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LICENCE - SEMESTRE 06
TRAVAUX DIRIGES M.D.S.2.
PERMEABILITE
ENONCES D’EXERCICES
L’eau liée ou eau adsorbée qui constitue un film autour de chaque grain. Elle n’est
pas mobile et ne s’évacue qu’à des températures très élevées (< 300° C).
L’eau Interstitielle qui peut être soit l’eau libre soit l’eau capillaire. L’eau libre a la faculté
de circuler librement entre les grains ; l’eau capillaire est une partie de l’eau libre qui remonte
par capillarité entre les grains. L’eau interstitielle s’évapore complètement si l’échantillon de sol est
porté à une température supérieure à 100° C.
2. DEFINITIONS
2.1. Vitesse de l’eau dans le sol
Soit Q le débit s’écoulant à travers une section s, la vitesse apparente 𝑣 de l’eau est par
𝑄
définition : 𝑣 = 𝑠 . Cette définition bien que la plus utilisée, donne une vitesse fictive car en réalité
l’eau ne circule que dans les pores de surface 𝑛. 𝑠 (𝑛 étant la porosité du sol, d’une part et d’autre
part, les trajectoires sont vraisemblablement tortueuses). On définit la vitesse moyenne 𝑣’ par le
𝑄
rapport : 𝑣′ = 𝑛.𝑠
𝑄 𝑄 𝑣. 𝑠 𝑣
𝑣= ==> 𝑄 = 𝑣. 𝑠 𝑒𝑡 𝑣 ′ = 𝑑𝑒𝑣𝑖𝑒𝑛𝑡 ∶ 𝑣 ′ = =
𝑠 𝑛. 𝑠 𝑛. 𝑠 𝑛
Les roches dures telles que le granit par exemple, ne sont pas absolument imperméables et se
laissent traverser par l’eau et, si leurs surfaces sont souvent sèches, c’est que les phénomènes
d’évaporation éliminent plus d’eau que la perméabilité de la roche n’en laisse passer.
Les études portent en général sur les écoulements qui correspondent à des régimes
permanents où les particules fluides suivent des trajectoires invariables au cours du temps : les filets
liquides appelés aussi lignes de courant. Le long d’un filet liquide, la pression et la vitesse de l’eau
varient suivant certaines lois.
Piézomètre
Entre deux points 1 et 2, ∆h représente la variation de la charge hydraulique subie par l’eau lors
de son mouvement de 1 vers 2. C’est une perte d’énergie appelée perte de charge : ∆h = h1 – h2.
3. LOI DE DARCY
L’écoulement en milieux poreux a été étudié par
l’ingénieur français Henry Darcy (1803 - 1858) dans ses
recherches pour améliorer la qualité de l’eau distribuée aux
fontaines de la ville de Dijon.
Ces expériences ont permis de déterminer l’écoulement
dans un milieu saturé à charge constante comme celui illustré
par la figure ci-contre.
Elles ont consisté à faire varier la charge hydraulique
(Δh), appliquée sur un filtre de sable propre et à mesurer le
volume d’eau écoulé pendant un temps donné afin de
calculer le débit moyen, Q. Darcy a conclu que le débit est
directement proportionnel à la section transversale A et à la
différence de charge hydraulique, et qu’il est inversement
proportionnel à la longueur de l’échantillon, L.
Δh, la charge hydraulique (en m) qui est la différence de charge mesurée sur la
longueur de l’échantillon L (en m),
Cette formulation permet de voir que la vitesse et le débit sont fortement liés. Si la
vitesse d’écoulement est v = Q/A, la loi de Darcy peut être exprimée de la manière suivante :
Comme on l’a déjà vu, la conductivité hydraulique est influencée par la dimension des
grains, leur forme, leur arrangement ainsi que par l’indice des vides ou la porosité, la forme
des vides et la tortuosité des cheminements d’écoulement. Cette influence se reflète dans
l’ordre de grandeur du coefficient de perméabilité.
Conclusion
L’eau stockée dans la porosité d’un sol est susceptible de se déplacer et la capacité d’un
sol de stocker et de transmettre un fluide constitue ses propriétés hydrauliques. La loi
empirique gouvernant les écoulements souterrains est, comme nous l’avons vu
précédemment, la loi de Darcy, formulée en 1856.
