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La canne blanche

électronique

Comment utiliser les propriétés des ondes pour rendre la


détection des obstacles plus facile aux aveugles ?

• GARCIA Diego
• HERNANDEZ Valeria 1/21
• GONZALEZ Marie France
• AGUILAR Augustin
• FLORES José de Jesús
Résumé du projet : la canne blanche
électronique
La canne blanche est depuis longtemps le symbole international de la déficience
visuelle, ainsi que le meilleur outil pour pallier à cette déficience. Depuis 1991, des
recherches l’implémentent de technologies permettant de détecter des obstacles
plus ou moins éloignés et à différentes hauteurs grâce à des capteurs d’ondes
ultrasonores ou infrarouges. Ce projet propose une amélioration de la canne par
l’exploitation des deux capteurs à la fois. En effet, le capteur ultrasons permet une
augmentation du champ d’observation, alors que le capteur infrarouges possède
une plus grande précision. De plus, nous avons mis en place trois expériences
visant à perfectionner l’exactitude des signaux reçus par l’utilisateur selon le milieu
d’utilisation. Nous voulions mesurer la différence de vitesses de propagation des
ondes ultrasonores en faisant varier trois paramètres (la température, l’humidité et
la pression) afin de déterminer si la distance détectée par la canne était modifiée
par ces paramètres. Nous verrons que les calculs d’erreurs et d’incertitudes, qui
seront présentés dans ce dossier, montrent que la sensibilité de nos capteurs n’est
pas suffisante pour mesurer ces différences. Cependant, avec l’utilité qu’en ont les
personnes ayant des déficiences visuelles, la précision de la distance détectée par
les capteurs de notre canne est acceptable, et l’objectif du projet est donc atteint.

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Sommaire

I. Introduction
II. Projet de la canne
1) Objectifs
2) Choix et conception du projet
3) Fonctionnement
III. Les ondes
1) Le corps humain et les ondes
2) Définition et caractéristiques des ondes
3) Les ondes ultrasonores
4) Les capteurs
a. Les Capteurs infrarouge
b. Les Capteurs ultrasons
IV. Les expériences et la notion d’incertitude
1) Les expériences
2) Les incertitudes de mesure
a. Calcul d’incertitudes
b. Calcul d’erreur
V. Conclusion
VI. Bibliographie

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I. Introduction
La nature a donné à l’homme et aux animaux complexes des organes qui
leur permettent d’interpréter les différentes informations de leur environnement.
Ces organes peuvent capter des grandeurs physiques qui sont envoyées au
cerveau pour pouvoir interpréter les changements dans le monde qui nous
entoure ; ce sont les sens. L’un des phénomènes physiques capté par nos organes
est “les ondes”, tantôt mécaniques avec l’ouïe, tantôt électromagnétiques avec la
vue, qui constituent les deux principaux sens de l’homme. Or ces sens ne captent
qu’une infime partie de tout le spectre existant des ondes.

Malheureusement ces sens peuvent être endommagés, ce qui devient une


contrainte pour la personne affectée. D’après l’OMS il y a environ 285 millions de
personnes handicapées visuellement dont 39 millions sont aveugles.
Heureusement, il existe différentes techniques, outils et des technologies
disponibles pour permettre aux handicapés de réaliser leurs activités quotidiennes.

Un des outils les plus utilisés est la canne blanche qui permet à l’utilisateur
de détecter des obstacles qui se trouvent à un mètre de lui environ et, également,
de déceler l’état du sol sur lequel ils marchent. Cependant, il existe encore des
déficiences pour détecter des obstacles plus hauts ainsi que pour toucher les
obstacles et les reconnaître. La technologie des capteurs nous permet d’identifier
des grandeurs physiques et de les transformer en informations grâce à la
connaissance des phénomènes physiques qui y interviennent. La compréhension
des ondes a permis de développer des capteurs qui peuvent détecter des objets à
distance grâce à l’analyse des échos reçus.

Pour notre TPE de première en sciences de l’ingénieur, nous avons eu


l’idée d’améliorer une canne pour aveugles. Nous avons pensé qu’au Mexique
encore 467.000 handicapés visuels (selon l’INEGI) souffrent encore de graves
problèmes de mobilité. Le difficile accès aux différents transports publics ou les
mauvaises conditions des rues sont des exemples d’obstacles auxquels ils doivent
faire face tous les jours. L’aide aux aveugles a été notre principale motivation et la
solution que nous avions trouvée a été la conception d’une canne électronique qui
puisse les avertir de la présence de certains obstacles à une distance plus grande
et de certains risques situés à une hauteur plus grande que celle du sol.

