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Université Sidi Mohammed Ben Abdellah Année Universitaire 2020/2021

Faculté des Sciences Dhar Mehraz - Fès Filière : SMP


Département de Mathématiques Semestre : 3

Analyse Numérique
Correction de la série 3
Exercice 1.
Z 1
exp −x2 dx.

Soit l’intégrale I =
0
Dans cet exercice on découpe l’intervalle [a, b] = [0, 1] en n sous intervalles à pas égale h notés [xi , xi+1 ].
Dans ce cas :
b−a 1
x0 = a = 0, xn = b = 1, xi+1 = xi + h, h = = .
n n
1. L’approximation pour trapèzes composite est donnée par
 n−1 
h X
IT C ' f (x0 ) + f (xn ) + 2 f (xi ) . (1)
2 i=1

Appliquons la méthode des trapèzes composite sur 4sous-intervalles. Dans ce cas on aura
1
n = 4, h =
4
et
x0 = 0, x1 = x0 + h = 14 , x2 = x1 + h = 1
4 + 1
4 = 12 ,

1 1
x3 = x2 + h = 2 + 4 = 34 , x4 = x3 + h = 3
4 + 1
4 = 1.
et l’équation (1) s’écrit
 3 
h X
IT C ' f (x0 ) + f (x4 ) + 2 f (xi ) . (2)
2 i=1

En remplaçant h, n et les xi par leur valeur on obtient


      
1 1 1 3
IT C ' f (0) + f (1) + 2f + 2f +f .
8 4 2 4

Donc,  
1 0 1 1 9
IT C ' e + e−1 + 2e− 16 + 2e− 4 + 2e− 16 .
8
Par suite, IT C w 0.742984.
2. L’erreur commise par la méthode des Trapèzes sur n sous-intervalles est

h3 00
ET C = −n f (c) , pour un certain c ∈ [a, b]. (3)
12
b−a
Puisque h = n , On peut écrire
3
(b − a) 00
ET C = − f (c) , pour un certain c ∈ [a, b]. (4)
12n2
• Déterminons le maximum de f 00 sur [0, 1]. Pour cela calculons f 00 . On a
2
f 00 (x) = 2e−x −1 + 2x2 .


Donc,
M2 = max | f 00 (x) |= 6.
x∈[0,1]

• Pour avoir une erreur inférieure à  > 0 il suffit que


s
3
(b−a) 3 (b − a) (5)
| ET C |≤ 12n2 M2 ≤  ⇐⇒ n ≥ M2
12

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• Numériquement, a = 0, b = 1 et  = 10−4 . Alors


s
3
(1 − 0) p
n≥ × 6 = 5 × 103 = 70.71.
12 × 10−4

Donc, le nombre d’intervalles minimal nécessaire pour que l’approximation de l’intégrale I par la
méthode des trapèzes composite ne dépasse pas une erreur de 10−4 est n = 71.
3. L’approximation du Simpson composite est donnée par
 
h
ISC ' f (x0 ) + f (xn ) + 2f (xindice pair ) + 4f (xindice impair ) . (6)
3
Appliquons la méthode du Simpson sur 2 sous-intervalles. Dans ce cas on aura
b−a 1
n = 2, h = =
2n 4
et
x0 = 0, x1 = x0 + h = 14 , x2 = x1 + h = 1
4 + 1
4 = 12 ,

1 1
x3 = x2 + h = 2 + 4 = 34 , x4 = x3 + h = 3
4 + 1
4 = 1.
et l’équation (6) s’écrit
 
h
ISC ' f (x0 ) + f (x4 ) + 2f (x2 ) + 4 (f (x1 ) + f (x3 )) . (7)
3
En remplaçant h, n et les xi par leur valeur on obtient
      
1 1 1 3
ISC ' f (0) + f (1) + 4f + 2f + 4f .
12 4 2 4
Donc,  
1 0 1 1 9
ISC ' e + e−1 + 4e− 16 + 2e− 4 + 4e− 16 .
8
Par suite, ISC w 0.746855.
b−a
4. L’erreur commise par la méthode du Simpson à n sous-intervalles avec un pas égale à h = 2n est

h5 (4)
ESC = −n f (c) , pour un certain c ∈ [a, b]. (8)
90
b−a
Puisque h = 2n , On peut écire
5
(b − a) (4)
ESC = − f (c) , pour un certain c ∈ [a, b]. (9)
2880n4
• Déterminons le maximum de f (4) sur [0, 1]. Pour cela calculons f (4) . On a
2
f (4) (x) = 4e−x 3 − 12x2 + 4x4 .


