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établissements industriels,
l'incendie fait beaucoup de
Incendie et lieux de travail
victimes, cause plusieurs milliards
de francs de dégats matériels et a
souvent pour conséquence de
priver le personnel de son travail.
© INRS . Paris . 1999 . Maquette Béatrice-Anne Fournier . Photo de couverture : Brigade de sapeurs-pompiers de Paris .
Incendie
et lieux de travail
ED 789
Ce document a été rédigé par un groupe de travail constitué d’ingénieurs
des services de prévention des Caisses régionales d’assurance maladie de Lille, Marseille, Nancy, Paris et Rouen,
sous la coordination de Jean-Michel PETIT, ingénieur à l’INRS.
Mise à jour 1999 : Jean-Michel PETIT et Matthieu MAIRESSE
Nous tenons à remercier pour leur collaboration le Lieutenant-Colonel SCHMAUCH (DDSIS 44)
ainsi que les organismes suivants : APSAD, BSPP, CNPP, CNMIS, FFMI.
2
SOMMAIRE
Introduction 4
Statistiques 5
PRÉVENTION DE L’INCENDIE 45
1. Causes de déclenchement et de propagation d’incendie 45
Suppression des causes
2. Conception et construction des bâtiments 56
Conclusion 63
Annexes 64
Lexique 64
Réglementation 66
Laboratoires agréés pour effectuer les essais de réaction au feu 68
Laboratoires agréés pour effectuer les essais de résistance au feu
des éléments de construction 69
Adéquation des moyens d’intervention à l’importance d’un incendie 70
Adresses utiles 73
Bibliographie 74
3
Introduction
L’incendie est une combustion qui se Pour les chefs d’ établissement, la sécurité
développe sans contrôle dans le temps et incendie comporte trois démarches complé-
dans l’espace, contrairement au feu qui est mentaires :
une forme de combustion maîtrisée. La plupart - la prévention de l’incendie : empêcher qu’un
des établissements industriels et commerciaux feu ne se déclare ;
présentent des risques d’incendie multiples. - le plan de secours et d’évacuation : empê-
Ces risques sont liés aux caractéristiques de cher que les personnes ne soient victimes de
construction des bâtiments, à la nature et à la l’incendie ;
quantité des matières emmagasinées, stoc- - la lutte contre l’incendie : empêcher sa
kées et mises en œuvre, aux opérations spéci- propagation, mettre en place les moyens d’ex-
fiques des fabrications. tinction et faciliter l’intervention des secours.
Pour éviter les incendies et/ou minimiser Pour les travailleurs, leur participation à la
les dommages aux personnes et aux biens, la sécurité incendie comporte l’obligation de
législation fixe les obligations auxquelles connaître et d’appliquer les consignes en cas
doivent satisfaire les maîtres d’ouvrage, les d’incendie et de participer aux exercices
chefs d’entreprise et les travailleurs apparte- d’évacuation.
nant ou non aux équipes d’évacuation ou de
lutte contre l’incendie. Pour ce qui a trait à l’explosion, le lecteur
se reportera à la brochure INRS ED 335
"Les mélanges explosifs".
4
Statistiques
En France, en 1997, les sinistres de plus de 5 millions de francs chacun représentent un montant
de 2,7 milliards de francs.
5
photo : Brigade de sapeurs-pompiers de Paris
NAISSANCE ET PROPAGATION DE L’INCENDIE
7
NAISSANCE ET PROPAGATION DE L’INCENDIE
ment généralisé. Durant cette phase, tous les beaucoup de monoxyde de carbone, des parti-
objets qui appartiennent au volume fermé dans cules de carbone et des produits insaturés. La
lequel le sinistre se développe s’enflamment température du milieu se stabilise à une valeur
brutalement. Le “flash-over” intervient lorsque la inférieure à celle nécessaire à la survenance du
température dans le volume s’établit entre 300 et “flash-over” et des fumées très combustibles
600°C. Pour qu’il se produise, il faut réunir deux envahissent peu à peu tout le volume fermé.
conditions fondamentales : Lorsqu’il se crée une ouverture (éclatement
- le volume fermé doit être ventilé, d’une fenêtre, ouverture d’une porte…), l’arrivée
- les combustibles doivent être en quantité brutale d’air extérieur augmente la concentration
suffisante par rapport au volume du local. en oxygène et il y a création d’un mélange qui,
au contact d’un des nombreux points chauds,
À l’inverse, le “back-draft” est une explosion produit une explosion.
de très forte puissance qui se produit lorsque la
première condition précitée favorable à la surve- On schématise généralement l’évolution
nance du “flash-over” n’apparaît pas. Le “back- d’un incendie par une courbe temps/tempéra-
draft” se produit donc dans des volumes fermés ture. Cependant, pour un foyer initial comme
où l’apport d’air en provenance de l’extérieur est pour un incendie développé, une représenta-
fortement limité. Dans sa première phase, le feu tion temps/puissance est préférable car plus
se développe normalement. Puis l’air se raré- proche de la réalité et permettant une meilleure
fiant, la combustion devient incomplète, produit approche quant au choix et au dimensionne-
ment des moyens de secours (cf. annexe
Pouvoir calorifique (ou chaleur de combustion) “Adéquation des moyens d’intervention à l’im-
de quelques matières combustibles portance d’un incendie”).
Matières Pouvoir calorifique en kJ/kg
(1 kcal = 4,18 kJ)
8
NAISSANCE ET PROPAGATION DE L’INCENDIE
9
NAISSANCE ET PROPAGATION DE L’INCENDIE
- à la convection : transfert de
COMBUSTION chaleur par mouvement ascendant
d’air réchauffé,
Fumées - à la conduction : transfert de cha-
leur au sein d’un même matériau,
- au déplacement de substances
Produits
déjà en combustion (exemple : par
Combustible + Comburant transmission du feu dans les
de combustion
systèmes de ventilation).
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NAISSANCE ET PROPAGATION DE L’INCENDIE
Réactions physiologiques
provoquées par ce gaz
Valeurs IDLH
Concentrations produisant
Valeurs IDLH un effet rapidement mortel
Oxyde de carbone - CO - 1 200 ppm -
Chlore - Cl2 - 10 ppm 1 000 ppm
Chlorure d’hydrogène - HCl - 50 ppm 1 300-2 000 ppm
Phosgène - COCl2 - 2 ppm 50 ppm
Fluorure d’hydrogène - HF - 30 ppm -
Cyanure d’hydrogène - HCN - 50 ppm 350 ppm
Ammoniac - NH3 - 300 ppm 5 000-10 000 ppm
Hydrogène sulfuré - H2S - 100 ppm 1 000 ppm
Dioxyde d’azote - NO2 - 20 ppm 200-700 ppm
1 ppm = 0,000 1 %
11
NAISSANCE ET PROPAGATION DE L’INCENDIE
On distingue géné-
ralement trois catégo-
ries de brûlures :
- le premier degré :
atteinte superficielle,
- le deuxième degré :
destruction de l’épi-
derme,
- le troisième degré :
destruction du derme
et de l’épiderme.