Comment utiliser les propriétés des ondes pour rendre la détection des
obstacles plus facile aux aveugles ? Dans un premier temps, nous donnerons des
informations sur le fonctionnement et la réalisation du projet, puis dans un
deuxième temps, nous parlerons des caractéristiques des ondes et des capteurs

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utilisés, pour finalement montrer et analyser les expériences réalisées dans
l’objectif d’améliorer la précision de la canne.

II. Projet de la canne


1) Objectifs :
 Détecter des objets à une distance d’au moins 50 cm.
 Utiliser des composants adaptés et utilisables sous toutes circonstances.
 Proposer différents moyens d’avertissements (buzzeur, vibreur...)
adaptables aux préférences de l’utilisateur.
 Proposer une durée de vie convenable et suffisante, ainsi qu’une source
d’énergie facilement remplaçable.
 Avoir une masse et des dimensions les plus proches possibles à celles
d’une canne traditionnelle.

2) Choix et conception du projet


Le design a été réalisé à travers le logiciel Solidworks pour faire la
conception esthétique de la canne, ce qui nous a permis de visualiser le projet et
de le valider afin d’établir les dimensions et formes de la canne. Nous avons
considéré que la canne doit être facile à manipuler pour les non-voyants, et en
même temps, respecter la forme d’une canne blanche traditionnelle, puisque les
non-voyants sont déjà habitués à utiliser ce support. L’objectif de la modélisation
est de résoudre les possibles problèmes qu’il pourrait y avoir au moment de la
conception.

Tout d’abord nous avons construit le corps principal de la canne, qui est un
tube de 1,20 m et d’un diamètre de 3 cm. Ensuite une élection des matériaux a été
réalisée en fonction de différentes caractéristiques recherchées dans la canne.
Une fois les matériaux obtenus, ainsi que la partie électronique nous avons
procédé a l’assemblage

Nous avons incorporé des capteurs ultrasons et infrarouges tous deux


connectés a une carte Arduino Uno qui nous permet de utiliser les valeurs obtenus
par les capteurs et des les utiliser pour commander des différents réponses aux
obstacles comme un son ou une vibration grâce à une programmation qu’on a
réalisé (détaillé en annexe 2).

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3) Fonctionnement
La canne est un appareil qui sert à détecter des obstacles représentants un
risque pour l’utilisateur. Ils sont détectés par deux capteurs qui sont en bas de la
canne. Un du type infrarouge et autre du type ultrason. Lorsque l’obstacle est à
moins de 30 cm l’information sera devenue une tension électrique qui mettra en
marche un vibreur qui fonctionne comme interface entre la canne et l’utilisateur. La
canne dispose aussi d’un capteur infrarouge au niveau des hanches pour détecter
des obstacles à moins de 50 cm qui sont fixes aux murs et qui ne sont pas en
contact avec le sol, dans ce cas, les informations vont mettre en fonctionnement
un buzzeur pour avertir l’aveugle de la présence de ce type d’obstacles.

FIG.1. La canne blanche électronique et ses composantes

III. Les Ondes


1) Le corps humain et les ondes
L’œil se décompose en trois parties principales. Tout d’abord on a la
cornée, le cristallin et l’humeur aqueuse qui se comportent comme une lentille
puisqu’ils permettent de laisser passer la lumière et de mettre au point ce que l’on
regarde. Le cristallin peut se bomber et faire converger les rayons lumineux
rentrant à travers l’humeur aqueuse et la cornée ou il peut s’aplatir et dans ce cas
les rayons lumineux divergent. C’est ce que l’on appelle l’accommodation. L’état
du cristallin dépend de la distance à laquelle se trouve l’objet observé. Ensuite on
a la pupille qui fonctionne comme un diagramme puisqu’il permet de régler la
quantité de lumière rentrante et finalement on a la rétine qui à la fonction d’un
écran où se forme l’image de l’objet observé. L’œil peut donc être modélisé par
une lentille, un diaphragme et un écran de la façon suivante :

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FIG.2. Fonctionnement de l’œil : à gauche, modélisation 3D de l’œil ; à droite,
modèle réduit de l’œil

Mais ça ne s’arrête pas là. Nous avons la capacité de voir des objets grâce
à des phénomènes physiques et chimiques comme la réflexion et la réfraction.
Lorsque la lumière est réfléchie sur un objet il faut que les rayons lumineux entrant
soient mis à foyer (f’=1/V) par la cornée et le cristallin sur la rétine. Ensuite la rétine
envoie des signaux électrochimiques le long du nerf optique jusqu’au cerveau. Une
fois que les signaux ont été interprétés, l’interprétation nous permet de voir l’image
de l’objet. Le processus de déviation de la lumière pour produire une image mise
au point sur la rétine est appelé réfraction. Cependant il existe aussi des maladies
qui peuvent nous rendre aveugle comme le glaucome qui atteint notre nerf optique
ou la cataracte qui fait jaunir notre cristallin et provoque une opacification.

