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La prolifération des opérations des fusions internes et
transfrontalières s’est naturellement accompagnée de
l’accroissement du contentieux y afférent. L’arbitrage connaît
désormais un essor considérable dans le traitement des litiges
liés aux opérations sociétaires de fusions-acquisitions —
communément désignées par la terminologie anglaise de
« Mergers and acquisitions (M&A) » — et se présente
actuellement comme un concurrent sérieux à la justice
étatique[i]. À cet égard, il semble judicieux de s’interroger sur le
rôle potentiel de l’arbitrage dans le règlement des différends
issus des fusions à la fois internes et transfrontalières.
L’arbitrage présente un certain nombre de qualités qui le
rendent attractif pour résoudre le contentieux des fusions.
Les praticiens des fusions recourront volontiers à l’arbitrage
pour bénéficier de la célérité inhérente à ce mode de règlement
des différends. De manière générale, les législations nationales
ainsi que les règlements des institutions arbitrales permettent
aux parties de fixer conventionnellement la durée des instances
arbitrales et, à défaut, peuvent imposer aux arbitres des délais
relativement courts pour trancher les litiges[ii]. Par conséquent,
la célérité et la maîtrise par les parties de la durée du
contentieux arbitral constituent des atouts indispensables en
matière de fusion.
Adrian Kalaani
Docteur en droit privé,
Juriste droit des sociétés - Orange SA