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08/10/2014
Introduction
Première période : 1815-1870.
Le fait d'étudier l'international n'est pas nouveau. Bien avant que les
sciences sociales ne naissent, que l'Histoire au sens de la discipline
académique n'apparaisse,les entourages politiques des souverains, des chefs
d'Etat, ont répertorié, consigné l'action des Etats pour lesquelles ils
travaillaient. Ils ont donc consigné les faits et gestes, les actions du souverain
dans le cadre de la principauté, du royaume, mais aussi dans les relations
entre les différents Etats. Dans cette première configuration, la tendance
dominante était ce que l'on peut appeler une « chronique » (chronos = le
temps) c'est le fait de marquer sur une échelle de temps l'acte, la survenance
d'un phénomène. Ces personnages que l'on appelait les « historiographes »
privilégiaient les déplacements des souverains (quand ils se rendaient en
ambassade), les mariages, les naissances, tous les éléments de la vie princière
et royale ont été fondamentales. Ces historiographes tenaient la chronique,
chronique d'autant plus simple que c'était la vie quotidienne des souverains qui
menaient la vie politique.
Dans ce cadre là, on estime que c'est à partir du 15ème siècle que naît la
diplomatie moderne. La diplomatie moderne, c'est le fait qu’un Etat envoie des
représentants permanents dans un autre Etat pour le représenter.
Contrairement à une vision sociologique allemande, cette vision est née en
Espagne et en Italie. Ce sont les premiers Etats qui ont inventé la diplomatie
moderne.Il y a une remontée de cette modernité diplomatique et les pays
protestants vont adopter cette diplomatie moderne. Cette diplomatie moderne
est relativement ancienne en 1815. Dans cette configuration, les
historiographes vont se mettre à tenir la chronique des déplacements du
souverain mais de plus en plus ils vont tenir la chronique de ceux qui sont
désormais les représentants permanents. On passe de la diplomatie
personnelle et temporelle du prince à une diplomatie abstraite et permanente.
L'historiographe tient chronique de l'ambassadeur qui représente le prince et
incarne l'Etat. Ce sont des actes écrits que les Etats signent les uns auprès des
autres, ces actes sont signés par les ambassadeurs en général. C'est ceci qui
tisse l'international. Les historiographes font l'Histoire des actes que les Etats
signent entre eux. Ces actes s'appellent les « diplômes »,c'est pourquoi on les
appelle des diplomates. Les historiographes écrivent donc l'Histoire
diplomatique.
Malgré Vienne, les intérêts des Etats, leur appétit de puissance ont
persisté. Avec Vienne, le monde n'entre pas dans une ère pacifiée : le monde a
connu le plus petit nombre de conflits au 19ème et 20ème siècles. Ce monde
c'est la conjonction entre d'une part, un système international neuf, des
principes généraux et les intérêts des Etats.
La Russie persiste tout au long du 19ème siècle et va très tôt écorné le
contrat signé à Vienne en maintenant des ambitions de puissance, bien qu'elle
a joué un rôle considérable lors de ce congrès. Elle a pris le rôle de défenseur
des populations slaves et orthodoxes en Europe (les tchèques sous domination
autrichienne, les serbes sous domination ottomane, bulgares et roumains).
Depuis son début d'expansion dans le Caucase elle cherche un accès à la mer
Méditerranée. La mer Noire est totalement dominée par la Russie. Cet accès
vers la mer Méditerranée est aussi un moyen de challenger la puissance
ottomane et d'avoir un regard sur Bizanse (première capitale orthodoxe). En
Europe continentale qui est un monde aux débouchée de la plaine polonaise,
c'est une frontière que la Russie n'a jamais franchie. Dans cette zone, sa
politique n'est pas à l'expansion mais au contentement, diviser pour mieux
régner.
Le Royaume Uni est dans une situation originale. C'est une puissance
européenne qui a un petit point d'appui en Europe continentale à Gibraltar qui
est la porte d'entrée de la Méditerranée. Sa politique européenne est très
simple : il s'agit de neutraliser les puissances européennes qui dépasseraient le
seuil de puissance incompatible avec l'équilibre des puissances. Ils changent
souvent d'alliance. Son deuxième principe est la maîtrise des mers car elle est
essentielle pour le commerce. L'industrie est née en Grande Bretagne. Cette
maîtrise des mers est dans le monde entier mais aussi la mer Méditerranée qui
est très important car elle assure la transition entre l'Occident et l'Orient,
l'Occident et l'Afrique, et elle permet une ouverture avec les Indes. Ils vont
acquérir Malte, Chypre et des territoires grecques tout au long du 19ème siècle
pour que leurs bateaux puissent faire des escales. Cette politique
méditerranéenne la met en conflit potentiel avec la Russie qui veut conquérir la
mer méditerranée. La Russie et la Grande Bretagne vont donc avoir des
affrontements importants.
