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publié le 31 juil. 2009 05:47 par Grégoire Lits   [ mis à jour le·3 sept. 2009 02:26 ]

Petite note sur l’édition de la revue en ligne Emulations.

Comme le sait toute personne ayant déjà tenté l’expérience, mettre en ligne un article de
longue taille rédigé avec Word et espérer lui donner un aspect acceptable peut être un
véritable casse tête. Au bout de trois ans de tentatives infructueuses, nous avons trouvé
une solution !

logo google docs


Au nombre des problèmes à résoudre, comptons la difficulté de placer le texte dans un
espace réduit de la page web, l’impossibilité de manipuler les notes de bas de page
systématiquement renvoyées tout en bas de la page web ou encore la disparition fréquente
des illustrations et des images. Ne parlons même pas du lay-out général de la page web
mise en ligne qu’il est impossible de faire ressembler, ne fut-ce qu’un tant soit peu, au
lay-out de notre page d’accueil. Bref, mettre un article de longue taille et au format
complexe en ligne avec les outils proposés par Word (ou par OpenOffice) donne un résultat
catastrophique.

C’est pour cette raison que depuis trois ans, les articles de la revue ne sont disponibles
qu’en PDF.

Nous éditons le site web de la revue avec le logiciel iweb de mac. Ce logiciel ne permet pas
non plus de gérer facilement des contenus textes complexes puisque quand il est confronté
à des notes de bas de pages importées de Word, il les supprime sans autres formes de
procès. Depuis trois ans nous avons donc testé différentes possibilités pour mettre (enfin)
notre contenu en version html grâce au logiciel Google Documents.

Ce choix ne s’est pas fait facilement. Lors de la mise en place de notre site web, notre
premier réflex fut évidement de regarder du côté de Revues.org (leader de la mise en ligne
de revue de sciences humaines) pour voir comment ils s’y prennent pour mettre en ligne
tant de contenu scientifique au format html et de parvenir à une si bonne qualité de

présentation au format HTML. Réponse :


