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Analyse de l’écoulement et du
comportement hydroélastique d’une
structure flexible à forte incidence
Jérémie LABASSE
jeremie.labasse@ensta-bretagne.org
Encadrants IRENav :
Jean-Baptiste LEROUX
Année 2017-2018
Projet de Fin d’Étude
Analyse de l’écoulement et du comportement hydroélastique d’une structure
flexible à forte incidence
2
REMERCIEMENTS
Remerciements
Je tiens à remercier M. Astolfi et M.Bot, pour m’avoir proposé ce sujet de stage, mais aussi de
m’avoir aidé durant toute sa durée. M. Astolfi sur la partie structure et masse ajoutée, et M. Bot sur la
partie fluide et sur le traitement du signal. Ce stage m’a beaucoup apporté. J’ai pu mettre en pratique
mes connaissances en mécanique des fluides en aussi en mécanique générale, car ce sujet lié les deux.
J’ai pu développer mes connaissances en traitement du signal et en Matlab pour mettre en place le
post-traitement. Et enfin en simulations numériques, que ce soit en CFD, mais aussi en structure, avec
des codes que je ne connaissais pas. Enfin tout ce que j’ai appris va me servir dans le futur, car le sujet
de ma thèse est aussi sur l’IFS sur un foil.
Je remercie M. Politis qui m’a aidé sur la partie simulation et couplage fluide/structure, d’avoir
toujours était là pour répondre à mes questions, et m’aider lorsque j’en avais besoin sur des logiciels
que je ne connaissais pas.
Je remercie Mme Gabillet, que j’ai eu en cours à l’ENSTA Bretagne dans le cadre du Master Re-
cherche, grâce à qui j’ai eu l’opportunité de faire mon stage à l’IRENav.
Enfin je tiens à remercier les autres stagiaires, les doctorants ainsi que les post-doctorants de l’IRE-
Nav pour l’accueil qu’ils m’ont donné, et la bonne ambiance qu’il y a eu pendant toute la durée de
mon stage.
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REMERCIEMENTS
4
RÉSUMÉ
Abstract
Fluid-structure interactions (FSI) play an important role in the dynamic behaviour of lightweight
structures. Such interactions are even more pronounced when the structure is placed in a heavy fluid,
such as water. In fact, the inertia effects of the water displaced by the movement of the structure is not
negligible and influence the motion of the structure. In this work, we study the hydrodynamic response
of two hydrofoils made from a highly flexible and a rigid material, both operating in high incidence
angles. Previous experimental results of IRENav demonstrated that the coupling between the structural
vibrations and the vortex shedding mechanism becomes tighter as a certain flow speed is attained for
these structures. The aim of this internship is to extend the treatment of experimental results and
provide a framework of simplified numerical FSI simulations using ANSYS-CFX and Workbench. More
precisely, we determine the encountered speeds where experimental observations lead us to the conclusion
that the coupling effects are so pronounced that the vibratory response should follow vortex shedding.
After a brief description of the experimental results, we present a new post-processing strategy to obtain
the response spectrum of vortex shedding from PIV measurements. The next part of this project deals
with a description of the numerical setups used to compare between numerical and experimental results.
The results demonstrate that the proposed post-processing method of the PIV measurements can be
used as a fast alternative to calculate the vortex shedding frequency and that the simplified numerical
approach can provide good comparisons with the frequencies obtained by the experimental procedures.
Résumé
Les interactions fluide-structure (IFS) jouent un rôle important dans l’étude de nombreuses struc-
tures placées dans un écoulement. Ce rôle est encore plus important quand il s’agit de structures légères
placées dans un fluide lourd comme l’eau. En effet la masse de l’eau n’est plus petite devant celle de
la structure et donc participe grandement aux mouvements de la structure. Le décollement observé aux
forts angles d’incidence d’un profil mène à des vibrations à cause de tourbillons expulsés par le profil, de
manière plus ou moins périodique. Les résultats expérimentaux ont montré le couplage de cette vibration
avec la vibration des modes propres de la structure : plus la vitesse augmente, plus les fréquences des
deux phénomènes se rapprochent. Lorsque ces fréquences sont voisines, on a résonance. Les structures
flexibles légères ont des fréquences propres bien plus faibles que les structures rigides, et donc la réso-
nance arrive pour des vitesses plus basses. Le but de ce stage est donc de déterminer ces vitesses de
rencontre observées grâce à des expériences réalisées dans le tunnel de cavitation de l’IRENav (l’Institut
de Recherche de l’Ecole Navale) pour les structures Inox et en polyoxyméthylène, de produire et enrichir
ces résultats par des simulations numériques en IFS en utilisant la suite logicielle ANSYS.
5
RÉSUMÉ
6
NOMENCLATURE
Nomenclature
Abbréviations
IRENav Institut de Recherche de l’Ecole Navale
ENSTA Ecole Nationale Supérieure de Techniques Avancées
IFS Itéraction Fluide-Structure
POD Proper Orthogonal-Decomposition
SST Shear Stress-Transport
BSL BaSeLine
Symboles
µ Viscosité dynamique [kg/ms]
ν Viscosité cinématique [m2 /s]
ρ Masse volumique [kg/m3 ]
m Masse [m]
ma Masse ajoutée [m]
ζ Amortissement
F Effort [N ]
k Constante de raideur [kg/s2 ]
ω Pulsation [rad/s]
f Fréquence [Hz]
ω0 Pulsation propre [rad/s]
f0 Fréquence propre [Hz]
x0 Amplitude de déplacement du corps [m]
p Pression [N/m2 ]
S Surface de Section [m2 ]
y Déplacement vertical [m]
Fy Force aérodynamique verticale par unité d’envergure [N/m]
θ Angle de torsion [rad]
Fθ Moment aérodynamique par unité d’envergure [N m/m]
Q Facteur de qualité
∆f0−3dB Bande passante −3dB [Hz]
E Module d’Young [M P a]
G Module de cisaillement [M P a]
Iox Moment quadratique de flexion [m4 ]
Ip Moment d’inertie polaire [m4 ]
Y Flèche [m]
L Portance [N ]
D Trainée [N ]
CL Coefficient de portance
CD Coefficient de trainée
Γ Circulation [m2 /s]
u∗ Intensité de la turbulence
τw Contrainte de cisaillement [N/m2 ]
u Vitesse moyenne [m/s]
u0 Vitesse fluctuante [m/s]
7
Symboles NOMENCLATURE
8
TABLE DES MATIÈRES TABLE DES MATIÈRES
Abstract 5
Résumé 5
Nomenclature 7
Abbréviations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
Symboles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1 INTRODUCTION 13
2 EXPÉRIENCES 15
2.1 Dispositif expérimental . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
2.2 Analyse vibratoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
2.2.1 Fréquences Propres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
2.2.2 Spectres vibrations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
2.2.3 Analyse du champ de vitesse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
2.3 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
3 MÉTHODES NUMÉRIQUES 29
3.1 Équations de la structure . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
3.1.1 Système d’équations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
3.1.2 Détermination des valeurs de raideurs, masses ajoutées et amortissements . . . 30
3.2 Équations du fluide . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
3.2.1 Équations de Reynolds et modèle de turbulence . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
3.2.2 Discrétisation des équations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
3.2.3 Taille couche limite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
3.3 Couplage fluide/structure . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
3.4 Conditions de calcul . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
3.5 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
4 RÉSULTATS 41
4.1 Comparaison CL et CD avec les expériences . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
4.2 Foil rigide . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
4.3 Couplage quasi-statique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
4.3.1 Description du post-traitement réalisé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
4.3.2 Comparaison pics spectres avec expériences . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
4.4 Couplage dynamique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
4.4.1 Description du post-traitement réalisé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
4.4.2 Comparaison pics spectres avec expériences . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
4.5 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
5 CONCLUSION 55
9
TABLE DES MATIÈRES TABLE DES MATIÈRES
Références 72
10
TABLE DES FIGURES TABLE DES FIGURES
11
LISTE DES TABLEAUX LISTE DES TABLEAUX
12
1 INTRODUCTION
1 INTRODUCTION
Dans le domaine de la mécanique des fluides, l’écoulement d’un fluide sur une structure, que ce soit
l’air, l’eau ou un autre fluide, crée des efforts sur cette structure. Lorsque les structures sont légères
et souples, ces efforts modifient la structure. En aéronautique, la tendance d’avoir des constructions
légères est bien connue. Cela permet d’alléger l’avion et donc de faciliter son vole. En effet plus un avion
est lourd plus les ailes doivent être grandes pour compenser, et donc l’avion est plus encombrant. En
revanche, cela est moins exprimé pour les navires où l’eau assure la flottabilité. Par contre la conception
des structures légères est un sujet de recherche actuelle.