Notre sensibilité à différents types d’onde nous permet de nous former une
conception du monde qui nous entoure. La compréhension de ces mécanismes
ajoute un œil critique à cette perception et peut l’améliorer. Qu’en savons-nous?

2) Définition et caractéristiques des ondes


On appelle onde la propagation d’une perturbation périodique et physique
des particules d’un milieu stable qui reprennent par la suite leurs caractéristiques.
Ainsi, cette propagation transporte de l’énergie et pas de la matière.

D’une part, les ondes sont caractérisées par trois propriétés : leur vitesse,
leur longueur d’onde et leur fréquence. D’abord, la vitesse de propagation d’une
onde V, qui dépend uniquement des propriétés du milieu qu’elle traverse (densité,
température, masse linéique, etc). Autrement dit, après la formation d’une onde, sa
vitesse ne varie qu’au changement de milieu, et le retour au milieu d’origine
implique le retour respectif à la vitesse d’origine. Ensuite, la longueur d’onde , qui
est définie comme la distance qui sépare deux oscillations maximales. Le temps

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mis pour parcourir une longueur d'onde est appelé la période T et se mesure en

secondes. Ces trois valeurs sont liées par la relation :

Nous pouvons distinguer deux types d’ondes : les ondes


électromagnétiques, qui n’ont pas besoin d’un milieu matériel pour se propager et
les ondes mécaniques, qui en ont besoin. Nous nous intéresserons ici aux ondes
ultrasonores, qui sont des ondes mécaniques.

3) Les ondes ultrasonores


Une onde acoustique est une perturbation mécanique, c’est-à-dire une onde
de compression-dilatation du milieu. Pour comprendre ce phénomène, il faut
imaginer que les molécules d'air poussées par la corde subissent une pression
mécanique. Cette énergie fait osciller la pression de l'air : la pression croît et
décroit alternativement autour d’une valeur appelée "d’équilibre".

Les ondes ultrasonores, ou ultrasons, sont des ondes acoustiques de


fréquence supérieure à la gamme de fréquences audibles par l’homme, c’est-à-
dire, supérieure à 20 kHz. Elles se déplacent à la vitesse du son qui varie, bien
entendu, selon le milieu qu’elles traversent. La vitesse du son à 15ºC au niveau de
la mer est d’environ 340 m.s-1.

La rencontre de deux ondes se traduit par une superposition de celles-ci.


Cela signifie qu’en un point de rencontre, l’état de ce point est égal à la somme
géométrique des ondes qui le traversent. Après cette interférence, les ondes
conservent leurs caractéristiques. Ainsi peut-on écouter un concert sans
annulation du son d’un instrument ou majeure distorsion d’un autre.

À la rencontre d’un obstacle, c’est-à-dire, d’un changement du milieu


traversé, les ondes peuvent subir divers phénomènes physiques tels la réflexion,
réfraction, diffraction et diffusion.

Nous avons donc exploité la réflexion des ondes pour le fonctionnement de


la canne. Ainsi, à l’encontre d’un nouveau milieu, une grande partie de l’onde
incidente est réfléchie par l’interface. D’après les lois de Snell-Descartes, l’angle
de réflexion par rapport à l’interface est le même que celui d’incidence. Si
l’équation de l’onde incidente est y = Ai.sin(k.x − ω.t) avec ω sa fréquence et k son
nombre d’onde, alors l’équation de l’onde réfléchie est y = Ar.sin(k.x + ω.t), les
coefficients A étant déterminés par le rapport entre les vitesses de propagation de
l’onde dans les deux milieux en question.

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Théoriquement, l’onde réfléchie en pointant de façon perpendiculaire au
plan d’incidence devrait donc être plus ou moins destructive avec l’onde incidente
selon l’impédance acoustique de l’obstacle en question. Cependant, la surface
rencontrée n’est jamais parfaitement plane. De plus, lorsque les irrégularités de la
surface sont de l’ordre de grandeur de la longueur de l’onde étudiée (c’est-à-dire
10⁻ ² m) il se produit le phénomène de diffusion: l’onde est donc diffusée dans
toutes les directions possibles.