Donc,
M4 = max | f (4) (x) |= 76.
x∈[0,1]

• Pour avoir une erreur inférieure à  > 0 il suffit que


s
5
(b−a) 5 4 (b − a) (10)
| ESC |≤ 2880n4 M4 ≤  ⇐⇒ n ≥ M4
2880

• Numériquement, a = 0, b = 1 et  = 10−4 . Alors


s
5
4 (1 − 0) p
4
n≥ −4
× 76 = 5 × 103 = 4.030466.
2880 × 10

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Donc, le nombre d’intervalles minimal nécessaire pour que l’approximation de l’intégrale I par la
méthode du Simpson composite ne dépasse pas une erreur de 10−4 est n = 5.

Exercice 2.
1. Les polynômes de base de Lagrange Li (x) associés aux 3 points x0 = −2, x1 = 0, x2 = 2 sont
x−x1 x−x2
L0 (x) = x0 −x1 × x0 −x2

x(x−2)
= −2×−4

1
= 8 x (x − 2) .
x−x0 x−x2
L1 (x) = x1 −x0 × x1 −x2

(x+2)(x−2)
= 2×−2

= − 14 x x2 − 4 .


x−x0 x−x1
L2 (x) = x2 −x0 × x2 −x1

x(x+2)
= 4×2

1
= 8 x (x + 2) .

2. Le polynôme de Lagrange passant par les points x0 = −2, x1 = 0, x2 = 2 est

P (x) = f (−2) L0 (x) + f (0) L1 (x) + f (2) L2 (x) . (11)

Puisque f (x) ' P (x) on aura


Z 2 Z 2
f (x) dx ' P (x) dx
−2 −2
Z 2 Z 2 Z 2
= f (−2) L0 (x) dx + f (0) L1 (x) dx + f (2) L2 (x) dx.
−2 −2 −2

Donc, les coefficients α, β et γ sont donnés par


Z 2 Z 2 Z 2
α= L0 (x) dx, β = L1 (x) dx et γ = L2 (x) dx.
−2 −2 −2

Calculons les valeurs de ses coefficients.


Z 2
α = L0 (x) dx
−2

Z 2
1
= x (x − 2) dx
−2 8
 2
1 x3
= 8 3 − x2
−2

2
= 3

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Z 2
β = L1 (x) dx
−2

Z 2
1
− x x2 − 4 dx

=
−2 4
 2
x3
= − 41 3 − 4x
−2

8
= 3
Z 2
γ = L2 (x) dx
−2

Z 2
1
= x (x + 2) dx
−2 8
 2
1 x3
= 8 3 + x2
−2

2
= 3.
Par conséquent, Z 2
2 8 2
f (x) dx ' f (−2) + f (0) + f (2) .
−2 3 3 3

Exercice 3.
Considérons le problème de Cauchy suivant :
 0
y (t) = f (t, y(t))
(12)
y(t0 ) = y0 ,