En Aérodynamique, une structure légère est assurée pour les surfaces portantes en utilisant des
structures composites. Plus récemment [Woods et al., 2016] ont introduit une méthode de contrôle
passif de la cambrure d’une aile d’avion. En utilisant la flexibilité du matériau, ils ont remplacé les
flaps d’avion, qui présentent des discontinuité dans l’écoulement, par la courbure naturel de l’aile et
donc améliorer le rendement de l’aile tout en allégeant l’avion. Dans cette étude les auteurs présentent
la conception mécanique mais pas le comportement aérodynamique.
Ce comportement couplé entre des phénomènes d’élasticité et la mécanique des fluides est encore
plus exprimé en hydroélasticité. [Chen et al., 2017] ont réussi à modifier la forme d’une hélice marine
pour améliorer les performances d’un véhicule marin. Comme dans le cas de l’aile pour l’avion, ils
ont réussi à changer un inconvénient, la déformation d’un matériau léger, en un avantage, l’amélio-
ration des performances du véhicule. [Young et al., 2017] ont étudié, par le biais d’expériences et de
simulations numériques, les déformations d’un foil dans l’eau pour une structure flexible et une rigide.
Les déformations de la structure flexible sont très importantes, et si elle ne sont pas prévues, peuvent
engendrer une perte de performance d’un bateau.
Il y a des résultats intéressants montrant que les structures légères peuvent être étudiées encore
plus. Pour les structures propulsives massives des premiers essais réalisés par Naval Group et Centrale
Nantes ont montré la fabrication d’hélices grâce à la fabrication additive possible. Cette méthode de
fabrication permet la diminution de la rigidité de l’hélice mais surtout d’alléger l’hélice, qui joue un rôle
important dans le devis de poids d’un bateau, car placées à l’arrière, en réalisant des hélices creuses à
certains endroits. Le prochain but de Naval Group est de réaliser des pales en variant la composition
des matériaux d’une extrémité à l’autre d’une pale [Guimard, 2018].
Les structures en composites permettent de nouvelles possibilités mais imposent de nouveaux défis
qui sont encore plus prononcés pour le milieu marin. En effet la masse volumique de l’eau étant près
de mille fois plus grande que celle de l’air, la masse ajouté est plus importante et donc les efforts
appliqués à la structure sont plus grands. Les structures subissent donc des plus grandes déformations,
qui peuvent êtres bénéfiques, comme dans les exemples cités plus haut, ou non lorsque les déformations
ne sont pas maitrisées. De plus les effets de corrosion, cavitation ou même de fort décollement sont à
ajouter aux difficultés que l’on peut rencontrer.
A l’Institut de Recherche de l’Ecole Navale (IRENav), l’équipe M2EN (Mécanique et Energie en En-
vironnement Naval) a réalisé deux séries d’expériences dans leur tunnel de cavitation. Ces expériences
ont été menées pour deux profils NACA0015 : un en Inox, considéré rigide ; et un en polyoxyméthylène
(POM), flexible et léger. La structure étant fixée en une extrémité et libre de l’autre. L’angle d’inci-
dence était de 17 degrés, cet angle est proche du décrochage. Différentes vitesses ont été investiguées
(de 3 à 7 m/s), et l’écoulement est subcavitant. Deux approches ont été utilisées dans ces expériences :
une approche structure, les vibrations de la structure ont été étudiées ; et une approche fluide, ce sont
les modes des tourbillons qui ont été investigués. Ils ont été récupérés grâce aux champs de vitesses
mesurés par PIV (Vélocimétrie par Images de Particules). Dans les deux cas, des spectres (amplitude
vibrations/fréquence ou portance/fréquence par exemple) ont été calculés et analysés.
13
1 INTRODUCTION
Le but de ce stage est de continuer à analyser les expériences, mais aussi de réaliser des simula-
tions numériques couplées avec le code fluide CFX pour comparer avec les résultats des expériences.
Dans une première partie les expériences réalisées par l’IRENav seront décrites et les résultats obtenus
seront analysés, une méthode alternative pour approximer les spectres de détachement tourbillonnaire
en calculant via la circulation. Dans une deuxième partie les équations de la structures et les équations
fluides seront présentées, ainsi que la méthode de couplage et les différentes conditions de calculs. Enfin,
dans une troisième partie des simulations seront mis en place pour le foil pour différents types calculs
(stationaire, instationnaires, calcul structure,....). Ces résultats seront ensuite analysés et comparés aux
résultats des expériences.
14
2 EXPÉRIENCES
2 MÉTHODES EXPÉRIMENTALES
Les expériences présentées dans cette partie ont été réalisées dans le cadre d’études antérieures
[Lelong, 2016, Chae et al., 2016, Lelong et al., 2018]. Dans cette partie, le dispositif expérimental va
être présenté, puis les résultats obtenus seront décrits et analysés. Dans la partie résultats, les parties
spectre et post-traitement POD ont été développées dans le cadre des études antérieures. La partie
post-traitement via la circulation a été développé dans le cadre de ce stage. Les expériences décritent
dans cette partie serviront de base pour les simulations numériques, et les résultats des simulations
seront comparés aux résultats de ces expériences.
Figure 1 – Foil en Inox faiblement encastré Figure 2 – Foil en POM fortement encastré
[Lelong, 2016] [Lelong, 2016]
Inox POM
E (GP a) 203 2, 9
ν (Coefficient de Poisson) 0, 3 0, 35
ρ (Kg/m3 ) 7850 1410
Inertie (Kgmm2 ) 832 149, 4
15
2.2 Analyse vibratoire 2 EXPÉRIENCES
Les foils sont placés dans le tunnel de cavitation de l’IRENav (image 3), le but des expériences est
de faire varier la vitesse, et de relever les valeurs de vibrations par vibromètre laser et de vitesse par
PIV pour mesurer les valeurs des fréquences de détachement tourbillonnaire et des fréquences propres
de la strucuture.
Dans un premier temps nous allons nous concentrer sur le cas ou le foil est dans l’air, dans le but
d’obtenir les fréquences propres du foil. Des premières mesures vibratoires ont été réalisées dans l’air
grâce à un marteau et un vibromètre. Plusieurs modes ont été obtenus , seulement les deux premiers
(flexion et torsion voir image 4) seront étudiés. La table 2 montre les fréquences propres de torsion et
flexion pour le foil en Inox et en POM. Ces fréquences ont été vérifier dans le cadre de ce stage de
manière théorique (voir Annexe B ) et numériques (voir Annexe C ).
16
2 EXPÉRIENCES 2.2 Analyse vibratoire
Inox POM
Flexion 158, 1Hz 78, 8Hz
Torsion 951, 9Hz 398, 8Hz
Inox POM
Flexion 115Hz 34, 4Hz
Torsion 775, 6Hz 197, 5Hz
Cas de l’Inox :
la figure 5 montre ces spectres pour l’Inox. Plusieurs pics peuvent être remarqués. Un premier
qui pourrait correspondre aux détachements tourbillonnaires, un deuxième au mode de flexion, et un
troisième au mode de torsion.
Les fréquences des pics sont alors notées et représentées dans une figure fréquence en fonction de
la vitesse de l’écoulement 7. Il peut être remarqué que les fréquences de détachement tourbillonnaire
sont proches de Strouhal 0, 2 (entre 0, 177 et 0, 198). Le Strouhal est un nombre adimensionnel de
fréquence de détachement tourbillonnaire. Celui ci est proche de 0, 2 pour des vortex de détachement
[Chen and Fang, 1996], même si l’on voit un écart se créer pour les grandes vitesses dans notre cas. De
plus les valeurs de flexion sont très proches de celles calculées dans la table 3.