Cette loi est fondamentale pour les eaux souterraines, elle détermine que le flux qui
pourra traverser un sol (pour une surface donnée) est fonction des propriétés intrinsèques du
matériau composant le sol (sa perméabilité) et de la pression que l’eau exerce par gravité (le
gradient hydraulique, défini comme une pente par le rapport hauteur-longueur).
Tamis Perméamètre
Préparation de l’échantillon
Le compactage devant être fait dans les conditions de l’essai Proctor normal ou modifié,
il faut réaliser au préalable l’essai Proctor pour pouvoir connaître la teneur en eau optimale
et la densité apparente sèche maximale (voir Essai Proctor).
1. Le matériau est séché et pulvérisé en brisant les mottes, mais en prenant soin de ne
pas briser les pierres et graviers éventuels. Un écrêtage est effectué pour enlever les grains
supérieurs à 5 mm (tamisage) ;
COMPACTAGE ARASAGE
L’essai commence par l’ouverture de la vanne 3 (la vanne 2 restée ouverte et la vanne
1, fermée). On constate alors que le niveau de l’eau baisse lentement dans le tube
piézométrique. On mesure le temps t nécessaire pour que le niveau de l’eau descende du
niveau h1 au niveau h2, voisin de l’ajutage de sortie du perméamètre.
On supposera que l’on peut appliquer la loi de Darcy à chaque intervalle de temps (t,
t+dt). Si D est le diamètre du moule et d, le diamètre du tube piézométrique, la section
droite de l’échantillon est A = D²/4 et celle du tube, a = d²/4.
𝒂. 𝑳 𝒉𝟏 𝒅𝟐 . 𝑳 𝒉𝟏
𝒌 = 𝟐, 𝟑 × × 𝒍𝒐𝒈𝟏𝟎 Et : 𝒌 = 𝟐, 𝟑 × 𝟐 × 𝒍𝒐𝒈𝟏𝟎
𝑨. 𝒕 𝒉𝟐 𝑫 .𝒕 𝒉𝟐
Généralement employé pour les matériaux assez perméable (k > 10-3 cms-1) (ex : sable).
Le perméamètre à charge variable peut être utilisé, il suffit seulement de déconnecter le tube
piézométrique et de maintenir constant le niveau de l’eau dans le réservoir (alimentation
ℎ
permanente du réservoir muni d’un trop plein). Le gradient hydraulique 𝑖 = 𝐿 est constant. Le
coefficient de perméabilité k est obtenu par l’expression suivante :
A = section droite de l’échantillon ;
𝒒×𝑳
𝒌= L = hauteur (ou longueur) de l’échantillon ;
𝑨×𝑻×𝒉
Q = volume d’eau ayant traversé l’échantillon en un temps T
Remarques
1. Pour avoir un ordre de grandeur facile à retenir : 10-8 m/s, représente une vitesse de 30 cm par
an environ.
2. Les roches non fissurées ont des perméabilités variant de 10-12 à 10-10 m/s.
3. Dans le cas d’un sable à granulométrie serrée (Cu < 2), on peut obtenir une
𝑘 = 𝐷10 2
estimation ducoefficient de perméabilité à l’aide de la relation empirique de Hazen
EXERCICE 02
Un essai de perméabilité à charge variable réalisé sur un sol, a donné les valeurs suivantes :
Longueur de l'échantillon : L = 20,32 cm ;
Surface de l'échantillon de sol dans le perméamètre (de diamètre D) : A = 0,32 cm² ;
Surface du tube piézométrique (de diamètre d) : a = 0,387 cm² ;
Hauteur d’eau dans le tube au temps t1 = 0 s : h1 = 50,8 cm ;
Hauteur d’eau dans le tube au temps t2 = 180 s : h2 = 30,48 cm ;
Déterminez le coefficient de perméabilité du sol en cms-1.
EXERCICE 03
Pour un essai de perméabilité à charge constante en laboratoire sur un sable fin, les valeurs
suivantes sont données :
Longueur de l'éprouvette : L = 250 mm ;
Diamètre de l'éprouvette : D = 64 mm ;
Hauteur de la charge constante : h = 460 mm ;
Eau collectée en 2 mn : Q = 0,51 cm3.