Vienne est portée par cet héritage du christianisme et des lumières. Les
4 puissances victorieuses vont réaffirmer ceci lors de la signature du Traité de
la Sainte alliance en septembre 1815. Cette Sainte Alliance est composée de la
Russie, l'Autriche et la Prusse. Le Royaume Uni c'est tenu en retrait de la
signature de ce traité car le souverain britannique trouvait ce texte trop
abstrait et d'esprit trop religieux. En effet, les trois souverains affirmaient qu'ils
étaient des souverains chrétiens et se plaçaient sous la protection divine et
indiquaient qu'ils souhaitaient que les principes chrétiens soient les principes
directeurs des relations entre les Etats et des décisions que les princes
prendraient à l'égard de leur peuple. La Grande Bretagne n'est pas sur la
même ligne que les trois autres puissances. La Grande Bretagne n'est par
exemple pas une monarchie absolue. Le texte de ce Traité évoque très
clairement « les souverains se prêteront en toute occasion et en tout lieu
assistance, aide et secours ». Il y a au delà du caractère religieux, une entente
des trois puissances. La Sainte Alliance est une ligue internationale
politiquement conservatrice défendant le modèle de la monarchie absolue.
Dans cette phase, c'est l'entente entre Russie, Prusse, Autriche et France
qui permet d'assurer une sorte de « gouvernement collégial » à l'Europe.
Vienne n'avait pas tenu compte des aspirations populaires. Cette carte
(2) de l'Europe est un retour de l'Europe de 1789. Les transformations de
l'occupation française sont balayées. Les congressistes n'ont pas tenu compte
de certaines aspirations populaires car l'occupation française avait produit de la
réaction populaire et nationaliste, mais aussi de l'adhésion populaire dans la
décennie 1790. La convention vote une déclaration de paix dans le monde en
1792. Une partie des populations limitrophes de la France ont adhéré des
comités révolutionnaires de soutien à l'occupation française. Cette adhésion au
projet révolutionnaire et son rejet a provoqué une prise de conscience
nationale d'identité nationale. L'effet de cette présence française est complexe
et ambivalent : il va favoriser des aspirations nationales : leg nationalitaire.
Dans cette phase, c'est l'entente entre Russie, Prusse, Autriche et France
qui permet d'assurer une sorte de « gouvernement collégial » à l'Europe. Cette
idéologie nationale connaît les déclinaisons en Europe, mais c'est la Révolution
française qui la fait naître. Cette idéologie va être le ciment de la formation en
Europe et la carte contemporaine en est son héritage. Cette idéologie est par
ailleurs doublée, renforcée, appuyée, par une idéologie politique qui est le
libéralisme politique. C'est un point essentiel de comprendre que ces idéologies
sont différentes mais complémentaires : idéologie nationalitaire n'a pas de
programme politique à l'origine hors mis celui de fonder la nation et d'amener
une rencontre entre Etat et nation et va trouver ce programme politique dans
l’idéologie du libéralisme. Il y a une adhésion à l'idéologie libérale (qui a plus
d'un siècle à cette époque). Elle est fondée sur une idée principale : la critique
radicale de la forme dominante de l'Europe qui est la monarchie absolue. Karl
Schmitt dit en 1820 que « fondamentalement, le libéralisme politique est une
critique radicale du pouvoir ». Le libéralisme politique d'aujourd'hui n'est pas
celui de l'époque et il anticipe à 150ans d'écart sur le libéralisme économique,
cette idéologie est née en Grande Bretagne.
« Le printemps des peuples » entre 1848 et 1850. Avec ces deux années,
on observe l'apogée de la contestation libérale et nationalitaire. Les
mouvements dont l'Italie, la Hongrie, l'Allemagne et la Pologne vont être d'une
plus grande ampleur. Cela va durablement déstabilisé l'ordre de Vienne. Ces
contestations étaient accompagnée ou contrôlée par Vienne ce qui n'est
désormais plus le cas. On trouve à l'origine des phénomènes révolutionnaires
des phénomènes sociaux et idéologiques. C'est un contexte de profonde crise
économique en 1847 qui va déclencher ces contestations. Ces crises se
traduisent par le fait que les individus sont dans un état de misère qui fait que
les gens survivent pas. Cette crise crée un climat de tension politique extrême.