Plus la vitesse augmente, plus la droite du mode de flexion et celle du détachement tourbillonnaire
se rapprochent. Nous pouvons donc remarquer qu’il existe une valeur de vitesse pour laquelle ces deux
droites se croisent et donc qu’il y a résonance du foil. De plus, les valeurs de fréquences propres du
mode de flexion ne sont pas constantes, la masse ajoutée étant supposée constante ce serait donc une
raideur ajoutée qui ferait varier cette fréquence, cette hypothèse sera analysée en partie 3.1.2. La vi-
tesse d’écoulement du tunnel ne pouvant pas être plus grande sans atteindre un régime d’écoulement
cavitant, les expériences pour des grandes vitesses n’ont pas pu être menées. Pour confirmer ses diffé-
rentes conclusions et pour aller plus loin des simulations peuvent être lancées.
17
2.2 Analyse vibratoire 2 EXPÉRIENCES
Cas du POM :
La figure 6 montre les spectres de vitesse de vibrations pour le POM. Comme pour l’Inox les pics de
torsion sont facilement remarquables. En revanche à partir de 4m/s les pics de flexion et de détachement
tourbillonnaire ne sont pas différentiables. En effet, la résonance pour le foil en POM doit arriver pour
de plus faibles vitesses, et donc le comportement élastique observé correspond à un régime de résonance.
Sur la figure 7 il peut être remarqué que pour le POM aussi, les fréquences du détachement tour-
billonnaire sont proches du Strouhal 0, 2. Mais, et c’est encore plus marqué ici, on remarque un écart
pour les grandes vitesses. De plus la droite du mode de flexion n’est pas vraiment précise, mais en
supposant que la valeur de cette fréquence soit constante, le régime de résonance serait établi vers
5m/s. En admettant l’IFS pour le POM, cette résonance arriverait avant et donc c’est pour cela que la
résonance sur les expériences arrive vers 4m/s. Des simulations pour confirmer ces différents résultats
doivent être lancées.
18
2 EXPÉRIENCES 2.2 Analyse vibratoire
Figure 7 – Fréquences des pics issus des spectres de vibromètrie pour les foils en Inox et en POM
[Lelong, 2016]
19
2.2 Analyse vibratoire 2 EXPÉRIENCES
Méthode POD :
La POD est une technique d’analyse de données, qui permet d’approcher un système de dimension
élevée par un autre de faible dimension. Elle est linéaire et consiste à décomposer les données, en une
base de modes propres orthogonaux [Cordier and Bergmann, 2002].
Cette méthode est décrite ici car elle est utilisée dans le cadre de la thèse d’Alexandra Lelong pour le
post-traitement et l’analyse des résultats. Le problème étant, comment approcher une fonction donnée,
dépendant de l’espace et du temps, par une somme de produit de fonctions à variables séparées :
∞
(n)
X
ui (x, y, z, t) = an (t)Φi (x, y, z) (2.1)
n=1
Pour calculer les fonctions propres la théorie de Hilbert-Schmidt [Riesz and Nagy, 1955] est utilisée.
On obtient donc une équation intégrale de Fredholm du second type :
Z
Rij (X, X 0 )Φj (X 0 )dX 0 = λΦi (X) (2.2)
D
avec Z
0 1
Rij (X, X ) = ui (X, t)uj (X 0 , t)dt (2.3)
T T
ou X = (x, y, z) et Rij est le tenseur des corrélations en deux points, il est défini sur tout le domaine
D.
Chaque fonction propre calculée, et déterminée comme solution d’un problème de maximisation
[Cordier and Bergmann, 2002]. Il existe deux méthodes de POD : Une méthode classique, présentée
plus haut, où la corrélation est dans l’espace et la moyenne est temporelle (figure 8). Et une méthode
dite snapshot où la corrélation est temporelle et la moyenne est spatiale (figure 9).
20
2 EXPÉRIENCES 2.2 Analyse vibratoire
Pour confirmer les valeurs de détachement tourbillonnaire une étude en mode POD a été lancée. En
effet les modes obtenus grâce à la décomposition POD, représentent les tourbillons générés par chaque
mode propre de la structure. Les tourbillons sont donc visibles, et des valeurs de fréquences peuvent
facilement être récupérées (exemple décomposition POD en 2 modes Inox 3m/s pour t = 0s figure 10 et
spectres figures 11 et 12). Pour l’Inox la droite des fréquences est parallèle à celle de Strouhal 0, 2 ; mais
il y a un petit décalage vers le haut. Ce décalage n’est pas très significatif car le Strouhal du détachement
tourbillonnaire n’est pas forcément 0, 2 exactement mais une valeur proche. En revanche pour le POM
on remarque que la valeur moyenne du strouhal est proche de 0, 2, mais il y a une oscillation autour
de cette valeur, qui peut être liée à l’effet d’hystéresis [Chen and Fang, 1996, Marchand et al., 2016,
Mittal and Saxena, 2002, Mittal and Saxena, 2000, Moore, 1955]. En effet l’angle d’attaque du foil n’a
pas forcément été mis par valeur positive ou négative uniquement pour toutes les vitesses d’écoulement.
Un angle d’attaque de 17° correspond parfaitement à la zone d’hystéresis de notre foil [Lelong, 2016]
partie 3.2.2).
21
2.2 Analyse vibratoire 2 EXPÉRIENCES
22
2 EXPÉRIENCES 2.2 Analyse vibratoire
L = ρV Γ (2.4)
Cette circulation est directement reliée à la vitesse du fluide que l’on prend sur un contour fermé,
assez loin du profil.
I
Γ = V.dl (2.5)
or comme :
1
L = ρCL V 2 S (2.6)
2
on obtient :
2Γ
CL = (2.7)
Vc
23
2.2 Analyse vibratoire 2 EXPÉRIENCES
Comme on peut le voir dans les équations, en partant du champ de vitesse instantanné il est pos-
sible d’obtenir le CL . Un script Matlab (voir en Annexe A 5) permet de calculer la circulation autour
du foil grace aux données PIV (figure 14), de transformer la circulation en CL et par conséquent
d’approximer le CL . Nous présentons un exemple de notre calcul à la figure 15 pour une vitesse de
3m/s, dans le cas de l’Inox. Ensuite nous pouvons calculer la densité spectrale de puissance grâce à
la méthode de Welch avec une fenêtre de Hamming (Pour plus de détails voir cours sur l’analyse des
signaux aléatoires [Olivier, 2013] bien choisis qui permet de mieux détecter les pics qu’une transformé
de Fourier classique (figures pour comparer les spectres obtenus avec une transformée de Fourier 16 et
une méthode de Welch 17). Enfin sur ces spectres, les valeurs des pics de détachements tourbillonnaires
sont notées et tracées en fonctions de la vitesse, pour les comparer à la méthode POD et au Strouhal
0, 2 (figure 18 pour l’Inox et figure 19 pour le POM). Si les résultats concordent l’objectif sera de
remplacer l’analyse POD par une analyse de circulation plus simple et plus rapide. Après étude, des
résultats similaires ont été trouvé. Des simulations sont donc nécessaires pour aller plus loin en vitesse
pour l’Inox et atteindre la résonance, et de confirmer que le régime de résonance du POM serait établi
vers 4m/s.
Figure 14 – Image d’un champ de vitesse moyen obtenu grace à la PIV pour un foil en POM et une
vitesse d’écoulement de 3m/s [Lelong, 2016]
24
2 EXPÉRIENCES 2.2 Analyse vibratoire
25
2.2 Analyse vibratoire 2 EXPÉRIENCES
26
2 EXPÉRIENCES 2.3 Conclusion
2.3 Conclusion
Dans cette partie les expériences réalisées lors de précédentes études ont été présentées. Puis les
résultats et post-traitement obtenus et réalisés lors de ces mêmes études. Et enfin un nouveau post-
traitement plus simple réalisé à l’aide de la circulation. Les différents résultats étudiés dans cette partie
ont montré que pour l’Inox un couplage fluide structure faible se met en place lorsque l’on s’approche
de la vitesse de résonance. Mais cette vitesse n’a pas pu être atteinte dans le tunnel. Pour le POM la
vitesse de résonance a bien été atteinte et un couplage fort dans ce cas est visible. Dans le but d’étudier
les interactions fluide-structures et comparer les résultats obtenus avec des simulations, des simulations
vont être lancées.