12
NAISSANCE ET PROPAGATION DE L’INCENDIE
13
14 photo : Brigade de sapeurs-pompiers de Paris
MOYENS DE LUTTE CONTRE L’INCENDIE
Les moyens de défense contre l’incendie déclencher l’intervention des équipes inté-
ne s’improvisent pas. Pour vaincre le feu avec rieures d’intervention.
le minimum de dégâts, il importe surtout d’agir L’alerte a pour objet de prévenir dans le
vite , ce qui implique : plus bref délai les sapeurs-pompiers.
- un personnel parfaitement instruit des diffé-
rentes mesures de protection à prendre et de Arrêté du 4 novembre 1993 (équipements d’alarme)
l’emploi des divers moyens d’extinction,
- des moyens de détection, de mise en sécu- Les systèmes de détection d’incendie ont
rité (alarme) et d’alerte, pour objet de signaler, à tout instant, tout
- un matériel d’extinction approprié et toujours début d’incendie et de le localiser. Cette
disponible. détection doit être la
plus rapide possible.
"Le feu s’éteint L’information délivrée
par ces installations
dans la première minute doit être suivie en
avec un verre d’eau, permanence et exploi-
tée immédiatement en
dans la deuxième minute terme d’intervention.
avecun seau d’eau, Elles intéressent essen-
tiellement des locaux
dans la troisième minute inoccupés (par exem-
avec une tonne d’eau, ple, la nuit), des points
névralgiques de l’entre-
après..." prise, des installations
ou des stockages
dangereux...
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MOYENS DE LUTTE CONTRE L’INCENDIE
le SDI le SMSI
(système de détection incendie) (système de mise en sécurité incendie)
regroupant : regroupant :
schéma : Merlin-Gerin
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MOYENS DE LUTTE CONTRE L’INCENDIE
schéma : Merlin-Gerin
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MOYENS DE LUTTE CONTRE L’INCENDIE
schéma : Merlin-Gerin
schéma : Merlin-Gerin
schéma : Merlin-Gerin
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MOYENS DE LUTTE CONTRE L’INCENDIE
SSI - Catégorie D
schéma : Merlin-Gerin
SSI - Catégorie E
schéma : Merlin-Gerin
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MOYENS DE LUTTE CONTRE L’INCENDIE
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MOYENS DE LUTTE CONTRE L’INCENDIE
• L’eau en “jet plein” ou “jet bâton” ment de l’ordre de 10). Il est réservé aux
Projetée au moyen de lance, en “jet plein”, interventions extérieures nécessitant une
l’eau convient bien aux feux de classe A. Elle portée supérieure à 10 mètres.
produit un effet mécanique qui favorise la - moyen foisonnement : de 20 à 200 (généra-
pénétration du foyer et la dispersion des maté- lement de l’ordre de 100). Pour des interven-
riaux. L’utilisation du “jet plein” est à décon- tions intérieures et extérieures, il nécessite
seiller sur les installations électriques. du matériel, soit déjà installé en poste fixe,
L’eau est strictement prohibée comme soit facilement maniable pour s’approcher
moyen d’extinction dans certains types d’in- du foyer à moins de 10 mètres.
dustries (fonderies d’aluminium, cf. ND 1825, - haut foisonnement : supérieur à 200 (géné-
Traitement thermique au bain de sels, cf. ND ralement de l’ordre de 500). Il est destiné
1213...), en particulier lorsque sa vaporisation surtout à l’intervention dans des locaux clos
trop rapide entraîne la projection de matériaux avec des appareils appropriés, déjà installés
liquides (métaux ou sels fondus...). ou mobiles.
Normes
3.2.2. L’eau et les additifs
NF S 60-210
Pour accroître le pouvoir extincteur de NF S 60-220
l’eau, on peut lui adjoindre des tensio-actifs S 60-222
(ou mouillants). Ces produits, ajoutés dans NF S 60-225
des proportions convenables (1 à 3%), ont
pour rôle d’abaisser la tension superficielle de
3.2.3. Les poudres
l’eau.
Les poudres BC sont des sels qui agissent
Tensio-actif : sur les feux de classes B et C :
composé chimique susceptible d’augmenter les propriétés - par l’absorption de chaleur par les grains de
d’étalement, de “mouillage” d’un liquide. poudre eux-mêmes,
- par les effets inhibiteurs créés par les cris-
L’eau et ces additifs se rencontrent princi- taux de poudre, interrompant ainsi une réac-
palement dans les extincteurs portatifs pour tion en chaîne.
agir sur les feux des classes A et B. En outre, un dégagement de dioxyde de
carbone et de vapeur d’eau contribue à étouf-
Parmi ces additifs, il faut signaler la famille fer le feu.
des AFFF (Agents Formant un Film Flottant)
qui, grâce à des propriétés tensio-actives Les poudres ABC, dites polyvalentes,
particulières, complètent leur propre action par agissent sur les feux de classes B et C mais
celle d’un film isolant de liquide qui flotte en également sur ceux de classe A qui engen-
surface du combustible. drent des braises. La décomposition de ces
poudres étouffe les braises par formation
Certains de ces tensio-actifs, dits émul- d’une couche imperméable vitreuse.
seurs, utilisés à des concentrations comprises
entre 3 et 6 %, permettent d’obtenir des La projection de la poudre est obtenue par
mousses après injection d’air au moyen de la pression d’un gaz auxiliaire.
générateurs appropriés. Les appareils à poudre agissant principa-
lement par étouffement et/ou inhibition sont
Les mousses utilisées pour la lutte contre plus efficaces en local clos qu’en plein air. Bien
le feu sont produites mécaniquement par bras- qu’ils puissent être utilisés en présence de
sage d’un émulseur avec l’eau, puis introduc- courant électrique, il est à déconseiller de les
tion d’air ; cette double action s’effectue dans mettre en œuvre directement sur le matériel
des lances spéciales. électrique (détérioration).
