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TD de remise à niveau en mathématiques

Thème de la semaine 2 - Correction

Exercice 1 : Algorithme d'Euclide étendu

L'algorithme d'Euclide pour calculer le pgcd de a et b peut être décrit comme


suit :
On pose r0 = a et r1 = b puis on eectue successivement les divisions eucli-
diennes
rk = qk+1 rk+1 + rk+2
jusqu'à ce qu'on trouve un reste nul rz = 0. On sait alors que rz−1 = pgcd(a, b).
L'algorithme d'Euclide étendu consiste à faire les mêmes divisions euclidiennes
mais en plus on pose u0 = 1 et u1 = 0 ainsi que v0 = 0 et v1 = 1. Et à chaque
étape, en plus de rk+2 = rk − qk+1 rk+1 on pose
uk+2 = uk − qk+1 uk+1 et vk+2 = vk − qk+1 vk+1 .
1. Eectuer l'algorithme en partant de a = 17 et b = 5. Calculer à chaque étape
uk a + vk b. Quel invariant de boucle cet algorithme a-t-il ?
On pose r0 = 17, r1 = 5, u0 = 1, u1 = 0, v0 = 0, v1 = 1.
La division euclidienne de r0 = 17 par r1 = 5 est 17 = 3 · 5 + 2, donc q1 = 3 et
r2 = 2. De plus u2 = u0 −3 u1 = 1−3·0 = 1 et v2 = v0 −3 v1 = 0−3·1 = −3.

La division euclidienne de r1 = 5 par r2 = 2 est 5 = 2 · 2 + 1, donc q2 = 2


et r3 = 1. On en déduit u3 = u1 − 2 u2 = 0 − 2 1 = −2 et v3 = v1 − 2 v2 =
1 − 2 · (−3) = 7.
Enn la division euclidienne de r2 = 2 par r3 = 1 est 2 = 2 · 1 + 0, donc
q3 = 2 et r4 = 0. On en déduit u4 = u2 − 2 u3 = 1 − 2 · (−2) = 5 et
v4 = v2 − 2 v3 = −3 − 2 · 7 = −17.
On peut résumer ces calculs dans un tableau :
i ri ui vi qi
0 17 1 0
1 5 0 1 3
2 2 1 -3 2
3 1 -2 7 2
4 0 5 -17
On a u0 · a + v0 · b = 1 · 17 + 0 · 5 = 17, u1 · a + v1 · b = 0 · 17 + 1 · 5 = 5,
u2 · a + v2 · b = 1 · 17 + (−3) · 5 = 2, u3 · a + v3 · b = (−2) · 17 + 7 · 5 = 1 et
nalement u4 · a + v4 · b = 5 · 17 + (−17) · 5 = 0.
On voit que l'algorithme a pour invariant de boucle
uk · a + vk · b = rk .

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2. Recommencer en partant de a = 58 et b = 14. En déduire des entiers u et v
tels que 58u + 14v = pgcd(58, 14).
Pour a = 58 et b = 14 on a le tableau :
i ri ui vi qi
0 58 1 0
1 14 0 1 4
2 2 1 -4 7
3 0 -7 29
On a pgcd(a, b) = r2 = 2 et u2 · a + v2 · b = 1 · 58 + (−4) · 14 = 2. Donc
u = u2 = 1 et v = v2 = −4 conviennent.
3. Déduire de ce qui précède une démonstration du Théorème de Bézout :
Théorème (de Bézout) Soient a et b deux entiers naturels. Il existe deux
entiers relatifs u et v tels que au + bv = pgcd(a, b).
Il sut d'eectuer l'algorithme d'Euclide étendu en partant de a et b. Si
l'algorithme s'arrête lorsque rz = 0 on a pgcd(a, b) = rz−1 = uz−1 a + vz−1 b.
4. En déduire une preuve du Lemme de Gauss (Lemme 2.16).
Supposons que a | b c et pgcd(a, b) = 1. D'après le Théorème de Bézout il
existe u, v ∈ Z tels que au+bv = 1. On en déduit que a u c+b v c = c. Comme
par hypothèse b c est multiple de a il en est de même de b v c et comme a u c
est également multiple de a, il en est de même de la somme a u c + b v c = c
(cqfd).