27
2.3 Conclusion 2 EXPÉRIENCES
28
3 MÉTHODES NUMÉRIQUES
3 MÉTHODES NUMÉRIQUES
Ce chapitre a pour but de décrire les méthodes numériques utilisées dans les simulations. Dans ce
projet la suite logicielle ANSYS est utilisée pour simuler les IFS. Plus particulièrement le code fluide
CFX sera utilisé. Une approche 2D est utilisée, avec un système ressorts/amortisseurs (en flexion et en
torsion) pour la partie structure, et un écoulement 2D avec un obstacle (le foil) pour la partie fluide.
Dans le cas pratique, il n’y aura pas d’amortisseurs dans les simulations, car des valeurs d’amortisse-
ments ne peuvent pas être rentré, mais dans cette partie le problème est présenté de manière géné-
rale. Dans un premier temps les équations de la structure seront décrites et les différentes constantes
nécessaires à la simulations seront calculées par des expériences. Ensuite les équations fluides et la
discrétisation dans le code seront décrites. Le couplage entre la partie fluide et la partie structure sera
explicité. Enfin les conditions de calculs avec les valeurs initiales entrées dans le code fluide ainsi que
le maillage seront décrites.
mÿ + 2mζy ωy ẏ + ky y = Fy ,
(3.1)
Jθ θ̈ + 2Jθ ζθ θ̇ + kθ θ = Fθ .
29
3.1 Équations de la structure 3 MÉTHODES NUMÉRIQUES
Sur la figure 20 il faudrait remplacer θ par θ + α, avec alpha l’angle d’incidence. En effet l’angle
d’incidence n’est pas forcément nul. Il a était pris nul sur la figure pour ne pas alourdir la figure. Ces
équations ne sont pas modifiées si l’on rajoute cet angle, il est pris en compte dans les efforts Fy et Fθ
qui sont calculés par le code fluide.
De plus on peut écrire une pulsation propre telle que :
r
k
ωf luide = (3.2)
m + ma
Dans l’air la masse ajoutée étant nulle (ma = 0) on peut écrire :
r
k
ωair = (3.3)
m
En combinant les equations 3.2 et 3.3, on obtient :
s
ωf luide 1
= (3.4)
ωair 1 + mma
Valeurs de raideurs
Il a été vu dans la partie 2.2 figure 5, que la fréquence propre de flexion diminuait quand la vitesse
augmentait. La fréquence dépendant de la raideur et de la masse, on a soit la raideur qui diminue quand
la vitesse augmente et la masse est constante, soit la masse qui augmente et la raideur est constante, ou
encore les deux qui varient. D’après [Milne-Thomson, 1938] (page 247) la masse ajoutée dépend de la
nature du déplacement du corps. On va donc supposer par la suite que la raideur est constante et que
c’est la masse ajoutée qui fluctue. Étant donné que c’est la valeur de la fréquence qui nous intéresse,
cette supposition n’a pas une grande importance, un autre choix aurait été aussi cohérent.
De plus si l’on réécrit l’équation 3.1 pour une valeur stationnaire de y notée ystat , qui permet de
simplifier les termes en dérivé de y on obtient : kystat = F . Dans notre cas F étant la portance, on
obtient : kystat = 21 ρCL U 2 . D’ou yUstat
2 = k ∗ a ou a = 2 ρCL est une constante de la vitesse. Et donc si
1 1
ystat
k ne dépend pas de la vitesse il faut que U 2 soit une constante de la vitesse aussi. Lelong a réalisé
des courbes de yUstat
2 pour u = 3, 4, 5 et 6m/s en fonction de l’envergure (z ∗ ) pour le POM figure 21
[Lelong, 2016] page 100).
30
3 MÉTHODES NUMÉRIQUES 3.1 Équations de la structure
ystat
Figure 21 – U2
en fonction de l’envergure [Lelong, 2016]
On remarque que l’écart entre les valeurs pour les différentes vitesses est faible. Cela confirme donc
notre hypothèse de considérer la raideur constante en fonction de la vitesse de l’écoulement.Grâce à la
table 2 et comme k = m × ωair
2 on obtient la table 4 de raideurs expérimentales :
Inox POM
ky (Flexion) 1, 52 106 N/m 6, 79 104 N/m
kθ (Torsion) 2, 98 104 N m/rad 9, 38 102 N m/rad
f0
Q= (3.6)
∆f0−3dB
d’ou
f0 ω0
Q= −3dB
= (3.7)
∆f0 2ζωy
31
3.2 Équations du fluide 3 MÉTHODES NUMÉRIQUES
donc
ω0 ∆f0−3dB π∆f0−3dB
ζy = = (3.8)
2f0 ωy ωy
En supposant que le mouvement est harmonique amorti, on a :
q
ω0 = ωy 1 − ζy2 (3.9)
D’ou l’equation 3.8 devient après quelques simplifications :
v
u π 2 ∆f −3dB 2
u
ζy = t 0
2 (3.10)
ω02 + π 2 ∆f0−3dB
Grâce aux spectres des expériences, des valeurs d’amortissements (equation 3.10) et de masses
ajoutées (ma = ω2 k − m) peuvent être calculées pour chaque vitesse (table 5) pour l’Inox en flexion.
f luide
Pour la torsion, nous n’avons pas besoin des valeurs car les fréquences de la torsion sont trop loin
des fréquences de détachement tourbillonnaire pour avoir une influence. Pour le POM les calculs des
amortissements et des masses ajoutées ne peuvent être réalisés, car dans les expériences, les pics n’ont
pas été clairement définis. CFX ne prenant pas en compte l’amortissement ce n’est pas très grave. Pour
la masse ajoutée, les valeurs trouvées pour l’Inox seront utilisées pour le POM :
Pour les simulations numériques ce sont les valeurs expérimentales qui ont été utilisées. En effet le
but des simulations est de ressembler, dans les valeurs initiales, le plus possible aux expériences pour
voir si les résultats peuvent être approchés par des simulations.
32
3 MÉTHODES NUMÉRIQUES 3.2 Équations du fluide
En rentrant cette décomposition dans les équations de Navier-Stokes et en moyennant par rapport
au temps pour simplifier des termes fluctuants, on obtient (avec la convention d’Einstein) :
∂ui
=0 (3.11)
∂xi
∂ui ∂ui 1 ∂p ∂ 2 ui ∂u0i u0j
+ uj =− +ν − (3.12)
∂t ∂xj ρ ∂xi ∂xj ∂xj ∂xj
Ces équations ne sont pas suffisantes, en effet il y a plus d’inconnues que d’équations. Des équations
de fermeture sont nécessaires. Le model de turbulence utilisé dans les simulations pour fermer le sys-
tème est le model k−ω SST (Shear Stress Transport) que nous allons décrire dans le paragraphe suivant.
Le modèle k − ω de Wilcox suppose que la viscosité turbulente (µt ) est liée à l’énergie cinétique
turbulente (k en m2 /s2 ) et à la fréquence turbulent (ω) [ANSYS, 2006] :
∂ρk µt
+ ∇ • (ρU k) = ∇ • µ + ∇k + Pk − β 0 ρkω (3.13)
∂t σk
∂ρω µt ω
+ ∇ • (ρU ω) = ∇ • µ + ∇ω + α Pk − βρω 2 (3.14)
∂t σω k
µt k
= (3.15)
ρ ω
avec β 0 , α, β, σk et σω des constantes du modele (page 79 [ANSYS, 2006]) et Pk la production de
turbulence due à la viscosité (page 76 [ANSYS, 2006]).