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MOYENS DE LUTTE CONTRE L’INCENDIE
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MOYENS DE LUTTE CONTRE L’INCENDIE
A bois, charbon,
eau avec ou sans additif
feux de matériaux solides, généralement végétaux,
poudre polyvalente
de nature organique, dont la combustion papier, carton,
mousse
se fait normalement avec formation de braises textiles naturels
poudre polyvalente
matières plastiques,
mousse
caoutchouc
eau avec additif AFFF
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MOYENS DE LUTTE CONTRE L’INCENDIE
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MOYENS DE LUTTE CONTRE L’INCENDIE
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MOYENS DE LUTTE CONTRE L’INCENDIE
Lances, RIA, extincteurs à eau en jet plein (8) B M M N’utiliser sur Dangereux
ces feux que
Lances, RIA, extincteurs à eau en jet pulvérisé (8) B L (3) M Sans danger
des extincteurs
Lances et extincteurs à mousse et à additif AFFF L B (4) M à liquides ou à Dangereux
poudres spéciaux
Extincteurs à poudre «BC» M B B (graphite, Sans danger
Couverture L B M Dangereux
Abréviations employées : (2) Ces matériels peuvent être (3) Ce matériel d’extinction est peuvent entraîner la reprise
B : Bonne efficacité. utilisés sur des courants efficace sur les feux de du feu. Un arrosage à l’eau
L : Efficacité limitée. électriques de classe HT produits «noirs» (gazole, fuels). complétera leur action.
M : Mauvaise efficacité. par des personnes (4) Les feux d’alcools, d’éthers, (6) Sur feux de flaques.
expérimentées. de cétones, de solvants (7) Utilisable dans ce cas
Les extincteurs qui polaires doivent être attaqués s’il est rigoureusement sec
Renvois : ne doivent pas être employés au moyen de mousses (conservé en bac étanche).
(1) On ne doit éteindre un feu sur du courant électrique spéciales. (8) Le rendement extincteur
de gaz que si l’on peut aussitôt en portent la mention. (5) Ces extincteurs abattront de l’eau est amélioré par
en couper l’alimentation. les flammes mais les braises des additifs certifiés.
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MOYENS DE LUTTE CONTRE L’INCENDIE
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MOYENS DE LUTTE CONTRE L’INCENDIE
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MOYENS DE LUTTE CONTRE L’INCENDIE
Les sprinkleurs doivent être conçus et instal- telles installations protègent plus particulièrement
lés selon les règles en vigueur et modifiés en cas les stockages des produits pétroliers.
de variation de certains facteurs de risque. Les installations de ce type comprennent
Une installation de sprinkleurs nécessite une essentiellement :
surveillance et un entretien rigoureux ; il est indis- - une source d’eau,
pensable de procéder aux contrôles périodiques - un réservoir de produit émulseur,
préconisés par l’installateur ainsi qu’aux opéra- - un proportionneur assurant le mélange
tions de vérifications données par l’APSAD. émulseur/eau,
- des vannes de distribution...
Ces contrôles et vérifications porteront sur : - un ou des générateurs à mousse émulsion-
- les sources d’eau (en particulier vérification quoti- nant le prémélange avec l’air.
dienne de la pression de distribution de l’eau de
ville, du niveau des réservoirs et nettoyage tous Il est nécessaire de prévenir le personnel car
les trois ans des bacs) ; le déversement de grandes quantités de mousse
- les canalisations (en particulier contrôle annuel de risque de submerger les occupants obstruant la
la teneur en antigel dans les zones concernées) ; vision et créant des difficultés respiratoires.
- les sprinkleurs (en particulier vérification semes-
trielle de l’état des têtes ainsi que leur dégagement) ; Le personnel chargé du matériel doit être
- les postes de contrôle... entraîné périodiquement à son utilisation. Le
matériel doit être maintenu en état et l’émulseur
Normes contrôlé tous les trois mois.
NF S 62 202 (grands garages)
NF S 62 210
4.3.4. Installations fixes d'extinction
NF S 62 211
par poudre
NF S 62 212
S 62 214 Elles ne s’appliquent qu’à des locaux
S 62 215 d’étendue réduite et dans des cas particuliers :
APSAD - dépôts d’hydrocarbures,
R 1 - Règle d’installation - Extinction automatique à eau - - chaufferies,
type sprinkleur - dépôts de peintures,
- laboratoires...
4.3.2. Système d’aspersion par l’eau, type
La poudre est propulsée par un gaz
rideau d’eau, drencher
comprimé (dioxyde de carbone ou azote).
Ces systèmes sont destinés à créer un Exemple de système d'extinction automatique
rideau d’eau soit pour former un écran protec- à poudre pour chaufferies, transformateurs...
teur, soit pour arroser des surfaces exposées
au rayonnement d’un incendie voisin.
APSAD
R 9 - Règle d’installation - Rideaux d’eau (drenchers)
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MOYENS DE LUTTE CONTRE L’INCENDIE
L’installation doit être vérifiée au moins Afin d’assurer une bonne étanchéité du
deux fois par an. Il faut en particulier s’assurer local à protéger, les ouvertures doivent être
que les diffuseurs ne sont pas bouchés (pous- automatiquement fermées dès que l’installa-
sières...). tion entre en action, comme doivent s’arrêter
automatiquement les installations de ven-
tilation, de climatisation, de chauffage par
4.3.5. Installations fixes d’extinction
ventilation...
mettant en œuvre des gaz inertes
Le principe de l’extinction (cf. § 3.2.4,
• Dioxyde de carbone
page 22) consiste dans le remplacement de
Le dioxyde de carbone présente l’avantage
l’air (réduction de la concentration en oxygène)
de ne pas détériorer le matériel. Il convient
par le gaz inerte.
cependant de prendre garde aux chocs ther-
miques possibles sur des matériels sensibles.
Les installations comprennent :
- un système de détection automatique d’in-
cendie, La règle R 3 de l’APSAD fixe les condi-
- une réserve de gaz inerte, tions et précautions d’emploi des installations
- un réseau de distribution, fixes d’extinction fonctionnant au dioxyde de
- un système de déclenchement, carbone. Elle prévoit une alarme sonore et
- des diffuseurs, visuelle avertissant le personnel de sortir
- un dispositif d’alarme sonore, immédiatement, des dispositions garantis-
- un retardateur d’émission de gaz (pouvant sant l’évacuation sûre du local avec un délai
atteindre 30 secondes) qui permettra l’éva- en principe égal ou inférieur à 30 secondes,
cuation des personnes présentes. selon conditions particulières.
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MOYENS DE LUTTE CONTRE L’INCENDIE
31
MOYENS DE LUTTE CONTRE L’INCENDIE
5. MAINTENANCE
DU MATÉRIEL (1) Vérification fonctionnelle : elle permet de s’assurer
que le matériel remplit bien ses fonctions.
Une réglementation très stricte régit l’en- Vérification technique : elle permet de prouver que le
tretien des matériels d’incendie. Elle indique matériel est conforme aux réglementations et elle est
essentiellement : assurée par du personnel qualifié agréé.