Exercice 2 : Classes de restes

Pour i ∈ {0, 1, 2} on note Ri = {n ∈ N | ∃k ∈ N, n = 3 k + i}. De plus pour j ∈


{0, 1, 2} on note Ri +Rj = {n + n0 | n ∈ Ri , n0 ∈ Rj } et Ri ·Rj = {n · n0 | n ∈ Ri , n0 ∈ Rj }.
1. Montrer que pour tout i ∈ {0, 1, 2} on a Ri + R0 ⊂ Ri , et que R1 + R2 ⊂ R0 .
Soit i ∈ {0, 1, 2}. Pour tout m ∈ Ri + R0 , il existe n ∈ Ri et n0 ∈ R0 tels
que m = n + n0 . En particulier il existe (k, k0 ) ∈ N2 tel que n = 3 k + i et
n0 = 3 k 0 . Donc m = 3 k + i + 3 k 0 = 3(k + k 0 ) + i ∈ Ri .
De même pour tout m ∈ R1 + R2 , il existe n ∈ R1 et n0 ∈ R2 tels que
m = n + n0 . Il existe donc (k, k 0 ) ∈ N2 tel que n = 3 k + 1 et n0 = 3 k 0 + 2,
d'où m = 3 k + 1 + 3 k0 + 2 = 3(k + k0 + 1) ∈ R0 .
2. Montrer que pour tout i ∈ {0, 1, 2} on a Ri · R1 ⊂ Ri , et que R2 · R2 ⊂ R1 .
Soit i ∈ {0, 1, 2}. Pour tout m ∈ Ri · R1 , il existe n ∈ Ri et n0 ∈ R1 tels
que m = n · n0 . En particulier il existe (k, k0 ) ∈ N2 tel que n = 3 k + i et
n0 = 3 k 0 + 1. Donc
m = (3 k + i)(3 k 0 + 1) = 9 k k 0 + 3 k + i · 3 k 0 + i = 3(3 k k 0 + k + i · k 0 ) + i ∈ Ri .
De même pour tout m ∈ R2 ·R2 , il existe n ∈ R2 et n0 ∈ R2 tels que m = n·n0 .
Il existe donc (k, k0 ) ∈ N2 tel que n = 3 k + 2 et n0 = 3 k0 + 2, d'où
m = (3 k+2)(3 k 0 +2) = 9 k k 0 +6 k+6 k 0 +4 = 3(3 k k 0 +2 k+2 k 0 +1)+1 ∈ R1 .

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3. A présent pour i ∈ {0, . . . , 6} notons Ri0 = {n ∈ N | ∃k ∈ N, n = 7 k + i}.
Pour tout i ∈ {1, . . . , 6} trouver (j0 , j1 ) ∈ {0, . . . , 6} tels que Ri0 + Rj0 0 ⊂ R00
et Ri0 · Rj0 1 ⊂ R10 .
Pour i ∈ {1, . . . , 6} prenons j = 7 − i. Pour tout (k, k0 ) ∈ N2 on a
7 k + i + 7 k 0 + (7 − i) = 7(k + k 0 + 1)

ce qui montre que Ri0 + Rj0 ⊂ R00 .


De même on a R10 · R10 ⊂ R10 car
(7 k + 1)(7 k 0 + 1) = 49 k k 0 + 7 k + 7 k 0 + 1 = 7(7 k k 0 + k + k 0 ) + 1.

On a aussi R20 · R40 = R40 · R20 ⊂ R10 car


(7 k + 2)(7 k 0 + 4) = 49 k k 0 + 28 k + 14 k 0 + 8 = 7(7 k k 0 + 4 k + 2 k 0 + 1) + 1,

on a R30 · R50 = R50 · R30 ⊂ R10 car


(7 k + 3)(7 k 0 + 5) = 49 k k 0 + 35 k + 21 k 0 + 15 = 7(7 k k 0 + 5 k + 3 k 0 + 2) + 1,

et R60 · R60 ⊂ R10 car


(7 k + 6)(7 k 0 + 6) = 49 k k 0 + 42 k + 42 k 0 + 36 = 7(7 k k 0 + 6 k + 6 k 0 + 5) + 1.

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