De plus, u0i u0j de l’équation de Reynolds (3.12) est déterminé :
2
u0i u0j = 2µt sij − ρδij k (3.16)
3
∂uj
avec s le tenseur de contrainte moyen (sij = 21 ∂u xj
i
+ xi ) et δij le symbole de Kronecker.
pour ameliorer la performance du modèle k − ω proche du paroi Menter [Menter, 1993] introduit
le modèle BSL (Baseline) ou le modèle k − standard est ajouté en proche paroi. Les équations 3.13
et 3.14 deviennent :
∂ρk µt
+ ∇ • (ρU k) = ∇ • µ + ∇k + Pk − β 0 ρkω (3.17)
∂t σk3
∂ρω µt 1 ω
+ ∇ • (ρU ω) = ∇ • µ+ ∇ω + (1 − F1 )2ρσω2 ∇k∇ω + α3 Pk − β3 ρω 2 (3.18)
∂t σω2 ω k
Le modèle SST qui est finalement utilisé dans les simulations, a été proposé par Menter [Menter, 1993].
Le modèle BSL ne prédit pas correctement la séparation de fluide. Le modèle est donc modifié et devient
3.15 :
µt a1 k
= (3.19)
ρ max(a1 ω, sF )
où a1 est une constante du modèle, F est un fonction de mélange et s est une mesure invariante
du tenseur de contrainte (pages 81-82 [ANSYS, 2006] et pages 7-8 [Alfonsi, 2009]).
33
3.2 Équations du fluide 3 MÉTHODES NUMÉRIQUES
Chaque noeud est entouré par un volume de contrôle. Les solutions, variables et propriétés du fluide
sont stockées sur les noeuds des éléments.
Les formes discrétisées, ou IP correspond au point d’intégration (voir figure 23), des équations in-
tégrées sur le volume avec un maillage qui se déforme donnent, avec le théorème de Green-Ostrograski :
ρ − ρo
X
V + ṁIP = 0 (3.20)
∆t
ip
ρui − ρo uoi
X X X
V + ṁIP (ui )IP = − (p∆nj )IP + (2µsij ∆nj )IP − ρu0i u0j V (3.21)
∆t
IP IP ip
ρφ − ρo φo
X X ∂φ
V + ṁIP φIP = (Γ ∆nj )IP + Sφ V (3.22)
∆t ∂xj
IP IP
avec ṁIP = (ρ(uj −wj )∆nj )IP , V le volume de contrôle, l’indice o désigne le pas de temps précédent,
∆nj est le vecteur normal à la surface discret (vers l’extérieur), wj le vecteur vitesse du maillage, φ
correspond à k ou ω, Γ aux termes de dissipation µ + σµkt ou µ + σµωt et Sφ aux termes sources Pk − β 0 ρkω
ou α ωk Pk − βρω 2 .
34
3 MÉTHODES NUMÉRIQUES 3.2 Équations du fluide
Dans le but de capturer au mieux les phénomènes qui nous intéressent proche du foil le maillage
doit être fin. La taille de la couche limite est importante pour prédire la comportement de la solution
des équations en régime laminaire et turbulent en proche du paroi. Nous allons maintenant voir comme
calculer la taille de la couche limite, c’est à dire du maillage, que nous devons avoir dans notre simu-
lation.
Pour déterminer la taille de la couche limite adéquate, il faut d’abord introduire le nombre sans
dimension y + , qui est un nombre adimensionnel représentant la distance à la paroi [Coles, 1956] :
yu∗
y+ = (3.23)
ν
q
où la vitesse de frottement est u∗ = τw
ρ et la contrainte de cisaillement τw = 12 Cf ρu2 . On obtient
en remplaçant dan l’équation précédente :
yp
y+ = 0.5Cf u (3.24)
ν
En utilisant la loi 1/7 valable pour un écoulement turbulent [MIT, 2004] pour Cf on obtient :
Cf = 0, 0725Re−1/5 (3.25)
35
3.3 Couplage fluide/structure 3 MÉTHODES NUMÉRIQUES
Deux différents types de calculs 2D seront lancés : un dit quasi-statique qui est un couplage faible,
et l’autre dit dynamique qui est un couplage moyen. La différence est que dans le premier cas le foil ne
bouge pas dans le code fluide, et donc les efforts calculés dans les équations 3.20, 3.21 et 3.22 seront
calculés avec le foil fixe. En revanche pour les équations du foil 2D (équation 3.1), la nouvelle valeur
de la position du foil sera bien calculée, mais ne sera pas prise en compte dans le pas de temps suivant
pour le calcul des efforts. Dans le deuxième cas les efforts fluides sont bien calculés à la position actuelle
du foil, dans le code fluide, le foil est bien considéré non fixe.
Vitesse (m/s) 1 2 3 4 5 6
Fréquence (Hz) 115 115 115 114, 38 113, 75 112, 19
Masse ajoutée (Kg) 1, 37 1, 37 1, 37 1, 40 1, 44 1, 52
Vitesse (m/s) 7 8 9 10 11 12
Fréquence (Hz) 109, 06 105, 15 100, 34 94, 57 87, 84 80, 15
Masse ajoutée (Kg) 1, 70 1, 94 2, 28 2, 77 3, 45 4, 45
36
3 MÉTHODES NUMÉRIQUES 3.4 Conditions de calcul
37
3.4 Conditions de calcul 3 MÉTHODES NUMÉRIQUES
Pour la géométrie du foil, les dimensions utilisées sont celles des expériences. Pour la zone fluide,
les dimensions ont été choisies pour avoir des zones correctes autour du foil sans avoir un domaine
fluide trop grand, ce qui allongerait le temps de calcul. En effet un calcul doit être effectuer pour
chaque vitesse et chaque foil donc il nous faut un temps de calcul raisonnable. Le but était d’effectuer
une étude assez large mais préliminaire, afin de pouvoir construire des outils de calcul. La taille du
domaine fluide est explicitée dans la figure 25. Les figures 26 et 27 présentent le maillage utilisé pour le
calcul fluide, ce domaine est constitué 14910 éléments. La figure 27 montre le maillage proche paroi. Ce
maillage est fin pour capter les effets de la couche limite. Pour chaque vitesse, comme le Reynolds est
différents, le raffinement l’est aussi. La figure 27 montre ce maillage pour u = 3m/s. Tous les calculs
sont paramètrés par rapport à la géométrie du foil et du domaine de calcul. La taille de la couche
limite à aussi été programmée sur le logiciel pour qu’elle soit calculée automatiquement en changeant
les autres paramètre du calcul.
Les conditions aux limites du code fluide sont les suivantes : Condition Inlet à l’entrée pour ne
forcer le fluide à entrer à la vitesse souhaitée, Openning à la sortie pour laisser le fluide sortir ou même
re-rentrer si jamais il y a des tourbillons, Symmetry pour les faces latérales car on veut un problème
2D, Wall sur la surface du foil pour faire du foil un obstacle et Opening au dessus et en dessous en
forçant la vitesse tangentielle du fluide à être égale à la vitesse d’entrée. En choisissant les conditions
Opening en haut et en bas, on considère qu’il n’y a pas un paroi, ce qui est contraire aux expériences.
Ce choix à été fait lors des premières simulations, car c’est avec ces conditions que l’on a obtenu les
valeurs de CL les plus proches de celles expériences.
Pour les simulations les calculs sont instationnaires car on a des vibrations du foil en fonction
du temps changent le comportement du fluide. Le pas de temps utilisé dans le cas dynamique est
∆t = 0, 001s. Pour le cas dynamique il est de ∆t = 0, 0005s pour pouvoir converger aux premiers
pas de temps. Le temps final de simulation dépend des calculs. Les effets instationnaires sont très
importants pendant les premiers instants du calcul, un temps final trop court ne permettra d’iso-
ler les effets instationnaires et les valeurs des spectres peuvent êtres faussées. En revanche un temps
trop long n’est pas souhaité pour ne pas avoir un temps de calcul trop long. Les deux temps finaux
utilisés sont tf = 0, 5s lorsque c’était possible et 1s lorsque les effets instationnaires étaient trop grands.
38
3 MÉTHODES NUMÉRIQUES 3.4 Conditions de calcul
39
3.5 Conclusion 3 MÉTHODES NUMÉRIQUES
3.5 Conclusion
Dans cette partie les équations de la structure et du fluide utilisées dans CFX ont été décrites. Pour
les simulations il y aura deux types de couplage ; un quasi-statique et un dynamique. Le maillage, la
géométrie du domaine fluide, les conditions de calculs ainsi que les valeurs de masse ajoutée qui vont
être utilisés dans les simulations ont également été décrites. Dans la prochaine partie nous verrons les
résultats des simulations.