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MOYENS DE LUTTE CONTRE L’INCENDIE
bouches CV VF VF - VT d CV : Contrôle
poteaux VT(IGH) c visuel
d’incendie VF : Vérification
fonctionnelle
colonnes CV VF - VT d VT : Vérification
sèches VF e technique
et humides VT(IGH) c NE : Nettoyage
sprinkleurs CV CV VF-VT-NE VF-VT a
a : Exploitant ou
(1) NE
installateur qualifié
VF-VT b b : Installateur ou
VF-VT(IGH) c vérificateur qualifié
installations CV VF-VT VF a APSAD
fixes d’extinction VF-VT b c : Organisme
agréé IGH
à hydrocarbure VT(IGH) c
d : Exploitant ou
halogéné
entreprise
installations CV VF-VT VF a e : Sapeurs-
fixes d’extinction VF-VT b pompiers
à gaz inerte VT(IGH) c f : Organisme ou
installateur qualifié
détection CV-VF VF a AP-MIS
incendie VF f
(1) VT(IGH) c
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photo : Brigade de sapeurs-pompiers de Paris
ORGANISATION DES SECOURS
La conception et la mise en place de l’or- Elles sont destinées à tous les salariés,
ganisation de la défense contre l’incendie mais elles doivent intéresser tout particu-
constituent une responsabilité du chef d’éta- lièrement :
blissement. - le personnel du service de sécurité,
- les membres du CHSCT,
L’une des missions des comités d’hygiène, - les secouristes,
de sécurité et des conditions de travail - le personnel d’encadrement,
(CHSCT) est de s’assurer de l’organisation et - le personnel de surveillance (surtout des
de l’instruction des équipes chargées des postes à risques),
services d’incendie et de sauvetage et de - les équipiers de première intervention,
veiller à l’observation des consignes formulées - le personnel chargé de l’évacuation,
par ces services. - les opérateurs de travaux par points chauds...
35
ORGANISATION DES SECOURS
- utilisation des autres moyens de lutte sur Le Code du travail prescrit que des exer-
feux réels et spéciaux, cices et des essais aient lieu au moins tous les
- rapidité d’intervention et manœuvre six mois.
d’équipe, Le personnel non entraîné s’affole, utilise
- attaque à plusieurs équipiers avec des mal le matériel de lutte contre le feu, voire ne
produits extincteurs différents et combinés, l’utilise pas du tout. Les équipiers de première
- extinction avec le minimum de produit, intervention sont génés dans leur action par
- exercices combinés avec les sapeurs- l’évacuation du reste du personnel. De plus, il
pompiers, est également indispensable, pour éviter la
- participation aux exercices d’évacuation. panique, de procéder à des exercices d’éva-
cuation comportant un appel du personnel au
Ces différents impératifs sont solidaires les lieu de rassemblement.
uns des autres et en négliger un seul compro-
mettrait l’efficacité des efforts en cas de Ce qu’il paraît nécessaire d’inculquer et de
sinistre. maintenir est résumé dans le tableau ci-après.
Brochures Moyens
Catégories Instruction Instruction pratique
et documents audiovisuels
de personnes théorique Entraînement
de l’INRS utiles de l’INRS utiles
Toute personne • Que faire à la • Exercices d’alarme suivis ED 789 - Incendie • Référence 566 -
de l’entreprise découverte d’un début d’évacuation (conjugués avec et lieux de travail Quand le feu se déclare
d’incendie dans exercices d’intervention ) : ED 802 - Les • Référence 574 -
l’établissement ? 2 par an extincteurs mobiles L’extincteur. Pourquoi ?
- transmission et • Recommandé, un exercice Comment ?
diffusion de l’alarme ED 541 -
pratique de manœuvre
- intervention Eléments pour • Référence 576 -
d’extincteurs sur feu réel :
immédiate la rédaction des Petites causes, grands
1 fois au moins consignes pour effets
• Organisation de le cas d'incendie
l’évacuation • Référence 578 -
dans un L’évacuation
• Mesures de prévention établissement
• Référence 594 -
Membres • Notions sur • Connaissance des locaux et La combustion
des équipes combustion, explosion installations où peut se situer
de 1ère • Alarme, alerte la 1ère intervention.
intervention • Exercice d’alarme et
• 1ère intervention :
d’intervention dans l’entreprise
matériel, organisation
(incendie simulé)
• Evacuation
• Manœuvre d’extincteurs et de
• Prévention dans robinets d’incendie armés sur
l’entreprise feux réels
36
ORGANISATION DES SECOURS
Exemple d'exercice
pratique
Le personnel suscep-
tible d’intervenir doit en
particulier être formé à
l’utilisation des extincteurs.
Leur mise en action
se fera suivant des prin-
cipes de base :
- approcher le foyer du
côté opposé au mouve-
ment des fumées ;
- attaquer le feu à la base
des flammes ; en cas
de liquide inflammable,
projeter la mousse
horizontalement sur la
surface du liquide ;
- se méfier des possibili-
tés de réallumage ;
- en cas de présence de
pièces sous tension,
il sera généralement
préférable de couper le
courant électrique avant
d’attaquer le feu...
Code du travail
art. R. 232-12-21
Circulaire DRT n° 95-07
du 14 avril 1995
APSAD
R 6 - Règle d’organisation -
Exemple de plan d'évacuation et de consignes d'incendie
Service de sécurité incendie
37
ORGANISATION DES SECOURS
38
ORGANISATION DES SECOURS
• Les consignes à la personne chargée Dans les ERP et les IGH, l’organisation et
d’alerter les pompiers (gardien, standardiste, les consignes de lutte contre l’incendie font
poste de pompiers d’entreprise...) ou de faire l’objet d’une réglementation spécifique.
appel à d’autres aides extérieures (SAMU,
médecin, ambulance) avec l’indication des Code du travail
numéros de téléphone, des textes exacts à art. R. 233-12-20
dire... Circulaire DRT n° 95-07 du 14 avril 1995
ERP
• Les consignes aux chefs et membres Arrêté du 25 juin 1980 modifié
des équipes de première intervention : rôle Brochure JO n° 1477
des membres, équipements et moyens à utili- IGH
ser, liaisons à prendre... Arrêté du 18 octobre 1977 modifié
Brochure JO n° 1536
• Les consignes aux chefs et membres Parcs de stationnements couverts
des équipes de deuxième intervention, s’il en Circulaire du 3 mars 1975
existe : signal et point de ralliement, articula-
tion, fonctions des membres, équipements et
moyens à utiliser, liaisons à prendre, constitu-
tion éventuelle d’un poste de commande-
ment, coordination avec les corps de
3. PROCÉDURE D’ÉVACUATION,
pompiers extérieurs. PLAN D’ÉVACUATION
• Les consignes pour les personnes
ET SIGNALISATION
responsables de l’évacuation (zone de respon-
sabilité, itinéraires, contrôle, compte rendu).