4) Les capteurs
a.- Les capteurs infrarouges
Un capteur infrarouge utilise le rayonnement électromagnétique situé dans
le spectre des infrarouges (λ∈ [0,7;100] μm). Ce capteur est constitué d’un IRLED
(LED émetteur de rayonnement infrarouge), ce LED va produire un faisceau
lumineux d’une certaine longueur d’onde et fréquence et qui sera invisible pour
l’œil humain; le faisceau va se propager de manière rectiligne dans le milieu où il
se trouve (air dans le cas de la canne blanche). Au moment où le faisceau
rencontre un obstacle une partie de l’onde sera réfléchie par le obstacle et sera
renvoyée au capteur où un phototransistor va recevoir le faisceau lumineux réfléchi
et, avec cette onde, il va gérer une tension qui sera étudiée pour nous donner une
distance entre le capteur et l’obstacle.

L’utilisation d’un capteur infrarouge est lié à certaines contraintes, par


exemple: la lumière de l’environnement peut interférer dans l’étude de la lumière
reçue par le phototransistor, c’est pour cela qu’il fallait mettre des circuits de
filtrage de longueur d’onde pour être surs que la longueur d’onde étudiée par le
phototransistor sera seulement celle qui sera émise par le IRLED. Une autre
contrainte c’est le manque de connaissance de chaque coefficient de réflexion de
chaque obstacle car le fonctionnement du capteur va varier en fonction de chaque
type d’obstacle.

La canne blanche a deux capteurs infrarouges, un SHARP 2y0a21 qui gère


une tension entre 0,3 et 3,1V qui correspond a une précision inférieure à 20 cm,
c’est pour cela qu’on l’a mis en bas de la canne car on voulait avoir un rapport des
obstacles à une distance pas très importante (à cause de l’inclination de la canne).
L’autre capteur infrarouge SHARP GP2Y0A02YK a un rang plus grand (de 20 à
150cm) on l’avait mis en haut de la canne car à cette hauteur là la canne est plus
éloignée des obstacles.

Par rapport au capteur ultrason, le capteur infrarouge nous donne une


meilleure précision qui n’est pas très influencée par plusieurs états

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environnementaux, c’est à dire que la précision du capteur infrarouge n’est pas
influencée par l’humidité, la pression ou la température du milieu.

b.- Les capteurs ultrasons


Les capteurs ultrasons produisent des ondes mécaniques de fréquence
supérieure à 20kHz, que l’oreille humaine ne peut pas entendre. Ils sont constitués
d’un transducteur qui transforme les impulsions électriques reçues en ultrasons. Si
les ultrasons sont de forte puissance, ils peuvent entraîner des modifications
physiques et chimiques d’un matériau. S’ils sont de faible puissance, on peut les
employer pour effectuer des mesures. On s’intéressera à ces derniers, avec une
fréquence de 40 kHz pour effectuer des mesures dans l’air. Pour cela, le principe
est presque le même que pour les capteurs infrarouges. L’onde se propage de
façon rectiligne à la vitesse du son et est réfléchie par l’obstacle rencontré. Elle est
reçue par le transducteur qui la transforme en signal électrique que l’on pourra
étudier. La distance parcourue pourra donc être déduite grâce au temps que l’onde
prend pour parcourir la distance et à la vitesse de l’onde par la relation V=D/T.

Le capteur ultrason de la canne blanche fonctionne en mesurant le temps


d’aller-retour d’une onde sonore qui est émise et ensuite reçue par le même
capteur. Ce capteur présente plusieurs avantages par rapport au capteur
infrarouge : il a une portée assez importante qui peut arriver jusqu'à 4 mètres. De
plus, il a un rang de détection plus grand qui permet la détection d’objets non
seulement en ligne droite, mais avec une forme de « couronne ».

Le capteur ultrasons a quelques limitations. D’abord, le capteur a une


distance minimale et une distance maximale. Celles-ci peuvent varier : la minimale
et souvent d’une fraction de centimètre et la maximale de quelques mètres. De
plus, la capacité de réflexion de l’obstacle rencontré peut changer ces nombres :
un mur recouvert de moquette réfléchira moins bien l’onde qu’un mur recouvert de
peinture, par exemple. Donc, la distance maximale sera moins importante avec un
mur de moquette. De plus, l’onde ultrasonore émise peut se confondre avec
d’autres appareils qui utiliseraient les mêmes fréquences. D’autre part, des
facteurs environnementaux tels que l’humidité, la température et la pression du
milieu de propagation. C’est pourquoi, nous allons étudier le degré de variation
provoqué par la variation de ces facteurs.