40
4 RÉSULTATS
4 RÉSULTATS
Dans cette partie les résultats des simulations vont être présentés. Dans un premier temps des
premiers tests pour vérifier la cohérence des simulations ont été lancées, puis le cas quasi-statique, et
enfin le cas dynamique. Pour les simulations quasi-statique et dynamique la position et le CL ont été
étudié pour chaque cas de calcul. Grace à des spectres réalisés avec une transformée de Fourier, les
valeurs de fréquences de détachements tourbillonnaires et de fréquences propres de structure ont pu
être relevées et comparées avec les valeurs expérimentales.
Pour le CL récupéré grâce a la simulation, la pente pour les petits angles d’attaque n’est pas la
même que celle des expériences (2πα de la théorie potentiel) mais on a, après le décrochage, une allure
similaire du CL . Pour se rapprocher encore plus des expériences il faudrait améliorer le maillage. C’est
dans cette gamme d’angle (forte incidence, 17 degrés) que nous travaillons. Pour le CD la courbe de
la simulation proche de celle des expériences. On peut remarquer que les valeurs obtenues dans les
simulations correspondent à la partie basse de l’effet d’hystéresis, que ce soit pour le CL ou le CD .
41
4.2 Foil rigide 4 RÉSULTATS
42
4 RÉSULTATS 4.2 Foil rigide
43
4.3 Couplage quasi-statique 4 RÉSULTATS
Dans le paragraphe suivant le descriptif du post-traitement réalisé est décrit pour l’exemple du foil
en Inox, exactement le même post-traitement est réalisé dans le cas du foil en POM. Dans le paragraphe
d’analyse des résultats, les résultats pour l’Inox et pour le POM seront présentés.
44
4 RÉSULTATS 4.3 Couplage quasi-statique
Les figures 34 et 36 montrent les spectres de positions verticales du foils pour l’inox. Et les figures
35 et 37 montrent les spectres de CL pour l’inox. Sur les figures des spectres de positions verticales,
les pics des fréquences de mode de flexion sont très clairement identifiables. En revanche, suivant la
vitesse de l’écoulement, il est plus ou moins facile d’identifier les pics de détachements tourbillonnaires.
Pour avoir des valeurs de fréquences, on regarde les spectre issus du CL . Pour Des vitesses faibles à
modérées (3 à 10m/s) il est relativement facile de repérer les pics. Par contre pour 11 et 12m/s, les
harmoniques s’amplifient, et il est plus dur de remarquer les pics.
Les figures 38 et 39 montrent les spectres de position et de CL pour le foil en POM. Les mêmes
remarques peuvent êtres faites : les pics de fréquences propres de flexion sont facilement identifiables
sur les spectres de position, mais pour avoir les valeurs de détachements tourbillonnaires il faut regar-
der les spectres de CL .
45
4.3 Couplage quasi-statique 4 RÉSULTATS
46
4 RÉSULTATS 4.3 Couplage quasi-statique
47
4.3 Couplage quasi-statique 4 RÉSULTATS
48
4 RÉSULTATS 4.3 Couplage quasi-statique
La figure 40 montre cette figure pour l’Inox. Pour la partie fluide, la courbe de simulation suit celle
du Strouhal 0, 2 et des expériences. Pour la partie structure, il y a un petit écart entre la courbe de
la simulation et la courbe de l’expérience, mais l’allure est la même. Cet écart peut être expliqué par
un écart dans les paramètres de calculs pris pour la simulation. Mais aussi par le fait que les effets
instationnaires du mouvement du fluide induit par le foil est seulement pris en compte par la masse
ajoutée. La droite des fréquences du détachement tourbillonnaire et celle des fréquences propres se
croisent pour une valeur de vitesse de 12m/s.On peut donc supposer que la résonance est dans cette
zone.
Pour le POM (figure 41) on peut conclure de la même manière. Pour la partie fluide on suit le
Strouhal 0, 2 mais pas la courbe des expériences, ces deux courbes ont un écart de plus de 20% pour
les plus grandes vitesses. Cet écart peut s’expliquer par un effet des déformations de la structure du
fluide plus importants que dans les expériences, et donc le calcul quasi-statique ne reproduit pas le bon
comportement. Pour la partie structure, la fréquence varie peu, la forte décroissance remarquée pour
les fortes vitesses pour l’Inox, n’est pas présente, car on a pas besoin d’atteindre les mêmes valeurs de
vitesses pour arriver à la résonance. La résonance est atteinte, pour le cas du POM, à 5m/s.
49
4.4 Couplage dynamique 4 RÉSULTATS
Les résultats des simulations quasi-statique pour l’Inox sont vraiment proches des expériences.
En revanche pour le POM les fréquences propres de la structure différent entre la simulation et les
expériences. Pour essayer d’obtenir les mêmes résultats pour le POM et les vérifier pour l’Inox, des
simulations avec un couplage dynamique, plus fort que le quasi-statique, vont être lancées.
Dans le paragraphe suivant le descriptif du post-traitement réalisé, qui est le même que pour le
cas sans mouvement du maillage, est décrit pour l’exemple du foil en Inox, exactement le même post-
traitement est réalisé dans le cas du foil en POM. Dans le paragraphe d’analyse des résultats, les
résultats pour l’Inox et pour le POM seront présentés.
50
4 RÉSULTATS 4.4 Couplage dynamique
Les figures 42 et 43 montrent les spectres de positions verticales du foils pour l’inox. Contrairement
au cas quasi-statique les pics de détachement tourbillonnaire sont clairement identifiables, alors que les
pics du mode propre de flexion l’est un peu moins à cause des harmoniques très fortes. Mais les pics
peuvent quand même être repérés. Comme on peut voir clairement les pics des fréquences fluides et
fréquences structures, le rapprochement des deux quand la vitesse de l’écoulement augmente est très
clair. De plus on peut voir le croisement des pics entre 11 et 12m/s, on peut supposer que la résonance
se fait entre ces deux vitesses d’écoulement. Dans ce cas les spectres de CL servent pour vérifier les
valeurs de détachements tourbillonnaires obtenues avec les spectres de position verticale.
La figure 44 montre les spectres de position pour le foil en POM. Les mêmes remarques peuvent
êtres faites : les pics de fréquences fluides et ceux de structures sont identifiables et le rapprochement
est clair. En revanche lors de la résonance (6m/s) les deux fréquences ne sont plus identifiables, il n’y
a plus qu’un seul pic large, comme lors des expériences.
51
4.4 Couplage dynamique 4 RÉSULTATS
52
4 RÉSULTATS 4.4 Couplage dynamique
La figure 45 montre cette figure pour l’Inox. Pour la partie fluide, la courbe de simulation suit
encore une fois celle du Strouhal 0, 2 et des expériences. Pour la partie structure, la courbe n’est pas
lisse, mais on peut y dégager une tendance qui ressemble aux valeurs de la simulation précédente. Pour
ces pics l’hypothèse la plus probable est que ce sont les harmoniques de la fréquence du détachement
tourbillonnaire, mentionné plus haut, qui attire la fréquence propres de la structure. Pour cette simu-
lation la résonance est atteinte à 12m/s.
Pour la partie fluide du cas POM (figure 46) la courbe suit, contrairement à la simulation précé-
dente et comme attendu, l’allure de la courbe des expériences mais pas celle du Strouhal 0, 2. Pour la
partie structure, comme pour l’Inox, la courbe n’est pas lisse. La résonance est atteinte, pour le cas du
POM, à 6m/s et semble continuer à 6m/s, contrairement au cas quasi-statique (figure 41), ou après
la résonance, les deux courbes se séparaient. La fréquence propre de flexion suit donc le Strouhal, ce
qui pourrait expliquer que pour les expériences les pics de fréquences fluides et structures n’ont pas pu
être identifiables.