où : y : I = [t0 , T ] −→ Rn : une fonction dérivable


: y 0 ∈ Rn : un vecteur donné décrivant l’état initiale
: f : I × Rn → Rn : une application.
Supposons que le problème ci-dessus admet une solution unique y.
Le principe des méthodes numériques de résolution des équations différentielles ordinaires est de
subdiviser l’intervalle I = [t0 , T ] en n intervalles de la forme [ti , ti+1 ] puis intégrer notre EDO entre ti et
ti+1 . Le choix de la subdivision se fait de la manière suivante :
On pose xi = t0 + ih, pour tout i = 0, · · · , n
T − t0
où h= = ti+1 − ti le pas de la subdivision
n
La solution exacte aux points xi est notée y(xi ).
La solution approchée aux points xi est notée yi .
Pour appliquer la méthode d’Euler nous intégrons l’équation différentille ordinaire entre les points ti et
ti+1 et nous obtenons
Z ti+1 Z ti+1
y 0 (t) = f (t, y(t)) =⇒ y 0 (t)dt = f (t, y(t))de
ti ti
Z ti+1
=⇒ yi+1 − yi = f (t, y(t))dt
ti

et donc Z ti+1
yi+1 − yi = f (t, y(t))dt. (13)
ti

1. La formule ou la méthode d’Euler explicite est obtenue en appliquant la formule de rectangle à


l’équation (13). On obtient alors
Z ti+1
f (t, y(t)) ' (ti+1 − ti )f (ti , y(ti ))
ti

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Ceci nous permet de donner le schéma numérique de la méthode d’Euler explicite suivant :

yi+1 = yi + hf (ti , yi ),
y(to ) = y0 .

2. Cette méthode est aussi appelée méthode d’Adam d’ordre 1, elle est obtenue en appliquant la
formule d’intǵration numérique des trapèzes au terme de droite de l’égalité (13). On aura donc
Z ti+1
(ti+1 − ti )
f (t, y(t)) ' [f (ti , y(ti )) + f (ti+1 , y(ti+1 ))]
ti 2
D’où le schéma numérique d’Euler implicite
h
(
yi+1 = yi + [f (ti , yi ) + f (ti+1 , yi+1 )]
2
y(to ) = y0 .

3. On considère le problème de Cauchy suivant:


 0
y (t) = −y (t) + t + 1 = f (t, y)
(14)
y (0) = 1.

(a) ESSM est donnée par y 0 (t) = −y (t). Donc,

y 0 (t) = −y (t) ⇒ ln | y |= −t + k.

Par suite , une solution homogène est yH (t) = Ke−t .


EASM : y 0 (t) = −y (t) + t + 1.
Cherchons une solution particulière de EASM sous la forme yp (t) = K (t) e−t . En dérivant les
deux membres on obtient

K 0 (t) e−t − K (t) e−t = −K (t) e−t + t + 1.

Ce qui est équivalent à


K 0 (t) e−t = t + 1.
Par suite
K 0 (t) e−t = t + 1 ⇒ K 0 (t) = (t + 1) et
Z
⇒ K (t) = (t + 1) et dt

⇒ K (t) = tet + C.
Par conséquent, la solution particulière est

yp (t) = tet + C e−t = Ce−t + t.




Comme y (0) = 1, alors C = 1 et donc

yp (t) = e−t + t.

Finalement, la solution exacte (générale) du système est

yG (t) = yH (t) + yp (t) = e−t + t + Ke−t .

Or, y (0) = 1, ce qui entraine que 1 = 1 + 0 + K, c’est à dire que K = 0. Ce qui donne
yG (t) = e−t + t.
(b) Nous avons, d’après la question 1

yi+1 = yi + hf (ti , yi )
= yi + h (−yi + ti + 1)
= yi (1 − h) + hti + h.
Pour h = 0.1 on obtient
yi+1 = 0.9yi + 0.1ti + 0.1.

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(c)
y (ti ) exacte yi Euler erreur y (ti ) − yi
0 1 1 0
t1 =0.1 1.0048 1 0.0048
t2 =0.2 1.0188 1.0100 0.0087
t3 =0.3 1.0408 1.0290 .0118
t4 =0.4 1.0703 1.0561 0.0142
t5 =0.5 1.1065 1.09049 0.0160
t6 =0.6 1.1488 1.1314 0.0173
t7 =0.7 1.1965 1.1782 0.0182
t8 =0.8 1.2493 1.2304 0.0188
t9 =0.9 1.3065 1.2874 0.01915
1 1.3678 1.3486 0.01920

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