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IV. Les expériences et la notion d’incertitude
1) Les expériences
Théoriquement, la vitesse de propagation des ultrasons varie selon les
conditions atmosphériques. Ces variations pourraient fausser les calculs effectués
par la canne et donc provoquer un mauvais fonctionnement de celle-ci. Ainsi, nous
avons envisagé de faire varier la température, l’humidité et la pression pour
simuler des conditions auxquelles un aveugle pourrait faire face afin d’observer
l’ordre de grandeur des variations et pouvoir adapter la canne à ces mesures si
nécessaire.

D’abord, nous avons construit une boîte en acrylique transparent pour créer
un mini-milieu dont nous aurions le contrôle de température et humidité. Des
perforations de deux faces opposées servaient au positionnement d'un émetteur et
un récepteur d'ultrasons situés à une distance connue, mesurée
expérimentalement la plus grande possible pour que les capteurs réagissent avec
une sensibilité exploitable (40 cm). Les deux paramètres seraient modifiés
séparément.

D'une part, la température a été diminuée par entropie, en plaçant dans la


boîte un bac à glace. La thermodynamique nous a ainsi permis d'atteindre les 10ºC
comme température minimale. Aussi, elle a été augmentée grâce à un sèche-
cheveux, atteignant les 45ºC comme température maximale. Deux thermomètres
placés à l'intérieur de la boîte nous permettraient de vérifier l'homogénéité de la
température lorsque les mesures seraient prises.

Fig.3. Montage pour diminuer la température


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Fig.4. Montage pour augmenter la température

D'autre part, nous avons fait varier le taux d'humidité grâce à un petit
montage. Un bac d'eau est placé dans la boîte qui, recouverte de papier noir, est
éclairée par une lampe. Ainsi pouvons-nous contrôler l'humidité de 40 à 60%.
Deux capteurs d’humidité étaient placés dans la boîte (afin d'éviter une différence
de conditions entre le milieu mesuré et l'appareil de mesure qui pourrait affecter la
véracité des mesures) pour vérifier l'homogénéité de l'humidité du milieu lors de
mesures.

Fig.5. Montage pour faire varier le taux d’humidité

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Ensuite, nous avons envisagé de faire varier la pression à l’aide d’une
cloche à vide. L’émetteur et récepteur devaient alors être placés dans cet espace
réduit, et la réflexion des ondes pouvait éventuellement servir à augmenter la
distance mesurée.

Le montage permettant de mesurer la vitesse de propagation des ultrasons


dans les différentes conditions est le même pour les trois paramètres. D’abord,
l’émetteur doit être connecté à un générateur de salves, lui-même connecté à un
générateur +15/-15V et un GBF de fréquence 40kHz. Ensuite, l’émetteur et le
récepteur sont chacun connectés soit directement à l’oscilloscope, soit à orphy
GTS. Ainsi, le retard mesuré entre la salve émise et celle reçue nous permet,
grâce à la distance connue entre les deux capteurs, de calculer la vitesse de
propagation des ultrasons.

Cependant, lors de la réalisation de “l’expérience témoin” à conditions


ambiantes (20 °C, Patm), nos mesures indiquaient une vitesse de 271 m/s, soit une
différence de 79 m/s par rapport à la valeur normale. Nos résultats seront donc
expliqués par la suite.

2) Incertitudes de mesure

a- Calcul d’incertitudes
Lorsque l’on réalise une série de mesures, celles-ci sont soumises à des
conditions environnementales qui modifient les valeurs obtenues. Par exemple, les
instruments de mesure peuvent être source d’erreurs, parfois ils peuvent avoir un
temps de réaction, une sensibilité ou une exactitude différente à chaque mesure.
D’autre part, l’opérateur ne refait jamais exactement la même mesure dans les
mêmes conditions, au bout d’un moment il peut se fatiguer ou encore mal estimer
la position du ménisque sur un thermomètre. Lorsque l’on effectue une mesure il
faut donc prendre en compte plusieurs paramètres et opérations qui sont, chacun,
source de variabilité.

On définit la mesure comme l’ensemble des opérations ayant pour but de


déterminer la valeur d’une grandeur et le mesurande qui est une mesure que
l’on obtiendrait par une mesure parfaite. On ne la conna t pas et on parle
également de valeur théorique ».Il faut donc introduire une notion d’erreur qui est
l’écart entre la valeur mesurée et la valeur vraie. Pour déterminer une incertitude
sur une mesure, les étapes sont les suivantes :
• Choisir une méthode de mesure.
• Modéliser la mesure :

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◦ Déterminer les différentes variables qui entrent dans la mesure.
• Déterminer la fonction mathématique qui lie ces variables.