53
4.5 Conclusion 4 RÉSULTATS
4.5 Conclusion
Dans ce chapitre les résultats des différentes simulations ont été présentés. Tout d’abord deux calculs
rapides ; un stationnaire pour vérifier le CL et le CD . Le CL n’était pas parfaitement confondus avec
celui des expériences mais il était assez cohérent. Pour améliorer ces valeurs il faudrait, par exemple,
faire un maillage plus fin dans la zone de lâché des tourbillons. Le deuxième calcul rapide était une
simulation avec un foil rigide dans le but de vérifier que les fréquences de détachement tourbillonnaire
sans IFS correspondaient bien au Strouhal 0, 2. Ensuite des simulations en couplage fluide structure ont
été lancées. Les simulations se sont divisées en deux étude : un cas quasi-statique dit faiblement couplé
et un cas dynamique dit moyennement couplé. Les résultats pour le cas quasi-statique ont montré pour
l’Inox des résultats très similaire aux résultats des expériences. En revanche pour le POM les fréquences
de détachement tourbillonnaire se rapproché plus du cas foil rigide, et donc pour le cas flexible, l’IFS
n’était pas assez forte. Pour le cas dynamique, ou l’IFS est plus importante, les résultats des fréquences
de détachement tourbillonnaire pour l’Inox et le POM, se sont rapprochés fortement des expériences.
En revanche pour les courbes des fréquences propres de flexion pour l’Inox et pour le POM, bien que
cohérentes avec les valeurs expérimentales, ne sont pas lisse et donc la zone de résonance n’est pas très
bien définie.
54
5 CONCLUSION
5 CONCLUSION
Les expériences réalisées par l’IRENav qui ont pour but d’étudier l’IFS sur un foil à forte incidence,
placé dans un fluide, ont donné des pistes pour comprendre les effets des interactions fluide-structure
d’un foil à forte incidence. Ensuite, pour confirmer ces résultats et pour fournir des résultats expéri-
mentaux pour les plus grandes vitesses, des simulations ont été lancées. Les résultats expérimentaux
ont été obtenus de deux manières : par vibrométrie et par PIV. Lors d’études précédentes, le post-
traitement des mesures PIV était réalisé à l’aide d’une méthode POD, efficace mais fastidieuse. Dans
ce stage une méthode via la circulation a été développé.
Deux types de simulations ont été lancées. Une dite quasi-statique et une dynamique. Pour les
simulations quasi-statiques, les résultats obtenus correspondent à ceux des expériences pour l’Inox,
mais ils sont différents pour le POM. En effet, pour le POM les fréquences de détachements tourbillon-
naires des simulations suivent le Strouhal 0, 2 alors que celles des expériences non. La résonance a lieu
à 12m/s pour l’inox, ce qui était attendu au regard des expériences. En revanche pour le POM elle
à lieu a 5m/s, au vu des expériences nous n’avions pas pu dégager une valeur. Pour les simulations
dynamique, on peut remarquer que les résultats pour l’Inox sont équivalent au cas quasi-statique et
donc auw expériences. En revanche pour le POM, les valeurs obtenues se rapprochent des valeurs des
expériences et s’éloignent des valeurs du cas quasi-statique. La résonance a lieu à 6m/s.
Dans le but de continuer les analyses, deux pistes ont été envisagées dans ce stage, mais n’ont pas
pu aboutir. La première est de réaliser des simulations pour des vitesses d’écoulement plus grandes
que celles pour lesquelles ont a résonance, pour analyser le couplage après la résonance. Et la seconde
est de réaliser des simulations 3D avec un code fluide et un code structures couplées. Ces simulations
ont été lancées, mais à cause d’un problème de licence informatique, les simulations n’ont pas pu être
terminées. Pour aller plus loin plusieurs autres pistes seraient aussi intéressantes, comme améliorer le
maillage dans la zone de détachement tourbillonnaire. De plus les conditions aux limites et la géométrie
du domaine peuvent être améliorés pour se rapprocher encore plus des conditions des expériences. Le
pas de temps de calcul pourrait être diminuer et les convergences améliorées. Enfin d’autres angles
d’incidences pourrait être investigués pour ce placer plus en aval de la chute de portance par exemple.
55
5 CONCLUSION
56
5 CONCLUSION
clear all
close all
% Choix du matériau
mat=’POM_C_’;
mat2=’POM’;
% mat=’Inox_’;
% mat2=’inox’;
maxi=[];
maxif=[];
u=[];
ClMoyen=[];
ClAmplitude=[];
t=0:0.001:1.999;
%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%
ClBrut=CL’;
time=t’;
ParoVelocity=i;
CLM=mean(ClBrut);
ClMoyen=[ClMoyen CLM];
ClAmplitude=[ClAmplitude max(ClBrut)-min(ClBrut)];
Te=time(2)-time(1);
fe=1/Te;
ClBrutSoustraitMoyen=ClBrut-CLM;
%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%
% On récupère les hauteur projetées
HauteurProj=0.1*sin(2*pi/360*17);
57
5 CONCLUSION
%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%
% FFT
CL_HammingClassique = ClBrut.*hamming(npts);
CL_HammingSoustrait = ClBrutSoustraitMoyen.*hamming(npts);
X_Soustrait=fft(CL_HammingSoustrait,Lfft);
X_Classique = fft(CL_HammingClassique,Lfft);
Ndemi=fix(Lfft/2);
df=1/duree;
freqStrouhal=(df*(0:Ndemi-1));
spectreClassique=X_Classique(1:Ndemi);
spectreSoustrait=X_Soustrait(1:Ndemi);
%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%
% Tracé de la FFT
windowSize = 5;
b = (1/windowSize)*ones(1,windowSize);
a = 1;
lisse=filter(b,a,(abs(spectreSoustrait)));
%semilogx(freqStrouhal,abs(spectreSoustrait));
[M,I]=max(lisse(83:2048,1));
I=I+82;
maxi=[maxi freqStrouhal(1,I)];
%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%
% Diagramme temps/fréquence 2D
[pxx,f_pxx]=pwelch(ClBrutSoustraitMoyen,hamming(100),90,1000,1000);
[Mf,If]=max(pxx(15:end,1));
%[Mf1,If1]=max(pxx(15:If-10,1));
If=If+14;
%If1=If1+14;
%m=(f_pxx(If)*Mf+f_pxx(If1)*Mf1)/(Mf+Mf1)
maxif=[maxif f_pxx(If)];
58
5 CONCLUSION
semilogx(freqStrouhal,abs(spectreSoustrait));
figure()
semilogx(pxx);
Il appel un deuxième programme nommé circulPortance qui calcul le CL par une méthode de
circulation, grace aux donnés PIV :
N=size(U);
x=X(1,:);
y=Y(:,1);
figure
% Affichage de la norme de la vitesse moyenne sous la forme d’isocontour
contourf(X,Y,(Umoy.^2+Vmoy.^2).^0.5,20)
axis equal
shading interp
hold on
% Affichage du champs de vitesse moyen
quiver(X,Y,Umoy,Vmoy)
foil = getPosition(Foil);
fill(foil(:,1),ImageMean.y(end,1)-foil(:,2),’w’);
% Definition de la position et de la taille initiale du contour
h=imrect(gca,[x(1,2) y(3,1) x(1,76) y(42,1)]);
% On impose les dimensions max du champs de vecteurs comme limite du contour
59
5 CONCLUSION
circul=zeros(1,nb);
CL=zeros(1,nb);
U0(1,:)=mean(U(10:end-10,end-3,:),1); % Calcul de la vitesse en amont
for n=1:nb
% line 1 bottom at Y1
circul1=U(Y1,X1,n)/2+U(Y1,X2,n)/2;
for j=X1+1:X2-1
circul1=circul1+U(Y1,j,n);
end
circul1=circul1*(x(X1+1)-x(X1))/1000;
% line 2 upstream at X2
display(n)
circul2=V(Y1,X2,n)/2+V(Y2,X2,n)/2;
for i=Y1+1:Y2-1
circul2=circul2+V(i,X2,n);
end
circul2=circul2*(y(Y1+1)-y(Y1))/1000;
% line 3 top at Y2
circul3=U(Y2,X1,n)/2+U(Y2,X2,n)/2;
for j=X1+1:X2-1
circul3=circul3+U(Y2,j,n);
end
circul3=circul3*(x(X1+1)-x(X1))/1000;
% line 4 downstream at X1
circul4=V(Y1,X1,n)/2+V(Y2,X1,n)/2;
for i=Y1+1:Y2-1
circul4=circul4+V(i,X1,n);
end
circul4=circul4*(y(Y1+1)-y(Y1))/1000;
circul(1,n)=circul1+circul2-circul3-circul4;
CL(1,n)=2*circul(1,n)/(abs(U0(1,n))*corde);
end
end
60
5 CONCLUSION 5.1 Flexion
Pour simplifier les équations le foil est considéré comme une poutre ou x est l’axe suivant la longueur
de la poutre et z l’axe vers le haut. Cette poutre est encastré-libre pour se rapprocher des conditions
aux limites du foil. Ces équations sont décritent plus précisément dans [Van Eysden and Sader, 2006]
et [Blevins, 1990].