1. Évacuation du local
• Les consignes pour les secouristes (lieu
à rallier, matériels à employer), les ambulan- Quand ? Evacuer au signal indiqué, ou sur
ciers (s’il en existe dans l’établissement). ordre de telle personne, ou sans autre ordre
que l’alarme.
• Les consignes pour les personnes
devant assurer des fonctions particulières : Qui ? Tout le monde.
- personnes chargées de l’évacuation des
blessés, des brûlés (indication des hôpitaux Comment ? Par quel itinéraire évacuer le local,
compétents locaux) ; quel point rallier et où attendre les respon-
- électriciens (coupure de certains circuits, sables d’évacuation ?
alimentation d’autres) ;
- responsables de chaufferie, de générateurs
d’énergie, de pompes, d’ascenseurs, de
2. Moyens d’évacuation
l’alimentation et du stockage de combus-
tibles liquides ou gazeux... (mise en sécu-
• Moyens intégrés à la conception
rité des installations, coupure des éner-
gies...) ; - utilisation des moyens structurels existants
- magasiniers ; et aménagements d’issues de secours et de
- gardien, concierge, poste d’entrée (par cheminements préalablement étudiés,
exemple pour l’accueil et le guidage des - aménagement des points de ralliement,
pompiers) ; - affichage du nom des responsables de l’éva-
- personnel du garage (évacuation, utilisation cuation.
particulière des véhicules) ;
- standardiste (liste des numéros de télé-
• Moyens complémentaires
phone des personnes à prévenir). Cette
personne peut être chargée en particulier - échelles à crinoline,
d’alerter les pompiers et d’appeler des - échelles rigides repliables,
secours ou des concours extérieurs. - manches d’évacuation,
- toboggans...
39
ORGANISATION DES SECOURS
Évacuation
- utilisation des pictogrammes,
- établissement du plan d’éva-
cuation,
- affichage des plans d’éva-
cuation dans une orientation
évitant toute confusion...
40
ORGANISATION DES SECOURS
Premiers secours Civière Douche de sécurité Rinçage des yeux Téléphone pour le sauvetage
et premiers secours
41
ORGANISATION DES SECOURS
42
ORGANISATION DES SECOURS
portances différentes et assurent une couver- Tous ces moyens doivent faire l’objet de
ture de la zone atteinte limitant les risques vérification périodiques.
d’infection. Ces systèmes sont particulière-
ment utiles dans des zones où il n’est pas L’utilisation d’un matériel de sauvetage
possible d’avoir de l’eau à température fixe. ou de secours particulier nécessitera une
compétence adaptée.
Ces moyens de premier secours qui
doivent être mis en œuvre le plus rapidement Code du travail
possible afin d’éviter des complications art. R. 241-39 et R. 241-40
majeures seront accompagnés et suivis des Circulaire DRT n° 95-07 du 14 avril 1995
gestes habituels de secourisme applicables Loi n° 91-1414 du 31 décembre 1991 relative à la
dans ces circonstances. L’évacuation de l’ac- responsabilité du chef d’entreprise dans l’organisation
cidenté devra se faire dans les meilleures de la prévention
conditions.
43
photo : Brigade de sapeurs-pompiers de Paris
PREVENTION DE L’INCENDIE
essence 456 °C - 38 °C
1. Manipulation ou emploi de gaz ou (indice octane 100)
liquides inflammables (leur grande volatilité
favorisant leur propagation)
A proximité d’une source d’ignition, l’in- Les mélanges de liquides inflammables
cendie peut être provoqué par un stockage avec l’eau possèdent également un point
défectueux, par un écoulement accidentel, par d’éclair, par exemple mélange eau/éthanol :
la présence de solvants ou par une
utilisation d’appareils non munis de % éthanol 100 95 80 70 60 50 40 30 20 10 5
dispositifs de sécurité réglemen-
Point d’éclair en °C 12 17,2 20,0 21,1 22,2 23,9 26,1 29,4 36,1 48,9 62,2
taires.
45
PREVENTION DE L’INCENDIE
Table des températures d’ébullition, des points d’éclair, des températures d’auto-inflammation
et des limites d’inflammabilité dans l’air de liquides usuels
Température Limites d’inflammabilité
Température Point d’auto- dans l’air
Substance d’ébullition d’éclair inflammation (% en volume)
(°C) (°C) (°C) inf. sup.
acétate d’éthyle 77 -4 425 2 11,5
acétone 56 -20 465 2,6 13
2-butanone (méthyléthylcétone) 80 -9 404 1,4 11,4
(à 93 °C) (à 93 °C)
2-butoxyéthanol (butylglycol) 171 60 230 1,1 10,6
essence (ind. octane 60) - -43 280 1,4 7,6
essence (ind. octane 92) - - 390 1,5 7,6
essence (ind. octane 100) - -38 456 1,4 7,4
éthanol (alcool éthylique) 78 12 363 3,3 19
2-éthoxyéthanol (éthylglycol) 135 43 235 1,7 15,6
(à 93 °C) (à 93 °C)
éthylène-glycol 197 111 398 3,2 28
gazole 150-300 70-120 250-280 0,6 -
n-heptane 96 -5 204 1,05 6,7
n-hexane 69 -22 223 1,2 7,4
méthanol (alcool méthylique) 64 11 385 6,7 36
2-méthoxyéthanol (méthylglycol) 124 38 288 2,5 20
4-méthyl-2-pentanone 118 16 448 1,2 8
(méthylisobutylcétone) (à 93 °C) (à 93 °C)
oxyde de diéthyle (éther éthylique) 35 -45 160 1,9 36
2-propanol (alcool isopropylique) 83 11 395 2 12
toluène 111 4 480 1,2 7,1
m-xylène 139 27 525 1,1 7
o-xylène 144 32 460 1 7
p-xylène 138 27 525 1,1 7
En dehors des vapeurs des liquides préci- La limite inférieure d’inflammabilité ou d’explosivité
tés, certaines installations comportent l’emploi (LII ou LIE) d’un gaz ou d’une vapeur dans l’air est
de gaz combustibles : gaz naturel, butane, la concentration minimale en volume dans le mélange
propane, acétylène... au-dessus de laquelle il peut être enflammé.
La limite supérieure d’inflammabilité ou d’explosivité
(LSI ou LSE) est la concentration maximale en volume dans
le mélange au-dessous de laquelle il peut être enflammé.