« Le printemps des peuples » se traduit par la mobilisation des peuples. Cela
crée un climat révolutionnaire. La traduction la plus célèbre de cette crise est u
texte politique révolutionnaire appelé Le manifeste des partis communistes de
Marx et Engels. Ce manifeste est un texte très court qui paraît sous forme
d'article dans une revue. C'est un texte destiné à produire de la mobilisation,
car rédigé dans ce climat de crise économique. Le manifeste anticipe sur « le
printemps des peuples » et est publié en décembre 1847. Phrase très célèbre
« un spectre hante l'Europe : le spectre du communisme », achevé par le
slogan « prolétaires de tous les pays, unissez vous ! ». Le manifeste n'a pas
pour objet d'appeler à un soulèvement national. La perspective marxienne
(celle de Marx) est totalement hostile à l'aspiration libérale (bourgeoisie) et
nationalitaire : pour lui c'est une création de la bourgeoisie pour maintenir son
pouvoir. Marx va être très surpris par l'émergence des classes moyennes, par
la montée du nationalisme. Le manifeste est la traduction de la crise
économique. Il y a une forme de coïncidence entre le manifeste et les
événement de Vienne, de Paris, de Milan.
L'Autriche a vacillé. Elle n'a pu être restaurée dans son pouvoir que grâce
à l'intervention de l'armée russe. L'empire autrichien croit être rétabli dans sa
puissance, mais non car sa fragilité est démontrée à tous et ils ne veulent pas
voir l'ascendant de la Prusse sur l'Allemagne.
Chapitre 3 : Aux marges de l'Europe : le déclin de
l'Empire ottoman et les hésitations de la Russie
I. La Russie entre Europe et Orient : la formation de jsais pas quoi
Nous sommes dans la partie orientale de l'Europe. Elle est une puissance
d'Europe orientale qui depuis le 14ème siècle s'est progressivement étendue
vers l'Ouest. C'est un mouvement qui commence réellement au 15ème
jusqu'au 18ème. Vers l'Est, la Russie s'est aussi étendue vers l'Asie Centrale,
les Indes, Afghanistan. C'est assez étrange car la route de la Russie vers cette
Asie Centrale est tout sauf un couloir de passage, ce sont des conditions
climatiques, géographiques, qui sont par nature des obstacles à tout
franchissement. Projet d'expansion de puissance. Cette acquisition de l'Asie
Centrale est un fait. La limite de l'empire russe en 1725 montre facilement que
le choix de l’expansion occidentale a été privilégiée sans pour autant que les
gins territoriaux l'aient amenée à progresser fortement là as. C'est en fait à la
fin du 18ème que commence à se déplacer le centre de gravité de la puissance
russe. La Russie s'étend en Biélorussie et trouve un accès à la mer Baltique,
s'étend en Ukraine, en Crimée (annexée en 1779). Entre Crimée et Ukraine, la
Russie tend à s'étendre ers la Bessarabie. C'est le grand conflit avec l'empire
ottoman : 6 ans de guerre qui débouchent sur le traité de Kütchük qui met fin
à la première grande guerre entre la Russie et l'empire ottoman (grande
défaite ottomane) et cela marque le début d'un siècle de déclin politique,
géographie et militaire de l'empire ottoman. Avec ce traité, les russes
parviennent à débuter la pénétration vers les détroits. Pour son expansion vers
les Balkans, l’obstacle est l'empire ottoman. L'affrontement est inévitable et
durable. Empire ottoman est obstacle pour l’entrée dans le Caucase qu est a
voie ouverte vers la perse,a Afghanistan et indes. La Russie occupe tout
l'espace laissé libre et se diffuse partout comme un gaz et va même au nord
pour devenir une puissance scandinave puisqu'il intègre la « grande Finlande ».