Dans notre expérience, nous avons souhaité faire la mesure de la vitesse des
ultrasons dans le milieu ambiant. Nous avons choisi deux méthodes de mesure:

Fig.6. Montage de mesure avec GTS II

Fig.7. Montage de mesure avec oscilloscope


Pour la première méthode, nous avons utilisé un module d’acquisition
ORPHY-GTS qui permet de visualiser des tensions sur le logiciel GTS-II (Fig.1.).
Pour la deuxième méthode nous avons utilisé le même matériel mais nous avons
remplacé le module d’acquisition ORPHY par un oscilloscope. (Fig.2.)

Dans les deux cas nous avons placé le récepteur à 17 cm de l’émetteur en


s’assurant qu’ils soient bien alignés. Nous avons fait de sorte que la durée T des
salves soit la plus longue possible et la fréquence avec laquelle elles sont émises
soit la plus faible (F-T). L’acquisition sur ORPHY a duré 50ms avec 2500 points
d’acquisition, c’est-à-dire que la durée pendant laquelle le logiciel enregistrera les
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signaux émis et reçus sera de 50ms et que pendant ces 50ms le logiciel fera 2500
mesures. Puis nous avons envoyé l’acquisition sur Regressi et tracé les courbes
des signaux.

Les différentes variables qui entrent en compte dans la mesure sont


l’incertitude sur la mesure de distance entre l’émetteur et le récepteur (l’incertitude
de mesure du retard entre l’émission et la réception du signal sur les courbes de
Regressi ou sur l’oscilloscope), ainsi que le temps de réaction et la sensibilité des
capteurs.

Pour mesurer la distance entre le capteur et l’émetteur nous avons fait


usage d’un mètre. Cette mesure nécessite une double lecture et l’incertitude liée à
la lecture est estimée à :

Dans notre cas la plus petite graduation de l’appareil de mesure utilisé correspond
à 1mm donc l’incertitude de notre mesure équivaut à :

On a donc:

En ce qui concerne la durée, son incertitude équivaut à la somme de


l’intervalle d’erreur de mesure quand le signal est émis et l’intervalle d’erreur quand
le signal est reçu. C’est à dire qu’on prend le curseur et avec celui-ci on encadre le
début du signal émis et ensuite on encadre le début du signal reçu puis on ajoute
les deux intervalles au retard que l’on a choisi.

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FIG.8. Exemple de mesure et incertitude sur un oscilloscope
On établit donc la relation mathématique qui lie ces variables, on obtient la relation
suivante :

Pour t nous avons trouvé 0,806 ms pour une distance de 17cm ce qui nous
fait une valeur estimée de 210 m.s-1. De même, nous l’avons essayé pour une
distance de 42 cm deux fois et avons obtenu 262 m.s-1 et 265 m.s-1 (voir exemple
de courbe en annexe 1)

b.- Calcul d’erreur


La valeur théorique de la célérité d’une onde sonore ou ultrasonore dans
l’air est donnée par la relation suivante: (Baccalauréat général session 2010 en
métropole)

Avec R=8,315 SI
T température de l’air en K (=température en Celsius+ 273,15)
M masse molaire de l air M=29,0*10-3 Kg.mol-1
Dans notre cas nous avions une température ambiante de 22 degrés Celsius soit
295K. On obtient donc:

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Vthéorique = 344m.s-1

On va donc comparer notre valeur estimée (210m.s-1) à cette valeur


théorique. La valeur obtenue permettra de déterminer la qualité du résultat de la
mesure. Le calcul de cette incertitude relative est le suivant:

Notre valeur mesurée est donc de très mauvaise qualité puisque l’on
considère qu’à partir de 1% la mesure n’est plus de bonne qualité. On peut
prendre en compte les incertitudes, les erreurs de mesure systématiques. On peut
exemplifier ces erreurs par le tir dans une cible :

FIG.9. Schématisation des erreurs de mesure et des erreurs de mesures


aléatoires. (DGESCO-IGEN)

Un appareil défectueux ou utilisé incorrectement conduit à des valeurs


proches les unes des autres mais éloignées de la vraie valeur. Dans notre cas on
se situe dans la deuxième configuration de la (FIG 4). Nos valeurs ne sont pas
fidèles entre-elles (210m.s-1, 265m.s-1) et elles ne sont pas justes (38%
d’incertitude relative).