46
PREVENTION DE L’INCENDIE
Extrêmement inflammable
Symbole et
Critères de classification Phrases de risque
indication de danger
Facilement inflammable
Symbole et
Critères de classification Phrases de risque
indication de danger
Inflammable
Symbole et
Critères de classification Phrases de risque
indication de danger
2. Installations de stockage des matières telle que foyer, flamme, appareil pouvant
dangereuses (1) donner lieu à production extérieure d’étin-
celles ni aucune surface chaude susceptible
Ces matières dangereuses peuvent être de provoquer par sa température une auto-
des matières premières, des matières en trans- inflammation des substances, préparations ou
formation, des produits finis, des combustibles matières précitées.
solides, liquides, gazeux... Il est également interdit d’y fumer ; cette
interdiction doit faire l’objet d’une signalisa-
Le Code du travail précise : tion conforme à la réglementation en vigueur.
“Les locaux ou les emplacements dans Ces locaux doivent disposer d’une venti-
lesquels sont entreposées ou manipulées des lation permanente appropriée.
substances ou préparations classées explo- Dans ces locaux, aucun poste habituel
sives, comburantes ou extrêmement inflam- de travail ne doit se trouver à plus de dix
mables, ainsi que des matières dans un état mètres d’une issue donnant sur l’extérieur ou
physique susceptible d’engendrer des risques sur un local donnant lui-même sur l’extérieur.
d’explosion ou d’inflammation instantanée, ne Si les fenêtres de ces locaux sont munies
doivent contenir aucune source d’ignition de grilles ou grillages, ceux-ci doivent s’ou-
vrir très facilement de l’intérieur.”
(1) Cf. la brochure INRS ED 753 "Stockage et transva-
sement des produits chimiques dangereux".
47
PREVENTION DE L’INCENDIE
Pour les stockages de matières inflam- Les tas de charbon, de produits métal-
mables ou de produits combustibles, les liques (tournures, copeaux...)... peuvent égale-
mesures de prévention devront prendre en ment être le siège de combustion de ce type.
considération les points suivants : Le caractère aggravant de cette réaction
- emplacement, voies d’accès, tient au fait que ses effets sont à retardement,
- matériaux de construction, cloisonnement, ce qui entraîne fréquemment le déclenche-
- électricité, ment du sinistre aux périodes où la
- aération, surveillance est plus faible (nuits, week-
- rétention, transfert et manutention... ends...).
48
PREVENTION DE L’INCENDIE
Comburant
Symbole et
Critères de classification Phrases de risque
indication de danger
49
PREVENTION DE L’INCENDIE
50
PREVENTION DE L’INCENDIE
- l’évacuation
des cendres et
de mâchefer en
cas de combus-
tibles solides,
- l’établissement
des conduits de
fumée ; l’emploi
d’appareils de
chauffage indé-
pendants peut
présenter des
risques d’incen-
die et même
d’explosion.
L’emploi d’ap-
pareils à feu nu doit
être interdit dans
tous les ateliers
où peut régner photo : Brigade de sapeurs-pompiers de Paris
une atmosphère
dangereuse.
51
PREVENTION DE L’INCENDIE
52
PREVENTION DE L’INCENDIE
Parmi ceux-ci, figurent les outils “anti-étin- dangereux ou par des installations non
celants”. Ces outils sont le plus souvent réali- appropriées aux atmosphères des locaux
sés en alliage à base de cuivre, en tout cas (ambiance explosive ou humide).
en alliages inoxydables et plus doux que
l’acier à outils. Dans la pratique, après une Les mesures de prévention relatives aux
certaine durée d’utilisation de l’outil, des risques d’incendie dû à ces installations
fragments de matériau plus dur s’incrustent peuvent être brièvement résumées :
dans l’alliage ; le frottement entre l’outil et la - assurer la conformité des installations à la
pièce travaillée s’apparente alors au frotte- réglementation et aux normes,
ment entre métaux durs et devient beaucoup - ne pas modifier sans raison le calibre des
plus susceptible de donner lieu à la formation fusibles ou disjoncteurs,
d’étincelles incendiaires. L’utilisation d’outils - attacher une attention particulière à la qualité
anti-étincelants peut donc réduire le risque des installations électriques en locaux
d’inflammation par étincelles de frottement, humides ou atmosphères dangereuses,
mais non l’éliminer. - veiller à l’entretien et au bon état des appa-
Remarque : l'utilisation d’alliages ou de reils amovibles, des câbles, prises de courant,
métaux légers, c’est-à-dire de faible densité, mises à la terre, appareillages divers, en parti-
qui réagissent fortement avec l’oxygène, doit culier, ne tolérer aucune anomalie provoquant
être exclue en atmosphère potentiellement un échauffement : détérioration d’isolant entre
inflammable. conducteurs ou entre conducteurs et masses,
résistances de contact et de liaisons anorma-
Norme NF E 74-400 lement élevées, en effectuant, par exemple,
(outils à main revêtus pour travail en atmosphères un contrôle thermographique périodique,
explosibles) - assurer la vérification périodique réglemen-
taire des installations et procéder aux répa-
rations nécessaires,
4. Foudre - disposer sous les transformateurs un dispo-
sitif de rétention pour la récupération de
Un des éléments fondamentaux d’une l’huile des appareils en cas de détérioration
bonne protection contre les effets de la foudre de l’enveloppe,
est le réseau de terre. Son rôle est d’écouler - aérer les locaux de charge des accumula-
les courants dans le sol, sans créer des diffé- teurs (à titre d’exemple, une batterie de trac-
rences de potentiel dangereuses. Ce réseau tion au plomb de 510 Ah à la tension nomi-
doit être conçu pour offrir au courant de foudre nale de 12 V est chargée pendant 14 heures,
le trajet le plus direct jusqu’à la prise de terre. l’intensité continue fournie pendant la
première heure étant de 60 A ; le volume
Arrêté du 28 janvier 1993 d’hydrogène dégagé durant la charge est au
(Installations industrielles classées) maximum de 832 litres).
Normes
NF C 17-100 Recommandation CNAM R 215
Installations de paratonnerres Batteries d’accumulateurs
NF C 17-102 Décret n° 88-1056 du 14 novembre 1988 relatif à la
Protection des structures et des zones ouvertes contre protection des travailleurs dans les établissements qui
la foudre par paratonnerre à dispositif d’amorçage mettent en œuvre des courants électriques.
Arrêté du 19 décembre 1988 relatif au choix et conditions
d’installation des matériels électriques sur les emplacements
présentant des risques d’explosion.