c'est l'acquisition d'une grande partie de la Pologne à vienne qui l'a fait
progresser en Europe. La Russie devient un interlocuteur de la Prusse et de
l’Autriche avec une proximité dans l’espace centre européen. C'est donc entre
la fin du 18ème et le congrès de vienne, en une trentaine d’années, que se
forme la vision géostratégique de la Russie : méditerranée, lutte contre la
religion musulmane etc Le soutien de la Russie aux grecques orthodoxes a
permis un peu plus le déclin de l'empire ottoman. La Bessarabie est intégré à
la Russie. La Moldavie et la Valachie ont un statut d'autonomie. A partir des
années 1830 s'engage un grand débat en Russie. Il va parcourir la Russie et ce
débat est celui de la position de l'avenir de la Russie : occidentale et européen
ou oriental ? Vision slavophile vs vision occidentaliste. Débat récurrent du
19ème siècle. Ce débat renaît dans les années 1990.
Cette puissance séculaire est non chrétienne qui est présente sur le
territoire européen. Le sultan règne sur plusieurs millions d'européens
chrétiens (roumains, bulgares etc) qui vont revendiquer leur nationalisme et
contester cette domination ottomane. A l'extérieur de cette sphère, trois pays
sont intéressés par le déclin et le retrait ottoman : Russie, Autriche, France et
GB. Empire ottoman prise dans un étau. Carte 22 : géographie de l'empire
ottoman. Le cœur géographique et politique de l'empire ottoman c'est le
plateau anatolien (la Turquie d'aujourd'hui). C'est un empire féodal. Gorchakov
a caractérisé l'empire ottoman « d'homme malade de l'Europe ». « la question
d'orient » se sont toutes les difficultés et problèmes posés par ce déclin de
l'orient et l'effet que c a eu sur les pays européens.
17/10/2014
Il a été un politique très habile. Il a une vision qui ne reprend pas l'idée
de Vienne : il est hostile à Vienne. En revanche, il ne cherche pas à un retour à
la forme d'insertion de la puissance française telle que sous le premier empire,
il est une sorte de directoire des grandes puissances dans lequel la France
retrouverait pleinement sa place. Lors du congrès de Vienne en 1815, la France
pèsera le moins. Ce que veut donc Bonaparte, c'est promouvoir une vision de
ce directoire européen dans lequel la France serait pleinement rétablie dans sa
capacité d'influence. Il est très habile car il va essayer de promouvoir une
alliance avec la Grande Bretagne. Il a bien compris que la Grande Bretagne
était de plus en plus absorbée dans ce projet de conquête maritime et ne
pouvait de fait pas être à fond dans les questions occidentales. Il va aussi jouer
habilement sur les rivalités entre la Grande Bretagne et la Russie. La
manifestation de ce rapprochement avec la Grande Bretagne est la guerre de
Crimée : il engage la France dans la lutte contre la Russie aux côtés de la
Grande Bretagne. Cela se traduit donc par une alliance ponctuelle militaire. Le
traité de Paris de 1856 manifeste d'ailleurs la restauration totale de la France
dans le jeu international.
Le traité de Paris innove aussi. Par exemple, la protection des sujets
chrétiens dans l'empire ottoman de la part des puissances occidentales et
notamment de la France ; les règles de navigation sur le Danube seront
transformées ; la neutralisation de la mer noire. L'alliance militaire et la
victoire relance le regain français. Bonaparte ne s'en contente pas et propose
des solutions. Il y a une forme de cohérence chez lui car il s'adapte à l'air du
temps, tout le système d'internationalisation et de garantie qui est une forme
nouvelle de multilatéralité et de multilatéralisme est portée par lui. L'esprit de
Vienne flotte à nouveau mais cette fois ci dans un sens qui est celui des
intérêts de la France. L'empereur français veille à ne pas humilier le souverain
russe et tente de s'entendre avec lui lors du traité de Pairs, engageant des
discussions longues qui vont déboucher sur une entente relative entre les deux
hommes.
Napoléon 3 avait vécu en exile avant. Il a vécu assez jeune à Rome, est
italophone et italophile, et a joué un rôle mineur dans des événements
politiques italiens : 1830 il prend part à un complot contre l'Autriche. C'est la
raison pour laquelle il signe en 1859 une alliance avec Victor Emmanuel,
souverain du Piémont. Cet accord va cristalliser l'alliance entre la France et le
Piémont qui va déboucher sur la seconde guerre d'indépendance de l'Italie.