confronté à la même difficulté que nous, ils ont développé leur propre logiciel de gestion de
contenu en ligne CMS appeléLodel. Lodel est capable, grâce un outil puissant de conversion
de documents en XML et XHTML (Servoo), d’intégré les contenus complexes des articles
directement dans les sites web des revues. Les éditeurs de la revue peuvent alors manipuler
les textes très facilement. Les sites des revues hébergées par Revues.org fonctionnent donc
comme des blogs (très) améliorés permettant de travailler la mise en forme d’articles
complexes directement en ligne à partir d’une version Word de l’article importée dans le
serveur. Bref, l’outil exact que nous cherchions.En 2007 et 2008, nous avons tenté d’employer ce
logiciel puissant pour mettre en ligne notre contenu. Après installation sur notre serveur, nous avons pu très
facilement mettre en ligne des versions html de nos articles très lisibles. Nous avons cependant choisi de ne pas
donner accès à ces articles aux visiteurs de la revue pour plusieurs raison.
Le principal problème survenu est que nous n’avons pas réussi à intégrer graphiquement les
articles édités avec Lodel dans notre site web. Lodel, comme tous les logiciels CMS, permet
de réaliser et de construire l’ensemble du site web à partir d’une base de données. Il permet
également de séparer la gestion du contenu du site de l’aspect graphique. L’aspect
graphique de tout le site étant définit par des Templates (des gabarits) autonomes écrits
dans un langage développé par les concepteurs de Lodel, le Lodelscript.
Pour conserver le lay-out de notre site nous aurions donc dû construire un nouveau
Template ou adapter le Template par défaut, ce qui implique d’apprendre le Lodelscript. Or,
sans remettre en cause la qualité et l’utilité de ce langage, l’investissement en temps
demandé pour modifier nous même le Template de base (qui en 2007 n’était pas très
attrayant…) est trop important que pour être réalisé de manière autodidacte pour les
non-techniciens du web que nous sommes.
Un des choix établi pour construire notre site web est d’utiliser au maximum toutes les
possibilités visuelles et graphiques à notre portée pour rendre la revue attractive et
originale. L’emploi de Lodel nous aurait contraints (faute de connaissances techniques
suffisantes, il faut l’avouer) à adopter une identité graphique assez rigide et proche de celle
des autres revues déjà mise en ligne par cette plateforme, ce que nous ne voulions pas.
Iweb malgré son incapacité à gérer les articles longs nous permet d’être facilement maître
de notre lay-out, mais aussi de pouvoir manipuler chaque pages de notre site de manière
individuelle (de déterminer les balises titre, d’intégrer un script pour l’emploi d’un logiciel de
mesure d’audience, d’avoir différent lay-out pour différentes partie du site, de définir nous
même nos balises meta pour l’indexation google,…) Bref plus que Lodel c’est l’emploi de
logiciel CMS que nous avons préférer refuser pour plus de flexibilité et d’autonomie
graphique car au final, l’emploi d’un CMS (nous en avons testé d’autres : Spip, WordPress,
Plone) nous prend plus de temps en apprentissage et en manipulation que ce qui nous est
nécessaire pour mettre en page la revue deux fois par an en HTML. En conclusion Lodel
serait l’outil idéal pour gérer notre contenu si nous étions capables de créer facilement un
lay-out personnel donnant une identité visuelle différente, flexible et originale à notre revue.
N’employant pas Lodel, nous avons cependant trouvé une manière plus facile et flexible de
manipuler nos articles longs pour les mettre en ligne au format html à partir de la suite de
logiciel en ligne de Google.
Concrètement, Google propose un logiciel de traitement de texte complètement en ligne qui
permet d’obtenir en partie les mêmes résultats que la combinaison Lodel/Servoo. Ce
programme permet en effet d’éditer des documents de type Word directement en ligne, de
les imprimer, de les publier sur le web mais aussi de les exporter comme page web.
Il est très facile d’importer un document Word et d’ensuite de le structurer pour le web.
Google Documents propose en effet par défaut six niveaux hiérarchiques de titre ainsi qu’un
format adapté aux  citations, mais surtout, Google Docs permet de gérer facilement les
notes de base de page ainsi que l’aspect graphique de la page web générée.
La manière dont nous avons procéder pour produire les pages web avec Google Docs est la
suivante : d’abord il faut créer un design web friendly pour le nouveau document. Cela se
fait en insérant un tableau dans la page.
Nous avons opté pour une page web à deux colonnes (voir par exemple cet article). Une
petite colonne à gauche pour reprendre la table des matières du numéro d’où est issu
l’article et une large colonne à droite pour accueillir le texte complet de l’article. Au dessus
de ces deux colonnes on retrouve la bannière du site et le menu de navigation de la page
d’accueil simplement copié-collé depuis le site en ligne dans Firefox. Une fois ce lay-out
réalisé il suffit d’importer l’article à partir de Word ou OpenOffice dans un nouveau
document Google Docs et ensuite de copier-coller le contenu dans la bonne colonne de
notre nouvelle page web. Par miracle, les notes de bas de page viennent se positionner en
dessous du texte de l’article dans la colonne prévue et non pas tout en dessous de la page
web. La dernière étape consiste à relire l’article et corriger les quelques erreurs de mise en
page et de police. Nous avons ainsi pu en moins de 45 minutes reproduire grâce à cette
technique un lay-out très similaire à notre page d’accueil créée avec iweb et obtenir une
bonne version html de notre articles prête à mettre en ligne via FTP sur notre serveur.
Pour les pages suivante, il suffit de copier-coller le lay-out de la première page et de
modifier le texte de l’article comme vu précédemment.
Evidement, la face sombre de cette méthode est que contrairement à Lodel, les index, les
pages d’archive, la liste des auteurs, etc… ne se font pas tout seul, il faut chaque fois les
refaire dans iweb à la main, ce qui prend un peu de temps, mais reste gérable pour le
moment…
En résumé Google Docs possède les caractéristiques suivantes très utiles qui le rapprochent
de Lodel mais surtout le distingue de Word et de OpenOffice :
● La bonne gestion pour le web des notes de bas de page
● La possibilité d’exporter des documents faits pour le web
● La possibilité d’importer des documents Word complexes et de les convertir en
web-friendly
● La création d’un document html au code propre (comparé au code produit par Word et
OpenOffice)
● La possibilité de publier le contenu de la page directement en ligne sur le serveur de
Google Documents en open access.
● La possibilité de travail collaboratif en ligne
Les caractéristiques suivantes le rapproche d’un éditeur html wysiwyg et le différencie de
Lodel
● Possibilité de mettre en page des pages web au design agréable très facilement
● La rapidité de mise en page
● Possibilité de retravailler à la main le code html de chaque page
● Possibilité de faire complètement varier le design de chaque numéro de la revue en
insérant par exemple le sommaire complet du numéro dans une colonne, facilitant
ainsi la navigation entre les articles d’un même numéro ou en insérant une bannière
propre à chaque numéro
● Possibilité de créer facilement un design différent  pour le site et les pages « fixes » et
pour les pages articles aux formats html
● La possibilité de travailler directement sur les images grâce à un éditeur permettant
de modifier les tailles en % ou en pixel
● Pas de possibilité de mise à jour automatique des pages d’index
En conclusion, Lodel reste évidement la référence la plus professionnelle pour mettre en
ligne et organiser du contenu scientifique, cependant pour pouvoir l’employer sans aide
extérieure il faut de sérieuses connaissances en design de page web. Une alternative valable
peut donc être trouvée du côté de Google Documents qui permet à ceux qui font le choix de
ne pas employer de CMS de gérer leurs contenus textes complexes simplement et avec de
très bons résultats.

Commentaire reçu suite à la publication de cet article


Bonjour,
je trouve votre article très intéressant. Une petite précision toutefois : pour Lodel, comme pour Spip, Drupal, etc, il
n’est pas absolument nécessaire d’apprendre le langage de script propre à chacun de ces outils (le Lodelscript dans
le cas de Lodel). Avec une bonne connaissance des feuilles de style CSS, on peut déjà mettre en place une
personnalisation de maquette intéressante. En témoigne par exemple le site Zen Garden qui montre tout ce qu’on
peut faire en CSS : http://www.csszengarden.com
Cela peut valoir le coup d’investir dans l’acquisition de ce type de compétence car elle n’est pas liée à un outil
particulier.
     par Pierre Mounier juin 15, 2009 at 9:52

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