5. Courant électrique
Réglement de sécurité des ERP
Si les incendies provoqués par l’électri- Brochure JO n° 1477
cité sont fréquents, ils surviennent le plus Réglement de sécurité des IGH
souvent en raison de la vétusté et du carac- Brochure JO n° 1536
tère improvisé des installations, de l’isole- Installations classées
ment défectueux des conducteurs, de leur Brochure JO n° 1001
surcharge, de résistance de contacts mal Arrêté-type n° 2925
établis, qui provoquent des échauffements
53
PREVENTION DE L’INCENDIE
54
PREVENTION DE L’INCENDIE
documents : CNPP
55
PREVENTION DE L’INCENDIE
56
PREVENTION DE L’INCENDIE
57
PREVENTION DE L’INCENDIE
– Voile en béton de 5 cm :
– sans enduit .............................................................. CF > 0 h 30 mn
– avec enduit mortier de 1,5 cm, face exposée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . CF >1h
– avec enduit plâtre de 1,5 cm, face exposée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . CF >2h
– avec enduit plâtre de 1,5 cm, 2 faces . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . CF >3h
– Portes de menuiserie :
– en panneaux de particules de 40 mm . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . CF > 0 h 30 mn
– en chêne massif de 35 mm . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . CF > 0 h 30 mn
(1) D'après la revue "Bâtir" (décembre 1974). Des informations complètes figurent dans des répertoires de matériaux
classés au feu.
58
PREVENTION DE L’INCENDIE
réduite de moitié, à 800 °C l’acier se Exemples de murs séparatifs coupe-feu au sens de l'assurance contre l'incendie
déforme et plie sous son propre
poids. L’enrobage des piliers ou des
poutres par des matériaux isolants
augmente notablement leur résis-
tance au feu. Le revêtement des
structures par flocage à l’amiante
est interdit.
Contrairement aux idées reçues,
les structures en bois offrent, en
cas d’incendie, une bonne résis-
tance, la vitesse de décomposition
au feu du bois étant faible (cf. § 3,
page 8).
59
PREVENTION DE L’INCENDIE
ERP
Arrêté du 25 juin 1980 modifié 2.6. Alarme
Brochure JO n° 1477
L’implantation des détecteurs d’incendie
reliés à une alarme conditionnera les possibili-
2.5. Issues tés et l’efficacité de l’extinction. Elle revêt une
et dégagements importance capitale et doit être réalisée par, ou
sous le contrôle, d’un installateur agréé.
Précédemment, des informations ont été
fournies sur la faible résistance des personnes L’objectif principal est d’obtenir une détec-
et des ouvrages en cas d’incendie qui font tion précoce et sûre d’un commencement
comprendre l’importance vitale des dispositions d’incendie. Pour ce faire, il faudra choisir judi-
réglementaires concernant les issues et déga- cieusement le(s) type(s) de détecteurs adaptés
gements. et les implanter en qualité requise et quantité
suffisante.
Les dispositions les plus importantes
portent notamment sur les points suivants : • L’analyse des causes du feu et les
- le nombre minimal de dégagements, scénarios de développement les plus
- la largeur minimale de chaque dégagement, probables permettent de sélectionner les
- le sens de l’ouverture des portes vers la sortie, détecteurs les plus appropriés à la sauvegarde
60
PREVENTION DE L’INCENDIE
des personnes ainsi qu’à la nature des biens et Ces ouvertures peuvent être des lanter-
à leur sauvegarde. neaux d’aération ou être fermées en temps
ordinaire par des panneaux généralement
• Les règles de l’art seront observées transparents. Leur ouverture peut être
quant aux positionnements des détecteurs. manuelle ou automatiquement provoquée
Leur emplacement dépendra : par l’élévation de température. Leur surface
- de la hauteur du local (les gaz de combus- doit être en rapport avec la surface du local à
tion et les fumées doivent atteindre rapide- couvrir, soit 1 à 4 % de celle-ci selon l’impor-
ment les détecteurs), tance du risque.
- de la localisation et de la configuration du
plafond, Ces ouvertures peuvent être complétées
- du sens des courants d’air, de cloisonnements verticaux incombus-
- de l’emplacement des entrées d’air et des tibles descendant aussi bas que possible
gaines de ventilation, afin de servir d’écran à la propagation hori-
- de l’accessibilité pour permettre les opéra- zontale des fumées et des gaz dans les
tions de maintenance (nettoyage et essais)... parties hautes des locaux. De telles installa-
tions facilitent également la tâche des
La surface surveillée par l’installation doit pompiers.
être divisée en zones, délimitées de telle sorte
qu’il soit possible de localiser rapidement et La mise en service du désenfumage doit
sûrement le foyer d’incendie. Les détecteurs être précédée de l’arrêt de la ventilation du
seront répartis en “boucles de détection”. Si local.
l’installation est reliée à des asservissements
(cf. § 1, page 15), on implantera de préfé- Le désenfumage peut être rendu obliga-
rence un système dit de “double détection” toire, sous certaines conditions, dans les
afin d’éviter toute mise en service intempes- établissements recevant du public, dans les
tive. immeubles de grande hauteur et dans les
établissements relevant du Code du travail.
Compte tenu de l’ensemble des
contraintes et obligations, l’implantation des Code du travail
moyens de détection d’incendie requiert la art. R. 235-4-8
qualification de spécialistes qui opteront en Circulaire DRT n° 95-07 du 14 avril 1995
particulier pour le(s) type(s) de détecteurs ERP
convenant aux particularités du (des) bâti- Arrêté du 25 juin 1980 modifié
ment(s) à surveiller. Arrêté du 2 février 1993
Brochure JO n° 1477
Instructions techniques n° 246 et 247
2.7. Désenfumage IGH
Arrêté du 18 octobre 1977
Pour limiter la propagation des produits Brochure JO n° 1536
de combustion et favoriser leur extraction, on Instruction technique du 7 juin 1974
mettra en œuvre du compartimentage et du Normes
désenfumage. La surface surveillée sera NF S 61-930 à NF S 61-940
répartie en zones de mise en sécurité dans APSAD
lesquelles on aura une seule ou plusieurs des R 17 - Règle d’installation - Exutoires de fumées et de
fonctions de mise en sécurité. chaleur
61
photo : Brigade de sapeurs-pompiers de Paris
Conclusion
63
Annexes
LEXIQUE
Anoxie
Diminution de la quantité d’oxygène
que le sang distribue dans les tissus.
Chaleur de combustion
Voir pouvoir calorifique.
Chaleur spécifique
Quantité de chaleur nécessaire pour élever
d’un degré Celsius un gramme de substance.
Charge calorifique
Quantité totale de chaleur, ramenée à l’unité
de surface, susceptible d’être dégagée par
la combustion complète de tous les éléments
photo : Brigade de sapeurs-pompiers de Paris combustibles se trouvant dans un local.