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Quand l’incertitude relative est supérieure à 1%, il faut chercher
comment améliorer la qualité de la mesure effectuée. Par exemple, le matériel
utilisé a-t-il une tolérance suffisamment faible ? Le matériel a-t-il été manipulé
correctement ? Vu que notre incertitude relative est très élevée et que notre
matériel est très âgé on pourrait remettre en cause la qualité du temps de réaction
de la sensibilité de nos émetteurs et récepteurs.

Pour conclure, nous avons vu qu’il existe plusieurs paramètres qui font
varier la valeur d’une mesure. Les deux méthodes de mesure que nous avons
choisies n’ont pas permis de déterminer une valeur expérimentale de bonne
qualité. D’une part nous avons obtenu une erreur de 38% avec le premier montage
par rapport à la valeur théorique. D’autre part nous n’avons même pas pu obtenir
des signaux clairs sur l’écran de l’oscilloscope donc il était impossible de
déterminer une valeur expérimentale. On a donc remis en cause la qualité de notre
matériel, surtout de nos émetteurs et récepteurs. Vu que nous ne pouvons faire
confiance à notre matériel, nous n’avons pas pu exploiter les expériences mais
opté pour faire des recherches sur le degré de variation provoqué par l’humidité, la
température et la pression sur la vitesse des ultrasons.

V. Conclusion
Théoriquement nous voulions démontrer, à travers des expériences, que la
canne peut être utilisée n'importe où sans avoir la nécessité de modifier les
capteurs puisque l'influence des paramètres sur la vitesse des ultrasons est
négligeable. Nous avons trouvé, en faisant des recherches, que la température a
une influence sur la vitesse du son.

Fig.8. Variation de la vitesse du son en fonction de la température


Selon les valeurs du tableau et un calcul, à 0°C on a une marge d’erreur de 3,6%
et à 40°C elle est de 2,9%. Le calcul est le suivant, et le même pour chaque cas :

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Exemple :

Ensuite pour la pression et l'humidité nous avons trouvé un site internet


(http://www.sengpielaudio.com/calculator-airpressure.htm) où l'on peut modifier les
trois paramètres et on affiche une valeur de la vitesse. On remarque que la
pression n'a aucune influence et que l'humidité ne fait quasiment pas varier la
vitesse du son par rapport à la température. On a pris 50% d'humidité comme
valeur moyenne avec 22°C et on obtient 345m.s-1. Avec 5% d'humidité et avec la
même température l'erreur est de 0,2% et avec 70% d'humidité l'erreur est de
0,375%.

Avec des capteurs d'une meilleure sensibilité nous aurions pu observer les
différences liées à chaque paramètre. Nous aimerions aller plus loin par la suite en
achetant de nouveaux capteurs de meilleure qualité afin de mettre à profit les
différentes expériences que nous avons mis en place et qui permettrait d’étudier
l’influence de ces différents paramètres sur la vitesse de propagation des ondes
ultrasonores.

Néanmoins pour l'usage des aveugles, ces différences semblent


négligeables (0,2% d’erreur sur une distance de 30 cm ne représente que 0,6 mm
de différence). La canne répond donc aux besoins des aveugles dans n'importe
milieu ambiant où ils se situent, et permet d’améliorer leur autonomie au quotidien.
Bibliographie :
-(DGESCO-IGEN) Ministère de l’Éducation Nationale de la Jeunesse et de la Vie
Associative, « Mesure et incertitudes ». (Mai 2012). 4-7
-Exercice 2-La nuit du 21 Juin 1822. Sujet Baccalauréat général Physique-Chimie
(session 2010)
-Pour la Science, numéro spécial « L'univers des ondes », no 409, novembre 2011
-Jacques PARRA et Phillipe CAMPION, http://www.web-
sciences.com/documents/terminale/tedo02/teco02.php
-Thierry DULAURANS et André DURUPTHY, Physique-Chimie TS Enseignement
spécifique, Hachette, Édition 2012, Chapitres 1 et 2 et fiches 3 et 4.
-Carl R. Nave, « Reflection of sound », HyperPhysics
-Patrick BOURGUET, « Sons et ultrason, Applications: échographie et doppler », 2011
-J-J ROUSSEAU, « Réflexion des ondes » Physique et simulations numériques
-Paul SCHERZ et Simon MONK, « Ultrasonic distance », Practicalelectronics for
inventors, 2013
-http://www.sengpielaudio.com/calculator-airpressure.htm
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ANNEXES
Annexe 1: Exemple de courbe obtenue sur Regressi avec capteurs placés à 2 cm l’un de
l’autre.