5.1 Flexion
L’équation modale de flexion est donnée par :
∂2Y ∂2 ∂2Y
ρS 2 + 2 EIOx 2 = 0 (5.1)
∂t ∂z ∂z
avec E le module d’Young, IOx le moment quadratique de flexion, S la surface de la section, ρ la masse
volumique de la poutre et Y la flèche.
Par une méthode de séparation des variables (Y (z, t) = f (z)g(t)) on obtient :
d4 φi
EIOx = ρSω 2 φi (5.4)
dz 4
On peut écrire une raideur modale ainsi qu’une masse modale, en multipliant 5.4 par φi et en
intégrant sur la longueur de la poutre :
L
d4 φi
Z
ki = EIOx φi dz (5.5)
0 dz 4
Z L
mi = ρSφ2i dz (5.6)
0
[Blevins, 1979] donne des tables pour résoudre ces intégrales, on a donc :
λ4i
ki = EIOx (5.7)
L3
ou les λi sont données des valeurs tabulées dans [Blevins, 1979] (en fonction du mode et des conditions
aux limites).
mi = ρSL (5.8)
D’ou : s
ki λ2 EIOx
ωi = = i2 (5.9)
mi L ρS
61
5.2 Torsion 5 CONCLUSION
5.2 Torsion
L’équation modale de torsion est donnée par :
∂2θ ∂2Y
−ρIp 2
+ GK 2 = 0 (5.10)
∂t ∂x
avec Ip le moment d’inertie polaire, G le module de cisaillement, K une fonction géométrique de la
poutre (= 4IOx ) et θ l’angle de torsion.
Il existe une infinité de formes modales notées φi . Elles sont décrites par l’équation :
π(2i − 1) z
φi (z) = sin (5.11)
2 L
on pose pour la suite Di = π(2i−1)
2 .
On peut écrire comme précedemment une raideur modale ainsi qu’une masse modale, en multipliant
par φi et en intégrant sur la longueur de la poutre :
L
d2 φi
Z
ki = GKφi dz (5.12)
0 dz 2
Z L
mi = ρIC φ2i dz (5.13)
0
Il vient :
Di2
ki = GK (5.14)
L
ou les Di sont données des valeurs tabluées dans [Blevins, 1979].
mi = ρIp L (5.15)
D’ou : s
ki Di GK
ωi = = (5.16)
mi L ρIp
Inox POM
Flexion 279, 5Hz 79, 1Hz
Torsion 1273, 3Hz 352, 9Hz
En utilisant les tables 2 et 3 et l’équations 3.4, on peut calculer les masses ajoutées et les inerties
ajoutées des foils (table 8) :
Inox POM
ma (Kg) 1, 37 1, 18
Ia (Kgmm2 ) 421, 2 459, 9
62
5 CONCLUSION 5.3 Valeurs théoriques
On obtient la table 9 :
Inox POM
Flexion 1, 52 106 N/m 6, 84 104 N/m
Torsion 1, 70 104 N m/rad 7, 35 102 N m/rad
Cela peut s’expliquer par le faite que pour l’Inox l"encastrement est faible alors que les valeurs
propres utilisées dans cette partie sont celles pour un encastrement fort. En revanche pour le POM les
valeurs sont bien calculé avec les valeurs propres données par [Blevins, 1979]. Les valeurs pour le POM
sont très proches (moins de 1% d’écart en flexion et moins de 13% en torsion) de celles des expériences
(table 2) mais les valeurs pour l’inox sont éloignés (près de 80% d’écart en flexion et plus de 33% en
torsion). Les valeurs expérimentales de fréquences propres pour l’Inox ne peuvent pas être retrouvées
avec la théorie, pour les retrouver il faudrait réaliser des simulations modales.
63
5.3 Valeurs théoriques 5 CONCLUSION
64
5 CONCLUSION 5.3 Valeurs théoriques
Dans un premier temps un calcul fortement encastré a été lancé pour l’Inox et pour le POM (table
10). en comparant avec les tables des fréquences expérimentales (table 2) et théoriques (table 7), on
remarque que pour le POM les trois concordent bien, mais pour l’Inox, en cause de l’encastrement
faible, les valeurs des simulations sont éloignés de celles des expériences (mais sont très proches des
valeurs théoriques).
Inox POM
Flexion 281Hz 80, 5Hz
Torsion 1314Hz 376, 1Hz
Sur Mechanical il est facile de réaliser un encastrement faible. Pour ce faire on rajoute les cylindre
et on encastre le petit cylindre du bout. Les dimensions ainsi que le maillage sont sur les figures 47,
48, 49 et 50.
65
5.3 Valeurs théoriques 5 CONCLUSION
On obtient donc le nouveau table 11 des fréquences de l’Inox. Les valeurs des expériences et de cette
simulations sont très proches. Des simulations en IFS peuvent donc être lancé dans le but d’analyser
ces fréquences propres dans un écoulement fluide avec un foil à forte incidence.
Table 11 – Comparaisons fréquences propres air foils expériences et simulation encastrement faible
Inox
66
5 CONCLUSION 5.3 Valeurs théoriques
% clear all
for i=8:12
%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%
%%%Spectres par vitesses d’écoulement
%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%
u=[u i];
ClBrut=evalin(’base’,[’pos_inox_u’ , int2str(i),mesh_motion]);
ClBrut=ClBrut(t1/pas:tend/pas,1);
ParoVelocity=i;
CLM=mean(ClBrut);
ClMoyen=[ClMoyen CLM];
ClAmplitude=[ClAmplitude max(ClBrut)-min(ClBrut)];
time=t’;
67
5.3 Valeurs théoriques 5 CONCLUSION
Te=time(2)-time(1);
fe=1/Te;
ClBrutSoustraitMoyen=ClBrut-CLM;
HauteurProj=0.1*sin(2*pi/360*17);
npts=length(time);
L = 2^nextpow2(npts);
Lfft=2*L;
duree=Te*Lfft;
CL_HammingClassique = ClBrut.*hamming(npts);
CL_HammingSoustrait = ClBrutSoustraitMoyen.*hamming(npts);
X_Soustrait=fft(CL_HammingSoustrait,Lfft);
X_Classique = fft(CL_HammingClassique,Lfft);
Ndemi=fix(Lfft/2);
df=1/duree;
freqStrouhal=(df*(0:Ndemi-1));
spectreClassique=X_Classique(1:Ndemi);
spectreSoustrait=X_Soustrait(1:Ndemi);
windowSize = 5;
b = (1/windowSize)*ones(1,windowSize);
a = 1;
lisse_inst=filter(b,a,(abs(spectreSoustrait)));
lisse=[lisse lisse_inst];
loglog(freqStrouhal,lisse_inst);
set(gca, ’FontSize’, 20)
xlim([10,1000])
68
5 CONCLUSION 5.3 Valeurs théoriques
%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%
%%% Signaux originaux de déplacement
%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%
for i=3:12
end
%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%
%%% valeurs moyennes des positions pour chaque vitesse et amplitudes max
%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%
FigH = figure(’Position’, get(0, ’Screensize’));
errorbar(u,ClMoyen,ClAmplitude)
%title([’position moyen avec amplitudes ’],’Fontsize’,40)
xlabel(’vitesses (m/s)’,’Fontsize’,30);
ylabel(’position (m)’,’Fontsize’,30);
F = getframe(FigH);
imwrite(F.cdata, [’pos_moy_inox’,mesh_motion,’.png’], ’png’)
close all
69
5.3 Valeurs théoriques 5 CONCLUSION
70
RÉFÉRENCES RÉFÉRENCES
Références
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