Comburant
Corps qui, en se combinant avec un autre,
permet la combustion.
Combustible
Matière capable de se consumer.
Combustion
Réaction chimique d’oxydation
d’un combustible par un comburant.
Désenfumage
Système assurant l’évacuation des fumées
lors d’un incendie.
Embrasement
Extension d’un incendie à l’ensemble
des matériaux combustibles impliqués.
Énergie d’activation
Quantité de chaleur nécessaire pour que
la réaction chimique de combustion démarre.
64
Annexes
Inhibition SSI
Caractéristique d’une substance permettant Système de sécurité incendie.
de réduire, parfois jusqu’à les annuler,
certaines réactions chimiques de combustion. Température d’auto-inflammation
Température minimale à laquelle un mélange,
Limite inférieure d’inflammabilité ou en proportion convenable, s’enflamme
d’explosivité (LII ou LIE) spontanément.
Concentration minimale, en volume dans le
mélange, d’une substance combustible dans Température d’ébullition
l’air au-dessus de laquelle elle peut être Température à laquelle un corps passe de l’état
enflammée. liquide à l’état gazeux, à pression constante.
65
Annexes
REGLEMENTATION
66
Annexes
67
Annexes
68
Annexes
CSTB CSTB
Centre scientifique et technique du bâtiment Centre scientifique et technique du bâtiment
84 avenue Jean-Jaurès 84 avenue Jean-Jaurès
77420 Marne-La-Vallée cedex 2 77420 Marne-La-Vallée cedex 2
Tél. : 01 64 68 82 82 Tél. : 01 64 68 82 82
LCPP CTICM
Laboratoire central de la préfecture de police Centre technique industriel de la construction
39 bis rue de Dantzig métallique
75015 Paris Domaine de l’IRSID, Voie romaine
Tél. : 01 55 76 20 00 57210 Maizières-Les-Metz
Tél. : 03 87 51 11 11
LNE
GERBAM
Laboratoire national d’essais
ZA Trappes-Elancourt Groupe d’étude et de recherche en balistique,
5 rue Enrico-Fermi armes et munitions
78197 Trappes cedex Lines
Tél. : 01 30 69 10 00 BP 8
56680 Plouhinec
Tél. : 02 97 12 30 00
CRB
Centre de recherches du Bouchet
de la Société nationale des poudres
et explosifs (SNPE)
Rue Lavoisier
91710 Vert-Le-Petit
Tél. : 01 64 99 12 34
ITF
Institut textile de France
93 chemin des Mouilles
BP 60
69132 Écully cedex
Tél. : 04 72 86 16 00
69
Annexes
70
Annexes
71
Annexes
Il faut donc ajouter à ces derniers délais Le chef d’établissement peut, par des
les délais d’alarme (tc - ta) qui courent depuis moyens techniques ou organisationnels,
la détection de l’incendie jusqu’à la transmis- réduire le délai d’intervention de ses propres
sion de l’alarme. équipes d’intervention. En ce qui concerne les
équipes d’intervention externes à l’établisse-
L’efficacité des moyens de secours passe ment, des contacts fréquents au cours de
donc par : visites ou de manœuvres avec les services
- une découverte ou une détection précoce communaux ou départementaux d’incendie et
de l’incendie (ta - t0 minimum), de secours pourront conduire, par une
- une alarme immédiate dès la découverte ou meilleure connaissance du site, à une réduc-
la détection de l’incendie (tc – ta minimum), tion de ce délai d’intervention et à une réponse
- un engagement rapide des moyens d’inter- opérationnelle adaptée aux risques de l’éta-
vention (td – tc minimum), blissement.
- un temps réduit d’acheminement des
moyens de secours (tf – td minimum), Ces échanges nécessaires entre les
- une mise en place rapide des premiers établissements et les services d’incendie et de
moyens d’extinction (tg – tf minimum), secours territorialement compétents devront
- une montée en puissance rapide des également rassembler les prestataires chargés
moyens d’extinction (th – tg minimum). de l’entretien des moyens de détection et
d’alarme, les assureurs directement concernés
Ces réductions de délais sont directement par les dégâts liés aux incendies et les autori-
liées à : tés locales.
- une surveillance ou à un système de détec-
tion efficace (cf. pp. 15/19),
- une organisation interne en cas d’incendie
définie préalablement (cf. pp. 35/43),
- une organisation efficace des équipes
d’intervention (cf. pp. 35/43),
- un emplacement judicieux des équipiers
(cf. pp. 35/43),
- une connaissance parfaite des matériels et
des risques de l’établissement,
- un dimensionnement approprié des équipes
d’intervention.
72
Annexes
ADRESSES UTILES
73
Bibliographie
74
Bibliographie
25- Bromotrifluorométhane . Paris . INRS . Fiche 42- LEFEVRE T., ROURE J.-F., BAILLY J.-L., LE
toxicologique n° 163 . 1988 GOUGUEC C. “Backdraft” et “flash-over” . FAR
325 . 1996
26- Bromochlorodifluorométhane . Paris . INRS .
Fiche toxicologique n° 165 . 1988 43- SCHMAUCH J.-F. L’organisation
des sapeurs-pompiers dans 25 pays d’Europe .
27- Recueil des règles et documents Sécurité . Revue de préventique n° 10, vol. 2 .
techniques . Paris . APSAD . 1974 1997
28- L’extincteur, pourquoi ? Paris . CNMIS . 1993 44- FALCY M., PETIT J.-M. Les agents extinc-
teurs gazeux utilisés dans les installations fixes .
29- Réépreuve et remise en état Paris . INRS . ND 2106-175-99
des extincteurs au dioxyde de carbone .
Règlement . Paris . CNMIS . 1992 45- MAIRESSE M., PETIT J.-M., CHÉRON J.,
FALCY M. Produits de dégradation thermique
30- Guide pour la maintenance des extincteurs des matières plastiques . Paris . INRS .
mobiles . Paris . CNMIS . 1993 ND 2097-174-99
31- Guide pour le choix d’une installation de détec- 46- Guide on Methods for Evaluating Potential
tion automatique d’incendie . Paris . CNMIS . 1990 for Room Flashover . NFPA 555 . 1996
33- Liste des matériels de détection d’incendie . 48- Fire Protection Handbook . NFPA . Quincy
Paris . CNMIS/AFNOR . 1993 USA . 1992
75
IMPRESSION, BROCHAGE
I M P R I M E R I E C H I R AT
42540 ST-JUST-LA-PENDUE
SEPTEMBRE 1999
DÉPÔT LÉGAL 1999 N° 7939
IMPRIMÉ EN FRANCE
76