler des conditions auxquelles un aveugle pourrait faire face afin d’observer
l’ordre de grandeur des variations et pouvoir adapter la canne à ces mesures si
nécessaire.
D’abord, nous avons construit une boîte en acrylique transparent pour créer
un mini-milieu dont nous aurions le contrôle de température et humidité. Des
perforations de deux faces opposées servaient au positionnement d'un émetteur et
un récepteur d'ultrasons situés à une distance connue, mesurée
expérimentalement la plus grande possible pour que les capteurs réagissent avec
une sensibilité exploitable (40 cm). Les deux paramètres seraient modifiés
séparément.
D'autre part, nous avons fait varier le taux d'humidité grâce à un petit
montage. Un bac d'eau est placé dans la boîte qui, recouverte de papier noir, est
éclairée par une lampe. Ainsi pouvons-nous contrôler l'humidité de 40 à 60%.
Deux capteurs d’humidité étaient placés dans la boîte (afin d'éviter une différence
de conditions entre le milieu mesuré et l'appareil de mesure qui pourrait affecter la
véracité des mesures) pour vérifier l'homogénéité de l'humidité du milieu lors de
mesures.
12/21
Ensuite, nous avons envisagé de faire varier la pression à l’aide d’une
cloche à vide. L’émetteur et récepteur devaient alors être placés dans cet espace
réduit, et la réflexion des ondes pouvait éventuellement servir à augmenter la
distance mesurée.
2) Incertitudes de mesure
a- Calcul d’incertitudes
Lorsque l’on réalise une série de mesures, celles-ci sont soumises à des
conditions environnementales qui modifient les valeurs obtenues. Par exemple, les
instruments de mesure peuvent être source d’erreurs, parfois ils peuvent avoir un
temps de réaction, une sensibilité ou une exactitude différente à chaque mesure.
D’autre part, l’opérateur ne refait jamais exactement la même mesure dans les
mêmes conditions, au bout d’un moment il peut se fatiguer ou encore mal estimer
la position du ménisque sur un thermomètre. Lorsque l’on effectue une mesure il
faut donc prendre en compte plusieurs paramètres et opérations qui sont, chacun,
source de variabilité.
13/21
◦ Déterminer les différentes variables qui entrent dans la mesure.
• Déterminer la fonction mathématique qui lie ces variables.
Dans notre expérience, nous avons souhaité faire la mesure de la vitesse des
ultrasons dans le milieu ambiant. Nous avons choisi deux méthodes de mesure:
Dans notre cas la plus petite graduation de l’appareil de mesure utilisé correspond
à 1mm donc l’incertitude de notre mesure équivaut à :
On a donc:
15/21
FIG.8. Exemple de mesure et incertitude sur un oscilloscope
On établit donc la relation mathématique qui lie ces variables, on obtient la relation
suivante :
Pour t nous avons trouvé 0,806 ms pour une distance de 17cm ce qui nous
fait une valeur estimée de 210 m.s-1. De même, nous l’avons essayé pour une
distance de 42 cm deux fois et avons obtenu 262 m.s-1 et 265 m.s-1 (voir exemple
de courbe en annexe 1)
Avec R=8,315 SI
T température de l’air en K (=température en Celsius+ 273,15)
M masse molaire de l air M=29,0*10-3 Kg.mol-1
Dans notre cas nous avions une température ambiante de 22 degrés Celsius soit
295K. On obtient donc:
16/21
Vthéorique = 344m.s-1
Notre valeur mesurée est donc de très mauvaise qualité puisque l’on
considère qu’à partir de 1% la mesure n’est plus de bonne qualité. On peut
prendre en compte les incertitudes, les erreurs de mesure systématiques. On peut
exemplifier ces erreurs par le tir dans une cible :
17/21
Quand l’incertitude relative est supérieure à 1%, il faut chercher
comment améliorer la qualité de la mesure effectuée. Par exemple, le matériel
utilisé a-t-il une tolérance suffisamment faible ? Le matériel a-t-il été manipulé
correctement ? Vu que notre incertitude relative est très élevée et que notre
matériel est très âgé on pourrait remettre en cause la qualité du temps de réaction
de la sensibilité de nos émetteurs et récepteurs.
Pour conclure, nous avons vu qu’il existe plusieurs paramètres qui font
varier la valeur d’une mesure. Les deux méthodes de mesure que nous avons
choisies n’ont pas permis de déterminer une valeur expérimentale de bonne
qualité. D’une part nous avons obtenu une erreur de 38% avec le premier montage
par rapport à la valeur théorique. D’autre part nous n’avons même pas pu obtenir
des signaux clairs sur l’écran de l’oscilloscope donc il était impossible de
déterminer une valeur expérimentale. On a donc remis en cause la qualité de notre
matériel, surtout de nos émetteurs et récepteurs. Vu que nous ne pouvons faire
confiance à notre matériel, nous n’avons pas pu exploiter les expériences mais
opté pour faire des recherches sur le degré de variation provoqué par l’humidité, la
température et la pression sur la vitesse des ultrasons.