Annexe 2: Dossier TPE SI 2014 : programmation et câblage


Câblage
a) Circuit Électrique
Le circuit est composé de trois capteurs, deux
infrarouges et un ultrason, un buzzeur, un
moteur vibreur,une résistance de 250Ω, une
batterie de 9Volts et la carte.Les capteurs
seront branchés sur les entrées analogiques et
le vibreur et le buzzeur sur les numériques.
Les deux capteurs infrarouges sont branchés
en parallèle aux entrées GRND, A0 et 5V. La
borne négative de la batterie sera branchée
avec le fil noir qui se connecte au GRND.
L’autre borne de la pile est branchée à une
cathode du capteur ultrasons et l’autre ira à l’entrée A1 de la carte. Cette connexion-là est
liée à une résistance qui est aussi branchée à la borne négative de la pile. Finalement, les

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récepteurs du circuit seront branchés dans les entrées numériques 12, 13 et GRND en
formant un circuit en dérivation.
b) Carte Arduino
La carte Arduino Uno est le circuit imprimé qui a permis la réalisation de ce projet. Ses
nombreux composants électroniques permettent de traiter le programme préalablement
introduit , dans le but de gérer un circuit complexe(interprétation des informations et envoie
des tensions électriques adaptées aux divers entrées/ sorties du circuit). Dans le cas de
l’Arduino Uno, elle possède 14 entrées/sorties numériques. Elles reçoivent des petites
tensions ou les envoient (40mA) aux composants branchés pour qu’ils puissent s’activer.
Elle possède aussi 6 entrées analogiques qui ont presque le même principe que les
numériques, à la différence près qu’elles fournissent ou reçoivent 10 bits de résolution. La
Carte a aussi des entrées d’alimentation comme le port USB et un bouton reset. Elle a une
mémoire de 32KB et elle fonctionne avec une tension de 5V.
Programmation
Au niveau de la programmation, nous avons préparé le travail en utilisant deux logiciels
différents.
a) Flowcode
Au début du projet, nous avons utilisé le logiciel Flowcode qui permet de réaliser des
programmes et simulations avec une interface et un langage assez simple. De cette façon,
nous avons réussi à créer la structure initiale qu’aurait la programmation finale. Cette
programmation est l’essai final qui nous a permis de voir les entrées et sorties nécessaires
pour que la canne puisse fonctionner comme nous voulions : Tout d’abord, la carte lit les
valeurs de deux capteurs et ensuite vérifie si le capteur ultrason détecte un obstacle à une
distance égale ou inférieure à 50cm. Dans le cas contraire, la même opération est menée
pour le capteur infrarouge qui donnera une meilleure précision. À la fin, quelque soit le
résultat obtenu, il y aura une petite pause qui permettra d’améliorer le rendement des
piles.TPE 2014: Canne Blanche Électronique 16/21
b) Arduino
Pour le projet final, nous avons utilisé une carte Arduino comme interface entre les capteurs
et les sorties qui renseigneront ensuite l’aveugle sur les obstacles sur son chemin. Alors, le
logiciel utilisé est, bien évidemment, Arduino qui utilise un langage C++. De cette façon,
nous pouvions télécharger le programme sur la carte et ainsi essayer le fonctionnement de
la canne pour pouvoir affiner sa précision. Le fait d’avoir réalisé une première approche
avec un logiciel plus simple nous a permis de faciliter la programmation sur ce logiciel.
Nous avons utilisé la même structure que nous avions obtenue, mais grâce à ce logiciel qui
est beaucoup plus complet, nous avons pu obtenir un fonctionnement TPE 2014: Canne
Blanche Électronique 17/21 spécifique tel qu’une meilleure précision de l’interprétation des
données obtenues par les entrées. Cette programmation correspond à celle du capteur
infrarouge mais qu’on utiliserait pour tous les capteurs étant donné que le fonctionnement
est similaire. Nous retrouvons la définition des entrées, et surtout du Threshold qui
correspond au rang des capteurs, à partir duquel les capteurs enverront le signal pour
activer la sortie. L’amélioration de ce logiciel par rapport au précédent consiste dans le fait
de pouvoir assigner différentes sorties à chaque entrée ce qui permettra au non-voyant de
reconnaître si l’objet se trouve juste en face de la canne (capteur infrarouge) ou si l’obstacle
a été détecté par le capteur ultrason.

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