Si l’indice des vides de l'échantillon du sol est de 0,46, déterminer :
Le coefficient de perméabilité du sol : k en cm/mn ;
La vitesse de décharge : v en cm/mn ;
La vitesse de l’écoulement : vs en cm/mn.
EXERCICE 04
Pour un essai de perméabilité à charge constante, les valeurs suivantes sont données :
Longueur de l’échantillon : L = 300 mm ;
Section de l’échantillon : A = 32 cm2 ;
Coefficient de perméabilité : k = 0.0244 cms-1.
La différence de charge a été lentement changée par étapes à 800, 700, 600, 500 et 400 mm.
Calculer les débits correspondants à ces différences de charge et tracer la courbe de débit q à
travers l’échantillon en fonction de la différence de charge : q = f (h).
Surface du sol
Sens de L’écoulement
Couche perméable
Couche Imperméable
EXERCICE 06
Une importante hypothèse de la loi de Darcy est que l’écoulement à travers le milieu poreux
résulte d’une différence de potentiel. Ce potentiel peut être décrit par l’équation de Bernoulli.
Supposons un tube incliné, rempli d’une colonne de sable, muni vers le haut de deux tubes
manométriques A et B, à travers lequel circule un courant d’eau. Calculer la différence de charge
responsable de l’écoulement à travers la section de sol. On donne : hA = 2 m, hB = 1.3 m, PA = 7 kPa
et PB = 10 kPa.
EXERCICE 08
La figure ci-dessous montre trois couches de sol dans un tube de (100 mm x 100 mm) de section
transversale. L'eau est fournie pour maintenir une différence de hauteur constante de 300 mm.
Les coefficients de perméabilité des sols dans le sens de l'écoulement sont donnés dans le
tableau suivant :
SOL K (CMS-1)
A 10-2
B 3 x 10-3
C 4.9 x 10-4
Approvisionnement en eau
Charge constanteh=300mm
EXERCICE 10
Dans un perméamètre a charge variable, l’échantillon a une hauteur de 18 cm et une section de
22 cm². Calculer le temps nécessaire à un abaissement du niveau d’eau dans la colonne
montante de section de 2 cm² de 25 à 10 cm, l’échantillon de sol est hétérogène et possède les
caractéristiques indiquées sur la figure ci-dessous. On suppose que l’écoulement se produit
verticalement.
EXERCICE 11
Dans un sol ayant une perméabilité k = 4.10-2 cms-1, on considère un tube de courant de diamètre
D = 10 cm, dans lequel l’eau coule d’un point A vers un point B avec une pente d’angle = 30 °. La
longueur du tube étant L = 2 m :
EXERCICE 14
Un échantillon d’argile a 2,5 cm de hauteur et 6,5 cm de diamètre. Il est placé dans un œdomètre
fonctionnant en perméamétre en charge variable. On observe l’écoulement de l’eau dans un tube
de 1,7 mm de diamètre ; ce tube porte une graduation en centimètres de haut vers le bas, le zéro
de la graduation est à 35 cm au-dessus de la base de l’œdomètre, le trop-plein de l’œdomètre est
à 3 cm au-dessus de sa base. Au début de l’expérience, le niveau de l’eau dans le tube gradué est à
la division 0 : six minutes et trente-cinq secondes plus tard, le niveau de l’eau est descendu à la
division 2. On demande le coefficient de perméabilité k de l’argile.
EXERCICE 15
Un échantillon de sable à granulométrie étalée et à grains arrondis a un indice des vides de 0,62 et
un coefficient de perméabilité de 2,5.10-2 cms-1. Estimer la valeur du coefficient de perméabilité de
ce matériau pour un indice des vides = 0,73 en utilisant les formules de Casagrande et de Terzaghi.
EXERCICE 16
Un bac de sable comprend trois couches
horizontales d’égale épaisseur. Le coefficient
de perméabilité des deux couches extrêmes
est de 10-3 cms-1. Celui de la couche
intermédiaire est de 10-2 cms-1. Calculer le
coefficient de perméabilité horizontale de ce
banc, son coefficient de perméabilité verticale
et le rapport de ces deux coefficients.