Soutien militaire au Piémont contre l'Autriche. Il est alors ne pleine cohérence
avec ses discours antérieurs. C'est un authentique soutien des nationalités bien
au-delà d'une quelconque sphère d'influence française. Pour des raisons
linguistiques et culturelles, Napoléon 3 souhaite aider la Roumanie : il favorise
sa naissance en 1859 contre la volonté de la Russie et de l'Autriche. Il va
réussir à imposer aux ottomans de laisser à cette première petite Roumanie
une plus forte autonomie. De même, il va appuyer deux autres nationalités : la
Serbie et le Monténégro. La France impériale va être le relais de presque
toutes les nationalités en Europe. Ce n'est pas seulement une vison de soutien
aux nationalités dans la mesure des intérêts de la France, mais aussi un
soutien aux nationalités très éloignées. Napoléon 3 a probablement été l'un de
ceux les plus clairvoyants sur les transformations en Europe à cette époque,
bien que cela se soit stoppé avec la Prusse car il n'a pas vu la poussée de la
Prusse qui a surpris l'ensemble de l'Europe.
(carte 7)Les deux puissances ne sont pas sur le même pied. La Prusse
est dominante démographiquement et économiquement et va jouer un rôle
majeur au sein de l'union douanière (zollverein). La Prusse va prendre la
domination sur cette union douanière qui va être un outil de la formation de
l'unité allemande. Dès 1816, la Prusse supprime les douanes intérieures au
sein de son royaume. Elle met à ses frontières extérieures un tarif douanier
très faible afin d'encourager le commerce et les échanges avec ses voisins
germaniques. Enfin, à partir de 1820, elle va signer des accords bilatéraux
avec les petits royaumes de la confédération germaniques, accords par
lesquels la Prusse et ces petits Etats abolissent leurs frontières douanières.
L'objectif est de parvenir à ce qu'au 1er janvier 1834 naisse cette union
douanière. Avec cette politique, la Prusse a donné une force considérable à son
projet unitaire qui repose sur un socle économique. L'union douanière n'est pas
complète en 1834 et d'autres Etats germaniques vont rejoindre ce grand
ensemble jusqu'en 1837. Seule l'Autriche n'a pas voulu y participer.
On ne peut pas isoler une cause plus importante que d'autres. D'abord,
le progrès technique et notamment le progrès des transports maritimes. Le
progrès technique et technologique se traduisent par « plus vite, plus vite »,
l'accélération des vitesse et la capacité d'atteindre des territoires plus
éloignés : transport pour le fret, augmentation de capacité de tonnage des
navire, innovations comme le percement du canal de Suez. L'industrialisation
de l'Europe doit être sans cesse alimentée, elle n'est possible que si les pays
européens se procurent des matières primaires en abondance qu'elle va
trouver dans les pays qu'elle va coloniser. Sur le plan industriel, l'équipement
de territoires vierges va offrir des débouchés aux compagnies en Afrique et en
Asie. Enfin, le territoire africain est particulièrement riche en minerai précieux,
or, argent et diamant et va susciter les appétits européens et la prédation
européenne.
24/10/2014
Les Etats-Unis sélectionnent très tôt les immigrés. On voit bien que ce
pays qui se reconstruit est un pays qui entre aussi dans une phase de
nationalisme, dans laquelle il y a une partie de xénophobie. L'expansion des
Etats-Unis, dans cette configuration nouvelle, reprend. Désormais, les Etats-
Unis passent dans une perspective impérialiste dès le territoire continental
unifié en 1853. Par ailleurs, ils achètent l'Alaska à la Russie. Avec cette
disposition, les Etats-Unis acquièrent un territoire détaché du continent. A
l'époque, l'exploitation du pétrole commence et les Etats-Unis ne pensaient pas
que l'Alaska disposait de telles ressources énergétiques. C'est plutôt la volonté
de se hisser au niveau de la latitude de la Russie, une volonté d'expansion qui
n'est pas très raisonnée à l'époque, c'est la volonté de prendre des gains
territoriaux partout où il est possible d'en prendre. Le pays s'étend dans une
logique impérialiste en Alaska, en Asie et en Afrique.
Les Etats-Unis vont envoyer une flotte sur les côtes de la Corée
(indépendante en 1876 de la Chine) en 1882 et vont signer un traité d'amitié
et de commerce. Ils s'implantent donc aussi en Corée. A la fin des années
1880, les ports japonais, chinois et coréens sont ouverts aux Etats-Unis.
IV. Les accords de libre échange des années 1860 en Europe et les effets
bénéfiques sur le volume des échanges
V. bla