V. Conclusion
Théoriquement nous voulions démontrer, à travers des expériences, que la
canne peut être utilisée n'importe où sans avoir la nécessité de modifier les
capteurs puisque l'influence des paramètres sur la vitesse des ultrasons est
négligeable. Nous avons trouvé, en faisant des recherches, que la température a
une influence sur la vitesse du son.
18/21
Exemple :
Avec des capteurs d'une meilleure sensibilité nous aurions pu observer les
différences liées à chaque paramètre. Nous aimerions aller plus loin par la suite en
achetant de nouveaux capteurs de meilleure qualité afin de mettre à profit les
différentes expériences que nous avons mis en place et qui permettrait d’étudier
l’influence de ces différents paramètres sur la vitesse de propagation des ondes
ultrasonores.
20/21
récepteurs du circuit seront branchés dans les entrées numériques 12, 13 et GRND en
formant un circuit en dérivation.
b) Carte Arduino
La carte Arduino Uno est le circuit imprimé qui a permis la réalisation de ce projet. Ses
nombreux composants électroniques permettent de traiter le programme préalablement
introduit , dans le but de gérer un circuit complexe(interprétation des informations et envoie
des tensions électriques adaptées aux divers entrées/ sorties du circuit). Dans le cas de
l’Arduino Uno, elle possède 14 entrées/sorties numériques. Elles reçoivent des petites
tensions ou les envoient (40mA) aux composants branchés pour qu’ils puissent s’activer.
Elle possède aussi 6 entrées analogiques qui ont presque le même principe que les
numériques, à la différence près qu’elles fournissent ou reçoivent 10 bits de résolution. La
Carte a aussi des entrées d’alimentation comme le port USB et un bouton reset. Elle a une
mémoire de 32KB et elle fonctionne avec une tension de 5V.
Programmation
Au niveau de la programmation, nous avons préparé le travail en utilisant deux logiciels
différents.
a) Flowcode
Au début du projet, nous avons utilisé le logiciel Flowcode qui permet de réaliser des
programmes et simulations avec une interface et un langage assez simple. De cette façon,
nous avons réussi à créer la structure initiale qu’aurait la programmation finale. Cette
programmation est l’essai final qui nous a permis de voir les entrées et sorties nécessaires
pour que la canne puisse fonctionner comme nous voulions : Tout d’abord, la carte lit les
valeurs de deux capteurs et ensuite vérifie si le capteur ultrason détecte un obstacle à une
distance égale ou inférieure à 50cm. Dans le cas contraire, la même opération est menée
pour le capteur infrarouge qui donnera une meilleure précision. À la fin, quelque soit le
résultat obtenu, il y aura une petite pause qui permettra d’améliorer le rendement des
piles.TPE 2014: Canne Blanche Électronique 16/21
b) Arduino
Pour le projet final, nous avons utilisé une carte Arduino comme interface entre les capteurs
et les sorties qui renseigneront ensuite l’aveugle sur les obstacles sur son chemin. Alors, le
logiciel utilisé est, bien évidemment, Arduino qui utilise un langage C++. De cette façon,
nous pouvions télécharger le programme sur la carte et ainsi essayer le fonctionnement de
la canne pour pouvoir affiner sa précision. Le fait d’avoir réalisé une première approche
avec un logiciel plus simple nous a permis de faciliter la programmation sur ce logiciel.
Nous avons utilisé la même structure que nous avions obtenue, mais grâce à ce logiciel qui
est beaucoup plus complet, nous avons pu obtenir un fonctionnement TPE 2014: Canne
Blanche Électronique 17/21 spécifique tel qu’une meilleure précision de l’interprétation des
données obtenues par les entrées. Cette programmation correspond à celle du capteur
infrarouge mais qu’on utiliserait pour tous les capteurs étant donné que le fonctionnement
est similaire. Nous retrouvons la définition des entrées, et surtout du Threshold qui
correspond au rang des capteurs, à partir duquel les capteurs enverront le signal pour
activer la sortie. L’amélioration de ce logiciel par rapport au précédent consiste dans le fait
de pouvoir assigner différentes sorties à chaque entrée ce qui permettra au non-voyant de
reconnaître si l’objet se trouve juste en face de la canne (capteur infrarouge) ou si l’obstacle
a été détecté par le capteur ultrason.
21/21